• Des lycées privés, sauf de subventions :-D :-D :-D

    Financer l’#école des #rupins : comment ça marche ? Facile, on redistribue. On prend aux #pauvres pour donner aux écoles des #riches.

    « #Enseignement_privé : des #cadeaux qui se chiffrent en millions d’euros

    Et si Amélie #Oudéa_Castéra avait permis de mettre à jour le système opaque de #subventions des établissements privés sous contrat ? Le prestigieux établissement privé #Stanislas ne serait-il que l’arbre qui cache la forêt ? Alors que les collectivités sont tenues de contribuer aux frais de fonctionnement des établissements privés sous contrat, beaucoup d’entre elles font le choix de donner encore plus. C’est le cas de la région d’Île-de-France qui allouera pas moins de 9 000 000 d’euros supplémentaires à l’enseignement privé sous contrat, en plus des financements obligatoires. En Seine-et-Marne, c’est tout bonnement la création d’un collège que contribuera à financer le département. Un collège en partenariat avec ... Stanislas. (...) »

    https://www.legrandsoir.info/financer-l-ecole-des-rupins-comment-ca-marche-facile-on-redistribue-on

  • (3) Publier | Fil d’actualité | LinkedIn
    https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:7139870640949338113

    [hashtag#Lecture] 🎁 Plus qu’une idée de lecture, c’est une idée de cadeau. "Ada & Zangemann", paru chez C & F EDITIONS sous l’impulsion d’Alexis Kauffmann va éveiller vos enfants au hashtag#LogicielLibre. ⬇

    « Lorsqu’il eut terminé, il envoya tous les nouveaux programmes depuis son ordinateur en or vers les appareils des gens. Zangemann ordonna à ses enceintes de ne jouer que sa musique préférée lorsqu’il passait à proximité, et aux machines à glace de ne plus vendre de glaces dans l’après-midi… »

    Mais que faire quand l’irascible hashtag#Zangemann, l’inventeur de tous les appareils connectés du pays, décide que les skateboards ne doivent plus rouler sur les trottoirs, que les enceintes connectées ne doivent plus jouer qu’une seule musique, et les glaces n’avoir qu’un seul parfum ?

    C’est la petite hashtag#Ada qui a la solution : recycler, fabriquer, programmer... développer ses propres ordinateurs et logiciels en toute liberté, loin de la domination des grands empires commerciaux.

    "Ada & Zangemann", c’est un très beau conte signé Matthias Kirschner et illustré par Sandra Brandstätter, et adapté en français par Alexis Kauffmann et plusieurs classes de collège et de lycée. Il explique aux plus jeunes, mais aux adultes aussi, toute la problématique du logiciel libre et de notre indépendance matérielle et logicielle face aux GAFAM. 

    Et puis, la bonne nouvelle, c’est qu’en plus d’être un beau livre, ce conte est également disponible gratuitement (ou après un don d’un montant libre) sur le site de C & F EDITIONS, en format hashtag#PDF ou hashtag#ePub, sous licence hashtag#CreativeCommons : Attribution, Partage dans les mêmes conditions.

    Un grand bravo à Nicolas Taffin et Hervé Le Crosnier pour cette initiative.

    Le livre, à commander, lire ou télécharger est là ➡ https://lnkd.in/edQr6evi

    hashtag#LogicielLibre hashtag#Lecture hashtag#CadeaudeNoël hashtag#GAFAM hashtag#CFEditions hashtag#Inspiration hashtag#BonDébutdeSemaine

    #Ada_Zangemann

  • #Mine de #lithium au #Nevada : des Autochtones dénoncent « le #mensonge du #tout-électrique »

    Un des plus grands gisements de lithium se trouve sous les pieds des Autochtones du Nevada. Une aubaine pour ceux qui souhaitent développer la #filière_batterie. Un #cadeau_empoisonné pour ceux qui veulent protéger ce territoire.

    Dans le nord du Nevada, tout près de la frontière avec l’Oregon, des étendues de plaines enclavées entre des #montagnes sont encore vierges.

    Pour l’instant.

    En effet, sous ce sol argileux se trouve la plus grande réserve de lithium des États-Unis. Classés comme étant essentiels à la #transition_écologique, les #métaux_stratégiques comme ceux-ci sont ainsi devenus l’objet de bien des convoitises.

    L’entreprise canadienne #Lithium_Americas prévoit exploiter ce gisement dont la valeur nette serait de 5,7 milliards de dollars américains après impôt. #General_Motors a d’ailleurs investi 660 millions de dollars américains dans ce projet.

    Allochtones, éleveurs et Autochtones de la région se sont alliés pour s’opposer à ce projet qu’ils qualifient d’aberration. À proximité du site, ils ont établi des camps dont le dernier a été démantelé en juin à la suite d’une descente policière.

    Cette opposition a réussi à faire repousser le début de la construction de la mine et de son usine, qui aurait dû débuter en 2021. Finalement, les travaux de terrassement ont commencé cet été.

    Depuis cet événement, sept opposants sont poursuivis par la compagnie minière.

    Un éleveur, quatre groupes environnementaux et deux autres communautés autochtones ont pour leur part engagé des poursuites judiciaires. Ils ont gagné leur cause.

    Les Autochtones et les groupes environnementaux souhaitent l’annulation pure et simple du permis délivré à Lithium Americas pour son projet.

    Les communautés autochtones de Reno-Sparks, Burns Paiute et Summit Lake Paiute ont intenté leur propre action en justice.

    Michon Eben, responsable du programme culture et ressources et du Bureau tribal de préservation historique (Tribal Historic Preservation Office), fait partie de la communauté de Reno-Sparks (Reno-Sparks Indian Colony).

    « Les gens ne comprenaient pas qu’on s’implique dans ce dossier, car ils estiment qu’on est loin du projet », explique-t-elle en entrevue, puisque l’emplacement de la mine se trouve à environ 500 kilomètres au nord de Reno. « Ce n’est pas parce que c’est loin de l’endroit où nous vivons maintenant que cet endroit ne représente pas qui nous sommes. »

    C’est oublier le vaste territoire qu’occupaient les nations autochtones du Nevada et des États limitrophes avant l’arrivée des colons, selon elle. C’est oublier les liens que les communautés ont également tissés entre elles au fil des siècles.
    Le mensonge de la transition vers l’électrique

    Les opposants critiquent les « mensonges » autour de la voiture électrique, présentée comme la panacée contre la catastrophe climatique.

    «  On ne peut pas annihiler une culture, un écosystème, ni tarir nos sources d’eau simplement pour que quelques riches aient une voiture électrique. » (Une citation de Michon Eben, responsable du programme culture et ressources à Reno-Sparks)

    Les écologistes, eux, sont du même avis.

    « Le mensonge, c’est de dire qu’on peut sauver la planète et la détruire en même temps. Si ce n’est pas vert de détruire des montagnes pour en extraire du charbon, ce n’est pas plus vert de détruire des montagnes pour extraire du lithium », avait expliqué l’un d’eux dans un reportage de Radio-Canada diffusé en mars 2022.

    « Je veux que ces compagnies minières étudient de meilleures manières de gagner de l’argent. Il faut expliquer aux gens que les voitures électriques ne vont pas sauver la planète de la crise climatique. » (Une citation de Michon Eben, responsable du programme culture et ressources à Reno-Sparks)

    Mme Eben fait état du boom minier qui frappe le Nevada : « 22 000 claims miniers spécifiquement consacrés au lithium », indique-t-elle.

    Selon la Nevada Division of Minerals, en date du 8 septembre, l’État comptait exactement 21 425 claims miniers de lithium.

    Le problème, c’est que les Autochtones estiment ne pas avoir été consultés comme ils auraient voulu l’être par le bureau responsable de délivrer les permis, le Bureau d’aménagement du territoire. Michon Eben assure qu’aucun représentant de Lithium Americas n’est venu les rencontrer puisqu’il s’agit d’une responsabilité du Bureau d’aménagement du territoire.

    Une juge a toutefois rejeté ces allégations en février. Le 17 juillet, la Cour d’appel a aussi confirmé que la décision du Bureau d’aménagement du territoire du Nevada d’approuver le plan d’exploitation de la mine était conforme à la loi.

    Ces consultations, selon Mme Eben, se sont résumées à trois lettres envoyées en pleine pandémie. Le Bureau d’aménagement du territoire dit plutôt que des appels téléphoniques ont été passés et des réunions organisées.

    Contactée par Espaces autochtones, Lithium Americas s’est défendue. « En octobre 2022, nous avons signé un accord sur les avantages pour la communauté avec la tribu [le mot tribe est utilisé aux États-Unis, NDLR] des Paiutes et des Shoshones de Fort McDermitt, la tribu la plus proche de Thacker Pass », indique Virginia Morgan, chargée des relations avec les investisseurs.

    Cet accord a été dénoncé notamment par Shelley Harjo, membre de la communauté de Fort McDermitt.

    « Ce n’est pas parce que la tribu [sic] de Fort McDermitt cherche à tirer des avantages économiques de [la minière] que la plupart des Autochtones soutiennent la profanation de Thacker Pass. Cela ne signifie même pas que la plupart des membres de la tribu de Fort McDermitt la soutiennent », écrit-elle dans une lettre ouverte publiée dans un média du Nevada.

    Elle estime que sa communauté est difficile à blâmer dans cet accord puisqu’elle est pauvre. « Mais quand on y réfléchit, sacrifier la terre pour un peu d’argent est exactement la façon dont nous nous sommes retrouvés dans la situation environnementale difficile où nous vivons actuellement », dit-elle encore.

    Sa position a été dénoncée par le conseil de bande, qui indique que Mme Harjo ne vit pas dans la communauté et qu’elle ne sait donc pas de quoi elle parle.
    Un massacre en 1865

    Si Mme Harjo parle de profanation, ce n’est pas sans raison.

    En 1865, un massacre a été perpétré sur ces terres. Plus de 30 personnes (hommes, femmes et enfants) de la Nation paiute ont été tués par des soldats fédéraux américains.

    Cet événement historique semble avoir été ignoré par les défenseurs du projet, alors que c’est ici que reposent plusieurs ancêtres de ces Autochtones.

    Les communautés de Reno-Sparks et de Summer Lake Paiute souhaitent quant à eux que Thacker Pass soit reconnu comme un site culturel.

    Selon les archives archéologiques et cadastrales du Bureau de l’aménagement du territoire, le lieu du massacre n’est pas situé sur le site du projet, indique un porte-parole par courriel.

    Par ailleurs, le processus de délivrance du permis a duré neuf mois, ce qui est trop court, selon Mme Eben, qui estime qu’il faut du temps pour mener à bien toutes les études nécessaires à l’approbation d’un tel projet. Le Bureau de l’aménagement du territoire du Nevada indique de son côté que la collecte initiale de données environnementales a commencé en 2011.
    Inquiétudes sur l’environnement

    « Nous sommes ceux qui payons le prix de ces projets dangereux pour l’environnement et nous n’avons rien en échange », lance-t-elle.

