Selon As Safir (de Russia today), il y aurait eu des massacres de soldats de l’armée syrienne dès…

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  • _Voilà ce qui était pensable et a été écrit, dans une discussion sur un forum, en décembre 2011. Les "erreurs" des analystes peuvent se juger à l’aune de cela. La différence de ceci avec les "analyses" plus ou moins savantes que l’on nous a servies repose sur deux choses : la considération de la centralité du conflit israélo-arabe en géopolitique et une connaissance approfondie de ce que sont les révolutions colorées - dont les révoltes arabes ont été un avatar - comme technique de changement de régime, et de leurs conditions de réussite.
    Tout l’appareillage conceptuel sociologique ou politologique, ou de celui d’une de ses branches, l’islamologie, n’était en fait que de peu d’intérêt à côté de cela pour parvenir à une analyse au moins assez juste. Une connaissance un peu intime de la Syrie n’a pas fait de mal non plus.

    Cette analyse prévoyait dès fin 2011 :
    – le développement du jihadisme en Syrie et un accroissement de la violence
    – que les "printemps arabes" pourraient mener la Tunisie à un régime représentatif mais pas l’Egypte et encore moins la Syrie
    – que l’opposition syrienne (politique comme militaire) allait devenir otage d’intérêts étrangers car elle n’avait pas les moyens par elle-même de faire tomber le régime
    – que l’ASL n’était que la couverture de service étrangers
    – que la fracture confessionnelle (chiite/sunnite) allait s’aggraver au Moyen-Orient du fait de la guerre en Syrie
    – que le Conseil de Coopération du Golfe allait mettre sous tutelle l’ensemble du monde arabe
    – qu’Assad ne pouvait tomber qu’à la suite d’une guerre civile et internationale dévastatrice qui ne pouvait mener qu’à un Etat failli (modèle libanais ou irakien) et qu’il n’était d’ailleurs pas du tout sûr qu’il tombe
    – que la seule sortie de crise possible, si Assad ne gagnait pas, serait une négociation directe entre acteurs syriens parrainée par les acteurs étrangers au conflit (notamment Russie / USA) à laquelle ceux-ci en viendraient du fait de leur exposition aux risques d’extension régionaux et internationaux du conflit

    Sur les causes du conflit syrien :
    RESPONSABILITES PARTAGEES
    De mon point de vue le régime a malgré lui apporté la flamme à la mèche. Mais le stock de poudre, que cette mèche a fait exploser, n’est pas totalement de son fait. Cette poudre explosive, c’est vrai, c’est à la fois la corruption de cercles dans le régime (les Makhlouf sont l’exemple le plus connu), une certaine forme de confessionnalisme (parfois aussi exagérée), son absence de réformes politiques réelles depuis une décennie, la brutalité réelle de ses services, l’ambiguïté de la réussite des réformes économiques de Dardari (qui maintenant se pavane au Liban et fait la retape pour les opposants),un relatif abandon des campagnes (alors qu’elles subissaient la sècheresse) … Je dirai aussi peut-être une trop grande confiance dans la valeur du modèle chinois pour sortir d’un système soviétique hérité du père. Cependant ce stock de poudre c’est aussi les efforts conjugués d’acteurs étrangers pour renverser (ou affaiblir) le régime et casser le bloc de la mumana’a : la guerre de l’information menée par l’ancien allié qatari et les médias saoudiens et occidentaux, la livraison d’armes très tôt par l’étranger, le soutien financier à l’opposition (et probablement la formation d’une opposition colorée-facebookeuse) par l’oligarchie washingtonienne, … En résumé à la fois un COMPLOT de l’étranger, et à la fois la responsabilité d’un régime qui ne s’est pas réformé, ou seulement de manière très limitée et ambivalente.

