• Les nouvelles du samedi 20:42
    https://framablog.org/2024/01/27/les-nouvelles-du-samedi-2042

    Pour achever cette semaine, deux nouvelles de 2042 concoctées avec amour par les participant⋅es des ateliers #solarpunk #UPLOAD de l’Université Technologique de #Compiègne (UTC). En 2042, on rénove et on en profite pour faire autrement, que ce soit à la … Lire la suite­­

    #Communs_culturels #Enjeux_du_numérique #UPLOAD #Agriculture #amiante #atelier #bâtiment_passif #briques #désamiantage #durabilité #écriture #empreinte_carbone #éolien #ferme #fromage #hangar #high-tech #LowTech #nouvelle #PMR #rénovation #solaire #Solarpunk #urbanisme_durable #UTC

  • Union Européenne : Le FEP, Fond Européen pour la Paix continu d’entretenir la guerre, pour 9,2 millards d’euros
    Le plan inédit de l’Union européenne pour (essayer de) livrer plus d’obus et plus vite à l’Ukraine Maria Udrescu - La Libre Belgique

    Cette semaine, les Vingt-sept devraient valider un plan qui consistera notamment à effectuer, pour la première fois, des achats communs de munitions. Une initiative inspirée par l’expérience des achats communs de vaccins contre le Covid-19.

    En extrême urgence", "rapidement", "en vitesse", "immédiatement",... Ces mots ponctuent la proposition européenne pour accélérer la livraison d’obus à l’Ukraine et que les Vingt-sept devraient valider cette semaine. Inspirés par l’achat commun de vaccins contre le Covid-19 et, surtout, confrontés aux besoins criants de Kiev pour faire face à l’agression russe, devenue une guerre d’usure, les pays de l’Union européenne prévoient de passer ensemble, pour la première fois, des commandes de munitions, en particulier d’obus d’artillerie de 155 mm, utilisés dans les puissants armements de fabrication occidentale qui peuvent changer la donne du conflit.

    L’objectif est double : continuer à soutenir l’Ukraine, tout en remplissant les stocks, quasiment épuisés, des Etats membres, qui fournissent des armes à l’Ukraine depuis des mois. Et le défi est majeur puisque l’UE doit offrir des garanties à l’industrie afin qu’elle accélère son rythme de production d’obus et d’armes, alors que les pays européens ont rechigné pendant des années à faire de la défense une priorité. "Nous étions convaincus que les prochains conflits seraient courts et high tech" , soupire un diplomate. Si l’UE n’est pas partie au conflit, certains Etats membres, dont la France, évoquent désormais la nécessité de bâtir une "économie de guerre", conscients des efforts immenses qu’il reste à faire et de l’enjeu : "la Russie ne peut pas et ne doit pas gagner cette guerre", insiste une autre source européenne.

    1. Pourquoi l’Ukraine a-t-elle besoin d’obus de 155 mm ?
    155 mm, c’est le calibre standard de l’Otan - celui des Russes est de 152 mm. Selon El Pais, 60% des obusiers dont dispose l’Ukraine sont de modèle soviétique et utilisent des obus de calibre 122mm ou 152mm. Dans les premiers mois de la guerre, les pays européens - en particulier ceux d’Europe centrale et orientale - se sont dépêchés de livrer à Kiev les équipements de type soviétique dont ils disposaient encore et que l’armée ukrainienne savait utiliser. Progressivement, des armements plus modernes (canons M777 américains, Caesar français, lance-roquettes Himars, etc.) ont été fournis à l’Ukraine, au fur et à mesure que ses soldats ont été formés à les manier. Selon le décompte fait en janvier 2023 par le Center for Strategic and International studies, l’armée ukrainienne aurait reçu environ 300 pièces d’artillerie tractées et automotrices de 155 mm. Et ce chiffre est destiné à augmenter, les obusiers de type soviétique n’étant de toute façon plus produits à grande échelle ni en Ukraine ni en Europe de l’Est.

