• Le #Grand_Remplacement : histoire d’une idée mortifère

    L’expression s’est imposée dans le paysage politique ces derniers mois. Éric Zemmour fait de la lutte contre le « grand remplacement » la base de son programme, les candidats Les Républicains débattent du niveau de priorité qu’il représente, les journalistes en font un objet d’interview, les instituts de sondage interrogent leurs panels représentatifs sur le sujet...
    Mais que veut dire « le grand remplacement » ? D’où vient cette idée ? Et surtout quelles sont les implications de son utilisation ?

    https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/64922_0

    #racisme #Renaud_Camus #fantasme #métissage #identité #complotisme #colonialisme #mondialisme #white_genocide #néo-nazisme #extrême_droite #Génération_identitaire #invasion #islamisation #remigration #assises_de_la_remigration #Eric_Zemmour #2015 #accélérationnisme #terrorisme #ultradroite

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    Le Camp des saints

    Le Camp des saints est un #roman de l’écrivain français #Jean_Raspail, publié en 1973.

    Le roman décrit la submersion de la civilisation occidentale, la France en particulier, par une immigration massive venue du delta du Gange. Un million de « miséreux » prennent d’assaut des cargos. Les immigrants voguent alors vers un Occident incapable de leur faire modifier leur route. Les bateaux s’échouent sur la Côte d’Azur, sous l’œil impuissant de pouvoirs publics désarmés face à la veulerie de la population autochtone, la lâcheté de l’administration préfectorale et l’affaiblissement de l’armée française. Ainsi cette « submersion » résulte-t-elle de l’incapacité tant des pouvoirs publics que de la population à réagir face à cette invasion pacifique mais lourde de conséquences pour la nature d’une civilisation déjà ancienne, en plus d’un aveuglement de la part d’un clergé catholique trop favorable à l’accueil de populations immigrées.

    Le roman devient un ouvrage de référence pour l’extrême droite française.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Camp_des_saints

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    L’#invasion_noire

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k106260h

    #livre
    #film #documentaire #film_documentaire

  • #Climat : « Certaines des #technologies envisagées pour maintenir habitable la Terre relèvent du #cauchemar »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/05/29/climat-certaines-des-technologies-envisagees-pour-maintenir-habitable-la-ter

    Sur le front du climat, l’information la plus frappante de ces derniers jours n’est ni la sécheresse qui s’installe en France, ni la succession des canicules qui ont mis plusieurs semaines durant des dizaines de millions d’Indiens et de Pakistanais au seuil de l’invivable. Non : l’actualité climatique la plus inquiétante de ces dernières semaines est la création, au sein du Forum de Paris sur la paix, de la #Commission_mondiale_sur_la_gouvernance_des_risques_liés_au_dépassement_climatique. Le lancement de ses travaux, le 17 mai, est passé inaperçu en France, où seul Le Monde, sous la plume d’Audrey Garric, en a rendu compte. Son mandat devrait pourtant retenir toute notre attention.

    La quinzaine de membres de cette commission – anciens commissaires européens, chefs d’Etat ou ministres de pays du Nord et du Sud, diplomates de haut niveau, etc. – se pencheront sur des problématiques qui n’ont jusqu’ici jamais été examinées à un tel niveau. Cette fois, il est officiellement question de réfléchir aux conditions de déploiement de techniques de #géo-ingénierie – c’est-à-dire des méthodes de modification climatique à grande échelle –, non seulement sur leur faisabilité, leurs bénéfices et leurs risques, mais aussi leur gouvernance.

    Le simple fait que ces techniques soient aujourd’hui officiellement mises à l’agenda devrait susciter une profonde inquiétude . Cela signifie d’abord que l’espoir s’estompe de voir le climat terrestre préservé d’une dérive catastrophique. Ensuite, la radicalité de certaines solutions envisagées pour maintenir l’habitabilité d’une Terre surchauffée donne à comprendre la gravité de la situation. Certaines de ces technologies relèvent d’un cauchemar dystopique inimaginable il y a seulement quelques années. Elles sont désormais sur la table – pas encore celle de la diplomatie de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, mais au moins dans son antichambre.

