• Des enseignants attaqués par l’extrême droite, sanctionnés par l’Education nationale
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2022/04/07042022Article637849103918637276.aspx

    A quoi joue le Dasen de #Seine_Saint-Denis ? Traités de « #terroristes » et trainés dans la boue par un magazine d’#extrême_droite, des #enseignants de l’école Pasteur de Saint Denis espéraient la protection fonctionnelle de l’#Education_nationale. Ils récoltent des mutations « dans l’intérêt du service ». L’éducation nationale valide ainsi la campagne d’extrême droite contre l’école et contre le syndicat #Sud_93, auquel appartiennent seulement quelques uns des déplacés. Une intersyndicale crie au scandale et appelle à la grève le 12 avril pour soutenir ces 6 enseignants.

    [...]

    Tout allait bien jusqu’à l’arrivée d’une nouvelle directrice, nommée sur poste à profil, par le Dasen. Venue tout droit du privé, avec seulement trois années d’expérience dans l’Education nationale, elle se retrouve à la tête de cette grande école particulièrement difficile. Et ça ne se passe pas bien. Pour Catherine Da Silva, responsable du Snuipp Fsu sur Saint Denis, « elle ne faisait pas son travail de directrice ». Cela créé des tensions avec une équipe très investie dans le fonctionnement de l’école.

    Accusés de terrorisme par l’extrême droite

    La réponse de la directrice c’est de témoigner spontanément dans un magazine d’extrême droite, #L'incorrect (n°49 janvier 2022). Dans cet article, où tous les enseignants sont présentés comme des « extrémistes fanatisés » de Sud 93 (alors qu’ils appartiennent à plusieurs syndicats), elle se plaint que « la hiérarchie n’existait pas à l’école ». L’article est redoublé d’une vidéo du même magazine poste sur Youtube. Ces enseignants d’une école Rep+ sont traités de « terroristes ». Ils « ne se préoccupent pas de la surveillance des enfants dans la cour ». Les maitres « fument des joints sur le parking de l’école ». Ils empêchent les enfants d’apprendre à lire. « Le lobby LGBT a ses entrées dans l’école » déplore L’incorrect, allusion probable au projet pédagogique sur l’égalité filles et garçons. La vidéo laisse deviner le numero de téléphone d’une enseignante. Les prénoms sont à peine altérés, voire pas du tout.

    L’éducation nationale refuse la protection et déplace

    Après cette publication insultante et menaçante, les enseignants ont demandé la protection fonctionnelle du ministère de l’éducation nationale. Ils ont multiplié les saisines du registre santé sécurité au travail.

    La réponse vient de tomber. « Une enquête administrative sur le fonctionnement de l’école a été diligentée à l’automne 2021 », nous dit le Dasen de Seine Saint-Denis. « La commission d’enquête vient d’adresser son rapport à monsieur le recteur, et dans lequel les conclusions formulent six mesures de mutation dans l’intérêt du service et une mesure de retrait de fonction, afin de restaurer un climat de sérénité dans l’école, propice aux apprentissages. Les enseignants concernés en ont été informés par courrier le lundi 4 avril et la procédure contradictoire s’applique. Par ailleurs, les demandes de protection fonctionnelles que nous avons reçues sont en cours d’instruction ».

    Le poids de l’extrême droite

    « C’est une injustice sans nom », nous dit Marie. « On va mettre des contractuels à notre place. On aidait les jeunes collègues à maintenir le cap dans l’école. Ca va être difficile pour eux maintenant. Les élèves sont en colère de nous voir partir. Des parents pleurent. Je ne comprends pas. J’ai l’impression que mes supérieurs ne sont pas attachés à un service public de qualité ».

    « A la veille des élections on sait le poids de l’extrême droite », nous rappelle Catherine Da Silva. Mais pour elle le conflit est surtout hiérarchique. « Personne n’a voulu voir que cette directrice, choisie par le Dasen, n’est pas capable de tenir cette charge de direction. On ne choisit pas quelqu’un qui n’a que 3 ans d’ancienneté pour diriger cette école ». On peut se demander si la campagne, totalement ratée, de #Jean-Michel_Blanquer contre le syndicat Sud n’a pas joué aussi dans la décision du Dasen.

    [...]

  • Qui soutient la presse d’extrême droite ? Un voyage dans les droites radicales depuis 60 ans | René Monzat
    http://www.contretemps.eu/extreme-droite-medias-financement-causeur-minute-elements-valeurs-actuel

    Dans cet article, qui fait suite à un précédent sur les controverses idéologiques parmi les courants d’extrême droite, René Monzat met au jour la situation et les soutiens financiers de la presse d’extrême droite, et s’arrête en particulier sur le groupe Causeur. Source : Contretemps

    • Le groupe Causeur : une reconstitution de ligue dissoute

      Causeur, un nouveau Minute ?

