• Essai clinique mortel de Rennes : la toxicité de la molécule en cause
    http://www.lemonde.fr/sante/article/2016/11/03/essai-clinique-mortel-de-rennes-la-toxicite-de-la-molecule-en-cause_5024450_

    L’équipe du CHU de Rennes rend publiques les données médicales de quatre participants aux essais de #Biotrial, dont celui décédé en janvier.
    […]
    « L’analyse conjointe de l’ensemble des séquences aboutit à une signature univoque, avec les mêmes localisations bilatérales et symétriques chez les trois patients 1, 2 et 3, avec une sévérité variable. Cela n’évoque ni un processus ischémique artériel ni immunologique mais un effet toxique direct sur des cibles précises non clairement identifiées », estime le professeur Edan [chef du service de neurologie du CHU de Rennes].
    […]
    Le professeur Didier Dormont [chef du service de neuroradiologie de La Pitié Salpêtrière] estime que « l’atteinte bilatérale relativement symétrique est très évocatrice d’une toxicité de la molécule plutôt que d’un accident vasculaire cérébral. La relation de cause à effet paraît assez évidente même si le mécanisme est encore inconnu. Ce qui étonne, c’est la gravité incroyable des signes apparus avec l’administration d’une dose de 50 mg/J, par rapport à une dose de 20 mg/J. »

    • Le résumé de l’article sur NEJM (l’article est sous #paywall)

      Acute Neurologic Disorder from an Inhibitor of Fatty Acid Amide Hydrolase — NEJM
      http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa1604221

      BACKGROUND
      A decrease in fatty acid amide hydrolase (FAAH) activity increases the levels of endogenous analogues of cannabinoids, or endocannabinoids. FAAH inhibitors have shown analgesic and antiinflammatory activity in animal models, and some have been tested in phase 1 and 2 studies. In a phase 1 study, BIA 10-2474, an orally administered reversible FAAH inhibitor, was given to healthy volunteers to assess safety.

      METHODS
      Single doses (0.25 to 100 mg) and repeated oral doses (2.5 to 20 mg for 10 days) of BIA 10-2474 had been administered to 84 healthy volunteers in sequential cohorts; no severe adverse events had been reported. Another cohort of participants was then assigned to placebo (2 participants) or 50 mg of BIA 10-2474 per day (6 participants). This report focuses on neurologic adverse events in participants in this final cohort. A total of 4 of the 6 participants who received active treatment consented to have their clinical and radiologic data included in this report.

      RESULTS
      An acute and rapidly progressive neurologic syndrome developed in three of the four participants starting on the fifth day of drug administration. The main clinical features were headache, a cerebellar syndrome, memory impairment, and altered consciousness. Magnetic resonance imaging showed bilateral and symmetric cerebral lesions, including microhemorrhages and hyperintensities on fluid-attenuated inversion recovery and diffusion-weighted imaging sequences predominantly involving the pons and hippocampi. One patient became brain dead; the condition of two patients subsequently improved, but one patient had residual memory impairment, and the other patient had a residual cerebellar syndrome. One patient remained asymptomatic.

      CONCLUSIONS
      An unanticipated severe neurologic disorder occurred after ingestion of BIA 10-2474 at the highest dose level used in a phase 1 trial. The underlying mechanism of this toxic cerebral syndrome remains unknown.

  • En direct de Mediapart : les #primaires changent-elles la #politique ?
    https://www.mediapart.fr/journal/france/201016/en-direct-de-mediapart-les-primaires-changent-elles-la-politique

    Au sommaire de notre émission : à 18h00, une plongée dans le #Maitron, le dictionnaire biographique du mouvement ouvrier. A 19h00, retour sur nos enquêtes : l’essai thérapeutique meurtrier de #Rennes, et les batailles contre les inégalités aux États-Unis. A 20h30, une soirée spéciale consacrée à la droite et à la mécanique des primaires : ont-elles à droite comme à gauche bouleversé le jeu politique ? Le détail ci-dessous.