    Un tabou tombé

    « Si la réduction considérable et rapide des émissions doit être l’objectif central de toute politique climatique, l’action collective contre le [réchauffement] doit prendre en compte l’ensemble des réponses possibles pour réduire activement les risques, explique ainsi la nouvelle commission dans sa présentation. Ces options comprennent des mesures d’adaptation considérablement élargies pour réduire la vulnérabilité climatique, l’élimination du carbone pour retirer le dioxyde de carbone de l’atmosphère, et éventuellement la géo-ingénierie solaire pour refroidir la planète en réduisant le rayonnement solaire entrant. »

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    • Pour documenter le sujet :

      Communiqué de presse du Forum de Paris sur la paix

      https://parispeaceforum.org/co%20mmuniques-de-presse/lancement-dune-commission-mondiale-sur-la-gouvernance-des-risques-l

      La page de la commission mondiale sur la gouvernance des risques liés au dépassement climatique (climate overshoot commission) :

      https://www.overshootcommission.org

      Les membres de la commission :
      https://www.overshootcommission.org/commission

      Et à la manœuvre derrière la #dystopie, on retrouve un certain Pascal Lamy, président du forum de Paris sur la paix et ancien directeur général de l’Organisation Mondiale du Commerce que l’on ne présente plus.

    • tabou tombé

      La simple évocation de la géo-ingénierie solaire fait tomber un tabou. Ce principe, proposé en 2006 par le chimiste de l’atmosphère Paul Crutzen, consiste à injecter dans la haute atmosphère des particules aérosols destinées à occulter une part de la lumière du Soleil. Et à faire ainsi baisser le thermomètre mondial. Mais il y aurait un prix à cet endiguement artificiel des températures. Envois réguliers de dizaines de milliers de ballons dans la stratosphère pour y brûler du soufre et y disperser ainsi des particules sulfatées, ou encore déploiement d’une gigantesque flotte d’avions gros-porteurs destinés à larguer chaque année des millions de tonnes de particules à plus de 10 kilomètres d’altitude.
      Sans compter les effets collatéraux prévisibles : perturbation des moussons, baisses locales des précipitations, altération de courants marins, pollution atmosphérique accrue par la retombée des particules fines de la haute atmosphère, etc. Ce « bouclier » n’aurait de plus aucun effet sur l’acidification des océans.

      Perdre le bleu du ciel

      Surtout, il nous mettrait dans une situation dangereuse : qu’au bout de quelques décennies, il devienne impossible, pour cause de guerre ou de crise économique, par exemple, de poursuivre les opérations complexes et coûteuses d’injection de particules dans la stratosphère et les températures remonteraient presque aussitôt, à une vitesse vertigineuse, rendant illusoire toute possibilité d’adaptation. Le rêve démiurgique de contrôle du climat placerait de facto l’humanité dans une situation inédite de dépendance vitale à l’accélération technique.
      Ces questions sont débattues dans la communauté scientifique depuis une quinzaine d’années. Les idées qui dominent sont généralement que la géo-ingénierie solaire est à proscrire, mais que des travaux doivent néanmoins être poursuivis, pour le cas où une aggravation abrupte du réchauffement ne rende la situation intenable.

      En décembre 2008, au congrès d’automne de l’American Geophysical Union, une table ronde de chercheurs en sciences du climat était organisée sur ce thème. Etaient abordés la science climatique stricto sensu, les résultats des modèles climatiques simulant le déploiement de géo-ingénieries solaires, mais aussi les problèmes posés par la gouvernance de tels systèmes, problématiques qui occuperont la nouvelle commission. Qui aurait la main sur le thermostat de la planète ? Certains pays pourraient-ils déployer unilatéralement de telles technologies ? Comment seraient indemnisés ceux qui auraient à pâtir des conséquences d’une telle volonté de contrôler le climat planétaire ?

