• Ah merde, les vieux films, dites, faut prévenir : ce week-end on se regarde Le Magnifique (1973) avec Bébel qui cabotine comme jamais (c’est le charme du film, parodie des James Bond et des SAS). En pendant tout le film, hé ben c’est vraiment bidonnant, le rythme est un peu bancal, le scénario un peu répétitif, mais grosso modo c’est dans l’esprit d’OSS 117 (2006) et il y a même une vaguounette critique sociale typiquement seventies (l’éditeur est riche et c’est une ordure).

    Et arrivent les toutes dernières minutes, et là c’est la cata : l’héroïne se fait violer et c’est censé être drôle, et quand elle va se plaindre auprès des soldats, hop elle se refait violer en réunion, hu hu qu’est-ce qu’on se marre. Comme on se voyait pas expliquer là tout de suite la culture du viol aux enfants, j’ai attrapé la zapette et on a sauté quelques minutes. Ensuite on a le héros et le méchant qui découvrent qu’ils sont attirés l’un par l’autre (le fameux « Mais tu sais que tu me plais, toi ! » à Bébel), et évidemment ils partent en se trémoussant et en gloussant comme on se représentait les gays dans les années 70.

    Ah là vache. Quand tu te fais un vieux film, tu t’attends assez systématiquement à ce que ce soit plus ou moins sexiste, avec des vannes déplacées et, surtout, des stéréotypes pas finauds, et encore aujourd’hui le viol comme ressort scénaristique c’est assez fréquent. Mais là c’est un autre level : le viol comme ressort comique dans une comédie familiale, pfiou, j’étais pas prêt (je suis d’un naïf…).