• Le Rassemblement national obtient deux des six vice-présidences, Eric Ciotti réélu à la questure… Les députés ont élu le bureau de l’Assemblée nationale
    https://www.lemonde.fr/politique/live/2022/06/29/l-assemblee-nationale-en-direct-vice-presidents-questeurs-secretaires-suivez

    Vous avez raison, Marilou, de souligner que les candidats d’extrême droite ont bénéficié de l’apport des voix des députés de la majorité puisqu’ils ont obtenu 290 voix pour M. Chenu et 284 voix pour Mme Laporte. C’est notamment ce que dénonce M. Lucas, qui a évoqué « un jour triste pour la République et ses valeurs ». Conséquence directe de cet accord, selon LFI, aucun candidat du RN ne s’est présenté à la questure, permettant ainsi à Eric Ciotti (LR) d’obtenir le poste réservé à l’opposition.

  • L’apprentissage est dans une « impasse financière », selon la Cour des comptes

    L’institution estime le coût croissant de la formation en alternance n’est pas soutenable.

    En quelques années, l’apprentissage s’est développé dans des proportions inégalées, au point d’augmenter la part des jeunes en emploi. Ce succès, « indéniable » sur le plan quantitatif [derrière cette "évidence" https://seenthis.net/messages/948087), pose toutefois problème du fait de son coût, difficilement soutenable pour les finances publiques. En outre, les personnes les plus en difficulté ne profitent pas assez du dispositif, alors que celui-ci a précisément pour vocation de s’adresser à elles, en priorité. C’est ce que montre un rapport très fouillé de la Cour des comptes, rendu public jeudi 23 juin.

    Les magistrats de la Rue Cambon, à Paris, ont mené une longue enquête sur la formation dite « en alternance ». Cette notion désigne les actions destinées à acquérir des qualifications grâce à des allers-retours entre une entreprise et un établissement dispensant des enseignements théoriques. Pour entrer dans ce type de cursus, il existe principalement deux voies : le contrat d’apprentissage (réservé aux moins de 30 ans) et le contrat de professionnalisation (proposé à un public plus large). Ces mesures constituent un « axe fort » des politiques de lutte contre le chômage, comme le rappelle la Cour : ainsi, la part des apprentis en emploi, « six ou sept mois après leur sortie de formation », est plus élevée que celle « des diplômés sous statut scolaire », l’écart étant « de plus de 20 points en moyenne ». [ on transforme des scolaires en apprentis en finançant l’apprentissage dans l’enseignement supérieur privé, où le nombre d’apprentis a décuplé https://justpaste.it/5a5k2]

    Entre 2016 et 2021, le nombre de jeunes qui ont commencé un parcours en alternance est passé de 438 000 à 799 000, soit une hausse spectaculaire de 82 %. Une telle évolution est liée à l’engouement qui s’exprime pour l’apprentissage, avec près de 732 000 contrats signés en 2021 contre 290 000 en 2016.
    Cette « croissance sans précédent » provient, en partie, de la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » promulguée en septembre 2018, qui a libéralisé l’offre de formation et modifié en profondeur le financement. Celui-ci est désormais directement indexé sur l’activité des centres de formation d’apprentis (CFA) : chaque contrat donne lieu à l’attribution de subsides par un « opérateur de compétences » , en vertu d’une logique de « guichet ouvert » qui n’existait pas avant la réforme de 2018.

    « Dégradation » d’une « ampleur inédite »

    Autre facteur concourant à l’envolée de l’apprentissage : les aides exceptionnelles accordées depuis l’été 2020 aux patrons qui embauchent des alternants (de 5 000 ou 8 000 euros, suivant les cas). Leur impact a été puissant, tout en s’accompagnant d’ « effets d’aubaine significatifs »  : autrement dit, de l’argent a été versé à des sociétés qui auraient recruté des apprentis, même en l’absence du soutien des pouvoirs publics.