      Gil Mihaely est le directeur de publication des trois périodiques : Causeur, Conflits et Transitions & Energies qui échangent des pleines pages de publicité à chaque numéro. Ce groupe de trois revues a été épaulé jusqu’en 2019 par un collectif d’anciens cadres activistes d’extrême droite : anciens d’Ordre Nouveau, du GUD, du PFN et parfois toujours proches du Grece.

      La société qui édite Causeur était jusqu’en 2019 soutenue à bout de bras (plusieurs centaines de milliers d’euros) par son actionnaire principal Gérald Penciolelli. En effet Causeur perd de l’argent année après année : 183 858 € de perte en 2019, 132 106 € de perte au titre de l’exercice 2018, après 500 000 € de pertes en 2017, à rapporter à un chiffre d’affaires de l’ordre de 1 million d’euros.

      Gérald Penciolelli a un profil politique très particulier : il fut membre de la direction d’Ordre Nouveau, de celle du Parti des Forces Nouvelles (PFN), actionnaire des publications d’extrême droite le Choc du Mois et Minute. On retrouvait chez d’autres actionnaires des personnes qui ont la même origine politique : Anne Meaux, venue du PFN, fonde un cabinet de communication qui travaille pour la droite classique et de grandes entreprises.

      Parmi les autres actionnaires de Causeur, on remarquait Xavier Niel via NJJ presse, NJJ médias et NJJ strategy dont -très curieusement- les commissaires aux comptes étaient Christian Baeckeroot (ancien dirigeant du Front National puis du Parti de la France) et son frère Guy[8].

      Pourquoi une partie des cadres de l’extrême droite parieraient-ils sur Causeur ? Sans doute ont-ils vu dans ce titre un potentiel nouveau Minute. Hélas pour eux, Causeur ne tient pas la comparaison, des articles éditorialisants et bavards, une ligne consistant à prendre le contre-pied de ce qu’ils croient être dans l’air du temps. Minute sortait des scoops, certains de ses journalistes étaient (politiquement) d’authentiques « fachos », mais ils sortaient de l’info. Causeur se contente de news « people » dévalorisantes sur des militant·es antiracistes.

      [...]

      Un ancien patron de Minute proche des Renseignements généraux

      Frédéric Charpier, dans son livre « Officines. Trente ans de barbouzeries chiraquiennes » [19] rapporte les aventures de Gérald Penciolelli au moment où il prit le contrôle de Minute. On y apprend sa participation au lancement de la Radio Paris Méditerranée FM soutenue par les saoudiens !

      Son passage à Minute a été si mouvementé qu’il a réussi à mettre en grève contre lui la rédaction du journal, laquelle a édité, en mai 1999 un numéro pirate de Minute qui a habillé son patron pour l’hiver. Il raconte comment Minute a creusé son déficit en salariant des employés fantômes que la rédaction n’a jamais vu. Un article « Penciolelli-Bertrand : les liaisons dangereuses » aborde les relations entre le rédacteur en chef et Yves Bertrand, le chef des Renseignements Généraux « Parmi les salariés occultes les plus dévoués à la direction, parmi les plumes les plus douées, et les informateurs les plus prolixes, la Direction Centrale des Renseignements Généraux tenait, au temps de M Penciolelli, une large place. [20] »

      Yves Bertrand, dans son livre « RG, ce que je n’ai pas dit dans mes carnets » affirme « Il était de mon devoir de cultiver un lien avec eux, et je recevais régulièrement à mon bureau le patron de ce journal, Gérald Penciolelli. C’est un type très correct, il ne m’a jamais fait un coup tordu. Ses parents s’étaient pris d’affection pour moi et je l’ai soutenu moralement quand il a connu des difficultés personnelles. Il n’avait rien d’un fasciste caractérisé. C’était un spécialiste du Proche et du Moyen-Orient, à qui on avait même confié des missions semi officielles dans la région. [21] »

      #groupe_Causeur #Causeur #extrême_droite

  • A propos de #Gabriel_Matzneff, un ami m’envoie cet article :

    « Pour écrire, je quitte le gris et froid Paris pour m’installer dans un pays du soleil » (entretien avec Gabriel Matzneff)
    Aymen HACEN, La Presse de Tunisie, le 18 février 2014
    https://www.turess.com/fr/lapresse/79134

    Surtout pour me signaler que celui qui a fait l’interview de Gabriel Matzneff est #Aymen_Hacen, chroniqueur à Causeur, et assistant de français à l’ENS de Tunis, accusé de harcèlement sexuel par des étudiantes :

    Tunis : suspension du professeur de l’ENS accusé de harcèlement sexuel par des étudiantes
    Kapitalis, le 26 décembre 2019
    http://kapitalis.com/tunisie/2019/12/26/tunis-suspension-du-professeur-de-lens-accuse-de-harcelement-sexuel-par-d

    Et que, du coup, on remonte à ses méfaits à l’ENS de Lyon lorsqu’il était encore étudiant :

