Des pluies torrentielles en Libye font plus de 2 000 morts, selon les autorités locales – Libération

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  • Des pluies torrentielles en Libye font plus de 2 000 morts, selon les autorités locales – Libération
    https://www.liberation.fr/international/afrique/des-centaines-de-morts-en-libye-apres-des-pluies-diluviennes-20230911_A3E

    La #Libye est touchée depuis dimanche 10 septembre par des pluies diluviennes. « Au moins 150 personnes ont été tuées à cause des inondations provoquées par la tempête Daniel à Derna, dans les régions du Jabal Al-Akhdar et dans la banlieue d’Al-Marj », avait déclaré dans un premier temps Mohamed Massoud, porte-parole du chef de l’exécutif parallèle basé à Benghazi (est). Mais le bilan s’alourdit rapidement. Au moins 2 000 personnes seraient mortes, a ensuite affirmé Oussama Hamada, Premier ministre par intérim du gouvernement de l’est du pays, cité par l’agence AP. En outre, plus de 5 000 personnes seraient portées disparues, a chiffré Issam Abu Zriba, ministre de l’Intérieur du gouvernement de l’est, rapporte la même agence.

    • Effondrement de quatre ponts principaux et des deux barrages situés au dessus de la ville de Derna

      La crue a emporté les habitants de Derna, ses arbres, ses maisons, ses immeubles, ses rues, ses places et tout ce qui constituait un pan de cette ville de 100 000 habitants. Elle n’a laissé qu’une cicatrice béante en plein milieu de la cité. Dans un entretien téléphonique, lundi, avec le média libyen Al-Marsad, Oussama Hammad, le premier ministre de l’Est libyen, dont l’autorité n’est pas reconnue par la communauté internationale, a indiqué que dans cette ville « sinistrée », « des quartiers entiers ont disparu ». D’après lui, le bilan humain de cette calamité s’élève à plus de « 2 000 morts » et des « milliers de disparus ». Son ministre de l’intérieur, Essam Abu Zeriba, s’est montré encore plus alarmiste, en affirmant le même jour sur la chaîne satellitaire Al-Arabiya que « plus de 5 000 personnes seraient portées disparues à Derna » et que de nombreuses victimes auraient été emportées vers la mer Méditerranée. Toutes ces estimations sont provisoires. Celles-ci ne prenant pas en compte les morts et les disparus dans les autres villes touchées par le déluge comme Al-Marj, El-Baïda ou encore Benghazi, la seconde ville du pays.

      Après avoir violemment balayé la Grèce, la Turquie et la Bulgarie, tuant au moins 27 personnes sur son passage, le phénomène météorologique, qualifié d’« extrême en termes de quantité d’eau tombée » par les experts, a continué son chemin vers l’Afrique du Nord. Dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 septembre, il a atteint les côtes de l’Est libyen, générant des pluies diluviennes et des vents violents sur une vaste région entre Benghazi et Tobrouk, causant d’importants dégâts humains et matériels.

      https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/09/11/en-libye-plus-de-2-000-morts-dans-des-inondations-selon-les-autorites-de-l-e

      #medicane #inondation

    • Inondations en Libye : « La puissance du cyclone Daniel vient de la température très élevée de la Méditerranée »

      https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/09/12/inondations-en-libye-la-puissance-du-cyclone-daniel-vient-de-la-temperature-

      La Libye a subi de plein fouet les impacts d’un Tropical Like Cyclone (TLC), une structure dépressionnaire verticale alimentée par l’énergie d’une mer très chaude. Il s’agit de la continuité du cyclone Daniel qu’ont connu la Grèce, la Turquie et la Bulgarie la semaine dernière. Il ne s’était pas épuisé. D’habitude, ce genre de phénomènes est évacué vers l’est. Là, à cause du blocage en oméga [un anticyclone avec deux zones de basse pression accolées, formant les « pattes » de la lettre grecque oméga] qui a provoqué les fortes chaleurs en France il y a plusieurs jours, il est d’abord resté longtemps sur la Grèce, ce qui explique le niveau des précipitations pendant de longues heures. Puis, il est resté statique en mer, entre la Sicile et la Grèce. Les pluies y ont été très violentes. Les courants atmosphériques l’ont ensuite entraîné vers les côtes libyennes, où il a aussi été attiré par les températures très élevées de la mer.

      Comment expliquer de telles précipitations ? En Grèce, il y a eu jusqu’à 750 millimètres en dix-huit heures…

      Comme les vents d’altitude ne l’emportaient pas, il est resté actif très longtemps au-dessus de certaines zones. Et sa puissance vient de la température de la mer, très élevée. La moyenne de la Méditerranée était de 28 °C cet été. Dans cette atmosphère réchauffée depuis des semaines et rendue très humide à cause de l’évaporation de la Méditerranée, le cyclone se recharge au fur et à mesure. Il arrive sur les côtes libyennes bourré d’énergie. Ces fortes précipitations se déversent sur des sols désertiques encore plus asséchés par des mois de fortes chaleurs. Cela crée des ruissellements. A la fin de la saison, les cours d’eau sont aussi encombrés de déchets naturels ou humains qui empêchent le bon écoulement et favorisent les débordements. On a déjà vu ça en Sicile.
      https://justpaste.it/ay25r

      #Tropical_Like_Cyclone