« On a désappris aux gens à faire durer les choses »
Prendre soin des choses relève d’une activité souvent peu visible : la maintenance. Au nom de la croissance, cette pratique a été refoulée, racontent les sociologues Denis Pontille et Jérôme Denis.
Réparer, recoudre, huiler, nettoyer, mettre à jour, aiguiser, inspecter… Toutes ces actions consistent à tenter de faire durer les objets avec lesquels nous vivons, de notre pull préféré aux aiguillages d’une ligne TGV. Toutes font partie d’un « art de la maintenance », remis sur le devant de la scène par les sociologues Jérôme Denis et David Pontille, rattachés au Centre de sociologie de l’innovation, dans leur ouvrage Le soin des choses, politique de la maintenance (éd. La Découverte). Ils nous invitent à repenser la relation au monde matériel qui nous entoure.
Reporterre — Vous écrivez que « faire durer les choses est une opération presque subversive ». Pourquoi ?
Jérôme Denis — Dans les configurations particulières que sont les pays riches et les zones riches de ces pays, une certaine forme de capitalisme s’est constituée autour d’une durée de vie restreinte des choses et d’une hyperconsommation. Face à cela, la maintenance, faire durer des choses, est une opération qui n’est pas révolutionnaire, mais qui met un grain de sable dans la machine.
C’est différent de la réparation. Pourquoi ?
David Pontille — La réparation est incluse dans la maintenance. Mais la réparation met en scène des héros et des héroïnes, des gens qui viennent « sauver » la situation, ou le monde, de la rupture, de la casse,de la panne, du désastre. Ils remettent la situation en ordre. Au contraire, la maintenance, ce sont des gestes pratiqués en continu, et c’est potentiellement tout le monde. Il n’y a pas de figures spécifiques qui viennent créer l’événement.
À quel moment la maintenance a-t-elle été reléguée en arrière-plan ?
Jérôme Denis — A un moment, dans les pays riches, s’est construit une lutte très explicite contre certaines pratiques de maintenance et de réparation ordinaire, quotidienne. Elles étaient populaires, domestiques ou à l’usine, en grande partie faites par les femmes. De l’économie, au sens « être économe ». Au tournant du XXᵉ siècle, un modèle économique s’est constitué contre ces pratiques. Il ne fallait pas que les gens fassent durer ce qu’ils consommaient. Il fallait qu’ils désapprennent, presque, à faire durer les choses. C’est allé jusqu’à des formes de stigmatisation publique. Des campagnes de communication aux États-Unis prétendaient qu’il était antinationaliste de faire des économies de bouts de chandelle, qu’il fallait absolument acheter parce que c’est un acte héroïque et patriotique.
« Les personnes qui pratiquent la maintenance doivent produire leur invisibilité, comme les femmes de ménage dans les bureaux »
Cela va avec l’invention du jetable. On n’est plus responsables, on n’a plus le fardeau de s’occuper de ce que l’on achète, d’y prêter attention. Après, il faut être très précis et ne pas oublier qu’aujourd’hui, dans n’importe quel quartier populaire, campagne, et dans pas mal de maisonnées, on trouve des traces de gens qui savent faire et font quand même, notamment parce qu’ils ne peuvent pas faire autrement. Et on ne parle pas évidemment des pays du Sud.
Pourquoi la maintenance a-t-elle été — au moins dans certains domaines — invisibilisée ?
David Pontille — Au cœur de l’acte de maintenance, il y a l’idée de faire durer. Cela va à l’inverse des grands récits sur l’innovation, où il faut faire de la disruption, du nouveau, du créatif. Il y a aujourd’hui une survalorisation de l’acte créateur par rapport à l’acte reproducteur, de faire durer, de simplement poursuivre ce qui est déjà là. Cela va jusque dans la comptabilité, où c’est l’investissement qui est valorisé, qui crée la valeur, alors que les frais de fonctionnement sont considérés comme moins importants.
Quelles conséquences sociales cela a-t-il sur ceux dont la maintenance est le métier ?
Jérôme Denis — Une grande partie des activités de maintenance sont mal reconnues. Les personnes qui la pratiquent doivent produire leur invisibilité, comme les femmes de ménage dans les bureaux. Il y a des conséquences sur la reconnaissance de leur expertise, ce qui pose tout simplement des questions de rémunération. Comme on ne sait pas ce que rapporte la maintenance — c’est ce que disait Denis sur la comptabilité — on a du mal à la payer correctement.
« Il faut prendre en compte le fait que si cette machine fonctionne bien, c’est grâce à des personnes qui l’entretiennent »
La deuxième conséquence est que, comme à peu près n’importe quel travail productif, physique, la maintenance use. Il y a des troubles musculo-squelettiques, des expositions à des produits dangereux. Il faut prendre en compte le fait que si cette machine fonctionne bien dans cette usine, si cette infrastructure tient, c’est grâce à des personnes qui l’entretiennent. Et se demander quel est le coût financier et humain des travailleurs et travailleuses impliqués dans la maintenance.
