• #CIAO-CIAO_BOURBINE (#BON_SCHUUR_TICINO)

    Un #référendum fou plonge la Suisse dans l’#état_d'urgence. En acceptant l’initiative « #No_Bilangue », il ne devrait plus y avoir qu’une seule langue nationale : le français. De nombreux Suisses alémaniques sont donc en crise. Dont Walter Egli, 56 ans, qui travaille pour la police fédérale et doit veiller à ce que le passage au monolinguisme se fasse correctement. Bien qu’il ne parle pratiquement pas le français lui-même, il est envoyé au #Tessin avec un partenaire romand pour découvrir un groupe de résistance tessinois qui lutte par tous les moyens contre la nouvelle loi.

    https://www.youtube.com/watch?v=ak9cfKFw0tw


    https://www.swissfilms.ch/fr/movie/bon-schuur-ticino/8E192B51D33E4ED2B6C0ABEEC82B75A7

    #langues #Suisse #monolinguisme #démocratie_directe #comédie #résistance #Tessin
    #film

  • Quand le #comité_d’éthique du #CNRS se penche sur l’#engagement_public des chercheurs et chercheuses

    #Neutralité ? #Intégrité ? #Transparence ?

    Le Comité d’éthique du CNRS rappelle qu’il n’y a pas d’#incompatibilité de principe, plaide pour un « guide pratique de l’engagement » et place la direction de l’institution scientifique devant les mêmes obligations que les chercheurs.

    Avec la crise climatique, la pandémie de covid-19, l’accroissement des inégalités, le développement de l’intelligence artificielle ou les technologies de surveillance, la question de l’#engagement public des chercheurs est d’autant plus visible que les réseaux sociaux leur permettent une communication directe.

    Cette question dans les débats de société n’est pas nouvelle. De l’appel d’#Albert_Einstein, en novembre 1945, à la création d’un « #gouvernement_du_monde » pour réagir aux dangers de la #bombe_atomique à l’alerte lancée par #Irène_Frachon concernant le #Médiator, en passant par celle lancée sur les dangers des grands modèles de langage par #Timnit_Gebru et ses collègues, les chercheurs et chercheuses s’engagent régulièrement et créent même des sujets de #débats_publics.

    Une question renouvelée dans un monde incertain

    Le #comité_d'éthique_du_CNRS (#COMETS) ne fait pas semblant de le découvrir. Mais, selon lui, « face aux nombreux défis auxquels notre société est confrontée, la question de l’engagement public des chercheurs s’est renouvelée ». Il s’est donc auto-saisi pour « fournir aux chercheurs des clés de compréhension et des repères éthiques concernant l’engagement public » et vient de publier son #rapport sur le sujet [PDF].

    Il faut dire que les deux premières années du Covid-19 ont laissé des traces dans la communauté scientifique sur ces questions de prises de paroles des chercheurs. Le COMETS avait d’ailleurs publié en mai 2021 un avis accusant Didier Raoult alors que la direction du Centre avait rappelé tardivement à l’ordre, en août de la même année, et sans le nommer, le sociologue et directeur de recherche au CNRS Laurent Mucchielli, qui appelait notamment à suspendre la campagne de vaccination.

    Le COMETS relève que les chercheurs s’engagent selon des modalités variées, « de la signature de tribunes à la contribution aux travaux d’ONG ou de think tanks en passant par le soutien à des actions en justice ou l’écriture de billets de blog ». Il souligne aussi que les #réseaux_sociaux ont « sensiblement renforcé l’exposition publique des chercheurs engagés ».

    La présidente du comité d’éthique, Christine Noiville, égrène sur le site du CNRS, les « interrogations profondes » que ces engagements soulèvent :

    « S’engager publiquement, n’est-ce pas contraire à l’exigence d’#objectivité de la recherche ? N’est-ce pas risquer de la « politiser » ou de l’« idéologiser » ? S’engager ne risque-t-il pas de fragiliser la #crédibilité du chercheur, de mettre à mal sa réputation, sa carrière ? Est-on en droit de s’engager ? Pourrait-il même s’agir d’un devoir, comme certains collègues ou journalistes pourraient le laisser entendre ? »

    Pas d’incompatibilité de principe

    Le comité d’éthique aborde les inquiétudes que suscite cet engagement public des chercheurs et pose franchement la question de savoir s’il serait « une atteinte à la #neutralité_scientifique ? ». Faudrait-il laisser de côté ses opinions et valeurs pour « faire de la « bonne » science et produire des connaissances objectives » ?

    Le COMETS explique, en s’appuyant sur les travaux de l’anthropologue #Sarah_Carvallo, que ce concept de neutralité est « devenu central au XXe siècle, pour les sciences de la nature mais également pour les sciences sociales », notamment avec les philosophes des sciences #Hans_Reichenbach et #Karl_Popper, ainsi que le sociologue #Max_Weber dont le concept de « #neutralité_axiologique » – c’est-à-dire une neutralité comme valeur fondamentale – voudrait que le « savant » « tienne ses #convictions_politiques à distance de son enseignement et ne les impose pas subrepticement ».

    Mais le comité explique aussi, que depuis Reichenbach, Popper et Weber, la recherche a avancé. Citant le livre d’#Hilary_Putnam, « The Collapse of the Fact/Value Dichotomy and Other Essays », le COMETS explique que les chercheurs ont montré que « toute #science s’inscrit dans un #contexte_social et se nourrit donc de #valeurs multiples ».

    Le comité explique que le monde de la recherche est actuellement traversé de valeurs (citant le respect de la dignité humaine, le devoir envers les animaux, la préservation de l’environnement, la science ouverte) et que le chercheur « porte lui aussi nécessairement des valeurs sociales et culturelles dont il lui est impossible de se débarrasser totalement dans son travail de recherche ».

    Le COMETS préfère donc insister sur les « notions de #fiabilité, de #quête_d’objectivité, d’#intégrité et de #rigueur de la #démarche_scientifique, et de transparence sur les valeurs » que sur celle de la neutralité. « Dans le respect de ces conditions, il n’y a aucune incompatibilité avec l’engagement public du chercheur », assure-t-il.

    Liberté de s’engager... ou non

    Il rappelle aussi que les chercheurs ont une large #liberté_d'expression assurée par le code de l’éducation tout en n’étant pas exemptés des limites de droit commun (diffamation, racisme, sexisme, injure ...). Mais cette liberté doit s’appliquer à double sens : le chercheur est libre de s’engager ou non. Elle est aussi à prendre à titre individuel, insiste le COMETS : la démarche collective via les laboratoires, sociétés savantes et autres n’est pas la seule possible, même si donner une assise collective « présente de nombreux avantages (réflexion partagée, portée du message délivré, moindre exposition du chercheur, etc.) ».

    Le comité insiste par contre sur le fait que, lorsque le chercheur s’engage, il doit « prendre conscience qu’il met en jeu sa #responsabilité, non seulement juridique mais aussi morale, en raison du crédit que lui confère son statut et le savoir approfondi qu’il implique ».

    Il appuie aussi sur le fait que sa position privilégiée « crédite sa parole d’un poids particulier. Il doit mettre ce crédit au service de la collectivité et ne pas en abuser ».

    Des #devoirs lors de la #prise_de_parole

    Outre le respect de la loi, le COMETS considère, dans ce cadre, que les chercheurs et chercheuses ont des devoirs vis-à-vis du public. Notamment, ils doivent s’efforcer de mettre en contexte le cadre dans lequel ils parlent. S’agit-il d’une prise de parole en nom propre ? Le thème est-il dans le domaine de compétence du chercheur ? Est-il spécialiste ? A-t-il des liens d’intérêts ? Quelles valeurs sous-tendent son propos ? Le #degré_de_certitude doit aussi être abordé. Le Comité exprime néanmoins sa compréhension de la difficulté pratique que cela implique, vu les limites de temps de paroles dans les médias.

    Une autre obligation qui devrait s’appliquer à tout engagement de chercheurs selon le COMETS, et pas des moindres, est de l’asseoir sur des savoirs « robustes » et le faire « reposer sur une démarche scientifique rigoureuse ».

    Proposition de co-construction d’un guide

    Le COMETS recommande, dans ce cadre, au CNRS d’ « élaborer avec les personnels de la recherche un guide de l’engagement public » ainsi que des formations. Il propose aussi d’envisager que ce guide soit élaboré avec d’autres organismes de recherche.

    La direction du CNRS à sa place

    Le Comité d’éthique considère en revanche que « le CNRS ne devrait ni inciter, ni condamner a priori l’engagement des chercheurs, ni opérer une quelconque police des engagements », que ce soit dans l’évaluation des travaux de recherche ou dans d’éventuelles controverses provoquées par un engagement public.

    « La direction du CNRS n’a pas vocation à s’immiscer dans ces questions qui relèvent au premier chef du débat scientifique entre pairs », affirme-t-il. La place du CNRS est d’intervenir en cas de problème d’#intégrité_scientifique ou de #déontologie, mais aussi de #soutien aux chercheurs engagés « qui font l’objet d’#attaques personnelles ou de #procès_bâillons », selon lui.

    Le comité aborde aussi le cas dans lequel un chercheur mènerait des actions de #désobéissance_civile, sujet pour le moins d’actualité. Il considère que le CNRS ne doit ni « se substituer aux institutions de police et de justice », ni condamner par avance ce mode d’engagement, « ni le sanctionner en lieu et place de l’institution judiciaire ». Une #sanction_disciplinaire peut, par contre, être envisagée « éventuellement », « en cas de décision pénale définitive à l’encontre d’un chercheur ».

    Enfin, le Comité place la direction du CNRS devant les mêmes droits et obligations que les chercheurs dans son engagement vis-à-vis du public. Si le CNRS « prenait publiquement des positions normatives sur des sujets de société, le COMETS considère qu’il devrait respecter les règles qui s’appliquent aux chercheurs – faire connaître clairement sa position, expliciter les objectifs et valeurs qui la sous-tendent, etc. Cette prise de position de l’institution devrait pouvoir être discutée sur la base d’un débat contradictoire au sein de l’institution ».

    https://next.ink/985/quand-comite-dethique-cnrs-se-penche-sur-engagement-public-chercheurs-et-cherc

    • Avis du COMETS « Entre liberté et responsabilité : l’engagement public des chercheurs et chercheuses »

      Que des personnels de recherche s’engagent publiquement en prenant position dans la sphère publique sur divers enjeux moraux, politiques ou sociaux ne constitue pas une réalité nouvelle. Aujourd’hui toutefois, face aux nombreux défis auxquels notre société est confrontée, la question de l’engagement public des chercheurs s’est renouvelée. Nombre d’entre eux s’investissent pour soutenir des causes ou prendre position sur des enjeux de société – lutte contre les pandémies, dégradation de l’environnement, essor des technologies de surveillance, etc. – selon des modalités variées, de la signature de tribunes à la contribution aux travaux d’ONG ou de think tanks en passant par le soutien à des actions en justice ou l’écriture de billets de blog. Par ailleurs, le développement des médias et des réseaux sociaux a sensiblement renforcé l’exposition publique des chercheurs engagés.

      Dans le même temps, de forts questionnements s’expriment dans le monde de la recherche. Nombreux sont ceux qui s’interrogent sur les modalités de l’engagement public, son opportunité et son principe même. Ils se demandent si et comment s’engager publiquement sans mettre en risque leur réputation et les valeurs partagées par leurs communautés de recherche, sans déroger à la neutralité traditionnellement attendue des chercheurs, sans perdre en impartialité et en crédibilité. Ce débat, qui anime de longue date les sciences sociales, irrigue désormais l’ensemble de la communauté scientifique.

      C’est dans ce contexte que s’inscrit le présent avis. Fruit d’une auto-saisine du COMETS, il entend fournir aux chercheurs des clés de compréhension et des repères éthiques concernant l’engagement public.

      Le COMETS rappelle d’abord qu’il n’y a pas d’incompatibilité de principe entre, d’un côté, l’engagement public du chercheur et, de l’autre, les normes attribuées ou effectivement applicables à l’activité de recherche. C’est notamment le cas de la notion de « neutralité » de la science, souvent considérée comme une condition indispensable de production de connaissances objectives et fiables. Si on ne peut qu’adhérer au souci de distinguer les faits scientifiques des opinions, il est illusoire de penser que le chercheur puisse se débarrasser totalement de ses valeurs : toute science est une entreprise humaine, inscrite dans un contexte social et, ce faisant, nourrie de valeurs. L’enjeu premier n’est donc pas d’attendre du chercheur qu’il en soit dépourvu mais qu’il les explicite et qu’il respecte les exigences d’intégrité et de rigueur qui doivent caractériser la démarche scientifique.

      Si diverses normes applicables à la recherche publique affirment une obligation de neutralité à la charge du chercheur, cette obligation ne fait en réalité pas obstacle, sur le principe, à la liberté et à l’esprit critique indissociables du travail de recherche, ni à l’implication du chercheur dans des débats de société auxquels, en tant que détenteur d’un savoir spécialisé, il a potentiellement une contribution utile à apporter.

      Le COMETS estime que l’engagement public doit être compris comme une liberté individuelle et ce, dans un double sens :

      -- d’une part, chaque chercheur doit rester libre de s’engager ou non ; qu’il choisisse de ne pas prendre position dans la sphère publique ne constitue en rien un manquement à une obligation professionnelle ou morale qui lui incomberait ;

      -- d’autre part, le chercheur qui s’engage n’a pas nécessairement à solliciter le soutien de communautés plus larges (laboratoire, société savante, etc.), même si le COMETS considère que donner une assise collective à une démarche d’engagement présente de nombreux avantages (réflexion partagée, portée du message délivré, moindre exposition du chercheur, etc.).