    Cette dynamique débouche aujourd’hui sur une « impasse financière » , d’après la Cour. Les dépenses s’emballent, en raison de la nette hausse des effectifs, mais aussi parce que la dotation budgétaire par contrat est plus importante qu’avant, le « surcoût » entre 2018 et 2020 atteignant « au moins 17 % » . Résultat : France compétences, la « vigie » de l’alternance et de la formation professionnelle, qui octroie les fonds aux opérateurs de compétences, accumule les déficits (4,6 milliards d’euros en 2020, 3,2 milliards en 2021). Cet établissement public se retrouve en butte à des « difficultés importantes de trésorerie » qu’il tente de résoudre à coups d’expédients (emprunt bancaire, subventions exceptionnelles de l’Etat). Sa situation demeure préoccupante puisque le « trou » pourrait approcher 5,9 milliards d’euros en 2022.

    Face à cette « dégradation » d’une « ampleur inédite » , les magistrats de la Rue Cambon préconisent de « prendre des mesures fortes d’équilibrage » . L’une d’elles consisterait à « mettre fin aux aides exceptionnelles » créées en 2020, ce que le gouvernement n’envisage pas à ce stade, puisqu’il a, au contraire, annoncé, le 24 mai, la prolongation du coup de pouce « au moins jusqu’à la fin de l’année » . Parallèlement, la Cour des comptes tire le signal d’alarme au sujet de France compétences dans un « référé » – une communication de quelques pages assortie de recommandations qui complètent celles du rapport. Elle suggère notamment de réguler le compte personnel de formation, lui aussi objet d’un succès qui coûte cher à la collectivité, en recentrant ses financements sur les actions « les plus qualifiantes » .

    Enfin, le rapport publié mercredi constate que le profil des apprentis a notablement évolué en quelques années : ceux qui préparent des diplômes du supérieur sont « devenus majoritaires » . Cette « recomposition » est en décalage avec la mission habituellement prêtée à l’apprentissage : favoriser l’insertion professionnelle des jeunes dont les qualifications sont faibles et pour lesquels la formation en alternance produit le plus d’effets, en termes d’accès au monde du travail. Pour corriger le tir, la Cour pense qu’il convient de « favoriser les entrées en apprentissage des jeunes d’âge scolaire » en améliorant l’information et en accordant des aides, notamment pour se déplacer. Elle appelle aussi à un renforcement des relations entre les établissements du secondaire – en particulier ceux qui relèvent de l’éducation prioritaire – et les CFA.

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/06/23/l-apprentissage-est-dans-une-impasse-financiere-selon-la-cour-des-comptes_61

    #apprentissage #travail

    • Tu m’étonnes :

      Leur impact a été puissant, tout en s’accompagnant d’ « effets d’aubaine significatifs » : autrement dit, de l’argent a été versé à des sociétés qui auraient recruté des apprentis, même en l’absence du soutien des pouvoirs publics.

      C’est du même niveau que le CICE ou le CIR : de l’argent gratuit filé sans contrôle ni contrepartie, pour ainsi dire.

  • Radiations, suppressions d’allocations… Les demandeurs d’emploi doivent faire face à des sanctions plus musclées

    Le rapport annuel du Médiateur national de Pôle emploi, Jean-Louis Walter, note l’aggravation des mesures répressives.

    Les demandeurs d’emploi qui manquent à leurs obligations font l’objet de sanctions plus musclées. C’est l’un des constats saillants du rapport annuel présenté mardi 28 juin par Jean-Louis Walter, le médiateur national de Pôle emploi chargé de traiter les différends entre l’opérateur public et les usagers. Cette tendance est liée, d’après lui, à l’une des dispositions de la réforme de l’assurance-chômage, adoptée durant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron.

    Les personnes inscrites à Pôle emploi ont des droits – par exemple être épaulées par un conseiller – mais aussi des devoirs – rechercher activement un poste, se présenter aux rendez-vous, mettre à jour leur dossier, etc. Celles qui ne tiennent pas leurs engagements s’exposent à des mesures répressives, pouvant se traduire par une radiation des listes assortie, le cas échéant, d’une suppression de l’allocation, pour des périodes plus ou moins longues.

