• « L’Opus Dei est devenue une multinationale financière »  Elodie Blogie | Le Soir (30.01)

    http://plus.lesoir.be/137079/article/2018-01-30/philippe-lienard-lopus-dei-est-devenu-une-entreprise-de-conquete-du-pouv

    Si l’institution catholique est en déclin, son pouvoir économique est immense
    ELODIE BLOGIE Entretien

    Philippe Liénard, juriste de formation, franc-maçon revendiqué (auteur de nombreux ouvrages sur ce thème), publie un livre sur l’Opus Dei. Il tente d’y faire la lumière sur le pouvoir réel de « l’Œuvre ».

    L’Opus Dei est plutôt sur le déclin...
    On observe une chute des vocations de prêtres, car cela implique des contraintes qui ne sont plus compatibles avec une vie au XXI e siècle : porter le cilice, faire cinq prières par jour, etc. Mais c’est précisément car il y a une chute des vocations que l’Opus Dei a multiplié les centres de formation. On en trouve 80 en France, une vingtaine en Belgique. Il y a une volonté de formater la jeunesse. On trouve par exemple deux résidences à Bruxelles, un à Liège, un près de Walcourt, etc. Cela représente quelques centaines de jeunes. Ce qu’on demande à ces enfants en termes de pression scolaire, d’obligations spirituelles est lourd. Or formater la jeunesse, c’est formater l’avenir.

    Au-delà des fantasmes, vous dites que le pouvoir de l’Opus Dei est surtout financier.
    L’Opus Dei est devenue aujourd’hui une multinationale financière très bien structurée. Selon ses statuts, l’Œuvre doit être « pauvre ». Or, l’Opus Dei n’ayant rien mais possédant beaucoup, il y avait une incohérence. La réponse est à chercher du côté de cette galaxie de personnes morales, d’associations, de fondations que l’Opus Dei a développée partout, en Espagne, en France, beaucoup en Suisse, mais aussi en Belgique. Ensuite, à travers ses coopérateurs, l’Opus Dei a pu engranger des sommes extraordinaires. Ces coopérateurs ne sont pas membres ; ils vivent dans la société civile, sont mariés, pères de famille, chefs d’entreprise, mais sont proches des idées de l’Opus Dei et y versent des dons.

    Vous citez les noms d’Etienne Davignon, de Maurice Lippens. Sur quoi vous fondez-vous pour soupçonner qu’ils sont des coopérateurs ?
    Dans les deux cas, je peux développer les sources et faire la démonstration. Je ne le fais pas dans ce livre car je ne voulais pas en faire un livre à scandale. J’ai beaucoup de respect pour ces deux messieurs. S’ils veulent attaquer le livre, ils peuvent le faire. Mais dans l’ouvrage, j’use du conditionnel et de beaucoup de précautions : je ne dis rien qui offre le profil d’une certitude absolue.

    Ces coopérateurs usent de leur position pour faire avancer les idées de l’Opus Dei ?
    En Belgique, l’Œuvre est présente dans le monde judiciaire, dans celui des entreprises, dans la politique aussi, mais de façon marginale, c’est-à-dire uniquement par personne interposée. Dans tous ces cas, les coopérateurs et proches de l’Opus Dei véhiculent évidemment un projet de société particulier et se servent de leur fonction pour le faire aboutir, d’une façon ou d’une autre. L’Œuvre est sortie de son rôle spirituel « pur jus » : c’est devenu une entreprise de conquête d’un pouvoir économique. J’ai chiffré les recettes de l’Œuvre à 100 millions de dollars par jour. L’Opus Dei a compris avant tout le monde que les Eglises avaient une durée de vie et qu’il fallait que l’Œuvre survive à l’Eglise. Or, dans nos sociétés de consommation, le pouvoir de demain appartient à ceux qui ont des sous. Un peu plus de la moitié des entreprises du CAC 40 sont dirigées par des proches de l’Opus Dei. L’entreprise Renault, par exemple, a toujours été dirigée par des proches, voire par des membres, dont certains ne se cachent pas.

    En Belgique, le terreau n’est pas très fertile... Vous comparez – pour mieux les opposer – franc- maçonnerie et Opus Dei. Le lobbying franc-maçon n’a-t-il pas plus de portée que le lobbying opusien ?
    On parle beaucoup de la maçonnerie comme pouvoir d’influence, mais c’est parce que les franc- maçons ne sont pas secrets (contrairement à l’Opus Dei), juste discrets. Si vous connaissiez les difficultés rencontrées par les loges pour payer les factures d’électricité, vous comprendriez qu’on est loin du grand complot mondial. L’Opus Dei, par contre, a développé des structures mondiales. Les tentatives d’être présent sur le terrain politique existent, en Belgique aussi. L’Opus Dei joue-t-il un rôle politique majeur et décisif pour autant ? Non. Mais la Belgique n’est pas une île, elle subit les influences de ses voisins. Il faut comprendre que l’Opus Dei vit dans l’intemporalité. Ils ont tout le temps. Ce qui n’est pas le cas de nos politiques. Je ne connais aucune institution qui ait une telle vision froide, sur le long terme, avec une redoutable efficacité de ramification dans tous les milieux.

    #opus_dei #argent #pouvoir #religion #Michelin #extrême_droite #sexisme #école #France #Suisse #Belgique #Espagne #finance #multinationale #Bilderberg #pouvoir-économique #cac40 #renault #secte #opus_dei #esclavage #traditionalistes

    #etienne-davignon #Commission-européenne #bilderberg #Suez-Tractebel #Brussels-Airlines
    https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tienne_Davignon

    • Président de la Table ronde des industriels européens ( #ERT ), de l’AG et du CA de l’ICHEC Brussels Management School de la Société générale de Belgique, Union minière du Haut Katanga (UMHK), de la Compagnie maritime belge, de la Compagnie des wagons-lits, Recticel, SN Airholding.
    • Vice-président d’Accor, Arbed, Tractebel, Fortis Belgique, Umicore, Sibeka.
    • Membre du conseil d’administration de Anglo American Mining, Gilead Sciences, ICI, Pechiney, Foamex, Kissinger Associates, Fiat, Suez, BASF, Solvay, Sofina, Recticel, CMB, Cumerio, Brussels Airlines, BIAC, Petrofina, Real Software.
    • Président de l’Association pour l’union monétaire en Europe depuis 1991, de la Fondation Paul Henri Spaak et d’EGMONT.
    • Membre de la Commission Trilatérale et de la Fondation Ditchley.
    • Membre du directoire du think tank Centre for European Policy Studies.[1] [archive] Ainsi que président de Friends of Europe, un think tank influent.
    • Président du comité de direction du groupe Bilderberg de 1998 à 2010

    #Maurice-Lippens #suez #total #Bilderberg
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Lippens
    RAPPEL :
    https://seenthis.net/messages/137701
    https://seenthis.net/messages/628373
    https://seenthis.net/messages/407809
     
     
     
     

  • Olivier De Schutter sur le glyphosate : « La santé des Européens est en danger » Céline Biourge - RTBF - 12 Décembre 2017
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_olivier-de-schutter-sur-le-glyphosate-la-sante-des-europeens-est-en-dang

    Pour l’ancien rapporteur de l’ONU sur le droit à l’alimentation et professeur de droit à l’UCL, invité de Matin Première, « les Etats, mais aussi le #Parlement-européen peuvent attaquer le règlement d’exécution de la Commission européenne » concernant la prolongation du #glyphosate

    « D’abord ce règlement viole le #droit-à-la-santé, le droit à l’environnement, il viole le principe de précaution : en l’absence d’incertitude scientifique quant à l’impact du glyphosate, il faut s’abstenir de le réautoriser c’est aussi simple que çà ! », a déclaré sur nos antennes Olivier De Schutter. 