      S’il constitue une liberté, l’engagement nécessite également pour le chercheur de prendre conscience qu’il met en jeu sa responsabilité, non seulement juridique mais aussi morale, en raison du crédit que lui confère son statut et le savoir approfondi qu’il implique. En effet, en s’engageant publiquement, le chercheur met potentiellement en jeu non seulement sa réputation académique et sa carrière, mais aussi l’image de son institution, celle de la recherche et, plus généralement, la qualité du débat public auquel il contribue ou qu’il entend susciter. Le chercheur dispose d’une position privilégiée qui crédite sa parole d’un poids particulier. Il doit mettre ce crédit au service de la collectivité et ne pas en abuser. Le COMETS rappelle dès lors que tout engagement public doit se faire dans le respect de devoirs.

      Ces devoirs concernent en premier lieu la manière dont le chercheur s’exprime publiquement. Dans le sillage de son avis 42 rendu à l’occasion de la crise du COVID-19, le COMETS rappelle que le chercheur doit s’exprimer non seulement en respectant les règles de droit (lois mémorielles, lois condamnant la diffamation, l’injure, etc.) mais aussi en offrant à son auditoire la possibilité de mettre son discours en contexte, au minimum pour ne pas être induit en erreur. A cet effet, le chercheur doit prendre soin de :

      situer son propos : parle-t-il en son nom propre, au nom de sa communauté de recherche, de son organisme de rattachement ? Quel est son domaine de compétence ? Est-il spécialiste de la question sur laquelle il prend position ? Quels sont ses éventuels liens d’intérêts (avec telle entreprise, association, etc.) ? Quelles valeurs sous-tendent son propos ? ;
      mettre son propos en perspective : quel est le statut des résultats scientifiques sur lesquels il s’appuie ? Des incertitudes demeurent-elles ? Existe-t-il des controverses ?

      Le COMETS a conscience de la difficulté pratique à mettre en œuvre certaines de ces normes (temps de parole limité dans les médias, espace réduit des tribunes écrites, etc.). Leur respect constitue toutefois un objectif vers lequel le chercheur doit systématiquement tendre. Ce dernier doit également réfléchir, avant de s’exprimer publiquement, à ce qui fonde sa légitimité à le faire.

      En second lieu, les savoirs sur lesquels le chercheur assoit son engagement doivent être robustes et reposer sur une démarche scientifique rigoureuse. Engagé ou non, il doit obéir aux exigences classiques d’intégrité et de rigueur applicables à la production de connaissances fiables – description du protocole de recherche, référencement des sources, mise à disposition des résultats bruts, révision par les pairs, etc. Le COMETS rappelle que ces devoirs sont le corollaire nécessaire de la liberté de la recherche, qui est une liberté professionnelle, et que rien, pas même la défense d’une cause, aussi noble soit-elle, ne justifie de transiger avec ces règles et de s’accommoder de savoirs fragiles. Loin d’empêcher le chercheur d’affirmer une thèse avec force dans l’espace public, ces devoirs constituent au contraire un soutien indispensable à l’engagement public auquel, sinon, il peut lui être facilement reproché d’être militant.

      Afin de munir ceux qui souhaitent s’engager de repères et d’outils concrets, le COMETS invite le CNRS à élaborer avec les personnels de la recherche un guide de l’engagement public. Si de nombreux textes existent d’ores et déjà qui énoncent les droits et devoirs des chercheurs – statut du chercheur, chartes de déontologie, avis du COMETS, etc. –, ils sont éparpillés, parfois difficiles à interpréter (sur l’obligation de neutralité notamment) ou complexes à mettre en œuvre (déclaration des liens d’intérêt dans les médias, etc.). Un guide de l’engagement public devrait permettre de donner un contenu lisible, concret et réaliste à ces normes apparemment simples mais en réalité difficiles à comprendre ou à appliquer.

      Le COMETS recommande au CNRS d’envisager l’élaboration d’un tel guide avec d’autres organismes de recherche qui réfléchissent actuellement à la question. Le guide devrait par ailleurs être accompagné d’actions sensibilisant les chercheurs aux enjeux et techniques de l’engagement public (dont des formations à la prise de parole dans les médias).

      Le COMETS s’est enfin interrogé sur le positionnement plus général du CNRS à l’égard de l’engagement public.

      Le COMETS considère que de manière générale, le CNRS ne devrait ni inciter, ni condamner a priori l’engagement des chercheurs, ni opérer une quelconque police des engagements. En pratique :

      – dans l’évaluation de leurs travaux de recherche, les chercheurs ne devraient pas pâtir de leur engagement public. L’évaluation de l’activité de recherche d’un chercheur ne devrait porter que sur ses travaux de recherche et pas sur ses engagements publics éventuels ;

      – lorsque l’engagement public conduit à des controverses, la direction du CNRS n’a pas vocation à s’immiscer dans ces questions qui relèvent au premier chef du débat scientifique entre pairs ;

      – le CNRS doit en revanche intervenir au cas où un chercheur contreviendrait à l’intégrité ou à la déontologie (au minimum, les référents concernés devraient alors être saisis) ou en cas de violation des limites légales à la liberté d’expression (lois mémorielles, lois réprimant la diffamation, etc.) ; de même, l’institution devrait intervenir pour soutenir les chercheurs engagés qui font l’objet d’attaques personnelles ou de procès bâillons.

      – au cas où un chercheur mènerait des actions de désobéissance civile, le CNRS ne devrait pas se substituer aux institutions de police et de justice. Il ne devrait pas condamner ex ante ce mode d’engagement, ni le sanctionner en lieu et place de l’institution judiciaire. A posteriori, en cas de décision pénale définitive à l’encontre d’un chercheur, le CNRS peut éventuellement considérer que son intervention est requise et prendre une sanction.

      Plus généralement, le COMETS encourage le CNRS à protéger et à favoriser la liberté d’expression de son personnel. Il est en effet de la responsabilité des institutions et des communautés de recherche de soutenir la confrontation constructive des idées, fondée sur la liberté d’expression.

      Si le CNRS venait à décider de s’engager en tant qu’institution, c’est-à-dire s’il prenait publiquement des positions normatives sur des sujets de société, le COMETS considère qu’il devrait respecter les règles qui s’appliquent aux chercheurs – faire connaître clairement sa position, expliciter les objectifs et valeurs qui la sous-tendent, etc. Cette prise de position de l’institution devrait pouvoir être discutée sur la base d’un débat contradictoire au sein de l’institution.

      Pour télécharger l’avis :
      https://comite-ethique.cnrs.fr/wp-content/uploads/2023/09/AVIS-2023-44.pdf

      https://comite-ethique.cnrs.fr/avis-du-comets-entre-liberte-et-responsabilite-engagement-public

      #avis

  • Rat Race
    https://www.youtube.com/watch?v=127rJwowaAc

    https://en.wikipedia.org/wiki/Rat_Race_(film)

    Rat Race is a 2001 American comedy film directed by Jerry Zucker. Inspired by Stanley Kramer’s 1963 film It’s a Mad, Mad, Mad, Mad World,[3] the film features an ensemble cast consisting of Rowan Atkinson, Whoopi Goldberg, Cuba Gooding Jr., Wayne Knight, Jon Lovitz, Kathy Najimy, Lanei Chapman, Breckin Meyer, Amy Smart, Seth Green, Vince Vieluf, John Cleese and Dave Thomas.

    #hilarant

    Randy and his family, at the insistence of their daughter, visit a museum about the Nazi German officer Klaus Barbie, believing it to be about the Barbie doll. They steal Adolf Hitler’s staff car after Duane and Blaine sabotage their vehicle. They are attacked by a gang of bikers after making a bad impression on one of the bikers.

    #cinéma #comédie #nazis

  • Abbey Road France, 2023

     :-D :-D :-D

    https://www.politis.fr/articles/2023/12/europeennes-nupes-a-gauche-les-derniers-espoirs-dune-liste-unitaire

    « La France insoumise espère que le combat commun mené contre la loi immigration puisse inspirer les gauches à fusionner pour le scrutin de juin 2024. Mais socialistes, #écologistes et communistes estiment que l’#alliance doit se mettre en ordre de marche pour 2027. (...) »

    #comique #LFI #politique #NUPES #hobbits #rigolade #Mélenchon #come_together #armée_mexicaine #ver_dans_le_fruit

  • Paris Underground (1945) AKA Madame Pimpernel
    http://rarefilmm.com/2018/04/paris-underground-1945

    Constance Bennett occupe une place impressionnante dans le développement du cinéma états-unien d’Hollywood et indépendant. Elle a réussi d’abord dans le cinéma muet. Sa carrière d’actrice a connu un développement sensationnel dans le cinéma sonore avec des comédies légères. En tant que businesswoman et productrice elle a été un exemple brillant du american dream . Elle a été la productrice de Paris Underground et y a joué le rôle principal.

    C’est une comédie qui n’égale pas To Be or Not to Be d’Ernst Lubitsch, mais c’est une sophisticated comedy amusante portée par le sentiment de soulagement après la défaite de l’occupant allemand.

    Bennett and Gracie Fields play, respectively, an American and an English citizen trapped in Paris when the Nazis invade. The women team up to help Allied aviators escape from the occupied city into Free French territory.

    Constance Bennett
    https://en.wikipedia.org/wiki/Constance_Bennett

    Constance Campbell Bennett (October 22, 1904 – July 24, 1965) was an American stage, film, radio, and television actress and producer. She was a major Hollywood star during the 1920s and 1930s; during the early 1930s, she was the highest-paid actress in Hollywood.
    ...
    Shrewd investments had made her a wealthy woman, and she founded a cosmetics and clothing company.
    ...
    Personal life
    Bennett and her daughters with painting (background) of her and her son, 1944
    Bennett was married five times and had three children.
    Chester Hirst Moorehead
    On June 15, 1921, Bennett eloped with Chester Hirst Moorehead of Chicago, a student at the University of Virginia[8] who was the son of oral surgeon, Frederick Moorehead.[9] They were married by a justice of the peace in Greenwich, Connecticut. Bennett was 16 at the time.
    ...
    Henri de la Falaise
    In 1931, Bennett made headlines when she married one of Gloria Swanson’s former husbands, Henri le Bailly, the Marquis de La Coudraye de La Falaise, a French nobleman and film director. She and de la Falaise founded Bennett Pictures Corp. and co-produced two films which were the Hollywood films shot in the two-strip Technicolor process, Legong: Dance of the Virgins (1935) filmed on location in Bali, and Kilou the Killer Tiger (1936), filmed in Indochina. The couple divorced in Reno, Nevada in 1940.

    Bennett Pictures Corp. avec Henry de La Falaise
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_de_La_Falaise
    Legong (1935) tourné à Bali
    https://en.wikipedia.org/wiki/Legong_(film)
    Kilou the Killer Tiger / Kliou the Tiger (1936) tourné en Indochine
    https://www.imdb.com/title/tt0431202/mediaviewer/rm1184308737

    #cinéma #Hollywood #femmes #guerre #résistance #comédie #nazis

  • A #Briançon, l’accueil des migrants de plus en plus compliqué : « Ce n’est plus gérable »

    « Beaucoup marché dans le désert… C’est pas facile… Police tunisienne courir derrière moi… Marcher cinq jours, pas d’eau, pas d’ombre… » Il ne s’arrête plus. Sans qu’on ne lui ait posé la moindre question, Issouf (les personnes citées par leur prénom n’ont pas souhaité donner leur nom), s’est mis à parler du parcours migratoire qu’il a engagé il y a presque six mois depuis le Burkina Faso, aux côtés de son père Abdoul.

    Le garçon de 10 ans montre ses jambes, couvertes de cicatrices. Des cailloux sur lesquels il serait tombé, souvent. « J’ai vu des cadavres, des gens mourir. Le Sahara a tué les gens, demande à papa ! Je dis la vérité » , poursuit-il, agitant ses bras.

    Après avoir traversé le Mali, l’Algérie et la Tunisie, Issouf et son père ont franchi la Méditerranée jusqu’à l’île italienne de Lampedusa. « Ma maman ne voulait pas qu’on traverse, elle avait peur, elle disait : “Retournez-vous”. On a risqué la vie. Tout le monde rit maintenant. Ils sont contents. »

    Fin juillet, Issouf et Abdoul ont passé à pied le col alpin de Montgenèvre, près de la frontière entre l’Italie et la France. Une route privilégiée depuis la fin de l’année 2016 et la recrudescence des contrôles policiers dans les Alpes-Maritimes. Issouf et Abdoul ont été refoulés une première fois par la police française, avant de réussir leur passage et de gagner Briançon (Hautes-Alpes), à une quinzaine de kilomètres.

    On les rencontre aux Terrasses solidaires, un ancien sanatorium de la ville, racheté 1 million d’euros en 2021 par une poignée de fondations et d’associations telles que Refuges solidaires, Médecins du monde ou Tous migrants et au sein duquel sont désormais accueillis les migrants en transit.

    « J’étais dos au mur »

    « Inchallah, on va trouver les documentset on va faire venir maman en France » , nous dit Issouf, volubile. Son père, Abdoul, est dans le dur. Il a laissé sa femme et deux de ses enfants dans un Burkina Faso « invivable », en proie à l’ « insécurité » et à la « crise » économique. Il vivait à Koudougou, la troisième ville du pays, sous la férule de groupes djihadistes. « Tout saute, raconte-t-il, en pleurs. J’aurais pu devenir djihadiste, j’étais dos au mur. Si tu n’es pas fort d’esprit, tu peux faire n’importe quoi pour t’en sortir. »

    De sa route vers la France, il raconte chaque étape, les nuits passées cachés dans des champs d’oliviers à attendre les passeurs, sans bruit, les francs CFA acquittés à chaque étape, les pick-up et les marches harassantes, les nombreux refoulements de la Tunisie vers l’Algérie, les petits boulots comme aide-maçon payés 30 dinars (8,80 euros) la journée, les gens « de bonne foi » qui lui offraient à boire et à manger, ou ceux, effrayants, qui raflaient « les Noirs »et les envoyaient vers le désert.