    Accusé de harcèlement sexuel par des étudiantes de l’ENS de Tunis, un professeur rattrapé par des témoignages de ses camarades de l’ENS de Lyon
    Kapitalis, le 18 décembre 2019
    http://kapitalis.com/tunisie/2019/12/18/accuse-de-harcelement-sexuel-par-des-etudiantes-de-lens-de-tunis-le-profe

    #Tunisie #France #harcèlement_sexuel #université

    • Sur Aymen Hacen, voir aussi ce tweet de Léila Véron (11.12.2019) :

      J’exprime ma solidarité publique avec les étudiantes de l’Ecole Normale Supérieure de Tunis qui dénoncent le harcèlement, les agressions sexuelles et les viols présumés d’Aymen Hacen, professeur à l’ENS Tunis.
      Il y a 10 ans, ce prédateur faisait déjà de même à l’ENS de Lyon (j’y étais). Sauf que maintenant il est prof titulaire et il abuse de cette position de pouvoir.
      J’étais sa colocataire à l’ENS de Lyon. Je connais deux personnes qui l’ont accusé de viol (+multiples accusations de harcèlement et d’agressions). Il y a eu plusieurs mains courantes, une plainte, et l’école n’a à peu près rien fait, elle a surtout attendu qu’il parte.
      La plainte en France a été classée sans suite. La police ne m’a pas interrogée alors que j’étais la colocataire d’Aymen Hacen, présente la nuit de l’agression présumée… (j’ai entendu des éclats de voix, et le lendemain j’ai croisé la victime qui m’a montré des traces de coups).
      Cela fait des années que les étudiantes de Tunis dénoncent ces agissements. Il menace de les poursuivre en diffamation. Il dispose de soutiens politiques, et ses victimes craignent que le scandale soit étouffé. Elles ont besoin de notre soutien.
      Ça fait au moins 10 ans qu’il est accusé de commettre ces méfaits. Conformément aux demandes des étudiantes, Aymen Hacen doit être exclu. Personnellement, je demande à mes collègues de veiller à ne pas lui donner davantage de pouvoir et de visibilité.
      Photos d’un événement qui s’est tenu le 02 décembre contre le harcèlement sexuel à l’ENS de Tunis et le lien de la page facebook (l’équivalent de « balance ton porc ») où Aymen Hacen a été « balancé » et pour laquelle il menace de diffamation (https://www.facebook.com/groups/501115630620276/?fref=mentions)
      J’ai eu de très nombreux témoignages de personnes ayant été victimes d’Aymen Hacen, dans différents pays et différentes villes. Si vous êtes prêtes à témoigner publiquement n’hésitez pas à prendre contact avec moi et ce collectif.
      Si vous avez été victime d’Aymen Hacen ou témoin de ses agissements, je vous invite à écrire au recteur de l’université de Tunis (habib.sidhom@gmail.com), au directeur de l’ENS de Tunis (othman.hasnaoui@ens.rnu.tn) et au président de l’université de Tunis (habib.sidhom@gmail.com)

      Vous pouvez aussi témoigner sur cette page fb qui a recueilli les témoignages : https://www.facebook.com/groups/501115630620276
      Il va sans dire que si des journalistes me suivent et désirent couvrir cette histoire et cet exemple d’un metoo tunisien, j’aurais des contacts à leur fournir parmi les étudiantes mobilisées à l’ENS de Tunis.
      Il y a 10 ans, j’avais essayé d’aider les victimes, mais j’étais démunie et je ne savais pas qu’il fallait se tourner vers des collectifs dans ce genre de cas. Aujourd’hui, j’essaie de réagir et tant pis si je suis poursuivie en diffamation, je préfère que ça tombe sur moi.
      J’appelle toutes les personnes qui à l’époque à l’ENS Lyon ont mal réagi par ignorance, par maladresse, par lâcheté, à apporter leur soutien aux victimes de Tunis, et à écrire aux personnes signalées.
      On peut faire des erreurs, mais il y aussi des réactions impardonnables. Je repense à cet "ami" qui m’avait dit qu’il croyait Aymen Hacen coupable mais qu’il irait quand même à son mariage car il avait envie de voir un "mariage traditionnel tunisien"
      Bravo à mes soeurs de lutte tunisiennes pour leur courage, pour oser s’élever contre quelqu’un de puissant alors que cela met en péril beaucoup de choses pour elles. Je vous admire. Disons-leur que nous sommes avec elles.

      https://twitter.com/laelia_ve/status/1204841133907595271?lang=en

      #harcèlement_sexuel #ENS #ENS_Tunis #ENS_Lyon

    • Et à propos de #Matzneff...

      Sur un site web récemment supprimé, Gabriel Matzneff racontait ses activités pédophiles

      Visé par une enquête judiciaire, l’écrivain Gabriel Matzneff racontait ses activités pédophiles sur un site web récemment supprimé avec plus de détails encore que dans ses livres.