    Ce projet présente un risque pour tout l’écosystème du secteur, selon Mme Eben. « Les mines de lithium nécessitent énormément d’eau, alors que le Nevada est un des États les plus secs des États-Unis », dit-elle.

    Selon un article du Guardian, le projet de Thacker Pass devrait utiliser 5,6 milliards de litres d’eau par année pour produire 60 000 tonnes de carbonate de lithium.
    Une minière canadienne au Nevada

    Le site choisi est sur un territoire considéré comme sacré par les Autochtones.

    La minière assure de son côté qu’elle s’est « engagée à développer Thacker Pass de la manière la plus durable possible, en minimisant [ses] impacts sur l’environnement et en travaillant en étroite collaboration avec les communautés locales ».

    Michon Eben insiste toutefois sur le fait qu’elle ne se présente pas comme une militante « opposée aux mines ».

    « Je conduis une voiture, j’ai un téléphone. Je ne suis pas contre les mines, je suis contre le fait qu’on n’écoute pas les Autochtones », explique-t-elle.

    Quelle solution, alors ? La question lui a été posée plusieurs fois. Elle la fatigue.

    « Pourquoi me posez-vous cette question ? Vous avez Elon Musk qui va sur Mars, vous avez toutes ces connaissances scientifiques et vous me demandez à moi, une responsable des ressources naturelles, de trouver la solution à la crise climatique ? » lance-t-elle.

    Son travail à elle consiste à protéger le territoire, la culture et l’avenir des siens.

    Elle estime que ce territoire sera littéralement « sacrifié » dans ce but-là.

    https://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/2018512/mine-lithium-nevada-autochtones-electrique
    #peuples_autochtones #extractivisme #résistance #terres_rares #USA #Etats-Unis #environnement #justice

  • Budget 2024 : la France crée un paradis fiscal pour attirer la Fifa | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/economie-france/budget-fiscalite/budget-2024-la-france-cree-un-paradis-fiscal-pour-attirer-la-fifa-1988123

    Quelques mois avant d’accueillir les Jeux Olympiques, la France s’apprête à envoyer une nouvelle preuve d’amour au monde du sport - sous forme sonnante et trébuchante. Un amendement au projet de loi de finances pour 2024 , déposé ce mercredi par les députés de la majorité et retenu par le gouvernement, crée un cadre fiscal particulièrement clément pour les fédérations sportives internationales.

    Dès l’an prochain, ces organisations ne paieront pour ainsi dire pas d’impôts en France. Elles seront exonérées de l’impôt sur les sociétés, de cotisation foncière des entreprises, ainsi que de CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises). Et - doublé gagnant - les salariés de ces structures auront également droit à un régime de faveur : ils ne paieront pas l’impôt sur le revenu pendant cinq ans.
    Attirer la Fifa

    Selon nos informations, ce régime fiscal très accommodant faisait partie du projet de budget envoyé au Conseil d’Etat pour avis, mi-septembre. Mais celui-ci avait vu rouge. Et le gouvernement, prudent, avait retiré ce passage du texte envoyé au Parlement. Profitant de la possibilité d’introduire des amendements jusqu’au dernier moment, la majorité est repassée à l’attaque mardi, en catimini.

    L’objectif affiché de la mesure est de « favoriser l’installation et le maintien sur le territoire français » des fédérations sportives internationales « reconnues par le Comité international olympique ». Sur son site, le CIO en recense 34, de la Fédération internationale d’haltérophilie à celle de volleyball en passant par la très puissante Fédération internationale de football association (Fifa).
    Lire aussi :

    Football : les revenus de la Fifa atteignent des sommets

    Depuis cinq ans, l’Elysée rêve de voir l’instance dirigeante du foot mondial déménager son siège de Zurich à Paris. Des discussions informelles ont eu lieu à plusieurs reprises entre Emmanuel Macron et le patron de la Fifa, Gianni Infantino. Celui-ci pousse en interne à un déménagement, pour refermer symboliquement le chapitre des scandales financiers à répétition qui ont terni l’image de l’organisation. Et ce serait un retour aux sources, car Paris a vu naître l’organisation en 1904, avant qu’elle ne parte pour la Suisse dans les années 1930.
    Plus fort que la Suisse

    Comme un prélude à ce déménagement espéré, la Fifa avait ouvert en 2021 une antenne parisienne, dans les locaux de l’Hôtel de la marine, place de la Concorde. Mais depuis, plus rien ne bougeait. L’organisateur de la Coupe du monde attendait sans doute des avancées sur le front fiscal.
    Lire aussi :

    La Coupe du monde, le trésor de la Fifa qui ne cesse de grossir

    Dans son rapport annuel, la Fifa précise être imposée en Suisse « selon le régime fiscal ordinaire auquel sont soumises les associations » - soit à 4,25 % des bénéfices nets. Ce régime très favorable a permis à la Fifa de ne payer que 23 millions de dollars d’impôts en 2022 sur un résultat net de 2,4 milliards. Pour battre la Suisse sur le terrain fiscal, la France a donc fait le choix de se mettre au plancher.

    Contacté sur le sujet, le gouvernement ne se montre guère loquace. Le ministère de l’Economie renvoie la balle à celui des Sports, qui botte en touche. Tout juste un porte-parole de Matignon indique-t-il que « l’idée, c’est d’être attractif pour toutes les fédérations sportives. Si la Fifa vient, c’est génial ».

    Je rigole mais (si ça s’trouve) le gouvernement a sûrement ajouté une clause particulière à ce cadeau : obligation de renflouer les caisses de l’état à des moments opportuns, comme pour certaines caisses de retraite ...

    • Pour pas se faire emmerder par les impôts, aux USA tu montes une religion, en France tu montes une fédération de sport.

    • dans le même temps le gouvernement a refusé l’amendement visant à accorder aux locations longue durée de logements vides le même abattement que pour les locations courtes durées type AirBnB ...

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/10/19/crise-du-logement-fiscalite-des-locations-touristiques-pret-a-taux-zero-le-g

      la députée Renaissance du Finistère Annaïg Le Meur [...] avait déposé avec le député socialiste des Pyrénées-Atlantiques Inaki Echaniz un amendement transpartisan au projet de budget, visant à rendre la fiscalité des locations longue durée aussi attractive que celle des locations touristiques. « Trois cent quarante-sept députés, soit la majorité, l’avaient cosigné, et le ministre du logement nous avait apporté son soutien », appuie son confrère. Leur proposition de créer un abattement de 40 % sur l’ensemble des revenus locatifs a néanmoins été écartée par le gouvernement quand il a recouru à l’article 49.3 pour adopter, sans vote, le projet de loi de finances en première lecture à l’Assemblée nationale, mercredi 18 octobre.

      A la place, le gouvernement, pressé par les élus de tout bord de revoir une fiscalité qui contribue, dans les zones touristiques, à réduire le nombre de logements disponibles, a choisi une solution que le ministère des finances juge « équilibrée » : les meublés touristiques classés ne bénéficieront plus de l’abattement de 71 %, qui s’applique jusqu’à 188 700 euros de chiffre d’affaires. Ils seront désormais considérés comme des meublés classiques, avec un abattement de 50 % si le chiffre d’affaires est inférieur à 77 700 euros, hormis dans les zones rurales non touchées par la crise du logement. Cette fiscalité restera bien plus favorable que celle des locations vides de longue durée, dont l’abattement est maintenu à 30 %.

      De plus la loi de finances intègre

      un amendement gouvernemental de dernière minute visant à maintenir l’exonération de TVA sur les locations types Airbnb, [pourtant] remise en cause par une décision du Conseil d’Etat, le 5 juillet.

      Il faudrait faire une enquête sur les investissements des macronistes dans la location courte durée...

  • Entre escroquerie et humiliation, la face cachée des live TikTok RTS - Hélène Krähenbühl

    Lors de ces « lives control », des jeunes filles proposent aux internautes d’obéir à des ordres contre de l’argent. [Illustration : C_cou]

    L’application TikTok est connue pour ses vidéos de danse rigolotes, parfois sexy, ses sketchs absurdes ou encore ses challenges viraux. Mais la fonctionnalité « live » cache un côté bien plus sombre qui flirte parfois avec l’exploitation humaine.

    Une femme voilée, assise sur le sol, se verse des seaux d’eau sur la tête. « Thank you, thank you » répète-t-elle inlassablement face caméra. Elle semble frigorifiée.
    Dans le chat, les commentaires des internautes défilent. Certains lui envoient des « cadeaux virtuels » : il y a la rose, le donut ou encore le ballon de rugby. A chaque récompense, la jeune femme se jette un nouveau seau d’eau sur la tête.

    Cet exemple illustre l’une des dérives du système de monétisation de TikTok, basée sur les « cadeaux virtuels ». Concrètement ces dons prennent la forme de jetons virtuels allant des « roses », l’équivalent de quelques centimes de dollars, aux « lions » d’une valeur de 500 dollars. Il est ensuite possible d’échanger ces autocollants contre de l’argent « réel » qui ira directement dans la poche du tiktokeur ou de la tiktokeuse.

    L’interaction sociale comme monnaie d’échange
    La monnaie virtuelle s’achète par « pack ». Un pack de 36 pièces vaut 0,50 euro, un pack de 350 pièces vaut environ 5 francs, un pack de 3500 pièces dépasse les 50 francs. Il faut dépenser en moyenne plus de 100 francs pour obtenir 7000 pièces. Le cadeau le plus cher coûte près de 5000 pièces, soit environ 760 francs en monnaie réelle.

    Pour obtenir des publicités et gagner des abonnés, je lui ai viré plusieurs centaines d’euros via PayPal, en utilisant la carte bleue de mon père
    Hugo, 13 ans

    Des influenceurs du monde entier en ont fait un véritable business. Par exemple, des tiktokeurs n’hésitent pas à réclamer des « cadeaux virtuels » à leurs abonnés.

    En échange, le donateur voit son nom apparaître sur le live, lui permettant de gagner en nombre d’abonnés et donc d’acquérir une certaine visibilité. Plus le cadeau est coûteux, plus la personne sera mise en avant dans le live. L’interaction avec la communauté devient ainsi une véritable monnaie d’échange.

    De l’argent envoyé par des mineurs
    En France, certains influenceurs s’adonnant à cette pratique ont été dénoncés par des lanceurs d’alerte. Il y a notamment l’exemple de l’une des personnalités francophones les plus influentes du réseau social avec 10,4 millions d’abonnés. En 2020, ce tiktokeur est accusé d’avoir manipulé de jeunes abonnés dans le but de leur soutirer de l’argent.

    « Pour obtenir des publicités et gagner des abonnés, je lui ai viré plusieurs centaines d’euros via PayPal, en utilisant la carte bleue de mon père », confie Hugo, 13 ans, dans le magazine 60 millions de consommateurs. https://www.60millions-mag.com/2020/09/09/sur-tiktok-des-influenceurs-font-raquer-les-ados-17653# « Quand mes parents ont constaté les sommes débitées, ils ont alerté PayPal, qui leur a rendu l’argent », poursuit Hugo. L’influenceur « m’a alors menacé via les réseaux sociaux de me bannir et de ruiner ma réputation ». Selon l’adolescent, il aurait été jusqu’à débarquer en voiture avec une bande d’amis pour réclamer son dû et le menacer.

