« Mad Men », « phallocrate » ?!
►http://twitter.com/Jean_no/status/172288456557477888
Alors là, je ne peux pas laisser dire un truc pareil :
Why ’Mad Men’ is TV’s most feminist show, by Stephanie Coontz
►http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2010/10/08/AR2010100802662.html
Historians are notorious for savaging historical fiction. We’re quick to complain that writers project modern values onto their characters, get the surroundings wrong, cover up the seamy side of an era or exaggerate its evils — and usually, we’re right. But AMC’s hit show “Mad Men,” which ends its fourth season next Sunday, is a stunning exception. Every historian I know loves the show; it is, quite simply, one of the most historically accurate television series ever produced. And despite the rampant chauvinism of virtually all its male characters (and some of its female ones), it is also one of the most sympathetic to women.
Stephanie Coontz est l’auteure d’une étude sur « The Feminine Mystique » de Betty Friedan, livre emblématique des années décrites dans « Mad Men ». J’en ai parlé ici :
►http://www.peripheries.net/article329.html
"The Feminine Mystique" décrit un cas d’école : le conditionnement forcené, proche de l’abrutissement, subi par les femmes américaines durant les quinze années de l’après-guerre pour les persuader que le mariage, les enfants et l’univers domestique devaient suffire à leur bonheur. Les traumatismes de la Grande dépression, puis de la seconde guerre mondiale et de la guerre froide, conjugués à l’essor des banlieues résidentielles et de l’idéal du bonheur par la consommation, poussaient alors à un repli sur le foyer. Tout désir de faire usage de l’instruction que beaucoup avaient reçue, de travailler à l’extérieur, d’être partie prenante de la société, était condamné comme « non féminin » et ne pouvant produire que des « mégères asexuées ».
D’ailleurs, l’équipe de « phallocrates » derrière la série est largement féminine :
The Women Behind ‘Mad Men’
►http://online.wsj.com/article/SB10001424052970204908604574332284143366134.html
A writing team dominated by women shapes the chauvinistic world of the TV hit; reading a mother’s 1960s love letters
Matthew Weiner, le créateur de la série, a même engagé comme scénariste la baby-sitter de ses enfants, parce qu’il trouvait qu’elle avait de bonnes idées :
Kater Gordon, 27, for example, had worked for executive producer Scott Hornbacher and was baby sitting Mr. Weiner’s four sons. After the kids went to bed, she watched Emmy screeners and impressed Mr. Weiner with her opinions. Ms. Gordon started as Mr. Weiner’s assistant on season one and was soon promoted to writer’s assistant and then to staff writer on season three.
