Oui, c’est caricatural et même provoquant que la gauche et les syndicats disent et fassent n’importe quoi, au mépris du réel, schématisé au point d’être incompréhensible.. La sécu, par exemple, est non seulement parfaitement a-démocratique mais aussi un mode de financement des professions libérales, de l’industrie pharmaceutique.
Si ces gens veulent revenir au CNR qu’ils commencent par se demander quel type de rapports de force pourrait fournir un équivalent de ce que furent les conditions qui l’ont permis (collaboration massive des entreprises françaises, expérience de l’emprisonnement/déportation y compris parmi des membres de la classe dirigeante qui succédera à la GM, etc.).
Il y a des formes d’idéalisme qui suscitent l’action. Celle-ci, est victimaire, chialeuse, inoffensive.
On peut bien chialer, le capital n’a aucun besoin d’être réformiste, la dynamique du capital passe depuis l’après 68 par la multiplication de contre réformes. L’innovation capitaliste, la restructuration permanente, obligent à réinventer les contenus et les modalités de la lutte. Dans cette guerre sociale menée par le capital, se référer à un ancien compromis institutionnel, ce n’est rien d’autre que désarmer.