    En réaction, Hugo et sa mère, présente lors de l’incident, ont déposé une main courante au commissariat de police. Quelques jours plus tard, le tiktokeur a finalement publié des vidéos d’excuses et appelé sa communauté à ne plus lui envoyer d’argent.

    Absence de contrôle
    Plus de deux ans après, la plateforme ne semble pas avoir durci sa politique de contrôle de l’âge de ses utilisateurs. Au contraire, en 2022, elle est même soupçonnée par le régulateur britannique en charge de la protection des données de s’être emparée de données personnelles sensibles concernant les mineurs.

    Lors des live, une grande partie des personnes envoyant ces « cadeaux » sont des enfants. Officiellement, la plateforme stipule pourtant que seules les personnes majeures peuvent acheter des « pièces de monnaie » et participer aux live. En réalité, aucun contrôle d’identité n’est effectué. Ainsi, tout un chacun peut, en se créant un compte, définir son année de naissance et donc envoyer de l’argent.

    Dans le cas où les coordonnées bancaires sont mémorisées par Google Play ou App Store, un enfant n’a même pas besoin d’emprunter la carte de ses parents pour effectuer un virement. En quelques secondes, des sommes importantes peuvent être dilapidées, via ces petit autocollants colorés. Le géant chinois définit lui-même le taux de conversion de cette monnaie, sans aucune transparence. Il empoche également 50% de commission sur les cadeaux virtuels une fois convertis.

    Une machine à sous humaine
    « On partage le live, on tapote sur le téléphone, allez, allez ». Certains directs se sont transformés en véritables machines à sous humaines. Et pour cause : ils sont consacrés uniquement à l’envoi de cadeaux numériques. Ces vidéos sont souvent animées par des femmes d’origine africaine qui demandent aux internautes de leur envoyer des cadeaux en masse en échange d’abonnements et de « likes ». Il n’est désormais plus question pour le tiktokeur de discuter avec ses abonnés ou avoir un semblant d’interaction sociale. A certaines heures de la journée, ce type de vidéos représentent la majorités des live.

    Autre phénomène, les « live control ». Lors de ces vidéos en direct, des jeunes filles, souvent d’origine asiatique, se mettent en scène, allongées sur un lit. Sur l’écran figure tout ce qu’elles proposent de faire en échange d’un cadeau virtuel. Par exemple, se réveiller en échange d’une « rose », danser en échange d’un « cygne » ou encore faire semblant d’être effrayée contre un « donut ». Les internautes peuvent ainsi « contrôler » la personne en direct contre de l’argent. Là encore, il n’y aucun moyen de savoir si la jeune fille est majeure, ni si elle est complètement consentante ou intégrée à un réseau.

    TikTok prend sa part
    Mais les dérives sur l’application ne s’arrêtent pas là. En octobre 2022, une enquête de la BBC https://www.bbc.com/news/world-63213567 révélait comment la plateforme et des intermédiaires, appelés « Tiktok middlemen », tiraient profit des demandes de dons de Syriens déplacés dans des camps. Durant ces live, des enfants suppliaient pendant des heures les internautes pour obtenir des cadeaux virtuels pour pouvoir ensuite les convertir en argent réel. Assis sur le sol, parfois entourés de leur famille, et répétant les quelques phrases en anglais apprises par coeur tels que : « Please like, please share, please gift ».

    Selon les informations de la BBC, le géant chinois prenait jusqu’à 70% des recettes, un chiffre démenti par la plateforme. Toujours selon le média britannique, les live auraient rapporté jusqu’à 1000 dollars de l’heure (soit près de 920 francs) alors que les habitants des camps n’en recevaient qu’une infime partie. Suite à la diffusion de l’enquête, TikTok a promis de renforcer sa politique en matière de mendicité et d’exploitation. Elle a également assuré avoir supprimé la totalité de ces comptes.

    6 milliards dépensés en 2022
    Le système de monétisation, également utilisé par la plateforme Twitch, a fait de TikTok l’application où les internautes dépensent le plus d’argent. Avant, la plupart des plateformes occidentales reposaient uniquement sur la publicité et les posts sponsorisés.

    En tout, 840 millions de dollars ont été dépensés dans TikTok au premier trimestre de l’année 2022 pour atteindre 6 milliards à la fin de l’année d’après le cabinet Data. En 2023, les utilisateurs devraient dépenser 10 milliards de dollars à l’intérieur de l’application. Parmi les plus gros porte-monnaies, les Etats-Unis et la Chine.

    Depuis 2020, les utilisateurs d’Instagram peuvent eux aussi soutenir les influenceurs préférés pendant leurs live avec des « badges  » allant de 1 à 5 dollars.

    #TikTok #chalenge #exploitation #monnaie_virtuelle #escroquerie à la #mendicité #exploitation #influenceurs #influenceuses #cadeaux_virtuels #monétisation #Google_Play #App_Store #Instagram

    Source : https://www.rts.ch/info/sciences-tech/13784782-entre-escroquerie-et-humiliation-la-face-cachee-des-live-tiktok.html

  • #corruption #ue #union_européenne Deux eurodéputés, un Belge et un Italien, interpellés dans l’affaire du Qatargate ats/miro
    https://www.rts.ch/info/monde/13776097-deux-eurodeputes-un-belge-et-un-italien-interpelles-dans-laffaire-du-qa

    L’eurodéputé belge Marc Tarabella a été placé en garde en vue vendredi dans l’enquête sur des soupçons de corruption au sein du Parlement européen impliquant le Qatar et le Maroc. Le même jour, l’eurodéputé italien Andrea Cozzolino, également visé par la justice belge, a été arrêté à Naples.

    Ils sont tous deux privés de leur immunité parlementaire par un vote en plénière de la seule institution élue de l’UE le 2 février.


    L’Italien Andrea Cozzolino, qui se trouvait dans une clinique de Naples, dans le sud de l’Italie, pour des examens médicaux, a été arrêté à sa sortie en vertu d’un mandat d’arrêt européen, selon l’agence Ansa. Dans la matinée, la police belge avait perquisitionné le domicile bruxellois de Andrea Cozzolino, mais ce dernier était absent, selon le parquet fédéral belge.

    Le socialiste belge Marc Tarabella a quant à lui été interpellé tôt vendredi à son domicile, dans la région de Liège, dans l’est de la Belgique. Il a été amené à Bruxelles pour y être entendu dans les locaux de la police judiciaire fédérale.

    Coupe du monde
    Plusieurs bureaux de la mairie d’Anthisnes, où Marc Tarabella est bourgmestre, ont été perquisitionnés, a ajouté le parquet. Une autre perquisition a ciblé « un coffre bancaire situé à Liège » lui appartenant.

    Le nom de Marc Tarabella, élu passionné de football qui s’est beaucoup exprimé au Parlement européen sur le sujet de l’organisation de la Coupe du monde 2022 par le Qatar, était apparu très tôt quand ce scandale a éclaté le 9 décembre.

    Dès le lendemain, le 10 décembre, son domicile à Anthisnes avait été perquisitionné, en présence de la présidente du Parlement européen Roberta Metsola, comme l’exige la loi pour un eurodéputé belge.

    Mais aucun argent liquide n’avait été découvert. Il n’avait pas été interpellé, contrairement à l’eurodéputée grecque Eva Kaili, prise en « flagrant délit » la veille à Bruxelles, et donc privée du bénéfice de l’immunité.

    Eva Kaili, déchue en décembre de sa fonction de vice-présidente du Parlement, compte parmi les trois personnes actuellement écrouées dans ce dossier, avec son compagnon l’assistant parlementaire Francesco Giorgi et l’ancien eurodéputé Pier Antonio Panzeri, lui aussi italien.

    Les « progrès » du Qatar
    Pier Antonio Panzeri suspect clef du dossier, désormais « repenti » puisqu’il a reconnu avoir orchestré cette ingérence de plusieurs puissances étrangères dans la politique européenne, a mis en cause Marc Tarabella devant les enquêteurs.

    Selon la presse belge, l’Italien a affirmé en décembre avoir versé « entre 120’000 et 140’000 euros » en plusieurs fois à l’élu belge, pour son aide dans les dossiers liés au Qatar. En novembre, devant le Parlement, l’eurodéputé belge avait salué des changements positifs dans l’émirat sur la question des droits des travailleurs.

    « Il y a eu des progrès. Il faut le reconnaître [...] le discours unilatéralement négatif m’apparaît préjudiciable à l’évolution des droits dans l’avenir au Qatar », avait affirmé Marc Tarabella.

    Démentis
    Le ton a changé. Sept ans plus tôt, en 2015, Marc Tarabella avait qualifié d’"erreur de casting" l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar, a rappelé la presse belge. L’élu belge fustigeait alors le manque de transparence de la FIFA dans cette attribution.

    A Bruxelles, lors de la vague d’interpellations du 9 décembre, les enquêteurs ont mis la main sur 1,5 million d’euros en argent liquide, notamment aux domiciles de Pier Antonio Panzeri et de Eva Kaili.

    Marc Tarabella a nié avoir reçu « argent ou cadeaux en échange de [ses] opinions politiques ». Les autorités du Qatar et du Maroc ont également vivement démenti ces soupçons de corruption.

    #corruption généralisée à l’#ue #quatar #ps #Parlement_européen #députés_européens #Droit #PPE #marc_tarabella #andrea_cozzolino #fifa #pier_antonio_panzeri #eva_kaili #cadeaux #euro_député

  • Le #Danemark offre des #barbelés coupants à la #Lituanie pour sa clôture antimigrants

    A Copenhague, le gouvernement social-démocrate, qui s’est fait élire en 2019 sur la promesse d’une politique migratoire ultrarestrictive, défend la construction de #clôtures aux frontières de l’Europe.

    Quinze kilomètres de #fils_barbelés. Voilà le généreux #cadeau du Danemark à la Lituanie : une contribution certes modeste à l’échelle des 500 kilomètres de clôture que l’Etat balte est en train d’installer sur sa frontière avec la #Biélorussie, pour empêcher les migrants d’entrer sur son territoire. Mais une #contribution symbolique, de la part du royaume scandinave, dont la première ministre sociale-démocrate, #Mette_Frederiksen, en poste depuis 2019, s’est fixé comme objectif d’atteindre « zéro demandeur d’asile ».

    Le 28 septembre, son ministre de l’immigration, #Mattias_Tesfaye – lui-même fils d’un réfugié éthiopien –, s’est rendu en Lituanie, pour rencontrer la ministre de l’intérieur, #Agne_Bilotaite. Il en a profité pour aller inspecter la clôture. Les barbelés envoyés par le Danemark ne sont pas des fils classiques, mais un modèle spécial, en accordéon, couvert de #lames similaires à celles d’un rasoir, pouvant causer des blessures mortelles.