Quels sont les enjeux communs aux travailleuses du soin aux personnes et aux travailleurs de la maintenance ?
Jérôme Denis — C’est le rapprochement que fait Mierle Laderman Ukeles [artiste américaine née en 1939, connue pour ses œuvres mettant en scène les tâches de maintenance et de nettoyage], qui est en couverture du livre. Cette artiste conceptuelle fait une connexion entre ce qu’elle fait à la maison et le travail des éboueurs de New York. Dans son Manifeste pour l’art de la maintenance, le care [soin] est un mot très important.
« Le soin des choses et des personnes remet en cause le mythe de l’autonomie »
Que ce soit pour le soin des personnes ou des choses, la fragilité est le point de départ, la condition commune. Les gens qui prennent soin des personnes sont des gens qui considèrent qu’il n’y a pas un état sain, puis des écarts à cet état sain. Tout le monde a des formes de vulnérabilité. Cela retourne l’idée du normal, de l’ordre : les mainteneurs et les mainteneuses prennent également la fragilité comme point de départ.
L’autre point commun est la part d’invisibilité de ces personnes. Les deux activités — soin des choses et des personnes — remettent aussi en cause le mythe de l’autonomie, cette figure très libérale de l’individu qui fait ses choix en toute responsabilité, seul. Les théories féministes du soin redéfinissent l’autonomie et assument l’interdépendance, le fait qu’on a toujours besoin, à un moment donné dans notre vie, d’être pris en charge par d’autres.
Et le dernier point commun, c’est l’ambivalence de ces activités et les jeux de pouvoir qui s’y jouent. Prendre soin, c’est potentiellement imposer des manières de faire. Qui prend soin de qui ? Jusqu’où ? Qui peut se permettre de ne jamais prendre soin et d’être insouciant ?
Prendre soin des choses et des personnes peut-il nous apprendre à prendre soin de la nature ?
Jérôme Denis — Oui, parce que les humains habitent le monde avec des choses. Dans le livre, on utilise les termes de « tact » et de « diplomatie matérielle », car quand on prend soin des choses, il y a cette idée de négociation. Jusqu’où peut-on se permettre d’aller pour faire durer, préserver, conserver, restaurer, entretenir ? C’est une question éminemment politique, mais aussi très philosophique. Et centrale dans la préservation environnementale.
« Il faut se débarrasser du mythe de l’équilibre, de l’idée que les choses vont revenir à un état stable »
Pour y répondre, on peut s’inspirer des formes de maintenance que l’on appelle modestes, qui assument qu’il faut faire, qu’il ne faut pas disparaître, mais qu’il ne faut pas être trop brutal. La conservation patrimoniale des monuments historiques est un excellent exemple. Alors que le modèle de Viollet-le-Duc était très immodeste, qu’il assumait des grandes transformations pour revenir à l’état « original » d’un monument, la profession s’est organisée depuis quelques années à l’échelle internationale autour du principe « d’intervention minimale » qui assume qu’il y a bien des interventions nécessaires pour la conservation, mais qui insiste aussi sur la nécessité de rester parcimonieux. Cela produit un rapport à l’environnement qui ressemble plus à ce que propose Aldo Leopold [1887-1948, considéré comme l’un des pères de la protection de l’environnement aux États-Unis], c’est-à-dire à une sorte de partenariat. Les humains sont à l’intérieur des écosystèmes, en essayant d’être le moins nuisibles possible, au nom d’une communauté de vie sur Terre.
Et puis, on peut avoir tendance à imaginer que la maintenance ou le soin sont un statu quo. Certaines formes de maintenance essayent de fabriquer une immobilité. Ce que l’on montre, c’est que pour y arriver, il faut accepter les transformations. C’est typique de la signalétique du métro, que nous avons étudiée. C’est un dispositif destiné à être toujours présent, toujours en bon état. Pour assurer cela, il faut accepter d’en remplacer régulièrement des composants. Il y a là aussi une connexion avec la question de conservation environnementale. Il faut se débarrasser du mythe de l’équilibre, de l’idée que les choses vont revenir à un état stable, une fixité.
▻https://reporterre.net/On-a-desappris-aux-gens-a-faire-durer-les-choses
#objets #réparation #maintenance #capitalisme #consumérisme #hyperconsommation #économie #jetable #innovation #faire_durer #création #production #reproduction #investissement #fragilité #tact #diplomatie_matérielle #négociation
Le soin des choses. Politiques de la maintenance
Qu’ont en commun une chaudière, une voiture, un panneau de signalétique, un smartphone, une cathédrale, une œuvre d’art, un satellite, un lave-linge, un pont, une horloge, un serveur informatique, le corps d’un illustre homme d’État, un tracteur ? Presque rien, si ce n’est qu’aucune de ces choses, petite ou grande, précieuse ou banale, ne perdure sans une forme d’entretien. Tout objet s’use, se dégrade, finit par se casser, voire par disparaître. Pour autant, mesure-t-on bien l’importance de la maintenance ? Contrepoint de l’obsession contemporaine pour l’innovation, moins spectaculaire que l’acte singulier de la réparation, cet art délicat de faire durer les choses n’est que très rarement porté à notre attention.