    Les équipements de modèle occidental fonctionnent avec des munitions de 155 mm (intelligentes, plus précises, même à très longue distance, dotées d’un système de guidage, etc.). Mais les livraisons occidentales de ces projectiles n’arrivent plus à tenir le rythme de la guerre. Les Ukrainiens tirent entre 5000 et 7000 obus par jour, soit un cinquième de ce qu’ils seraient en capacité d’utiliser s’ils avaient plus de stocks, alors que la Russie en tire 50 000. Le ministre de la Défense ukrainien a indiqué que son pays aurait besoin de 350000 obus par mois pour repousser les forces russes et lancer ses propres contre-offensives.

    2. Premier objectif : livrer à Kiev, aussi vite que possible, ce dont on dispose
    Lors du sommet européen de février, l’Estonie, a esquissé un plan européen pour livrer 1 million d’obus à Kiev. Prix estimé de l’opération : 4 milliards d’euros (soit 4000 euros la pièce). Nouveauté : l’achat commun de munitions, encore jamais pratiqué par les Vingt-sept. L’idée a fait son chemin et un projet a été mis sur la table par la Commission européenne et le Service européen pour l’action extérieure (SEAE). Il a fait l’objet de plusieurs négociations entre les Vingt-sept, dont les représentants auprès de l’UE se sont encore rencontrés ce dimanche pour régler les derniers détails, afin de permettre aux ministres des Affaires étrangères et ceux de la Défense , réunis ce lundi à Bruxelles, de s’accorder sur le texte, qui sera ensuite validé au plus haut niveau par les dirigeants européens, jeudi.

    Le plan comprend trois pistes, à développer en parallèle, dont la première consiste à encourager les Etats membres à puiser davantage dans leurs stocks de munitions (qu’elles soient de 155 mm ou de 152mm) ou à rediriger leurs nouvelles commandes d’obus vers l’Ukraine. Certes, "on n’a pas besoin d’attendre un dispositif européen pour faire cela" , précise un diplomate, qui insiste sur le fait que les livraisons à Kiev n’ont jamais cessé. Mais il faut accélérer la cadence. L’UE prévoit une enveloppe d’un milliard d’euros, dans le cadre de la Facilité européenne pour la paix (FEP), afin de rembourser à hauteur de 50% ou 60% les obus fournis à l’Ukraine - jusqu’ici 450 millions d’euros ont été mobilisés via la FEP pour livrer 350 000 munitions de 155mm.

    3. Mais quid alors de notre défense et des stocks des Etats membres ?
    Mais les Etats membres veulent surtout être sûrs qu’ils pourront rapidement combler leurs stocks et donc que "l’industrie sera en mesure de répondre à la demande", précise un diplomate. Or actuellement, "les dépenses en munitions de l’Ukraine est plusieurs fois supérieur à notre taux de production. Cela met nos industries de défense à rude épreuve" , avait mis en garde le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg, mi-février.

    Or les entreprises ont elles-mêmes besoin d’être rassurées avant de songer à effectuer des investissements pour accélérer la cadence. Passer des commandes groupées (et donc importantes) d’obus de 155 mm, pour répondre tant aux besoins de l’Ukraine qu’à ceux des Etats membres, devrait permettre d’envoyer un signal positif aux industriels. L’autre enjeu est aussi d’éviter un "phénomène de compétition" , de course à l’achat d’obus, entre les Vingt-sept, et donc d’augmentation des prix.

    Pour effectuer des achats groupés, deux options existent. Soit un Etat membre coordonne l’opération pour d’autres - l’Allemagne s’est déjà portée volontaire, tenant à privilégier ce modèle national, selon elle plus pragmatique, rapide, efficace et moins bureaucratique, mais qui permet aussi de booster sa propre industrie. Soit c’est l’Agence européenne de défense (AED) qui prend les manettes et gère l’achat commun au nom de minimum trois pays. Une solution plus européenne que préfère par exemple la Belgique, tout comme la France.

    Un autre milliard d’euros, toujours de la FEP, est prévu pour rembourser en partie les projectiles achetés via ces commandes groupées et envoyées à l’Ukraine. Au total, deux milliards d’euros doivent donc servir à financer à 50% l’achat d’obus pour Kiev. Ce qui signifie que la valeur totale des livraisons visée est de 4 milliards d’euros, soit le montant demandé par l’Estonie.