      Au terme de la discussion, le physicien de l’atmosphère Alan Robock (de l’université Rutgers, dans le New Jersey), l’un des meilleurs spécialistes du sujet, fit remarquer que la géo-ingénierie changerait aussi la couleur du ciel. Il perdrait son bleu profond pour devenir blanchâtre. « Il faudra qu’on m’explique comment indemniser les milliards d’humains qui seraient privés de la couleur bleue du ciel », ajouta M. Robock. Qui pouvait penser que cette plaisanterie amère pourrait être mise, à peine quinze ans plus tard, à l’agenda des réflexions de distingués diplomates et anciens chefs d’Etat ?
      https://justpaste.it/8fkcy

      #climat #géo-ingénierie_solaire #accélérationnisme

  • Akzelerationismus «Entschleunigung ist der falsche Weg»
    https://www.woz.ch/-5b78

    Kann man den Kapitalismus ausbremsen? Nein, sagt der Philosoph Armen Avanessian. Gegen die nostalgische Folklore linker Bewegungen setzt er auf die Verheissungen der Moderne: Fortschritt und Geschwindigkeit.

    WOZ: Armen Avanessian, ganz naiv gefragt: Was ist Akzelerationismus? Und wozu brauchts das?
    Armen Avanessian: Die Grundannahme des Akzelerationismus ist, dass es im allgemeinen Diskurs eine unheilvolle Gleichung gibt, die leider auch die linke politische Theorie allzu oft teilt. Sie lautet: Kapitalismus = Moderne = Fortschritt = Beschleunigung. Wenn man diese Gleichung akzeptiert, gibt es keine andere Möglichkeit, Widerstand zu denken, als über irgendeine Form von Entschleunigung.

    Doch das ist der falsche Weg. Der Klimakatastrophe etwa können wir nicht entgehen, indem ein paar westliche Wohlsituierte aufs Land ziehen und Karotten pflanzen. Wir können auch nicht in die fordistische Gesellschaft der Nachkriegszeit zurückgehen. Dieses Gesellschaftsmodell lässt sich nicht mehr wiedereinführen, und es steht auch zu bezweifeln, ob wir das ernsthaft wollen. Wir wissen ja, wie das erkauft war: mit Kolonialismus und patriarchalen Strukturen. Es gibt nur den Weg voran.

    Ist uns die Zukunft abhandengekommen?
    Zukunft wird eigentlich permanent hergestellt. Heute leben wir sozusagen unter einem finanzökonomischen Diktat, das ständig die Gegenwart mit einem Zukunftsdruck steuert. Das ist das derivative Paradigma: Derivate am Finanzmarkt berechnen den zukünftigen Preis in der Gegenwart – aufgrund von Erfahrungen aus der Vergangenheit bestimmt man im Voraus die Zukunft. Man kann das noch Zukunft nennen, weil es ja weiterhin ein Morgen gibt – aber man kann mit einem politischen Kalkül sagen: Das ist eigentlich gar keine Zukunft. Wir können in der Gegenwart nur anders handeln, wenn wir eine tatsächlich andere Zukunft entwerfen.

    Das tut Ihrer Meinung nach aber niemand?
    Auch bei der Linken ist ganz grundsätzlich ein Versprechen moderner Art weggebrochen. Die Zeit vergeht weiterhin, aber das, was die Moderne ausgemacht hat, ist mehr oder minder verschwunden: ein mit einem bestimmten Aufklärungsfuror vorgetragener Optimismus und ein Gestaltungswille mit einer Idee, wie die Zukunft auszusehen hat. Da trifft sich die Linke mit dem übelsten Neoliberalismus, der sagt, es gebe keine Alternative. Es gibt keine positive Bestimmung dessen, was Zukunft ist, kein Visionsmoment mehr. «Wer Visionen hat, sollte zum Arzt gehen», hat Helmut Schmidt gesagt, und der war ja noch nicht mal der schlimmste Sozialdemokrat. Man begegnet heute einer Entradikalisierung bis zum totalen Mangel an Vorstellungskraft.