Ce livre est une invitation à décentrer le regard en mettant au premier plan la maintenance et celles et ceux qui l’accomplissent. En suivant le fil de différentes histoires, ses auteurs décrivent les subtilités du « soin des choses » pour en souligner les enjeux éthiques et la portée politique. Parce que s’y cultive une attention sensible à la fragilité et que s’y invente au jour le jour une diplomatie matérielle qui résiste au rythme effréné de l’obsolescence programmée et de la surconsommation, la maintenance dessine les contours d’un monde à l’écart des prétentions de la toute-puissance des humains et de l’autonomie technologique. Un monde où se déploient des formes d’attachement aux choses bien moins triviales que l’on pourrait l’imaginer.
▻https://www.editionsladecouverte.fr/le_soin_des_choses-9782348064838
#livre
Antonin Artaud - Pour en finir avec le jugement de dieu
►https://www.ubu.com/sound/artaud.html
(Recorded November 22-29, 1947)
1. opening text
2. sound effects which fade into the text performed by Maria Casarés
3. the dance of the Tutuguri, text
4. sound effects (xylophones)
5. La recherche de la fécalité (performed by Roger Blin)
6. sound effects, beating and exchanges between Roger Blin and I
7. La question se pose de (text performed by Paule Thévenin)
8. sound effects and my cry in the stairwell
9. conclusion, text
10. final sound effects
Remix
▻https://www.discogs.com/release/1417340-Artaud-Chalosse-Pour-En-Finir-Avec-Le-Jugement-De-Dieu-Artaud-Remix
Wikipedia, bof ...
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Pour_en_finir_avec_le_jugement_de_dieu
Texte
▻https://ebooks-bnr.com/artaud-antonin-pour-en-finir-avec-le-jugement-de-dieu
PDF
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HTML
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LES PLONGEURS SUR UN FOND JAUNE DE #FERNAND_LÉGER / 1941 #art #peinture #vangauguin #seenthis #création
[Panik sur la ville] féministe toi-même | hajar et les #5_blocs
▻https://www.radiopanik.org/emissions/panik-sur-la-ville/feministe-toi-meme-hajar-et-les-5-blocs
Le #festival « Féministe toi-même ! » fête ses 10 ans du mercredi 22 au samedi 25 novembre 2023.
Ce festival, qui se définit comme un « mini-salon des militances inventives et joyeuses » est coordonné par le Centre Librex et une multitude d’acteurices : Corps écrits, la Maison du Livre, PointCulture et la Tour à Plomb avec axelle magazine, AWSA, le Cercle Féministe de l’ULB, Elles Tournent Dames Draaien, Eyad, Fem&Law, Garance, Habitat & Rénovation, Interpôle, l’Architecture qui dégenre, Le Monde selon les Femmes, les Cahiers du GRIP, Librairie Tulitu, Plan Sacha, Présence et Action Culturelles, Pierre Papier Ciseaux, Rédaction Claire, les Sous-Entendu·es & le CabLab.
Nous ferons le tour de la riche programmation de ce festival avec l’équipe organisatrice.
Et puis nous recevrons aussi Lucie (...)
#féminisme #création #logements_sociaux #féminisme,création,festival,logements_sociaux,5_blocs
▻https://www.radiopanik.org/media/sounds/panik-sur-la-ville/feministe-toi-meme-hajar-et-les-5-blocs_16849__1.mp3
Gaël Segalen : Des pièces et des voix mémorables à écouter sur WebSYNradio
▻http://synradio.fr/gael-segalen-2
Ce mix est politique. Il va d’une découverte récente – quelle mélodie grande ouverte ici (Steve Kuhn) aux chants traditionnels du patrimoine oral (les îles des Caraïbes, l’Espagne, le pays Inuit du Nord Canada, Cameroun, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Etats Unis), à des pièces personnelles faites de mes enregistrements de voyage(Venezuela, États-unis, Portugal, Niger, Serbie, Croatie et pays de l’Est), comme l’exemple du son de la dévotion dans ce meeting politique de Chavez (qu’est ce que l’on ressent quand un chef chante ..?) et des portraits / « rencontres » (avec V. Vale, ou encore avec une femme muette d’un village du Portugal), à un long morceau hypnotique de Phil Kline, à une pièce plutôt inhabituelle de Meredith Monk parce que j’aime la rythmique des moteurs, et à travers un mélange de poésie et de rap de talents féminins comme moyen de dire haut et fort et d’élever une voix commune.
(...) #Écriture, #Sons, #Radio, #Politique, #Chant, #Création, #Art, #Musique, #Société, #Voyage (...)