    #France #Biotrial #Cécile_Duflot #Clinton #EELV #Etats-Unis #Les_Républicains #trump

  • Essai clinique mortel. Le laboratoire #Bial renonce à sa molécule
    http://www.ouest-france.fr/sante/essais-therapeutiques/essai-clinique-avec-biotrial-le-laboratoire-portugais-bial-renonce-sa-m

    Les tests du laboratoire portugais Bial sur la molécule BIA 10-2474, incriminée dans la mort d’un patient à Rennes, lors des tests effectués par #Biotrial, en janvier, sont définitivement abandonnés.

    Les tests du laboratoire portugais Bial sur la molécule BIA 10-2474, incriminée dans la mort d’un patient à Rennes, en janvier, sont définitivement abandonnés. Dans une conférence de presse, le directeur Antonio Portela a déclaré aux médias que les recherches ne reprendraient pas.

    Le laboratoire met fin à huit années de tests sur cette molécule et onze années d’investissement financier : « Ce qui nous intéresse c’est faire la lumière sur les causes de l’accident », a indiqué le directeur portugais au journal Publico. Une décision qui va dans le sens de l’hypothèse émise au mois de mai du comité scientifique mis en place par l’Agence nationale du médicament (ANSM), « celle d’une toxicité propre de la molécule » testée.
    […]
    Par ailleurs, Bial se concentre désormais sur un autre médicament, l’Ongentys, contre la maladie de Parkinson. Il vient de recevoir le feu vert de la commission européenne pour sa commercialisation au Royaume-Uni et en Allemagne à la fin de l’été.

  • Essai clinique de Rennes : information judiciaire ouverte pour homicide
    http://www.lemonde.fr/sante/article/2016/06/14/essai-clinique-de-rennes-ouverture-d-une-information-judiciaire-pour-homicid

    Une information judiciaire pour « homicide involontaire » et « blessures involontaires » contre X a été ouverte pour déterminer les raisons du décès d’un volontaire et des lésions subies par d’autres lors d’un essai clinique à Rennes en janvier, a annoncé mardi 14 juin le parquet de Paris dans un communiqué.

    Six volontaires, participant à l’essai clinique de phase 1 d’une molécule du laboratoire portugais Bial, avaient été hospitalisés et l’un d’eux était mort. Quatre des survivants présentaient des lésions cérébrales.
    […]
    Le communiqué souligne :
    « La victime décédée était porteuse, bien avant sa participation à l’essai, d’une pathologie vasculaire endocrânienne occulte, susceptible d’expliquer l’issue fatale la concernant, à la différence des autres volontaires de la cohorte. »

    Les autres ont juste eu des lésions cérébrales

    Question : pourquoi c’est à Paris ?
    #Biotrial

  • #Essai_clinique mortel de #Rennes : la lettre qui trahit le laboratoire #Biotrial
    https://www.mediapart.fr/journal/france/010616/essai-clinique-mortel-de-rennes-la-lettre-qui-trahit-le-laboratoire-biotri

    Extrait de la lettre rédigée par le médecin du laboratoire. © Mediapart Une lettre d’un médecin du laboratoire Biotral, révélée par Mediapart, montre que dès le premier jour de l’accident qui a coûté la vie à Guillaume Molinet lors de l’essai du BIA 10-2474, un possible effet de la molécule testée était suspecté. Ce document met en péril la défense de Biotrial, et montre les lacunes du rapport de l’Igas.

    #France #Culture-Idées #ANSM #Igas #Médecine

  • Essai de #Rennes: la lettre qui trahit #Biotrial
    https://www.mediapart.fr/journal/france/010616/essai-de-rennes-la-lettre-qui-trahit-biotrial

    Extrait de la lettre rédigée par le médecin du laboratoire. © Mediapart Une lettre d’un médecin du laboratoire, révélée par Mediapart, montre que dès le premier jour de l’accident qui a coûté la vie à Guillaume Molinet lors de l’essai du BIA 10-2474, un possible effet de la molécule testée était suspecté. Ce document met en péril la défense de Biotrial, et montre les lacunes du rapport de l’Igas.