    Sur les erreurs d’appréciation de la résilience du régime par l’opposition et les conditions de réussite d’une révolution colorée qui n’étaient pas réunies en Syrie pour lui épargner la guerre civile avec intervention d’acteurs extérieurs (proxy-war) :
    Plus la crise s’approfondit et se militarise, moins l’opposition est syrienne – ou plus elle est dépendante de l’étranger. L’erreur de l’opposition est d’avoir immédiatement refusé tout dialogue, alors qu’elle n’avait pas, par elle même, les moyens politiques ou militaires d’un tel maximalisme. Les opposants sont désormais otages d’intérêts étrangers au risque d’apparaître aux yeux d’une grande partie des Syriens comme des traîtres à la souveraineté nationale. [...]
    Comme vous je ne crois PLUS à une intervention étrangère DIRECTE, du moins à court terme. Mais il faut bien admettre que l’intervention étrangère INDIRECTE a déjà lieu et qu’elle est très inquiétante. L’opposition militaire et diplomatique des Russes, la difficulté à calculer les effets régionaux d’une telle intervention (l’équation est trop complexe) et ses bénéfices éventuels pour les intérêts des acteurs (notamment USA-OTAN), et d’autres facteurs, empêchent probablement pour un temps cette intervention. Mais à moyen terme (d’ici un an, si la crise se poursuit), qui sait ?
    De fait vous ne croyez pas une intervention mais la plus grande partie de l’opposition appelle de manière irresponsable à cette intervention (Leçon libyenne : No-Fly zone = Intervention secrète des forces spéciales et de mercenaires au sol et bombardements aériens intensifs, y compris de villes entières comme Syrte). Elle en appelle à cette intervention, je vous le répète, du fait de cette position maximaliste : elle n’a pas les moyens par elle-même de renverser le régime, ni militairement, ni politiquement. C’est donc désormais sa seule solution pour ne pas perdre la face et en rabattre sur ses prétentions.
    Bachar jouissait d’une indéniable popularité en Syrie (et dans le monde arabe en général : selon un sondage Zogby de 2010 il était la 5ème personnalité préférée des Arabes derrière Erdogan, Chavez, Ahmadinejad, Nasrallah. Le régime était lui par contre plutôt critiqué, me semble-t-il.
    Qu’en était-il vraiment avant la crise de cette différence entre Bachar et le reste du régime, cette différence reposait-elle sur une réalité ? Je ne sais. Mais de fait beaucoup de Syriens y croyaient encore. Au lieu de contester le régime, et de donner à Bachar une dernière chance de se dégager de certains cercles, la position maximaliste des opposants et leur militarisation a serré les rangs du régime, réduisant peut-être dans le même temps sa marge de manœuvre. Les opposants se sont laissés abuser par l’exemple égyptien et tunisien. Moubarak et Ben Ali ont été débarqués parce que les USA les ont lâché et qu’ils ont poussé les militaires à les lâcher également. Et les USA les ont lâché parce qu’ils avaient des possibilités de rechange au sein de ces mêmes états-majors militaires pour s’assurer qu’un certain nombre de choses resteraient en ordre. Si l’Occident et le bloc des pétromonarchies peuvent laisser voguer la Tunisie vers une forme viable de régime représentatif (avec de plus la garantie de l’influence qatari via En-Nahda), parce que sa position géostratégique est secondaire, on voit d’ailleurs bien que ce n’est pas le cas de l’Egypte, où toutes les manipulations seront tentées par l’Otan et le CCG pour éviter que les futurs gouvernants égyptiens ne rompent le traité de paix avec Israël et ne se rapprochent trop de Téhéran. Y compris s’il faut entraver la transition vers un régime représentatif stable.
    Or en Syrie, les USA ne peuvent pas lâcher Bachar parce qu’ils ne le tiennent pas et qu’ils n’ont pas d’hommes à eux au sein du régime pour le pousser dehors. Cette erreur d’appréciation de l’opposition est MAJEURE, et c’est elle qui l’a fait otage de l’étranger. Par ailleurs, Moubarak et ben Ali étaient indéniablement plus détestés que Bachar en Syrie, et cette différence dans le rapport de force politique interne fait aussi une grande différence. Ne pas tenir compte de cette différence c’est aussi avoir pris le risque que le conflit ne finisse en guerre civile s’ils ne ralliaient pas rapidement de larges secteurs de la « majorité silencieuse ». Or ils n’y sont pas manifestement pas arrivés, notamment à Damas et Alep (mais peut-être en partie à Homs et Hama).
    J’ajouterai qu’en avalisant des sanctions économiques (notamment de l’Europe et de la Ligue arabe) qui ne ciblent pas seulement des personnalités du régime, mais l’Etat et l’économie syrienne dans son ensemble, l’opposition ne sait pas distinguer entre le régime et l’Etat. En voulant désolidariser les bourgeoisies sunnites du régime, par le moyen de la guerre économique, elles prennent le risque d’une chute de l’Etat dans son ensemble si le conflit perdurait trop longtemps. Or le cocktail de confessionnalisme, d’intervention étrangères et d’intérêts concurrents dans un pays qui est un pivot géopolitique, couplés à celui d’une chute de l’Etat (et pas seulement du régime), on connaît dans la région : c’est le Liban, et plus encore l’Irak. Quel syrien peut en conscience souhaiter cela ?