    Depuis le mois de mai, à Briançon, on constate un afflux de personnes aux Terrasses solidaires, en lien avec l’augmentation des départs depuis la Tunisie, un pays en proie à une crise économique et à une montée des violences envers les migrants subsahariens. La nuit, ils peuvent être soixante-dix à arriver au refuge. Ces derniers jours, le nombre de personnes hébergées sur place est monté à plus de 200, des hommes presque exclusivement, alors que les normes de sécurité limitent la capacité d’accueil du lieu à une soixantaine de personnes.

    Des tentes ont été montées à l’extérieur du bâtiment ; le réfectoire est devenu un vaste dortoir où une quarantaine de lits de camp ont été alignés. Les personnes s’y reposent, un œil sur leur téléphone quand elles ne dorment pas, le visage enfoui sous une couverture.

    « Nos stocks de nourriture s’épuisent »

    Les bénévoles ont toujours connu les variations saisonnières des arrivées. A l’hiver 2021, tout juste après avoir été inauguré, le lieu avait fermé ses portes plusieurs semaines alors que quelque 230 personnes s’y trouvaient.

    « On est saturé, alerte aujourd’hui encore Luc Marchello, membre du conseil d’administration des Terrasses solidaires. Ce n’est plus gérable, ni par rapport à la dignité de l’accueil ni par rapport aux tensions que cela génère. » « On demande à la préfecture d’ouvrir un centre d’hébergement mais elle nous laisse sans réponse » , se désole Alfred Spira, professeur de médecine à la retraite et également membre du conseil d’administration du refuge.

    Sollicités sur le sujet, les services de l’Etat dans le département assurent dans un mail au Monde que les demandes d’hébergement faites auprès du 115 – le Samusocial – « restent conformes au nombre constaté les années précédentes à la même époque ».

    « Nos stocks de nourriture s’épuisent, les dons arrivent de façon ponctuelle. On a trois veilleurs de nuit salariés, on en voudrait bien quatre » , explique pour sa part Jean Gaboriau, administrateur de l’association Refuges solidaires. Les seuls deniers publics seraient ceux de l’agence régionale de santé, qui consacrerait environ 40 000 euros par an à la prise en charge de la blanchisserie.

    Du reste, une quinzaine de bénévoles s’activent chaque jour sur place. « On est complètement accaparés par la gestion de l’accueil, témoigne Luc Marchello . En général, les personnes restent entre trois et cinq jours mais une partie ne sait pas où aller ou attend un [transfert d’argent] Western Union pour pouvoir acheter un billet de train. »

    Abdoul et Issouf sont de ceux que personne n’attend. « Il nous faut des indices pour nous orienter. On ne connaît personne en France, confie le père, qui souhaite déposer une demande d’asile. On se mettra dans les mains des gens qui sont gentils. » Quelques jours plus tard, il partira vers Strasbourg.

    Mounir, lui, veut aller à Paris pour travailler dans la pâtisserie. Au Maroc, dont il est originaire, le salaire qu’il pouvait espérer n’atteint pas les 300 euros. « Et puis tu n’es pas déclaré et tu te fais dégager du jour au lendemain » , dit-il. Le jeune homme de 25 ans s’inquiète de la possibilité de travailler en France alors qu’il n’a pas de titre de séjour et se renseigne sur les démarches à faire pour être régularisé. Avec ses quelques compagnons de route, originaires des villes de Marrakech, Ouarzazate, Midelt ou Tiznit, il a d’abord pris un avion vers la Turquie avant de remonter la route dite des Balkans. La plupart ont l’Espagne en ligne de mire. Pour y faire de la soudure, de l’électricité, de la coiffure ou de l’agriculture, qu’importe. Là-bas, ont-ils compris, obtenir les papiers ne prendrait « que » deux ans et demi.

    https://www.lemonde.fr/article-offert/effyfhbwvptb-6184494/a-briancon-l-accueil-des-migrants-de-plus-en-plus-complique-ce-n-est-plus-ge

    #asile #migrations #réfugiés #accueil #Briançonnais #Hautes-Alpes #frontière_sud-alpine #Alpes #hébergement #mise_à_l'abri #terrasses_solidaires #refuge_solidaire #refuges_solidaires #frontières #Italie #France #Montgenèvre #115

    –—

    Juin 2023 :
    Nouveau cri d’alarme du #Refuge_solidaire
    https://seenthis.net/messages/1004387

    • Migranti, emergenza in Val di Susa: centri di accoglienza al limite per i profughi diretti in Francia

      I controlli alla frontiera sempre più stringenti, in pochi giorni arrivate a #Oulx più di 150 persone.

      Al #Rifugio_Fraternità_Massi di Oulx la parola emergenza è ormai scomparsa dal lessico quotidiano. Il flusso costante di uomini, donne e bambini che ogni giorno cercano di attraversare il confine ha perso da tempo i caratteri dell’eccezionalità, evolvendosi in un fenomeno sempre più sistemico, ma non per questo meno tragico.

      A dimostrarlo sono i numeri registrati dalle associazioni impegnate nel progetto #MigrAlp; un bilancio impietoso che vede il rifugio di don Luigi Chiampo ospitare ogni notte un centinaio di persone, malgrado i posti disponibili all’interno della struttura siano soltanto una settantina.

      Ad inizio agosto in un paio di occasioni si è arrivati addirittura a raggiungere le 150 presenze e da allora la necessità ha finito per trasformare in abitudini consolidate quelle che un tempo erano soluzioni emergenziali. Non fanno più notizia le brandine allestite in sala mensa, né i viaggi intrapresi ogni sera dalla Croce Rossa per trasportare al polo logistico di Bussoleno quanti non trovano posto ad Oulx.

      La situazione, intanto, resta grave anche al confine francese, come testimoniano i quasi 300 migranti accolti lo scorso 13 agosto al centro delle Terrasses Solidaires di Briançon. «La militarizzazione della frontiera non fa che incentivare la clandestinità e mettere a rischio la vita dei più deboli - spiega Piero Gorza, antropologo e referente Medu per il Piemonte – dal 2018 ad oggi sulle nostre montagne sono morte 10 persone, l’ultima soltanto una manciata di giorni fa. L’aumento dei flussi e il mutamento della loro composizione ha visto moltiplicarsi le vulnerabilità di quanti affrontano il cammino». Gli iraniani, afghani e curdi che fino allo scorso ottobre rappresentavano il 70% delle persone in transito ad Oulx sono ora soltanto una minoranza.

      «Quanti provengono dalla rotta balcanica scelgono di passare da Como o dalla Svizzera, dove ottengono un foglio di via che consente loro di arrivare più facilmente in Germania», spiega Paolo Narcisi, presidente dell’associazione Rainbow for Africa. Ad affrontare le montagne dell’alta Val Susa sono ormai perlopiù i migranti dell’Africa subsahariana.

      Sono molte le donne, spesso incinte o con al seguito i bambini talvolta frutto delle violenze subite nei campi di transizione libici. Tanti, troppi, i minori non accompagnati. «Da gennaio ne abbiamo accolti un centinaio al polo logistico di Bussoleno – sottolinea Michele Belmondo, responsabile delle emergenze della Croce Rossa di Susa – un dato allarmante se paragonato ai 90 di cui ci siamo occupati nel corso dell’intero 2022».

      Recano sul corpo i segni delle torture e di un cammino di cui spesso ignorano le insidie, basti pensare ai due ragazzi recuperati l’altro giorno dal Soccorso Alpino sopra Bardonecchia, a 2mila metri di altitudine, con ai piedi un paio di ciabatte.

      Ad accrescere la preoccupazione in vista dell’autunno contribuisce inoltre la carenza di risorse economiche. «Se la situazione rimarrà invariata, entro fine settembre avremo terminato i fondi stanziati per il 2023 dalla Prefettura per la gestione del progetto MigrAlp - precisa Belmondo - 550 mila euro a fronte dei 750 mila richiesti da associazioni e istituzioni. Arriveranno a consuntivo soltanto a fine anno».

      https://www.lastampa.it/torino/2023/08/23/news/migranti_emergenza_alta_val_di_susa-13007663
      #Val_Suse #Suisse #Côme #Chiasso #Tessin

    • "Combien de temps on va tenir ?" : les Terrasses de Briançon dépassées par l’afflux inédit de migrants venant d’Italie

      Pour la première fois depuis son ouverture en 2021, les Terrasses solidaires, lieu associatif de Briançon à la frontière franco-italienne, a accueilli plus de 300 migrants pendant deux jours. « On navigue à vue », raconte un administrateur du lieu, d’une capacité d’accueil maximum de 81 places.

      La situation aux Terrasses solidaires de Briançon empire. Les 13 et 14 août, le lieu associatif a accueilli plus de 300 personnes. « Une première », indique Jean Gaboriau, l’un des administrateurs du lieu, à InfoMigrants. Et depuis, l’accueil ne faiblit que légèrement. Ce mercredi, 220 personnes étaient admises, là où il n’y a qu’environ 80 places.

      D’ordinaire, les associatifs et citoyens solidaires voient plutôt arriver « entre 5 et 30 personnes par jour » à Briançon, décrit Luc Marchello, responsable de la sécurité des Terrasses Solidaires. Mais le week-end dernier par exemple, une centaine d’exilés, pour la quasi-totalité originaire d’Afrique subsaharienne, sont arrivés en une nuit.

      Des matelas sont posés à même le sol où c’est possible, des tentes sont installées sur les terrasses extérieures… « On n’a pas le choix, on pousse les murs », raconte Jean Gaboriau. Et d’ajouter : « Le réfectoire est devenu un dortoir. Les gens dorment par terre ». À l’étage, normalement condamné, un petit espace a été aménagé afin d’accueillir le plus calmement possible les populations vulnérables comme les femmes enceintes ou les enfants.
      Appel à l’aide de l’État

      Ici, le va-et-vient est quotidien. Chaque jour, de nouveaux exilés viennent remplacer ceux qui partent. « Depuis le mois de mai, la situation est très compliquée. On tourne à minimum 150 personnes (soit plus de deux fois la capacité d’accueil, ndlr) », raconte l’administrateur.

      Et les nouveaux arrivants, la plupart du temps, arrivent fortement impactés par la traversée des Alpes entre l’Italie et la France, qui se fait aujourd’hui en grande partie par le Col de Montgenèvre. « Cela varie, mais beaucoup arrivent blessés aux chevilles, genoux… Ou sont en état de déshydratation, complète Jean Gaboriau. Il y a aussi beaucoup de femmes enceintes, dont certaines sont très, très proches du terme. »

      Ce passage peut aussi engendré la mort. Le corps d’un exilé y a été retrouvé le 7 août dernier. Selon des informations d’Infomigrants, il s’agit d’un Guinéen âgé de 19 ans. Une enquête est toujours en cours et l’autopsie n’a pas permis de découvrir les causes de la mort mais elles sont « non suspectes et certainement pas d’origine traumatiques », selon le procureur de la République de Gap, Florent Crouhy.

      Ainsi, les bénévoles du lieu en appellent à l’État et regrettent, dans un communiqué publié mardi, qu’"aucune réponse n’a jamais été apportée par l’État aux situations de crise rencontrées dans ce lieu d’hébergement". Après plusieurs courriers envoyés à la préfecture des Hautes-Alpes, des signalements effectués aux pompiers, ils demandent aux autorités « l’ouverture d’un dialogue » ainsi que « la création d’un centre d’hébergement d’urgence mobile ». « La seule réponse que l’on a obtenue de la préfecture, c’était le 31 juillet, et c’était une lettre qui rappelait la loi et l’interdiction d’aider des personnes en situation irrégulière à rentrer en France », se désole Jean Gaboriau.

      Contactée par Infomigrants, la préfecture indique que « les difficultés de l’association gestionnaires des Terrasses Solidaires ont bien été entendues par la Préfecture, qui leur a répondu ». Mais « cette situation n’a pas vocation à durer ». Et d’ajouter : « La seule solution efficace aux difficultés rencontrées par les associations et, plus largement, les territoires impactées par ce triste phénomène, est le renforcement progressif du dispositif de lutte contre l’immigration illégale. »
      "On navigue à vue"

      Et la situation ne va pas aller en s’arrangeant, s’inquiètent les bénévoles, « au vu de l’importance du nombre de personnes qui arrivent en Italie depuis le début de l’année ». L’Italie enregistre en effet un record d’arrivées par la mer avec 101 386 migrants débarqués depuis le début de l’année, selon les données du ministère de l’Intérieur, contre 48 940 pour la même période de 2022. Et les exilés sont nombreux à prendre la route de la France pour y demander l’asile ou se rendre vers d’autres pays d’Europe.

      La hausse des prix des transports en commun « aggrave aussi la situation », estime Jean Gaboriau car les prix des TGV vers les grandes métropoles françaises descendent rarement sous la barre des 100 euros, surtout en cette période de vacances scolaires. « Donc forcément, les gens restent plus longtemps et attendent que les prix baissent », ajoute-t-il.

