Mon voisin, mon tremplin | Le Devoir

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  • Mon voisin, mon tremplin
    Le financement de proximité fait lever des projets branchés sur les quartiers - Canada Le Devoir

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    L’économie collaborative est en plein essor. Plus de 170 organismes au Québec forgent cette nouvelle donne économique, propulsée par Internet et une soif de renouer avec la communauté. Dernier volet d’une série de trois : quand les voisins pigent dans leurs poches pour améliorer leurs quartiers.

    L’explosion des Uber, Airbnb et Kickstarter, plateformes mondiales génératrices de lucratives commissions pour leurs inventeurs, est venue ternir ces dernières années le concept de l’« économie du partage ». Mais le vent tourne. De nouvelles plateformes émergent tant pour lancer que financer des projets, plus que jamais branchés sur des communautés, des quartiers, des voisins.

    Si des petits moutons qui broutent remplacent les bruyantes tondeuses dans le parc du Pélican depuis le début de l’été à Rosemont, c’est notamment grâce aux 5000 $ versés par 98 citoyens ravis par ce projet d’écopâturage urbain. Par le biais de La Ruche, une plateforme de sociofinancement québécoise lancée il y a trois ans pour soutenir des projets laissant une empreinte sociale dans des communautés, le projet « Biquette à Montréal » a amassé 101 % des fonds nécessaires pour permettre aux agnelles « moutondeuses » de batifoler en ville le temps d’un été.

    Idem pour le Grand Costumier, l’ancien antre aux costumes de Radio-Canada que des citoyens tentent de sauvegarder. Grâce à la même plateforme, les promoteurs du projet ont amassé auprès des émules de Dame Plume et de Paillasson 30 000 $ pour adapter les locaux qui abriteront cette collection inestimable — une des plus grandes en Amérique du Nord.

    Financer, c’est voter

    Les poches des citoyens ont aussi contribué au sauvetage in extremis de la clinique SABSA de Québec, seule clinique sans médecin de la région, que le ministère de la Santé souhaitait faire disparaître. Quelque 898 personnes ont allongé un total de 250 000 $ pour maintenir la clinique en vie, après un appel lancé sur La Ruche.

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