    #France #Culture-Idées #ANSM #Essai_clinique #Igas #Médecine

    • Essai clinique à Rennes. Biotrial a-t-il minimisé ?
      http://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/essai-clinique-rennes-biotrial-t-il-minimise-4270177

      Biotrial se doutait-il que l’hospitalisation de Guillaume Molinet, le 10 janvier, l’un des huit volontaires participant à un essai clinique, était liée à la molécule testée ? Le centre rennais a toujours soutenu que l’état du patient ne pouvait le laisser penser. Or, Mediapart a publié, hier, la lettre du médecin de garde de Biotrial ayant fait hospitaliser au CHU de Rennes le volontaire morbihannais qui décédera une semaine plus tard.

      Il y détaille les symptômes du volontaire 2 508 : troubles visuels, difficulté à parler, maux de tête importants... Et ajoute : « Cette symptomatologie est possiblement en lien avec le produit administré. Merci de bien vouloir apporter un avis neurologique et effectuer les examens complémentaires nécessaires. »

      En février, dans son rapport provisoire, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) avait déjà évoqué ce courrier et ce « lien possible » entre la molécule testée (pour le compte du laboratoire portugais Bial) et « l’état majeur » du patient. La lettre publiée par Mediapart, rédigée par le médecin de garde de Biotrial, mentionne effectivement « un état ébrieux majeur ». 

      Dans sa réponse à l’Igas, fin avril, le centre rennais écrivait pourtant qu’il n’était « nullement question, dans la lettre de transfert, comme le prétend la mission de l’Igas, d’un « état majeur ». Et d’ajouter : « L’intensité « modérée » constatée par le médecin de garde au moment de l’hospitalisation ne permettait pas de qualifier cette occurrence comme étant, à ce stade, un événement indésirable grave. »

  • Essai de médicament tragique de Rennes : l’Igas pointe la responsabilité des laboratoires - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2016/05/22/essai-de-medicament-tragique-de-rennes-l-igas-pointe-la-responsabilite-de

    Dans un rapport que « Libération » s’est procuré en exclusivité, l’Inspection des affaires sociales reproche à #Bial et #Biotrial d’avoir manqué de prudence dans l’administration des doses, et d’avoir tardé à réagir après l’hospitalisation d’un volontaire.
    […]
    Ce rapport, que Libération s’est procuré, est sévère pour le laboratoire qui a fait l’essai à Rennes (Biotrial) , comme pour le promoteur de l’essai au Portugal (Bial). Au point que ces derniers menacent de porter plainte si les accusations qui sont portées à leur encontre ne sont pas plus justifiées. Quant à l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM), elle est en grande partie dédouanée, les enquêteurs lui reprochant néanmoins de ne pas avoir été plus vigilante dans « le déroulement de l’essai ».
    […]
    Sans surprise, l’Igas préconise en conclusion cinq axes de réformes. D’abord « mieux garantir un haut niveau de sécurité et de qualité des protocoles de première administration humaine », mais aussi « mieux garantir l’indépendance et la qualité des travaux des Comités de protection des personnes », également « mieux garantir la sécurité dans la conduite des essais ». Enfin, « revoir le cadre de déclaration des événements indésirables graves et des faits nouveaux à l’autorité sanitaire », et plus généralement, « mieux organiser la prise en charge des alertes dans le champ des recherches biomédicales ».

    Pas de révélations donc, mais maintenant c’est officiel.