      Jusqu’à présent, les Terrasses solidaires s’adaptent en augmentant les stocks de nourriture et grâce aux dons qui se multiplient. « Combien de temps va-t-on tenir ? » s’interroge l’administrateur. « On navigue à vue », admet-il. Et les bénévoles, eux aussi, sont exténués. « Moi, je me suis mis au vert quelques jours pour revenir efficace mais pour ceux qui viennent de loin et qui restent plusieurs semaines, il faut aussi les préserver », raconte-t-il, précisant qu’une « responsable des bénévoles » veille à la situation.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/51145/combien-de-temps-on-va-tenir--les-terrasses-de-briancon-depassees-par-

      signalé aussi ici par @cy_altern :
      https://seenthis.net/messages/1013811

  • #Barbie

    Parallèlement au monde réel, il existe Barbieland, un monde parfait où les poupées Barbie vivent joyeusement, persuadées d’avoir rendu les filles humaines heureuses. Mais un jour, une Barbie commence à se poser des questions et à devenir humaine.

    Sur les conseils d’une Barbie bizarre, elle part pour le monde réel afin de retrouver la fille à laquelle elle appartenait afin de pouvoir retrouver sa #perfection. Dans sa quête, elle est accompagnée par un #Ken fou amoureux d’elle qui va également trouver un sens à sa vie dans le monde réel…

    https://www.youtube.com/watch?v=5oBOyBxxHlk&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.genre-ecran.net


    https://fr.wikipedia.org/wiki/Barbie_(film)
    #film #comédie #patriarcat #stéréotype #réalité

    • Une opération commerciale de #blanchiment_féministe

      Voilà un (trop) bel exemple de la capacité d’Hollywood de récupérer même les avancées politiques et idéologiques qui paraissent a priori les plus contradictoires avec ses visées capitalistes : soit un moment fort de la lutte d’#émancipation des femmes (depuis le déclenchement de #MeToo), une entreprise capitaliste (#Mattel) qui produit depuis 50 ans la Barbie, une #poupée mondialement célèbre figurant le #stéréotype_féminin le plus aliénant de la #société_de_consommation, et dont les ventes sont en déclin du fait des critiques féministes. Résultat : une actrice productrice, Margot Robbie, connue pour son féminisme fait appel à une jeune réalisatrice, Greta Gerwig, qui s’est fait connaître pour ses portraits progressistes de personnages féminins (Lady Bird, 2017 ; Les Filles du docteur March, 2021), pour faire un film qui reconfigure Barbie au prisme du féminisme contemporain, avec le financement de Mattel (le film a coûté 100 millions de dollars) qui orchestrera la promotion du film et la relance des ventes de poupées par la même occasion… Mattel n’a pas caché son ambition de créer une franchise, à l’image de Marvel.

      Le film porte la marque de cette alliance de la carpe et du lapin, en tentant d’orchestrer la régénération féministe du monde de Barbie, tout en voulant nous faire croire que la conception d’origine de la Barbie (par une femme) était un projet émancipateur : permettre aux petites filles de cesser de jouer à la maman avec leur poupon, pour se projeter dans une image flatteuse d’elles-mêmes en tant que femmes.

      Le film met d’abord en scène le « Barbie Land » habité par toutes les déclinaisons de la poupée que Mattel a mis sur le marché depuis 50 ans, dont celle qui se nomme elle-même comme la « #Barbie_stéréotypée » (incarnée par Margot Robbie) et qui est au centre de ce petit monde où les hommes, les Ken, ont besoin du regard des femmes pour se sentir exister (on aura reconnu l’inversion du monde où les femmes dépendent du « #male_gaze », tel que le cinéma mainstream le construit). Mais ce monde se détraque le jour où Barbie a une pensée morbide : elle devra partir dans le monde réel à la recherche de la femme qui a dessiné cette Barbie dépressive pour la neutraliser.

      Elle part avec Ken (Ryan Gosling) pour la Californie, où ils ont la surprise (divine pour Ken) de découvrir une société patriarcale où les femmes sont au service des hommes et exclues du pouvoir : le conseil d’administration de Mattel que Barbie va rencontrer, est exclusivement masculin et n’aura de cesse de faire repartir Barbie dans son monde, pour éviter toute contamination du monde réel avec le Barbie Land où le pouvoir feint d’appartenir aux femmes. Cette représentation satirique de la direction de Mattel relève davantage d’un stéréotype du cinéma hollywoodien contemporain que d’une critique réelle du capitalisme états-unien.

      Barbie rencontre deux femmes au look latino, une mère et sa fille, aussi brunes qu’elle est blonde, qui sont à l’origine de son dysfonctionnement. C’est Gloria, la mère (America Ferrera), employée chez Mattel, qui a dessiné des déclinaisons négatives de Barbie, alors que sa fille Sasha (Ariana Greenblatt) formule les critiques féministes de Barbie. Elles vont bizarrement devenir les alliées de Barbie pour l’aider à retrouver Barbie Land, qui entretemps est passé sous domination masculine, suite à la découverte faite par Ken du patriarcat dans le monde réel.

      La suite est assez confuse : la guerre des sexes dans Barbie Land donne lieu à plusieurs séquences mettant en valeur chorégraphiquement la plastique masculine, avant que les Barbies reprennent le pouvoir, galvanisées par le discours féministe de Gloria. Mais Barbie choisit finalement de revenir dans le monde réel avec ses deux alliées humaines, et sa première démarche en tant que « vraie femme » est de prendre rendez-vous dans une clinique gynécologique : on peut s’interroger sur cette fin qui réduit le discours féministe à une vision essentialiste de « la » femme…

      https://www.genre-ecran.net/?barbie=
      #féminisme

    • Féminisme et Barbie, Ana Dumitrescu

      https://blogs.mediapart.fr/ana-dumitrescu/blog/230723/feminisme-et-barbie

      Barbie : ce qui a attisé ma curiosité et m’a incité à y aller, ce sont les nombreux commentaires selon lesquels ce film est « féministe ». Mais le fond du #film tourne finalement autour de Ken et non pas de Barbie. C’est lui qui impose le débat et qui contraint l’action. Attention, je « spoile » l’intégralité du film pour le décrypter.

      un bon article opportunément signalé par @biggrizzly pour faire suite au propos d’une identitaire d’extrême droite dénonçant le wokism-féminisme (...) https://seenthis.net/messages/1011025

      (c’est pas tant l’alliance de la carpe et du lapin que féministes bankable sur le marché de la désintégration de tout discernement)

      ce Dumitrescu : #toctoc

      #cinéma

    • en vrai, Ken est un chic type, il a mis la mer à Tarbes.
      https://www.leboncoin.fr/ventes_immobilieres/2383862345.htm

      Nous vous présentons cette magnifique villa avec piscine sur le centre ville de Tarbes. Une jolie maison de 145 m2, avec 4 chambres dont une suite parentale avec salle d’eau et dressing. Maison sur 3 niveaux , avec 3 terrasse, salle de sport / fitness, grand dressing, cuisine d’été, et grand garage.

    • Greta Gerwig entre dans le club très masculin des films qui ont rapporté plus de 1 milliard de dollars
      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/08/11/avec-barbie-greta-gerwig-entre-dans-le-club-tres-masculin-des-films-qui-ont-

      EN UN GRAPHIQUE – Jamais un film réalisé par une femme, sans coréalisateur masculin, n’avait dépassé ce montant symbolique au box-office mondial.

      #$ #cinéma #femwashing

    • ça vous paraît lunaire que des gens voient dans Barbie de la promotion de l’homosexualité ?? Louise Kervella, PhD @ForzaBombardier
      https://twitter.com/ForzaBombardier/status/1691121401271574529

      L’obsession représentationniste vous aveugle vous êtes incapables de voir une critique de l’hétérosexualité
      littéralement à la fin Barbie s’émancipe de son couple qui lui apportait rien en devenant humaine et Ken comprend qu’il n’a pas besoin du regarde d’une femme pour être heureux et qu’il se suffit à lui-même
      On peut pas comprendre l’homophobie des État réactionnaires sans comprendre le rôle que joue le couple hétérosexuel dans le capitalisme à savoir la reproduction de la force de travail. Tout ce qui remet en cause le couple hétérosexuel peut-être un danger pour la classe dirigeante
      En plus on a vu plusieurs articles passer qui disaient que des femmes rompaient avec leur mec après avoir vu Barbie. C’est de ça qu’ont peur les pays qui l’interdise. Bien sûr c’est pas un film révolutionnaire non plus faut pas exagérer, mais il porte une critique

      y’a une différence entre la possibilité réelle pour le film de convaincre à l’homosexualité politique et la peur que ça arrive de la part de la bourgeoisie. Faut voir comment ils exagèrent à 1000% tous les combats féministes. Genre les suffragettes qui veulent le droit
      De vote sont présentée comme voulant asservir les hommes. Les militantes pour l’avortement sont présentées comme des tueuses d’enfants sanguinaires qui veulent que l’humanité cesse de se reproduire. Les militants pour le mariage gay sont présentés comme voulant supprimer la
      Famille hétérosexuelle. Moi ça me choque pas que Barbie qui critique un peu le patriarcat et le couple hétérosexuel, le montre comme pas nécessaire pour être heureux soit présenté comme de la promotion de l’homosexualité (en plus les hommes portent du rose)

      #hétérosexualité #couple #homosexualité

    • Barbie, la #femme_parfaite ?

      Plus de soixante ans après sa naissance, la poupée Barbie séduit toujours autant. Entre stéréotypes et discours émancipateurs, exploration d’un jouet iconique qui s’est transformé au gré des époques.

      Nul besoin de la présenter. Adoptée par plusieurs générations d’enfants, Barbie est une véritable icône intergénérationnelle. Imaginée en 1959 par la femme d’affaires américaine Ruth Handler, la célèbre poupée s’est rapidement retrouvée dans tous les foyers américains avant de conquérir le reste du monde. Astronaute, chirurgienne ou encore candidate à la présidentielle, Barbie devait initialement encourager les petites filles à se projeter dans des carrières masculines. Longtemps décriée pour sa silhouette filiforme et ses proportions irréalistes, elle incarne aujourd’hui une forme de diversité : au gré de ses avatars, elle est ainsi représentée dans un fauteuil roulant ou porteuse de trisomie 21. Désormais héroïne d’un film au prestigieux casting, la poupée est aussi devenue une influenceuse très suivie sur les réseaux sociaux.

      https://www.youtube.com/watch?v=gB_Ws3uRM5Q


      #icône #Ruth_Handler #Mattel #Lilli #poupée #modèle #Rolemodel #diversité #féminisme #féminité #jeu #hijab #voile #hijarbie #corps

  • Was Orwell secretly a reactionary snitch ?
    https://www.independent.co.uk/news/uk/home-news/george-orwell-snitch-list-reactionary-grass-blacklist-communists-info

    Pendant la guerre froide il était difficile d’être de gauche car tous tes alliés potentiels étaient compromis. Tous entretenaient forcément des relations avec « Moscou », « Pankow », « Pekin » ou la #USIA. George Orwell préférait les services de son pays natal. Le film « Animal Farm » d’après sa novelle était financé en bonne partie par des services étatsuniens qui considéraient son oeuvre comme une arme anticommuniste efficace. Là, 39 ans après 1984 la brutalité des pratiques de surveillance des pays capitalistes dépasse de loin celle de son imaginaire et le problème de la liste orwellienne nous rappelle le bon vieux temps quand il fallait un délateur pour se retrover sur une liste noire.

    « Orwell was a snitch », il n’y a pas de doute. Apparamment dans sa vie quotidienne il il était aussi un peu réactionnaire comme la plupart des communistes, anarchistes et verts. C’est humain, n’est-ce pas ?

    24.6.2018 by Adam Lusher - George Orwell, born 115 years ago on Monday, was the writer who challenged the iniquities of imperialism and capitalism, who took a bullet in the throat fighting fascism, and who taught a Western audience about the horrors of Stalinist communism.

    That he died young, of tuberculosis at the age of 46, in 1950, served only to enhance his posthumous reputation. He became, in the words of one astute critic, “the James Dean of the Cold War, the John F Kennedy of English letters”.

    Death may also have saved him from curdling into the kind of bitter, contrarian conservatism that seems to have been the fate awaiting many a one-time youthful socialist.

    Instead, Orwell is often remembered as a man of “genius”, the “greatest political writer of the 20th century”.

    The commonly accepted view of the man is encapsulated in the aims of the foundation bearing his name. Through the coveted Orwell Prize, the Orwell Foundation seeks “to celebrate honest writing and reporting, to uncover hidden lives, to confront uncomfortable truths, to promote Orwell’s values of integrity, decency and fidelity to truth”.

    And yet there is one blemish – or complication – in the reputation of St George.

    It lay hidden until 1996 when Foreign Office file FO 111/189 was made public under the 30-year rule.

    The hitherto secret file revealed that in 1949 the great writer had, via his friend Celia Kirwan, given a semi-secret government propaganda unit called the Information Research Department (IRD) what became known as “Orwell’s List”.

    Orwell effectively handed over to the British authorities the names of 38 public figures whom he thought should be treated with suspicion as secret communists or “fellow travellers” who sympathised with the aims of Stalin’s Russia.

    When the existence of Orwell’s List was revealed in 1996, and when the Foreign Office finally divulged who was on it in 2003, the initial reactions seemed tinged with sadness and hedged about with qualifications.

    But the internet was young then.

    Now it has grown into a giant bristling with social media channels and anger; swift to judge, slow to reflect.

    Orwell worked for the BBC during the Second World War despite once describing it as being ‘halfway between a girls’ school and a lunatic asylum’

    And so George Orwell, a hero to so many, is now demonised online as a “fake socialist”, a “reactionary snitch”, a traitor, a McCarthyite “weasel”.

    “Orwell’s List is a term that should be known by anyone who claims to be a person of the left,” declares one fairly widely circulated condemnation. “At the end of his life, he was an outright counter-revolutionary snitch, spying on leftists on behalf of the imperialist British government.”

    “He was an anti-socialist,” asserts another indictment, “corresponding with British secret services and keeping a blacklist of writers.”