J’ai toujours ce vieux projet, depuis que je fréquente la FNAC de #Montpellier, de documenter ce que j’appelle « le mur des chanteurs morts ». C’est un mur dédié aux bouquins sur les chanteurs morts. Enfin c’est ce que j’en ai compris. Sauf qu’à chaque fois, il y en a un dans le lot qui n’est pas totalement mort. Et ça me fait toujours très bizarre, parce qu’après je suis obligé de les googler.
Par exemple, là, en 2019, j’ai dû googler si Renaud était claqué de sa cirrhose. En ce moment, de mémoire, le mur des chanteurs morts me met le doute sur Goldman.
Un créateur passe de DC (Comics) à DP (Domaine Public)
▻https://framablog.org/2023/09/26/un-createur-passe-de-dc-comics-a-dp-domaine-public
Bill #Willingham, fort mécontent de son éditeur #DC_Comics, décide de porter toutes ses #Fables dans le #Domaine_Public. Il s’en explique dans un communiqué de presse du 14 septembre. En #édition, le modèle auquel nous sommes conformé·es, c’est qu’une … Lire la suite
#David_Revoy, un artisteface aux #IA génératives
▻https://framablog.org/2023/07/02/david-revoy-un-artisteface-aux-ia-generatives
Depuis plusieurs années, Framasoft est honoré et enchanté des illustrations que lui fournit David Revoy, comme sont ravi⋅es les lectrices et lecteurs qui apprécient les aventures de Pepper et Carrot et les graphistes qui bénéficient de ses tutoriels. Ses créations … Lire la suite
#Communs_culturels #Logiciel_libre #Traductions #AI #Apprentissage_automatique #Art #art_libre #ArtStation #Bande_dessinée #Création_numérique #creative-commons #DavidRevoy #DeviantArt #IArtistes #jeu_de_données #licences_libres #mastodon #Peinture
▻https://framablog.org/wp-content/uploads/2023/07/b636eb3c963a1f5e.mp4
Réindustrialisation, relocalisations : des milliards pour le patronat
▻https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/06/14/reindustrialisation-relocalisations-des-milliards-pour-le-pa
Il n’est de jour sans que Macron ne mette en scène une nouvelle initiative pour réindustrialiser la France, relocaliser la production, afin de garantir la #souveraineté_économique.
#Batteries_électriques, médicaments, intelligence artificielle, puces électroniques, aéronautique, tous les secteurs y passent.
Après tant d’autres politiciens, Macron reprend l’idée que l’industrie est partie s’installer dans des pays à bas coût de main-d’œuvre, supprimant des emplois par millions. Et en effet, entre 1980 et 2010, selon l’Insee, plus de 2 millions d’emplois ont disparu dans l’industrie en France, et d’abord des emplois d’ouvriers. Les emplois créés l’ont été bien davantage dans les services, l’informatique, le commerce, l’aide à la personne que dans l’industrie.
Cette évolution résulte, d’une part, d’une augmentation de la productivité et de l’exploitation dans les usines, nombreuses, restées en France, mais où moins d’ouvriers peuvent produire plus d’automobiles ou de polymères. Elle résulte aussi, d’autre part, du choix des patrons des grands groupes de sous-traiter la production ou de délocaliser leurs usines en Europe de l’Est, en Asie ou ailleurs. Ainsi Serge Tchuruk, PDG d’Alcatel dans les années 2 000, s’était fait remarquer en proclamant qu’il fallait « des entreprises sans usines ». Durant ces années de relative désindustrialisation, les patrons ont trouvé le soutien de l’État pour adapter les lois, supprimer des droits de douane, déréglementer le commerce international et réduire le coût des transports.
Aujourd’hui, la #réindustrialisation et la relocalisation sont les nouveaux prétextes pour dérouler le tapis rouge aux entreprises : prendre en charge l’essentiel de leurs investissements, leur fournir une main-d’œuvre qualifiée, augmenter la flexibilité du travail, faciliter les licenciements économiques, supprimer leurs impôts… Ainsi Macron a-t-il promis 1,5 milliard d’aides directes de l’État au fabricant de batteries taïwanais Prologium pour qu’il s’installe dans le Nord. Le groupe #STMicroelectronics va toucher 2,9 milliards d’euros d’aides pour construire sa nouvelle usine de semi-conducteurs près de Grenoble.
Évidemment, les milliards sont versés au nom de la #création_d’emplois. Mais si tous ces emplois sont réellement créés, ce qui reste à vérifier, ils seront chèrement payés par les travailleurs. Ainsi, chacun des 1 000 emplois annoncés chez ST coûterait près de 3 millions d’euros d’argent public. Ces dizaines de milliards versés à des groupes richissimes, enrichissant leurs actionnaires privés, manqueront aux hôpitaux, aux écoles et à tant d’autres infrastructures utiles à la société. Ils viendront augmenter la dette publique, dont le remboursement se paie toujours par de nouveaux sacrifices pour les classes populaires.
La #relocalisation de l’industrie et l’objectif de la #souveraineté économique sont deux nouvelles mamelles destinées à nourrir la bourgeoisie. Les travailleurs n’ont certainement rien à attendre de cette réindustrialisation.
