Un article d’El Païs (important quotidien espagnol) évoque un nouvelle étape dans le rapprochement argentino-iranien malgré le différend entre les deux pays au sujet de l’attentat de 1994 contre l’AMIA (association israélite) imputé au Hezbollah et à l’Iran - sur pressions américano-israéliennes disent certains - attentat qui fait penser à celui plus récent en Bulgarie. La nouvelle étape de ce rapprochement passe justement par une commission d’enquête irano-argentine (donc hors des pressions Us-Israël) sur cet attentat qui empoisonne la relation entre ces deux pays qui partagent tous deux la volonté de faire valoir et propager des positions non-alignées dans le monde :
▻http://internacional.elpais.com/internacional/2013/02/28/actualidad/1362029939_806777.html
Traduction en français de cet article par le blogger Djazaïri :
L’ARGENTINE APPROUVE UN ACCORD AVEC L’IRAN SUR L’ATTENTAT CONTRE L’AMIA
Le Parlement autorise une commission de juristes à examiner la procédure judiciaire qui accuse Téhéran de l’attentat
EFE , El Pais (Espagne) 28 février 2013 traduit de l’espagnol par Djazaïri
Après plus de treize heures de débat, le parlement argentin a ratifié l’accord avec l’Iran pour enquêter sur l’attentat contre l’AMIA, l’association israélite, qui avait été perpétré en 1994 à Buenos Aires.
Le projet du gouvernement de Cristina Fernandez a été approuvé par 131 voix pour et 113 contre, dans une journée tendue marquée par la mobilisation des familles des victimes de l’attentat contre l’AMIA
Des centaines de personnes ont défilé avec les organisations politiques et associatives devant le parlement argentin en rejet de l’accord avec l’Iran au cours d’une manifestation organisée par l’Association pour l’élucidation du massacre impuni de l’AMIA, avec parmi elles des proches des 85 personnes tuées dans l’attentat, avec la participation de la Délégation des Associations Israélites d’Argentine (DAIA, équivalent de la LICRA), le bras politique de la communauté juive locale
Lors d’une cérémonie devant l’entrée du parlement, les organisateurs ont lu un document pour exiger que soit mis « un terme à l’impunité dans le cas AMIA » et pour rejeter l’accord avec l’Iran, qu’ils ont stigmatisé en tant que « nouvel acte de dissimulation et d’impunité » » dont l’objectif est de fermer définitivement ce dossier. »
L’accord conclu en janvier dernier avec l’Iran, et ratifié par le Sénat, prévoit la création d’une commission de juristes pour examiner la procédure judicaire sur l’attentat et interroger à Téhéran ceux qui sont accusés d’avoir fait exploser le siège de l’AMIA à Buenos Aires, Argentine.
Selon le ministre argentin des Affaires étrangères Hector Timerman, l’accord permettra aux Iraniens d’interroger uniquement nécessaire pour la Justice pesant sur les mandats d’arrêt en Argentine avec « alerte rouge » par Interpol permettra d’interroger uniquement les Iraniens recherchés par la justice argentine et sur lesquels pèsent des mandats d’arrêt internationaux avec ‘alerte rouge’ à Interpol.
Ces personnes recherchées sont le ministre Iranien de la défense, Ahmad Vahidi ; l’ex ministre de l’information Ali Fallahijan ; l’ex conseiller du gouvernement Mohsen Rezai, l’ex attaché de l’ambassade iranienne à Buenos Aires, Ahmad Reza Ashgari
Mais l’accord exclut d’interroger l’ancien vice ministre des affaires étrangères pour l’Afrique, Hadi Soleimanpour ; l’ancien chef de l’Etat iranien, Ali Akbar Rafsanjani et l’ancien ministre des affaires étrangères Ali Akbar Velayati, recherchés par la justice argentine depuis 2006, mais sans ‘alerte rouge’ à Interpol.
L’attentat contre l’AMIA fut la deuxième attaque terroriste contre les intérêts juifs en Argentine, après l’explosion d’une bombe devant l’ambassade d’Israël à Buenos Aires qui avait tué 29 personnes en 1992.