    Das akzelerationistische Manifest von Alex Williams und Nick Srnicek ist von einer etwas pauschalen Polemik gegen andere linken Gruppierungen getragen. Braucht es wirklich noch eine Alternative zu den etablierten kritischen Positionen?
    Ich könnte sagen: Die klassische Linke hat Jahrzehnte Zeit gehabt. Man sieht, wie viel das gebracht hat – wieso sollten wir unter Erklärungsdruck stehen? Aber das wäre zu einfach. Man muss diese Kritik ja schon ernst nehmen. Es bedarf eines Anschlusses an das Versprechen der Moderne – ohne die Fehler der Moderne zu vergessen und ohne die dekonstruktive oder postmoderne Kritik vom Tisch zu fegen. Im besten Fall wird die zwischenzeitliche Kritik mitgedacht, das ist die Aufgabe.

    Trotzdem: Warum bleiben Sie gegenüber dem «nostalgischen Folklorismus» linker Bewegungen so unversöhnlich?
    Die Nostalgie prägt auch die Vorstellung davon, wie man politisch aktiv ist: Man geht auf die Strasse, man verbindet sich, der Volkskörper stellt sich her, übt Widerstand und hat revolutionäre Kraft. Nur: Das hat immer weniger Wirkung. Die Verfasser des akzelerationistischen Manifests gehören einer Generation an, die erlebt hat, wie Millionen gegen den Irakkrieg demonstriert haben. Effekt: null. Ähnliche Erfahrungen hat unsere Generation mit Studentenstreiks gemacht und mit Occupy. Mit bescheidenen Resultaten. Der Akzelerationismus erscheint mir nicht nur interessant, weil das junge Doktoranden sind, die wir im Merve-Verlag rausbringen, und nicht die üblichen achtzigjährigen Franzosen. Es ist gewissermassen die erste Theoriebewegung, die Aufmerksamkeit erlangt, die nicht vom Phantasma von 1968 gespeist ist.

    Was meinen Sie damit?
    Nichts gegen 1968 – aber die Widerstandsformen von Mitte des 20. Jahrhunderts nützen nichts gegen Gegner, die mit avancierten technologischen Mitteln kämpfen. Es bringt nichts, gegen die NSA oder einen hochkomplexen Finanzmarkt auf die Strasse zu gehen. Wir müssen lernen, wie Widerstand heute zu leisten ist und wie ein idealer Revolutionär aussieht: Das ist heute kaum mehr Che Guevara mit der Kalaschnikow im Dschungel, sondern ein technologisch informierter Edward Snowden. Die Frage ist doch: Nehmen wir neue Technologien an, und wie können wir sie steuern? Aber sich von Facebook abzumelden, wird nicht helfen. Ich begrüsse es, dass es immer mehr Leute gibt, die keine Lust aufs Flugblätterverteilen haben, es aber durchaus als politisch empfinden, programmieren zu lernen.

    Fordert das nicht eine unmässige Professionalisierung von uns? Nicht jeder und jede hat Zeit, um sich solches Wissen anzueignen.
    Man muss das umgekehrt denken: Wie politisieren wir die Programmierer? Es braucht einen politischen Drive, um die schon vorhandenen Technologien sinnvoll einzusetzen. Denken wir daran, was logistisch schon alles möglich ist, an die Automatisierung, das allgemeine Grundeinkommen. Da sind mit kleinen Schritten grosse Effekte möglich. Leider existiert in der Linken aber immer noch so etwas wie ein «technologischer Analphabetismus». Das hat dazu geführt, dass die Kluft zwischen jenen, die mit der Welt nicht zufrieden sind, und jenen, die sie tatsächlich gestalten, fast systematisch immer grösser wurde. Auch die sozialdemokratischen Parteien und Gewerkschaften hinken immer hinter den Entwicklungen her, sie versuchen nur, das Schlimmste zu verhindern, etwas zu bremsen. Eine Politisierung der jeweiligen Praktiken wäre dringend notwendig.