Livre : Netflix, l’aliénation en série, de Romain Blondeau
En France, le quinquennat d’Emmanuel Macron aura suffi à installer #Netflix dans nos habitudes de consommateurs, au même titre qu’Amazon, Uber ou Deliveroo. Entre le patron de la plateforme et celui de l’Élysée, un même profil se dessine : ce sont deux ultralibéraux, qui n’aiment rien tant que l’innovation. Netflix est ainsi devenu le fournisseur officiel d’images de la start-up nation, le média de nos vies immatérielles et domestiquées. Nous avions une longue histoire avec le cinéma, un goût commun pour la salle, mais ils ne pèsent plus rien face à la puissance de l’économie numérique.
(Le Seuil)
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Société : "Netflix - l’aliénation en série"
▻https://information.tv5monde.com/international/societe-netflix-lalienation-en-serie-1241080
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« Netflix, l’#aliénation en série » – Manifeste pour les œuvres de demain
▻http://maze.fr/2022/12/netflix-lalienation-en-serie-manifeste-pour-les-oeuvres-de-demain
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L’aliénation Netflix : les séries, mieux que la magie noire
▻https://actualitte.com/article/106951/edition/l-alienation-netflix-les-series-mieux-que-la-magie-noire
Le paysage audiovisuel mute à grande vitesse, et même son vocabulaire a changé : on ne parle plus de scénarios, de projets, mais de contenus destinés à alimenter les plateformes. Cet exode vers l’industrie du streaming peut s’entendre : les sources de financements traditionnelles se sont taries, et les salaires pratiqués par Netflix sont deux à trois fois supérieurs à ceux du #cinéma.
Mais il s’accompagne aussi d’un changement de paradigme inquiétant. En quelques années, les guichets de financements d’un film se sont convertis à leur tour aux codes de la série : des scénaristes de télé sont apparus dans les comités d’investissement de longs-métrages, et l’on s’est mis à exiger des films la même efficacité narrative que les séries.
Le streaming infuse dans nos manières de fabriquer le cinéma, lui-même paniqué par sa propre mortalité.
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« Netflix, l’aliénation en série » : un pamphlet contre la plate-forme numérique
▻https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/09/15/netflix-l-alienation-en-serie-un-pamphlet-contre-la-plate-forme-numerique_61
L’argument central du texte de Blondeau tient à la mise en parallèle de l’emprise croissante de Netflix sur la #création et la consommation de fictions en images (séries et longs-métrages) et le triomphe des thèses économiques défendues par Emmanuel Macron. Pour l’auteur, #Reed_Hastings et le président français sont des jumeaux idéologiques, « fans de la destruction créatrice ». Selon lui, c’est grâce à cette proximité que Netflix a pu déborder les défenses naturelles que lui opposait l’organisation du financement du cinéma et de l’audiovisuel français, réussissant même à en devenir le bénéficiaire.
"Initial_A", la mésaventure pas très virtuelle de Thierry Murat (...) - ActuaBD
▻https://www.actuabd.com/Initial_A-la-mesaventure-pas-tres-virtuelle-de-Thierry-Murat-INTERVIEW
Qui craint l’Intelligence artificielle (IA) ? Tout le monde, à commencer, semble-t-il, ceux-là même qui ont enfanté l’algorithme qui l’a rendue possible. Évidemment que le domaine de la bande dessinée n’échappe pas à cette interrogation contemporaine. Nous n’avons pas manqué, sur ActuaBD.com, de raconter l’arrivée de l’IA dans nos métiers, de s’en moquer même. Mais aujourd’hui, cela ne plaisante plus. Thierry Murat, un auteur reconnu, publiant depuis plus de vingt ans, qui avait entrepris de faire une vraie bande dessinée d’auteur avec ce nouvel outil, avait signé son projet avec un grand éditeur de la place. Un ouvrage dont le sujet était précisément de porter un regard critique sur l’algorithmisation du monde. Alors qu’il avait reçu un à-valoir conséquent, que le projet en était à la phase finale travaillée en concertation avec l’éditeur, il apprend que le livre est annulé. Il semble que des pressions venues de collègues créateurs soient à l’origine de ce renoncement. Choqué mais pas pour autant anéanti, l’auteur a décidé de lancer un Ulule pour publier cet ouvrage que d’aucuns avaient tenté d’effacer. Rencontre avec son auteur.
À la fin de l’été 2022, J’avais repéré rapidement l’annonce de la mise en ligne, via Discord, de l’application Midjourney. Le rapprochement inattendu entre ma propre activité de dessinateur et le sujet de l’essai graphique que je terminais avec Miguel Banasayag était totalement incroyable et inattendu.
Le dessinateur que je suis se connecte donc sur le programme Midjourney dont tout le monde parle sans l’avoir essayé. Cette puissante IA de génération visuelle traduit du texte en image avec une « pertinence » déconcertante... L’outil est puissant. Un déclic se produit... Quelque part entre terreur et émerveillement. Le mysterium tremendum, en quelque sorte… La base de tout processus artistique.
