• Ces jeunes identitaires qui virent au vert

    (...) il n’est plus rare de voir les jeunes d’#extrême_droite s’affirmer écologistes. Plutôt « Marion » (Maréchal) que « Greta » (Thunberg), ils se revendiquent de l’« #écologie_profonde », mouvement qui appelle à transformer le rapport de l’homme à la nature, de l’« écologie intégrale », d’inspiration catholique, ou du « #localisme », et revisitent leur préoccupation pour la planète à l’aune d’obsessions #identitaires et ultraconservatrices. Encore minoritaire dans le camp de l’­extrême droite, qui voit toujours l’écologie comme une lubie de « bobo », cette tendance – qu’on a constatée très masculine et peu structurée – pourrait prendre de l’ampleur à mesure que la crise ­climatique s’aggrave. Loin du temps où Jean-Marie Le Pen traitait les écologistes de « pastèques » : verts à l’extérieur, rouges à l’intérieur. « On croise même des végans à l’Action française, même si le clan des carnés est encore bien présent », remarque un militant du mouvement nationaliste et royaliste cofondé par Charles Maurras.

    Les idées de cette « génération vert-brun » prospèrent dans des revues comme Eléments, le magazine Terre et Peuple de « résistance identitaire européenne », les livres de la maison d’édition Culture & Racines, à la pointe de la #collapsologie, ou dans les conférences du think tank identitaire Institut Iliade. Mais aussi désormais sur les réseaux sociaux, notamment YouTube. Ainsi de la chaîne Sunrise aux 10 000 abonnés, dont les vidéos, dites de « réinformation », revisitent les marottes de l’extrême droite, « islamisation de la France » et appel à la « guerre totale au gauchisme », et qui reprend les codes visuels du média en ligne Brut. Dans une vidéo intitulée « La droite doit enfin assumer d’être écolo », l’animateur et fondateur de la chaîne, Nicolas Faure, explique pourquoi « si on est de droite on doit être écolo », insistant sur la menace que représentent la surpopulation et la « natalité démentielle » de l’Afrique subsaharienne.

    Autre signe de l’intérêt pour le sujet : La Nouvelle Librairie, repaire identitaire du Quartier latin, propose plusieurs rayons consacrés à l’#écologie. « Chez les jeunes, des étudiants de Paris-IV et d’Assas, les livres sur la collapsologie et le survivalisme se vendent particulièrement bien », constate le cofondateur de l’établissement, François Bousquet. Ce proche de Patrick Buisson assure des formations au localisme à l’Institut Iliade et a disserté sur la décroissance lors de l’université d’été de Reconquête !, organisée par l’ancien candidat d’extrême droite à la présidentielle Eric Zemmour, dans le Var, en septembre.
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2022/12/24/ces-jeunes-identitaires-qui-virent-au-vert_6155582_4500055.html
    https://justpaste.it/cvhbq

    #écofascisme

  • Mirwais Ahmadzaï : « Avec Taxi Girl, on était hors cadre musicalement et il n’y avait plus de place pour nous, les drogués »
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2022/12/03/mirwais-ahmadzai-avec-taxi-girl-on-etait-hors-cadre-musicalement-et-il-n-y-a


    Mirwais Ahmadzaï et Daniel Darc, en 1983, à Paris. MIRWAIS [Mathilde Malaval]

    Le musicien et producteur vient de sortir « Les Tout-Puissants », un premier roman dystopique. Cofondateur du groupe Taxi Girl, il revient sur cette photo prise en 1983, quand lui et Daniel Darc étaient au creux de la vague.

    .... Nous avions été un des premiers groupes à signer chez Virgin et nous avons un peu donné la direction de ce label qui a accompagné l’émergence de la musique française moderne, mais on s’était fait arnaquer par notre manageur et nous n’avions pas un sou. Daniel et moi, il faut voir d’où on venait, on était loin d’être riches… J’ai passé une grande partie de ma vie à m’en remettre financièrement. Cette photo, c’est aussi ça, une fois que la chance est passée…

    Avant Taxi Girl, j’étais un pauvre gars, un réfugié politique qui attendait dans le froid pendant des heures, porte de Clignancourt, devant les bureaux de l’Ofpra, pour faire sa carte de séjour. Mon père était un intellectuel qui avait organisé la résistance dans son pays, mais personne alors ne se souciait de l’Afghanistan. Maurice G. Dantec, qui est devenu écrivain mais jouait dans le groupe Artefact, à l’époque du Rose Bonbon, était crypto-communiste et défendait carrément l’invasion de l’Afghanistan par les Russes. On en est venus aux mains ! Bref, 1983, c’était un moment difficile, mais j’aime bien cette photo. Elle a longtemps été dans ma bibliothèque.

    https://seenthis.net/messages/799717

    poseurs, héroïnomanes ingrats, mais pas seulement

    V2 sur mes souvenirs
    https://www.youtube.com/watch?v=4eIwS0_mCvk

    #Taxi_girl #Mirwais #musique #drogue