• En Haute-Savoie, un gisement de « vacanciers » venus des Emirats arabes unis
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2021/07/25/en-haute-savoie-un-gisement-de-vacanciers-venus-des-emirats-arabes-unis_6089

    En Haute-Savoie, un gisement de « vacanciers » venus des Emirats arabes unis

    Cet été, les deux hôtels de luxe d’Annemasse affichent complet. Venue se rafraîchir près du lac Léman, la famille régnante des Emirats arabes unis les a entièrement réservés pour héberger son personnel.Cet été, la famille régnante des Emirats arabes unis a privatisé la totalité des 180 chambres et les restaurants des deux hôtels de luxe d’Annemasse (Haute-Savoie). Un Mercure et un Novotel, du groupe Accor, où logeront le personnel des Al Nahyane, les ministres et une partie du service d’ordre. (...) Annemasse, 35 000 habitants, n’est pas réputée pour son effervescence culturelle. Sa localisation, proche de la frontière suisse et au pied des Alpes, en fait plutôt un lieu de départ de randonnées ou une étape sur la route de Genève et de Chamonix. Les touristes arrivent rarement en masse et encore moins depuis le début de la crise sanitaire. La venue du personnel du clan royal ne semble pas faire trop de tort à la ville.
    L’été dernier, pandémie oblige, la royale tribu n’était pas venue profiter de ses villas françaises à Vétraz-Monthoux, à 10 minutes d’Annemasse. Et si, habituellement, le personnel est logé dans des hôtels genevois, cette année les Emiratis ont préféré garder leur suite près d’eux, par précaution. Une grande première. Chaque entrée et sortie de l’hôtel est minutieusement contrôlée afin d’éviter toute forme de contamination. Impossible alors d’imaginer partager l’hôtel avec d’autres touristes. Une bulle sanitaire bienvenue tandis que, en Suisse et en France, une hausse des cas se dessine.

    #Covid-19#migrant#migration#france#emiratsarabesunis#sante#bullesanitaire#elite#tourisme#contamination#pandemie

  • En Haute-Savoie, un gisement de « vacanciers » venus des Emirats arabes unis
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2021/07/25/en-haute-savoie-un-gisement-de-vacanciers-venus-des-emirats-arabes-unis_6089


    L’hôtel Novotel d’Annemasse (Haute-Savoie), privatisé pour l’été par la famille régnante des Emirats arabes unis.
    ADELAIDE SCHUTZ/LE DAUPHINÉ/PHOTOPQR/MAXPPP

    Cet été, les deux hôtels de luxe d’Annemasse affichent complet. Venue se rafraîchir près du lac Léman, la famille régnante des Emirats arabes unis les a entièrement réservés pour héberger son personnel.

    Un accord avec Accor
    Cet été, la famille régnante des Emirats arabes unis a privatisé la totalité des 180 chambres et les restaurants des deux hôtels de luxe d’Annemasse (Haute-Savoie). Un Mercure et un Novotel, du groupe Accor, où logeront le personnel des Al Nahyane, les ministres et une partie du service d’ordre. Le maire de la commune, Christian Dupessey, n’a pas eu son mot à dire. L’élu ne fait aujourd’hui d’ailleurs plus aucun commentaire sur cette histoire même s’il avait trouvé « choquant (…) qu’un Etat privatise les deux plus beaux hôtels de la ville pendant la saison touristique », selon ses mots, rapportés par Le Parisien.
    […]
    Un cocon sanitaire
    L’été dernier, pandémie oblige, la royale tribu n’était pas venue profiter de ses villas françaises à Vétraz-Monthoux, à 10 minutes d’Annemasse. Et si, habituellement, le personnel est logé dans des hôtels genevois, cette année les Emiratis ont préféré garder leur suite près d’eux, par précaution. Une grande première. Chaque entrée et sortie de l’hôtel est minutieusement contrôlée afin d’éviter toute forme de contamination. Impossible alors d’imaginer partager l’hôtel avec d’autres touristes. Une bulle sanitaire bienvenue tandis que, en Suisse et en France, une hausse des cas se dessine.