    So widespread has the vilification become, that “Orwell as snitch” is sometimes played with – not entirely seriously – as an internet meme.

    And yet, when you consult DJ Taylor, author of the acclaimed biography Orwell: The Life, you do not encounter boiling indignation.

    “I can’t get very worked up about the list,” he says mildly. “I don’t see it particularly as a mistake.

    “You just have to see it in the context of the time.”

    And that context, reveals Taylor, was explained to him by the left wing former Labour leader Michael Foot.

    Taylor recalls: “Foot told me that the great difficulty if you were a left wing Labour MP in the 1940s was working out exactly where your friends stood. You didn’t know whether some were listening to you and agreeing, and then going straight to the British Communist Party’s headquarters in King Street and telling them everything.”

    “Another example of the kind of thing they were facing,” says Taylor, “was the man who worked in the Foreign Office in the room next to Orwell’s IRD friend Celia. His name was Guy Burgess.

    “There were at least a dozen elected parliamentarians taking their orders from a foreign country,” adds Taylor. “What could be more traitorous than that?”

    Years after Orwell listed him as giving the “strong impression of being some kind of Russian agent”, the Mitrokhin Archive of KGB documents revealed that journalist Peter Smollett had indeed been a Russian agent.

    Laying aside the irony that Michael Foot was himself once falsely accused of being a KGB agent, it is, then, perhaps no coincidence that the IRD was in fact set up, not by a headbanging Tory, but by Labour foreign secretary Ernest Bevin.

    “This was at a time when the Soviet Union was swallowing up what had previously been independent East European states,” says Taylor. “The IRD was producing reasoned expositions, pamphlet literature, telling people on the ground in Eastern Europe why they should resist this kind of stuff.

    “But a lot of British people were still seduced by the idea of our ally ‘good old Uncle Joe Stalin’, when in fact the bloke was a mass murdering psychopath. And you were also dealing with some really hardline ideologues.

    “So Orwell’s idea was, if you are going to get somebody to write these kinds of pamphlets, they have to be genuine democrats.

    “He was a democratic socialist who wanted democratic socialists, not right wingers, to be writing this propaganda. But he wanted them to be people who had seen through the Soviet illusion, not covert stooges for Stalin’s Russia.”

    And so Taylor’s anger – such as it is – is reserved, not for Orwell, but for those like the late Labour MP Gerald Kaufman, who greeted the revelation of the list with the “pathetic” remark: “Orwell was a Big Brother too”.

    “This wasn’t Orwell denouncing anybody,” says Taylor. “He wasn’t writing public articles in the press saying ‘these people are evil’.

    “This was him giving private advice to a friend [Celia Kirwan] who was working for the IRD and wanted to know whom to avoid when asking people to write for her department.”

    It should perhaps be noted that Celia Kirwan was a bit more than just a friend. Three years earlier, Orwell had actually proposed marriage to her in the emotional turmoil that followed the death of his first wife Eileen.

    Kirwan rebuffed his advances, but some have suggested that Orwell, aware of his failing health, might have been seeking the comfort of a beautiful woman when on 6 April 1949 he wrote offering to name those who “should not be trusted as propagandists”.

    He certainly knew the list was not for Kirwan’s eyes only. As noted by Timothy Garton Ash, the historian who persuaded the Foreign Office to reveal the document in 2003, Orwell sent his list to Kirwan with a reference to “your friends” who would read it.

    And as Garton Ash also noted, the IRD did not confine itself to relatively innocuous pamphleteering.

    In the New York Review of Books article that formed the first detailed analysis of the list’s contents, Garton Ash wrote: “By the late 1950s, IRD had a reputation as ‘the dirty tricks department’ of the Foreign Office, indulging in character assassination, false telegrams, putting itching powder on lavatory seats and other such Cold War pranks”.

    When he sent his list to Celia Kirwan in 1949, Orwell might not have known that this was the IRD’s direction of travel, but of all people, the author of 1984, who envisaged the Ministry of Truth, should surely have been aware of the possibility.

    That said, as Garton Ash also wrote, not much seemed to have happened to the people on Orwell’s List (apart from missing out on the IRD pamphlet-writing gig). It seems their names weren’t even passed to MI5 or MI6.

    In America, Hollywood actors blacklisted during the McCarthy era had their careers and lives ruined. In England, Michael Redgrave appeared on Orwell’s List in 1949 and starred in the film adaptation of Orwell’s novel 1984 seven years later.

    Peter Smollett, named by Orwell as a likely Russian agent, got an OBE.

    In other words, what happened to those on Orwell’s List seems to have borne no comparison to the fate of Big Brother’s fictional victims or the real millions who died in the purges and repression ordered by Stalin.

    “The list invites us to reflect again on the asymmetry of our attitudes toward Nazism and communism,” wrote Garton Ash, whose own experiences of being spied on by the communist East German Stasi informed his book The File.

    What if Orwell had given the government a list of closet Nazis, he wondered. “Would anyone be objecting?”

    And in truth, there does seem a certain asymmetry in the online articles of denunciation.

    Indeed it is hard not to sense the inspiration of Private Eye’s (fictional) veteran class warrior Dave Spart in some of the articles condemning Orwell as “a social democratic traitor collaborating with the capitalist state against revolutionaries trying to create socialism.”

    “Sure, the USSR did a lot of objectionable things,” says one writer. “But … Western imperialist countries commit much more heinous crimes throughout the world every day.”

    A stronger charge against Orwell might be that of antisemitism. The private notebooks that formed the basis of the list he sent to the IRD included labels like “Polish Jew”, “English Jew”, and “Jewess”.

    But Orwell did also devote an entire 1945 essay to discussing how best to combat antisemitism, while having the honesty to admit – and regret – his own occasional lapses into jokes at the expense of Jews.

    And at the moment, antisemitism might be a problematic charge for some left wingers to level.

    Taylor, though, is convinced that some amongst “the newly emergent hard left” would secretly love to unleash something against Orwell.

    And yes, by “newly emergent hard left”, he does mean some Corbynistas.

    Younger party members, Taylor concedes, might not have the personal memories of the Cold War, still less an instinctive understanding of the context in which Orwell produced his list in 1949.

    But, he adds: “I am a Labour Party member. I have been to hear Corbyn speak and noticed how an awful lot of the people there were aged left wingers for whom there had not really been a place in the Labour Party for the last 20 or 30 years.

    “An awful lot of the hard left these days would pay lip service to Orwell as a beacon of sanity, while secretly having doubts.

    “There are still a load of extreme lefties out there to whom Orwell is this snivelling little Trotskyite telling them things they don’t want to hear and pointing out things that shouldn’t be pointed out because they get in the way of the revolution.”

    And to the ideological, Taylor would add the psychological: “Tall poppy syndrome – Orwell is this secular saint, so let’s have a go at him.”

    This battle over Orwell’s reputation, of course, is more than just a matter of idle literary historical curiosity.

    Its relevance to the political struggles of today is suggested by the remark of one of the more ferocious online critics.

    “George Orwell,” he says, “was the first in a long line of Trots-turned-neocons”.

    It is certainly true that far-right commentators have started trying to co-opt Orwell to their cause, even to the point of suggesting that the man who once chased a fascist across a battlefield with a fixed bayonet would deplore the Antifa movement.

    This, says Taylor, is pretty much what Orwell feared.

    “At the time he was giving Celia Kirwan his list, 1984 was about to be published. Orwell’s great fear was that right wingers would use it as a piece of anti-communist propaganda, and that’s what happened. Immediately after 1984 was published, it was used by the CIA as a propaganda tool.

    “Orwell wrote a very interesting letter to people in the US saying: ‘Look, this is not so much anti-communist as anti-totalitarian.’

    “He feared what right wingers would do with 1984, but thought it was the price you had to pay for exposing evils like totalitarianism.

    “And a writer can’t be blamed for how their books are used by people who are determined to twist meaning for malignant ends.”

    Orwell never wanted to be seen as a secular saint

    Taylor, though, can’t help wondering whether Orwell would really have been that upset by the comments of “slightly disconnected people” on the far left of the internet.

    Orwell himself, he points out, never sought secular saint status. Quite the reverse: “He was very wary of that kind of thing. In an essay on Gandhi he effectively says that when people start being referred to as saints there is something very odd about them and it usually ends in disaster.”

    Instead Taylor has a sneaking suspicion that Orwell might have been rather amused by his online detractors.

    “People undervalue Orwell’s wry sense of humour,” he says. “David Astor, who used to edit the Observer and employed him, told me about the time Orwell came to him saying, ‘You should hear the abuse I have been getting from some of the communist newspapers.’

    “Orwell said: ‘They call me a fascist octopus. They call me a fascist hyena.

    “Then he paused: ‘They’re very fond of animals’.”

    la liste et une introduction
    https://www.orwell.ru/a_life/list/english/e_list

    https://libcom.org/article/orwells-list

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Orwell%27s_list

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/United_States_Information_Agency

    #anticommunisme #Royaume_Uni

    • Article de 2018… on en est encore là en 2023 ? Voici un article de 2020 des éditions Agone, avec un texte des éditions de L’encyclopédie des nuisances, datant d’avant même la diffusion de la liste, en… 1997 déjà.

      Malheureux comme Orwell en France (III) L’affaire de la « liste noire » (2)
      https://agone.org/aujourlejour/malheureux-iii-2

      Cependant, même s’il ne possède guère de connaissances historiques, un individu quelque peu attentif s’apercevra assez vite, à la lecture de la lettre d’Orwell, qu’il s’agit de tout autre chose que d’une lettre de dénonciation. Orwell, malade, a reçu au sanatorium la visite d’une amie proche, la belle-sœur d’Arthur Koestler, lui-même ami très proche d’Orwell. (Il faut noter à ce sujet que les auteurs de l’article – car ils se sont mis à deux –, qui se montrent si pointilleux, ne mentionnent à aucun moment ces relations d’amitié : on est donc amené à croire, à les lire, qu’Orwell a reçu Celia Kirwan en tant que fonctionnaire du Foreign Office.) À cette amie, qui lui parlait de ses activités dans le cadre de la lutte menée par le gouvernement travailliste de l’époque contre la propagande stalinienne, il a indiqué les noms de gens dignes de confiance pour participer d’une façon ou d’une autre à une telle campagne. Revenant là-dessus dans sa lettre, il lui mentionne également l’existence d’un carnet où il a noté les noms de journalistes et d’écrivains dont il faut au contraire, selon lui, se défier, parce qu’ils soutiennent plus ou moins ouvertement la politique de Staline. Orwell n’a donc rien “proposé” au Foreign Office, pas plus qu’il n’a “adressé” quoi que ce soit à l’IRD, et il n’a jamais dénoncé personne. Les journalistes et les écrivains dont il suggérait de se défier avaient une activité publique, et c’est en fonction de celle-ci que quiconque pouvait se faire comme lui, à l’époque, une idée de leur stalinophilie ; aussi facilement qu’en France, par exemple, n’importe qui aurait jugé peu avisé d’aller demander à Sartre de participer à une campagne contre la politique du PCF. En outre, tout au long de ces années-là, Orwell n’a cessé d’attaquer, lui aussi publiquement, cette stalinophilie de l’intelligentsia anglaise, s’en prenant nommément à ses principaux artisans. Et voici, en dernier ressort, ce que prétend révéler ce petit roman d’espionnage : Orwell était bien antistalinien !

      (et non pas anti communisme…)

      Ce pseudo-scoop est d’ailleurs tout aussi fallacieux dans le détail, puisque l’existence du carnet mentionné par Orwell était parfaitement connue depuis la biographie due à Bernard Crick, parue en Angleterre en 1982, comme celui-ci l’a rappelé dans sa lettre au Guardian du 12 juillet 1996. Mais peu importe à nos honnêtes journalistes. Une fois établie comme on l’a vu l’activité de délateur d’Orwell, il n’est guère utile, aux yeux de la conscience moralo-médiatique, de se souvenir que, pas plus qu’il n’y a eu dénonciation, il n’y a eu dans l’Angleterre de l’époque de persécution quelconque contre des écrivains ou des artistes prostaliniens. Il suffit de solliciter les réactions de diverses “personnalités”, toutes prêtes à se déclarer horrifiées par la nouvelle. Et il ne manque pas d’anciens staliniens à la Christopher Hill pour y aller de leur couplet, trop contents de pouvoir baver avec l’aval du ministère de la Vérité

      #George_Orwell

    • Et encore un autre

      Malheureux comme Orwell en France (II) Qui veut tuer son maître l’accuse de la rage - Agone
      https://agone.org/aujourlejour/malheureux-ii

      « En 1996 – puis encore une fois en 2002 –, écrivait Simon Leys en 2006, d’indécrottables staliniens lancèrent puis exploitèrent une rumeur selon laquelle Orwell n’aurait été qu’un vil indicateur de police. » Treize ans après, sans qu’aucune nouvelle pièce à charge n’ait été apportée au dossier, la même rumeur est exploitée aux mêmes fins par le même genre d’individu.

    • @rastapopoulos Ce qui est intéressant c’est de constater les clivages au sein de la gauche qui empêchaient une lutte efficace contre le système capitaliste et impérialiste.

      Nos camarades proches de « Pankow », je parle de l’époque entre 1971 et 1998, défendaient un système qui côté oppression n’était pas pire que n’importe quel autre état, mais on se heurtait toujours à deux forces antagonistes et irréconciliables. D’abord tu vivais dans la certitude que chaque contact avec des représentants du « régime communiste » te valait une entrée dans les fichiers des services de l’Ouest. Parfois tu te tapais une campagne délatrice par la presse de droite. Ceci fut le cas de l’écrivain et historien Bernt Engelmann


      Berlin: Die „Berliner Begegnung zur Friedensförderung“ wurde in der DDR-Hauptstadt eröffnet.
      An dem zweitägigen Treffen nehmen auf Einladung des DDR-Schriftstellers Stephan Hermlin rund 100 Schriftsteller, Künstler und Wissenschaftler aus beiden deutschen Staaten sowie aus weiteren europäischen Ländern und aus Westberlin teil. Unter ihnen sind Prof. Jürgen Kuczynski, Hermann Kant, Stephan Hermlin, Bernt Engelmann (BRD) und Ingeborg Drewitz (Westberlin).-v.l.n.r.