    Ist das nicht nur eine weitere elegante Weise, nichts an den Verhältnissen zu verändern und sich doch irgendwie politisch zu fühlen?
    Nein. Der grundsätzliche Vorzeichenwechsel im Akzelerationismus besteht darin zu bezweifeln, dass der Kapitalismus tatsächlich ein fortschrittliches Prinzip ist, und dass es zugleich nötig ist, Fortschritt und Beschleunigung positiv zu konnotieren. Viele meinen, wir wollten alles noch mehr beschleunigen, um es gegen die Wand zu fahren. Doch der Akzelerationismus sagt genau das nicht – er sagt, wenn wir etwas verändern wollen in unserer beschleunigten Gesellschaft, geht es nicht anders, als dass wir die Beschleunigung annehmen und versuchen, sie zu navigieren, ihr eine progressive, sinnvolle Richtung zu geben. Mit einer andauernden Fetischisierung horizontaler Strukturen, etwa nur mit kleinen Versammlungen, ist das nicht zu lösen.

    Demokratie spielt in den akzelerationistischen Texten, die ich gelesen habe, tatsächlich keine so grosse Rolle …
    Dazu gibt es viele Diskussionen. Sicher aber ist, dass keiner von uns antidemokratisch ist. Trotzdem kann man konstatieren, dass die eingespielten demokratischen Verfahren die Gegner – also diejenigen, die wir dafür verantwortlich machen, dass wir in einer Welt leben, mit der wir unzufrieden sind – nicht sonderlich tangieren. Doch wir fordern nicht, wie zum Beispiel Antonio Gramsci, einen organischen Intellektuellen, der der Masse sagt, in welche Richtung sie gehen muss.

    In Ihrem neuen Buch «Überschrift» schreiben Sie auch, wer Kritik übe, sei zur Wirkungslosigkeit verdammt.
    Ja, ich bestehe vehement darauf, dass es mit Reflexion und reinem Denken, Nachdenken und Kritik nicht zu einer Transformation kommt. Nehmen wir mein langjähriges Arbeitsumfeld, die Universität: Dort ist man umgeben von kleinen, selbst erklärten Widerstandsheroen, jeder schiebt dem anderen zu, dass er ein karrieristischer, neoliberaler Dreckskerl sei. Gleichzeitig führen die vielen abstrakten politischen Theorien an den Universitäten nicht dazu, dass die Protagonisten wirklich anders handeln. Viele Theorien, die en vogue sind und sich radikal geben, sind im akademischen Alltag wenig widerständig. Das betrifft aber nicht nur die Uni. In den letzten Jahrzehnten hat sich auch die zeitgenössische Kunst die sogenannte Criticality ganz gross auf die Fahnen geschrieben – und trotzdem landet sie immer mit den übelsten Oligarchen im Bett.

    Was wäre denn die Alternative zur Kritik?
    Zentraler erscheint mir, andere Formen der Zusammenarbeit und des gemeinsamen Nachdenkens zu finden. Ein wichtiges Arbeitskonzept im akzelerationistischen Denken sind Plattformen. Da wird nicht gesagt, wie etwas gemacht werden sollte, sondern damit wird konkret etwas anderes gemacht. Man versucht, zu einer experimentellen Praxis des gemeinsamen Arbeitens zu finden. Ich will mit Jean-Luc Godard sagen, es braucht weniger akademische politische Theorie, sondern eine Politisierung der akademischen Theorie. Politik bedeutet, das Feld, in dem man arbeitet, zu politisieren und Konflikte hervorzurufen. Ich brauche keine Utopien zu entwerfen, es reicht doch, wenn ich sage, hier tuts weh und dagegen wehre ich mich mit dieser kurzfristigen Taktik, und vielleicht habe ich sogar noch eine weiterführende Strategie, wo ich hinwill. Einen utopischen Raum zu imaginieren, der völlig ausserhalb ist, und mich ständig zu wundern, dass dieser nie Realität wird – ergibt das wirklich Sinn?
    Der Beschleuniger

    Als Herausgeber des Sammelbands «#Akzeleration» hat Armen Avanessian das akzelerationistische Manifest von Alex Williams und Nick Srnicek im deutschsprachigen Raum bekannt gemacht.