    Des propriétés de vacances
    Depuis des décennies, Mohammed Ben Zayed Al Nahyane et sa famille viennent passer l’été sur les collines de Vétraz-Monthoux, une localité de 9 000 habitants. Le prince héritier et ministre de la défense d’Abou Dhabi s’y plaît tant qu’il a demandé à construire un héliport sur sa propriété, pour faciliter ses déplacements depuis l’aéroport de Genève. Plusieurs membres de la famille royale possèdent aussi des terres dans la région. L’actuel président, le cheikh Khalifa Ben Zayed Al Nahyane, passe par exemple quelques mois de l’année à Maxilly-sur-Léman, un village de 1 300 habitants, sur les bords du lac. Un domaine que son père avait acquis en 1991.

  • « On veut juste obtenir un billet pour retrouver nos vies » : la diaspora algérienne privée de retour au pays
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2021/07/23/on-veut-juste-obtenir-un-billet-pour-retrouver-nos-vies-la-diaspora-algerien

    Plus d’un mois après la timide réouverture des frontières de l’Algérie, ils sont encore des milliers bloqués en France à cause du nombre limité de vols et des conditions d’accès au territoire très strictes. Un exil qui génère souffrance et incompréhension.
    « Mes enfants ne rencontreront jamais leurs grands-parents… Trop âgés et malades », lâche Karim, résigné. Deux ans ont passé depuis sa dernière visite dans sa famille, non loin d’Oran. Entre-temps, l’Algérie a fermé ses frontières, le 17 mars 2020, à cause de l’épidémie de Covid-19. Karim est né en France et vit en Lorraine. A 39 ans, il travaille en usine et, malgré la rareté des congés, il a besoin de rejoindre sa famille plusieurs fois par an.
    Le 16 mai, quand le gouvernement algérien a annoncé la reprise des vols commerciaux pour les détenteurs d’un passeport du pays sous certaines conditions à partir du 1er juin, le jeune père a eu un brin d’espoir. Un sentiment de courte durée en apprenant que seuls deux vols hebdomadaires étaient disponibles. Selon Karim, le chiffre est monté depuis à une dizaine, une fréquence encore loin des 250 trajets habituels. Environ 800 000 Algériens vivent en France, selon l’Insee ; et, pour des milliers d’entre eux, les nuits blanches passées à rafraîchir les pages des compagnies aériennes en quête d’un billet s’enchaînent. Pour un certain nombre, leur vie est en Algérie. Derrière leurs ordinateurs, ils attendent l’ouverture de la billetterie, jamais annoncée à l’avance, pour ne pas louper les vols au départ de Paris ou de Marseille, pris d’assaut en moins de quinze minutes. Des billets qui peuvent être réservés seulement quelques jours avant le décollage, car les compagnies aériennes reçoivent les autorisations de vol par le gouvernement algérien généralement une semaine avant le départ.

