• Saint-Nazaire : un mois après une cyberattaque historique, des services municipaux encore mutilés et ça va durer - Simon Cherner

    Après le cybertsunami, la reconstruction. Touchée de plein fouet par une attaque informatique historique dans la soirée du 9 avril, l’agglomération de Saint-Nazaire retrouve progressivement l’usage de ses services numériques. Mais le chemin sera long : considérée comme « très sérieuse », selon une source proche du dossier, l’agression aurait mis totalement hors service quelque 400 applications clés de la municipalité, fait disparaître quelques données et forcé de nombreuses équipes à revenir au papier et au crayon. Une régression technologique sans précédent pour la collectivité, et qui persiste encore en partie aujourd’hui.


    « Tous les systèmes touchés sont en train d’être remis en route et en sécurité, mais nous en avons pour tout l’été, au moins, car nos services informatiques doivent repartir de zéro », indique au Figaro un porte-parole de l’agglomération nazairienne. La collectivité s’apprête à livrer, à la fin du mois, un nouveau point d’étape sur la reconstruction numérique en cours. Épaulée par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), la mairie de Saint-Nazaire prend l’attaque particulièrement au sérieux. « C’est un acte de guerre » , a déclaré à plusieurs reprises le maire David Samzun (PS). Le volet judiciaire de l’attaque est suivi par la section cyber du parquet de Paris.

    Une attaque particulièrement grave
    Signe de cette discrète offensive numérique, l’agglomération connaîtrait environ 150 tentatives d’intrusion informatique par jour depuis les six derniers mois. L’une a fini par percer. Un mois plus tard, la faille qui a ouvert la voie aux pirates a pu être déterminée et circonscrite à l’adresse mail générique d’un service technique de l’agglomération. Le mot de passe associé à cette adresse aurait été forcé de manière assez rudimentaire, par force brute ou par l’intermédiaire d’une base de données précédemment piratée et partagée en ligne. Une fois en possession du mail, les attaquants ont pu s’en prendre aux serveurs de l’agglomération. Près d’un tiers du réseau interne a été infecté par un rançongiciel. Aucun groupe ne semble pour l’heure avoir revendiqué l’attaque.

    « C’est un sujet très sensible. Ce genre d’attaque de grande envergure est particulièrement grave pour une agglomération comme Saint-Nazaire (127.000 habitants, NDLR) », commente un expert en cybersécurité basé en Loire-Atlantique qui préfère rester anonyme. « Les rançongiciels ont la cote auprès des pirates informatiques depuis l’attaque fondatrice du virus WannaCry , en 2017, poursuit-il. La période du Covid a accéléré la tendance et, désormais, nous voyons de plus en plus les tensions géopolitiques se répercuter dans le cyberespace, qui reste encore largement un Far West surveillé par un nombre insuffisant de shérifs. »

    À la mi-mai, le secteur le plus mal en point correspondrait aux services de l’eau, dont les facturations et les prélèvements ont été complètement gelés. D’autres services, comme celui en charge des papiers d’identité, de l’urbanisme et des centres de loisirs fonctionnent au ralenti, et uniquement par papier. Une semaine après l’attaque, la mairie évoquait un délai de deux ans, avant le rétablissement complet de ses services. Un mois plus tard, aucune échéance n’est avancée par l’agglomération de Saint-Nazaire.

    #hacking #cyberattaque #sécurité #internet #ransomware #sécurité_informatique #cyberattaques #cybersécurité #malware #piratage #algorithme #en_vedette #Saint-Nazaire #services_publics #services_public

    Source : https://www.lefigaro.fr/nantes/saint-nazaire-un-mois-apres-une-cyberattaque-historique-des-services-munici

  • Pour avoir manifesté lors de la venue d’Emmanuel Macron à Nantes, des pompiers risquent une sanction
    https://www.lefigaro.fr/nantes/pour-avoir-manifeste-lors-de-la-venue-d-emmanuel-macron-a-nantes-des-pompie

    Des procédures disciplinaires ont été engagées envers dix d’entre eux. Depuis des semaines, ils multiplient les actions coup de poing pour réclamer une hausse des effectifs. Leur hiérarchie indique avoir appliqué la législation et les avoir alertés en amont.

    À deux jours d’une réunion avec leur hiérarchie, cette convocation passe mal. Mardi, dix sapeurs-pompiers de Nantes et de sa périphérie ont été convoqués pour un entretien préalable à une possible demande de sanction. La raison ? Avoir fait part de leur mécontentement le 28 novembre, lors de la venue d’Emmanuel Macron aux Assises de l’économie de la mer. De manière brève mais remarquée, ils avaient inscrit leurs revendications sur leurs véhicules professionnels et lancé quelques fumigènes. Depuis plusieurs semaines, ils utilisent ce même procédé de manière régulière pour réclamer une hausse de leurs effectifs.

