20h05 : Chaque jour apporte la confirmation de l’impact énorme des attaques des Houthis
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De nouvelles frappes américaines ces derniers jours sur des positions des rebelles houthis du Yémen ; une frégate allemande en route vers la mer Rouge pour y « sécuriser » le transport maritime ; un géant danois du transport (Maersk), qui annonce un bénéfice divisé par sept pour cause d’insécurité dans la zone...
Chaque jour apporte la confirmation de l’impact énorme des attaques des rebelles du Yémen en mer Rouge, où le trafic a chuté de 30% selon le FMI.
C’est au nom du soutien aux Palestiniens de Gaza que la rébellion houthie revendique les attaques de drones et de missiles qui déclenchent la panique du transport maritime depuis des mois, et qui occasionne aussi des bombardements américains en riposte. Notre envoyé spécial au Liban, Nicolas Falez, a pu rencontrer un représentant officieux des Houthis du Yémen, le Yéménite Ali Zafer, qui se présente comme universitaire et journaliste, mais précise qu’à Beyrouth, il est mandaté pour parler.
L’homme assure qu’en mer Rouge, la rébellion ne vise pas les navires marchands de manière indiscriminée. D’après lui, seuls les bateaux israéliens ou faisant route vers Israël sont pris pour cible. Notre confrère et collègue lui a demandé quelle était la stratégie du groupe. Mais selon cet interlocuteur, la situation en mer Rouge dépend de la guerre à Gaza, et donc d’Israël, ainsi que de ses alliés, en tête desquels on retrouve bien sûr les États-Unis.
« Aujourd’hui, la décision est entre les mains des États-Unis, estime Ali Zafer. Ce sont eux qui peuvent mettre fin à cette agression et empêcher l’embrasement de la région. Car la clé se trouve à Gaza. On ne peut pas séparer les opérations militaires dans la mer Rouge de ce qu’il se passe à Gaza. La propagande politique américaine essaie de distinguer ce qui se passe d’un côté et de l’autre, mais c’est faux ! Ce qui se passe en mer Rouge est directement lié à Gaza ; si l’agression sur Gaza s’arrête, les opérations s’arrêtent. »
Ali Zafer rappelle que les Houthis font partie de « l’Axe de la résistance », expression que revendiquent l’Iran et ses alliés régionaux – Hamas palestiniens, groupes paramilitaires irakiens ou Hezbollah libanais. À noter que l’Union européenne travaille à la mise ne place d’une mission de protection des navires marchands en mer Rouge, une décision pourrait être annoncée avant la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères du bloc, le 19 février. Plusieurs pays, dont l’Italie, la France ou la Belgique, ont indiqué leur intention d’y participer.