    Les centres d’appels d’Air Algérie sont saturés et ses agences physiques à Paris et à Marseille fermées depuis le 31 mai pour « raisons de sécurité ». Sur les réseaux sociaux, des milliers d’Algériens bloqués en France s’échangent alors des conseils. Le principal groupe Facebook recense 25 000 personnes. « Ne réservez pas de billets à l’avance, pourtant disponibles sur les sites des compagnies, ils ne correspondent pas à des vols autorisés », répètent les internautes.
    Si trouver un billet n’est pas chose aisée, encore faut-il réussir à réunir la somme demandée. Leur prix a doublé par rapport au tarif habituel. Près de 700 euros pour un aller simple auxquels doivent s’ajouter pour la grande majorité des voyageurs environ 200 euros, le prix de cinq nuits d’hôtel à passer confinés. Seuls les étudiants et les personnes âgées à faibles revenus sont exemptés de ces frais de logement. « Le prix et le confinement ne sont même plus à prendre en compte. On veut juste obtenir un billet pour retrouver nos vies. Mais, aujourd’hui, il faut connaître quelqu’un pour réussir à partir », souffle Sofia Djama, qui dénonce une forme de clientélisme. Depuis janvier 2020, la réalisatrice algérienne est bloquée en France alors qu’elle ne devait y passer que quelques semaines avec son compagnon. Tous les matins, elle pense à Alger, la ville où elle a grandi et où elle réside. « Je n’ai pas pu assister à l’enterrement de ma mère. Le problème est qu’avec si peu de vols les drames continuent… Tous les Algériens qui résident en France veulent rentrer voir leurs parents une dernière fois, car l’épidémie progresse. » Adlène Détentrice de la double nationalité, la cinéaste a laissé derrière elle une boîte de production, son nouveau projet, son chat et une maison qu’elle venait d’acheter. « Désormais, il est impossible de réfléchir à l’avenir. Ils ont réquisitionné nos vies les plus intimes, ils nous ont exilés de force de notre propre pays. Ce qui me choque, c’est que mon passeport algérien ne me sert même pas à rentrer chez moi. Je ne leur pardonnerai jamais », sanglote Sofia Djama.
    Nesrine, 26 ans, vit en banlieue parisienne depuis six ans. L’étudiante en graphisme a dû assister au mariage de sa sœur en visioconférence. « J’ai pleuré, évidemment », se souvient la jeune fille en souriant. Elle relativise sa situation en se comparant avec d’autres étudiants, plus précaires. Malgré des moments difficiles, Nesrine ne veut pas inquiéter ses parents, qui vivent près d’Alger, du côté d’El Biar : « Etonnamment, l’isolement est devenu une habitude. Je les appelle moins souvent mais plus longtemps. J’évite aussi de les joindre si je ne suis pas dans mon assiette, ce qui arrivait souvent l’année dernière. »Des mariages manqués mais aussi des deuils à surmonter… L’année dernière, Adlène, qui réside en France depuis douze ans, a perdu ses deux parents : « Je n’ai pas pu assister à l’enterrement de ma mère. Le problème est qu’avec si peu de vols les drames continuent… Tous les Algériens qui résident en France veulent rentrer voir leurs parents une dernière fois, car l’épidémie progresse. » Depuis le début de la pandémie, le pays a officiellement enregistré seulement 3 938 décès. Adlène regrette la manière dont est gérée la crise par le gouvernement de son pays natal : « En utilisant la fermeture des frontières comme levier sanitaire, les autorités algériennes pointent du doigt la diaspora. Nos compatriotes pensent désormais que ce sont ceux qui viennent de l’extérieur du pays qui amènent la maladie. » Pour la première fois depuis novembre 2020, le pays a dépassé la barre des 500 contaminations quotidiennes. Dans le plus grand pays du Maghreb, 10 % de la population est vaccinée et les hôpitaux commencent à être saturés. « La dernière chose que l’on souhaite est de se retrouver dans un hôpital là-bas… Un ami à Alger me disait : “Tout le monde ici veut se casser et toi, tu veux rentrer !” », se désole Sofia, pourtant loin d’être prête à abandonner.

    #Covid-19#migrant#migration#algerie#diaspora#retour#frontiere#circulation#stigmatisation#mesuresanitaire#famille

  • En Iran, le Khouzistan gagné par des manifestations contre le pouvoir
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/07/22/en-iran-le-khouzistan-gagne-par-des-manifestations-antipouvoir_6089153_3210.

    La crise de l’eau dans cette région pétrolifère alimente depuis le 15 juillet une vague de colère dont la répression par les autorités a fait au moins trois morts. Ce chiffre risque de monter.

    Pour la sixième nuit consécutive, des villes de la province du Khouzistan, dans le sud-ouest de l’Iran, ont été le théâtre, mardi 20 juillet, de manifestations contre la République islamique, sur fond de mauvaise gestion de l’eau par les autorités. Depuis le 15 juillet, des habitants d’Ahvaz, Shadegan, Susangerd et Izeh manifestent, scandant « A bas la dictature » et « Le peuple veut la chute du régime » en arabe, un slogan emblématique des soulèvements qui ont éclaté dans le monde arabe en 2011.

    L’accès à Internet sur les téléphones mobiles a été coupé ou très ralenti, la nuit, dans les villes gagnées par les manifestations – une méthode de plus en plus utilisée par les autorités iraniennes pour empêcher le partage d’informations lors des mouvements de protestation.

    Les vidéos publiées sur la Toile, filmées dans le Khouzistan, témoignent d’une répression féroce de la part de la police et des forces antiémeute, qui ont tiré à balles réelles sur la foule. L’organisation Human Rights Activists News Agency, qui documente les violations des droits humains en Iran, fait état d’au moins trois morts, tous de jeunes hommes. Des militants locaux accusent les forces de l’ordre d’être responsables de leur mort. Le gouvernement a confirmé trois décès, les attribuant – comme à son habitude – à des « groupes terroristes » qui « ont infiltré » les manifestations.