    Conclusion prospectiviste :
    QUELS SONT LES SCENARIS ENVISAGEABLES ?
    1° – Le conflit trouve une issue militaire à court terme (peut-être avec quelques concessions éventuelles du régime à certains soutiens étrangers à l’opposition). Et là, sauf surprise, c’est le régime qui gagne. Aucune garantie de réforme hors la bonne volonté de Bachar, s’il n’a pas perdu complètement la main et s’il le souhaite vraiment.
    2° – Chacun revient à la raison et la voie d’une médiation est choisie (voir 3b).
    3° – Le conflit ne trouve pas d’issue militaire à court terme. Et les choses se passent à moyen terme.
    a)Les armes et les mercenaires de l’étranger, couplés avec une opposition grandissante et généralisée et la chute de l’économie syrienne par les sanctions arabo-occidentales produisent une désolidarisation des élites sunnites, de la classe moyenne urbaine et de larges secteurs de l’armée. Intervention étrangère directe, ou pas, la guerre fait rage. Dans le cas où l’opposition et leurs soutiens extérieurs ne l’emporterait pas rapidement, le risque d’une guerre civile (avec des possibilités d’extension régionales voire internationales réelles) et d’une chute complète de l’Etat est majeur. Risque également d’une aggravation de la fracture confessionnelle du Moyen-Orient (bénéficiant à Israël) et de mise sous tutelle de l’ensemble du Monde arabe par le CCG.
    b)Devant l’impasse politique à l’intérieur, et les risques de dégradation au niveau régional et international, un certain nombre d’acteurs de l’opposition et du régime, et de leurs soutiens respectifs, optent pour une médiation. Il faut alors choisir soit des pays neutres et démocratiques (Brésil et Inde, par exemple), soit, à la limite, des concurrents directs conviés ensemble à cette médiation : Russie/USA, voire Doha-Ryadh/Téhéran. Je considère cette possibilité comme assez peu probable.

    • Sur le caractère dit pacifique des manifestations et les premiers combats :
      Je connais un peu mieux, pour des raisons personnelles, Tall Kalakh, et je crois avoir raison en disant que de nombreux signes – ville de contrebande à la frontière libanaise, démantèlement de plusieurs réseaux de livraison d’armes à la Syrie par les services libanais, le fait que j’ai connaissance de COMBATS à l’arme à feu entre l’armée encerclant la ville et des « opposants armés », … – attestent que dans cette ville, et donc très tôt (en mai) une partie des opposants étaient dès le début armés de l’extérieur. Les armes n’ont pas pu arriver au moment où l’armée encerclait la ville, elles sont donc arrivées AVANT . Puis, au moment du siège, le seul journaliste à se trouver à proximité était Robert Fisk (de l’autre côté de la frontière) et il relayait les témoignages de gens qui quittaient les villes, probablement majoritairement des familles d’insurgés, ce qui évidemment biaisait le compte-rendu. Les autres journalistes se contentant de se conformer au récit biaisé des opposants « électroniques » décrivant des opposants désarmés et majoritaires écrasés par les forces de sécurité. Depuis Fisk s’est rendu en Syrie et son analyse à lui s’est considérablement modifiée : il pointe désormais aussi le doigt vers des gangs armés soutenus de l’extérieur.

      Sur le fait que les minorités soutiendraient le régime malgré les slogans de l’opposition sur le peuple uni et deux trois personnalités de l’opposition extérieure venant de ces minorités :
      Vous faîtes du wishful thinking. Tout indique que les minorités soutiennent le régime car elles sont terrifiées. Et ce n’est pas telle ou telle personnalité chrétienne ou alaouite, qui se prononce en faveur de l’opposition, qui fait le nombre… Croyez-vous que les chrétiens n’ont pas vu l’Irak ? Que les alaouites ne se rappellent pas du passé, et ne savent pas ce qu’un Ibn taymiah (qui est une des références majeures de certains islamistes) voulait leur réserver comme sort ? Croyez-vous qu’ils n’ont pas vu les heurts confessionnels meurtriers à Tripoli entre partisans d’Hariri (ou du Hizb ut-tahrir, ce qui est idem) et alaouites ? Et à Tripoli, qui peut croire que ce sont les manipulations des shabihhas qui ont enclenché la mécanique de l’affrontement confessionnel ?