    Or, selon la loi, dans le cadre d’un mouvement social déclaré (ce qui n’était pas le cas), « les sapeurs-pompiers professionnels sont autorisés à manifester sur la voie publique mais pas en tenue réglementaire », rappelle le Service départemental d’incendie et de secours de Loire-Atlantique, sollicité par Le Figaro. De plus, « ils ont aussi l’interdiction d’utiliser des véhicules de service pour manifester, sous peine de sanction disciplinaire ». Le SDIS ajoute que plusieurs rappels de ces devoirs ont été envoyés depuis le début du mouvement contestataire début octobre.

    Surprise chez les pompiers

    Cette décision a grandement étonné les concernés. « C’était inattendu. Ça a surpris tout le monde », a réagi auprès du Figaro Véran Hertel, secrétaire général de Solidaires Sud 44, en contact avec eux. « On avait rencontré le président du département le 8 décembre, on s’était tous mis autour de la table. C’était plutôt positif. On a rendez-vous demain (jeudi, NDLR) mais là, c’est la douche froide. Nous qui souhaitions améliorer les conditions du dialogue social... », reprend le membre de l’intersyndicale qui réclame entre 120 et 150 postes, soit plus que les 67 annoncés, afin de faire face à l’augmentation démographique.

  • Le maire de Saint-Brevin était menacé : ses voitures et sa maison touchées par un incendie
    Ouest-France Modifié le 22/03/2023
    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/saint-brevin-les-pins-44250/le-maire-de-saint-brevin-etait-menace-ses-voitures-et-sa-maison-touchee
    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMzAzOGVkZTE5ZGJiMWI0N2FiZGI0ZTM5YjJiMTNlMTg5MjU?width=1260&he

    Le pont de Saint-Nazaire étant bloqué ce mercredi 22 mars, les automobilistes ont dû faire demi-tour. Sur le chemin de Saint-Brevin-les-Pins, des personnes ont aperçu des flammes et se sont rendues sur place. Il s’agissait du domicile du maire, Yannick Morez. Sa maison a pris feu, vers 5 h, alors qu’il dormait. Selon les premières pistes d’enquête, l’incendie pourrait avoir été provoqué par un cocktail Molotov jeté sur sa voiture. Il se serait ensuite propagé à l’autre voiture, puis à la façade de la maison.

    Le maire déjà menacé

    Yannick Morez a essayé d’éteindre l’incendie avec un extincteur mais les flammes étaient déjà trop importantes. Elles ont gagné également un deuxième véhicule stationné sur place. La chaleur était si forte que les éléments en ​plastique de la fermeture du portail ont fondu, pourtant situés à plus de quatre mètres de la voiture.

    Depuis le projet de transfert du Cada (Centre d’accueil des demandeurs d’asile), le maire et ses adjoints font l’objet de menaces depuis quelques semaines.

    #racisme #extrême-droite

  • Retraites : troisième soir de tension à Paris, barricades et charges Place d’Italie | AFP | 18.03.23 - 22h

    Barricades, feux de poubelles et d’abribus, jets de projectiles : le quartier de la Place d’Italie à Paris a été samedi soir le théâtre de heurts avec la police et de dizaine d’arrestations, en marge d’une manifestation dénonçant l’usage du 49.3 pour faire passer la réforme des retraites.

    Selon une source policière, 76 personnes ont été arrêtées sur la place d’Italie ou alentour.

    Il s’agit de la troisième soirée de tensions dans la capitale, depuis l’annonce jeudi du recours par Elisabeth Borne à l’article 49.3 de la Constitution qui permet l’adoption d’un texte sans vote, sauf motion de censure.

    Les tensions se sont déplacées du VIIIe au XIIIe arrondissement, les rassemblements place de la Concorde et sur les Champs-Elysées ayant été interdits samedi par la préfecture de police de Paris.

    https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/180323/retraites-troisieme-soir-de-tension-paris-barricades-et-charges-place-d-it

    « L’eau bout à 100°, le peuple à 49.3 !!! », lit-on sur la pancarte de Flore. La jeune ingénieure n’avait pas manifesté depuis le début de la mobilisation, même si elle était opposée à la réforme des retraites. Elle attendait sagement « le vote démocratique de l’Assemblée ». Ses espoirs ont été déçus : « J’ai vécu ce 49-3 comme un camouflet démocratique, ça m’a révoltée. Un tel déni ne passera pas », dit-elle froidement.