    Dans la loi de septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », le gouvernement d’Edouard Philippe a introduit de nouvelles règles, qui ont « semblé répondre à [la] préoccupation » d’établir une « gradation des sanctions », écrit M. Walter. Mais ce texte a, en réalité, « rigidifié les pratiques, en les enfermant dans un barème plus sévère encore et en fournissant une légitimité nouvelle aux postures excessives ». Sans livrer de chiffres, le médiateur observe « un usage fréquent des radiations de six mois et surtout [la] suppression définitive du revenu de remplacement », c’est-à-dire de l’indemnisation versée par le système. Certaines décisions, ajoute-t-il, paraissent « véritablement disproportionnées, tant dans leur gravité que dans leurs conséquences », les individus concernés étant privés de prestation et d’accompagnement.

    Injonctions des pouvoirs publics

    De telles procédures avaient été suspendues au début de la crise sanitaire, tout comme les vérifications sur les recherches d’emploi effectuées par les chômeurs. Puis elles ont repris leur cours. En novembre 2021, M. Macron a annoncé un « renforcement des contrôles », comme le rappelle le rapport. C’est pourquoi le médiateur explique que les sanctions ne résultent pas uniquement d’une « vision des choses » portée par ceux qui les prononcent : elles découlent de l’application de textes et d’injonctions émanant des pouvoirs publics.

    Précision importante : les requêtes imputables à des radiations représentent « à peine 3 % » des demandes adressées à M. Walter et à son réseau de médiateurs régionaux. Si les sanctions retiennent l’attention, c’est donc plus en raison de leur « inadéquation » que de « leur fréquence ». Dès lors, il convient « de prendre en compte la situation spécifique de la personne », en se fondant « sur des faits et non sur l’application mécanique d’un barème ».

    M. Walter met la focale sur une autre difficulté provoquée par le télescopage de deux décrets pris durant la précédente législature. Le premier, qui date d’avril 2020, a cherché à atténuer les effets préjudiciables de la récession économique pour les chômeurs : il a allongé la période qui sert de référence pour rechercher les moments où le demandeur d’emploi était en activité et pour lui ouvrir un droit à l’assurance-chômage s’il a travaillé assez longtemps. Le deuxième décret, publié en septembre 2021, a modifié en profondeur le mode de calcul de l’allocation. « L’application conjuguée » de ces deux textes peut avoir des incidences pénalisantes, dans certains cas : en étendant la période de référence, Pôle emploi est parfois amené à prendre en considération des contrats de travail moins bien rémunérés, ce qui aura, au final, « un impact négatif sur le montant » de l’indemnisation.

    D’après M. Walter, l’opérateur public avait repéré le problème « dès le départ » et l’avait signalé à la délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle, une administration centrale sous l’autorité du ministre du travail. « Mais cette alerte n’a pas abouti à des ajustements », affirme le médiateur. Par conséquent, les agences « se sont retrouvées [face à] des réclamations sans avoir d’autre solution que de confirmer leurs décisions et d’orienter les demandeurs d’emploi vers les médiateurs régionaux ». Ces derniers ont reçu 1 654 saisines, à la mi-mai. L’examen de ces dossiers « est très chronophage et usant » : il « mobilise en permanence les équipes des médiateurs régionaux et les éloigne de leur cœur de métier », à savoir le traitement de cas individuels issus d’un litige avec Pôle emploi.

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/06/28/radiations-suppressions-d-allocations-les-demandeurs-d-emploi-doivent-faire-

    pfff...

    Walter, ex secrétaire général de la CGE-CGC a été nommé médiateur de Pôle emploi en 2010, après la démission de Benoît Génuini qui dénonçait le manque de moyens associés à la fonction depuis sa création. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Louis_Walter).

    Le plein-emploi (si si) sera difficile à atteindre en 2022
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/06/25/le-plein-emploi-sera-difficile-a-atteindre-en-2022_6131992_3234.html

    Si l’Insee estime que le chômage, à 7,4 % en 2021, pourrait poursuivre sa décrue, la Banque de France pense qu’il devrait s’établir, fin 2022, aux alentours de 8 %.

