J’ai remarqué que souvent, le temps pour soi des femmes était assez extensible vers le temps des autres...
Ou qu’il était une confiscation d’un autre temps.
En fait, ils oublient de distinguer le temps libre du temps physiologique. Je ne pense pas que le temps physiologique soit du temps libre : il y a ce que l’on doit nécessairement céder au biologique et ce que l’on doit sacrifier aux codes sociaux.
Quand l’homme se prépare le matin en 5 min, douche comprise ;-), à coup de claques satisfaites sur sa mâchoire virile, la femme y passe facilement 10 fois plus de temps et pas nécessairement par gout : maquillage non optionnel dans beaucoup de situations sociales, cheveux compliqués à coiffer, vêtements compliqués à mettre, etc.
Ce temps physiologique genré n’a donc pas la même valeur et c’est d’autant plus vrai que les femmes ont déjà des journées plus chargées que les hommes.
Du coup, j’ai rencontré beaucoup de femmes dont « les temps pour soi » se passaient souvent sur des temps physiologiques impérieux, comme le repas de midi ou des heures prises sur le temps de sommeil, parce que le reste de la journée, ce n’est pas possible.
De la même manière, beaucoup de femmes ont comme « loisir » de servir de support logistique au loisir du compagnon ou des gosses...
Et même là, en discutant avec une nana qui était toute contente de sauter le repas du midi pour « se faire plaisir » au club de gym, je me suis rendue compte que la gym, c’était moins pour elle que pour plaire aux autres, pour être dans la norme physique sociale, pour répondre à une demande insidieuse de son compagnon et non pour assouvir une envie qui lui serait propre.