Lundi, tu matraquais des zadistes,
Mardi, tu flashballais des migrants,
Mercredi, tu te faisais caillasser en cité,
Jeudi, tu tabassais des footeux en famille et..
Vendredi, tu gazais des enfants à la Manif pour Tous…
Samedi soir ? Tu détruisais des fêtards et leur matos…
Tout cela avant de ne pas retrouver tes gosses qui ne veulent plus te voir…
Et de recommencer ta semaine merdique sur une autre gamme.
Éternel retour de l’aliénation au quotidien.
Quel travail !
On a maté les CRS au point de leur faire refouler la moindre affinité. Les CRS n’ont pas d’amis ; juste leur corps dont la devise est “Servir”. “Servir” tout court. Certains diront qu’on ne précise pas à quoi ils servent car il s’agirait, disons, du “capital”. La vérité est plus terrible encore : les CRS servent à tout et à rien ; ils sont même à disposition de n’importe qui. La preuve en est leur mode de communication : par le passé, nombre de manifestants naïfs tentaient d’entrer en dialogue avec eux : en vain ! Le vide d’en face est total car avant d’être placés dans la rue, les CRS ont été matés afin d’obéir au moindre aboiement, point barre.
Cette dernière assertion est vérifiable sur le terrain : placez-vous derrière eux et usez de l’impératif avec des ordres simples, proférés à haute voix : “Halte, les gars, avancez ! À gauche ! À droite ! On recule ! Halte !” Vous serez surpris de constater que les réactions sont alors excellentes, surtout si vous êtes dans le vif de l’action. Le CRS obéit à n’importe quoi et n’importe qui. Les gendarmes sont moins dociles à cause de leur hiérarchie plus forte et militaire. Les CRS et leurs dérivés consanguins de type Brav-M se pensent plutôt sur le mode de la meute de chiens errants mais vaguement dressés par le passé.
C’est donc une erreur magistrale que de se prostrer, de paniquer, de crier, de regarder dans les yeux ou plus ridicule encore, d’engager un dialogue. Si un chien enragé vous menace, il faut garder une posture droite, sans être menaçante, tout en ayant les mains prêtes à se protéger les parties vitales. Si le danger se rapproche, proférez des ordres clairs et distincts sur un mode impératif. Évitez à tout prix l’indicatif ou pire, le conditionnel et le subjonctif. Le meilleur des chiens devient confus si vous commencez à lui faire des phrases. Par contre, il a été conditionné pour obéir à des mots simples du type “Halte !” ; ce qui donne les quelques secondes parfois nécessaires afin de se mettre à l’abri. Tirez parti des bons réflexes pavloviens incrustés dans ces débris d’humains.