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  • La #police et les #indésirables

    Les #pratiques_policières de contrôles-éviction, visant à évincer certaines populations de l’#espace_public, participent aux processus de #gentrification. M. Boutros met en lumière le rôle central des forces de l’ordre dans les dynamiques de #transformation_urbaine.

    En décembre 2015, dix-huit adolescents et jeunes adultes du 12e arrondissement de Paris déposaient une plainte pénale collective à l’encontre de onze policiers d’une même brigade : le #Groupe_de_Soutien_de_Quartier (#GSQ), surnommé la « #brigade_des_Tigres » du fait de son écusson représentant un tigre fondant sur une proie. Les plaignants reprochaient aux policiers des #violences physiques, des #attouchements sexuels, des #arrestations_arbitraires, des destructions de biens et des #injures_racistes, à l’occasion de #contrôles_d’identité entre 2013 et 2015 [1]. Le 4 avril 2018, trois des policiers mis en cause ont été condamnés en première instance pour violences volontaires aggravées [2].

    La #plainte, parce qu’elle concernait un grand nombre de faits, reprochés aux mêmes policiers sur plusieurs années, a donné lieu à une enquête qui n’a pas seulement porté sur les faits dénoncés mais a également interrogé les pratiques quotidiennes de cette brigade, et les instructions qui lui étaient données. Au delà des preuves des faits de #violence, l’enquête de la police des polices a révélé une pratique policière jusqu’ici peu connue, que les policiers appellent le « #contrôle-éviction ». Il s’agit de #contrôles_d’identité dont l’objectif est de faire quitter les lieux à des personnes considérées comme « indésirables », même en l’absence d’infraction. Bien qu’il n’y ait aucune base légale à cette pratique, l’enquête a montré que la brigade des Tigres était missionnée par sa hiérarchie pour contrôler et « évincer » de l’espace public certaines populations, notamment des « #regroupements_de_jeunes », composés principalement d’adolescents #Noirs et #Maghrébins issus des #classes_populaires.

    Comment expliquer la perpétuation de telles pratiques policières en plein cœur de #Paris ? On le sait, en #France, le contrôle d’identité est un outil central du travail policier, et il cible de manière disproportionnée les jeunes hommes perçus comme Noirs ou Arabes et issus de #quartiers_populaires [3]. D’après des enquêtes ethnographiques, les policiers rationalisent ces pratiques discriminatoires sur trois modes : ces #contrôles_au_faciès permettraient de trouver des infractions, de recueillir des informations, et d’affirmer le #pouvoir_policier envers des jeunes en instaurant un rapport de force physique [4]. Si les enquêtes existantes ont examiné les rationalités policières des contrôles discriminatoires, on en sait peu sur les dynamiques locales qui façonnent ces pratiques. L’affaire de la brigade des Tigres permet d’analyser comment ces pratiques s’inscrivent dans une dynamique urbaine plus large, dans laquelle la police participe à l’instauration et au maintien d’un certain #ordre_social urbain.

    À partir d’une analyse de l’affaire de la brigade des Tigres (examen du dossier de l’enquête judiciaire, observation du procès, entretiens avec plaignants, habitants et avocats), cet article propose d’examiner la pratique du contrôle-éviction telle qu’elle s’inscrit dans une dynamique urbaine de gentrification, processus par lequel un quartier anciennement populaire se transforme progressivement avec l’arrivée de nouveaux habitants de classes moyennes ou supérieures [5].

    Des enquêtes étatsuniennes ont montré que, dans les quartiers en voie de gentrification, on observe une augmentation des contrôles policiers proactifs et agressifs ciblant les populations perçues par les nouveaux arrivants comme source de désordres et d’incivilités, notamment les SDF et les jeunes Noirs et Latinos [6]. Le procès des policiers du 12e arrondissement indique qu’une dynamique similaire existe à Paris. L’analyse montre que les plaignants étaient la cible de contrôles répétés et violents, souvent sans motif légal, parce qu’ils étaient considérés comme « indésirables » dans l’espace public, du fait de leur origine sociale et ethnique. Dans ce quartier où persistent des zones d’habitat social au sein d’un quartier largement gentrifié, des tensions grandissantes ont émergé sur la question de l’occupation de l’espace public. Certains habitants des classes moyennes et supérieures, majoritairement Blancs, ne toléraient pas la présence de jeunes hommes Noirs et Maghrébins des classes populaires dans l’espace public, surtout en groupes, car cette présence était perçue comme source d’incivilités et de désordres. Ces habitants réclamaient régulièrement des autorités des actions pour assurer la « tranquillité publique ». Pour répondre à ces demandes, le GSQ était envoyé pour procéder à des « contrôles-éviction » sur certains secteurs. Mais loin de cibler uniquement ceux les auteurs d’infractions, ces contrôles ciblaient les groupes d’adolescents issus de l’immigration et des classes populaires, quel que soit leur comportement.

    Ainsi, par les contrôles-éviction, la police accompagne le processus de gentrification et se met au service des acteurs qu’elle perçoit comme légitimes dans le quartier en leur garantissant un espace public libéré des « indésirables ».
    Contrôles violents, détentions illégales, injures racistes

    En décembre 2015, 17 garçons et une fille, âgés de 15 à 24 ans, tous issus de l’immigration et de familles populaires, déposaient collectivement plainte pour dénoncer 44 faits de violence commis entre 2013 et 2015 par les policiers du Groupe de Soutien de Quartier (GSQ) du 12e arrondissement de Paris. Les plaignants dénonçaient des agressions physiques lors des contrôles d’identité, tel que des coups de poing, coups de matraque, claques, clés de bras, et usage excessif de gaz lacrymogène. Plusieurs plaignants faisaient également état d’agressions sexuelles, notamment des attouchements des parties génitales lors des palpations de sécurité, accompagnés de coups et railleries si le contrôlé se débattait. Plusieurs plaignants dénonçaient également des injures racistes de la part de certains policiers (« sale noir », « espèces de singes », « je pisse sur le Ramadan »). Enfin, la plainte évoquait de nombreuses conduites au poste sans motif et hors du cadre légal, que les avocats qualifiaient d’« arrestations arbitraires et séquestrations ». L’enquête a en effet révélé que le GSQ emmenait régulièrement des adolescents au commissariat, sans se conformer aux procédures d’interpellation ou de vérifications d’identité. Dans leurs auditions, les plaignants racontent qu’on leur demandait le plus souvent de s’asseoir sur le « banc de vérif’ », et au bout de quelques heures, sans avoir vu d’Officier de Police Judiciaire ou fait l’objet de procédure de vérification d’identité, on appelait leurs parents pour venir les chercher.