    #chômage #chômeurs #Pôle_emploi #Médiateur_Pôle_emploi #droit_au_chômage

    • La fiesta à 300 000 euros de Pôle-emploi
      « Le Canard enchaîné » 29/06/2022

      Les chômeurs seront ravis de l’apprendre : c’est la fête à Pôle emploi ! Pas pour leurs allocs, qui ont encore diminué avec la réforme de l’an dernier, mais pour les hauts cadres de l’organisme public. Le 17 juin dernier,Pôle emploi Île-de-France s’est offert un « séminaire managers » au stade de France pour communier avec ses cadres dirigeants dans l’esprit de sobriété qui présidait à la réforme. Accès aux tribunes basse, cocktail, scène installée sur la pelouse et écran géant : un séminaire boulot-boulot auquel étaient invités au moins 1 100 forçats « Une véritable armée mexicaine », sourit un ancien conseiller . Un évènement exceptionnel qui n’a provoqué aucun débordement aux abords du stade, puisqu’il était organisé dans la plus grande discrétion. [...]

      « Le Canard » qui a contacté la direction régionale de Pôle emploi évoque le prix de la sauterie à 260 euros par invité, hors taxes. Et rappelle à la fin de l’article :

      […] Dans un rapport paru en 2020, la Cour des comptes pointait les « excès » de Pôle emploi dans la gestion de ses ressources humaines très qualifiées. On y apprenait, par exemple, que le salaire minimum d’un directeur régional était fixé depuis 2014 à 7 950 euros brut par mois, sans compter les avantages en nature. Et les sorties en plein air...

      Je comprends mieux comment la réforme passe sans vaseline, il suffit d’arroser les huiles !

    • Qu’on ne dise pas que le gouvernement ne fait rien ! un nouveau décret autorise l’accès de Policemploi à davantage de données : Pôle emploi : la lutte contre la fraude aux allocations chômage s’intensifie
      https://www.dossierfamilial.com/actualites/emploi/pole-emploi-les-demandeurs-demploi-pourront-etre-davantage-controle

      Les agents de Pôle emploi en charge de la prévention des fraudes pourront contrôler certaines informations personnelles sur les demandeurs d’emploi auprès de leur banque, fournisseur d’énergie ou encore opérateur de téléphonie.

      L’arsenal de Pôle emploi pour contrôler les chômeurs continue de s’étoffer. Un décret, publié jeudi 30 juin au Journal officiel, permet à l’organisme public d’avoir accès à de nouvelles informations sur les demandeurs d’emploi soupçonnés d’avoir triché, rapporte Capital. Le texte est pris en application de la loi de finances de 2021.

      Désormais, les agents chargés de la prévention des fraudes agréés et assermentés de Pôle emploi pourront obtenir auprès de certains organismes et entreprises, notamment les établissements bancaires, les fournisseurs d’énergie et les opérateurs de téléphonie, les documents et informations nécessaires pour contrôler l’exactitude des déclarations faites par les demandeurs d’emploi ainsi que l’authenticité des documents fournis par ces derniers en vue de percevoir des prestations versées par l’opérateur public.

      Un droit de communication encadré

      Toutefois, le décret encadre ce droit de communication. Les agents pourront uniquement demander les informations suivantes :

      la situation géographique du demandeur d’emploi ;
      son niveau d’activité ou niveau des ressources perçues, « ces niveaux pouvant être exprimés en montant financier ou en nombre ou fréquence des opérations réalisées ou des versements reçus », précise le texte ;
      son mode de paiement ou de rémunération.
      Par ailleurs, la demande d’informations ne pourra porter que sur une période de 18 mois au maximum. Enfin, les informations communiquées devront être conservées pendant trois ans au maximum, à partir de leur réception.

      Un arsenal de contrôle de plus en plus étoffé

      Cette disposition va permettre à Pôle emploi de renforcer son pouvoir de #contrôle contre les fraudeurs. Fin mars, un précédent décret avait donné la possibilité aux agents de l’organisme public de consulter les données du fichier national des contrats de capitalisation et d’assurance-vie (Ficovie), qui recense tous les contrats de capitalisation et d’assurance-vie souscrits auprès d’organismes d’assurance établis en France.