    En 2015, ce sont ces mêmes barbelés que la Hongrie de Viktor Orban avait déployés à la hâte, face à la Serbie : un #mur antimigrants alors fortement décrié en Europe. Six ans plus tard, Mattias Tesfaye a estimé sur la chaîne TV2 que les critiques contre Budapest n’étaient « pas correctes » et que, face à « l’#immigration_incontrôlée », la clôture était une solution « de #bon_sens ». Au passage, le ministre danois a remercié Vilnius de ses efforts pour « protéger les frontières de l’Europe et de l’OTAN ».

    Indignation des ONG

    Mattias Tesfaye n’en est pas à son premier coup d’éclat. C’est à sa demande que les services de l’immigration ont suspendu les titres de séjour de plusieurs centaines de réfugiés syriens ces derniers mois. Il est aussi à l’origine du projet de loi, voté au Parlement en juin, qui devrait permettre à Copenhague d’externaliser l’asile dans des pays tiers, en dehors de l’Europe – le Rwanda faisant figure de favori.

    Au Danemark, son soutien à la construction du mur lituanien a suscité l’indignation des ONG. Amnesty International a accusé le gouvernement danois de faire preuve d’un « déni de la réalité » face à la crise migratoire actuelle. Le quotidien de gauche Politiken a dénoncé, de son côté, le cynisme du Danemark, qui « envoie 15 km de barbelés », quand « les migrants pris au piège meurent dans la forêt ».

    Dans les rangs de la majorité de centre gauche, cependant, les opinions divergent. Alors que la Liste de l’unité (rouge et verte) s’est dite « profondément consternée », le parti social-libéral défend le principe d’un mur aux frontières de l’Europe : « Nous ne pouvons pas accueillir tous les gens du Moyen-Orient et d’Afrique qui veulent venir ici », a estimé Andreas Steenberg, un des responsables du parti.

    En 2020, le Danemark a reçu 1 515 demandeurs d’asile et 1 017 autres depuis le début de l’année. Ces chiffres ne semblent pas émouvoir Mattias Tesfaye, qui a annoncé que Copenhague allait verser 33 millions de couronnes (4,4 millions d’euros) à la Turquie, pour l’aider à protéger ses frontières.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/10/02/le-danemark-offre-des-barbeles-coupants-a-la-lituanie-pour-sa-cloture-antimi

    #cadeau #murs #barrières_frontalière #externalisation #fermeture_des_frontières #murs_frontaliers #barrières_frontalières

    –-

    Sur le mur entre la Lituanie et la Biélorussie :
    https://seenthis.net/messages/920493

  • RTBF Test PCR gratuit côté Français : beaucoup de Belges passent la frontière pour le réaliser

    Si vous partez à l’étranger cet été, vous n’y couperez pas, vous devrez passer par la case « Test PCR » . En Belgique, ce test s’élève à presque 50 euros. Un chiffre à multiplier par le nombre de membres de la famille. De quoi faire réfléchir nombre de nos compatriotes qui n’hésitent pas à faire quelques kilomètres pour se faire tester en France où c’est entièrement gratuit.

    Dans ce centre de testing, situé à Leers au cœur du centre commercial, on teste sept jours sur sept sans rendez-vous. Un argument déterminant est affiché en sept grandes lettres pour inciter le patient à franchir la porte « GRATUIT ».


    Le bouche-à-oreille efficace
    Isabelle est Française, même si elle habite en Belgique. Elle n’a pas hésité bien longtemps avant de choisir de quel côté de la frontière elle allait se faire tester. Les Belges sont de plus en plus nombreux à faire comme elle. À la grande surprise de Delphine Laloux, l’infirmière responsable de centre de testing  : « Le bouche-à-oreille fonctionne dans des proportions étonnantes, puisqu’on a déjà reçu des personnes de Bruxelles ! ».

    Il faut dire que le déplacement vaut la peine étant donné qu’ici tous les tests sont entièrement pris en charge par la sécurité sociale française… même pour les étrangers qui partent en voyages.  "Ils (les Belges ndlr) doivent simplement remplir les papiers comme tous les Français" , précise Delphine.

    « Nous prenons les gens avec ou sans rendez-vous et avec ou sans ordonnance. Les Belges qui viennent ici c’est souvent dans la perspective de voyages mais également pour les cas contacts, surtout pour les enfants. Les règles belges sont très strictes. Pour les Belges concernés, quand il faut un test, venir ici en France leur facilite la tâche vu la proximité. Et ceux qui viennent nous confient que c’est rare de trouver des pays où le test est gratuit », poursuit Delphine qui précise que cette gratuité « a des répercussions sur la sécurité sociale française ».

    En Belgique, c’est presque 50 euros 
    La France fera peut-être de cette gratuité un argument touristique pour l’été. Car si, nous l’avons dit, le test PCR pour les voyageurs s’élève à environ 50 euros en Belgique, il n’en est pas de même dans d’autres pays européens où la facture peut monter jusqu’à 300 euros.

    Et en Belgique, le magazine de défense des consommateurs Test-Achats réclame aussi la gratuité des tests pour les voyageurs.

    #sécurité_sociale #tourisme #pcr #frontière #test #cadeaux #covid-19 #sante #coronavirus #santé #france #belgique #confinement #frontiere #pandémie

  • #Tadaaaa ! Vous en rêviez, le voici en bracelet d’amitié ! Celui-ci a déjà son poignet mais vous pouvez retrouver le modèle-motif sur mon compte « kolavalk » chez braceletbook.com (#77258)
    1/3 : https://www.flickr.com/photos/valkphotos/50956524262

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    3/3 : https://www.flickr.com/photos/valkphotos/50955715788
    Flickr

    Il est tout cabossée mais c’est aussi pour ça qu’il me plaît ! J’avoue je ne suis pas peu fière du verso presque aussi beau que le recto !

    ValK. a posté une photo :

    ➿ @Kolavalk : #talismans, #grigris & #oripeaux...
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  • Gérald Darmanin équipe la Police nationale de Peugeot 5008 « Origine France Garantie » 11/09/2020
    https://www.bfmtv.com/auto/gerald-darmanin-equipe-la-police-nationale-de-peugeot-5008-origine-france-gar


    Dans la hotte du père « Noël » darmanin.

    Le ministre de l’Intérieur a annoncé que plus de 600 exemplaires du #SUV assemblé à Rennes allaient être remis aux forces de l’ordre avant la fin de l’année. Des SUV pour la #Police Nationale. Le ministre de l’Intérieur a indiqué ce jeudi sur Twitter que les forces de l’ordre allaient recevoir « plus de 600 exemplaires » du Peugeot 5008, diffusant au passage un visuel permettant d’observer le véhicule habillé de ses nouvelles couleurs. On notera d’ailleurs le choix d’un gris comme couleur principale, en lieu et place du blanc qui recouvre traditionnellement les voitures de police française.
    Le Peugeot 5008 de deuxième génération a été lancé en 2017. Il est assemblé à l’usine PSA de Rennes-La Janais et dispose aussi du label « Origine France Garantie », avec 68% de ses composants fabriqués en France.

    et pompili, elle roule en SUV aussi ?
    #cadeaux

    • Réception des premiers exemplaires des Peugeot 5008 du ministre de l’Intérieur offert à la police nationale.
      https://twitter.com/PoliceNationale/status/1330862832095801344
      https://video.twimg.com/amplify_video/1330845209274494976/vid/1280x720/8hPvcRUtYumWXA3I.mp4?tag=13

      A présent, #Darmanin annonce en guise de cadeau de Noël « les nouvelles 5008 de la Police Nationale et de la Gendarmerie nationale sont arrivées ! ». Prix à l’unité d’un tel véhicule : entre 30 et 40 000 euros pièce. Estimation de la dépense : 39 millions d’euros minimum. Cet achat ostentatoire en pleine crise sanitaire s’accompagne de lois liberticides : le gouvernement appuie de toutes ses forces la police, matériellement et politiquement.

      https://www.nantes-revoltee.com/argent-magique-des-4x4-vitres-teintees-pour-la-police-2

      Frankus - Uniformes
      http://www.insomniaqueediteur.com/wp-content/blogs.dir/9/files/2012/03/13-Uniformes.mp3

    • Nantes Révoltée - CADEAU DE NOËL : 89 NOUVEAUX BLINDES POUR LA RÉPRESSION, POUR 65 MILLIONS D’EUROS
      https://www.nantes-revoltee.com/cadeau-de-noel-89-nouveaux-blindes-pour-la-repression-pour-65-milli
      https://www.boamp.fr/avis/detail/20-154690/2

      Nous évoquions ce projet d’achat massif de nouveaux blindés pour la #gendarmerie il y a quelques semaines. L’appel d’offre est officiellement paru juste avant #Noël. Publié ce 22 décembre, il porte sur « l’acquisition de véhicules blindés maintien de l’ordre et sa maintenance associée au profit de la gendarmerie nationale ». Dans un rapport rédigé par le célèbre Benjamin Griveaux, l’estimation évoque une dépense de 65 millions d’euros pour 89 blindés.

      Le député En Marche Xavier Batut justifie ainsi cette dépense : « depuis près de trois ans, une accélération et une multiplication de situations de crises variées ont nécessité le recours accru aux VBRG, outre-mer mais également, pour la première fois depuis des décennies, sur le territoire métropolitain. […] Ces engagements aujourd’hui réguliers ont mis en évidence l’urgence de procéder au remplacement du parc blindé ». En d’autres termes : on cogne de plus en plus fort et on compte bien continuer, il faut du matériel flambant neuf.

      Évidemment, chez les gendarmes, on se félicite de ces nouveaux jouets, surtout que la commande est plus élevée qu’espérée. Un colonel de gendarmerie explique avec gourmandise dans la presse que le nouveau Véhicule Blindé de Maintien de l’Ordre « doit être en mesure de transporter un groupe de maintien de l’ordre, d’intervention ou de combat de 8 à 10 gendarmes » qu’il doit être « compatible avec le combat, rustique et facile à entretenir ». L’engin sera armé d’un dispositif de lance-grenades et de contre-tir téléopéré ou sous tourelle (lance-grenades, arme collective et/ou de précision) ; il devrait aussi être équipé d’une lame ou à défaut d’un treuil très puissant. « Ce futur blindé devra plus particulièrement être doté d’un blindage sérieux, c’est-à-dire protégeant des armes légères d’infanterie et des engins explosifs improvisés (IED) simples. ». Parmi les candidats déjà pressentis, le véhicule Sherpa APC de la firme Arquus et la variante « Gendarmerie » du blindé militaire léger Serval de Nexter – sur la photo.

      Dans le projet de finances pour l’année qui vient, la mission « Sécurités » doit être dotée d’une enveloppe de 13,9 milliards d’euros, augmentée d’un milliard d’euros au titre du plan de relance pour le ministère de l’Intérieur. Forcément, entre les achats de drones, de grenades, les nouvelles voitures de police et les primes, il faut sortir le carnet de chèque avec l’argent public. Et pour la santé et l’éducation ? Rien. Nous sommes en guerre.