    Sécheresse inédite
    Dans cette province pétrolifère frontalière de l’Irak, les habitants – dont un nombre important est issu de la minorité arabe – se disent marginalisés et discriminés par le pouvoir central, alors qu’ils étaient en première ligne lors de la guerre Iran-Irak (1980-1988) et en ont subi les séquelles. Jadis centre prospère de l’agriculture du pays, le Khouzistan connaît aujourd’hui une sécheresse inédite. Ses habitants souffrent du manque d’eau pour l’irrigation de leurs terrains agricoles et pour alimenter leur bétail, et même pour leur consommation.

    « On n’a jamais eu d’eau potable, alors que la ville est bâtie sur le pétrole, la richesse de tout le pays », une habitante de Susangerd, au Khouzistan

    Cette année en particulier, à cause de l’augmentation sans précédent des températures (dépassant par endroits les 50 °C), de l’usure des centrales électriques et d’une mauvaise gestion, les villes iraniennes connaissent aussi des coupures d’électricité, les pires depuis la guerre avec l’Irak. Le ras-le-bol contre l’incurie du régime théocratique est tel, dans le pays, que le moindre problème dans les services publics peut donner lieu à une contestation.

    • Le ras-le-bol contre l’incurie du régime théocratique

      C’est le genre de phrase qu’ils copient-collent décidément avec beaucoup de facilité chez nous... Ils ont aussi en stock : « Le ras-le-bol contre l’incurie du régime castriste », ou aussi « Le ras-le-bol contre l’incurie du régime chavez »... en fait, Le ras-le-bol contre l’incurie des régimes sous sanctions américaines est général...

  • Covid-19 : en Angleterre, des entreprises perturbées à cause de l’isolement des salariés


    Un employé dans l’usine Nissan de Sunderland, dans le nord-est de l’Angleterre, le 1er juillet 2021. OLI SCARFF / AFP

    Des pubs et des supermarchés forcés de fermer, la production de Nissan et de Rolls-Royce réduite… L’obligation de s’isoler pour les cas contacts, même vaccinés, alors que le coronavirus se répand, complique la vie de la plupart des secteurs économiques.

    Samedi 17 juillet, le Kings Arms a finalement jeté l’éponge, fermant ses portes pour au moins cinq jours. Ce charmant pub côtier de Salcombe, dans le sud du Devon, en Angleterre, a été forcé à la fermeture en pleine saison estivale parce que la majorité de sa main-d’œuvre a reçu l’ordre de s’isoler. Aucun d’entre eux n’est malade, mais l’application anti-Covid a détecté qu’ils avaient été proches d’une personne positive au coronavirus. Devenus cas contacts, ils doivent s’isoler cinq jours, voire dix s’il s’agit d’un cas dans leur propre foyer.

    A quelques encablures de là, un autre petit café de Salcombe avait déjà fermé ses portes dans les mêmes circonstances, une semaine plus tôt. Quant à Salcombe Finest, une petite entreprise qui loue des résidences de luxe (de 3 500 à 9 000 euros la semaine) dans cette station balnéaire, elle peine à avoir suffisamment d’employés pour nettoyer et préparer les maisons entre deux locations. « Une des sociétés qui gèrent nos maisons n’a qu’une dizaine d’employés disponibles sur quinze actuellement, explique Kate Allen, qui dirige Salcombe Finest. Si ça continue, on va devoir demander aux vacanciers de partir plus tôt ou d’arriver plus tard. » Elle s’en désole, parce que la saison s’annonce « phénoménale », avec des réservations en hausse de 75 % par rapport à 2020. Avec des frontières encore compliquées à traverser, beaucoup de Britanniques ont choisi de prendre leurs vacances au Royaume-Uni.