    Suite à l’enquête de la police des polices, quatre policiers ont été renvoyés au tribunal correctionnel pour trois faits de violences physiques, pour lesquels il existait des preuves matérielles (certificats médicaux, photos, témoignages concordants). Les autres faits ont été classés sans suite pour insuffisance de preuves. Si les conduites au poste abusives n’ont pas été poursuivies pénalement, elles ont fait l’objet d’un avertissement ferme de la part du Procureur de la République. Dans un courrier au Directeur de la Sécurité de Proximité de l’Agglomération Parisienne, le Procureur s’alarmait d’un « grave dysfonctionnement sur le cadre des conduites au poste et des procédures de vérification d’identité au sein du commissariat du 12e arrondissement », et prévenait que l’absence systématisée de respect des procédures de vérification d’identité pouvait donner lieu à des poursuites pénales pour atteinte arbitraire à la liberté individuelle par dépositaire de l’autorité publique.

    Il ressort du dossier de l’enquête que les humiliations, les violences, et les conduites au poste hors cadre légal, avaient pour objectif de faire partir les personnes contrôlées de l’espace public. En effet, le GSQ était explicitement missionné par la hiérarchie du commissariat pour procéder à des « contrôle-éviction » sur certains secteurs ; et les éléments du dossier montrent que les contrôles se terminaient systématiquement soit par une injonction à quitter les lieux, soit par une conduite au poste. « La phrase qui revenait le plus souvent », raconte un plaignant, « c’était : ‘si on vous revoit ici, c’est commissariat direct !’ » (Entretien avec l’auteure, 24 mai 2018). Au procès, un des policiers confirmera : « On passe notre temps à expliquer aux jeunes qu’ils sont dans un lieu où ils n’ont pas à être ».

    Pour les avocats des plaignants, ces pratiques policières représentent un dévoiement des outils juridiques donnés aux policiers, et ont pour objectif non pas la lutte contre la délinquance mais le « nettoyage » des espaces publics. Comme l’explique Maître Felix de Belloy :

    Les policiers, pendant le procès, ont quasiment fait l’aveu qu’ils utilisent les catégories du code de procédure pénale pour faire un travail de nettoyage ou de gardiennage... Ils ont pris des bouts de code de procédure pénale, par exemple le contrôle, et ils ajoutent « contrôle-éviction ». On fait un contrôle pas pour contrôler leur identité mais pour qu’ils déguerpissent. Ou on les emmène au poste et on utilise la procédure de verif’ uniquement pour les mettre au frais quelques heures. C’est de la séquestration mais on appelle ça de la vérif’. Entretien avec l’auteure, 18 avril 2018

    Le dossier de l’enquête révèle que ces contrôles ciblaient toujours les mêmes personnes, que les policiers désignaient par le terme « indésirables ».
    Les jeunes Noirs et Maghrébins, des « indésirables » à évincer

    Dans le dossier de l’enquête figurent toutes les mains courantes d’intervention des brigades de l’unité d’appui de proximité, dans lesquelles les policiers résument leurs interventions. Sur environ 300 mains courantes d’intervention, aux côtés des interventions pour tapage ou vol, un tiers concernent des interventions pour des « indésirables ». Au procès, les avocats des plaignants ont interrogé les policiers mis en cause sur ce terme :

    Avocat : Dans la main courante que vous avez rédigée, vous avez écrit à « nature de l’affaire », en majuscules, « INDESIRABLES », et pour « type d’événement », « Perturbateurs - Indésirables ». Qu’est-ce que ça veut dire, « indésirables » ? (...) C’est qui les indésirables ?
    Policier : C’est un trouble à la tranquillité publique.
    Avocat : Donc les indésirables c’est les jeunes ?
    Policier : Ça peut être n’importe qui, ça peut être des jeunes, ça peut être des SDF. C’est des indésirables pour les gens qui habitent le quartier.

    En effet, les mains courantes pour « indésirables » indiquaient toutes que l’intervention ciblait soit des jeunes soit des SDF. Au procès, le chef de brigade a affirmé que le terme « indésirables » figure dans le logiciel de main courante, une information qui nous a été confirmée par plusieurs policiers dans d’autres commissariats [7].

    Le terme « indésirables » est apparu en France à la fin du XIXe siècle dans le cadre des débats sur l’immigration [8]. Il a désigné, au fil du temps, diverses populations considérées comme étrangères au corps national (les nomades, les juifs, et les Français Musulmans d’Algérie), et a justifié des politiques d’expulsion et d’internement. Dans les années 1930, le terme a été explicitement mobilisé dans les textes gouvernementaux et les lois sur l’immigration illégale, qui faisaient de « l’élimination des indésirables » une nécessité pour protéger le corps national. L’historien E. Blanchard note la disparition du terme des textes officiels et du langage bureaucratique après la deuxième guerre mondiale. Cependant, des enquêtes récentes montrent que le terme continue d’être employé de manière informelle par des agents publics pour désigner des populations perçues comme problématiques et dont il faut gérer la présence dans les espaces publics. Par exemple, pour les agents des transports publics, le terme indésirables peut désigner les SDF, les pickpockets, ou les vendeurs à la sauvette, et dans les politiques de logement, les indésirables sont les personnes étrangères ou d’origine immigrée dont il faut éviter la concentration dans les mêmes immeubles [9].

    Le procès des policiers du 12e arrondissement a révélé que le terme est également employé par l’administration policière pour désigner des catégories de personnes dont la présence dans les lieux publics est considérée comme problématique. Au procès, les policiers mis en cause ont affirmé que les « indésirables » sont des personnes commettant des incivilités ou causant un trouble à la tranquillité publique. Cependant, les éléments de l’enquête montrent qu’en réalité, ce ne sont pas uniquement les adolescents perpétrant des infractions qui sont ciblés, mais bien tous les jeunes hommes Noirs et Maghrébins issues de familles populaires présents dans l’espace public.

    Dans certaines mains courantes, les policiers justifient ces interventions par le fait que les jeunes « traînent toute la journée » et « causent diverses nuisances (tapage, incivilités en tout genre) ». Cependant, lors des interventions policières, aucune distinction n’est faite entre ceux commettant des infractions et ceux qui sont simplement là pour se retrouver entre amis. Dans une grande partie des résumés des mains courantes, il n’est fait mention d’aucune infraction qui aurait justifié le contrôle et il est noté que le contrôle s’est fait dans le calme et sans incident. Et pourtant, systématiquement, les jeunes « indésirables » sont contrôlés et évincés. Certaines mains courantes mentionnent simplement « Contrôle et éviction d’une dizaine d’indésirables. Pas d’incidents. RAS ». Ou encore : « Sur place nous avons constaté la présence de quatre individus discutant calmement. Nous leur avons demandé de quitter les lieux, ce qu’ils ont fait sans incident » [10].