      Auparavant, Pôle emploi pouvait déjà consulter le fichier Ficoba (fichier national des comptes bancaires et assimilés), qui répertorie l’ensemble des comptes bancaires ouverts en France et leurs titulaires, ainsi que la base d’évaluation des biens immobiliers, Patrim.

  • Macron, président minoritaire, la France menacée de paralysie politique – La Tribune
    https://www.latribune.fr/opinions/editos/macron-president-minoritaire-la-france-menacee-de-paralysie-politique-9224

    LÉGISLATIVES. Le second tour a amplifié, tout en la confirmant, la déconfiture électorale de la majorité présidentielle. Ensemble n’obtient qu’une majorité toute relative et face à la poussée de la Nupes et du RN, va devoir s’allier pour gouverner. Avec la droite républicaine ou avec la gauche de gouvernement ? Ou les deux selon les circonstances, comme Rocard entre 1988 et 1991 ? De la réponse dépendra le sort du gouvernement d’Elisabeth Borne, réélue dans le Calvados. Face au risque d’un blocage du pays, Emmanuel Macron entame son second mandat par un désaveu qui rend la situation politique très instable dans un moment où l’économie le sera tout autant.
    […]
    D’une certaine façon, nous avons donc peut-être assisté ce dimanche 19 mai à la fin de la Vème République telle que nous l’avons connue. Le régime, bousculé par la révolte des Gilets Jaunes au cours du premier quinquennat, bascule dans un parlementarisme qui reste à inventer dans un pays longtemps résigné à une pratique proche de la monarchie présidentielle. C’est à coup sûr la fin de l’hyper-présidence, l’exécutif étant contraint à une culture du compromis politique, ce qui n’est pas forcément une mauvaise nouvelle pour répondre à la crise démocratique.

    Pour Emmanuel Macron, le changement, c’est donc maintenant. Après une telle claque électorale, le président de la République va devoir prendre des décisions rapides : comme l’a dit Bruno Le Maire, « gouverner ne va pas être simple, il va falloir faire preuve de beaucoup d’imagination ». Macron pourra-t-il maintenir à Matignon Elisabeth Borne, certes réélue dans le Calvados, mais très fragilisée par la défaite de la majorité qu’elle était censée conduire à la victoire ? Elle a appelé dimanche soir à construire "une majorité d’action", un concept bien flou... Quel sera le sort de la réforme emblématique des retraites ? La droite se laissera-t-elle tentée comme le maire de Meaux Jean-François Copé par un "pacte de gouvernement" avec Ensemble ? Sur quelles bases ? Quel est enfin le risque de blocage du pays sous la pression d’un quatrième tour social dans la rue et d’un parlement rendu incandescent par la poussée de la Nupes ?

    Une chose est sûre, la stratégie d’ouverture à gauche en nommant Elisabeth Borne est un échec patent dont le président, qui a longtemps hésité à nommer Catherine Vautrin pour faire campagne à droite, devra tirer toutes les conclusions politiques. Quant à la possibilité d’une dissolution, le chef de l’Etat ne pourra pas en user avant dans un an, ce qui nous promet douze mois agités dans un contexte économique et géopolitique particulièrement incertain.

    • bah, il suffit qu’il négocie quelques dizaines de voix godillot avec LePen, moyennant finance [et ptet un ou deux ministres] et tout ira bien pour lui, non ? Il est pas si loin de sa majorité royale absolue playmobil, en réalité, s’il pousse la logique de collaboration avec le FN jusqu’au bout.

      aussi, le renouvellement démocratique commence par reconnaître officiellement que le peuple - dont des LR et des ENS - a voté pour et élu un peu moins de 100 fachos à l’Assemblée, alors faudrait voir à respecter ce nouvel ordre politique, non ? on passe pas un bloc de 15% des représentants de la nation comme ça sous le tapis juste pour faire croire qu’on est républicain, si ?