  • Essai clinique de Rennes : des hypothèses et encore beaucoup de questions
    http://www.lemonde.fr/sante/article/2016/03/07/essai-clinique-de-rennes-des-hypotheses-et-encore-beaucoup-de-questions_4878

    Ce n’est pas une certitude, mais l’hypothèse la plus crédible. La molécule administrée lors de l’essai clinique de Rennes, en janvier, aurait eu un effet « hors cible » à l’origine des atteintes neurologiques graves constatées chez cinq volontaires, dont un est décédé.

    Le 17 janvier en effet, un patient était mort – quatre autres avaient été hospitalisés – au CHU de Rennes après avoir testé une molécule. Conçue pour agir sur les récepteurs cannabinoïdes, cette molécule, développée par le laboratoire portugais Bial, le BIA 10-2474 pourrait avoir activé de façon incontrôlée d’autres récepteurs du système nerveux.

    « En règle générale, l’intensité des effets secondaires est corrélée à la dose administrée. Là, cela n’a pas du tout été le cas. Il n’y a eu aucun signe avant coureur chez les premiers volontaires. C’est comme si une digue avait lâché d’un coup quelque part », explique de façon imagée Dominique Martin, le directeur de l’agence du médicament (ANSM).

    Dans un rapport publié lundi 7 mars, les experts nommés par l’agence pour éclaircir l’affaire évoquent aussi une autre possibilité : l’implication d’une substance issue de la dégradation du BIA 10-2474 qui se serait révélée extrêmement toxique pour le système nerveux. « Ces deux explications sont cohérentes avec les atteintes neurologiques constatées par les médecins, dit M. Martin. Le fait que rien de tel n’ait été observé chez les animaux, qui ont reçu des doses bien plus élevées, reste cependant un mystère. »

    #Biotrial

    • Il ne s’agit pas vraiment d’un "rapport", mais du Compte-rendu de la réunion du Comité Scientifique Spécialisé Temporaire (CSST) « Inhibiteurs de la FAAH (Fatty Acid Amide Hydrolase) » du 15 février 2016 publié ce 7 mars.

      Ici (site de l’ANSM) http://ansm.sante.fr/S-informer/Actualite/Essai-clinique-de-Rennes-Compte-rendu-de-la-premiere-reunion-du-CSST-inhi
      le pdf : http://ansm.sante.fr/content/download/86403/1089345/version/1/file/CR_CSST-FAAH_15-02-2016.pdf

      Hypothèses à explorer pour tenter d’expliquer l’accident de Rennes
      La première conclusion du CSST concerne le caractère stupéfiant et inédit de l’accident de Rennes, tant par :
      – sa gravité (6 volontaires hospitalisés, 1 décès),
      – le fait qu’apparemment la toxicologie, pourtant menée sur 4 espèces animales avec des doses allant jusqu’à 650 fois la dose absorbée par les volontaires hospitalisés, ne montre pas de lésions ou de tableau de nature à prédire une telle toxicité,
      – le caractère très inhabituel des tableaux cliniques et radiologiques ne s’apparentant a priori à rien de connu,
      – le fait, qu’à ce jour, aucun signe patent, neurologique ou radiologique, de ce type n’ait été retrouvé chez les autres volontaires (certains ayant absorbé jusqu’à 100 mg en dose unique ou 200 mg en dose cumulée sur 10 jours),
      – enfin, le fait que cet accident soit survenu avec une molécule apparentée à d’autres composés abandonnés du fait de leur efficacité insuffisante et pour lesquels aucune toxicité neurologique ou autre n’avait été observée.
      Une toxicité ne survenant que dans l’une des 14 cohortes de volontaires ayant reçu le BIA-2474, ne pourrait a priori s’expliquer que par :
      – une erreur d’administration ou de procédure touchant spécifiquement cette cohorte,
      – une particularité commune aux six sujets ayant présenté des signes de toxicité,
      – un effet lié à la dose cumulée de BIA 10-2474 que ces sujets ont reçue.