      –—

      Les petits enfants, c’est merveilleux. On rentre dedans comme dans du beurre

      https://www.lejdd.fr/Societe/gabriel-matzneff-ce-quil-a-voulu-cacher-3941071
      #grands_hommes #pédophilie

  • #LaPrécaritéTue ? Ne pas taire la précarité.
    Mail à un assistant parlementaire d’une sénatrice socialiste, mais aussi lettre ouverte aux politiques qui prétendent combattre la précarité.

    Il y a quelques jours j’ai trouvé dans une boite mail que je consulte peu une « demande » pour utiliser une de mes photos sur le blog d’une sénatrice. Sans avoir attendu ma réponse, ladite photo a été publiée pour illustrer un article sur les ravages de la précarité et une manœuvre sénatoriale pour y remédier... J’ai fait le choix de ne pas porter plainte mais de rendre publique ma réponse, des fois que ça puisse faire avancer un peu la question des droits et du précariat entretenu par celleux qui prétendent le combattre.

    Bonjour.

    Je relève peu cette adresse google, ayant désormais un autre mail principal, *@riseup.net, il faudrait que je mette mes coordonnées de contact à jour. Je vous présente donc mes excuses pour le délai de réponse.

    Pour autant, je dois vous avouer être un tantinet « gênée » par votre publication de ma photo bien que, techniquement, dans votre monde, vous penserez n’avoir sans doute rien à vous reprocher. D’autant que, fait très rare et malgré une date de péremption extrêmement courte, vous m’avez « demandé » l’autorisation quelques minutes (?) heure (?) avant son utilisation !

    Donc, dans un premier temps, je vous demande de retirer cette photo du blog de la sénatrice X ici :
    http://***

    Mais venons-en au fond. Et bien que je ne me fasse guère d’illusion, je rêve que ce qui va suivre vous fasse prendre conscience que vous, non pas l’assistant parlementaire qui a peut-être fait une bourde (je m’attends tellement à cette excuse !) mais VOUS, les "socialistes" qui avez plein de choix incohérents avec ce que vous prétendez défendre, vous pérennisez la précarité et, pire, vous l’exploitez.

    Vous utilisez une photo en #creatives_commons pour une publication politique dans le cadre de votre #travail de documentation du travail d’une sénatrice en fonction, sur son site web. Selon vous, c’est « non commercial ».
    En êtes-vous sûr ?

    Déjà, que signifie « #non_commercial » côté creative commons ?
    Utilisation non commerciale signifie que l’utilisation n’a pas principalement pour but ou pour objectif d’obtenir un avantage commercial ou une compensation financière. L’échange de l’Œuvre sous licence avec d’autres œuvres soumises aux Droit d’auteur et droits connexes par voie de partage de fichiers numériques ou autres moyens analogues constitue une Utilisation non commerciale à condition qu’il n’y ait aucun avantage commercial ni aucune compensation financière en relation avec la transaction.
    Et que signifie le « sa » de la licence que j’ai choisie ? Il signifie que la publication doit se faire dans les mêmes conditions, toutes les conditions, le rapport à la #rétribution aussi : si je suis bénévole, vous êtes bénévole !
    Vous ne pouvez pas proposer ou imposer des termes ou des conditions supplémentaires ou différents ou appliquer des Mesures techniques efficaces à l’Œuvre dérivée qui seraient de nature à restreindre l’exercice des Droits accordés par la Licence d’Œuvre dérivée que Vous appliquez.
    source : https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/legalcode.fr

    Madame X est payée pour sa fonction de sénatrice. Son blog a une visée politique professionnelle puisqu’il rend compte de son travail, de ses opinions politiques et qu’il est alimenté par l’équipe parlementaire dont vous, assistant parlementaire, rémunéré (et d’autres, d’après ce que j’ai vu). Nous sommes donc dans le cadre d’un commerce de pensée, absolument pas bénévole, et même si la « morale » capitaliste vous a donné l’absolution en estimant « non-commercial » le fait d’être rétribué pour un travail de politique publique, il y a bien des compensations financières à toutes ces activités. Les vendeurs d’information mainstream pensent d’ailleurs la même chose que vous, ce qui explique grandement l’extrême #précarité des métiers de l’illustration... à une époque où l’image règne en maitresse de nos sens, voilà un bien cruel paradoxe !
    Il se trouve que je suis au #RSA. Il se trouve que j’ai le droit à de réguliers contrôles, intrusifs, sur le fait de ne pas avoir « d’activité », ou sur, ô mon dieu, 200€ de cadeau qui arrivent sur mon compte à Noël et que j’aurai dû déclarer (si si, vérifiez, c’est passé, même les étrennes de Noël doivent être déclarées et sont retirées à 100% de la solidarité sociale !)
    Bref, vous ne m’avez pas « emprunté » une photo libre de droit mais vous m’avez forcée à être bénévole pour le Parti Socialiste.
    Et ça n’est pas du tout pareil.

