• Pourquoi il faut regarder la vidéo du lynchage de Tyre Nichols – Libération
    https://www.liberation.fr/international/amerique/pourquoi-il-faut-regarder-la-video-du-lynchage-de-tyre-nichols-20230128_I

    Faut-il regarder les images atroces du lynchage de Tyre Nichols par la police, un soir de janvier à Memphis, au Tennessee ? Au milieu d’une actualité mondiale morbide, de la descente aux enfers de Haïti à la guerre infâme de Poutine en Ukraine, en passant par l’engrenage meurtrier entre Israéliens et Palestiniens, la tentation est forte – et assurément légitime – de ne pas en rajouter.

    https://vimeo.com/CityofMemphis
    https://seenthis.net/messages/988088

    • Je ne regarderai pas cette vidéo car le récit qu’en fait Libération, est déjà suffisamment éprouvant pour ma psyché. S’ajoute à cela l’impossibilité d’invoqué le racisme pour appréhender cette violence systémique de la #police.

    • Ici, on se croirait revenu aux pires heures du franquisme ou de la « dictature des colonels » en Grèce :

      https://www.revolutionpermanente.fr/29-etudiants-arretes-que-s-est-il-passe-au-Campus-Condorcet-lun

      Au moment de l’interpellation, une personne est frappée par la police, elle saigne du nez et a vraisemblablement deux côtes fêlées, ce qui conduira les policiers à la surnommer « côtelette » tout au long de la garde à vue.
      [...]
      Trois étudiantes placées en garde à vue témoignent qu’une quinzaine de leurs camarades masculins ont été déposés dans la même cellule d’à peine 4 mètres carrés, alors que de nombreuses autres cellules étaient inoccupées.
      Trois étudiantes placées en garde à vue témoignent qu’une quinzaine de leurs camarades masculins ont été déposés dans la même cellule d’à peine 4 mètres carrés, alors que de nombreuses autres cellules étaient inoccupées. Les étudiants en question avaient donc du mal à respirer, ce qui a provoqué les insultes des policiers, répétant « ah celui-là il va mourir » à un étudiant arrêté. Une personne présente a commencé à faire un malaise, et lorsqu’elle a demandé à sortir de la cellule, des policiers lui ont fait une clé de bras.
      [...]
      Au milieu de la nuit, les gardés à vue sont transféré dans différents commissariats et enfermés dans des cellules « minuscules » selon leurs témoignages. A 4 au moins dans des cellules pour 2 personnes, impossible de dormir. D’autant plus que les policiers venaient régulièrement harceler les personnes qui avaient refusé de fournir leur identité, et tenter de les intimider. Les témoins racontent une nuit de terreur et de violences, où les policiers ont tout fait pour les humilier.

      Un étudiant qui a d’abord passé la nuit au commissariat de La Plaine Saint-Denis explique qu’ils étaient sept dans une cellule qui débordait d’urine. Il a ensuite été transféré à Epinay, en étant insulté et violenté par les forces de l’ordre, avant d’être envoyé dans une cellule remplie d’insectes.
      De nombreuses violences policières

      Outre les coups portés à un étudiant au moment de l’interpellation, Louise, dont le témoignage intégral est à retrouver dans un autre article, fait état d’une scène particulièrement violente :

      « J’ai fait une crise d’angoisse et un malaise. Je suis tombée par terre, je me suis cognée. Là, ils m’ont marché sur les cheveux et m’ont mis des coups sur les côtes. Ils m’ont dit que je faisais du cinéma, que je jouais la comédie, répétant : « Hier soir tu allais très bien pour aller occuper ». Ils m’ont pris par le poignet, et ils m’ont trainée dans le commissariat jusqu’aux escaliers, ma tête cognait contre les marches. Puis ils m’ont jetée dans la cellule. Mes camarades se sont précipitées vers moi, elles ont demandé que je puisse voir un médecin. Mais ils ont refusé. Et moi j’étais toujours inconsciente »

      Par ailleurs, deux personnes que nous avons interrogé qui étaient au commissariat de La Plaine Saint Denis avant d’être transférée dans deux lieux différents (à Epinay-sur Seine pour l’un, à Aubervilliers pour l’autre) rapportent une scène violente dans la cellule à proximité. Ils ont en effet entendu une utilisation répétée de tasers, entrecoupée de cris. Si nous avons interrogé 5 des 29 étudiants interpellés, il demeure en effet des zones d’ombres sur la situation des autres gardés à vue, et nous cherchons activement à les contacter.

      Mais ce ne sont pas les seuls comportement illégaux des forces de répression. Certains interpellés n’ont pas pu voir leur avocat alors qu’ils avaient donné leur numéro à la police. Le matin, plusieurs auditions se sont déroulées sans présence d’un avocat. A de nombreuses reprises, on a refusé aux étudiants l’accès à un kit d’hygiène.

      #garde_à_vue #droits_bafoués #état_policier