    • je surveille le blog masqué de mediapart mais il n’y a pas de flux RSS (?), c’est un peu pénible du coup

    • Essai mortel Biotrial : la fausse piste des substances psychoactives
      http://francais.medscape.com/voirarticle/3602196

      Nul besoin d’être expert pour écarter d’emblée l’hypothèse d’une neuro-toxicité réduite à une simple interaction avec une substance psychoactive.

      Pour mémoire, début janvier à Rennes, 6 sujets ont reçus pour l’un 5x50mg et pour les cinq autres 6x50mg de BIA-1024-74, un inhibiteur la FAAH, enzyme de dégradation des endocannabinoïdes.

      Le premier sujet, par ailleurs thrombolysé, en est mort. Et sur les cinq autres, traités eux par corticoïdes, quatre présentaient des anomalies atypiques et alarmantes à l’IRM cérébrale, associées à des troubles cliniques neurologiques d’intensité variés.

      Or, quelle est la probabilité pour que cinq sur six sujets aient consommé un produit psychoactif alors même qu’ils étaient en train de participer à un essai clinique dans l’enceinte de Biotrial ?

      Et quelle est la probabilité pour qu’un des volontaires, à juste titre inquiet de l’hospitalisation de l’un de ses comparses, ait recraché son comprimé lundi matin après son petit déjeuner ? Puisque, au dire du CHU, un des six sujets de la cohorte 50mg/j n’a jamais présenté d’anomalies à l’IRM.

      Nul besoin d’être expert, non plus, pour s’orienter vers l’hypothèse d’une toxicité cumulative propre au BIA-1024-74 plutôt qu’une toxicité induite chez 5/6 des volontaires par la co-consommation d’alcool ou de cannabis.

      En ce début mars, cette piste a d’ailleurs totalement disparu des écrans radars. Le Comité Scientifique Spécialisé Temporaire sur les inhibiteurs de la FAAH (Fatty Acid Amide Hydrolase) mis en place par l’ANSM pour plancher sur la physiopathologie des accidents n’en fait nulle mention dans ses conclusions en date du 16 février.

      L’auteure du billet est docteur en Pharmacie et journaliste. Il a été écrit le 4/03/16 avant diffusion du CR de la réunion du du CSST du 15/02. Ce CR (daté du 7/03) mentionne bien explicitement la piste de la toxicité cumulative (c’est la troisième hypothèse).

    • à suivre ce nouveau blogueur qui semble dire qu’il a travaillé chez Biotrial :
      https://blogs.mediapart.fr/ledams

      Biotrial, le sommet d’un iceberg
      https://blogs.mediapart.fr/ledams/blog/020316/biotrial-le-sommet-dun-iceberg

      lorsque l’on a travaillé dans cette entreprise, cette holding, sous les ordres d’un médecin qui n’a jamais exercer autrement que dans les laboratoires pharmaceutiques, trois autres qui n’ont jamais eu l’expérience de l’exercice la Médecine, mais celle de remplir des cases pour le « process qualité de biotrial ». Toute discussion scientifique ou méthodologique est inutile. Eux savent et vous, vous ne savez rien... Réanimateur que vous êtes, à l’essai pour trois mois. C’est un autre métier que la médecine. Effectivement. La notion de sécurité, de procédures d’urgence, du charriot de réanimation, c’est dans une liste. Personne ne sait intuber un volontaire en cas de...Non, c’est le Samu 35 qu’il faut appeler. L’expérimentation reste dangereuse, surtout lors de la première administration à l’Homme, et cela devrait se faire en Centre Hospitalo Universitaire, et non dans une structure privée. Privée de sécurité, privée de réflexes d’urgences, privée d’humanité.

      (...) C’est dans le creuset de la précarité de nos campagnes, bretons, sarthois, angevins, nantais que Biotrial trouve ses volontaires sains. C’est dans la précarité que cette entreprise qui se vante de faire avancer la recherche médicale, puise ses hommes et femmes qui se sont inscrits sur une liste un jour de désespoir en espérant pourtant un jour être sélectionné et peut-être avoir un peu plus de fortune.