    • https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/06/20/emmanuel-macron-un-president-puni-a-la-tete-d-un-pays-en-territoire-inconnu-

      « Echec sévère », « défaite cuisante », « contre-performance »… La presse étrangère commente, lundi 20 juin, les résultats des élections législatives, qui ont vu le parti présidentiel et ses alliés récolter 246 sièges, perdant la majorité absolue, établie à 289 sièges sur 577. De l’Allemagne à l’Italie en passant par les Etats-Unis, les médias analysent pêle-mêle le taux d’abstention élevé, la nécessité pour Emmanuel Macron de trouver des alliances, la percée fulgurante de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) ainsi que le score historique du Rassemblement national (RN).

  • #gav
    #vote
    #élections_legislatives
    Une nuit en garde à vue pour avoir alerté d’une confusion possible avec l’homonyme de Sandrine Rousseau
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/06/14/une-nuit-en-garde-a-vue-pour-avoir-alerte-d-une-confusion-possible-avec-l-ho

    Une nuit en garde à vue pour avoir alerté d’une confusion possible avec l’homonyme de Sandrine Rousseau
    Alors que deux candidates portant le même nom se présentaient dans la 9e circonscription de Paris, un homme a été interpellé par la police pour « clameur » devant le bureau de vote nº 13.

    Par Stéphane Foucart
    Publié aujourd’hui à 14h45, mis à jour à 15h57
    Temps deLecture 3 min.

    L’histoire est connue : dans la 9e circonscription de Paris, face à Sandrine Rousseau (Nouvelle Union populaire écologique et sociale – Nupes) le Mouvement de la ruralité (LMR, anciennement Chasse, pêche, nature et traditions) a parachuté une novice en politique portant utilement les mêmes nom et prénom que la candidate écologiste. Après avoir failli être abusé par l’homonymie, l’historien d’art Patrick de Haas, fraîchement retraité de l’enseignement supérieur (université Paris-I), a tenté de prévenir les autres votants, à l’extérieur du bureau de vote, de la confusion possible. Il a été arrêté, dimanche 12 juin, et placé en garde à vue au commissariat du XIIIe arrondissement pour des « clameurs » susceptibles d’avoir troublé le déroulement du scrutin. Interpellé en fin d’après-midi, il n’a été libéré que le lendemain vers midi, après avoir pu échanger avec un avocat commis d’office.

    C’est en arrivant dans le bureau de vote nº 13, place Jeanne-d’Arc à Paris, que M. de Haas et sa compagne remarquent que, sur la table de décharge, le premier bulletin disposé au nom de Sandrine Rousseau, « sans photographie de la candidate », dit-il, n’est pas celui de la candidate écologiste investie par la Nupes. « Les bulletins de la candidate de la Nupes se trouvaient à l’autre bout de la table et j’ai été abusé par cette disposition, raconte-t-il. Il était évident que des votants allaient se tromper et prendre le premier bulletin au nom de Sandrine Rousseau sans réaliser qu’il s’agissait de la candidate investie par le Mouvement de la ruralité. »

    L’historien demande alors de meilleures indications aux assesseurs et au président du bureau de vote. Une signalétique spéciale est refusée au motif qu’elle serait irrégulière, risquant de créer un régime de faveur pour les deux Sandrine Rousseau. Choqué, M. de Haas décide alors de prévenir les votants à leur arrivée au bureau de vote, que deux piles de bulletins au nom de Sandrine Rousseau sont disposés. « Je ne suis pas militant politique, je n’ai, à aucun moment, dit à quiconque quoi faire ou comment voter, explique-t-il. Tout se passait dans le plus grand calme. J’avais le sentiment d’accomplir un devoir citoyen en avertissant les autres de la situation. »

    Pas de plainte formulée
    Dans l’après-midi, une voiture de la police nationale s’arrête devant le bureau de vote. Trois gardiens de la paix lui intiment de s’éloigner. « Je leur ai demandé s’il m’était possible de me mettre à une cinquantaine de mètres du bureau et ils n’y ont pas vu d’inconvénient », raconte-t-il. Mais, alors qu’il s’est éloigné et qu’il continue à alerter les personnes qui se dirigent vers le bureau, les trois gardiens de la paix changent d’avis.