    « Il y a une mise en danger très clair de la santé des Européens » 
    Pour lui, le caractère #cancérigène du glyphosate a été conclu par un groupe d’experts qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé ( #OMS ) et qui travaille sous l’égide du Centre international de recherche contre le #cancer

    « Ce sont des #experts qui travaillent de manière tout à fait indépendante, qui se basent sur les études scientifiques indépendantes, qui ont abouti à cette conclusion que le glyphosate était probablement #cancérigène pour l’Homme », précise-t-il. « Et c’est en dépit de cette conclusion que l’Union européenne avance tête baissée vers le renouvellement des autorisations d’écouler sur les marchés européens le glyphosate et donc je pense qu’il y a une mise en danger très clair, consciente, de la santé des Européens dans ce dossier ».

    L’Union européenne nie le citoyen
    Olivier De Schutter estime qu’il y a aujourd’hui « une véritable mise en cause du principe de démocratie dans l’ #Union-européenne ».
    Le traité de Lisbonne (adopté en 2007, entré en vigueur en 2009) permet les initiatives citoyennes européennes, « si un million au moins de citoyens et Européens sur sept Etats membres au moins, signent une demande que la Commission européenne avance telle ou telle proposition, la #Commission-européenne doit répondre. Et la Commission européenne a reçu cette #initiative-citoyenne européenne ’Stop glyphosate’ qui a recueillie, à ce jour, 1,3 million signatures et la Commission européenne au lieu de répondre sur le fond, va de l’avant avec une proposition qui va à rebourd de ce que cette initiative demande. Donc pour moi, il y a une véritable mise en cause du principe de démocratie dans l’Union européenne ».

    C’est une des raisons pour lesquelles un Etat pourrait contester la prolongation du glyphosate devant la justice européenne. https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_un-etat-pourrait-contester-la-prolongation-du-glyphosate-devant-la-justi

    En tout cas, c’est un des arguments importants que le Parlement européen, les Etats membres qui veulent annuler cette décision, peuvent mettre en avant. Très clairement, le traité sur l’Union européenne donne au citoyen le droit d’introduire une initiative citoyenne européenne. C’est privé ce droit de tout effet utile, de toute effectivité que de prendre une décision sans même répondre sur le fond aux arguments que cette initiative met en avant", explique-t-il. 
    Il rappelle d’ailleurs qu’ « il y a quand même huit Etats, dont la Belgique, qui ont voté contre le renouvellement du glyphosate et j’espère que ceux qui ont déclarer leur opposition vont agir devant la justice européenne. J’espère aussi qu’au Parlement européen, une majorité va se trouver pour attaquer cette décision devant la justice européenne ».

    L’incompréhensible soutien des #agences-européennes
    L’ancien rapporteur de l’ONU sur le droit à l’alimentation affirme que l’OMS se retrouve « un peu isolée » dans ce dossier.

    « Et ce qui est tout à fait choquant, c’est que les agences européennes qui sont censées veiller sur la santé des Européens, l’Autorité européenne de la sécurité des aliments (EFSA), et l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA), ont toutes les deux conclu à l’absence de nocivité du glyphosate ». 

    Cela s’explique, selon Olivier De Schutter, par le fait que « ces agences prennent en compte les études faites par Monsanto, par les scientifiques de #Monsanto, sans mettre en doute l’indépendance avec laquelle ces études sont développées ; et en accordant à ces études le même crédit qu’à des études scientifiques indépendantes. Ce que refuse de faire l’OMS. La vraie différence entre ces différentes agences, c’est que l’OMS, elle, ne prend en compte que les études faites par les scientifiques indépendants et refuse de s’en remettre aux documents que lui remet l’industrie ».

    « Il est dans l’intérêt de #Bayer que Monsanto puisse continuer d’écouler ses produits »
    Olivier De Schutter confirme que le vote de l’Allemagne a été déterminant dans cette décision de l’Europe de prolonger le glyphosate.

    Et ceci s’explique par cela : « Monsanto est en train d’être racheté par Bayer pour 66 milliards de dollars, c’est une somme très considérable qui va donner à ce nouveau Bayer-Monsanto une place absolument dominante dans le secteur de l’agrochimie ».

    Pour lui, il n’est donc « pas étonnant » que le ministre #allemand de l’Agriculture, Christian Schmidt (CSU) ait voté en faveur du renouvellement du glyphosate. # « C’est l’intérêt évidemment de Bayer que de ne pas racheter une coquille vide », explique-t-il. « Donc le produit phare de Monsanto qui est le #Roundup est à base de glyphosate et bien entendu, il est dans l’intérêt de Bayer que Monsanto puisse continuer d’écouler ses produits ». 

    « Donc ce vote du ministre allemand de l’Agriculture, contre le vœux de la coalition allemande actuellement au pouvoir, ce qui dans n’importe quelle démocratie fonctionnant normalement aurait dû amener Christian Schmidt à démissionner, aussitôt, ce vote peut s’expliquer sans doute par la défense d’intérêts stratégiques allemands », _ précise-t-il.

    « Cela montre une certaine myopie des gouvernements »
    A la question de savoir comment on en est arrivé là, #Olivier-De-Schutter répond : _ « Le problème, c’est que l’on raisonne toujours dans le court terme comme s’il n’y avait pas d’alternatives à explorer, pour que dans le long terme, on aille vers des systèmes alimentaires plus durables. C’est choquant et cela montre une certaine myopie des gouvernements, comme d’ailleurs des entreprises. On ne peut pas continuer d’investir dans un système #agroalimentaire qui dépend autant des #énergies-fossiles, qui émet autant de #gaz-à-effet-de-serre, et qui, en plus, porte atteinte à la santé des hommes et des femmes ».