En travaillant sur ces générations d’images « artificielles », j’ai alors cherché de manière empirique une méthode pour apprivoiser les algorithmes afin de trouver la justesse visuelle, les bonnes descriptions, les angles de vue, la qualité d’expression verbale qui vont conditionner la précision des scènes imaginées, le langage de la forme picturale et de la composition d’univers... C’était vertigineux... En quelques semaines, j’avais prompté, généré, trié, sélectionné, archivé plusieurs milliers d’images. Toutes singulières, inédites et surprenantes...
Je me suis alors rendu compte que le propos de mes questionnements, à cet instant, était exactement le même que dans le scénario de « initial_A. » que j’avais écrit deux ans plus tôt. Explorer la frontière... Il me restait à construire les pages. Une à une, pendant cinq mois. Et à chercher dans cette architecture invisible d’entre les cases, comment faire dialoguer ces images entre elles avec mon scénario. Faire mon métier d’auteur de bande dessinée, tout simplement, mais d’une façon nouvelle et inattendue.
#bd #midjourney #création
Les poètes et écrivain·e·s investissent désormais l’espace YouTube par une production littéraire audiovisuelle. À la fois archive et laboratoire, YouTube favorise l’invention de nouvelles écritures à l’écran. De multiples traditions s’y croisent, du vidéopoème au journal et à la performance, exploitant les spécificités du support numérique.
Cet ouvrage est le premier à proposer un tour d’horizon et une analyse approfondie de ce phénomène dans le paysage littéraire français.
▻https://ateliers.sens-public.org/qu-est-ce-que-la-litteratube/index.html
#Littérature, #Vidéo, #YouTube, #création, #écriture, #art, #Journal, #LittéraTube #numérique
Écritures numériques : la parole au corps
Ateliers d’écriture et de création numérique dans le cadre du workshop sur les nouvelles pratiques d’écritures artistiques organisé par Marine Riguet au département Métiers du Multimédia et de l’Internet de l’IUT deTroyes
▻http://liminaire.fr/liminaire/article/ecritures-numeriques-la-parole-au-corps
Brigitte Bardot, en Paco Rabanne : « Contact » (Serge Gainsbourg) / janvier 1968
#Brigitte_Bardot #Paco_Rabanne #Serge_Gainsbourg #art #mode #style #création #sixties #musique #émancipation #culture #société #icône #France #créativité #vangauguin
Brigitte Bardot « Contact » | INA
▻https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i00017959/brigitte-bardot-contact
Game Jam ARTE 2023 | Digital productions ARTE
▻https://www.arte.tv/digitalproductions/en/game-jam-arte-2023
La Game Jam d’ARTE 2023 réunira le temps d’un week-end des participant·e·s venu·e·s des quatre coins de la France pour créer des jeux vidéo à La Marbrerie (Montreuil) du 6 au 8 janvier 2023.
#jeu_vidéo #jeux_vidéo #game_jam_arte_2023 #game_jam #arte_tv #arte #annonce #montreuil #france #faq #création #développement #annonce
Lecture d’un extrait du livre « BINGO » de Marc Cholodenko paru aux éditions P.O.L. en 2022.
▻http://liminaire.fr/radio-marelle/article/bingo-de-marc-cholodenko
Le bingo est un jeu de probabilité dans lequel les joueurs marquent des numéros sur des cartes, les numéros sont ensuite tirés au hasard par un appelant, le gagnant est la première personne à marquer tous ses numéros. Chaque phrase est précédée d’un nombre comme dans la grille de jeu qui donne son titre au livre. Chaque phrase efface la précédente qui efface la suivante. Ce n’est pas l’ordre mais le sens de la lecture qui est questionnée ici avec ironie. L’ensemble des fragments se répète en retrouvant leur ordre initial, dans le mouvement de leur écriture, mouvement nous échappant toujours tout en nous faisant signe (...) #Radio_Marelle / , #Langage, #Livre, #Lecture, #Art, #En_lisant_en_écrivant, #Pensées, #Création, #Podcast, #Voix, #Littérature, #Jeu, #Ordre (...)
▻http://liminaire.fr/IMG/mp4/en_lisant_bingo_marc_cholodenko.mp4
▻https://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&ISBN=978-2-8180-5564-9
Inventaire d’objets insolites et de curiosités architecturales : Avec la photographe Taryn Simon et l’artiste Akasegawa Genpei
▻http://liminaire.fr/palimpseste/article/inventaire-d-objets-insolites-et-de-curiosites-architecturales
Dans les années 1980, l’artiste japonais, Akasegawa Genpei, remarque de curieuses anomalies architecturales dans les rues de Tokyo, escalier ne débouchant sur rien ou se terminant sur un mur de briques, panneau indiquant un lieu qui n’existe plus, tuyau sans usage dépassant d’un mur, poteau sans fonction, porte en étage ouvrant sur le vide, sans escalier ni issue de secours. Tous ces éléments insolites ou absurdes, ces anomalies architecturales, ces objets urbains maintenus en l’état en dépit de leur inutilité acquièrent un statut ironique d’œuvre d’art que l’artiste réunit dans un premier temps sous le nom d’hyperart, avant de les regrouper sous le nom de Thomasson. (...) #Thomasson, #Architecture, #Écriture, #Langage, #Poésie, #Ville, #Photographie, #Création, #Art, #Cariatides, #Mémoire, #Temps, #Inventaire
Lecture d’un extrait du livre « Aby » de Marie de Quatrebarbes paru aux éditions P.O.L. en 2022.