    Ainsi, pour les policiers du GSQ, la simple présence d’adolescents Noirs et Maghrébins dans l’espace public est considérée comme « indésirable » et justifie un « contrôle-éviction », même si les adolescents sont calmes et ne commettent aucune infraction. Ce n’est donc pas l’infraction ou la suspicion d’une infraction qui justifie le contrôle, mais bien l’identité des personnes contrôlées, leur origine raciale et sociale. Cette stratégie policière assumée s’inscrit dans une dynamique urbaine plus large, dans laquelle la police est mandatée pour garantir à certains habitants un espace public libéré des « regroupements de jeunes ». Si les policiers contrôlent ces adolescents à répétition, les humilient, les frappent, les agressent sexuellement, et les conduisent au poste sans motif, c’est pour les chasser des espaces publics, pour leur signifier qu’ils n’y ont pas leur place.
    Le harcèlement policier et le processus de gentrification

    Au tribunal, les policiers et leur avocat ont expliqué que les contrôles répétés envers les mêmes adolescents répondaient à une demande des habitants du quartier, qui s’en plaignaient régulièrement. L’enquête a en effet montré que certains habitants appelaient la police et envoyaient des courriers de plainte à propos des nuisances causées par des regroupements de jeunes. Sur trois ans, vingt-six courriers ont été envoyés réclamant des autorités davantage de fermeté envers des « bandes » qui occupent certains espaces. La majorité des doléances dénoncent des nuisances sonores tard dans la soirée et réclament des verbalisations systématiques. Certains courriers mentionnent également des rodéos, des trafics, et des vols. En réponse à ces doléances, le commissariat envoyait des effectifs avec l’instruction d’effectuer plus de rondes, plus d’interpellations, et comme le montre le dossier de l’enquête, plus de contrôles-éviction.

    Les courriers de plainte, ainsi que les contrôles répétés, se concentraient sur un petit nombre de rues et places du quartier Reuilly-Montgallet, correspondant aux rues où des bâtiments HLM ont été conservés au sein d’un quartier qui a fait l’objet d’une forte gentrification depuis les années 1980 [11]. Avec l’arrivée d’habitants de classes moyennes ou supérieures dans ce quartier anciennement populaire, des tensions sont apparues entre les habitants, notamment sur la question de l’occupation de l’espace public. Dans mes entretiens avec des habitants du quartier, personne ne nie que les regroupements de jeunes sont parfois bruyants et que certains commettent des délits. Cependant, les tensions ne sont pas uniquement liées au bruit ou à la délinquance. En l’absence de lieux où ils peuvent se rassembler sans consommer, les jeunes des classes populaires se rassemblent en bas de chez eux, sur les places du quartier. Cette présence de « jeunes qui traînent » et qui occupent l’espace public n’est pas tolérée par certains habitants. Comme l’explique un militant du quartier, la transformation du quartier a amené une nouvelle catégorie de personnes « qui sont beaucoup plus dérangés par cette mixité sociale et qui finalement souhaitent faire en sorte que les anciens habitants quittent le quartier parce qu’ils ont l’impression que ça dévalorise, au niveau patrimonial, le quartier » (Entretien avec l’auteure, 31 janvier 2018.). Pour certains habitants, ces groupes de jeunes, majoritairement Noirs et Maghrébins, sont considérés comme potentiellement source d’incivilités et de bruit.

    Les éléments de l’enquête montrent que, pour régler les tensions entre les habitants, les politiques municipales et policières se sont centrées sur la répression et le harcèlement des adolescents en question. La mairie renvoyait systématiquement les courriers de plainte vers le commissariat, considérant que ce « problème » devait être réglé par la police (et non pas, par exemple, par la consultation des jeunes sur leurs besoins en termes d’espaces de socialisation). De plus, la mairie a fait enlever les bancs publics et installer des caméras de surveillance pour dissuader les jeunes de rester dans les rues où les tensions se concentrent.

    De son côté, le commissariat envoyait le GSQ « tenir le terrain » face aux jeunes. Le GSQ est une « police de la tranquillité publique », c’est-à-dire une brigade chargée de gérer les petits désordres urbains et de garantir la coexistence pacifique entre les gens [12]. À la différence des brigades anti-criminalité (les BAC), son objectif premier n’est pas la lutte contre la délinquance ; elle effectue des missions de sécurisation des secteurs sensibles. En particulier, le GSQ est une des brigades crées pour gérer les « jeunes qui traînent en bande » en bas des immeubles avec une approche purement répressive de harcèlement [13]. Bien que les doléances des habitants concernent des délits (tapage nocturne, rodéos), la police considérait que la simple présence de jeunes dans les rues, même en petits groupes calmes, était un problème à régler. Les bilans annuels du commissariat, inclus dans le dossier, mentionnent les « regroupements de jeunes » comme un « problème récurrent » ; les mains courantes d’intervention déplorent régulièrement la présence de jeunes qui « reviennent systématiquement sur ces secteurs malgré nos évictions répétées tout au long de la vacation » ; et les plaignants interrogés confirment que les contrôles se terminaient systématiquement par une injonction à dégager, même lorsque leur présence ne gênait personne et que le contrôle se passait bien. Ainsi, la police se basait sur les plaintes de certains habitants pour des problèmes de tapage et de délits pour justifier des pratiques de harcèlement policier envers les adolescents Noirs et Maghrébins du quartier, sans qu’aucune distinction ne soit faite entre ceux commettant des infractions et ceux simplement présents dans l’espace public.

    Dès 2013, certains adolescents du 12e et leurs éducateurs ont tenté d’alerter la municipalité, le commissariat, et les services de protection de l’enfance, sur les violences, y compris sexuelles, commises par les policiers du GSQ. Plusieurs réunions ont eu lieu, avec le conseil municipal de la sécurité et de la prévention, l’adjoint au maire chargé de la jeunesse et des sports, et avec la cellule de prévention du commissariat du 12e. Aucune autorité n’a réagi pour protéger ces enfants.