    Der gebürtige Wiener (*1973) hat in Wien und Paris Philosophie und Politikwissenschaften studiert – unter anderem bei Jacques Rancière. Ab 2007 forschte er unter anderem am Peter-Szondi-Institut der Freien Universität Berlin. Avanessian hat zahlreiche Bücher veröffentlicht, auch im Merve-Verlag, dessen Chefredaktor er seit 2014 ist.

    Armen Avanessian (Hrsg.): «#Akzeleration». Merve-Verlag. Berlin 2013. 96 Seiten. 
15 Franken.

    Armen Avanessian: «Überschrift. Ethik des Wissens – Poetik der Existenz». Merve-Verlag. Berlin 2014. 264 Seiten. 27 Franken.

    http://www.spekulative-poetik.de

    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Akzelerationismus

    #accélérationnisme

  • #LesInrocks - Alain #Damasio : “C’est tout le rapport de l’Occident à l’activité qu’il faut repenser”
    https://www.lesinrocks.com/2018/01/24/actualite/alain-damasio-cest-tout-le-rapport-de-loccident-lactivite-quil-faut-repe

    Alain Damasio : “C’est tout le rapport de l’Occident à l’activité qu’il faut repenser”
    24/01/18 18h15
    PAR
    Mathieu Dejean
    Samedi 27 janvier, une journée de débats est organisée à la Bourse du #Travail de Paris sous le titre : “Tout le monde déteste le travail”. Alain Damasio, écrivain de science-fiction engagé, auteur de “La Horde du Contrevent” (2004), nous en dit plus sur cet événement qu’il a co-organisé.
    Au milieu des années 1950, l’Internationale lettriste regroupée autour de Guy Debord annonçait l’esprit de Mai 68 avec un célèbre graffiti : “Ne travaillez jamais”. Cinquante ans après les “événements” de mai, un collectif souffle sur les mêmes braises réfractaires, et organise le 27 janvier à la Bourse du Travail de Paris une journée de débats et de création artistique sous le titre : “Tout le monde déteste le travail - Rencontres pour qui en a, en cherche, l’évite, s’organise au-delà...”.

    Annoncé sur le site lundimatin, proche du #Comité_invisible, l’événement rassemble la fine fleure de la pensée critique dans ce domaine – la sociologue Danièle #Linhart, le professeur de droit Emmanuel #Dockès, l’économiste Frédéric #Lordon, ou encore le journaliste indépendant Olivier #Cyran (auteur de Boulots de merde ! Enquête sur l’utilité et la nuisance sociales des métiers, 2016) -, mais aussi des syndicalistes, des zadistes et des écrivains (le programme complet est ici).

    Le collectif à son origine est aussi celui qui avait organisé la “chasse aux DRH” le 12 octobre dernier, pour empêcher la venue de Muriel Pénicaud au Congrès des DRH. Alain Damasio, écrivain de science-fiction engagé, auteur de La Zone du dehors et de La Horde du Contrevent, qui a co-organisé ce rassemblement, nous en dit plus.

    Quel est l’objectif de cette journée ?

    Alain Damasio – Lors d’une rencontre sur le plateau de Millevaches (Limousin) fin août avec des gens qui gravitent autour du Comité invisible, des artistes, Frédéric Lordon ou encore Julien #Coupat, on s’est dit qu’il fallait lancer une série d’actions pour lutter contre la deuxième loi travail. La première action, c’était la “#chasse_aux_DRH”. La deuxième, c’est cette journée au cours de laquelle nous allons essayer de déployer nos idées, nos visions, de proposer des choses. L’objectif, c’est de répondre à ces questions qui nous traversent tous : Comment dépasser le travail ? Comment sortir de cette fabrique du travailleur comme figure essentielle ?

    Ces rencontres sont réunies sous l’intitulé “Tout le monde déteste le travail”. Ça vous semble si évident que ça ?

    Le titre est une référence au slogan “Tout le monde déteste la police”, il fait la continuité avec les manifestations contre la loi travail. Il a aussi un côté affectif. Frédéric Lordon explique très bien que les mouvements politiques se déploient lorsqu’ils ont un affect commun. En l’occurrence, nous éprouvons la sensation qu’une majorité de gens souffrent au travail, subissent des conditions d’exploitation de plus en plus subtiles, que la pression du chômage les oblige à accepter. C’est pourquoi nous avons décidé de taper sur le travail, conçu comme une activité soumise à salaire et à un système de contrainte très fort.