▻http://liminaire.fr/radio-marelle/article/aby-de-marie-de-quatrebarbes
L’historien de l’art Aby Warburg accumule frénétiquement des documents de toutes espèces. Sa passion des archives se transforme en obsession. Après une expérience traumatisante de la Première Guerre Mondiale, « attelé à l’organisation névralgique du chaos » Warburg se sent pris au piège. Il est interné à la clinique Bellevue, en Suisse, où il est suivi par le psychanalyste Ludwig Biswanger. (...) #Radio_Marelle / , #Langage, #Livre, #Lecture, #Art, #En_lisant_en_écrivant, #Biographie, #Création, #Podcast, #Voix, #Littérature, #Psychiatrie, #Warburg, #Maladie (...)
▻http://liminaire.fr/IMG/mp4/en_lisant_aby_marie_de_quatrebarbes.mp4
▻https://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&ISBN=978-2-8180-5506-9
Fixer l’éternité dans un instant : Le cas des cariatides
▻http://liminaire.fr/palimpseste/article/le-cas-des-cariatides
Henri Cartier-Bresson a photographié la maison avec ses deux cariatides au moment où passaient, dans la rue juste en dessous, deux vieilles femmes habillées en noir, à la mode traditionnelle de l’époque. La juxtaposition de la vitalité des jeunes femmes et de la vieillesse. Les deux femmes qui passent ne sont pas seulement deux vieilles femmes, elles font partie d’un monde ancien, en voie de disparition, un monde qui contraste fortement avec la jeunesse éternelle, la beauté et la gloire des deux cariatides. (...) #Athènes, #Grèce, #Écriture, #Langage, #Poésie, #Ville, #Photographie, #YouTube, #Création, #Art, #Cariatides, #Mémoire, #Cartier-Bresson
Lecture d’un extrait du livre « Autoportrait aux fantômes » de Didier Blonde paru aux éditions Gallimard en 2022.
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Didier Blonde convoque la littérature, la photographie et le cinéma pour évoquer les lieux détruits, les anonymes oubliés des cimetières, les personnages de roman, les actrices, les metteurs en scène de cinéma. Il se remémore également la figure de son grand-père revenu de la guerre et de son père dont la présence l’accompagne dans l’écriture. Un autoportrait en forme de variations autour d’une série de fragments, une suite de figures oubliées et d’images du passé qui se réincarnent au fil des textes. (...) #Radio_Marelle / , #Langage, #Livre, #Lecture, #Cinéma, #En_lisant_en_écrivant, #Biographie, #Création, #Podcast, #Voix, #Littérature, #Fantômes, (...)
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En attente d’un arbitrage, l’éditeur Dupuis suspend la résurrection de Gaston Lagaffe
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L’éditeur belge Dupuis a décidé de différer la sortie d’un nouvel album de Gaston Lagaffe, initialement prévue cette année. Il a fait cette annonce lundi à l’occasion d’une audience devant un tribunal de Bruxelles, saisi par Isabelle Franquin, la fille du créateur du gaffeur culte.
Sous le coup d’un procès, Dupuis a décidé de différer à l’an prochain - au plus tôt - la sortie d’un nouvel album de Gaston Lagaffe. Sa parution est combattue par la fille du dessinateur belge André Franquin, décédé en 1997. Elle refuse que le personnage revive sous les traits d’un autre dessinateur, le Canadien Marc Delafontaine, alias Delaf.
« Son papa a répété de manière continue, pendant des années, qu’il ne voulait en aucun cas que Gaston Lagaffe soit repris par un autre dessinateur après sa mort », a affirmé l’avocate d’Isabelle Franquin devant le tribunal.
Il s’agit d’"un droit moral inaliénable" qu’est habilitée à exercer celle qui est l’unique ayant droit d’André Franquin, a-t-elle ajouté.
A l’inverse, les éditions Dupuis estiment être propriétaires des droits patrimoniaux sur les personnages de Franquin, via le rachat en 2013 de la société Marsu Productions. Mais lundi, son avocat a annoncé que l’éditeur acceptait de différer son projet. « On n’a pas envie de faire la guerre, on veut un débat serein » avec Isabelle Franquin, a-t-il expliqué.
Par conséquent, toute prépublication dans le journal de Spirou d’une nouvelle planche de Lagaffe est suspendue, et l’album lui-même ne sortira pas avant 2023, ce qui laisse le temps de trancher le litige au fond, au terme d’un arbitrage privé.