      Passons sur l’infâme « Berufsverbot » qui a transformé une génération entière de diplômés de gauche en chauffeurs de taxi et paumés sans perspective professionelle.

      Si par contre tu osais entretenir des contact avec l’Ouest et tu ouvrais ta gueule en critiquant la RDA on te rangeait dans la case anticommuniste et bien des camarades ainsi visés finissaient par le devenir. Rappellons-nous du sort de Wolf Biermann qui a commencé son itinéraire artistique comme communiste insoumis et s’est transformé en triste guignol anticommuniste après avoir été privé de son passeport RDA.


      Oostduitse zanger Wolf Biermann geeft persconferentie in Frascatie, Amsterdam, Datum : 23 februari 1977

      Pour les militants de gauche « non-dogmatiques » et « spontanéistes » qui vivaient sous la dictature militaire éclairée des #USA et de leurs alliés français et britanniques, il était à la fois évident qu’il fallait défendre la RDA et ses acquis pour les classes laborieuses, les femmes et la solidarité internationale, critiquer les défaillances du socialisme de Berlin-Est et combattre l’impérialisme états-unien qui était en train de corrompre nos amies et amis pendant qu’il assassinait et incarcérait dans le monde entier. Angela Davis fut une de ses victimes libérés grâce aux campagnes de solidarité menée par toutes les tendances de la gauche mondiale.


      11 August 1972, RIA Novosti archive, image #36716, Cosmonaut Valentina Tereshkova, chairperson of the Soviet women committee (right) meeting with Angela Davis at Sheremetyevo Airport.

      Bref le temps entre 1971 et 1989 fut une époque (relativement) heureuse marquée par le début d’une ouverture du rideau de fer et un impérialiste étasunien adouci pour les citoyens d’Europe. La gestion réussie du conflit entre le bloc #COMECON, les #USA et l’Europe nourrissait l’illusion que les conflits mondiaux étaient en train de s’estomper. La politique de détente promettait des avantages pour tous.

      Dans les dernières années de la vie de George Orwell les problèmes se posaient d’une manière différente parce que les forces à l’œuvre n’étaient pas les mêmes et la répartition du pouvoir exigeait un comportement différent de la gauche dans la première phase de la guerre froide.

      On ne pouvait pas ne pas prendre position d’un côté ou de l’autre sous peine de subir le sort des trotskystes ou d’une vie apolitique et insignifiante. La passation violente du pouvoir impérialiste mondial britannique aux nouveaux maîtres de Washington était en plein essor. L’époque de l’après 1914-1918 n’était pas encore révolu et chaque militant et auteur politique devait choisir son camps.

      Bert Brecht nous a légué un fragment de pièce de théâtre qui cerne ce dilemme :

      Untergang des Egoisten Johann Fatzer
      https://de.wikipedia.org/wiki/Fatzer_(Fragment)

      Fatzers letzte Worte sind: von jetzt ab und eine ganze zeit über / wird es keine sieger mehr geben / auf unserer welt sondern nur mehr / besiegte.

      En communiquant sa liste à son amie Orwell a choisi son camp. En prenant en compte la situation de l’époque on ne peut que constater qu’il s’est comporté en anticommuniste contrairement à Klaus Fuchs (https://de.wikipedia.org/wiki/Klaus_Fuchs) et d’autres qui ont opté pour la défense du socialisme même stalinien ou dégénéré.

      Quoi qu’il ait fait peu de temps avant sa mot, l’œuvre de George Orwell occupe une place importante dans notre patrimoine internationaliste au même rang que les écrits de Lev Tolstoï et ceux des humanistes. Notre discussion en est la preuve qu’il a dépassé une position où on peut encore le critiquer pour ses actes alors que nous lui devon l’admiration sans réserve pour tout ce qu’il nous a apporté par ses engagements politiques et comme écrivain.

      Il serait idiot de suivre ou contredire les jugements prononcés à l’époque. Si tu tombes dans ce piège tu risques de te trouver dans une impasse comme les camarades qui ont pris les armes après 1968 pour lutter contre l’impérialisme en Europe. Il ne faut jamais répéter les positions historiques mais il faut les étudier afin de comprendre où nous en sommes. Nous ne pouvons qu’essayer de comprendre comment tout le monde s’est fait avoir par les services secrets, les fausses grandes causes et les attitudes mesquines qu’on essaye de nous imposer par les « contraintes matérielles ».

      Je pense qu’un des meilleurs commentaires sur la question vient d’une source décidément anticommuniste.

      The Bare Necessities (from The Jungle Book)
      https://www.youtube.com/watch?v=08NlhjpVFsU


      The Jungle Book (1967 film)
      https://en.wikipedia.org/wiki/The_Jungle_Book_(1967_film)

      #guerre_froide

  • Neptune Frost – Official Trailer
    https://www.youtube.com/watch?v=acfBNIXovww

    Co-directed with the Rwandan-born artist and cinematographer Anisia Uzeyman, the film takes place in the hilltops of Burundi, where a group of escaped coltan miners form an anti-colonialist computer hacker collective. From their camp in an otherworldly e-waste dump, they attempt a takeover of the authoritarian regime exploiting the region’s natural resources – and its people. When an intersex runaway and an escaped coltan miner find each other through cosmic forces, their connection sparks glitches within the greater divine circuitry. Set between states of being – past and present, dream and waking life, colonized and free, male and female, memory and prescience – Neptune Frost is an invigorating and empowering direct download to the cerebral cortex and a call to reclaim technology for progressive political ends.

    #film #Saul_Williams #afrofuturisme #comédie_musicale #progressisme #techno-progressisme

  • si tu touches à nos soeurs on t’arrache le coeur. @Paroleerrante
    https://twitter.com/Paroleerrante/status/1479955356205862916

    ce soir la parole accueillait gradins pleins une première lecture publique d’un texte issu du travail collectif d’un groupe de femmes dont des comédiennes et techniciennes du spectacle #MeTooTheatre


    #théâtre #comédiennes #techniciennes #femmes #agressions_sexuelles #parole_errante

  • Tecnologie per il controllo delle frontiere in Italia: identificazione, riconoscimento facciale e finanziamenti europei


    Executive summary

    L’utilizzo documentato di un sistema di riconoscimento facciale da parte dell’amministrazione comunale di Como o da parte della Polizia di Stato italiana ha aperto anche in Italia il dibattito su una tecnologia che all’estero, già da tempo, si critica per la sua inaccuratezza algoritmica e per la poca trasparenza. Un tema sicuramente preoccupante per tutti ma che certamente assume caratteristiche ancor più pericolose quando interessa gruppi o individui particolarmente vulnerabili come migranti, rifugiati e richiedenti asilo. In questo caso i dati e le informazioni sono processati da parte di agenzie governative a fini di sorveglianza e di controllo, con tutele assai minori rispetto ai cittadini europei ed italiani. Ciò comporta un grande rischio per queste persone poiché le procedure di identificazione al loro arrivo in Italia, effettuate all’interno degli hotspot, rischiano di essere un’arma a doppio taglio per la loro permanenza nel nostro Paese (o in Europa), determinando uno stato di sorveglianza continuativa a causa della loro condizione. Ancora una volta alcune categorie di persone sono costrette ad essere “banco di prova” per la sperimentazione di dispositivi di controllo e sorveglianza, a dimostrazione che esistono e si reiterano rapporti di potere anche attraverso la tecnologia, portando alla creazione di due categorie distinte: chi sorveglia e chi è sorvegliato.

    Da questa ricerca emerge che le procedure di identificazione e categorizzazione dei migranti, rifugiati o richiedenti asilo fanno ampio utilizzo di dati biometrici—la polizia italiana raccoglie sia le impronte digitali che la foto del loro volto—ma non è sempre facile comprendere in che modo vengano applicate. Nel momento in cui viene effettuata l’identificazione, le categorie sopra citate hanno ben poche possibilità di conoscere appieno il percorso che faranno i loro dati personali e biometrici, nonché di opporsi al peso che poi questo flusso di informazioni avrà sulla loro condizione in Italia e in tutta l’Unione Europea. Quest’ultima, infatti, promuove da alcuni anni la necessità di favorire l’identificazione dei migranti, stranieri e richiedenti asilo attraverso un massiccio utilizzo di tecnologie: a partire dal mare, pattugliato con navi e velivoli a pilotaggio remoto che “scannerizzano” i migranti in arrivo; fino all’approdo sulla terraferma, dove oltre all’imposizione dell’identificazione e del fotosegnalamento i migranti hanno rischiato di vedersi puntata addosso una videocamera “intelligente”.

    Ampio spazio è lasciato alla trattazione di come lo stato italiano utilizzi la tecnologia del riconoscimento facciale già da alcuni anni, senza che organizzazioni indipendenti o professionisti possano controllare il suo operato. Oltre alla mancata trasparenza degli algoritmi che lo fanno funzionare, infatti, non sono disponibili informazioni chiare sul numero di persone effettivamente comprese all’interno del database che viene utilizzato proprio per realizzare le corrispondenze tra volti, AFIS (acronimo di Automated Fingerprint Identification System).

    Nelle intenzioni della polizia italiana, infatti, c’era l’impiego di un sistema di riconoscimento facciale, SARI Real-Time, per riconoscere in tempo reale l’identità delle persone a bordo di un’imbarcazione durante le fasi di sbarco sulle coste italiane. Il sistema SARI Real-Time, acquistato originariamente per l’utilizzo durante manifestazioni ed eventi pubblici, è stato reso inutilizzabile a seguito della pronuncia negativa del Garante della Privacy: rischierebbe di introdurre una sorveglianza di massa ingiustificata. La decisione del Garante tutela quindi non solo coloro che vivono nel nostro paese ma anche chi, in una situazione di estrema vulnerabilità, arriva sulle nostre coste dopo un viaggio interminabile e si vede sottoposto a un controllo sproporzionato ancor prima di ricevere supporto medico e valutazione dello status legale.

    Come Centro Hermes per la Trasparenza e i Diritti Umani Digitali dal 2011 ci interroghiamo sul funzionamento e sullo scopo delle innovazioni in campo tecnologico, analizzandole non solo da un punto di vista tecnico ma anche attraverso la lente dei diritti umani digitali. Negli ultimi anni la datificazione della società attraverso la raccolta indiscriminata di dati personali e l’estrazione di informazioni (e di valore) relative al comportamento e alle attività svolte da ognuno di noi sono il tema centrale di ricerca, analisi e advocacy dell’associazione. Siamo convinti infatti che vada messa in dubbio non solo la tecnologia digitale creata al presunto scopo di favorire il progresso o di dare una risposta oggettiva a fenomeni sociali complessi, ma anche il concetto di tecnologia come neutra e con pressoché simili ripercussioni su tutti gli individui della società. È importante a nostro parere che qualunque discorso sulla tecnologia racchiuda in sé una più ampia riflessione politica e sociologica, che cerchi di cogliere la differenza tra chi agisce la tecnologia e chi la subisce.

    Principali risultati:

    https://protecht.hermescenter.org
    #rapport #Hermes #frontières #Italie #reconnaissance_faciale #réfugiés #asile #migrations #contrôles_frontaliers #identification #financements_européens #technologie #complexe_militaro-industriel #Côme #surveillance #biométrie #données_biométriques #catégorisation #photos #empreintes_digitales #AFIS #algorythmes #Automated_Fingerprint_Identification_System #SARI_Real-Time #database #base_de_données

    sur la mise en place de reconnaissance faciale à Côme:
    https://seenthis.net/messages/859963

    ping @etraces

    • Il casellario delle identità AFIS: una banca dati discriminatoria usata dalle forze di polizia

      AFIS è un database nel quale sono raccolti i dati (impronte digitali e foto) di persone italiane e straniere sottoposte a procedimenti penali e dei soli cittadini non europei nell’ambito delle procedure amministrative di rinnovo e conversione del permesso di soggiorno.

      In applicazione di un decreto del Ministero dell’Interno del 24 maggio 2017, i dati amministrativi dei cittadini e delle cittadine extra UE vengono inseriti, confrontati e trattati come dati di polizia per il solo fatto di appartenere a persone straniere, con l’ulteriore paradosso che questi dati non vengono cancellati neanche quando le stesse ottengono la cittadinanza italiana.
      Potere di accesso ai dati degli stranieri senza motivazione?

      ASGI, dopo una serie di accessi agli atti e di accessi civici generalizzati al Ministero dell’Interno, ha rilevato che:

      i cittadini stranieri non possono cancellare i loro dati se non dopo 20 anni dal loro inserimento anche se nel frattempo la loro condizione giuridica è mutata, i loro dati sono verificati e trattati con pochissime limitazioni e da un alto numero di autorità amministrative.

      – I dati delle persone straniere sono confrontati sistematicamente con migliaia di altri dati senza motivazioni specifiche al fine di essere utilizzati per finalità di polizia ed indagine.

      - In particolare i confronti delle foto sono esposti ad un alto tasso di errori a causa della mancanza di un algoritmo in grado di mettere a confronto immagini di cittadini con la pelle di colore scuro.

      - I dati contenuti in AFIS appartenenti a cittadini con la cittadinanza non europea sono la netta maggioranza.