    En somme, les éléments de l’enquête laissent apparaître que, si le terme « indésirables » provient de l’administration policière (puisqu’il figure dans le logiciel informatique des mains courantes), la catégorie des « indésirables » est produite localement par une dynamique qui implique la police, certains habitants, et la municipalité. Indépendamment de la commission d’une infraction, les « indésirables » sont les adolescents et jeunes adultes qui se retrouvent en bas des immeubles, majoritairement des Noirs et des Maghrébins issus des classes populaires, et que la police doit « évincer ». Les contrôles-éviction s’inscrivent donc dans la dynamique urbaine locale où la police se met au service du processus de gentrification, en légitimant la présence de certains, et l’éviction d’autres, des espaces publics.
    Conclusion

    Les violences policières racistes sont de plus en plus visibles en France, notamment grâce à de fortes mobilisations autour d’affaires telles que la mort par asphyxie d’Adama Traoré lors d’un contrôle d’identité en 2016, ou le viol de Théo Luhaka lors d’un contrôle d’identité en 2017. Pour comprendre ces violences policières discriminatoires, des chercheurs se sont penchés sur l’héritage colonial de la police française, et sur les politiques policières contemporaines qui mettent l’accent sur l’anti-criminalité et le « chiffre » plutôt que sur la prévention [14]. Cet article met en lumière la contribution d’un facteur supplémentaire, le processus de gentrification. La transformation de quartiers anciennement populaires en quartiers bourgeois crée un terrain propice à des pratiques de #harcèlement_policier envers des jeunes issus des classes populaires et de l’immigration, qui sont catalogués « indésirables », et que la police tente d’ « évincer » des espaces publics, à force de contrôles, de coups, d’humiliations, et de conduites au poste abusives.

    http://www.laviedesidees.fr/La-police-et-les-indesirables.html

    #éviction #discrimination #urban_matter #géographie_urbaine #villes #xénophobie #racisme #éviction

    • VIDEO. « J’ai déjà vu des gamins de 8 ans se faire palper, contrôler, insulter » : un policier dénonce les abus de ses collègues

      Capuche sur la tête, plongé dans le noir, il parle sous couvert d’anonymat. Dans le documentaire réalisé par le journaliste Marc Ball Police, illégitime violence, diffusé sur France 3 Ile-de-France lundi 12 novembre, Frank*, un policier, dénonce les abus de certains de ses collègues dans les quartiers populaires. "La confiance est rompue entre les jeunes et la police. Les contrôles d’identité risquent à tout moment de déraper", explique le documentaire. C’est ce qu’a constaté Frank. D’après ce gardien de la paix, certains policiers "rabaissent" les personnes contrôlées. "J’ai déjà vu des gamins de 8 ans se faire palper, contrôler, mépriser, insulter. Des gamins d’origine africaine qui, à 8 ans, sont traités de ’#petits_négros', de ’#Maltesers”, de ’#Kit_Kat', de ’#Kirikou' quand ils courent dans la rue", raconte-t-il.

      https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/video-jai-deja-vu-des-gamins-de-8-ans-se-faire-palper-controler-insulte

  • Policiers “agressés” en Seine et Marne : le contexte que les medias n’ont pas raconté
    https://www.arretsurimages.net/articles/policiers-agresses-en-seine-et-marne-le-contexte-que-les-medias-nont

    Deux personnes ont été placées en détention, le 8 juillet, après ce que les medias ont appelé “l’agression d’un couple de policiers”, et qui a suscité de nombreuses réactions politiques. Aucun journaliste n’avait recueilli la version des deux mis en examen, qui diffère de celle de la police. La voici. Source : Arrêt sur images

    • Si les policiers assurent que les deux frères les ont d’emblée agressés, la version de ces derniers est différente : en les voyant arriver, l’homme qui s’avérera être le compagnon de la brigadière, leur aurait intimé de s’arrêter puis se serait dirigé vers le côté passager du véhicule. "Il est allé voir Sébastien directement et lui a dit « toi tu sors de la voiture, on va parler »" raconte Adrien. L’aîné s’exécute. Les deux hommes se mettent légèrement en retrait, sur le trottoir voisin. Le policier -en civil- veut régler ses comptes avec Sébastien qu’il croit toujours être l’auteur des menaces proférées le 17 mai. Il l’attrape par le col, le soulève et lui demande : "quand ma femme était là le vendredi de l’histoire, pourquoi tu lui as dit « on sait où tu habites, on va venir chez toi ? »"

      À nouveau, Sébastien répond qu’il n’a jamais menacé Sophie, qu’il n’était pas là le jour des faits, et qu’il a déjà fourni les preuves. Le ton monte. "Mon frère lui disait : « je sais très bien ce que tu cherches, je vais pas tomber dans le piège ». En fait, le policier le provoquait pour qu’un coup parte" précise Adrien, "il lui a même lâché des « là, je suis pas en tenue, si je veux je te nique ta mère »." Sophie se serait alors interposée devant la vitre d’Adrien pour l’empêcher de voir la scène. "Ça va trop loin" pour le cadet qui décide de sortir. "Je suis allé les voir, je lui ai dit « lâche mon frère », j’ai pris son bras pour l’arrêter et là, il s’est retourné et m’a mis un coup de tête." Sébastien saisit alors le policier en civil et lui assène, de son propre aveu, "deux ou trois coups à la tête". La bagarre qui s’ensuit est violente : la policière se verra prescrire quatre jours d’interruption totale de travail, et quinze pour son compagnon. Alertés par les cris, plusieurs voisins interviennent pour les séparer. "Les voisins ont calmé le jeu puis chacun est rentré chez soi. Nous on est retourné à la maison."

      "ILS SONT ALLÉS JUSQU’À FILMER MON PAS DE PORTE POUR LEURS REPORTAGES !"

      C’est, effectivement, à son domicile que Sébastien sera interpellé vendredi matin. Adrien, lui, recevra un appel un peu plus tard lui demandant de se présenter devant l’Officier de Police Judiciaire samedi 7 juillet à 9 heures précises. Des policiers viendront finalement l’interpeller chez lui, à Othis, dans la nuit de vendredi à samedi. "On n’a pas compris ce changement de plan" explique la mère de Sébastien et Adrien, "quand j’ai demandé des informations, on m’a dit que les ordres venaient « d’en haut »". De toute cette histoire, elle se dit "révoltée par l’injustice" que subissent ses fils et par la manière dont les médias ont relaté les faits. "Vous vous rendez compte de comment ils nous ont salis ? Quand j’entends les médias dire que mes enfants sont des voyous alors qu’ils n’ont qu’une seule partie de l’histoire. Ils sont allés jusqu’à filmer mon pas de porte pour leurs reportages !"

      Le traitement médiatique a, en effet, comme très souvent dans ce genre d’affaires, de quoi interroger. Il s’est fait exclusivement à charge, en reprenant sans contradiction les sources policières. Aucun des médias qui a relaté cette histoire d’agression présumée n’a jugé utile de recouper les déclarations, d’aller à la rencontre de la famille, d’interroger d’éventuels témoins. (...)