    Après plusieurs jours de réflexion, je fais le choix de ne pas perdre de l’énergie en une procédure judiciaire, que je remporterai sans nul doute, les Creatives Commons étant certes désormais reconnues par la loi française, mais en tant que complément, le droit moral étant inaliénable :
    Toute oeuvre, dès sa matérialisation, est automatiquement (en France) protégée par le droit d’auteur. Les licences Creative Commons viennent en complément du droit applicable, elles ne se substituent pas au droit, l’auteur n’abandonne pas ses droits, il précise par le choix d’une licence CC la manière dont il souhaite les exercer. Le droit d’auteur qui s’applique par défaut requiert de devoir donner son accord par contrat pour toute exploitation. Avec une licence CC, l’auteur autorise à l’avance certaines utilisations de son oeuvre alors que certains autres droits restent réservés et soumis à l’autorisation de l’auteur.
    source : https://creativecommons.fr/faqs

    Je me permets d’ailleurs de vous faire remarquer le choix que j’ai dû faire sur le site où vous êtes allé télécharger la photo, nom du fichier faisant foi : https://www.flickr.com/photos/valkphotos/49054916252/in/album-72157711750301397

    Flickr
     : hé oui, juste en dessous on lit « tous droits réservés » assorti du logo © #copyright ! Le vol d’une photo par #Causeurs il y a des années m’avait incitée à, hélas, faire ce non-choix, devant la méconnaissance et parfois la mauvaise foi crasse des pilleurs d’images... ce qui n’a pas empêché le #JDD d’en faire autant il y a deux ans (https://twitter.com/ValKphotos/status/942791427691614208 & https://seenthis.net/messages/653494 )

    J’en profite pour souligner que vous n’avez pas choisi une photo brute et live d’une personne proche de Madame X mais bien une #œuvre pour laquelle j’ai prévisualisé un résultat, j’ai pris du temps à choisir une vitesse très lente, une ouverture de diaphragme minimale, fait de multiples essais en retenant mon souffle, puis procédé à un traitement précis en noir et blanc très contrasté pour obtenir ce résultat et, si vous allez voir plus loin, dans les métadonnées (ce qu’on appelle exif), vous trouverez de multiples renseignements allant bien au delà de la simple date de la prise de vue... Cela n’a strictement aucune importance dans le cadre juridique qui nous concerne mais c’est juste pour faire taire ces petites voix régulières sur l’absence de travail d’un-e #photographe, ou d’inféoder le #professionnalisme à la seule rémunération...

    Je tente donc par ce mail, une énième fois, d’alerter des personnes qui pensent faire de la politique « #sociale » afin qu’elles comprennent à quel point elles se sont corrompues en acceptant les règles absolument amorales du #capitalisme et de la course professionnelle aux voix politiques afin de prendre le pouvoir (au lieu de le rendre). J’aimerai tellement apprendre que, désormais, tous les blogs et sites de tou-te-s les élu-e-s alloueront un réel budget à l’illustration,feront appel en priorité à des travaux de professionnel-le-s, attendront le #CONSENTEMENT (bah ouai) avant de faire quoi que ce soit et, pour les cas de réel #bénévolat ou réellement libres de tous droits, que ce budget non-utilisé ne soit pas considéré comme une « économie » gagnée mais ira à des caisses de #solidarité pour les plus précaires... Voilà qui serait cohérent plutôt qu’utiliser la précarité pour illustrer... le drame de la précarité ! Franchement, vous vous rendez-compte de la violence du sentiment que j’ai ressenti là ?! Et je ne parle même pas de la politique « #socialiste » qui dérive années après années, qui transforme #Nantes en nécropole à force de choix faits essentiellement par des hommes blancs trentenaires et valides, ni du rapport de la Ville aux tags politiques : c’est à hurler !

    Afin que tout ceci ne soit pas lettre morte, car pour écrire un tel mail il me faut plusieurs heures qui elles non plus ne sont pas rémunérées, je vais faire comme vous : je vous préviens que ce mail sera publié publiquement mais je n’attends pas votre accord. Cet éventuel accord, je vous le demande pour avoir l’autorisation de révéler vos identités... ce qui vous grandirait ! Et si, à ma grande surprise, cela donnait lieu à un mea culpa et une réponse politique, je n’aurai pas fait tout ce travail d’explication pour rien ! Voire, je pourrai même l’ajouter au billet publié (n’en attendez aucune gloire, bien que pas mal suivie sur les réseaux, ce ne sera qu’un grain de poussière dans le bruit ambiant)

    Enfin, s’il vous venait l’envie de vous racheter ou de rémunérer mon #travail, j’ai mis en place non pas une cagnotte de soutien mais un compte rémunérateur pour mes multiples activités : sociales, d’information, d’illustration /.../ la plupart du temps bénévoles par défaut : https://liberapay.com/ValK : surtout n’hésitez pas à y laisser un peu de compensation ;)

    « Bien cordialement »

    ValK.