      Diversità di trattamento per milioni di persone

      La Direzione centrale anticrimine della Polizia di Stato, ha precisato il numero dei dati in loro possesso.

      “il numero di cartellini fotosegnaletici acquisiti e conservati all’interno della banca dati del Casellario Centrale d’Identità del Servizio Polizia Scientifica (AFIS), corrispondenti a cittadini di paesi terzi, con specifica indicazione: Cartellini acquisiti a soggetti che hanno dichiarato nazionalità: A) di paese terzo dell’Unione Europea 13.516.259, B) di stato membro dell’Unione Europea (Italia esclusa) 1.654.917, C) italiana 3.289.196. I dati sono riferiti al 28 luglio 2022”.

      Infatti, i cittadini stranieri sono foto segnalati diverse volte nell’arco della loro permanenza in Italia: al momento del loro arrivo sul territorio, nei casi di rinnovo, rilascio, conversione del titolo di soggiorno e tutte le volte che vengono foto segnalati, i loro dati confluiscono nella banca dati del Casellario AFIS.

      Per i cittadini italiani non funziona allo stesso modo: i dati di questi ultimi, rilasciati in occasione dell’ identificazione per finalità amministrative (es. per il rilascio del passaporto o della carta d’identità), sono conservati in registri appositi e non confluiscono nella banca dati AFIS (né possono essere in alcun modo utilizzati per scopi di indagine o altre finalità di polizia).
      Causa antidiscriminatoria

      ASGI, insieme all’Associazione Progetto Diritti ONLUS e due cittadini stranieri naturalizzati italiani, ha presentato un ricorso al Tribunale civile di Roma chiedendo l’accertamento del carattere discriminatorio del comportamento del Ministero dell’Interno, consistente nella conservazione e nel trattamento dei dati riguardanti i cittadini stranieri (raccolti in occasione delle pratiche amministrative di rilascio e rinnovo del permesso di soggiorno) all’interno di una banca dati di polizia utilizzata per la repressione dei reati. La conservazione e il trattamento di dati sensibili non può essere differenziata in ragione della nazionalità, salvo una espressa disposizione di legge, avendo i cittadini stranieri diritto alla parità di trattamento nei diritti civili rispetto agli italiani.

      Inoltre, la raccolta di dati biometrici, anche se dovesse ritenersi effettuata per finalità di polizia o per interesse pubblico, deve essere regolata – secondo la disciplina italiana e euro-unitaria – da leggi o da regolamenti che disciplinino il trattamento alla luce della specifica funzione perseguita e che tutelino i diritti dei titolari, mentre nella situazione contestata la raccolta e l’inserimento in banca dati di polizia avviene in via di fatto, in assenza di un espresso e motivato atto normativo.

      Tra le richieste che i ricorrenti hanno formulato al giudice, vi è la cancellazione dalla banca dati AFIS di tutti i dati appartenenti ai cittadini di Paesi non UE identificati per finalità di rilascio, rinnovo o conversione del permesso di soggiorno, nonché la cancellazione dei dati appartenenti ai cittadini stranieri naturalizzati italiani e la modifica del decreto ministeriale del 2017 che ha previsto l’obbligo di inserimento di tali dati in AFIS.

      Infine, i ricorrenti ritengono che l’ attuale trattamento illegittimo possa essere superato solo laddove il Ministero adotti un apposito e separato registro in cui siano conservati esclusivamente i dati dei cittadini stranieri raccolti all’atto del loro fotosegnalamento per il rinnovo e la conversione del titolo di soggiorno, con conseguente cancellazione del registro AFIS dei dati di cittadini extra-UE raccolti per finalità amministrative e pertanto anche dei dati dei ricorrenti.

      https://www.asgi.it/discriminazioni/casellario-afis-una-banca-dati-discriminatoria-forze-di-polizia

  • Landes : des hectares de forêt rasés pour faire place à des panneaux photovoltaïques
    https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/landes-des-hectares-de-for%C3%AAt-ras%C3%A9s-pour-faire-place-%C3%A0-des-panneaux-photovolta%C3%AFques/ar-AARlvC5?ocid=msedgdhp&pc=U531#

    C’est un phénomène qui interroge dans les Landes. Pour installer des panneaux solaires, écologiques, on détruit la forêt. Car le département investit massivement dans le solaire. On assiste ainsi à une déforestation, toute à fait légale mais qui révulse associations et riverains.


    À Rion-des-Landes, à 30 kilomètres de Dax, la maison de Philippe est désormais entourée de panneaux photovoltaïques à perte de vue : « Avant il y avait la forêt tout autour de la maison. En deux semaines, ils ont tout bouffé. On ne voit même pas la façade, on voit le cul des panneaux ».

    À quelques dizaines de mètres de sa maison où il vit en famille depuis 33 ans, 70 hectares de panneaux ont été installés en deux mois, sans qu’on leur demande leur avis : « Si il y a 33 ans il y avait déjà les panneaux, on ne serait surement pas venus ici. On nous a dit que si ça nous plaisait pas, on avait qu’à aller voir ailleurs ». Et quand on lui demande s’il a reçu une compensation, il préfère en rire : « Qu’ils me paient au moins l’électricité avec tout ce qu’ils produisent ».

    En janvier dernier, des inondations ont eu lieu dans cette zone et selon Françoise Géraud, présidente de l’association Rion-Environnement, c’est la déforestation qui en est la cause :

    « Aucun arbre n’est là par hasard. Depuis toujours il y a eu des pins dans les Landes et c’était des petites forêts de régénération naturelle, puisant dans les sols l’eau en surplus », assure-t-elle à RMC.

    Face à ces accusations la mairie à un argument massue. Ce site permet de fournir en électricité 8400 foyers en France.

    0,16% de la forêt déracinée
    Et ce n’est pas le seul projet en cours dans les Landes. Le département en 10 ans, est devenu le second producteur d’énergie solaire en France après la Gironde, voisine. Et cela se fait en majorité sur des forêts, reconnaît la préfecture. L’équivalent de 1200 terrains de foot auraient déjà été arrachés dans les forêts et plus d’une dizaine de nouveaux projets sont en cours actuellement.

    Entre Dax et Mont-de-Marsan, des grands champs de panneaux solaires scintillent au milieu des forêts. C’est une aberration pour Jean Dupouy, le président de la SEPANSO, une association de protection de la nature des Landes :

    « Ils sont en train de couper les arbres pour pouvoir poser des panneaux. Il en arrive de partout, ils sollicitent communes et propriétaires, ça rapporte des sommes énormes. On devrait respecter la nature, elle nous a toujours accompagnés ».

    Pour lutter, son association conteste les autorisations de construction, plaidant pour l’installation de ces parcs de panneaux solaires dans d’autres zones. 

    Mais pour la préfecture, il n’y a aucun risque sur l’environnement. Ces projets ont déraciné seulement 0,16% de la forêt landaise. Et en plus, pour chaque arbre arraché, 2 arbres doivent être replantés. Mais le phénomène ne va pas s’arrêter tout de suite. Car se doter de panneaux solaires, est très alléchant pour les petites communes. À Rion-des-Landes, la mairie reçoit 160.000 euros par an, grâce aux panneaux, la cantine est devenu gratuite pour les enfants ! Et le département pousse à installer encore plus de panneaux avec comme objectif, 100% énergie renouvelable en 2033.

    Lueur d’espoir pour les écologistes, la récente prise de conscience du département qui a annoncé vendredi vouloir mieux encadrer ce phénomène, mais aucune sanction n’est pour l’instant prévue.
    #comédies #énergie #photovoltaïque #électricité #solaire #environnement #économie #france #pollution #énergie_solaire

  • Couvre-feu : il se déguise en gendarme et annonce « il va faire tout noir ! », tous les soirs, comme dans « RRRrrrr !!! »
    https://www.lavoixdunord.fr/939570/article/2021-02-18/couvre-feu-il-se-deguise-en-gendarme-et-annonce-il-va-faire-tout-noir-t

    Pour l’anecdote, Eric Hervé a été contacté par la gendarmerie de Saint-Renan qui a eu vent de son initiative, et il a dû modifier légèrement sa tenue pour ne pas risquer d’être confondu avec la vraie maréchaussée.

    #qu'est-ce_qu'on_rigole

  • Santé mentale : les inégalités du divan - regards.fr
    http://www.regards.fr/politique/societe/article/sante-mentale-les-inegalites-du-divan

    Humaniste engagé, le psychiatre de 65 ans passe au vitriol une corporation qui ne soigne « que les gens qu’elle reconnaît. » « On n’est jamais sorti de la perception hiérarchisée de la valeur de la vie humaine », dénonce celui qui milite pour l’interdiction du dépassement d’honoraires, et qui souhaite que la médecine soit aussi enseignée par des sociologues, « pour que les médecins ne restent pas étrangers à leur société. »

    • Il y a un biais ignoré par les auteurs  : la dépréciation de la parole des prolos chez des « psy » essentiellement issus de la bourgeoisie et blindés de jugements de classes.
      Quand monsieur s’est retrouvé HS à cause de sa dépression, on a navigué un peu à vue et j’ai cherché des ressources, jusque sur les forums d’Ameli et autour.
      Une constante s’est dégagée  : non seulement les prolos avaient plus de mal à accéder au soin, mais leur manque de capital culturel et surtout de maitrise d’un certain type de langage les disqualifiaient au regard des praticiens.

    • C’est effectivement d’autant plus une pratique de classe que les essais de « psychanalyse pour tous » sont aux oubliettes et qu’il n’y a pas assez de psychiatres (et donc de séances avec sécu).

      Dans En thérapie, il y a deux prolos, la fille de mère célibataire ... future championne olympique et le rebeu de l’anti-gang qui pour tout réparer va manger ses morts en Syrie.
      C’est une série télé reprise d’un moule israélien (sous le signe des attentats), ce qui l’aide à être moins nulle que les trucs céfrans ? Plutôt chouette à regarder quand les soirées de couvre-feu empêchent d’entrevoir des inconnus. Tant pis si une fois encore on nous humanise un policier et si la psychanalyse tend à retourner à son origine, une théorie du trauma, avec des grosses pincées des restes de son aura et de ses turpitudes pour faire bon poids (la science juive, comme disaient les nazis, a décidément dégénéré).

      La série avec psychiatre, psychanalyste, c’est devenue un genre depuis Soprano ou avant ?

      #comédiens

  • #Indicibile, virtualmente non autorizzata

    L’idea nasce dal connubio tra una serie fotografica che esiste eccome (ed è qui) e l’impossibilità attuale di esporre e creare eventi in presenza, a causa della pandemia e del conseguente DPCM del 4 novembre (nonché dalla mancanza cronica di fondi per la cultura!).
    Il materiale originale consta di 58 immagini (INDICIBILE – Il coraggio di rompere il silenzio) + 1 (INDICIBILE II – Sulla bocca di tutti e tutte), prodotte nell’arco di un anno: i primi 12 esemplari, infatti, sono stati esposti in anteprima nel 2019 al Teatro Sociale di Como e al San Teodoro di Cantù.

    Quindi il materiale c’è ma non lo si può esporre; e se anche fosse esposto nessuno e nessuna potrebbe vederlo…

    Da sempre, per me, la destinazione naturale di #Indicibile sarebbe stata una esposizione di grandi dimensioni e diffusa, all’aperto, con le immagini stampate come poster e attaccate ai muri al posto delle pubblicità, a invadere lo spazio collettivo e imporsi allo sguardo anche distratto di chi passa, come a chiamarci in causa tutti/e e ciascuno/a. Inesorabilmente. (Alle Bonicalzi)

    https://www.allebonicalzi.com/indicibile


    https://www.allebonicalzi.com/indicibile/le-opere

    #exposition_virtuelle #photographie #espace_public #art #Côme #carte #cartographie #Alle_Bonicalzi

    ping @albertocampiphoto

  • L’hôpital de #Schwyz sature après un #concert de #yodel superpropagateur

    Un concert de yodel, 600 spectateurs, absence de masque et quelques personnes contaminées : il n’en fallait pas plus pour faire du canton de Schwyz la région la plus touchée de Suisse. L’hôpital cantonal est proche de saturer et tire la sonnette d’alarme.

    Les faits se sont passés fin septembre lors d’une comédie musicale version yodel. Au total, 600 personnes ont assisté aux différentes représentations durant lesquelles les distances sociales ont été respectées, mais où le masque n’était pas obligatoire .

    « Ce qu’il s’est passé avec ce groupe de yodel, on n’y peut rien. Nous avons appris neuf jours après les représentations que plusieurs personnes de la troupe étaient contaminées. A partir de là, on n’a pas pu maîtriser la chaîne de contamination », explique l’organisateur, Beat Hegner.

    Résultat : 1100 personnes sont aujourd’hui infectées par le Covid-19 dans le canton de Schwyz. La région est même devenue la plus touchée de Suisse avec une incidence de 408 cas pour 100’000 habitants.
    L’hôpital proche de la saturation

    La direction de l’hôpital cantonal tire pour sa part la sonnette d’alarme. L’établissement se remplit chaque jour davantage et la saturation guette.

    « La proportion de tests positifs est extrêmement élevée. On est passé de 30% à 50%. Une personne sur deux est testée positive », s’inquiète la directrice Franziska Föllmi.

    Mercredi matin, les autorités cantonales ont fait part de 94 nouveaux cas positifs, soit plus du double de la veille. Jeudi, 119 cas supplémentaires étaient dénombrés.