      #maintien_de_l'ordre

  • #En_découdre - paroles ouvrières en roannais

    Après la deuxième guerre mondiale, l’industrie textile emploie des milliers d’ouvrières sur le territoire Roannais. Elles produisent des vêtements de luxe dont la qualité est reconnue dans la France entière. A travers une série d’entretiens, ce film retrace l’histoire de ces femmes rentrant souvent jeunes à l’usine. Elles y découvrent des conditions de travail difficiles, le paternalisme patronal, mais également la solidarité ouvrière. Relatant les inégalités qui se jouent entre ouvriers et ouvrières, elles décrivent surtout la rencontre avec la culture syndicale et leur volonté d’en découdre avec l’exploitation. Des promesses d’émancipation de « mai 1968 » jusqu’aux combats contre la fermeture des usines et les destructions de leurs emplois à partir des années 1980, ces paroles ouvrières livrent une mémoire à la fois personnelle et politique des grandes mutations du monde contemporain.

    https://vimeo.com/330751537


    #ouvrières #femmes #industrie #femmes_ouvrières #France #industrie #histoire #industrie_textile #textile #témoignages #histoire_ouvrière #CGT #syndicat #syndicalisme #usines #bruit #paternalisme
    #film #film_documentaire #salaires #sainte_Catherine #cadeaux #droit_de_cuissage #inégalités_salariales #émancipation #premier_salaire #désindustrialisation #métallurgie #conditions_de_travail #horaire #horaire_libre #grève #occupation #Rhônes-Alpes #délocalisation #toilettes #incendies #chantage #treizième_salaire #plans_sociaux #outils_de_travail #Comité_national_de_la_Résistance (#CNR) #chronométrage #maladie_du_travail #prêt-à-porter #minutage #primes #prime_au_rendement #solidarité #compétition #rendement_personnel #esprit_de_camaraderie #luttes #mai_68 #1968 #licenciement #ARCT #financiarisation #industrie_textile

    • Le calvaire des travailleuses domestiques éthiopiennes, victimes de la crise au Liban
      https://www.rts.ch/info/11457522-le-calvaire-des-travailleuses-domestiques-ethiopiennes-victimes-de-la-c

      Le Liban compte près de 250’000 travailleuses domestiques. Depuis des années, des associations dénoncent les abus dont elles font l’objet, alors que la crise aggrave encore leur situation, au point que beaucoup rêvent désormais de rentrer au pays.

      Zeina est Ethiopienne. Elle a rejoint des compatriotes à Mar Elias, un camp palestinien aux portes de Beyrouth, où elle séjourne depuis qu’elle a perdu son emploi il y a huit mois. Elle était venue au Liban sous contrat et vivait au domicile de ses employeurs. Jusqu’à l’arrivée de la crise sanitaire.

      « Mes employeurs m’ont dit qu’ils n’avaient plus d’argent et que je devais m’arranger avec mon ambassade. Donc je suis partie, que pouvais-je faire d’autre ? », témoigne la jeune fille de 26 ans. « Avant la crise sanitaire, je gagnais 150 dollars par mois, mais il n’y a désormais plus aucune offre de travail ailleurs. On veut toutes rentrer chez nous... »

      Résignées et déterminées à rentrer
      Rentrer, c’est en effet le rêve de nombreuses migrantes. Longtemps, les devises attiraient la main d’œuvre étrangère, malgré des conditions de travail régulièrement dénoncées par les associations de protection.

      Aujourd’hui, l’inflation est galopante, la livre libanaise dégringole, le dollar américain se raréfie, ce qui entraîne une chute drastique du pouvoir d’achat des travailleuses domestiques. « On a peur car on n’a plus d’argent. Il faut payer le loyer, et la nourriture est devenue très chère », déplore Marta, qui a également trouvé refuge dans le camp de Mar Elias.

      Or, impossible pour elle d’envisager un retour en Ethiopie, son passeport lui ayant été confisqué par son ancienne employeuse. « J’avais fui sa maison car elle me payait 100 dollars par mois, au lieu de 150. Sans papiers de résidence, comment vais-je pouvoir continuer à vivre ici ? »

      « J’ai dormi trois jours dans la rue »
      Pour réclamer de l’aide, des Ethiopiennes se rassemblent régulièrement devant leur consulat, en banlieue de Beyrouth. « J’ai dit à mes employeurs que je ne voulais pas travailler gratuitement, alors ils m’ont amené ici, devant le consulat », témoigne Massarat.

      « J’ai dormi trois jours dans la rue, avant d’être emmenée dans un hôtel, avec des compatriotes. On veut partir mais personne n’est en mesure de me dire quand on pourra quitter le pays », soupire la jeune femme de 23 ans.

      Pour Tsigeweyni, qui a réussi à garder son travail d’employée de maison, « le consulat éthiopien a également sa part de responsabilité, mais fait face à beaucoup de problèmes ».

      « Jeter un domestique à la rue salit l’image du Liban ! »
      En attendant un éventuel retour au pays, des ONG ont fourni quelques logements qui font office d’hôtels. Un réseau de solidarité entre Ethiopiennes, très actif, s’est également développé depuis le début de la crise, même si ses moyens restent limités.

      Tsigeweyni en fait partie et donne un coup de main dès qu’elle le peut. « Pour moi, voir des familles jeter leur domestique à la rue salit l’image du Liban ! Une famille qui, quand elle en avait les moyens, a recruté une fille, a le devoir, selon la loi, de la rapatrier chez elle. »

      Et de dénoncer le laxisme des autorités libanaises : « ce qui se passe est de la responsabilité de l’Etat libanais, des employeurs et des bureaux de recrutement », rappelle-t-elle. Au Liban, l’employeur fait office de tuteur pour son employée, le travail domestique n’étant pas réglementé par le code du travail. Ce faible niveau de protection ouvre la voie à de nombreux abus, tels que le non-versement des salaires, l’exploitation, et des traitements violents subis par certaines travailleuses.

      De leur côté, les autorités libanaises ont ouvert une enquête, pour poursuivre les employeurs qui se débarrassent de leur domestique. Mais le retour des Ethiopiennes, qui sont plus de 100’000 au Liban, reste un casse-tête. Beaucoup affirment ne pas oser raconter leur situation à leur famille restée en Ethiopie.

      #Femmes #Esclaves #esclavage #Liban #Ethiopie #crise #migrants #migrantes

    • . . . . . . . . . . .
      La BCE subventionne le rachat par LVMH, groupe de Bernard Arnault, d’un joaillier américain pour 14 milliards d’€
      https://linsoumission.fr/2020/07/01/scandale-comment-la-banque-centrale-europeenne-a-gave-lhomme-le-plus-r
      Vous n’avez pas entendu parler du scandale Arnault / BCE dans les médias traditionnels. Même pas dans Les Échos . Ce journal, possédé par Bernard Arnault, en a fait un papier très technique. Objectif : noyer le lecteur pour qu’il ne comprenne surtout pas le scandale. « La BCE offre un festin gratuit au plus riche des français » titre l’agence Bloomberg du côté de la presse anglo-saxonne. « La BCE achète des obligations LVMH pour financer l’acquisition de Tiffany, rendant encore plus riche l’homme le plus riche de France » , tacle de son côté le site financier américain Zéro Hedge. Du côté de la presse française ? À part dans la presse spécialisée, silence radio.
      https://www.youtube.com/watch?v=5spkN4KdFx4


      On parle pourtant de Bernard Arnault. L’homme le plus riche de France. Le troisième homme le plus riche du monde juste derrière Bill Gates et Jeff Bezos. Le patron d’Amazon a pris « un peu » d’avance dans la course à l’accumulation de milliards https://lafranceinsoumise.fr/2020/04/20/amazon-gagne-parts-de-marche-hallucinantes-avec-crise-commission-enquete-covid19/?%20target=_blank . Celui-ci a en effet empoché 24 milliards de dollars pendant le confinement. Mais Bernard Arnault peut aussi se frotter les mains. Son groupe de luxe, LVMH, vient de racheter « Tiffany & Co » : une entreprise américaine de joaillerie et d’« art de la table ». Fondée en 1837 dans Manhattan à New York, cette entreprise a atteint une cotation boursière de 14 milliards de dollars au moment de son rachat par le groupe de Bernard Arnault.

      Jusque-là, rien d’inhabituel pour le n°1 mondial du luxe. LVMH est coutumier du fait et engloutit les groupes de luxe les uns après les autres. Petit détail cependant. En février dernier, LVMH a lancé une émission obligataire pour un montant de 9,3 milliards d’€ dans le but de financer l’achat de « Tiffany ». Or, depuis juin 2016, un nouveau programme d’achat d’actifs financiers a été lancé par la BCE : un programme d’achat d’obligations « corporate », émises par les entreprises de la zone euro (programme CSPP). Et c’est grâce à ce dispositif que LVMH a pu se gaver auprès de la BCE. L’insoumise Manon Aubry a été une des rares élues à dénoncer le scandale. Nous l’avons donc invitée sur l’insoumission, pour nous l’expliquer. Et comme vous pourrez le constater dans notre interview, ce n’est que le premier scandale dans l’Affaire BCE-Arnault.

      De directrice adjointe de la BCE au conseil d’administration de LVMH : le cas Natacha Valla
      Utiliser de l’argent public pour financer le rachat de Tiffany par LVMH ? Christine Lagarde ne voit pas le problème. La présidente de la BCE répond : « le programme de rachat d’obligation corporate (CSPP) par la BCE est collé à la photographie du marché. Les titres verts représentent 20 % du marché. Ils représentent donc 20 % de nos achats. » Le réchauffement climatique ? Que nenni ! Ce n’est pas le problème de la BCE qui se borne à reproduire fidèlement la compétition et les rapports de force du marché dans sa politique monétaire. La BCE est indépendante, on vous dit ! Indépendante des États, ça oui. Indépendante des intérêts privés et financiers ? C’est plus compliqué. Un cas illustre assez bien les passerelles et potentiels conflits d’intérêts entre dirigeants de la BCE et des plus grands groupes mondiaux.

      Elle a un nom, elle a une adresse : Natacha Valla , directrice adjointe de la politique monétaire de la BCE. Enfin… elle l’était jusqu’au 30 juin 2020, jour où nous écrivons ces lignes. Dès le 1er Juillet, Natacha Valla aura rejoint le conseil d’administration… de LVMH.
      . . . . . . . . . . .
      #BCE #cadeau #ue #union_européenne #LVMH #bernard_arnault #natacha_valla #femme #conflits_d'intérêts #europe #france #corruption #capitalisme #ue #union_européenne

  • A Noël, de la caillasse pour la presse indé ! - davduf.net
    http://www.davduf.net/a-noel-de-la-caillasse-pour-la-presse-inde

    Plus que jamais, la #presse_indépendante a montré cette année 2019 sa nécessité, et sa force. A Noël, offrez donc un peu de tumulte et de liberté à vos proches. Abonnez-les aux pure players de la contre médiatisation.Les liens renvoient directement aux offres d’abonnements, de dons ou de parrainage.

