Le Figaro n’a pas à rougir.
Cet article du Monde est hallucinant. Il met crûment à jour la relation de dépendance, de servilité du journal Libération, et des autres journaux reposant sur la publicité et les financements patronaux ou étatiques, envers le patronat et les politiques :
La fin d’année s’annonce difficile pour "Libération"
►http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2012/10/12/la-fin-d-annee-s-annonce-difficile-pour-liberation_1774474_3236.html
Libération est à l’heure des comptes. Après sa « une » polémique du 10 septembre sur le PDG de LVMH, Bernard Arnault, avec le titre « Casse-toi riche con ! », le quotidien s’attend à une baisse de ses recettes publicitaires.
Le groupe de luxe a tout de suite annoncé qu’il retirait ses contrats jusqu’à la fin de l’année. Soit une perte de 150 000 euros pour le journal.
Dans la foulée, d’autres entreprises du secteur ont aussi fait part de leur intention de retirer leurs campagnes publicitaires du quotidien, par solidarité avec LVMH. En tout, la régie publicitaire évalue le risque maximum à une perte de 700 000 euros.
[...]
Libération doit passer une échéance difficile au 31 décembre. A cette date, l’entreprise doit payer la dette qui résulte de la procédure de sauvegarde déclenchée en 2006. Celle-ci s’élève à 1,8 million d’euros par an.
Pour ce faire, le journal compte sur les 1,4 million d’euros que le promoteur immobilier Bruno Ledoux doit apporter en principe avant la fin de l’année. Le dirigeant de la Foncière Colbert a, en effet, déjà versé 5,7 millions d’euros à Libération. Il apportera encore 1,4 million d’euros fin 2013-début 2014.
[...]
Dans ce contexte difficile, Anne Lauvergeon, l’ancienne patronne d’Areva, nommée présidente du conseil de surveillance en juillet 2011, est chargée d’utiliser son carnet d’adresses pour trouver des investisseurs.
Un moment évoquée, la perspective d’une entrée au capital du banquier d’affaires Matthieu Pigasse, par ailleurs actionnaire du groupe Le Monde, semble s’éloigner.
[...]
Le journal reçoit 6,5 millions d’euros de subventions par an, dont 2,9 millions d’aides à la presse à faibles ressources publicitaires.
[...]
Si les choses devaient mal tourner, les journalistes se rassurent en se disant qu’Aurélie Filippetti, la ministre de la culture et de la communication, est « une amie de la maison ».