Le Hezbollah confirme une trêve dans trois localités syriennes
Beyrouth - Le chef du Hezbollah chiite libanais Hassan Nasrallah a confirmé vendredi la conclusion d’une trêve de six mois dans la ville rebelle de Zabadani, proche du Liban, et dans deux villages chiites du nord-ouest syrien, conclue sous l’égide de l’ONU et, selon lui, après médiation iranienne.
La trêve comprend l’évacuation des combattants et des blessés de la ville de Zabadani vers la province d’Idleb (...) en échange de l’évacuation de 10.000 civils des villages de Foua et Kafraya (...) vers des zones contrôlées par le régime syrien, a indiqué Hassan Nasrallah lors d’une interview à Al-Manar, la chaîne du mouvement chiite libanais.
Des combattants du Hezbollah se battent aux côtés de l’armée syrienne, notamment à Zabadani, le dernier bastion rebelle sur la frontière syro-libanaise que le régime tente de reconquérir depuis le mois de juillet.
Les deux villages chiites de Foua et Kafraya, les seuls de la province d’Idleb (nord-ouest) à être encore sous le contrôle du régime, sont régulièrement bombardés par une alliance d’insurgés.
Plusieurs courtes trêves avaient été conclues depuis août entre les belligérants à Kafraya et Foua mais aucune n’a tenu.
Il ne restera plus aucun combattant à Zabadani, a assuré M. Nasrallah. Selon lui, l’armée syrienne pourra alors entrer dans la petite partie de la ville encore tenue par les rebelles et en prendre le contrôle.
Le chef du Hezbollah a par ailleurs assuré que les civils de Zabadani et des alentours ne voulant pas rester sur place pourront également rejoindre Idleb en toute sécurité, comme les combattants.
Parmi les 10.000 civils qui seront évacués des deux villages chiites de Foua et Kafraya, figureront les femmes de tous âges, les hommes de moins de 18 ans et de plus de 50 ans, ainsi que les blessés, a précisé Hassan Nasrallah.
Par ailleurs, selon le chef du mouvement chiite libanais, l’émissaire de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura a proposé à Téhéran de jouer un rôle de médiateur dans cette trêve. L’Iran a alors sollicité et obtenu l’accord du régime de Damas et une rencontre a pu avoir lieu en Turquie entre un médiateur iranien, l’ONU et des représentants de groupes armés.