• Le travail salarié a-t-il encore du sens ? - Etat Critique - blog politique
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    Si dramatique qu’est la situation du peuple grec, il s’agit pourtant, peut-être, d’une chance unique. Pourquoi ? Parce que, à mon sens, le capitalisme montre son vrai visage, sa face hideuse qui réclame qu’on le combatte sans merci. Il faut comprendre qu’en Grèce, les salaires des fonctionnaires tout comme du privé étant revus à la baisse drastique, à un niveau qui est parfaitement ridicule, ils ne permettent plus aux victimes des plans de banquiers nationaux ou internationaux, de vivre de ce pourboire humiliant. Du coup, c’est la notion même de salariat qui, cette fois, doit être remis en cause.

    Durant des décennies, nous avons pensé que c’était un système idéal, les sommes perçues augmentant au rythme des luttes sociales. Nous avions acquis de nombreux avantages qui, pour le plus grand nombre, étaient satisfaisants. Il faudrait, cependant, être aveugle ou stupide pour ne pas comprendre que l’heure est arrivée où le patronat et le monde de la finance ont décidé de tout nous reprendre. Et que leur importe que les peuples s’effondrent, ils n’en ont rien à faire !

    A partir de là, à quoi bon rester sous la dépendance d’un monde patronal, parfois innocent de cette situation, mais trop souvent complice, lorsqu’on ne gagne plus de quoi vivre, de quoi faire vivre sa famille ? Le salariat, dans de telles conditions, n’a plus le moindre intérêt pas plus que le moindre sens.

  • Coup d’Etat contre la démocratie - Etat Critique - blog politique
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    Coûte que coûte, même au prix de sacrifices humains inouïs, l’idéologie capitaliste avide de profit renforce sa domination partout en Europe. Durant le mois de novembre 2011 plusieurs responsables de la débâcle financière européenne sont mis en place sans avoir pour autant été élus. Mario Draghi vient d’être nommé président de la BCE, Lucas Papadémos est parachuté à la tête de l’Etat grec et Mario Monti remplace au pied levé un Berlusconi devenu trop impopulaire pour diriger l’Italie. Aucun de ces personnages n’a été soumis au vote, pas de programme compromettant, pas de campagne permettant de soulever le débat. Pourtant chacun d’eux a eu une part de responsabilité dans la crise qu’ils prétendent résoudre, notamment au sein de la sulfureuse banque d’affaires américaine Goldman Sachs, reine des arnaques astronomiques. Mario Draghi en tant que vice-président pour l’Europe de Goldman Sachs Internationale, Lucas Papadémos en tant que gouverneur de la Banque centrale hellénique et Mario Monti comme conseiller international de Goldman Sachs ont tous trois provoqué à des degrés divers le déclanchement de la crise en Europe en aidant à la falsification de comptes de la dette grecque et en spéculant sur celle-ci |2|. Ils portent de lourdes responsabilités dans la crise qui se développe en Europe et doivent à ce titre être démis de leurs fonctions et répondre de leurs actes devant la justice.

  • Pourquoi les peuples ne se révoltent-ils pas ? - Etat Critique - blog politique
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    Cette apathie du peuple me fait penser que la crise ne se situe pas seulement au niveau économique et politique. Après plusieurs décennies de société de consommation, de domination des esprits par la publicité, de propagande politicienne de plus en plus abusive, ceux qui ont sucé à ce biberon mortel, ne sont plus capables de se lever, de résister, ni même de réfléchir pour tenter d’être lucides.

    Par contre, le mouvement des Indignés, qui s’est réveillé dans de nombreux pays, est à mes yeux une espérance. Comme lors de toutes les époques de crise de croissance de l’humanité, nombre, mais pas tous, de personnes un peu plus âgées, n’ont plus la force ou le courage de lutter. Il y a les « vieux humains » (dans le sens de l’esprit bien plus que du corps), ce groupe dans lequel je place la plupart des politiciens et spéculateurs, ces gens avides de pouvoirs et de fortunes, mais également les esprits gâtés par l’abus de consommation et l’ultra besoin de sécurité, et il y a les « jeunes humains » (encore une fois indépendamment de leur âge), tous ceux qui refusent les diktats du « vieux monde », les lois morales imposées, les lois du travail selon la vision des capitalistes les plus rétrogrades, tout ce système conçu pour l’écrasement de l’humain au bénéfice de quelques-uns.