    « Les véritables alternatives existent » *
    Pour le professeur de droit à l’UCL, on en est là « parce qu’on n’explore pas les véritables #alternatives qui pourtant existent et qui ont montré leur efficacité ».
    Lui-même travaille au sein d’un groupe d’experts internationaux (iPES FOOD) pour développer ces alternatives et il affirme que l’ « on peut très facilement réduire de manière significative l’usage de pesticides et d’engrais chimiques par des méthodes culturales, des cultures associées, des légumineuses, de l’agroforesterie, des méthodes de contrôle biologique qui permettent d’utiliser moins de #pesticides en s’assurant que les cultures se protègent les unes des autres ». 
    Mais pour cela, « il faut un changement de mentalité chez les agriculteurs », précise-t-il. 
    Il rappelle d’ailleurs que l’alimentation et l’agriculture jouent un rôle vital dans la lutte contre le #réchauffement-climatique : « Les systèmes alimentaires c’est pratiquement un tiers des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale. L’agriculture en elle-même, c’est 12-13%. Et les sols aujourd’hui ne fonctionnent plus bien comme puits de carbone. Ils pourraient être utilisés, exploités, de manière beaucoup plus compatible avec les changements climatiques », conclut-il.

  • Poisson (LR) dénonce le manque de transparence dans le dossier TAFTA.
    http://www.lcp.fr/la-politique-en-video/poisson-lr-denonce-le-manque-de-transparence-dans-le-dossier-tafta

    Dans un des services du Premier ministre, dans une salle fermée, en étant escorté par un fonctionnaire de Matignon qui sert de surveillant, en prenant soin de déposer son téléphone portable à l’entrée pour ne pas s’en servir en consultant le document, qui par ailleurs est en anglais et avec des sanctions pénales pour qui divulguerait des informations recueillies en consultant ces documents.

    #tafta #commission-européenne

  • Les quatre semaines où Paris a failli tout perdre, Monde
    http://www.lesechos.fr/journal20141201/lec1_monde/0203976600104-les-quatre-semaines-ou-paris-a-failli-tout-perdre-1069866.php

    Renaud Honoré / Correspondant à Bruxelles | Le 01/12 à 06:00, mis à jour à 11:27

    Le vice-président #Letton chargé de l’euro, Valdis #Dombrovskis et Le président #Commission-européenne, Jean-Claude #Juncker.
    Photo Eric Feferberg/AFP

    Ils pensaient avoir fait le plus dur. Quand fin octobre la Commission européenne finit par donner son feu vert provisoire au budget #2015 hexagonal, l’#Elysée comme #Bercy poussent un soupir de soulagement. Il a certes fallu trouver en catastrophe 3,6 milliards d’euros de nouvelles économies, mais le col a été franchi et l’arrivée paraît proche. Faux espoir. Dans les quatre semaines qui ont suivi, la France a frôlé le précipice , tout proche de devenir le premier membre de la zone euro sanctionné pour ses déficits. « En interne, il y avait plusieurs voix pour réclamer de la fermeté face à Paris », souligne un fonctionnaire européen.

    Début novembre, les choses ne se présentaient pourtant pas trop mal. Jean-Claude Juncker arrive à la tête de la Commission européenne , et il n’a guère envie de commencer son mandat par un conflit ouvert avec Paris. Pierre #Moscovici prend la place du Finlandais Jyrki Katainen – « un type pas commode » aux yeux de Paris –aux Affaires économiques. Et le vice-président en charge de l’euro, le Letton Valdis Dombrovskis, n’est pas forcément l’ayatollah de la rigueur annoncé. « Il n’est pas de mauvaise composition », juge-t-on à Paris. « Certes il a pris des mesures très dures quand il était Premier #ministre de la #Lettonie. Mais il n’aurait pas duré quatre ans à ce poste s’il n’avait pas été capable de compromis », assure son entourage.

    Pourtant, quand il embarque le jeudi 13 novembre avec Jean-Claude Juncker vers l’Australie et le G20 de Brisbane, le Letton a sa tête des mauvais jours. Des chiffres alarmants viennent de remonter des services de la Commission. Et c’est encore la France ! Ce n’est pas tant le budget 2015 qui pose problème que celui de 2014. Dès cette année, le pays est censé avoir pris des « actions suivies d’effets » (« effective actions ») pour réduire le déficit. Mais Bruxelles constate que le compte n’y est pas au vu de l’exécution du budget. Dans l’avion qui l’amène en Australie, Jean-Claude Juncker doit se rendre à l’évidence : il aura du mal à ne pas infliger une amende à la #France si le pays ne fait rien. D’autant que les 3,6 milliards d’économies additionnelles promis pour 2015 ne convainquent que partiellement les experts bruxellois. Arrivé à Brisbane, c’est ce qu’il dit en tête à tête à François #Hollande.

    Le président français tombe des nues. Les services de Bercy n’ont pas du tout identifié un tel écart dans l’exécution du budget 2014. Revenu à Paris, c’est le branle-bas de combat. La France n’a plus que quelques jours pour éviter l’humiliation des sanctions. Entre l’Elysée et le cabinet de Jean-Claude Juncker, les coups de fil se multiplient. Pierre Moscovici se démène lui aussi et organise une réunion à la hâte à Bruxelles entre les experts de la Commission et ceux de Bercy pour comprendre les écarts. Paris plaide sa bonne foi, jure que de meilleurs chiffres vont arriver fin 2014. « Ce problème technique n’aurait pas créé toute cette turbulence si la France n’avait pas suscité tant de méfiance », juge un diplomate européen. Une solution émerge alors : on donnera à la France trois mois de plus pour prouver sa bonne foi. Toujours le souci de Jean-Claude Juncker de s’éviter une crise politique majeure. Mais dans le même temps, Paris va s’engager sur un calendrier de réformes pour en finir avec les faux-fuyants. Le 21 novembre, Manuel #Valls prend alors sa plume pour écrire une lettre de 6 pages où il liste les efforts à venir du gouvernement.

    >> La lettre de Manuel Valls adressée à Bruxelles
    http://www.lesechos.fr/economie-france/budget-fiscalite/0203974513597-la-lettre-de-manuel-valls-adressee-a-bruxelles-1069319.php?yJ

    Quiproquo

    Les tensions auraient pu retomber, mais c’était sans compter avec Günther Oettinger. En privé, le commissaire allemand au Numérique ne se gêne pas pour critiquer la France, aussi bien pour l’état des finances publiques que pour la qualité des voitures qui y sont produites. On imagine que la perspective de voir Paris bénéficier d’un nouveau sursis doit le faire bouillir. Alors il décide il y a dix jours de rédiger un article pour la presse européenne, bien qu’il ne soit pas du tout en charge du dossier. « Après tout, ma signature se retrouvera en bas de la décision qui sera prise, en tant que membre de la Commission », fulmine-t-il. Mais l’Allemand s’emmêle les pinceaux. Un quiproquo fait qu’une version non expurgée et non retravaillée de sa tribune – où il fustige le « récidiviste » des déficits qu’est la France – paraît sur le site des « Echos » avec 24 heures d’avance sur ce qu’il avait prévu. Catastrophe ! Les équipes de Günther Oettinger n’ont du coup pas eu le temps de prévenir de leur initiative au sein de la Commission ou à Paris. Quand il apprend la sortie de son collègue, Pierre Moscovici est furieux. « Ça a beaucoup fait jaser dans la maison, c’est clairement une méthode contraire à l’esprit d’équipe », constate un proche d’un commissaire influent.

