Féminisme
Est-ce que libertarisme (au sens de libertaire) et féminisme vont de paire ?
(c’était une question qui me trottait aussi ; étant donné que sur seenthis on fait souvent allusion au féminisme. Des avis sur la question m’intéresseraient.)
Féminisme
Est-ce que libertarisme (au sens de libertaire) et féminisme vont de paire ?
(c’était une question qui me trottait aussi ; étant donné que sur seenthis on fait souvent allusion au féminisme. Des avis sur la question m’intéresseraient.)
En tout cas ça a l’air d’aller de paire, vu que libertarisme implique anti-autoritarisme (contre tout système oppressif).
#féminisme #libertarisme
(pour ramener les foules)
S c’est du féminisme à la Badinter je suis pas sûr que tout le monde trouve ça digeste
Je crois que j’avais entendu une interview de Mme Badinter sur France Inter, et il me semble me rappeler qu’elle défendait un féminisme de type exclusivement entrepreunarial, suggérant je crois que changer des couches à longueur de journée pour les femmes ne les aider pas à s’épanouir.
Au final, les souvenirs lointains que j’ai de l’interview de Badinter me font penser à du #libertarianisme qu’on confond parfois avec le libertarisme libertaire. Et à vérifier quand même qu’elle s’est bien revendiquée féministe.
Le libertarianisme c’est (soit disant l’égalité dans) la liberté individuelle d’entreprendre, pour ne pas dire carrément la loi du plus fort (à travers cette liberté d’entreprendre), la loi du marché en somme.
Ah oui Badinter elle se revendique féministe, je me demande même si c’est la féministe de référence pour les médias...
Pour le reste je ne sais pas, je ping @aude_v et @rastapopoulos au cas où
Je pense que le capitalisme étant un système oppresseur et qui est prêt à exploiter son prochain, n’avait pas vraiment de scrupule envers le sexisme, c’était même un prolongement de sa logique. Les choses évoluent, en mieux, bien sûr, mais à la base il est fondé sur la domination.
Ca serait intéressant de savoir si les différentes pensées et courant du féminisme prennent position sur le sujet du capitalisme. En tout cas, il existe des féministes libertaires, et là je trouve qu’il y a plus de cohérence dans la résistance à l’oppression de manière plus large.
« Le féminisme est cette idée révolutionnaire que les femmes sont des êtres humains » disait Dworkin.
Sinon pour des féministes qui réfléchissent au capitalisme essaye Federici « Caliban et la sorcière » qui explique l’origine du capitalisme par le féminicide qu’on appel « chasse aux sorcières ». Federici se definie comme féministe marxiste et les féministes marxistes ne manquant pas, tout comme les anarca-féministes.
Sur Federici voire ici par exemple ; ►http://www.contretemps.eu/interviews/origines-capitalisme-patriarcal-entretien-silvia-federici
sinon sur le positionnement par rapport au capitalisme il existe le slogan célèbre : « Prolétaires de tous les pays, qui lave vos chaussettes ? » qui est expliqué ici ►http://cafaitgenre.org/2014/09/08/slogans-3-proletaires-de-tous-les-pays-qui-lave-vos-chaussettes
cette image rend bien compte du problème :
bonne journée
@mad_meg : Super !
« Prolétaires de tous les pays, qui lave vos chaussettes ? »
il s’agit aussi de prendre à parti les hommes hétéros de gauche en leur mettant le nez dans leurs… chaussettes, afin qu’ils se rendent compte qu’eux-mêmes appartiennent à une classe de sexe (dans le vocabulaire matérialiste) jouissant de privilèges et exerçant une domination systématique.
Pour moi ça confirme qu’au sein du système capitaliste l’homme, mais la femme également, n’ont pas vraiment le choix que d’exercer des rapports de domination sur leurs prochains. Je pense en effet que le système capitaliste n’existe qu’à travers des rapports de force dominants/dominés.
Qu’il y ait encore possibilité de trahir sa classe d’appartenance [pour être solidaire avec la classe dominée] est un principe très intéressant qui permet de nuancer ce que j’ai écrit et de ne pas tomber dans le simplisme. Bien vu @aude_v.
Mais je pense que souvent on observe la relation gagnant-gagnant :)
▻http://lemoinebleu.blogspot.fr/2015/02/la-collaboration-de-classe-cest-trop.html
Aux origines du capitalisme patriarcal : entretien avec Silvia Federici | Contretemps
►http://www.contretemps.eu/interviews/origines-capitalisme-patriarcal-entretien-silvia-federici
Silvia Federici est une théoricienne et une militante féministe marxiste. Elle a notamment écrit l’ouvrage majeur Caliban et la sorcière qui paraît enfin en français le 22 avril 2014 aux éditions Entremonde.