    +-+->
    photos : http://frama.link/valk
    audios : https://archive.org/details/@karacole
    infos : https://twitter.com/karacole__
    repos : https://www.instagram.com/kolavalk
    pot commun : https://liberapay.com/ValK

    • Merci @monolecte ! J’ai reçu une réponse dudit assistant. Je laisse reposer mon énervement cette nuit et verrai demain si j’ai envie d’en causer (est-ce qu’il a évolué ? est-ce qu’il va y avoir un changement de comportement ? spoïler : non ! est-ce que je suis injuste ? spoïler : oui ! )

      A sa demande cependant, je publie ici sa demande initiale :

      J’ai bien noté la publication de votre texte sur vos réseaux. Je note également que vous y reproduisez votre réponse sans mon courriel initial, ce qui élude une partie de mes précautions (la demande d’autorisation, précisément, dans le respect de votre droit moral)…

      Le mar. 19 nov. 2019 à 10:46, xxx a écrit :

      Bonjour,

      Je tiens à vous faire savoir que j’envisage d’utiliser une de vos photos (rassemblement précarité étudiante au Tertre le 12/11) pour illustrer un article (article publié il y a qq minutes mais non diffusé pour l’instant), cet article étant sur le site web de la sénatrice socialiste de la Loire-Atlantique X (pas d’utilisation commerciale).

      Comme à l’accoutumée sur ce site, j’ai mentionné les crédits Commons, vous ai attribué la photo et l’ai reliée à votre compte flickr.

      Si toutefois vous ne souhaitiez pas être associée au contenu de l’article, merci de m’en faire part, je trouverai une autre illustration, mais moins bonne.

      Bien cordialement,

      Vous êtes libre d’intégrer cette réponse à votre article mais je ne tiens pas à ce que mon identité, celle de mon employeure ni mes coordonnées soient dévoilées.

      Je reste à votre disposition pour échanger plus en détail sur la question de la rémunération de la création artistique, par téléphone ou autour d’un café.

      Bien sincèrement,
      xxx

  • L’identité malheureuse d’Alain Finkelkraut - Contre-attaque(s)
    Par Raphaël Liogier
    http://contre-attaques.org/magazine/article/l-identite

    Le Complexe de Suez. Le vrai déclin français (et du continent européen) est le titre du nouveau livre de Raphaël Liogier que publient l’éditeur Le Bord de l’eau. Avec l’autorisation de l’auteur nous publions des pages de l’ouvrage consacrées à l’omniprésent Alain Finkelkraut.

    Ces trois fronts (le multiculturalisme, l’islam et la globalisation) sont plus ou moins équivalents, ou contigus, dans le best-seller du philosophe Alain Finkelkraut, L’identité malheureuse (Stock, 2013), qui fut présenté comme un événement intel¬lectuel et qui se lit comme la longue plainte d’un Européen souffrant au milieu des tumultes d’une guerre de civilisa¬tion presque perdue. Le sentiment de la défaite, à laquelle ne saurait se résoudre l’auteur de l’ouvrage (le propre du héros tragique étant de se battre même s’il semble savoir que son combat est perdu d’avance), est partout présent. La solution proposée, implicitement mais clairement, parce que c’est la guerre et qu’en temps de guerre on ne peut se permettre de tergiverser, c’est le différencialisme non plus seulement passif et ségrégatif, mais actif et intrusif. Parce que, déjà, nous ne serions plus chez nous, expropriés, et même colonisés par les autres (ceux que nous avions jadis nous-mêmes colonisés). Les vrais français, qui résisteraient encore à la colonisation des quartiers périurbain seront ainsi appelés des autochtones, des exilés dans leur propre patrie : « Les autochtones ont perdu le statut de référent culturel qui était le leur… » « Quand le cybercafé s’appelle « Bled.com » et que la boucherie ou le fast-food ou les deux sont halal, ces sédentaires font l’expérience déroutante de l’exil. Quand ils voient se multiplier les conversions à l’islam, ils se demandent où ils habitent. Ils n’ont pas bougé, mais tout a changé », plus loin « … ils se sentent devenir étrangers sur leur propre sol », et plus loin encore, reprenant les analyses de Christophe Guilly (Fractures françaises, Flammarion, 2013) : « Les voici minoritaires dans un espace dont ils ont perdu la maîtrise. » (p. 123) Il est étonnant – ou pas si étonnant plutôt, puisqu’il s’agit de pureté culturelle et non de religiosité en réalité – que seules les conversions à l’islam, en fait très faibles, soient inquiétantes. Alors que les conversions aux mouvements néo-évangéliques sont, elles, réellement massives, et touchent aussi ces espaces périurbains dont les « autochtones » auraient « perdu la maîtrise ».