    L’Allemand a raté son effet. Cinq jours plus tard, devant tous les autres commissaires, Jean-Claude Juncker doit poliment mais fermement le rappeler à l’ordre. Et avalise dans la foulée le nouveau délai accordé à Paris. Ce n’est qu’un répit. Déjà, les équipes de la Commission se préparent à un début d’année 2015 compliqué. Pierre Moscovici a prévenu vendredi pendant la conférence de presse : « Toutes les procédures sont à notre disposition. » Et, bis repetita, Günther Oettinger, même réprimandé, ne peut s’empêcher de renchérir : « Ce n’est que partie remise en ce qui concerne les sanctions » contre la France, déclare-t-il hier au « Spiegel », réclamant une « réforme solide du marché du travail ». Le plus dur est encore devant la France.

  • Gaz : plan d’action de l’UE pour réduire sa dépendance face à la Russie … mission impossible ? - Le Blog Finance
    http://www.leblogfinance.com/2014/03/gaz-plan-daction-de-lue-pour-reduire-sa-dependance-face-a-la-russie-m

    Voeu pieu, rêve, utopie, beau discours ou réelle volonté ? Alors que selon des statistiques publiées mardi, la part du gaz russe dans la consommation des 28 pays de l’Union européenne a atteint 27% en 2013 – contre 23% en 2012 – le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a annoncé vendredi que l’Union européenne allait élaborer pour le mois de juin un plan d’action destiné à réduire sa dépendance énergétique, en particulier vis-à-vis de la Russie.

    Reste que cette volonté est affichée d’ores et déjà depuis de nombreux mois, sans réellement se concrétiser bien au contraire, puisque les nouveaux chiffres publiés récemment démontrent que la Russie demeure bel et bien le premier fournisseur énergétique de l’Union européenne.

    Quoiqu’il en soit, M. Van Rompuy a indiqué que les dirigeants de l’UE avaient demandé à la Commission européenne un plan d’action concret pour le mois de juin. Soulignant par ailleurs qu’il fallait accélérer pour réduire la dépendance, particulièrement à l’égard de la Russie. Mais le point crucial demeure de définir les différentes stratégies et les différents scénarios possibles.

    Le président du Conseil européen a tenu par ailleurs à souligner qu’en l’absence de réaction de l’UE, sa dépendance vis à vis de l’extérieur atteindra 80% d’ici 2035 pour sa consommation de gaz et de pétrole.

    « 64 ans après la création de la Communauté du Charbon et de l’Acier, nous devons évoluer vers une Union de l’énergie », a par ailleurs insisté M. Van Rompuy.

    Parmi les solutions possibles envisagées par le Président du Conseil européen figurent la réduction de la consommation, la diversification des sources, le développement des renouvelables ainsi qu’une amélioration des interconnexions en Europe, chose réclamée notamment par l’Espagne et le Portugal. M. Van Rompuy a également évoqué d’éventuels achats de gaz de schiste américain. Comme quoi, la crise ukrainienne est loin de n’avoir que des désavantages pour les Etats-Unis et ses majors pétrolières …

    Certes, pour la troisième année de suite, la consommation de gaz de l’UE a reculé en 2013, selon l’étude d’Eurogas, qui regroupe des acteurs gaziers européens, baissant de 1,4% à 462 milliards de mètres cubes, après des baisses de 10% et 2% en 2011 et 2012. La baisse de la consommation européenne résulterait avant tout de la baisse de la demande des centrales électriques fonctionnant au gaz, d’un climat économique encore médiocre.

    Mais, parallèlement, la production de gaz sur le territoire de l’Union européenne (principalement en mer du Nord) a baissé quant à elle de 1% à 156 milliards de mètres cubes. Elle demeure néanmoins la première source d’approvisionnements, représentant 33% de la consommation de l’UE.

    Si la Russie a augmenté sa part, tel est le cas également de la Norvège, avec 23% contre 22% en 2012. L’Algérie, qui constitue le troisième fournisseur, a vu sa part baisser de 9 à 8%.

    La part du Qatar n’a représenté que 4 % en 2013 contre 6% en 2012. Une baisse qui semble liée au mode d’acheminement retenu par les entreprises qataries, lesquelles privilégient le transport du gaz sous sa forme liquéfiée (GNL). Solution qui au final semble plus rémunératrice vers des marchés asiatiques.....

    #Algérie
    #Bulgarie
    #Commission-européenne
    #gazgazoduc
    #pipeline
    #Russies
    #slider
    #South-Stream
    #Turquie
    #UE
    #Ukraine
    #Van-Rompuy

  • La Commission Européenne refuse de prendre position sur le droit d’acc...
    http://www.express.be/business/fr/economy/la-commission-europeenne-refuse-de-prendre-position-sur-le-droit-dacces-a-leau-potable/203711.htm

    La Commission européenne (CE) a répondu à une pétition paneuropéenne soutenue par plus de 1,8 millions de personnes qui réclamait la reconnaissance de l’accès à l’eau potable comme un droit humain avec un ensemble de mesures qui n’incluaient pas un engagement à produire une nouvelle législation.

    Selon le porte-parole de la CE, Maros Sefcovic, le droit à l’eau ne peut pas être garanti par l’UE « parce que l’eau relève de la compétence des Etats nationaux ». Cependant, la CE promet de lancer une consultation publique à propos de la directive sur l’eau potable datant de 1998, et qui pourrait aboutir à la réécriture de la loi actuelle.

    La pétition est la première « initiative de citoyens européens » (ECI pour European Citizens’ Initiative) une disposition introduite en 2012 dans le Traité de Lisbonne, qui permet à des groupes de plus de 1 million de citoyens européens de solliciter la Commission pour lui demander l’étude de nouvelles lois.

    Sur son site « Right2Water », l’organisation « Water is a Human Right », tout en se félicitant du premier succès d’une initiative de citoyens européens, dénonce le manque « d’ambition réelle de la CE pour répondre aux attentes de 1,9 millions de gens ». Elle milite pour la création d’une législation reconnaissant le droit d’accès à l’eau potable pour les humains et l’interdiction de la libéralisation du marché de l’eau potable et sanitaire au sein de l’UE. Les signataires de sa pétition proviennent de 13 Etats membres de l’UE.