Federici a compté parmi les membres fondatrices de International Feminist Collective, collectif né dans les années 1970 et qui est à l’origine de la campagne « Un salaire pour le travail ménager » (Wages for Housework) également portée par des figures comme Selma James ou Maria Dalla Costa. En décembre dernier, Tessa Echeverria and Andrew Sernatinger, qui animent le socialist podcast Black Sheep, ont eu l’opportunité de l’interviewer.
Aux origines du #capitalisme patriarcal : entretien avec Silvia Federici | Contretemps
►http://www.contretemps.eu/interviews/origines-capitalisme-patriarcal-entretien-silvia-federici
En 1972, j’ai lu un article d’une féministe italienne, Maria Dalla Costa, « The Power of Women and the Subversion of Community ». Dans cet article, Dalla Costa proposait une analyse du travail domestique qui m’a aussitôt permis de résoudre nombre de questions que je me posais moi-même. À revers des manières d’envisager le #travail domestique dans la littérature radicale et progressiste, elle considérait que le travail ménager, le travail domestique et l’ensemble des activités complexes via lesquelles la vie est reproduite, constituaient en fait un travail essentiel dans l’organisation capitaliste de la production. Cela produit non seulement les repas et les habits propres, mais cela reproduit également la force de travail et constitue, en cela, le travail le plus productif au sein du capitalisme. Sans ce travail, aucune autre forme de #production ne serait possible.
L’Italie était alors une société très patriarcale. L’influence du #fascisme était très forte, et cela avait contribué à la glorification de la maternité et à la promotion d’une image sacrificielle de la féminité : la femme doit se sacrifier pour le bien commun. Tous ces facteurs ont beaucoup joué dans mon enthousiasme immédiat pour le mouvement des femmes.
Cette vie sans revenus, cette condition non salariée, poursuivait les femmes où qu’elles aillent, même quand elles prenaient un boulot en dehors de la maison. Nous pensions en effet que le schéma qui veut que les femmes consacrent leurs vies entières à travailler sans être rémunérées était probablement à l’origine de la situation qui les attendait quand elles travaillaient en dehors du foyer : elles étaient moins payées, et la plupart des postes auxquels elles pouvaient prétendre n’étaient que des appendices du travail domestique.
Les femmes qui se sont révoltées contre le travail domestique ont eu à souffrir d’une immense culpabilité. Elles ne se sont jamais considérées comme des travailleuses en lutte. Les membres de leurs familles et de leurs communautés n’ont pas non plus vu en elles des travailleuses en lutte : au contraire, quand elles refusaient de faire les tâches auxquelles elles étaient astreintes, on les considérait comme de mauvaises femmes. Ça montre à quel point cela a été naturalisé. Tu n’es pas considérée comme une travailleuse, tu es simplement envisagée comme accomplissant ton destin naturel en tant que femme. De notre point de vue, la revendication d’un #salaire pour le travail domestique coupait justement le cordon ombilical entre nous et le travail domestique.
Sur la composition de classe : Pouvoir féminin et subversion sociale (Extrait) - M.R. Dalla Costa, Selma James
▻http://archivesautonomies.org/spip.php?article786
pfff je commence a en avoir marre de ce truc, ça fait plus d’un an, qu’on nous casse les yeux avec la traduction a venir a plus de 20 boules de son texte, alors qu’il est gratuit en anglais !
►http://www.contretemps.eu/interviews/origines-capitalisme-patriarcal-entretien-silvia-federici
Aux origines du capitalisme patriarcal, ou comment le capitalisme inventa la femme au foyer... #sexisme #travail #capitalisme
Marx néglige en particulier l’histoire de la chasse aux sorcières, une grande guerre menée contre les femmes où des centaines et des centaines d’entre elles ont été arrêtées, torturées, tuées, brûlées en place publique. Marx n’aborde pas non plus le rôle des législations anti-contraception et le contrôle sur la reproduction « biologique », ou encore sur la législation ayant forgé un nouveau modèle de la famille, un nouveau type de rapports sociaux de sexualité. Ces mesures placèrent le corps des femmes sous la tutelle de l’État. Ce que l’on vit naître avec le développement du capitalisme fut une politique ayant désormais en ligne de mire le corps des femmes et la procréation comme aspects fondamentaux de la production de la force de travail. En ce sens, le développement du capitalisme a transformé le corps des femmes en machines à produire des ouvriers, ce qui explique pourquoi ces âpres et funestes lois contre les femmes ont été mises en place là où la peine de mort était infligée pour punir toute forme d’avortement.