    Le 49-3 ne passe toujours pas, malgré la répression

    Comme des centaines de personnes ce soir, elle n’appartient pas à un syndicat, ni à un parti politique. « La colère dépasse toutes les organisations. Même les gens qui sont pour cette réforme auraient des raisons d’être révoltés », estime-t-elle. À ses côtés, Sandra, enseignante, qui a fait cinq jours de grève contre cette réforme, abonde : « Finalement, ce 49-3 renforce nos chances de gagner. Comment ne pas être en colère ? » Toutes deux espèrent « un basculement du gouvernement », et « de nouvelles élections législatives ».

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/180323/apres-l-annonce-du-49-3-sur-les-retraites-le-mouvement-se-radicalise-la-po

    • À Nantes, pas mieux :

      les services du préfet de Loire-Atlantique et des Pays de la Loire, Fabrice Rigoulet-Roze, ont simplement indiqué que le parquet de Nantes avait saisi l’IGPN. Lors de son entrée en fonction le 30 janvier 2023, après avoir été le directeur de cabinet de plusieurs ministres, le dernier à l’agriculture, Fabrice Rigoulet-Roze s’était déclaré « ravi de revenir dans l’opérationnel », car « le goût du terrain commençait à [lui] manquer ».

      et de l’action il yen à, quand Rigoulet est là

      « On sent une émergence de la violence policière depuis le 7 mars, estime Nelly Goyet, secrétaire de l’Union locale CGT. Quatre jeunes paysans de la ZAD qui vendaient de la soupe sur la manif ont été interpellés, et lorsqu’on a demandé pourquoi à la police, on s’est fait immédiatement gazer [les jeunes ont été placés en garde à vue, puis libérés sans aucune poursuite – ndlr]. Le 11 mars, la manif s’est terminée sous des tonnes de lacrymos et de grenades de désencerclement… Le 14, on s’est retrouvés devant le commissariat après l’interpellation du jeune militant de Solidaires. Et c’est là que l’on a appris que des jeunes filles nassées par la police avaient subi des fouilles au corps. Le 15 mars, la manif n’a pas pu aller à son terme. Il y a eu 36 interpellés, des camarades qu’on a conduits au CHU. On a déambulé pour aller au commissariat. On s’est fait stopper au bord de l’Erdre, il n’y avait aucun problème. Les gens ont levé les bras en l’air et là, ça a été un déferlement de gaz. On ne voyait rien. Les gens ont paniqué. On est retournés vers le parc, où on s’est fait charger. On est dans l’ultra-violence. J’ai 55 ans, je n’ai jamais vu ça. »

      https://www.mediapart.fr/journal/france/180323/nantes-quatre-etudiantes-qui-manifestaient-accusent-la-police-de-violences

      https://seenthis.net/messages/994923

    • @olaf à Nantes, un article qui peut être t’intéressera. J’ai eu écho de ceci dans la dernière lettre à Lulu.
      https://lalettrealulu.fr/2023/03/10/n123-sommaire
      Voici l’article du Figaro https://www.lefigaro.fr/nantes/nantes-la-tour-bretagne-sera-rehabilitee-avec-un-rooftop-un-hotel-et-des-lo
      Nantes : la Tour Bretagne sera réhabilitée avec un rooftop, un hôtel et des logements mais pas pour les gueux hein, nous sommes tout de même au centre de la cité des Ducs de Bretagne, palsambleu.

      Si la lettre à Lulu décortique bien cette fumisterie, le paragraphe final du journaliste du quotidien du marchand de canons vaut son pesant de brosses à dent en bambou.

      Si le choix des enseignes destinées à s’installer dans les commerces de la Tour Bretagne n’est bien sûr pas fait, le Groupe Giboire a évoqué des aspirations. L’idée est de donner une « âme nantaise au socle de l’édifice », précise Geoffroy Petit. Le promoteur, ainsi que la ville de Nantes, aimerait que des « enseignes de la transition écologique » ou de « l’économie sociale et solidaire » s’implantent dans les lieux. « Nous aimerions une offre différenciante avec des locomotives qui attirent les gens », complète Thomas Quéro.

      Michel Giboire, le promoteur rennais (389è fortune de France) a son siège social à Nantes. Un ancien hôtel particulier construit en 1872, L’Hôtel Arnous-Rivière situé au cœur du centre-ville de Nantes et rénové en 2016.
      https://www.topos-architecture.com/projet/hotel-arnous-riviere
      Une galerie de photos sur le site du cabinet d’architecture. Attention ça pique les yeux !