  • Cadeaux Noël 2019 - romy.tetue.net

    « Le pire qu’on peut faire à #Noël, c’est offrir des cadeaux made in China chez une entreprise américaine qui ne paie pas ses impôts en France. » disait récemment Mounir Mahjoubi, à franceinfo, à propos d’Amazon. Voici quelques idées de #cadeaux à contre-courant du black friday, parmi les bonnes choses de cette année que j’ai envie de vous partager :

    http://romy.tetue.net/cadeaux-noel-2019

    #BlockFriday #BoycottAmazon #GreenFriday

  • [Les petites surprises de la Vie]
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/48625232022

    Flickr

    ValK. a posté une photo :
    [Les petites surprises de la Vie]
    Magnifiques cadeaux de D.S. dans ma boîte aux lettres : un carnet In/Out, de petits mots doux, trois photos justes 😍 et quatre cartes postales clin d’oeil à notre toute première rencontre.
    Tout ce qu’il faut pour faire le plein d’amour, de force, faire des pieds et et des poignets contre les ColèresS Planquées, pour faire demain.
    Merci infini 💖
    .
    #photo #photographe #cadeaux #surprises #merci
    .
    Pour retrouver l’artiste Dorothy-Shoes : http://dorothy-shoes.com
    Pour retrouver l’amie Églantine Le Coz : http://instagram.com/balhambouh
    .
    📷 #photo (cc-nc-sa) ValK.
    👀 + de photos : http://frama.link/valk
    ℹ infos, liens et soutien : https://liberapay.com/ValK

  • 1,27 #milliard pour les 0,01% les plus #riches : le gros #cadeau de #Macron enfin chiffré
    https://www.marianne.net/economie/127-milliard-pour-les-001-les-plus-riches-le-gros-cadeau-de-macron-enfin-c

    Alors que la progressivité s’était améliorée entre 2013-2016, elle s’est détériorée depuis l’arrivée de Macron. En moyenne, les 5 034 Français les plus riches ont chacun économisé 253 800 euros.

    [...]

    Au total, ce sont 1,27 milliard d’euros que ces 5.034 bienheureux ont capté sur l’enveloppe de 4,5 milliards pour les 1% des ménages riches (qui correspondent, eux, approximativement, à 550.000 personnes).

    #WID
    Source : https://wid.world
    https://wid.world/wid-publications

  • « Gilets jaunes » : la révolte des ronds-points
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/12/15/sur-les-ronds-points-les-gilets-jaunes-a-la-croisee-des-chemins_5397928_3224

    Adélie a 28 ans, employée aux pompes funèbres, sa vocation. A ceci près que la spécialité est verrouillée dans le coin et travailler plus loin revient trop cher en essence, en garde d’enfant, en temps. Bref, chômeuse. En fait, à cet instant précis, Adélie s’en fout. Depuis quand sa vie ne lui avait pas semblé si excitante ? Laisser le téléphone allumé en rentrant à la maison. Ne plus regarder les dessins animés avec la petite, mais les infos. Parler à des gens auxquels elle n’aurait jamais osé adresser la parole, Stéphane par exemple, avec sa barbichette tortillée en deux tresses et sa dégaine de gouape. Un routier, en fait, adorable. « Sinon, on fait quoi de nos journées ? », dit Adélie. Etre au cœur du réacteur, cette fois au moins.

    #Florence_Aubenas #Paywall

    • La grande reportrice Florence Aubenas et le photographe Edouard Elias racontent cette France qui se retrouve depuis un mois sur les carrefours giratoires.

      Deux bâches sont tendues en plein vent sur une charpente en bois récupéré. Un coin fait cuisine, Butagaz, table bricolée. Deux canapés occupent le fond, un générateur, quatre drapeaux français et le sapin de Noël, apporté par un club de motards. C’est « la cahute », appellation officielle : combien y en a-t-il aujourd’hui en France, posées sur le bord des ronds-points ? Celle-là est à côté du Leclerc, à l’entrée de Marmande (Lot-et-Garonne). « On dirait un campement roumain », jubile Adélie. Des flammes s’élancent de trois gros bidons.

      Adélie a 28 ans, employée aux pompes funèbres (...) au cœur du réacteur, cette fois au moins.

      On est le 6 décembre, il est midi. Trois semaines que le mouvement a démarré, avec l’impression, ici, que tout ne fait que commencer. Un noyau de 150 « gilets jaunes » occupent par roulement le rond-point Leclerc. « Macron, nous te retirons ta Légion d’honneur », proclame la pancarte.

      A la ronde, deux autres ronds-points sont aussi occupés, chacun avec son identité et sa cahute : celui du Leclerc est le plus gros, la vitrine locale du mouvement, le rond-point VIP, baptisé « le QG ». Là se brassent les nouvelles, vraies ou fausses. Bruxelles ne veut plus d’agriculteurs en France, vous êtes au courant ? Les banques vont faire faillite, l’argent sera bloqué, retirez tout ce que vous avez. Quelqu’un a vu l’adjudant de la gendarmerie, celui qui est beau gosse ? Le seul sujet dont personne ne parle, c’est le moratoire pour la taxe sur les carburants, que vient juste d’annoncer le gouvernement. La hausse de son montant avait déclenché le mouvement, mais ça n’intéresse plus personne. Trop tard. Tant pis. Déjà ailleurs. Certains ne sont même pas au courant.

      Trois dames, employées dans une grande surface – dont l’une tricote aussi des bonnets pour 2 euros –, rangent des fromages dans une glacière. La plus jeune a sauté le déjeuner. Trop cher. Il faut s’habituer à entendre l’expression, elle revient sans cesse sur le rond-point. « Moi, c’est pareil, sauf le dimanche de la Fête de la mère », précise la tricoteuse. « Mais ici, c’est gratuit, on pourrait manger », glisse la troisième. La plus jeune râle : « Ah non, j’ai peur d’y prendre goût. »

      Les syndicats de routiers FO-transports et la CGT ont annoncé une grève illimitée. Les paysans devraient les rejoindre, les lycéens aussi. La France pourrait être paralysée. Devant la cahute, les gendarmes boivent le café. « Vous défendez tout le monde ou quoi ? », risque un gradé. « On ne défend pas tout le monde, on défend M. et Mme Tout-le-Monde. Vous
      voyez la nuance ? »

      Vendredi 7 décembre, rond-point de la Satar, 9 heures

      Coralie arrive la première. A son mari, apiculteur, certains sont allés dire : « On a vu ta femme sur le #rond-point avec des voyous et des #cas_soc’. » « Moi aussi, je suis un cas social », constate Coralie, 25 ans. Elle a mis un temps à digérer le mot, mais « objectivement », dit-elle, c’est bien celui qui pourrait la définir. Elle vient de déposer à l’école ses deux fils d’un premier mariage. Garde le souvenir amer d’un élevage de chevaux catastrophique. Aimerait devenir assistante maternelle. Il fait très froid, il faudrait rallumer le feu éteint dans le bidon. « Qu’est-ce que je fais là ? », se demande Coralie. Et puis, un grand gars arrive, qui voudrait peindre un slogan sur une pancarte. « Je peux écrire “Pendaison Macron” ? », il demande.

      « Vas-y, fais-toi plaisir », dit Coralie. Personnellement, elle ne voit aucune urgence à pendre Macron. Et alors ? On affiche ce qu’on veut. Le gilet jaune lui-même sert à ça, transformer chacun en homme-sandwich de son propre message, tracé au feutre dans le dos : « Stop au racket des citoyens par les politiques » ; « Rital » ; « Macron, tu te fous de ton peuple » ; « Non au radar, aux 80 km/h, au contrôle technique, aux taxes, c’est trop » ; « 18 ans et sexy » ; « Le ras-le-bol, c’est maintenant » ; « Marre d’avoir froid » ; « Fatigué de survivre » ; « Staff du rond-point » ; « Frexit » ; « Le peuple en a assé, Macron au buchet. »

      Depuis des mois, son mari disait à Coralie : « Sors de la maison, va voir des copines, fais les magasins. » Ça a été les « #gilets_jaunes », au rond-point de la Satar, la plus petite des trois cahutes autour de Marmande, plantée entre un bout de campagne, une bretelle d’autoroute et une grosse plate-forme de chargement, où des camions se relaient jour et nuit.

      L’activité des « gilets » consiste ici à monter des barrages filtrants. Voilà les autres, ils arrivent, Christelle, qui a des enfants du même âge que ceux de Coralie, Laurent, un maréchal-ferrant, André, un retraité attifé comme un prince, 300 chemises et trois Mercedes, Sylvie, l’éleveuse de poulets. Et tout revient d’un coup, la chaleur de la cahute, la compagnie des humains, les « Bonjour » qui claquent fort. Est-ce que les « gilets jaunes » vont réussir à changer la vie ? Une infirmière songeuse : « En tout cas, ils ont changé ma vie. »

      Le soir, en rentrant, Coralie n’a plus envie de parler que de ça. Son mari trouve qu’elle l’aime moins. Il le lui a dit. Un soir, ils ont invité à dîner les fidèles du rond-point. Ils n’avaient jamais reçu personne à la maison, sauf la famille bien sûr. « Tu l’as, ton nouveau départ. Tu es forte », a glissé le mari. Coralie distribue des tracts aux conducteurs. « Vous n’obtiendrez rien, mademoiselle, vous feriez mieux de rentrer chez vous », suggère un homme dans une berline. « Je n’attends rien de spécial. Ici, on fait les choses #pour_soi : j’ai déjà gagné. »

      Rond-point Leclerc, 11 heures

      Une clameur au bout de la rue, 150 #élèves débarquent du lycée Val-de-Garonne, à Marmande, vers le rond-point Leclerc. Ils ont longtemps hésité à faire grève, les classes comptent une majorité de #boursiers, anxieux pour leurs subsides.

      Depuis les années 1990, Marmande et ses riches terres agricoles se sont abîmées dans le croissant de la pauvreté. « Si je vois mon fils dans le cortège, ça va barder : il est censé préparer le bac S », dit Antoine, un ancien de la pub et fervent « gilet jaune ».

      D’un pas traînant d’ados, les lycéens embraient vers le Centre Leclerc, en face de la cahute. « On va faire des pillages, comme à Paris ? », se renseigne l’un, pas étonné. Ici, Leclerc, c’est bien plus qu’un hypermarché, un empire battant sa propre monnaie et tenu par une famille surnommée « les nababs de Marmande ». Très haut par-dessus les pompes, le prix du gasoil clignote en rouge : 1,39 euro aujourd’hui. On le consulte comme ailleurs le Dow Jones. En général, les autres grandes surfaces s’alignent.