  • VERS UN TOTALITARISME RAMPANT… - Etat Critique - blog politique
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    Or, un système qui est incapable de produire du lien social, de la cohésion sociale – ici le salariat – est forcément fragilisé quant à l’ordre qu’il doit faire régner. Le Capital ne payant plus, les conquêtes sociales étant inexistantes, la régression sociale généralisée, l’exclusion s’étendant à toutes les couches de la société,… seule la force, la contrainte, la répression deviennent les moyens de la stabilité.

    Tant que l’illusion de la « démocratie politique », maintenue par une classe politique parasite et complice, à grand renfort de médias, fera illusion, un semblant d’ordre existera, ce qui n’empêche pas la déliquescence sociale : communautarisme, délinquance, contestation,…. Mais cette situation ne peut durer qu’un temps.

    Le pouvoir politique prend de plus en plus ses aises, avec les principes dont il se réclame : lorsque le peuple ne vote pas comme il faut,… il contourne la décision avec l’aide des politiciens : exemple du Traité Constitutionnel Européen en France, exemple de la pression des dirigeants européens pour éviter une consultation populaire en Grèce à propos du programme européen qui lui est imposé.

    Certes, on peut considérer ces événements de manière isolée, mais à y regarder de près, c’est en fait une tendance qui s’instaure. On assiste en fait à un véritable détournement de légitimité.

  • Grèce : « un pays en train d’être saigné à blanc et détruit par ceux qui prétendent le sauver » | Sonia Mitralias (Etat Critique)
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    Je viens de Grèce, un pays en train d’être saigné à blanc et détruit par ceux qui prétendent le sauver, le Fonds Monétaire International, la Banque Centrale Européenne et la Commission Européenne. Après l’adoption, l’application et surtout…l’échec des quatre traitements de choc appelés Memoranda, et l’application actuellement du cinquième, qui est le plus dur et inhumain, la Grèce n’est plus le pays qu’on connaissait : Maintenant, les rues se vident après le coucher du soleil, les restaurants cherchent désespérément des clients et les magasins des rues commerçantes désertées tombent en ruine. Source : Etat Critique

  • Grèce : « un pays en train d’être saigné à blanc et détruit par ceux qui prétendent le sauver » - Etat Critique - blog politique
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    Mais attention : résister en Grèce a l’époque de l’austérité barbare des Memoranda n’est pas chose facile. D’abord, à cause de la répression qui est terrible, méthodique, inhumaine. Ensuite, en raison de l’importance de l’enjeu : la Grèce constitue actuellement un cas test mondial, un véritable laboratoire planétaire dans lequel sont testées les capacités de résistance des peuples aux plans d’ajustement structurels aux temps de la grande crise des dettes publiques. En somme, tous les regards, tant de ceux d’en haut comme de ceux d’en bas, sont tournés jour après jour vers ce petit pays européen qui a la malchance d’être devenu le cobaye mondial du néolibéralisme le plus cynique. La conséquence en est que pour faire aboutir la moindre revendication, il faut pratiquement renverser le pouvoir et faire, ni plus ni moins, la révolution !

  • Le nouveau « système-monde » | Etat Critique - blog politique
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    La norme actuelle ce sont les séismes. Des séismes climatiques, des séismes financiers et boursiers, des séismes énergétiques et alimentaires, des séismes communicationnels et technologiques, des séismes sociaux, des séismes géopolitiques comme ceux provoqués par les insurrections de l’éveil arabe...

    Autre caractéristique dominante : l’absence de visibilité générale. Des événements imprévus font brutalement irruption sans que nul, ou presque, ne les ait vus survenir. Si gouverner c’est prévoir, nous vivons une évidente crise de gouvernance. En Europe, les dirigeants actuels se révèlent incapables de prévoir les collisions que se succèdent. La politique semble impuissante. L’Etat qui protégeait les citoyens a cessé d’exister. D’où la crise de la démocratie représentative. « Ils ne nous représentent pas ! » constatent, non sans raison, les « indignés » espagnols. Les citoyens assistent à l’effondrement de l’autorité politique et réclament qu’elle assume de nouveau son rôle conducteur de la société. Seul le politique dispose de la légitimité démocratique. Ce que les gens demandent aussi c’est que le pouvoir politique délimite et restreigne celui, excessif, de la finance. Qu’il régule enfin, d’une main ferme, l’irrationnelle exubérance des marchés.

    Autre constat : à l’échelle planétaire, la médiocrité des dirigeants politiques consterne. Peu d’hommes ou de femmes d’Etat sont à la hauteur des défis contemporains.