      Par ailleurs, contrairement à tout ce qui a pu être écrit sur le sujet, les deux frères n’ont jamais été entendus, poursuivis ou jugés pour des affaires liées à du trafic de stupéfiants. Si l’aîné a effectivement un casier judiciaire, pour des faits de violence remontant à 2014, celui d’Adrien ne comporte aucune mention. Seule « erreur de parcours » : une ordonnance pénale pour conduite sous l’emprise de stupéfiants. Enfin, contrairement à ce que Emmanuel Macron (et toute la presse) ont écrit, la police n’a pas eu à "retrouver" les deux frères, qui n’ont jamais quitté leur domicile et leur lieu de travail.

      Policiers agressés à Othis : deux frères condamnés à 6 et 4 ans de prison
      https://www.bfmtv.com/police-justice/policiers-agresses-a-othis-entre-3-et-4-ans-de-prison-requis-1487879.html

      Une belle (et coûteuse) diversion après que Aboubakar ai été tué à Nantes par un CRS par un tir de sommation dans la nuque...

      #police #media #journaflics #justice #prison #boucs_émissaires

    • Lille - Huit mois de prison ferme requis contre le chef des identitaires lillois pour une bagarre
      http://www.lavoixdunord.fr/409570/article/2018-07-03/huit-mois-de-prison-ferme-requis-contre-le-chef-des-identitaires-lilloi

      Que s’est-il passé le 12 juillet 2015, au petit matin ? Rue Nationale, Ouassim et Zakaria dégustent une pizza. Deux hommes débouchent de la rue Masséna. Quelques minutes plus tard, les convives sont groggy et en sang.

    • Le 3 juillet, lors d’un contrôle d’identité dans le quartier populaire nantais du Breil, Aboubakar a été abattu par un CRS d’une balle tirée à bout portant. La CNT 44 exprime tout son soutien à sa famille et à ses proches.

      Loin d’être une bavure, ce meurtre s’ajoute au sinistre décompte de 478 morts depuis 1977, au cours ou suite à une intervention policière. Le rapport de juin dernier de l’IGPN, la police des polices, relève qu’entre 2016 et 2017, l’usage de l’arme a feu par des policiers a augmenté de 54% !

      La CNT dénonce le principe de présomption de légitime défense dont jouissent les policiers par défaut, et qui leur permet de tuer en toute impunité. Si cette fois la vérité semble apparaître au grand jour (le CRS ayant avoué avoir menti, parlant désormais de « tir accidentel »), attendons de voir si justice sera faite pour Aboubakar, ou si la police bénéficiera de l’impunité comme dans l’écrasante majorité des affaires impliquant des policiers commettant violences ou meurtres. Exceptionnellement, ce CRS coupable, trop indéfendable, sera peut-être condamné, la justice faisant exemple d’un cas exceptionnel pour mieux blanchir tous les autres assassins.

      La CNT soutient et s’associe à la révolte qui a animé les quartiers depuis la mort d’Aboubakar Fofana, et condamne la répression violente et systématique, ainsi que l’occupation militaire dont ils font l’objet : il faut absolument étouffer la colère des classes dangereuses.

      Enfin la CNT condamne l’attitude de la mairie de #Nantes et de la TAN (société publique de transport), qui ont fait le choix d’isoler totalement le quartier du Breil en n’y faisant plus passer un seul bus, d’instaurer un couvre-feu le 5 juillet, pour mieux faire taire la marche blanche qui était organisée ce jour-là, en invoquant le prétexte d’une « incivilité » commise, bel euphémisme pour décrire un crime d’État ! Depuis les émeutes de 2005, gouvernants et élus locaux mènent en même temps un politique d’éteignoir via les relais de contrôle social et une répression la plus sévère, quotidienne, décomplexée. Sans jamais rien régler de la rage face à une société inégalitaire, raciste et autoritaire.

      http://www.cnt-f.org/crime-policier-a-nantes-verite-et-justice-pour-aboubakar-fofana.html

  • Frankreich zerschlägt Darknet-Plattform | heise online
    https://www.heise.de/newsticker/meldung/Frankreich-zerschlaegt-Darknet-Plattform-4080035.html

    C’est une histoire du genre Mr. Bean contre la Main Noire quand une petite bande de jeunes fait travailler les forces spécialisées de la police nationale pendant des mois. Le ministre évoque une première, il parle d’un grand succés et patati et patata. Vous n’avez rien de plus marrant à proposer ? Allez regarder French Connection , là au moins c’est la mafia corse qui tient en haleine le FBI et Gene Hackman .

    Bei Einsätzen in mehreren Städten wurden die Hauptadministratorin der Seite und mehrere weitere Personen festgenommen. Die Ermittler hätten auf den Server des Forums zugreifen und zahlreiche Daten sicherstellen können. Das Ministerium bezeichnete „Black Hand“ als eine der wichtigsten illegalen Plattformen, die in Frankreich im Darknet aktiv seien. Erste Untersuchungen hätten gezeigt, dass mehr als 3.000 Personen dort registriert gewesen seien.

    https://www.youtube.com/watch?v=T76K3RxJY0A

    Gérald DARMANIN félicite la douane pour le démantèlement du forum « Black Hand » (ou La main noire), l’une des plus importantes places de marché illégales du darkweb français
    https://minefi.hosting.augure.com/Augure_Minefi/r/ContenuEnLigne/Download?id=D134C754-EDAC-4F18-B26E-295147EEE2FE&filename=304

    Un forum qui vendait drogues et armes sur le « Darknet » français démantelé - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/un-forum-qui-vendait-drogues-et-armes-sur-le-darknet-francais-demantele-1

    Plus d’une quarantaine de douaniers de la DNRED, des maîtres-chiens de la douane et plusieurs experts techniques ont été mobilisés, simultanément, mardi à Lille, Marseille (Bouche du Rhône) et Montpellier (Hérault) pour interpeller les quatre principaux suspects. « Ce sont des chômeurs et de très jeunes gens, explique une source proche de l’affaire. Aucun ne semble mener grand train grâce cette activité. L’administratrice du site qui vivait dans la région de Lille n’avait pas vraiment de compétence en informatique et n’avait pas d’emploi fixe. Certains dans l’équipe ne s’étaient jamais rencontrés physiquement, comme c’est souvent le cas dans ce genre d’affaire ».