    C’est aussi une provocation. Des gens vont lire l’affiche et se dire : “C’est pas possible, moi j’aime mon travail !” En fait, on pousse les gens à s’auto-convaincre qu’ils aiment ce qu’ils font. Quand tu subis une exploitation forte, dans un cadre très contraint car tu dois gagner ta vie, c’est une réaction naturelle. Intérieurement tu souffres et tu détestes ce que tu fais, mais tu as aussi une injonction à être à l’aise, à aimer ce travail. C’est aussi contre ce néo-management que nous nous érigeons.

    “Nous avons décidé de taper sur le travail, conçu comme une activité soumise à salaire et à un système de contrainte très fort”

    Nos vies vous semblent-elles de plus en plus réduites à cette seule activité : le travail ?

    J’ai le sentiment qu’on continue en tout cas à nous faire croire que l’horizon peut être le plein-emploi, qu’il suffit d’y mettre le fric, ou de “libérer” le travail pour qu’on recrée de l’emploi. Je suis convaincu qu’il faut au contraire définitivement enterrer cette idée. Pour moi, l’avenir du travail réside peut-être dans le revenu universel, même si le capital peut s’en accommoder. Cette idée ne fait d’ailleurs pas consensus entre nous.

    En effet il y a une version néolibérale du revenu universel... Comment en faire une mesure vraiment émancipatrice ?

    Les positions des participants à cette journée divergent à ce sujet. Ariel Kyrou, que j’ai fait inviter, a énormément défendu le revenu universel dans le cadre de la revue Multitudes. Pour moi, c’est un plancher minimal à partir duquel tu peux te débarrasser de la nécessité de travailler. Je pense que ça peut libérer énormément d’énergie pour créer, militer, organiser un autre type de vie. Ça ouvre la porte à des alternatives. Beaucoup de gens se moquent d’avoir un statut social. C’est ce que j’ai vu à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. De quoi vivent-ils ? Ils vivent souvent d’un RSA, et de l’autoproduction. En l’occurrence, le plancher du RSA leur permet de faire des choses fabuleuses localement.

    Entendez-vous revaloriser la paresse, l’oisiveté ?

    Je n’aime pas l’idée de paresse, car elle s’articule comme une négativité par rapport au travail. Par contre, étymologiquement, l’oisiveté vient du terme latin otium. Nier l’otium, ça donne le mot negotium, le "négoce", le commerce, et finalement, ce monde capitaliste dans lequel on est. Nietzsche l’écrivait très bien aux alentours de 1870, avant l’arrivée du marxisme, qui a été très pro-travail : pourquoi prôner le travail, alors que la noblesse spirituelle de l’époque était fondée sur une valorisation absolue de la disponibilité, de l’oisiveté, de la présence au monde, de la contemplation ? On a réussit à inverser cette hiérarchie des valeurs pour faire du travail quelque chose d’indispensable, le nec plus ultra.

    “C’est tout un rapport de l’Occident à l’activité en elle-même qu’il faut repenser”

    L’oisiveté, ce rapport au temps libéré, cette disponibilité au monde, à la nature et aux autres m’intéresse. Prendre ce temps me paraît fondamental. C’est tout un rapport de l’Occident à l’activité en elle-même qu’il faut repenser. En écrivant le texte du programme de cette journée avec Julien Coupat, on s’est posé la question du sens de l’activité. On a une telle compulsion au productivisme ! Moi-même, je n’arrive pas à passer à un rapport à l’activité qui ne soit pas auto-aliénant.

    Les technologies numériques semblent contribuer à accentuer l’emprise du travail sur nous, alors qu’on croyait qu’elles allaient nous en libérer. Pensez-vous qu’on peut mieux les maîtriser ?