      Sur l’ASL comme couverture des services secrets, notamment turcs :
      L’ASL, comme « armée des frontières », est manifestement une couverture des services secrets turcs (entre autres). Le fait que selon diverses sources il faille, pour interviewer son chef Riyad al-Assad, d’abord passer par un contact dans les services turcs, l’indique assez clairement. Vous imaginez-vous de Gaulle acceptant un tel diktat des Anglais ? D’ailleurs pour d’autres opposants armés, à l’intérieur, l’ASL n’est peut-être qu’une bannière sous laquelle il est commode de se ranger, mais il est loin d’être sûr qu’il existe un lien idéologique et opérationnel fort entre elles.

      sur les jihadistes, parrainés par le Qatar, que personne ou presque ne voyait en décembre 2011 et qui allaient accroître considérablement le niveau de violence :
      En tout cas, s’imaginer que ces jihadistes-salafistes libyens (car il ne s’agit pas de vertueux « démocrates » mais essentiellement d’hommes de Belhaj, soutenus par le Qatar) seront sous direction patriotique syrienne est un doux rêve. Si c’est gens là mettent un pied en Syrie, ils vont y déclencher l’enfer. Un enfer à côté duquel la violence actuelle n’est rien.

    • Merci de ce rappel « historique ». Perso, je n’arrive toujours pas à comprendre l’incroyable décalage entre les analyses faites par certains (mais complètement isolés tout de même) à cette époque et tant la politique extérieure de la France sur cette question que l’aveuglement de la communauté des prétendus analystes spécialistes. Dans le premier cas, on s’étonne que le Quai, où tout le monde n’est pas stupide, n’ait pas davantage entendu d’appels à la prudence, pour s’en tenir à cela. Dans le second, on reste confondu par l’incompétence, l’opportunisme aussi, la naïveté si je veux être gentil, de la plupart desdits spécialistes. Quant aux Syriens, je les laisse régler cela entre eux mais, là encore, on n’entend assez peu de remises en question de la part des « responsables » (au mieux, le discours qu’on entend est celui du « la politique, ça me dégoûte »...)

    • Oui j’ai copié ça sur le forum de ce site.
      J’ai délibérément omis le lien pour que la conversation n’aille pas sur la question de ce site très pro-régime, organisé par des gens en France politiquement très discutables.
      Je voulais juste montrer qu’une vision un peu plus claire des évènements et de leur cours probable était possible à cette époque. Et insister sur le fait que l’argument de ceux qui nous disent maintenant que tout le monde s’est trompé pour expliquer leurs étranges « erreurs », qui allaient toutes dans le même sens, est absolument irrecevable.
      Comme le dit @gonzo : d’autres analyses ont dû être faites allant grosso modo dans ce sens, et à des endroits plus appropriés. Alors pourquoi ce fiasco du quai d’Orsay et de l’écrasante majorité des « spécialistes » comme des médias français tous supports confondus ?
      #les_chemins_de_Damas (commenté ici par @nidal) nous ont donné quelques éléments de réponse à ces questions (pour le quai d’Orsay et certains universitaires) mais c’est encore insuffisant. Elles restent donc d’actualité.

      PS : @loutre, ce n’est pas impossible, mais pas complètement certain non plus ;)

  • Lire absolument l’excellent article de Sharmine Narwani sur la « révolution du Cèdre » il y a dix ans : Ten years on, Lebanon’s ‘Cedar Revolution’. La plupart d’entre nous y apprendront plein de choses.
    http://rt.com/op-edge/240365-lebanon-revolution-anniversary-cedar-2005

    Sharmine me semble d’autant plus valeureuse qu’elle se montre très « modérée » dans son ton, alors qu’elle aurait pu tout aussi légitimement rentrer dans le lard d’un certain nombre d’intervenants qu’elle laisse ici donner leur point de vue tout empli de naïveté feinte – alors que ce sont d’authentiques salopards.

    • @rumor : Franchement, quand je l’ai écrit, je ne pensais pas que les fils plongeaient si profond, et puis c’était lié aussi à des choses personnelles. Ensuite il y a eu 2011, entre autres choses, et bien des questions... Il reste qu’une étude aussi pointue que celle de Shamrine Narmawi, c’est une première à ma connaissance, même si cela fait écho à l’article en arabe mentionné sur SeenThis. 10 ans, c’est long tout de même... Il en faudra autant pour qu’on dise ce qui s’est passé en Syrie ?...