    France - Monde | "Dark web" : une importante plateforme démantelée en France
    https://www.estrepublicain.fr/actualite/2018/06/16/dark-web-une-importante-plateforme-demantelee-en-france

    Ils ont été mises en examen pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation de crime (mise en circulation de monnaie contrefaite ou falsifiée ayant cours légal en France), de délits punis de 10 ans d’emprisonnement (trafic de stupéfiants) et de délits punis de cinq ans d’emprisonnement (faux documents administratifs, escroqueries) ».

    Dark web : la plateforme illégale "Black Hand" démantelée | Derniéres La presse nouvelles
    http://lapresse.1s.fr/nouvelles/dark-web-la-plateforme-illegale-black-hand-demantelee

    Un forum du dark Web démantelé en France
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/06/16/un-forum-du-dark-web-demantele-en-france_5316099_4408996.html

    Le forum Black Hand (la main noire) proposait à la vente depuis plus de deux ans de nombreux produits et services illicites.

    LE MONDE | 16.06.2018

    L’une des plus importantes plates-formes illégales actives en France sur le dark Web a été démantelée à l’issue d’une vaste opération menée par les douanes, la première du genre, a annoncé, samedi 16 juin, le ministre des comptes publics, Gérald Darmanin.
    Le forum Black Hand (la main noire) proposait à la vente depuis plus de deux ans de nombreux produits et services illicites (stupéfiants, armes, faux papiers, données bancaires volées…), selon le communiqué du ministre. Quatre suspects ont été déférés, vendredi, devant des magistrats du parquet de Lille, à l’issue du démantèlement survenu mardi.

    La principale administratrice du site et « plusieurs autres personnes ont été interpellées » tandis que du matériel informatique et plusieurs documents d’identité falsifiés ont été découverts lors de cette opération menée mardi par la direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), dédiée à la lutte contre la fraude sur Internet.

    Opération « exceptionnelle »

    Près de 4 000 euros en liquide et environ 25 000 euros dans diverses monnaies virtuelles ont également été saisis. Les enquêteurs ont aussi pu accéder au contenu du serveur de Black Hand et procéder à la saisie massive des données. Selon les premiers éléments de l’enquête, plus de 3 000 personnes étaient inscrites sur ce forum.

    Qualifiée d’« exceptionnelle » par le ministre, cette opération, « première du genre en France » a mobilisé plus d’une quarantaine d’agents de la DNRED, des maîtres-chiens de la douane et plusieurs experts techniques. Elle s’est déroulée simultanément dans plusieurs villes de France.

    L’enquête, qui se poursuit, a été confiée à l’Office central de la lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication

    Dark web : la plateforme illégale "Black Hand" démantelée - Capital.fr
    https://www.capital.fr/economie-politique/demantelement-dun-forum-du-dark-web-une-des-plus-importantes-plateformes-ill

    Une importante plateforme illégale, active sur le "dark web", a été démantelée
    https://www.francetvinfo.fr/societe/justice/une-importante-plateforme-illegale-active-sur-le-dark-web-a-ete-demante

    « Dark web » : Démantèlement d’un des plus importants forums illégaux en France
    https://www.20minutes.fr/societe/2290903-20180616-dark-web-demantelement-plus-importants-forums-illegaux-fr

    Le parquet de Lille a indiqué par communiqué qu’elles avaient été mises en examen ce samedi pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation de crime (mise en circulation de monnaie contrefaite ou falsifiée ayant cours légal en France), de délits punis de 10 ans d’emprisonnement (trafic de stupéfiants) et de délits punis de cinq ans d’emprisonnement (faux documents administratifs, escroqueries) », notamment.

    Deux d’entre elles ont été placées en détention provisoire, une troisième sous contrôle judiciaire et la dernière a sollicité un délai pour sa défense et a été incarcérée dans l’attente d’un débat la semaine prochaine. Selon les premiers éléments de l’enquête, plus de 3.000 personnes étaient inscrites sur ce forum, « confirmant ainsi le caractère très actif de ce forum français ».

    France : démantèlement d’un important forum illégal du dark web - Le Point
    http://www.lepoint.fr/societe/france-demantelement-d-un-important-forum-illegal-du-dark-web-16-06-2018-222
    http://www.lepoint.fr/images/2018/06/16/15309470lpw-15309472-article-

    Démantèlement d’un des plus importants forum du « dark web » en France
    http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2018/06/16/32001-20180616ARTFIG00081-demantelement-d-un-des-plus-importants-forum-du-d

    Dark Web : les autorités françaises mettent un coup de pied dans la fourmilière - France - RFI
    http://www.rfi.fr/france/20180616-dark-web-black-hand-autorites-france-coup-pied-fourmillere

    La Main noire, première plateforme du darknet démantelée en France
    https://www.franceinter.fr/justice/la-main-noire-premiere-plateforme-du-darknet-demantelee-en-france

    Comment le forum du "dark web" vient d’être démantelé en France
    http://www.rtl.fr/actu/futur/comment-le-forum-du-dark-web-vient-d-etre-demantele-en-france-7793777376


    Mais non, ils ne disent pas comment ils ont fait. Tu parles ...

    "Dark web" : démantèlement de l’une des plus importantes plateformes illégales en France
    http://www.europe1.fr/societe/dark-web-demantelement-de-lune-des-plus-importantes-plateformes-illegales-en

    Les animateurs de La main noire, qui a vu le jour en 2015, jouaient en fait le rôle d’intermédiaires entre les vendeurs et les acheteurs de produits illégaux.❞

    Dark web : la belle prise des douanes françaises - Les Echos
    https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/0301833120492-dark-web-la-belle-prise-des-douanes-francaises-2184604.php

    L’une des plus grandes plateformes illégales du « dark web » français démantelée.
    https://actu17.fr/lune-des-plus-grandes-plateformes-illegales-du-dark-web-francais-demantelee

    À l’issue de 48 heures de garde à vue, quatre suspects ont été présentés aux magistrats du parquet de Lille. La suite des investigations a été confiée aux enquêteurs spécialisés en cybercriminalité de la Police Judiciaire, rapporte La Provence.