      Mais la fortune c’est la Holding et les quatre actionnaires que sont le PDG (Pharmacien de formation), le Dr P ( qui à l’époque n’était même pas inscrit au conseil de l’ordre), et la fameuse DRH. Les Drs X, Y, Z larbins salariés, aux ordres, sans aucune indépendance de jugement, de recul quant à la pertinence même des essais cliniques

      (avec mes corrections pour l’orth.)

    • Sous le titre Test clinique mortel : « il n’avait rien de scientifique », Ouest-France de ce jour reprend les infos du Canard, sans le citer (en mentionnant le rapport d’expertise rédigé pour l’avocat de la famille du volontaire décédé [par] Christian Marescaux, professeur en neurologie à l’université de Strasbourg)
      Avec un appel en une : Essais thérapeutiques à Rennes : nouvelles révélations.
      (pas de version en ligne)

    • Tout doucement,…

      Essai clinique de Rennes : les révélations du Canard Enchaîné - Sciencesetavenir.fr (3/03/16 18h)
      http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20160303.OBS5760/essai-clinique-de-rennes-les-revelations-du-canard-enchaine.html

      Cette fois, ce n’est pas le centre de recherches Biotrial qui est visé, mais le laboratoire portugais Bial pour le compte duquel il travaillait. En cause ? Le vif intérêt de son président pour la parapsychologie et autres pseudo-sciences.

      Essai clinique mortel à Rennes : un expert dénonce « l’absence d’objectif thérapeutique »
      http://www.bfmtv.com/societe/essai-mortel-a-rennes-un-expert-denonce-l-absence-d-objectif-therapeutique-95 (3/03/16 21h)

      Les interrogations et les doutes se multiplient après la mort d’un volontaire à un essai thérapeutique à Rennes en janvier dernier. Selon un rapport réalisé par un professeur en neurologie, à la demande de l’avocat de la famille de la victime, « le protocole » mené par le centre de recherches rennais, Biotrial, pour le compte du laboratoire portugais, Bial, « n’a rien de scientifique ».

  • Quelques remarques extraites du rapport de l’IGAS sur le décès (aka EIG, Événement Indésirable Grave) survenu dans l’essai de #Biotrial.
    http://social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/fevrier_2016_-_note_etape_-_accident_essai_clinique.pdf

    • note 8, p. 20

    Une susceptibilité individuelle potentiellement expliquée par une exposition préalable au cannabis est l’une des hypothèses évoquée par BIOTRIAL, pouvant expliquer la particulière gravité des effets indésirables pour l’un des volontaires.

    bien que la molécule agisse sur le système endo-cannabinoïde, la consommation antérieure (dans les 6 derniers mois) de cannabis ne figurait plus dans les critères d’exclusion des volontaires, alors qu’elle était présente dans une première version du protocole de sélection.
    La victime avait déclaré, lors de la sélection pour cet essai et d’autres ne pas consommer de drogues.

    • p. 21 et note 9
    l’avis du CPP, Comité de protection des personnes, autorisant l’essai clinique a été émis en deux temps, le 23/06 et le 3/07, après un échange avec Biotrial.

    Un élément important mérite tout d’abord d’être signalé, à savoir la participation du CPP Ouest 6 au mouvement de grève des CPP du 1er mars 2015 au 31 mars 2015 (9). On ne peut exclure que le retard pris de ce fait dans l’examen des protocoles n’ait contribué à augmenter la pression pesant sur les délais d’examen du protocole BIOTRIAL par le CPP.
    ___
    (9) Cette grève a fait suite à la diminution de l’indemnité accordée aux rapporteurs des CPP liée à leur changement de statut (soumission de cette indemnité à cotisations sociales)

    d’où une interrogation sur

    -> La charge globale d’activité du CPP Ouest 6 et la question de l’adéquation mission-moyens des CPP

    • enfin, sur les CPP, leur rôle et le choix

    Dans le cadre actuel de la règlementation, le promoteur a le choix du CPP auquel il soumet le protocole au sein d’une inter-région. La loi dite Jardé lui a substitué comme indiqué supra une procédure fondée sur un tirage aléatoire dans le souci d’éviter qu’un CPP soit systématiquement privilégié au sein de l’inter-région par un promoteur. Le décret d’application de cette disposition n’est toutefois pas publié à ce jour.