    Dans un communiqué de presse , la Commission européenne écrit que « la décision sur l’optimisation des services liés à l’eau est entièrement du ressort des pouvoirs publics des États membres, et la Commission continuera à se conformer aux règles du traité imposant à l’UE de rester neutre à l’égard des décisions nationales régissant le régime de propriété des entreprises de distribution d’eau ».

    Sefcovic a néanmoins indiqué que l’EU allait exhorter les gouvernements à offrir un minimum de 20 à 25 litres d’eau par jour pour tous les citoyens de l’UE, en accord avec les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé.

    #Commission-Européenne
    #citoyen
    #européen
    #pétition
    #eau
    #potable
    #droit

    • A noter l’absence totale de signatures françaises au niveau de la pétition (yc la mienne puisque je n’ai appris son existence qu’après clôture) On peut se poser la question du manque de relais de la part des députés (EELV !), des associations, des médias ...en France. On peut aussi s’interroger du rôle des groupes de pression

  • La drôle de reprise - regards.fr
    http://www.regards.fr/web/la-drole-de-reprise,7522

    « La reprise gagne du terrain ». C’est le message clé de la Commission européenne dans ses prévisions économiques 2014/2015. Une nouvelle et grave erreur de diagnostic, qui ignore l’engrenage mortifère des politiques d’austérité… tout comme les possibilités d’alternative.
    Selon les prévisions économiques de la Commission européenne récemment publiées, la croissance mondiale progresserait de 3,6 % en 2014. La croissance de la zone euro serait de 1,2 % en 2014 et 1,8% en 2015, la croissance française de 1% puis de 1,7%. Le ministre de l’Économie y voit une sortie progressive de la crise. « Après cinq années de crise, la reprise économique se renforce peu à peu » dans le monde, et « la zone euro devrait connaître une croissance cohérente avec un scénario de reprise plus équilibrée ». Ah ! Qu’en termes galants...
    Nouvelle erreur de diagnostic ?

    À ceci près que ce diagnostic n’est pas le bon. La crise n’est pas seulement une crise financière, fut-elle particulièrement grave, mais une crise d’ensemble des modes de régulation du capitalisme financiarisé. Or, la « reprise » mondiale actuelle n’innove pas par rapport à ces impasses, y compris aux États-Unis. Au contraire, la reprise conjoncturelle dans les pays anglo-saxons emprunte les mêmes chemins qui ont conduit à la crise : les 1% les plus riches accaparent l’essentiel de la croissance des revenus. La hausse de la consommation des ménages n’est pas due aux hausses de salaires réels (inexistantes), mais à l’endettement grâce à l’inondation de liquidités par les banques centrales. L’investissement des entreprises reste atone. Les exportations augmentent en volume, mais stagnent en valeur......

    #économie
    #Europe
    #reprise
    #Commission-européenne
    #prévisions ( économiques 2014/2015 )
    #diagnostic

  • Obésité : La commission européenne souhaite diviser par 2 le diamètre des crêpes bretonnes | Le Gorafi.fr Gorafi News Network
    http://www.legorafi.fr/2014/01/29/obesite-la-commission-europeenne-souhaite-diviser-par-2-le-diametre-des-cre

    Brest – Les Bretons bientôt à nouveau vent debout contre la commission européenne qui souhaite statuer sur le diamètre officiel des crêpes. Objectif : lutter contre la malbouffe avec des crêpes bretonnes plus légères. Reportage.

    Jusqu’à aujourd’hui, le diamètre des crêpes bretonnes pouvait varier entre 30, 40 voire 50 centimètres. Beaucoup trop selon l’Union européenne qui souhaite un diamètre unique de 15 à 20 cm. « C’est beaucoup trop pour une simple crêpe » commente le commissaire européen Joachim Bramheuld qui pilote cette nouvelle directive qui doit s’appliquer au 1er juillet 2014. « Il faut prendre en compte les facteurs nouveaux comme l’obésité et le souci d’économiser les matières premières » souligne-t-il, affirmant que la baisse du diamètre des crêpes pourrait faire économiser plusieurs centaines de milliers de tonnes de blé, de chocolat et de rhum.

    En outre, le rapport préconise que les crêpes ne soient cuites que d’un côté, pour des raisons de santé. « Une crêpe trop chaude peut brûler le palais en quelques secondes, et rien n’indique que la cuisson multiface soit un plus » rattachant plus cela à une coutume qu’à une vraie technique alimentaire. « C’est la santé du consommateur qui est en jeu. » En outre, pour permettre une meilleure hygiène et une bonne circulation de l’air, il suggère qu’à l’instar du gruyère les crêpes soient percées de trous sur leur face supérieure.

    Des propositions qui ont mis en colère les nombreux restaurateurs bretons et spécialistes de la crêpe bretonne, notamment en Basse-Bretagne d’où elle est originaire. Outre l’obligation de racheter des poêles conformes aux tailles édictées, ils craignent la perte d’une culture traditionnelle. Déjà, le mois dernier, un commissaire européen avait demandé une simplification de la recette du Kouign-Amann, une pâtisserie jugée par beaucoup bien trop compliquée à réaliser...

    #obésité
    #commission-européenne
    #Bretagne
    #crêpes ( taille des ... )

  • Le Parlement européen rejette l’étiquetage du pollen OGM
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/01/15/le-parlement-europeen-rejette-l-etiquetage-du-pollen-ogm_4348519_3244.html

    Rejoignant la position de la Commission européenne, les eurodéputés ont rejeté mercredi 15 janvier l’étiquetage du pollen OGM (génétiquement modifié) dans le miel. Selon le texte adopté par le Parlement européen, le pollen est un « constituant naturel » du miel et non un « ingrédient ».

    En vertu de cette distinction sémantique, les apiculteurs n’auront à étiqueter leur miel comme « avec OGM » que si des traces d’OGM supérieures à 0,9 % de la masse totale y sont décelées. Dans le premier cas, le calcul du seuil d’étiquetage obligatoire se fait en effet sur le seul pollen, dans l’autre sur la totalité du produit et n’a aucune chance de dépasser les 0,9 %, donc de nécessiter un étiquetage.

    LES EUROPÉENS IMPORTENT 40 % DE LEUR CONSOMMATION DE MIEL

    La définition du pollen comme « ingrédient » avait été retenue en 2011 par la Cour de justice européenne, sa décision se voit donc renversée par le vote des eurodéputés.

    Le vote du Parlement en plénière, réclamé notamment par la droite libérale, contredit également celui de sa commission environnement, qui avait soutenu cet automne l’option d’une traçabilité maximale. En revanche, il satisfait les producteurs d’Amérique latine qui avaient écrit aux eurodéputés lundi pour les mettre en garde contre une mesure menaçant selon eux l’approvisionnement en miel de l’UE.

