Deux membres des Navy Seals ont disparu au large de la Somalie lors d’une mission secrète qui avait pour objectif d’intercepter des missiles iraniens, rapporte le ministère américain de la Défense. Des recherches impliquant navires, hélicoptères et drones n’ont, à l’heure actuelle, rien donné. Les autres membres de l’équipe ont quant à eux mené à bien leur mission, s’emparant avec succès d’une livraison d’armes iraniennes qui devait initialement tomber entre les mains des rebelles Houthis au Yémen.
La mission secrète a débuté jeudi dernier au large des côtes somaliennes, dans les eaux internationales de la mer d’Arabie, indique la Centcom sur le réseau social X. Les Navy Seals, unité spéciale de la marine américaine, ont disparu après avoir tenté de monter à bord d’un boutre, un voilier traditionnel arabe.
Le boutre ciblé par les NAVY Seals.
© APLe boutre transportait des composants de missiles balistiques ainsi que de croisière depuis l’Iran vers la région, explique The Telegraph.
Puissant courant
L’un des Seals se serait, d’après certaines rumeurs, fait emporter par un puissant courant. Un deuxième membre de l’équipe a par la suite plongé dans l’eau afin de le sauver. Aucune trace des deux Seals n’a été retrouvée depuis.
Le reste de l’équipe a quant à lui pu monter à bord du bateau avant de mettre la main sur une dizaine de membres de l’équipage et des armes planquées sur le boutre. Ils ont par la suite entrepris de faire couler le navire.
Composants de missiles iraniens.
© APSelon The Guardian, l’objectif de la mission était de transférer les armes sur un autre bateau. Les NAVY Seals ont mené leur opération depuis le porte-avion Lewis B Puller.
Des membres du ministère américain de la Défense ont affirmé que les Seals avaient suivi un entraînement pour pouvoir survivre dans de telles conditions, précisant par ailleurs que les eaux du golfe d’Aden étaient chaudes. En d’autres mots : ce n’est pas l’hypothermie, mais bien l’épuisement, qui représente le plus grand risque. Des recherches approfondies sont toujours en cours.
Selon l’armée américaine, c’est la première fois que des armes iraniennes destinées aux Houthis sont interceptées depuis le début des attaques des rebelles en mer Rouge. D’après une première analyse, il semblerait que les mêmes types d’armes soient utilisés par les Houthis lors de ces frappes.