    On notera que la loi « dite Jardé », soit la loi n° 2012-300 du 5 mars 2012 relative aux recherches impliquant la personne humaine date de mars 2012, mais que les décrets précisant l’organisation du tirage au sort des CPP devaient être mis en place «  au plus tard en juillet 2014  ».

    Loi Jardé | FCRIN
    http://www.fcrin.org/support-outils/actualites-reglementaires/loi-jarde

    Le CPP devient l’un des principaux interlocuteurs dans le cadre des autorisations, notamment pour les catégories 2 et 3, la déclaration auprès du CCTIRS avant l’obtention de l’autorisation de la CNIL sera supprimée, le rôle du CPP en termes de suivi des faits de sécurités sera accru et surtout la soumission à des protocole à un CPP sera centralisée et randomisée pour une distribution sur l’ensemble du territoire national. Cette dernière disposition plus difficile à mettre en place doit cependant être appliquée au plus tard en juillet 2014.

  • Essai clinique : le patient décédé était un artiste - Edition du soir Ouest France - 19/01/2016
    http://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/essai-clinique-le-patient-decede-etait-un-artiste-morbihannais-3979793

    « Comme tout le monde, on avait entendu parler de ce drame, mais on ne s’imaginait pas que c’était quelqu’un de la commune. » La stupéfaction règne à Guilliers, commune de 1 300 habitants, près de Ploërmel. Guillaume Molinet, âgé de 49 ans, est décédé dimanche au CHU de Rennes suite à un essai thérapeutique au laboratoire Biotrial. Marié et père de quatre enfants, il s’était installé dans une maison du bourg il y a une dizaine d’années.

    « Il avait voulu s’impliquer au niveau culturel. Il faisait de la musique avec son frère. La première année, ils avaient fait une fête de la musique dans une ancienne forge du bourg. Les Guillierois en ont gardé un bon souvenir », raconte Alain Porcheron, conseiller municipal et pharmacien de la commune.

    Artiste, peintre, chanteur et producteur sous le nom Arthur Diesel, il était très actif dans la vie culturelle régionale. Il avait transformé cette forge en espace culturel accueillant quelques soirées. Il l’avait baptisé Ô Son d’la forge. « C’était assez jazz, avec un piano à queue. Cela n’a pas tenu longtemps, mais il avait plusieurs cordes à son arc. » La peinture en faisait partie, se souvient une habitante très surprise et attristée par ce qui lui est arrivé. « C’était quelqu’un qui aimait la culture, qui s’intéressait à tout. C’est important dans ces petites communes », confie un riverain.
    […]
    Mardi après-midi, le CHU de Rennes faisait un point sur l’état de santé des patients hospitalisés. « Deux patients ont été transférés dans les services de neurologie d’établissements proches de leur domicile, suite à l’amélioration de leur état de santé. » Deux autres patients restent hospitalisés à l’hôpital rennais. « L’amélioration de leur état de santé se confirme. Le cinquième et dernier patient hospitalisé au CHU de Rennes, volontaire sain resté asymptomatique, a regagné son domicile. »

    Sur les 84 autres personnes volontaires ayant été exposées à la molécule de l’essai, 18 personnes ont bénéficié d’un examen neurologique et d’une IRM cérébrale au CHU de Rennes. Les anomalies cliniques et radiologiques présentes chez les patients hospitalisés n’ont pas été retrouvées. 22 autres rendez-vous ont été fixés.