      Au début, ça se passait au mieux entre Leclerc et les « gilets jaunes », l’hyper leur avait même livré une palette de bouteilles d’eau. Puis le patron a estimé que la contestation avait assez duré et a envoyé des employés détruire la cahute pendant la nuit. « On est restés deux jours sans abri : plus personne ne venait. Sans cabane, le mouvement disparaît », dit un « gilet jaune ». Une autre a été construite de l’autre côté du rond-point.

      Voyant arriver les lycéens, vigiles et gendarmes s’approchent. La jeune troupe a déjà fait demi-tour, traînant un unique chariot pour #butin. Christophe, dit « Kéké », les accueille entre deux pins parasols, au milieu du rond-point. Employé à la SNCF, motard, prof de handball, syndiqué Sud Rail, un gros charisme et une petite barbe, Kéké est une des figures des « gilets jaunes » : « On vous applaudit, les jeunes, mais que ce soit clair : si vous faites les cons, nous, les adultes, on se retirera et on vous laissera seuls avec les gendarmes. Vous vous ferez gazer, ce sera plié en une heure. »

      Les lycéens sont contre la réforme du bac, contre Parcoursup, contre la pause déjeuner qui dure quarante-cinq minutes seulement. « Il faut faire un tract », propose l’un. « Un quoi ? »

      Un « gilet jaune » passe parmi eux avec des gâteaux sur un plateau. Installée depuis peu dans la région, Cécile se présente : « Je suis une vilaine mélenchoniste. Je suis zadiste, j’ai fait Notre-Dame-des-Landes. » Des cèpes poussent dans sa cuisine, elle a son propre potager. Demain, le 8 décembre, un samedi annoncé « noir », elle compte manifester à Paris. « Ce sera violent, mais le monde a besoin d’images de violence pour se réveiller. Il faut un référendum pour renverser Macron. »

      Trois lycéennes parlementent : « C’est très dangereux, madame, Marine Le Pen va passer. Vous êtes dans le Lot-et-Garonne, il y a une majorité de personnes blanches qui vivent là depuis des générations. » Cécile, abasourdie : « Tu ne veux pas destituer Macron ? » Les lycéennes : « Vous ne venez pas de province, vous ne comprenez pas. »

      Samedi 8 décembre. Rond-point Leclerc, 14 heures

      Finalement, personne n’ira manifester à Paris. A Bordeaux non plus, et même Agen paraît soudain bien loin. La veille, Dorothée aussi était tentée « de monter au front » : « Je sais que ce ne sera pas la féria, mais j’ai besoin de voir par moi-même. » Finalement non.

      Dorothée, 42 ans, monteuse-câbleuse, 1 100 euros net, est l’une des deux porte-parole des « gilets » de Marmande. « Ça faisait des années que je bouillais devant ma télé, à me dire : “Personne ne pense comme moi, ou quoi ?” Quand j’ai entendu parler des “gilets jaunes”, j’ai dit à mon mari : “C’est pour moi.” »

      A l’autre bout du rond-point, Yohann, l’autre porte-parole, est en train de se faire traiter de « traître » : il a négocié avec le maire (Constructifs/Agir) de Marmande, Daniel Benquet, et certains agriculteurs pour éviter le blocage de la ville. « On doit être des “gilets jaunes” exemplaires, aucune dégradation », sermonne Yohann, ton de bon pasteur. D’autres se mettent à l’accuser de viser une carrière politique, la pire insulte sur le rond-point. Lui, plus fort : « Je veux juste faire chier, je le jure. »

      Kéké propose une action : tout le monde rentre dans le Leclerc « en civil » – c’est-à-dire sans gilet jaune –, remplit un chariot, puis se dirige vers les caisses. Coup de trompette, on enfile les gilets et on abandonne les courses en criant : « On est le 8 du mois, et, désolés, on n’a déjà plus d’argent ! » Quelques petites voix se font entendre. Ici, tout le monde a plus ou moins un lien avec Leclerc, des proches qui y travaillent ou bien comme client, tout simplement. « Je ne suis pas assez culottée pour y aller », murmure quelqu’un.

      Une vingtaine de volontaires finissent par se disperser dans les rayons, sous les affiches célébrant la « foire au porc ». Aucune consigne n’a été donnée sur la façon de remplir les chariots. Mais sans se concerter, tous – ou presque – y entassent la même chose : leurs fantasmes. L’une accumule des #cadeaux de Noël démesurés pour les enfants (« J’en ai trois à charge et 25 euros de budget pour chacun »). Béret et allure de rentier bonhomme, Christian rafle des dessous féminins par brassées, bas et culottes exclusivement. Un couple s’offre les courses dont il rêve, que de la marque, même pour les boîtes de thon, et sans regarder les prix. C’est la première fois : « D’habitude, on a la calculatrice à la main, ça prend des heures. » Martine est perdue, elle ne va plus au Leclerc depuis longtemps. « Trop cher. »

      Aujourd’hui, les virées dans les hypermarchés ont changé de goût. Fini la grande fête innocente des années 1980, avec son sentiment d’opulence et de liberté. « On y va, bien obligé, mais humilié. Un jour, ça pétera aussi. La rage n’est plus très loin », dit quelqu’un. Coup de trompette. Les gilets sortent, en même temps qu’une Marseillaise. Certains photographient le chariot qu’ils ne prendront pas. « C’est déjà ça. »

      Dimanche 9 décembre. Rond-point de Samazan, 15 heures

      On se croirait à un barbecue en famille, ça discute par groupes, un gobelet à la main. « Au début, on ne savait pas où on mettait les pieds », raconte une retraitée. Des gens arrivaient de partout, seuls en général, sans se connaître, pas très sûrs de rester. Personne n’osait vraiment se parler, certains n’ont rien dit pendant longtemps, dos courbé dans un coin. On les a vus peu à peu se redresser.

      Et puis, que s’est-il passé ? Comment tout le monde s’est soudain retrouvé à déballer devant de parfaits inconnus – « Des gens à qui on aurait marché dessus chez Leclerc à peine deux semaines plus tôt, sans les saluer » – les choses les plus profondes de sa vie ? Des choses si intimes qu’on les cachait soigneusement jusque-là, « sauf parfois entre amis, mais c’était gênant ». La cahute est devenue le lieu où « les masques tombent ». Plus de honte. « Ça fait dix ans que je vis sans sortir, à parler à ma chienne. Aujourd’hui, les digues lâchent », dit une infirmière.

      Chacun a son histoire, toujours très compliquée, mais toutes se ressemblent au fond, un enchevêtrement de problèmes administratifs, de santé, de conditions de travail. Pris à part, chacun des éléments paraît logique, voire acceptable, mais placés bout à bout, ils finissent par former une infernale machine à broyer.

      Il est question, par exemple, de ces trois frères, placés dans trois centres aérés différents à cause des écoles, mais il est impossible de payer les trois notes et de les convoyer tous le mercredi : alors il a fallu choisir lequel resterait à la maison. Ou bien ce laboratoire de biotechnologie végétale, un des quatre en France, qui n’arrive pas à recruter : Marmande, c’est trop loin, disent les écoles, on préfère envoyer nos stagiaires au Kenya.

      Vous voyez ces maisons en bord de route, que les voitures frôlent en passant ? Eux, c’est là qu’ils habitent. La mairie et l’école sont à 2 km, la poste à 7 km, le médecin et les impôts à 8 km, Intermarché à 9 km, l’hôpital à 25 km. Le travail de monsieur à 26 km. Ils ont une seule voiture. La suite du feuilleton dure une bonne heure. Mais dans la cahute, tout le monde la réclame.

      « Ici, il n’y en a pas un plus haut que l’autre, personne pour te juger. » Un jeune homme en fauteuil roulant continue : « Dépendre de la société, c’est ce qui pouvait m’arriver de pire. On a une espèce de fierté, lâchons le mot. » Cet autre, un petit costaud, joue le Père Noël dans les écoles et les supermarchés, payé en nature. « Je vis au black, en fait. » La voiture de celui-là roule sans contrôle technique. « On est tous passés hors la loi, sans même le vouloir. On n’a même plus peur des gendarmes. Qu’est-ce qu’on va devenir ? »

      Le rond-point de Samazan se trouve entre le péage de l’autoroute – dont les « gilets jaunes » ouvrent régulièrement les barrières sans faire payer – et le village du même nom, 883 habitants. Si les maires des alentours soutiennent en général le mouvement, l’édile de Samazan est un des seuls à porter le gilet jaune. Cette année, deux agriculteurs de la commune se sont fait saisir les terres. Quatre tracteurs de la Coordination rurale viennent parfois tourner sur les carrefours, solidaires, mais avec leurs propres problèmes. Finalement, les routiers ne feront pas grève, revendications acceptées. Les lycéens non plus : pas de transport collectif, et les parents renâclent à les conduire au rond-point.

      Lundi 10 décembre. Rond-point Leclerc, 20 heures

      On est quel jour ? Le 10 ? Celui où Emmanuel Macron doit prendre la parole ? Non, celui où les #retraites sont versées, voilà la grande attente qui occupe les conversations.

      Ça y est, le président s’est mis à parler, on le regarde dans la cahute sur une tablette. « Il annoncera son départ », pronostique Kéké. Macron est l’unique homme politique dont le nom est prononcé sur les ronds-points de Marmande, jamais aucun autre.

      La politique est prohibée : un militant communiste a bien essayé de tracter, puis un petit couple – lui en costume, elle en blouson de cuir –, se disant France insoumise. Tous ont été chassés. Le seul discours commun évoque les « privilégiés de la République », députés, énarques, ministres, sans distinction, à qui « on ne demande jamais de sacrifices ». En fait, c’est à eux qu’on en veut, bien davantage qu’aux multinationales ou aux patrons.

      Fabien attend un coup d’Etat militaire, « restaurer la discipline et le respect ». Un autre est sûr qu’Emmanuel Macron va lever une armée de migrants, « qui sont tous des guerriers », pour mater les pays récalcitrants dans l’Union européenne. Cette armée pourrait finir par le renverser. Chacun s’écoute sans broncher, personne ne contredit personne. « On va vers la troisième guerre mondiale », conclut quelqu’un. Puis ça rigole quand même. « Vous vous imaginez dire ça à table, en famille ? Tout de suite, ça déraperait. »

      L’allocution est finie. Macron est toujours président. « Il nous a servi du flan, ou quoi ? », demande Nico, interloqué. Silence général. Dehors, un gendarme monte la garde. « Des gens qui n’auraient jamais dû se rencontrer se mettent ensemble. Ça fait peur. »

      Mardi 11 décembre. Rond-point Leclerc, 8 heures

      Des « gilets » du rond-point de Samazan sont venus en visite. On échange quelques mots.

      « A votre rond-point, vous avez des gens de couleur ?

      – Pourquoi ?

      – On dirait que le mouvement ne les arrange pas. Ici, il n’y a que des gens comme moi, des purs Français.

      – Attention, je ne suis pas raciste. Je vais prendre leur défense.

