« Je ne peux pas imaginer de choix plus approprié pour un prix Pulitzer », confie à l’AFP Mark Miller, professeur de médias, culture et communication à l’université de New York.
« Glenn Greenwald a fait ce que les journalistes américains sont censés faire : servir l’intérêt public en mettant en lumière les abus de pouvoir flagrants du gouvernement ».
Il y a une « pression énorme » sur les journalistes pour qu’ils restent dans le rang, ajoute-t-il, en dépit des lois protégeant la liberté de la presse aux États-Unis.
« Les vrais héros journalistiques dans ce pays sont généralement les non conformistes, les excentriques, ceux qui osent traiter d’histoires rejetées comme une +théorie du complot+ », ajoute-t-il.
Selon les experts des médias, rien ne prouve que les révélations sur les programmes de surveillance aient mis en danger la sécurité nationale.
Greenwald, Poitras et MacAskill insistent sur le fait qu’ils ont traité l’affaire avec beaucoup de prudence.
Selon leurs soutiens, la crédibilité du jury Pulitzer serait atteinte s’il ne rend pas hommage au scoop le plus important de ces dix dernières années.
Cela voudrait dire qu’ils « ont cédé à l’aile droite de la politique américaine ou aux conservateurs en matière de sécurité », estime Christopher Simpson, professeur en communications à l’American University à Washington.