    Je pense qu’on est dans un état d’adolescence par rapport aux technologies numériques. Il faudra encore une génération pour atteindre un bon niveau de recul, de maîtrise. Je vois très peu de parents capables d’éduquer leurs gamins aux jeux vidéo. Or s’il n’y a pas de transmission sur ce média, d’école pour éduquer aux jeux vidéo, comment voulez-vous que les gamins ne soient pas bouffés, vampirisés par des jeux addictifs ? C’est pareil pour les réseaux sociaux, les mails, etc. On peut passer des journées seulement en interactions avec des interfaces. Ça, c’est flippant.

    “La liberté est un feu : tout le monde a envie de se mettre autour, mais personne ne va prendre le risque de sauter dedans, d’assumer ce qu’être libre veut dire”

    J’ai l’impression qu’il y a un mécanisme humain de fermeture au monde, de régression fusionnelle avec les outils technologiques. Cela crée des effets de bulle. Le psychanalyste Miguel #Benasayag l’a très bien expliqué dans Plus jamais seul. Les gens veulent rester dans un continuum affectif permanent avec leurs proches, ils ne supportent plus le moment où le lien se coupe, et où on se retrouve seul. Pourtant c’est dans l’absence, dans la rupture du continuum que le désir de l’autre se construit.

    On a réussi à faire de la technologie un magnifique vecteur d’auto-aliénation. C’est ce dont je parle dans La Zone du dehors : on est très forts pour le liberticide. La liberté, c’est un feu : tout le monde a envie de s’en approcher, de se mettre autour, mais personne ne va prendre le risque de sauter dedans, d’assumer ce qu’être libre veut dire, parce que ça brûle, ça crame.

    Quelle #philosophie_du_travail défendez-vous collectivement ?

    Un de nos modèles, c’est la ZAD. La manière dont les zadistes conçoivent quotidiennement l’activité est différente. Elle est auto-générée. Pour construire un bâtiment avec du bois de la ZAD, ils constituent un collectif qui réapprend à faire les charpentes, ils réapprennent un artisanat et retrouvent une continuité naturelle avec la forêt. Il y a une autodétermination de bout en bout, corrélée à un territoire. On passe ainsi d’un statut d’ouvrier à un statut d’œuvrier. L’œuvrier décide lui-même de ce qu’il a envie de faire, du projet qu’il a envie de porter, et le fait avec des gens qu’il a choisis. C’est notre vision générale du travail.

  • #AltWoke Manifesto - &&& Journal
    http://tripleampersand.org/alt-woke-manifesto

    1. Theoria

    #AltWoke is a new awakening for the post-modern Left to navigate the protean digital era. #Altwoke can be categorized as the new New Left. Or Second Wave Neo Marxism. The Post- Truth Left. Anti-liberal postcapitalist left. #AltWoke is antithetical to Silicone Valley techno-neoliberalism. #AltWoke is not the cult of Kurzweil. #AltWoke is not merely analogous to the Alt-Right. #AltWoke injects planning back into left-wing politics. #AltWoke supports universal basic income, biotechnology & radical energy reforms to combat climate change, open borders, new forms of urban planning & the liquidation of Western hegemony. AltWoke sees opportunity in disaster. #AltWoke is the Left taking futurism away from fascism. David Harvey is #altwoke. Situationist International is #altwoke. Jean Baudrillard is #altwoke. Roberto Mangabeira Unger is #altwoke. Eric Snowden is #altwoke. Daniel Keller is #altwoke. Chelsea Manning is #altwoke. William Gibson is #altwoke. Holly Herndon is #altwoke. Franz Fanon is #altwoke. Alvin Toffler is #altwoke.

  • Qu’est-ce l’accélérationnisme ?

    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/qu-est-ce-l-accelerationnisme

    "Pour la première fois en France paraît le texte du « manifeste accélérationniste » publié initialement en 2013, ainsi que les articles ayant prolongé ce débat devenu mondial. Faut-il résister à l’accélération du monde ou au contraire l’embrasser ?"

    #accélérationnisme #climat #progrès #capitalisme #libéralisme

    Également intéressant sur le sujet :

    http://www.dailymotion.com/video/x2crpcu_faster-a-propos-du-manifeste-pour-une-politique-accelerationnis