    Les Européens importent 40 % de leur consommation de miel, dont la moitié d’Amérique latine, où prospèrent les cultures OGM, Mexique et Argentine en tête. Le groupe européen des Verts a déploré un arbitrage qui « protège les OGM » aux dépens des apiculteurs et des consommateurs.

    « NE PAS SOUS ESTIMER LE PROBLÈME »

    Imposer une traçabilité maximale « irréaliste » aurait créé un « dommage collatéral » aux apiculteurs, a au contraire argumenté pendant le débat la rapporteure conservatrice britannique Julie Girling. « C’est mère-nature qui dit que le pollen est un constituant du miel », a pour sa part avancé le commissaire européen à la santé, Tonio Borg, appelant les eurodéputés à ne pas faire de ce dossier « une question pour ou contre les OGM ». « La Commission ne doit pas sous estimer le problème des OGM, les producteurs d’Amérique latine, du Canada ou de Chine doivent être contraints à un étiquetage des OGM », a rétorqué le socialiste hongrois Csaba Sandor Tabajdi.

    Le dossier doit être désormais soumis aux gouvernements avec qui le Parlement entamera des discussions pour un arbitrage final. Mme Girling s’est prévalue du soutien de la plupart des 28 à l’option retenue par le Parlement.

    #OGM
    #abeilles
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    #pollen-OGM (génétiquement modifié) dans le miel .
    #Parlement-européen

  • Manipulation bancaire : « La Commission envoie un signal très positif » - Le Nouvel Observateur
    http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20131205.OBS8567/manipulation-bancaire-la-commission-envoie-un-signal-tres-posit

    Bruxelles inflige une amende de 1,7 milliard d’euros à six grandes banques qui ont manipulé des indices. Interview de Benoît Lallemand, spécialiste des marchés financiers chez Finance Watch.

    Un record pour la Commission européenne. Bruxelles a infligé une amende de 1,7 milliard d’euros à six grandes banques : la Société générale, Deutsche bank, Royal bank of Scotland, JP Morgan, Citigroup et RP Martin. Elles sont en effet impliquées dans les scandales dits du « Libor » et de l’"Euribor". Ces termes barbares désignent des indices censés indiquer à quels taux les banques se prêtent entre elles à Londres et dans la zone euro. Mais que des traders ont manipulé. Une nouvelle manifestation de la finance folle ? Réponses de Benoît Lallemand, analyste sénior chez Finance Watch....

    #Europe
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  • Quand l’Union européenne finance l’information | Jean-François Gérard
    http://www.huffingtonpost.fr/jeanfrancois-gerard/quand-lunion-europeenne-finance-information_b_4389470.html

    Médiapart a jeté un pavé dans la marre en dévoilant le système de subvention aux médias de la part de la Commission et du Parlement européen aux médias à vocation européenne. On peut se demander si ce mode de fonctionnement est plus néfaste pour l’image des journalistes ou pour celle des institutions européennes.

    La fermeture du site d’information en dix langues Presseurop, et ses répercussions pour la rédaction de son hébergeur, Courrier international, (26 postes permanents et 25 pigistes réguliers supprimés) avait attiré l’attention sur cette étrangeté. Les institutions européennes subventionnent différents médias à vocation européenne. La dotation annuelle de 3,2 millions d’euros Presseurop n’étant pas renouvelée, sur fond de restrictions budgétaires et de critiques pour concurrence déloyale, le site doit mettre la clé sous la porte, ou plutôt débrancher son modem. Certes, on est loin des méthodes de la Pravda soviétique, car il n’y a, encore heureux, pas de contrôle direct sur les publications des médias aidés, mais ces dispositions posent des questions.

    Opacité sur les méthodes d’attribution

    Il ressort de l’enquête une grande opacité sur les méthodes d’attribution de ces fonds. En plus de traiter de l’actualité européenne, ces médias doivent aussi s’engager à respecter certains formats précis, décidés par l’exécutif européen, comme pour Euronews (dont 30% des revenus viennent de la Commission) partenaire de la couverture précise du discours annuel sur l’état de l’Union par le président de la Commission. Comme si les médias européens avaient besoin d’incitations financières pour couvrir un événement majeur de la politique européenne. Encore mieux, la chaîne diffuse une émission (Space) co-produite avec l’agence spatiale européenne. Comme le pointe très justement Mediapart, c’est comme si France 2 diffusait une émission consacrée à l’économie en partenariat avec le ministère de l’Economie. Autre site aidé, Café Babel site d’information en six langues né de la génération Erasmus, qui met à contribution près de 2000 rédacteurs ... bénévoles. Drôle de message.

    Nouvelle tendance, les médias nationaux touchent des primes quand ils font une émission sur l’Europe. C’est par exemple le cas de la RTBF belge pour des émissions produites au Parlement européen ou France Inter qui délocalise une de ses émissions dans les capitales à travers l’Europe. Le montant de ces aides n’a pas été dévoilé. On remarque au passage que tous les médias visés sont 100% gratuits.

    Si l’on voulait pousser à la provocation, est-ce que moi qui ai écrit à de nombreuses reprises sur les questions européennes, je devrais aussi demander une petite subvention ? Que les institutions européennes aident au lancement d’un média, comme n’importe quelle industrie est une chose, qu’elles en soient une source de revenus permanents en est une autre....

    #Europe
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  • Taux : Bruxelles inflige 1,7 milliard d’amendes à six banques - France Info
    http://www.franceinfo.fr/economie/taux-bruxelles-inflige-1-7-milliard-d-amendes-a-six-banques-1237205-2013-
    http://www.franceinfo.fr/sites/default/files/imagecache/462_ressource/2013/12/04/1237195/images/ressource/RTX1639S.jpg

    La Commission européenne a infligé des amendes à six banques, pour un total d’1,712 milliard d’euros, dans les scandales de l’Euribor, du Libor et du Tibor - des manipulations de taux interbancaires. Deutsche Bank est la plus lourdement punie (725 millions) ; un seule banque française figure au palmarès : la Société Générale, 446 millions.

    La Société Générale a déjà accepté de payer. 445,9 millions d’euros précisément, une amende infligée par la Commission européenne pour entente illicite sur le marché des taux interbancaires (les taux auxquels les banques se prêtent de l’argent entre elles). « Le montant ne remet pas en cause les objectifs financiers du groupe pour 2013 », précise aussitôt la banque.

    La Société Générale est la seule banque française épinglée par Bruxelles après les scandales du Libor, du Tibor et de l’Euribor. Cinq autres devront payer des amendes européennes : la Deutsche Bank (725 millions), Royal Bank of Scotland (391 millions), JP Morgan (80 millions), Citigroup (70 millions) et le courtier RP Martin (247.000 euros). Pour 1,7 miliard d’euros au total, donc.