    • INTERVIEW : Raphaël Liogier dénonce « la laïcité au service de l’hygiénisme identitaire »
      http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/interview-rapha-l-liogier-d-nonce-la-la-cit-au-service-de-l-hygi-nism

      Finkielkraut affirme, par exemple, que parce qu’il se sent solidaire d’Israël en tant que juif, il sait ce que c’est que d’être menacé par le monde musulman. Pour lui, c’est comme si les musulmans français étaient automatiquement des Palestiniens de l’intérieur alliés de l’islam mondial ayant pour objectif de s’emparer de la culture européenne. Détruire Israël serait une première étape. Israël serait comme une avant-garde européenne au milieu du monde musulman, une citadelle sur le point de tomber, préfigurant l’effondrement de l’Europe elle-même.

      Il y aurait ainsi une culture européenne au sens de culture de domination. En réalité, les vrais enjeux sont ailleurs. Le dollar a retrouvé sa suprématie mais les Européens, incarnés par Finkelkraut et consorts, se concentrent sur les enjeux identitaires. Le vrai déclin, ce sont eux.

    • Alain Finkielkraut ou la défaite d’une pensée, Aude Lancelin
      http://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20151008.OBS7315/alain-finkielkraut-la-defaite-d-une-pensee.html

      Le plus emblématique des essayistes néoréactionnaires français, qui entre à l’#Académie_française ce 28 janvier 2016, a récemment publié “la Seule Exactitude”, recueil de ses chroniques sur RCJ et dans “#Causeur ” (dont l’actionnaire majoritaire n’est autre que l’ex-patron de « Minute », ancien torchon de référence de l’extrême droite.). Un “livre événement” dans un pays en perte de repères intellectuels.

      (...) il ne cesse d’installer toujours plus profondément au coeur du débat français ordinaire le sinistre mensonge du « grand remplacement » usiné par son ami Renaud Camus.

      (...) nouvelle idée fixe (...) : le passé est un mauvais maître, il nous aveugle, nous empêche de saisir l’irréductibilité absolue du moment historique que nous vivons, un moment inédit, fait de burqas sans gêne et d’« on n’est plus chez nous ». En ligne de mire bien sûr : la référence aux années 1930, qu’il détecte autant chez un Pierre Rosanvallon que dans toute la gauche radicale, et qui fait littéralement trépigner d’indignation Finkielkraut.

      Rien à voir donc à ses yeux entre ce qu’un Zemmour ou lui-même écrivent aujourd’hui des enfants d’immigrés et le portrait qu’un écrivain comme Giraudoux infligeait aux ashkénazes en 1939 dans « Pleins Pouvoirs ». Pour repousser cette idée sans nul doute effrayante, un crime tel que toute l’eau de la mer ne pourrait il est vrai le laver, l’auteur en vient à se retourner contre le « devoir de mémoire » lui-même.

      A ce dernier il consacre en effet ici un texte très étrange, « l’Ornière morale d’Auschwitz » (p. 237), d’où il ressort qu’à ses yeux le « Plus jamais ça » est devenu la meilleure arme de ceux qui haïssent sourdement les juifs. Le rayon paralysant préféré de la gauche morale.

      (...) les allusions historiques les plus hallucinées fourmillent, Vincent Peillon, inoffensif exministre socialiste de l’Education nationale, se voyant dès les premières pages comparé à Mao Tsé-toung.

      (...) Que reproche en tout et pour tout Finkielkraut au parti de [MLP] ? Trois choses, et l’on notera que la #xénophobie n’y est pas. La première, c’est d’être démagogique. La deuxième, c’est de « méconnaître les règles de l’économie ». La dernière, c’est d’en pincer pour les hommes forts comme Poutine. C’est tout, et c’est trop peu, même si cela suffit semble-t-il amplement à certains pour répondre de l’innocuité entière de sa pensée.

  • Le buste d’Olympe de Gouges entre à l’Assemblée nationale
    Féminisme.

    A défaut d’être entrée au Panthéon, Olympe de Gouges, figure historique du féminisme va entrer à l’Assemblée nationale. Son buste sera installé dans la salle des Quatre-Colonnes, à la demande de Claude Bartolone, précise le Lab. C’est Valeurs actuelles qui a sorti l’info, non pas pour s’en réjouir (ça aurait été étonnant) mais pour s’insurger que l’icône féministe remplace le buste d’Albert de Mun, ancien député et penseur chrétien. Qui sera pourtant transféré dans une autre salle.