Dans son numéro du 6 avril, Dupuis avait publié un premier gag de Lagaffe dessiné par Delaf dans le journal de Spirou, ce qu’avaient déploré les avocats d’Isabelle Franquin. L’éditeur avait alors déjà annoncé suspendre la suite des prépublications « par souci d’apaisement ».
L’affaire met en ébullition le monde de la bande dessinée. Des centaines de personnes, dont plusieurs auteurs et d’autrices de BD, ont signé une lettre ouverte de soutien à Isabelle Franquin, accusant le projet de Dupuis de « bafouer le droit moral » du créateur de Lagaffe.
« En agissant ainsi, vous fragilisez une forme artistique qui a mis plus d’un siècle à se faire respecter. Vous proposez de revenir à une époque où la volonté du créateur était soumise au bon vouloir des détenteurs des droits commerciaux et où un ersatz - ou produit dérivé - se présente comme une oeuvre originale », dénonce ce texte.
Parmi les signataires, plusieurs ont laissé des commentaires parfois cinglants. « Arrêtez avec ces imitations de personnages, c’est nul », assène Zep, l’auteur de Titeuf.
« Je signe d’autant plus volontiers que j’ai formulé la même intention à de nombreuses reprises : devant mes proches, devant notaire et sur différents médias. Je m’oppose à ce qu’un autre dessinateur s’empare du Chat, après ma disparition », écrit Philippe Geluck.
D’autres en revanche soutiennent le projet d’une suite, notamment le célèbre scénariste Jean van Hamme (Thorgal, XIII, Largo Winch). Pour lui, tant que « le personnage de Gaston est respecté, il n’y a rien à redire. »
La poursuite d’une oeuvre par un éditeur ou les reprises de personnages par d’autres auteurs sont monnaies courantes dans l’univers de la bande-dessinée. Une spécificité de cette littérature.
Ainsi, plusieurs personnages et séries cultes comme Astérix, Blake et Mortimer, Lucky Luke, les Schtroumpfs ou encore plus récemment Corto Maltese, relancé par les éditions Casterman en 2021, ont vécu une renaissance après la mort de leur créateur. Franquin lui-même avait repris le personnage de Spirou, et avait transmis de son vivant son personnage du Marsupilami au dessinateur Batem, afin d’en faire une série indépendante.
Mais le père de Gaston a toujours exprimé de son vivant sa volonté que Gaston ne lui survive pas sous le crayon d’un autre dessinateur. « Gaston Lagaffe est une oeuvre particulière qui concernait profondément » Franquin, expliquait Philippe Duvanel, directeur artistique du festival Delémont’BD, fin mars dans La Matinale.
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Film réalisé dans le cadre des 1ères Rencontres nationales YouTube & Littérature à Évry ▻https://litteratube.net à partir d’un texte écrit il y a plusieurs années : Ce que la ville fait et ce qui la fait
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Dans les images de la ville que je laisse patiemment se former en moi. Dans les brusques changements de lumière d’un ciel printanier. Dans un léger vertige, une rumeur constante. Je t’attends. Ce qui vient, ce qui finit toujours par arriver. Je suis dehors, envahi par la rumeur continue d’images intrusives, prises sur le vif, une voie à suivre. C’est toujours quelque chose d’étrange. Le souvenir comme un rêve lointain d’une ville qu’on a déjà visitée, qui se dévoile à nous, au rebours, revenir sur les lieux même d’un précédent séjour et retrouver le moindre souvenir dès qu’on commence à en sillonner l’espace, souvenir qui refait surface en se juxtaposant à l’espace qu’on parcourt, vivant et tactile. (...) #Evry, #Vidéo, #Écriture, #Langage, #Poésie, #Ville, #Photographie, #YouTube, #Création, #Art, #Cinéma, #Mémoire ❞
Like a bird on the wire, de Leonard Cohen : Sur les pas de l’artiste dans son île d’Hydra en Grèce
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Leonard Cohen a 25 ans quand il quitte son Canada natal pour l’Angleterre en quête de nouvelles expériences et de reconnaissance internationale. Après une brève halte à Athènes, Leonard Cohen embarque sur la mer Egée à destination de l’île d’Hydra. Le 27 septembre 1960, six jours après son vingt-sixième anniversaire, il achète une maison à Hydra pour 1500 dollars, grâce à un legs de sa grand-mère récemment décédée. Une maison qu’il gardera quarante ans. L’ancien bâtiment blanchi à la chaux, avec ses cinq pièces sur plusieurs niveaux, était délabré et n’avait ni électricité, ni plomberie, ni eau courante. Pourtant, c’était un espace à lui où il pouvait travailler à sa guise, soit sur la grande terrasse grillagée, soit dans sa salle de musique au troisième étage. (...) #Musique, #Chanson, #Écriture, #Langage, #Poésie, #Ville, #Photographie, #Grèce, #LeonardCohen, #Création, #Art, #Hydra, #Île ❞