    #Économie
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  • Blog gaulliste libre : Fin de l’euro : l’option allemande progresse
    http://www.gaullistelibre.com/2013/11/fin-de-leuro-loption-allemande-progresse.html

    Fin de l’euro : l’option allemande progresse

    En quelques jours, la probabilité d’une telle issue a fortement augmenté. En effet, non seulement la BCE a décidé de baisser ses taux contre la volonté unanime de l’Allemagne (SPD compris), mais en plus, Bruxelles a lancé une procédure visant les excédents excessifs de notre voisin.

    Bataille pour la politique de la BCE

    Et si le début du divorce avait commencé il y a quinze jours, quand la banque centrale européenne a décidé de baisser ses taux ? Malgré le secret qui entoure ses décisions, un article du Telegraph résume bien toutes les tensions provoquées par cette décision, peu perceptibles en France, et souligne qu’outre la baisse des taux, un membre éminent de la BCE a déclaré que « le bilan de la banque centrale peut également être utilisé. Cela inclut les rachats directs (de créances) que n’importe quelle banque centrale peut le faire ». Cela se rapproche des pratiques plus anglo-saxonnes de la Fed.

    Mais le problème est que l’Allemagne toute entière est vent debout contre une telle politique, comme le rapporte l’Agefi. Le patron du groupe parlementaire CDU-CSU a affirmé que « le risque de bulle dans le prix des actifs existe et il ne va pas être abaissé par cette décision. Il y a déjà trop de liquidités qui circulent », position soutenue par le SPD. Ceci est relayé par le Bild Zeitung qui parle d’une menace contre le pays. La Bundesbank évoque les « risques pour la stabilité financière », du fait notamment de la hausse des prix immobiliers. Pour le Telegraph « une politique adaptée au Club Med est destructrice pour l’Allemagne. Et une politique adaptée à l’Allemagne est destructice pour le Club Med »....

    #Allemagne
    #BCE
    #Commission-européenne
    #euro
    #Oli-Rehn
    #Patrick-Artus

  • Bruxelles réservé sur les réformes de la France
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/11/15/bruxelles-reserve-sur-les-reformes-de-francois-hollande_3514355_3234.html

    (Bruxelles, bureau européen). Dans une série d’avis rendus publics vendredi 15 novembre, la Commission européenne dresse un bilan des plus mitigés des réformes engagées par François Hollande en contrepartie du délai accordé, en juillet, à la France pour ramener le déficit public sous les 3 % du produit intérieur brut (PIB) d’ici à 2015.

    Certes, sur le front budgétaire, le projet de loi de finance 2014 est « globalement satisfaisant », juge José Manuel Barroso, le président de la commission européenne, qui n’envisage pas de demander à la France, comme à l’ensemble des Etats membres de l’euro, d’amender son projet de budget, bien qu’il dispose depuis cette année d’une telle prérogative.
    « RAS-LE-BOL » FISCAL

    Bruxelles considère cependant que Paris ne dispose plus d’aucune marge de manœuvre en cas de dérapage de ses finances publiques. En témoigne le « ras-le-bol fiscal » des Français, pour reprendre les mots de Pierre Moscovici, le ministre de l’économie. Pour tenir le cap des 3 % de déficit d’ici à deux ans, le niveau d’imposition record oblige désormais le gouvernement à réduire les dépenses publiques.

    Surtout, Bruxelles ne cache pas ses doutes sur la portée des réformes annoncées ou engagées en France. A commencer par la réforme des retraites en cours d’adoption, qui « pourrait s’avérer insuffisante à moyen terme », estiment les services d’Olli Rehn, le commissaire en charge des affaires économiques. Et de regretter que la réforme se résume pour l’essentiel à la hausse des charges sociales et se limite au régime général.

    Mercredi 13 novembre, la Commission a annoncé, sans surprise, qu’elle maintenait la France en phase d’"examen approfondi" dans le cadre d’un « mécanisme d’alerte » mis en place au plus fort de la crise de la zone euro, en raison, non seulement de son fort endettement, mais aussi de ses problèmes persistants de compétitivité.

    RÉDUIRE LE COÛT DU TRAVAIL

    « La France a pris des mesures pour améliorer sa compétitivité, en particulier avec l’introduction d’un abattement fiscal en faveur de la compétitivité et de l’emploi en 2013 », reconnaît-on à Bruxelles. Mais, juge la commission, « de nouvelles réformes structurelles s’imposent pour réduire le coût de la main d’œuvre ».

    « La France est en train de se réformer, de changer sur le plan des finances publiques et de la compétitivité », a soutenu, jeudi soir, Pierre Moscovici sans attendre la publication des avis bruxellois. Afin de déminer le terrain, le ministre de l’économie s’est même entretenu avec Olli Rehn pour s’assurer que les déclarations de ce dernier ne viendront pas enflammer le débat sur les réformes en France, comme au sein du gouvernement.

    #économie
    #PIB
    #austérité
    #fiscalité
    #coût-du-travail
    #Commission-européenne
    #François-Hollande
    #France

  • La Commission européenne reproche à l’Allemagne ... son excédent commercial - LExpansion.com
    http://lexpansion.lexpress.fr/economie/la-commission-europeenne-reproche-a-l-allemagne-son-excedent-com

    La Commission européenne a souligné mardi le problèmes des excédents allemands, au moment où Berlin est de plus en plus sous pression pour mener une politique plus favorable à la demande intérieure. Selon les prévisions de la Commission européenne, l’excédent des comptes courants de l’Allemagne, grand pays exportateur, devrait être de 7% du PIB cette année, avant de diminuer légèrement à 6,6% en 2014 et 6,4% en 2015. De même, la balance commerciale devrait être largement au dessus de 6% au cours de ces trois années.

    Or, dans les critères retenus par la Commission européenne pour évaluer les déséquilibres macroéconomiques, figure celui des excédents s’ils sont au-dessus de 6% pendant trois années de suite. Dans ce cas, la Commission est en droit d’ouvrir une procédure pour inciter l’Etat concerné à revenir dans les clous. Cette procédure peut porter sur des sujets aussi divers que les déséquilibres du marché immobilier ou du secteur bancaire.

    Lors d’une conférence de presse mardi, le commissaire européen chargé des affaires économiques, Olli Rehn, a souligné que l’Allemagne, première économie européenne, avait dégagé un excédent de ses comptes courants supérieur à 6% depuis 2007. « Manifestement, les recommandations faites à l’Allemagne restent pleinement valables », a-t-il dit en rappelant la nécessité pour ce pays de faire sauter « ce qui bloque la croissance de la demande intérieure ».

    L’Allemagne pourrait être sanctionnée pour ses excédents
    Interrogé sur l’ouverture d’une « enquête approfondie » contre Berlin, M. Rehn a renvoyé à la semaine prochaine, lorsque la Commission présentera sa revue des déséquilibres économiques et annoncera éventuellement le lancement de procédures si certains seuils sont dépassés. La semaine dernière, l’hebdomadaire Die Zeit avait indiqué que la Commission européenne s’apprêtait à lancer une telle procédure, qui peut à terme déboucher sur des sanctions.