    Via - En Direct sur http://www.liberation.fr
    #historicisation

  • « Minute » n’a plus la banane : le journal est en liquidation judiciaire | Jeudi 14 Novembre 2013 sur StreetPress.com
    http://www.streetpress.com/sujet/115013-minute-n-a-plus-la-banane-le-journal-est-en-liquidation-judiciai

    La procédure de liquidation judiciaire [de la SACEN] est donc prononcée en mars dernier, les 6 salariés sont remerciés, et le tribunal nomme un liquidateur judiciaire, dont le rôle est de vendre les actifs de l’entreprise pour, dans la mesure du possible, rembourser les créanciers. Surprise : Malgré la liquidation judiciaire, « Minute » continue à paraître, mais sous la houlette d’une autre société, la SEJMV [Société d’Exploitation du Journal Monde et Vie] propriété… du même Jean-Marie Molitor ! Son ardoise auprès des créanciers et de l’Etat effacée, le patron de presse repart au combat tout beau tout propre, c’est presque trop beau et trop facile.
    (…)
    A qui appartient la marque ? « A une personne qui veut bien que l’on continue à l’éditer. Mais à vous de trouver ! ». En fait… la marque « Minute » a été déposée en 1999 par Catherine Barnay, une ancienne des Jeunesses patriotiques et sociales de Roger Holeindre, d’ Ordre Nouveau et du PFN et désormais… directrice artistique de la revue « #Causeur ». Sauf que la marque, dont l’enregistrement n’a pas été renouvelé, n’est de fait « plus en vigueur », indiquent à StreetPress les services de l’INPI.
    (…)
    Autre surprise : « Minute » continue à être imprimé par la société Roto Presse Numeris, celle-là même à qui il devait plus de 200.000 euros. Sympa, l’imprimeur ! « Il a continué à nous imprimer malgré les pertes, et puis après on s’arrange, nous confie Jean-Marie Molitor. Mais c’est pas une obligation de parler de lui… ».

    Vu par Libé (qui ne reprend qu’une partie des infos) « #Minute » éructe encore, malgré sa liquidation http://ecrans.liberation.fr/ecrans/2013/11/14/minute-eructe-encore-malgre-sa-liquidation_947055

    Il y a de l’#embrouille dans l’air. D’autant plus que c’est le même imprimeur qui a demandé la liquidation de la première société (c’est indiqué dans le jugement du tribunal de commerce, mais non repris dans l’article…)

  • Parfois je me surprend à être d’accord avec des trucs que je lis dans Causeur.. C’est grave docteur ?
    http://www.causeur.fr/retraites-hollande-mali,21091

    On peut parier sans trop de risque que, ce coup-ci, les habituelles grandes têtes molles des éditorialistes économiques et médiatiques vanteront une nouvelle fois la capitalisation en oubliant l’exemple d’Enron en 2001 qui a spéculé avec les économies des salariés américains, a maquillé ses comptes et a perdu 20 milliards d’euros en ruinant quelques centaines de milliers de retraités. Et ce ne fut que le début d’une longue série avec notamment, en 2008, un effondrement des fonds de pension irlandais, anglais et néerlandais et, sur toute la zone OCDE, fin 2008, une perte de 20% de l’ensemble des montants des fonds de pension.

    Oui, on continuera à encourager la capitalisation contre la répartition, la compétition sur les marchés contre la solidarité intergénérationnelle.

    #retraites #capitalisation #répartition #causeur

  • On ne construira pas une #Europe prospère avec des mesures austères | Causeur
    http://www.causeur.fr/emmanuel-maurel-ps-hollande-europe,21081

    Notre dette abyssale ne serait-elle donc qu’un « fantasme » ?

    L’#endettement public pose problème. À un certain moment, on atteint un seuil qui interdit toute relance de l’économie. Mais la politique de rigueur ne fait qu’ajouter de l’austérité à l’austérité. Plus le gouvernement grec réduit ses dépenses publiques, plus il coupe dans les salaires, plus le déficit est abyssal. Le véritable pragmatisme serait de relancer les salaires et l’investissement pour casser le cycle de la récession. On nous explique qu’on va créer une Europe prospère en prenant des mesures austères. Serons-nous plus riches lorsque tous les Européens seront devenus pauvres ? Bien sûr que non.

    Nous avons beaucoup parlé de croissance économique. Mais dans un monde fini où les ressources naturelles se raréfient, la croissance est-elle la solution ou le problème ?

    La #croissance n’est pas LA solution. On ne peut plus continuer avec le modèle actuel. L’exploitation de l’homme, celle des ressources naturelles et celle de notre environnement sont liées. Plutôt que de décroissance, je préfère parler d’une autre croissance, sur des bases et avec des instruments d’évaluation totalement différents. Nous devons repenser notre manière de consommer, notre rapport aux objets, au monde qui nous entoure, à la publicité. Songez que les industries pharmaceutiques ont un budget publicitaire presque supérieur à leur budget de recherche !

    La gauche doit-elle renoncer à l’idéologie du progrès ?

    Nous devons réinterroger la notion de progrès entendu comme une croissance infinie de la consommation. À l’avenir, le progrès technologique devra être mis au service d’un vaste changement de mentalités. Le progrès social bien sûr, mais aussi le progrès intellectuel, moral et civique peuvent justement passer par de nouvelles formes de croissance. Nous avons du pain sur la planche !