    Face à cette explosion de cas, l’hôpital de Schwyz a donc décidé de s’adresser directement à la population dans une vidéo diffusée sur son site internet. « Il est temps que vous, la population, réagissiez. Portez des masques, ne faites plus la fête », demande Franziska Föllmi.

    https://www.rts.ch/info/regions/autres-cantons/11680346-lhopital-de-schwyz-sature-apres-un-concert-de-yodel-superpropagateur.ht

    #cluster #Suisse #comédie_musicale #covid-19 #coronavirus #contamination

    spéciale dédicace pour @simplicissimus

  • Calais : maintien de l’interdiction de distribuer de la nourriture aux migrants

    Le tribunal administratif de Lille a rejeté mardi la demande de 13 associations et ONG de suspendre l’arrêté préfectoral leur interdisant de distribuer de la nourriture et des boissons aux migrants dans le centre de Calais. Leur avocat a annoncé vouloir faire appel.

    Les associations d’aide aux migrants de Calais essuient un nouveau revers. Dans une ordonnance rendue mardi 22 septembre, le tribunal administratif de Lille a rejeté une demande - faite par treize ONG et associations - de suspension d’un arrêté interdisant la distribution gratuite de nourriture et de boissons aux migrants dans certains endroits de Calais.

    La situation des migrants dans cette ville « ne [caractérise] pas des conditions de vie indignes de nature à justifier la suspension en urgence de la mesure prise par le préfet du Pas-de-Calais », peut-on lire dans le résumé de l’ordonnance.

    Selon ladite mesure, toute distribution gratuite par des associations non-mandatées par l’État est interdite jusqu’à fin septembre dans une vingtaine de rues, quais et places du centre-ville. Les autorités ont justifié cette interdiction par les « nuisances » causées par les distributions, les risques sanitaires liés au Covid-19 et le souci de salubrité publique.

    Une semaine après l’entrée en vigueur de cet arrêté, un groupement d’organisations, dont Médecins du Monde, l’Auberge des migrants, le Secours catholique et Emmaüs France, ont saisi le tribunal administratif de Lille le 16 septembre pour demander sa suspension. Selon elles, ce texte est « attentatoire au droit à la dignité, au principe de fraternité, à la possibilité d’aider autrui ».
    « Seul effet de l’interdiction : déplacer les lieux des distributions de quelques centaines de mètres »

    Pour le tribunal toutefois, les arguments des associations ne sont pas suffisamment solides, et la situation n’est d’ailleurs pas si problématique. ’"Le tribunal a constaté qu’une association mandatée par l’État [La Vie Active, NDLR] mettait à disposition d’une population de migrants estimée aujourd’hui à environ mille personnes (...) de l’eau sur la base d’une moyenne de 5,14 litres par personne et par jour et des repas au nombre de 2 402 par jour", est-il écrit dans le résumé de l’ordonnance de ce mardi.

    La Vie Active est en effet présente à Calais, à proximité d’un camp situé près du rond-point de Virval, surnommé l’’’Hospital’’. Mais les associations pointent non seulement le fait que ce lieu se trouve à une heure de marche du centre-ville - où sont contraints de dormir des migrants chassés par les démantèlements - mais aussi que cette association n’est pas, à elle seule, en mesure de s’occuper de tous les migrants de la ville - au nombre de 1 500, selon les militants.

    https://twitter.com/caritasfrance/status/1306878006153994240

    Le tribunal a également minimisé l’impact de cette interdiction sur le travail des humanitaires, estimant que « les associations requérantes continuaient à distribuer des repas et des boissons à proximité du centre-ville ». « L’interdiction édictée [a] eu pour seul effet de déplacer les lieux des distributions qu’elles assurent de quelques centaines de mètres seulement », peut-on lire dans le résumé de l’ordonnance.
    « Une limitation insupportable du droit des associations »

    À la suite de l’interdiction, les associations avaient de leur côté expliqué en être réduites à devoir se cacher pour apporter des vivres à cette population vulnérable. Pire, au moins deux associations, l’Auberge des migrants et Salam, ont assuré avoir été l’objet de ’’harcèlement policier’’ et même de contraventions alors qu’elles menaient des distributions en dehors du périmètre interdit par les autorités.

    Conséquence : ces nouvelles règles assorties à ces ’’entraves aux distributions’’ ont ’’un effet de dissuasion immense sur la solidarité’’, estime Juliette Delaplace, chargée de mission auprès des personnes exilées sur le littoral nord auprès du Secours Catholique, contactée par InfoMigrants. ’’Plein de personnes et de bénévoles ne sont pas à l’aise avec l’idée de se faire contrôler de manière répétée par les forces de l’ordre, cela se comprend’’, explique-t-elle, assurant que le collectif ’’va évidemment faire appel’’ de cette décision.

    « C’est une occasion manquée », a de son côté déploré à l’AFP l’avocat des ONG et associations d’aide aux migrants, Me Patrice Spinosi. Cet arrêté représente « une limitation insupportable du droit des associations à aider les personnes les plus vulnérables », a-t-il fustigé, quelques jours après avoir invoqué le principe de fraternité à l’audience.

    Selon l’avocat, un appel devrait être déposé devant le Conseil d’État pour obtenir un vrai débat sur le fond.

    Dans des observations présentées au tribunal, que l’AFP s’est procurées, la défenseure des Droits Claire Hédon a quant à elle estimé qu’"en privant les exilés de l’accès à un bien - la distribution de repas -, la mesure de police contestée est constitutive d’une discrimination fondée sur la nationalité". Une pratique prohibée par la loi.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/27466/calais-maintien-de-l-interdiction-de-distribuer-de-la-nourriture-aux-m

    #Darmanin #Calais #repas #solidarité #distribution #nourriture #migrations #asile #réfugiés

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    voir fil de discussion ici, commencé par @loutre :
    https://seenthis.net/messages/875665

  • #Santé_mentale des #migrants : une #étude sonne l’alarme

    Une étude réalisée par le Comité pour la santé des exilés (Comede), portant sur la violence, la vulnérabilité sociale et les troubles psychiques chez les migrants, souligne l’importance d’une meilleure prise en compte des questions de santé mentale des exilés et de leur accompagnement.

    « La santé mentale des migrants/exilés constitue un enjeu important de santé publique », alerte le Comede. Dans son étude publiée ce mardi 5 septembre dans le #Bulletin_épidémiologique_hebdomadaire, le Comité pour la santé des exilés analyse les violences qu’ont subies les exilés, leurs conditions de vulnérabilité sociale et les troubles psychiques graves dont ils sont atteints. Et montre à quel point ces trois phénomènes sont étroitement liés. La question est rarement évoquée ; elle constitue pourtant un problème majeur dans les conditions de vie des migrants et leur intégration.

    Hébergé au sein de l’hôpital du Kremlin-Bicêtre, en banlieue parisienne, voilà près de 40 ans que le Comede vient en aide aux personnes exilées, en leur proposant des soins et un accompagnement dans leurs démarches administratives. Le traitement des troubles psychologiques et psychiatriques représente une part non négligeable de son activité. L’étude rapporte ainsi que sur les 16 095 personnes reçues entre 2007 et 2016 pour un bilan de santé, 16,6% affichaient des troubles psychiques graves. Il s’agissait pour les deux tiers de syndromes psychotraumatiques et de traumas complexes, mais aussi de troubles anxieux et de psychoses. Des pathologies lourdes qui se manifestent par des troubles du sommeil, de la mémoire et de la concentration, des idées suicidaires, et qui nécessitent souvent plusieurs mois de suivi thérapeutique.

    Ces troubles psychiques graves constituent ainsi « la première maladie qui affecte les exilés passés par le Comede, bien loin devant le VIH et la tuberculose », indique Arnaud Veïsse, l’un des auteurs de l’étude.

    Violences

    « Chez les exilés récemment arrivés en France, les psychotraumatismes résultent en premier lieu des causes ayant provoqué leur départ, ainsi que des conséquences immédiates de l’exil », remarquent les auteurs de l’étude. Or, 62% des quelque 5 000 personnes reçues en consultation médicale au Comede entre 2012 et 2016, originaires pour la grande majorité d’Afrique et d’Asie du Sud, ont dit avoir été victimes de violence, 14 % de torture et 13 % de violences liées au genre et à l’orientation sexuelle (viols, mariages forcés, excisions…).

    Au-delà des souffrances physiques immédiates, ces violences peuvent provoquer à long terme une vulnérabilité sociale. Selon l’étude du Comede, 98% des personnes interrogées n’avaient pas de logement personnel, 81% étaient dépourvus de protection maladie, 38% ne pouvaient pas communiquer en français, 23% ne pouvaient pas manger à leur faim. Une vulnérabilité sociale elle-même susceptible de renforcer les troubles psychiques. « C’est un cercle vicieux, analyse Arnaud Veïsse : les violences subies sont susceptibles de générer des psychotraumatismes qui peuvent conduire à un isolement social, qui accroît le risque d’être exposé à des violences… » L’étude observe ainsi que les traumatismes complexes, les idées suicidaires, les troubles de la mémoire et de la concentration ainsi que les troubles dépressifs sont plus nombreux chez les personnes en situation de détresse sociale.

    Le cercle vicieux des procédures administratives

    La situation administrative des exilés est également pointée comme pouvant constituer un facteur aggravant. « Les psychothérapeutes témoignent fréquemment de décompensations, de syndromes psychotraumatiques et de dépressions lors de la détérioration de la situation socio-administrative des patients », rapportent ainsi les auteurs de l’étude. Et de préciser : « Les structures de soins spécialisés constatent que les thérapies des personnes déboutées de l’asile sont plus longues. Le rejet de la demande d’asile, qui représente pour certains exilés un déni de reconnaissance des violences subies, provoque la peur d’être reconduit dans le pays d’origine et entraîne le plus souvent une précarisation des conditions de vie (perte d’hébergement, absence de ressources, impossibilité d’exercer un emploi). »

    Or le rejet de la demande d’asile peut être lui-même la conséquence de ces troubles psychiques et de l’incapacité de ceux qui en souffrent à se présenter aux convocations de l’administration, ou à raconter en détail les raisons qui les ont poussés à fuir leur pays. Comment en effet répondre à un interrogatoire ultra pointilleux sur les violences subies lorsqu’on souffre de pertes de mémoire ? Se profile alors le risque d’un autre cercle vicieux : incapables de tenir un récit solide et cohérent, les exilés voient leur demande d’asile rejetée, ce qui provoque une aggravation des symptômes.

    Apparemment conscient de l’ampleur du phénomène et de ses enjeux, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), qui statue sur les demandes d’asile, affirme avoir pris des mesures pour y répondre. Des mesures qui passent notamment par la formation de son personnel et des interprètes.

    Face à un constat alarmant, Arnaud Veïsse du Comede juge donc indispensable d’améliorer l’accueil des exilés en France, et plus spécifiquement l’accès à la santé mentale et à l’interprétariat. Et de déconstruire les idées reçues. « Souvent, les structures de santé publique nous renvoient des patients en disant qu’elles ne sont pas spécialisées dans le soin aux exilés. En réalité, elles manquent de temps et de moyens. »

    #mental_health #migration #France #rapport #Comede #violence #vulnerability #trauma #public_health #BEH

    Rapport : http://beh.santepubliquefrance.fr/beh/2017/19-20/index.html

    https://www.rfi.fr/fr/france/20170905-sante-mentale-migrants-une-etude-sonne-alarme

  • Communiqué du Comité d’#Éthique du #CNRS (#COMETS) portant sur les textes du projet de Loi de Programmation Pluriannuelle de la #Recherche, rendus publics en juin 2020. | COMETS
    https://comite-ethique.cnrs.fr/1932-2
    #Lppr

    Il prend aussi note que l’annexe au projet de loi adhère au préambule de la contribution du COMETS du 24 février en affirmant « La science est un des socles de notre modèle républicain et cette fonction lui confère les plus grandes responsabilités : elle suppose de porter la plus grande attention à l’exemplarité́ et l’impartialité́ de la communauté́ scientifique, ainsi qu’aux questions d’intégrité́ scientifique et de déontologie, sur lesquelles se noue le pacte de confiance entre la recherche et la société́. »

    Toutefois, le COMETS s’étonne que l’étude d’impact n’examine que de manière restreinte le projet de loi à la lumière de l’intégrité scientifique et de l’éthique. L’effet-loupe de la crise sanitaire actuelle met en évidence des risques de dérives tant dans les pratiques que dans la communication des résultats de la recherche, alors que le grand public et les décideurs politiques sont en attente de résultats fiables. Au-delà du contexte particulier d’urgence, ces dérives interrogent le fonctionnement de la recherche française hérité des précédentes lois la structurant. Ainsi, nous constatons que la crise stimule un foisonnement de réflexions au sein de la communauté scientifique dont la richesse plaide pour un projet de loi ambitieux qui laisse le temps à une large concertation s’inscrivant pleinement dans le « monde d’après ».

    [...]

    L’incitation au recrutement et à l’évaluation des personnels principalement selon des critères bibliométriques ne garantit pas le développement d’une recherche de qualité, pas plus que l’embauche de « stars » selon ces mêmes critères. Le projet de loi permet une substitution jusqu’à un quart des recrutements comme maitre de conférence ou chargé de recherche par des postes contractuels de 3 à 6 ans avant une éventuelle titularisation. Or, la réduction des postes de fonctionnaires titulaires amplifiera le manque d’attractivité des filières des métiers de la recherche, menaçant ainsi les viviers tant pour la recherche publique que pour la recherche privée françaises

  • Riconoscimento facciale, perché Como è tra le prime città a usarlo - Wired

    Perché Como è diventata una delle prime città in Italia a usare il riconoscimento facciale
    Il Comune ha già fatto due appalti per dotarsi di sistemi di videosorveglianza con riconoscimento facciale. Ma su che basi? L’inchiesta di Wired con le carte della gara

    https://www.wired.it/internet/regole/2020/06/09/riconoscimento-facciale-como

    #come #como #italie #controlefaciale #migration #gare @cdb_77