    France-Monde | "Dark web" : une importante plateforme démantelée en France
    https://www.lalsace.fr/actualite/2018/06/16/dark-web-une-importante-plateforme-demantelee-en-france

    A la Une | "Dark web" : une importante plateforme démantelée en France
    https://www.dna.fr/actualite/2018/06/16/dark-web-une-importante-plateforme-demantelee-en-france

    Une des plus importantes plateformes du "dark web" en France démantelée
    https://www.nouvelobs.com/societe/20180616.OBS8259/une-des-plus-importantes-plateformes-du-dark-web-en-france-demantelee.htm

    Un forum illégal du "dark web" démantelé annonce Darmanin - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/un-forum-illegal-du-dark-web-demantele-annonce-darmanin_2017765.html

    La douane démantèle une importante plateforme du "dark web" - Sciencesetavenir.fr
    https://www.sciencesetavenir.fr/high-tech/la-douane-demantele-une-importante-plateforme-du-dark-web_125042

    Les enquêteurs ont pu accéder au contenu du serveur du forum « Black Hand », qui comptait plus de 3.000 inscrits, et procéder à la saisie massive des données.
    ...
    Le ministre des Comptes publics a félicité la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) pour cette opération « hors norme », la première du genre en France.

    France-Monde | "Dark web" : une importante plateforme démantelée en France
    https://www.vosgesmatin.fr/actualite/2018/06/16/dark-web-une-importante-plateforme-demantelee-en-france

    Démantèlement d’un des principaux forums du « dark web » - 17/06/2018 - PetitBleu.fr
    https://www.petitbleu.fr/article/2018/06/17/89855-demantelement-d-un-des-principaux-forums-du-dark-web.html

    France/Monde | "Dark web" : une importante plateforme démantelée en France
    https://www.republicain-lorrain.fr/france-monde/2018/06/16/dark-web-une-importante-plateforme-demantelee-en-france

    Dark Web : démantèlement de Black Hand, une des plus importantes plateformes illégales en France | KultureGeek
    http://kulturegeek.fr/news-141960/dark-web-demantelement-black-hand-plus-importantes-plateformes-illegales

    French police shut down giant ’Dark Web’ site - The Local
    https://www.thelocal.fr/20180616/french-police-shut-down-giant-dark-web-site

    Voici une histoire beaucoup plus intéressante :

    Occult Secret Societies : Black Hand (unification or death)
    http://occult-secret-societies.blogspot.com/2010/03/black-hand-unification-or-death.html

    The Black Hand (officially unification or death) is a serbian secret and conspiratorial terrorist organization whose aim is unification of all parts where Serbs live in one country (Serbia).

    Kingdom of Serbia continues to strengthen the organization and unification of death, known as the Black Hand, especially popular in the (high) military circles and people who have directly led to power Petar Karađorđević. Unification or death occurs 1911th in the circle of people who have led the government of Yugoslavia, and they felt called to continue to make decisions in critical situations in the country. The leader of the organization was most likely Dragutin Dimitrijević - Apis

    Initiation of the members was maximum possible secret and mystic, and the organization received the people of other nationalities as well.

    Also, Gavrilo Princip, a member of another organization called “Young Bosnia”, supported by the “Black Hand”, killed on 28 June 1914th in Sarajevo, Austrian Crown Prince Franz Ferdinand and gave the reason for the World War I.

    Terrorist organization Black Hand exists to this day.

    #internet #dark_web #drogues

  • Hello amis de seenthis, je sollicite votre bienveillance pour un éclaircissement

    J’ai écrit dernièrement un billet qui me tenait à coeur, issue d’une soudaine prise de conscience à la veille des attentats, amplifiée par la réalité atroce du lendemain.
    En gros la question de l’intégration des populations d’origine maghrébines, qui ont un « capital culturel » que la France snobe délibérément, par exemple par le fait que la langue arabe n’est quasiment pas enseignée dans les écoles de France, alors qu’elle est bcp plus parlée que l’Allemand par exemple (et je ne parle pas du latin..), et que la France a des relations historiques avec les pays du Maghreb.

    Ce billet n’ayant reçu absolument aucun feedback, cela me perturbe car je doute de la pertinence de mon raisonnement.
    Aussi si des âmes charitables veulent bien me consacrer un peu de temps pour m’éclairer, je vous en serais reconnaissant.
    Je souhaite récupérer des éléments de réponses pour comprendre en quoi ce texte ne suscite que de l’indifférence, en quoi il n’est pas digne d’intérêt. Cela me permettra de progresser en n’apportant aux discussions publiques que des apports plus pertinents.
    Est-ce un problème de forme, de manque de clarté dans l’expression, de propos illisibles ?
    Ou bien sur le fond, est-ce que j’enfonce des portes ouvertes ? Suis-je confondant de naïveté ? Est-ce une réflexion inutile ?
    Ai-je une posture agaçante qui me rend antipathique ?
    Je manque de légitimité, de notoriété, cela décrédibilise mon raisonnement ?

    Je suis incapable de privilégier la moindre hypothèse.
    Je suis donc preneur de tout éclairage franc et sincère.
    Voilà voilà, je surmonte mon orgueil en venant mendier votre sollicitude, et comme un mendiant honteux, j’espère ne pas vous déranger :-)
    J’ai ce besoin de partager le fruit de mes réflexions pour progresser dans ma compréhension du monde par échanges mutuels. Si je fais des monologues dans le vide, la logique voudrait que j’en tire des conclusions implicites et m’arrête d’écrire, ce dont je ne parviens pas à me résigner.

    • Je fus enseignant d’arabe, et je répondrai juste sur ce point même si le terme « intégration » mériterait plein d’autres commentaires.
      Je reprends quelques uns de tes mots :
      « La question se pose, alors que près de 3 millions de français sont arabophones, » : non, ils sont d’origine arabophone pour la plupart, sachant qu’une bonne partie des populations concernées sont berbérophones aussi. En plus, au regard des origines sociales, rarement éduqués, par rapport à une langue dont la maîtrise du code écrit est un terrible marqueur social. Intégrés justement, ces populations le sont jusqu’à un certain point puisque la/les langue(s) d’origine ont été perdues en grande partie (certes, pour un français mal maîtrisé dans le cadre d’une institution scoalire clivante).

      « Pourquoi l’arabe arrive si loin dans le classement des langues vivantes du baccalauréat ? Pourquoi un tel tabou, pour ne pas parler d’indifférence ou de mépris ? »
      Question complexe là encore. Prof d’arabe en banlieue, il m’arrivait de me tirer une balle dansle pied en suggérant aux familles de mettre leurs enfants brillant scoalirement an allemand plutôt qu’en arabe où ils allaient couler scolairement avec le reste du bateau ! Les familles d’origine arabophone ne font pas forcément (loin de là) le choix de l’arabe à l’école (classes ghetto, choix de l’enseignement religieux de l’arabe, choix de l’intégration comme les auters, etc.) mais surtout les « Gaulois » ne vont, sauf à être suicidaires scolairement, sauf dans de rares lycée d’élite en fin de parcours, jamais choisir l’arabe (alors que le chinois, hein !)
      « Comment les français d’origine arabe peuvent-ils ressentir cela ? »
      Autant de réponses que d’individus...
      « Et pourquoi ces jeunes bilingues ne peuvent pas ou si peu faire valoir cette compétence dans le système scolaire français ? » parce qu’ils ne les ont pas, précisément, ces compétences... N’oublie pas que l’arabe « littéral » n’est la langue naturelle de personne (sauf Allah et encore ;-)) et que les éventuelles "avantages"qu’ils possèderaient par rapport à d’autres candidats scolarisés (vocabulaire, investissement personnel, maîtrise des phonèmes...) sont réduits à néant au regard du statut social de cette langue.