    • Pour ceux qu’intéressent la question plus générale de ce que les révoltes arabes doivent à l’application des techniques des révolutions colorées et à leur sponsoring américain, on ne saurait trop conseiller :
      – « Arabesques américaines » d’A. Bensaada, 1ère synthèse en français sur la question, écrite dès 2011, et qui fourmille de données chiffrées à partir de sources ouvertes et de faits mal connus glanés dans la presse mainstream :
      – Le même Bensaada va publier très bientôt une reprise complétée de son ouvrage intitulée « Arabesque$ ». Quelques pages ici : http://fr.calameo.com/read/000366846520df7a92fdb

      Le passionnant article de Sharwani ne l’aborde pas, mais cela mérite d’être évoqué : la question de l’importance et de la récurrence suspecte, dans toutes ces révolutions, de ce qu’on pourrait appeler le « moment tragico-catalytique » : ici l’assassinat de Hariri, ailleurs l’assassinat de manifestants et/ou de forces de l’ordre par de mystérieux snipers (Roumanie 1989, Venezuela 2002, Tunisie-Syrie 2011, Paraguay 2012, Ukraine-Maïdan 2014).

      Un nom mérite également d’être mentionné : celui de Nathan Sharansky, auteur sioniste néo-conservateur, et dont le livre prônant le remodelage du Moyen-Orient par l’exportation de la démocratie a constitué, de son propre aveu, le livre de chevet de G.W. Bush dès 2005 : http://news.bbc.co.uk/2/hi/americas/4195303.stm

      But Mr Bush is hoping that another publication will come to define his second term in office.
      The commander-in-chief has been actively promoting the latest work by former Soviet Jewish dissident - and Israeli politician - Natan Sharansky, recommending it as a must-read for those who want to grasp his own world view.
      Among the book’s many virtues listed by Mr Bush is its brevity. But most importantly, Mr Sharansky’s 286-page Case for Democracy mirrors his own views on promoting democracy around the world.
      In his book, Mr Sharansky echoes many of the president’s favourite themes, likening the fight against terrorism to the struggle with Nazism and communism, and describing a world “divided between those who are prepared to confront evil and those who are willing to appease it”.

      Sur les mystérieux snipers de Maïdan, voir le récent reportage de la BBC : http://seenthis.net/messages/344330

    • @souriyam : en fait, Sharmine Narwani a déjà consacré un article à ces snipers dans un article en mai 2014 : ​Syria : The hidden massacre
      http://rt.com/op-edge/157412-syria-hidden-massacre-2011

      Discussion about the role of provocateurs in stirring up conflict has made some headlines since Estonian Foreign Minister Urmas Paet’sleaked phone conversation with the EU’s Catherine Ashton disclosed suspicions that pro-west snipers had killed both Ukranian security forces and civilians during the Euromaidan protests.

      Says Paet: “All the evidence shows that people who were killed by snipers from both sides, among policemen and people from the streets, that they were the same snipers killing people from both sides…and it’s really disturbing that now the new (pro-western) coalition, they don’t want to investigate what exactly happened.”

      A recent German TV investigation the sniper shootings confirms much about these allegations, and has opened the door to contesting versions of events in Ukraine that did not exist for most of the Syrian conflict – at least not in the media or in international forums.

      Instead of writing these things off as “conspiracy theories,” the role of provocateurs against targeted governments suddenly appears to have emerged in the mainstream discourse. Whether it is the US’s leaked plan to create a “Cuban twitter” to stir unrest in the island nation – or – the emergence of “instructional”leaflets in protests from Egypt to Syria to Libya to Ukraine, the convergence of just one-too-many “lookalike” mass protest movements that turn violent has people asking questions and digging deeper today.

      Since early 2011 alone, we have heard allegations of “unknown” snipers targeting crowds and security forces in Tunisia, Egypt, Libya, Syria and Ukraine. What could be more effective at turning populations against authority than the unprovoked killing of unarmed innocents? By the same token, what could better ensure a reaction from the security forces of any nation than the gunning down of one or more of their own?

      Signalé à l’époque par @gonzo :
      http://seenthis.net/messages/255541

      La version en arabe, publiée par le Safir, avait été référencée sur Seenthis par @george :
      http://seenthis.net/messages/255544