    Comme avant eux le FMI et des pays européens, les Etats-Unis ont fustigé la semaine dernière « la croissance anémique de la demande intérieure » de l’Allemagne et « sa dépendance envers les exportations », sources de « déséquilibre ».

    Ces critiques sont intervenues au moment où les chrétiens-démocrates de la chancelière Angela Merkel et les sociaux-démocrates sont en train de négocier un accord de grande coalition qui pourrait se traduire notamment par la création d’un salaire minimum.....

    #économie
    #Commission-européenne
    #Allemagne
    #excédent-commercial
    #PIB

  • Le libéralisme a-t-il tué l’Europe ? | Frédéric Simon
    http://www.huffingtonpost.fr/frederic-simon/le-liberalisme-atil-tue-l_b_4155634.html

    A l’approche des élections européennes, cette question posée lors d’un débat aux journées de Bruxelles, résume bien le divorce désormais patent entre l’opinion publique française et la construction Européenne.

    Depuis le « Non » au référendum de 2005 sur la Constitution européenne, c’est le désamour entre les Français et l’Europe. Trop libérale, chantre de la « pensée unique », sourde à la détresse sociale, et soumise à la seule loi des marchés, l’Europe ne répond plus aux aspirations des Français.

    Une étude réalisée l’institut CSA, publié lors des journées de Bruxelles, vient illustrer ce désamour, qui prend désormais la forme d’un rejet franc et massif. Seuls 17% des personnes interrogées disent vouloir « plus d’Europe » à l’avenir, contre 52% qui veulent « moins d’Europe » (18% voudraient ne rien changer et 12% sont sans opinion). Plus inquiétant, 58% pensent que l’UE à un impact « plutôt négatif » sur la France, un pourcentage qui grimpe à 66% dans les villes de moins de 20 000 habitants.

    Dans ce contexte favorable aux populismes en tout genre, la tentation de taper sur « la Commission de Bruxelles » est souvent irrésistible, car politiquement payante. Nicolas Sarkozy en a fait une de ses spécialités, accusant la Commission de naïveté et réclamant - à raison - la réciprocité dans les échanges commerciaux et la fin du dumping fiscal et social au sein de l’Union. Arnaud Montebourg poursuit dans la même veine - en y ajoutant une couche de populisme -, lorsqu’il déclare, que la différence entre les entreprises américaines, chinoises et européennes, c’est que les premiers, au moins, « n’ont pas la Commission européenne sur le dos. »

    Alors, la Commission doit-elle porter seule le chapeau ? Non. D’abord, la Commission est avant tout un chien de garde docile, qui veille à la mise en œuvre des traités, dans l’intérêt de l’Union dans son ensemble et non d’un pays en particulier, ce qui implique des compromis, parfois douloureux. Son rôle est donc strictement limité à cette part de souveraineté que les Etats membres - à l’unanimité - ont bien voulu mettre en commun.

    Si la Commission ne s’occupe pas suffisamment de social, de justice ou d’éducation, c’est donc avant tout parce que personne ne lui en a confié la mission (la co-mission). A l’inverse, si elle s’occupe de marché, c’est bien parce qu’on lui a demandé de veiller au respect de l’équité au sein du Marché Unique, décision qui fut prise et ratifiée en son temps à l’unanimité.

    Veiller au respect des règles au sein du marché unique, c’est justement le travail de Joaquín Almunia, en charge de la concurrence à la Commission. Lors des journées de Bruxelles, ce socialiste espagnol s’est évertué à (ré)expliquer les bases du fonctionnement actuel de l’Union. D’abord, le marché n’est qu’un instrument au service de l’intégration européenne, il n’a donc pas vocation à représenter « les valeurs de l’Europe » que sont la justice, l’éducation, le social etc.

    #économie
    #libéralisme
    #Europe
    #Commission-Européenne
    #Fédération-Union-Européenne
    #International
    #Union-européenne

  • L’enquête sur des manipulations du marché des changes s’étend
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/10/11/l-enquete-sur-des-manipulations-du-marche-des-changes-s-etend_3493969_3234.h

    L’enquête internationale sur de possibles manipulations des cours des devises prend de l’ampleur. La remise de documents et de courriels électroniques par quatre banques (Royal Bank of Scotland, Citigroup, Deutsche Bank et Barclays) aux régulateurs suisse et britannique ainsi qu’à la Commission européenne témoigne du sérieux des soupçons d’entente illicite pesant sur des traders travaillant dans les établissements occidentaux les plus actifs sur le marché des changes.
    L’ouverture d’une enquête, annoncée le 4 octobre, par les autorités suisses de surveillance des marchés et de la concurrence, visant plusieurs banques helvétiques, dont UBS, est le dernier rebondissement d’une affaire qui fait également l’objet d’une investigation de l’Autorité de conduite financière (FCA) britannique.

    Les intervenants sont soupçonnés d’avoir manipulé le taux de référence quotidien, dénommé WM/Reuters, fixé à intervalles réguliers pour 160 monnaies, en s’appuyant sur la médiane de toutes les transactions enregistrées pendant soixante secondes.

    Basé sur des opérations réelles, le WM/Reuters est l’outil de référence du marché des devises. Les fortes variations de ce prix symbole, l’opacité des opérations de gré à gré sur les devises et l’absence de réglementation digne de ce nom sur ce segment ont alarmé les régulateurs. Les gendarmes des marchés s’intéressent notamment au taux le plus utilisé, qui est calculé à 16 heures à Londres, première place de la planète pour les changes.

    #enquête
    #manipulations
    #marché

    #Libor
    #Euribor (taux interbancaires)
    #Platts (pétrole)
    #Isdafix (swaps, des produits financiers permettant de se couvrir contre les variations des taux d’intérêt).
    #Commission-européenne
    #produits-dérivés.

  • EU Neighbourhood Info Centre

    Europe et politique de voisinage : je découvre ébahi ce site que je ne connaissais pas ! Tout, donc, sur nos « voisins »

    http://www.enpi-info.eu/main.php?id_type=2&id=676

    The contract for the ENPI Information and Communication Support Project was awarded by the European Commission to Cyprus-based Action Global Communications, an independent Public Relations Agency Network, in a consortium with the Italian news agency ANSA, which also maintains ANSAmed, a special portal dedicated to the Mediterranean, and the Cyprus News Agency, which is in a strategic partnership with the Moscow-based news agency ITAR-TASS.

    Action Global Communications focuses on the world’s most promising and emerging markets and important political and economic centres. It has offices in more than 40 countries in Central & Eastern Europe, Russia, the CIS Countries, Central Asia, the Middle East, North Africa and the Levant. Through these offices, the project is present in all the countries of the ENP. Action also has an office in Brussels.

    #europe #politique-voisinage #commission-européenne