    « Ils sont revenus vers moi un quart d’heure plus tard pour me dire qu’ils s’étaient trompés et que même à 50 mètres du bureau de vote je n’avais pas le droit de prévenir les gens, poursuit-il. Je n’ai pas protesté, ni même discuté, et je suis rentré chez moi, à 150 mètres de là. » Les trois mêmes gardiens de la paix, changeant manifestement une nouvelle fois d’opinion, le retrouvent au pied de son immeuble, le cueillent et lui disent qu’il doit passer devant un officier de police judiciaire (OPJ). « Une fois au commissariat, je n’ai alors pas pu dire un mot, j’ai eu le sentiment d’être traité comme un criminel de guerre. [L’OPJ] a refusé de m’entendre et m’a signifié que j’étais placé en garde à vue pour des faits de “clameurs, attroupement et menaces”, raconte l’historien. Tout cela étant complètement faux, j’ai refusé de signer le procès-verbal. »

    Au matin, après une nuit de garde à vue et une demi-heure d’entretien avec un avocat commis d’office, M. de Haas est entendu par un autre OPJ qui ne conserve que les faits de « clameurs », prévu par l’article L98 du code électoral, qui punit « les atteintes à l’exercice du droit électoral ou à la liberté du vote ».

    Selon deux membres du bureau de vote nº 13 interrogés par Le Monde, plusieurs personnes ont signalé la présence de M. de Haas à l’extérieur des locaux au cours de l’après-midi, certaines manifestant un certain mécontentement, d’autres s’étonnant de la candidature de deux Sandrine Rousseau. En dépit de certaines protestations, selon les assesseurs interrogés, aucune plainte pour propagande politique ou menaces n’a été formulée.

    Consigné sur le PV des opérations de vote
    En milieu de journée, le député sortant, Buon Tan (La République en marche), passe dans le bureau de vote : il signale, lui aussi, la présence d’une personne sur la voie publique alertant les votants du piège homonymique. Mécontent, le parlementaire demande que l’information soit consignée dans le procès-verbal des opérations de vote. M. Tan n’a pas donné suite aux sollicitations du Monde. Craignant une irrégularité, le président du bureau appelle alors le service ad hoc de la Mairie de Paris pour s’informer sur la marche à suivre. Il lui est conseillé de contacter la police nationale, pour demander une intervention.

    Plus tard dans l’après-midi, alors que M. de Haas vient d’être placé en garde à vue, le président du bureau de vote est convoqué au commissariat du XIIIe arrondissement pour livrer sa version des faits. Selon nos informations, une représentante de la commission de contrôle des opérations de vote passe alors dans le bureau de vote, en l’absence de son président. Selon l’un des assesseurs interrogé par Le Monde, elle est informée de l’incident mais n’y voit pas un trouble à l’ordre public de nature à perturber le scrutin.

    Contactée lundi 13 juin en début d’après-midi, la préfecture de police de Paris n’avait pas donné suite, mardi en fin de matinée, aux sollicitations du Monde. De son côté, M. de Haas attend les suites de l’affaire.

  • 1er tour législatives : nouvelle victoire écrasante de l’abstention - la NUPES en tête de l’élection
    https://ricochets.cc/1er-tour-legislatives-nouvelle-victoire-ecrasante-de-l-abstention-la-NUPES

    Début de la fin de l’hégémonie macroniste et de son extrême-capitalisme lorgnant vers l’extrême droite. Du coup, les droites macronistes et lepénistes radicalisées essaient de faire peur en agitant le mensonge que la NUPES serait d’extrême gauche. Infos et éclaircissements. 🗳️ LÉGISLATIVES : ON FAIT LE BILAN Abstention majoritaire, macronisme affaibli mais prêt à l’attaque, retour de la gauche plurielle Un mois après le hold-up électoral macroniste, les résultats des élections législatives viennent de (...) #Les_Articles

    / #Politique,_divers

    https://reporterre.net/Au-QG-d-Ensemble-la-deception-et-le-vide
    https://reporterre.net/Legislatives-un-succes-a-confirmer-pour-la-Nouvelle-union-populaire
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/06/13/legislatives-2022-nupes-ou-ensemble-en-tete-du-scrutin-les-raisons-de-la-div