• « La physique quantique a sauvé Wilkinson de la dépression »

    http://www.lemonde.fr/sport/article/2014/05/23/la-physique-quantique-a-sauve-wilkinson-de-la-depression_4424298_3242.html

    Jonny Wilkinson nous a expliqué qu’il avait découvert la physique grâce à la lecture d’un livre en particulier*. Dans le débat, on se rendait compte que cette lecture personnelle l’avait sauvé d’une espèce de dépression, après une terrible période de doute causée par ses blessures à Newcastle [entre 2004 et 2006]. Il avait besoin de trouver un sens à l’Univers, parce qu’il était dans une forme de détresse personnelle.

    En tout cas, il est clair que, par un mécanisme que je n’ai pas identifié, la physique quantique l’a aidé à admettre que, dans la vie, il n’était pas obligatoire d’être parfait. La perfection, on doit évidemment la viser, mais comme on ne peut jamais réellement l’atteindre, elle ne doit pas servir de critère absolu.

    Ce gars-là a une personnalité absolument incroyable. Quelqu’un de très posé, qui réfléchit beaucoup, qui lit beaucoup, à l’opposé de l’image que l’on se ferait d’un joueur de rugby. Même physiquement, il n’était pas si imposant [1,77 m]. Pour préparer ma rencontre avec lui, je me rappelle m’être renseigné auprès de journalistes sportifs spécialistes de rugby. J’étais un peu intimidé. Mais en réalité, lui aussi !

    Comme il avait oublié ses boutons de manchettes — ce qui, pour un Anglais comme lui, était assez grave —, j’étais censé lui en apporter une paire pour la conférence. Malheureusement, j’en ai perdu un sur le chemin... Pour détendre l’atmosphère, lorsqu’il m’a rencontré, Wilkinson a alors eu cette réplique incroyable : « Ce n’est pas grave du tout, il ne me reste plus qu’à me couper un bras ! »

    * L’Univers informé : la quête de la science pour comprendre le champ de la cohérence universelle, de Lynne McTaggart, Editions Ariane (2012)