      – Moi non plus, je ne suis pas raciste, sauf pour une tranche d’âge, les 12-25 ans. Pas plus. En tout cas, c’est la première fois que je parle avec quelqu’un qui soutient les migrants. »

      Le premier samedi où elle est venue, cette présidente d’association a failli s’en aller. « J’étais à la torture. Ils se lâchaient sur les Arabes qui profitent. » Puis elle s’est dit : « On est là, il faut essayer. » Curieusement, son mari, fonctionnaire, ne s’est pas mis en colère comme avec leurs amis qui votent Marine Le Pen. Il discute. Oui, ici, c’est possible, chacun fait en sorte que tout se passe bien. La conversation a repris. « Certains Arabes peuvent être méchants, ça dépend de leur degré de religion. »

      Comme par miracle, Zara et Fatma apparaissent à cet instant précis, en foulards imprimés léopard, pour offrir un grand plat de couscous. « Trop timides pour se faire voir », disent-elles, en repartant sur la pointe des pieds. Tout le monde mange du couscous. Un gendarme passe. La direction de #Leclerc vient de couper ses dotations aux associations et à certaines communes : trop d’argent perdu à cause des « gilets jaunes ».

      Mercredi 12 décembre. Rond-point Leclerc, 17 heures

      Mathieu, un routier, gare son camion sur le terre-plein. Il annonce avoir reçu un message du maire de Marmande, Daniel Benquet : « Je souhaiterais avoir les doléances des “gilets jaunes” pour en faire part au premier ministre. » Mathieu a immédiatement répondu : le référendum d’initiative citoyenne, visant notamment certains personnages politiques quand le peuple ne se sent plus représenté. Emmanuel Macron, par exemple. Le maire – qui n’avait pas l’air emballé, selon Mathieu – a demandé s’il y en avait d’autres.

      « Je me suis permis de dire que c’était la seule », dit Mathieu. Sous la cahute, Yohann vient d’arriver. « Moi, je vais monter à Paris. Il faut les attaquer intra-muros : aller marcher sur les bobos. » « Les quoi ? », demande quelqu’un. « Les gens de la métropole qui nous qualifient de sauvages, qui nous méprisent parce qu’on ne pense pas et qu’on ne vit pas comme eux. » Yohann bombe le torse, en mimant des « Bonjour », lèvres pincées. Il est lancé : « Oui, je me suis durci. J’ai une haine, ça me bouffe, ça me réveille la nuit. Je me retiens depuis si longtemps. »

      Il irait même tout de suite, s’il pouvait. Mais il y a celle qui vient de lui téléphoner et qu’il appelle « Madame », puis cette maison pour laquelle il s’est endetté et qui est sa « revanche à prendre ». Dehors, ça pleut dru. Il remet son manteau. Le père de Yohann est employé à la blanchisserie de l’hôpital. Sa mère est femme de ménage. Lui travaille dans les pièces détachées pour automobiles. Classe moyenne, dit-il. Les mains se serrent. Ça va aller ? Il s’excuse. « Je ne sais pas ce qui m’a pris. »

      Un « gilet jaune » demande qu’on le raccompagne à sa voiture : celle des gendarmes est à côté, on ne sait jamais. Lui, c’est un petit retraité qui se met soudain à raconter sa guerre d’Algérie. Puis s’arrête. « Est-ce qu’on va nous laisser respirer ? » Alors, un gendarme : « La lutte continue. » A la demande d’un hôtel cette fois, la cahute a dû être à nouveau déplacée.

      #ouvrières #ouvriers #mobilisation #rencontre

  • Comment les supermarchés se font rembourser leurs dons d’invendus… par l’Etat  Emmanuel Lévy - 23 Novembre 2018 - Marianne
    https://www.marianne.net/economie/comment-les-supermarches-se-font-rembourser-leurs-dons-d-invendus-par-l-et

    Pas moins de 40% des 930 millions d’euros de déduction fiscale au titre du mécénat finissent dans les poches des grandes enseignes, les Leclerc, Carrefour, Casino et Auchan. Telle est la contrepartie de leurs dons.

    « Nous distribuons l’équivalent de 350 millions d’euros de nourriture avec seulement 20 millions d’euros de frais de fonctionnement. C’est le système le plus performant. » L’argument de Jacques Bailet, patron national des Banques alimentaires, est sans appel. C’est d’ailleurs fort de ce constat qu’il a écrit aux députés mi-octobre. Touché, coulé. L’amendement de Joël Giraud, le rapporteur général du budget (LREM), qui plafonnait à 10 millions d’euros le crédit d’impôt des entreprises au titre du mécénat, pour freiner l’explosion de cette niche, a été abandonné.

    Car c’est l’une des révélations du rapport de la Cour des comptes sur le mécénat : le gros de l’enveloppe est capté par la grande distribution. Pas moins de 40 % des 930 millions d’euros de déduction fiscale finissent dans les poches des grandes enseignes, les Leclerc, Carrefour, Casino et Auchan. Telle est la contrepartie de leurs dons. Si la générosité est souvent mise en avant dans leur communication, ces centaines de millions d’euros sont, eux, passés sous silence. Bref, ils donnent, mais c’est in fine l’Etat qui paie. Et les chiffres donnent le tournis : des dizaines de milliers de tonnes de nourriture, l’équivalent de 150 millions de repas. Rien de nouveau pourtant dans cette économie du don. Cela fait des dizaines d’années que la ramasse des organismes humanitaires, Restos du cœur, Secours catholique et Banques alimentaires, fait le tour des hypers.

    Quelle aubaine !
    Mais, depuis la loi antigaspillage de 2015, le système s’est profondément modifié, organisé. En interdisant la destruction de la nourriture pour les surfaces de vente de plus de 400 m2, en obligeant celles-ci à contracter avec une association, le législateur a placé l’Etat comme acheteur en dernier ressort. Une aubaine pour la grande distribution qui a fortement augmenté ses volumes de dons : + 25 % entre 2015 et 2016. « J’ai fait une économie de 300 000 € », témoigne Thomas Pocher, patron du Leclerc de Templeuve (Nord) . . . . . .

    Le reste de l’article payant

    #ruissellement #hyper_marché #cadeau #ruissellement #mécénat #Leclerc, #Carrefour #Casino #Auchan #dons #Banques_alimentaires #restaurants_du_coeur #niche_fiscale #Secours_catholique #Banques_alimentaires #gaspillage #nourriture #grands_distribution #super_marché #hyper_marché

  • Orban šalje bodljikavu žicu Crnoj Gori za doček migranata

    Mađarska Vlada donirala Crnoj Gori spiralnu žicu za pokrivanje 25 kilometara granice za slučaj migrantske krize


    http://www.vijesti.me/vijesti/orban-salje-bodljikavu-zicu-crnoj-gori-za-docek-migranata-986295

    Commentaire par ECRE, vue sur twitter :

    An extended hand or a cold shoulder? The Hungarian government is offering to donate barbed wire to cover 25 km of the state border to prepare Montenegro for a higher influx of migrants

    https://twitter.com/ecre/status/990931614078328833

    #Hongrie #Macédoine #frontières #asile #migrations #réfugiés #murs #barrières_frontalières #cadeau #route_des_balkans

    @reka : des idées de tag ?

  • Vers une introduction en Bourse de la Française des Jeux ? - Challenges.fr
    https://www.challenges.fr/economie/vers-une-introduction-en-bourse-de-la-francaise-des-jeux_579359

    Le groupe, qui a dégagé l’an dernier environ 15 milliards d’euros de revenus, garderait néanmoins son monopole sur les jeux de hasard. L’Etat compte par ailleurs mettre en place une nouvelle autorité de régulation des jeux de hasard, qui chapeauterait également les paris en ligne. Le JDD affirme que l’ensemble de la procédure sera présentée le 16 mai au conseil des ministres et que le gouvernement y confirmera également les privatisations d’Engie et ADP.

    Non seulement la société va être privatisée, mais en plus, elle va avoir le monopole !
    A l’origine, la privatisation, c’est pour favoriser la concurrence ? Là, finalement, c’est juste pour détourner les 15 milliards de revenus et les distribuer en dividendes à ceux qui ont les moyens de devenir actionnaires (majoritaires !) ?

    Et évidemment, toujours aucun lien avec le loto du patrimoine de Bern... le « machin » qui finalement dans cette histoire va plus servir de fumigène, que de vraie solution pour l’entretien d’un patrimoine... qui est bien souvent d’ailleurs... privé.

  • Non au « cadeau » de Jeff Koons - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2018/01/21/non-au-cadeau-de-jeff-koons_1624159

    Symboliquement, avant tout. Cette #sculpture a été proposée par l’artiste comme un « #symbole de #souvenir, d’optimisme et de rétablissement, afin de surmonter les terribles événements qui ont eu lieu à Paris », hommage aux victimes des attentats du 13 novembre 2015. Or le choix de l’œuvre, et surtout de son emplacement, sans aucun rapport avec les tragiques événements invoqués et leur localisation, apparaissent pour le moins surprenants, sinon opportunistes, voire cyniques.

    Démocratiquement en outre, si une œuvre d’une importance inédite devait être placée dans ce lieu culturellement et historiquement particulièrement prestigieux, ne faudrait-il pas procéder par appel à projets, comme c’est l’usage, en ouvrant cette opportunité aux acteurs de la scène française ? D’une formidable vitalité, la création de notre pays bénéficierait grandement d’une telle proposition.

    Architecturalement et patrimonialement, par son impact visuel, son gigantisme (12 mètres de hauteur, 8 de large et 10 de profondeur) et sa situation, cette sculpture bouleverserait l’harmonie actuelle entre les colonnades du Musée d’art moderne de la ville de Paris et le Palais de Tokyo, et la perspective sur la tour Eiffel.

    Artistiquement, créateur brillant et inventif dans les années 1980, #Jeff_Koons est depuis devenu l’emblème d’un #art_industriel, spectaculaire et spéculatif. Son atelier et ses marchands sont aujourd’hui des multinationales de l’hyperluxe, parmi d’autres. Leur offrir une si forte visibilité et reconnaissance ressortirait de la publicité ou du placement de produit, et serait particulièrement déplacé dans ce lieu très touristique, entre deux institutions culturelles majeures, dévolues notamment aux artistes émergents et à la scène artistique française.

    Financièrement enfin, cette installation serait coûteuse pour l’État, et donc pour l’ensemble des contribuables. Car l’artiste ne fait don que de son « idée », la construction et l’installation de la sculpture, estimées à 3,5 millions d’euros au minimum, étant financées par des mécènes, notamment français, qui bénéficieraient d’abattements fiscaux à hauteur de 66% de leur contribution. De plus, les travaux préalables, pour renforcer le sous-sol du #Palais_de_Tokyo, immobiliseraient longuement certains de ses espaces et entraîneraient pour le centre d’art un important manque à gagner.

    Techniquement en effet, placer 35 tonnes au-dessus des salles d’exposition du Palais de Tokyo est un défi important. Déjà incertaine, la sécurité d’une telle entreprise à long terme est impossible à garantir.

    Nous apprécions les cadeaux, mais gratuits, sans conditions et sans arrière-pensées.

    #art #commémoration #opportunisme