      Parmi les multiples trahisons de la gauche socialiste, celle de Miterrand en l’occurrence, qui a enterré, en 1983 je crois, une réforme préconisée par l’arabisant (génial) jacques Berque préconisant, pour TOUS les élèves de la République, des cours obligatoires de sensibilisation à TOUTES les cultures immigrées... Son rapport s’appelait « Les enfants de l’immigration à l’école de la République » (mais il consistait à mettre la République à l’école de l’immigration aussi).

      Voilà, on est 35 ans plus tard...

    • Depuis ton appel à contribution je réfléchis à une réponse. Ce qui a laissé le temps à @gonzo d’en proposer une à laquelle, bien que n’ayant pas autant d’expérience, je ne peux que souscrire vivement.

      J’ajouterai quelques remarques. D’abord, me semble-t-il une dimension que l’on retrouve pour les langues régionales françaises et, en l’espèce, le breton. Où les stratégies d’intégration aboutissent à ne pas valoriser, voire à rejeter complètement, la langue d’origine. Et pour lisser tout ça, le rouleau compresseur linguistique de la télévision.

      Pour l’arabe, on peut rajouter le racisme effréné qui régnait dans l’enseignement universitaire et tout particulièrement à l’égard des « arabophones cultivés », dénigrant absolument tout validité à une connaissance de l’arabe littéral acquise en dehors de l’établissement universitaire occidental. En gros, heureusement que les européens se sont penchés sur cette langue merveilleuse qu’est l’arabe, parce que les bougnoules sont bien trop bornés pour en comprendre l’esprit. Je caricature à peine…

      Ajoutez à ces considérations « scientifiques » une pratique discriminatoire avérée. Aux Langues O, il y a plus de trente ans, les étudiants au patronyme arabe disparaissaient extrêmement rapidement. À l’époque (je ne sais pas si c’est toujours le cas) le premier cycle (DULCO) se faisait en 3 ans avec la possibilité de suivre la première et la deuxième année simultanément conditionnée à un examen en fin de premier trimestre universitaire dit autorisation de cumul. J’ai passé cet examen à côté d’un bon copain algérois, j’ai fait la version, il a fait le thème. Je l’ai eu, pas lui… Idem, pour mon autre copain syrien d’origine tcherkesse…

      Du coup par la suite, le public étudiant était composé majoritairement (de l’ordre de 60%) de jeunes filles de bonne famille dont c’était la seule formation universitaire, quelques militaires, en général à 3 galons, venant acquérir un bagage permettant d’accompagner l’exportation des belles productions françaises dans les pays concernés et des atypiques qui réalisaient là un deuxième voire un troisième cursus, en complément à d’autres formations supérieures.

    • Apres lecture de ton texte @petit_ecran_de_fumee, que j’ai trouvé plein de questionnement interessant. Je ne trouve bien sur rien d’aussi pertinant que ce que disent @gonzo, @simplicissimus, @remi et @odilon. Je vais voir si j’ai des choses intéressantes a mettre en lien sur la question de l’intégration, histoire de pas trop écrire pour ne rien dire.
      –---
      Édit :
      Sur « les mots sont importants » il y a pas mal de choses :
      http://lmsi.net/Integration-et-assimilation
      http://lmsi.net/Integration-piege-a-cons
      http://lmsi.net/L-integration-contre-l-egalite
      http://lmsi.net/L-integration-contre-l-egalite,407
      En fait il y a meme une rubrique « intégration »
      http://lmsi.net/-Integration-

    • Tiens, une illustration de cette aberration...
      Ne pas connaitre le langage de l’adversaire c’est par définition la cause originelle qui a donné naissance à cet adversaire.

      http://www.20minutes.fr/societe/1839175-20160504-special-investigation-gendarmes-traquent-vraiment-djihadi

      La séquence a de quoi interroger. Dans le documentaire « Les soldats d’Allah » diffusé lundi soir sur Canal + pour Spécial Investigation, le colonel Nicolas Duvinage, patron du Centre de cybercriminalité de la gendarmerie nationale (C3N), expliquait qu’il ne disposait d’aucun agent arabophone : « On utilise des outils en ligne type Google Translate. La traduction est de qualité assez approximative. Ça pourrait être mieux d’en avoir mais encore une fois, nous ici on se contente de ce qui est visible sur internet ».

      (...)

      Si au sein de cette unité spécifique, composée de 43 gendarmes, aucun ne parle arabe, ce n’est évidemment pas le cas dans la totalité des services amenés à effectuer des recherches et des missions de surveillance sur internet et les réseaux. Les besoins existent et les ressources sont faibles reconnaît toutefois un agent de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC), qui dépend de la Direction Centrale de la Police Judiciaire : « Nous n’en avons pas énormément et lorsque nous n’avons pas la chance d’avoir un policier arabophone, il arrive que nous faisions appel à des traducteurs de façon ponctuelle ou d’affiner avec des agents qui appartiennent à d’autres unités ».

  • Vademecum de la garde à vue 2.0 | Eolas (Journal d’un avocat)
    http://www.maitre-eolas.fr/post/2011/04/25/vademecum-de-la-garde-agrave%3B-vue-2.0

    Le début d’une intervention en garde à vue commence comme à l’époque de l’Âge des Ténèbres, cette époque légendaire où les avocats étaient tenus à l’écart des gardes à vue. Un coup de fil de la permanence, l’adresse d’un commissariat, le nom d’un gardé à vue, un numéro de téléphone, le nom de l’Officier de Police Judiciaire en charge du dossier. On confirme à la permanence qu’on y va, elle envoie un fax avec notre nom pour confirmer notre désignation. Nous appelons l’OPJ pour nous assurer que notre client est disponible (il peut avoir demandé à voir un médecin, ce qui à Paris, se fait généralement par une visite à l’Hôtel Dieu, et quand le car de ramassage passe, le gardé à vue doit partir). Tout va bien, le client est là, l’OPj nous attend ? We have a go. (...)