    L’Angleterre connaît une situation paradoxale. Depuis lundi 19 juillet, il n’y a plus aucune restriction sanitaire en place. Les discothèques peuvent ouvrir à plein, les restaurants n’ont pas de limites et les masques ne sont plus obligatoires. Mais, dans le même temps, jusqu’au 16 août, les cas contacts sont obligés de s’isoler, même s’il s’agit de personnes doublement vaccinées. Or, le virus se répand très rapidement, avec près de 50 000 cas par jour en moyenne. Le premier ministre, Boris Johnson, en sait quelque chose : il est lui-même forcé de s’isoler pour cinq jours après avoir été en contact avec son ministre de la santé, Sajid Javid, qui est positif.

    « Pingdemic » à Heathrow

    Les entreprises se retrouvent donc à faire le grand écart : théoriquement, elles peuvent ouvrir comme avant la pandémie, mais dans les faits, une large partie de leurs employés ne peut pas aller travailler. La semaine du 1er au 7 juillet, 520 000 Britanniques ont reçu l’ordre de s’isoler rien qu’avec l’application anti-Covid, en hausse de 46 % par rapport à la semaine précédente.

    Presque toutes les industries sont touchées. Les pubs Greene King’s, l’une des principales chaînes du pays, ont dû fermer 33 établissements pour cette raison, sur un total de 2 700. D’autres ont dû réduire leurs horaires d’ouverture. Les demandes d’isolement « touchent une personne sur cinq actuellement », confie à la BBC son patron, Nick Mackenzie. La chaîne de pubs concurrente Wetherspoons a réussi à éviter les fermetures, mais son patron, Tim Martin, confirme le problème : au moins 10 % des employés du secteur ont reçu une demande d’isolement.

    Les supermarchés sont aussi touchés, et la chaîne Iceland a même dû fermer quelques-uns de ses magasins. Dans l’automobile, l’usine Nissan de Sunderland, dans le nord-est, a peiné à rester ouverte, avec 10 % de sa main-d’œuvre obligée de rentrer à la maison. Rolls-Royce a dû réduire sa production de moitié. La comédie musicale Hairspray a annulé dix jours de représentations à Londres entre le 5 et le 14 juillet, à la suite d’un seul cas positif, qui a entraîné une multitude de cas contacts. La semaine dernière, de longues queues se sont formées à l’aéroport d’Heathrow, après qu’une centaine de personnes a entendu résonner le « ping » caractéristique de l’application anti-Covid, alertant de la nécessité de s’isoler. L’affaire a rapidement été surnommée « pingdemic » (épidémie de « ping »)…

    4,5 millions de Britanniques concernés d’ici à mi-août

    Le problème est que la situation ne peut qu’empirer. Avec la fin des règles sanitaires, le virus va continuer sa progression rapide. Le gouvernement prévoit officiellement 100 000 cas par jour courant août. A raison de trois cas contacts en moyenne par cas positif, la BBC estime que 4 millions et demi de Britanniques devront s’isoler d’ici à mi-août.

    Le principal groupe patronal, le CBI, appelle à un changement urgent des règles. Il demande que les personnes vaccinées puissent éviter l’isolement, à condition de réaliser un test négatif. Cette approche est prévue, mais seulement à partir du 16 août. Il faut le faire dès aujourd’hui, estime Karan Bilimoria, son président : « Face à cette pénurie d’employés paralysante, il faut agir vite. »

    Dans l’urgence, le gouvernement britannique a néanmoins changé ses règles pour quelques personnels-clés : militaires, conducteurs de train, personnel médical… Il s’agit d’éviter la fermeture d’infrastructures stratégiques.

    Dans ces circonstances, de plus en plus de Britanniques choisissent la solution la plus évidente : ils cassent le thermomètre. « Beaucoup de personnes retirent l’application anti-Covid de leur téléphone », explique Mme Allen, de Salcombe Finest. C’est le cas de Rosemary Squire, qui dirige Ambassador Theatre Group, une société qui gère 58 salles de théâtre. Elle a reçu le « ping », assure avoir suivi « religieusement » la période d’isolement… avant de supprimer l’application de son téléphone à sa sortie de chez elle. Pour ne plus jamais recommencer ça.

    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/07/20/covid-19-en-angleterre-des-entreprises-perturbees-a-cause-de-l-isolement-des

    je trouve scandaleux que Le Monde effraie ainsi les employeurs et les militants de l’économie de notre beau pays

    #covid-19 #isolement #cas_contact #travail #économie #tourisme #industrie #services