    4. Problème résolu, alors ?
    Dimanche, plusieurs questions pratiques restaient néanmoins en suspens. Par exemple, ces achats groupés, stimulés par des fonds européens, doivent-ils se limiter à des obus de 155 mm Made in Europe ? Actuellement, 15 entreprises situées dans 12 Etats membres de l’UE produisent ce type de projectiles. Si d’aucuns y voient une occasion de booster l’industrie européenne, d’autres insistent pour faire des besoins de l’Ukraine une priorité.

    Si certains Etats membres poussent pour fixer la livraison d’1 million d’obus à l’Ukraine comme objectif officiel du plan européen, d’autres incitent à la prudence. "Il est difficile d’annoncer cet objectif sans garanties sur les délais", met en garde une source européenne. Or la grande inconnue reste le timing. Dans le plus optimiste des scénarios, les commandes groupées d’obus pourraient être passées en mai. Actuellement, le délai de livraison est en moyenne de 12,6 mois. Et il est difficile de savoir à quel point cette opération permettra d’accélérer la fabrication d’obus de 150mm. Les entreprises européennes seraient aujourd’hui en mesure de produire 600 000 obus de 155 mm par an - vendredi un fonctionnaire européen a refusé de confirmer cette information stratégique.

    4. Et à plus long terme ?
    La troisième piste du plan européen reste encore quelque peu floue, tant le défi est majeur : s’attaquer aux difficultés structurelles de l’industrie de la défense, aux obstacles majeurs qu’ils rencontrent pour accélérer la production. Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, a déjà entamé la semaine dernière une tournée "défense" dans plusieurs pays de l’UE (Bulgarie, Slovaquie, République tchèque, Pologne, France et Roumanie) pour faire le point.

    La Commission veut identifier les goulots d’étranglement, aider à réorganiser les chaînes d’approvisionnement et les filières de production, soutenir la coopération de divers fabricants, leur faciliter l’obtention de permis de construction, ou encore aider l’industrie de la défense à accéder plus facilement à des investissements, alors que les banques rechignaient jusqu’ici à s’aventurer dans ce domaine. "Il faut signaler que financer la sécurité c’est contribuer à la #durabilité" de nos sociétés, explique une source européenne.

    La Facilité européenne (FEP) pour la paix est un instrument extérieur au budget de l’UE, étant directement financée par les contributions des États membres proportionnellement à leur revenu national brut. Initialement, elle avait été dotée de 5,7 milliards d’euros pour la période budgétaire 2021-2027. Mais depuis le début de l’agression russe, 3,6 milliards d’euros ont déjà servi uniquement à armer l’Ukraine. En décembre, les Vingt-sept se sont donc accordés pour injecter 2 milliards d’euros de plus dans la FEP. Mais ceux-ci devraient servir à financer le nouveau plan européen axé sur la livraison d’obus à Kiev.

    L’idée est donc d’y ajouter 3,5 milliards d’euros supplémentaires censés suffire jusqu’en 2027. Cette nouvelle enveloppe pourrait être validée cette semaine, mais ce timing n’est pas certain. En particulier, les plus grands contributeurs à la FEP pourraient avoir besoin de plus de temps pour donner leur feu vert. Ceux-ci sont l’Allemagne (25 %), la France (17 %), l’Italie (12 %), et l’Espagne (8,5 %). À eux seuls, ces quatre États membres assument près de 63 % du budget de la FEP. Beaucoup insistent aussi sur la nécessité de rappeler que cet instrument n’est pas exclusivement destiné à l’Ukraine. “La FEP a une dimension mondiale” , insiste un fonctionnaire européen, tandis qu’un diplomate pointait les besoins de certaines régions en Afrique, que les Européens tentent de stabiliser.

    #ue #union_européenne #guerre #FEP #Covid-19 #Estonie #obus #canons #Allemagne #France #Italie #Espagne #Afrique

    Source : https://www.lalibre.be/international/europe/2023/03/20/le-plan-inedit-de-lunion-europeenne-pour-essayer-de-livrer-plus-dobus-et-plu

  • Un plaidoyer pour les grandes villes
    https://metropolitiques.eu/Un-plaidoyer-pour-les-grandes-villes.html

    À l’encontre des discours urbaphobes nourris par l’actualité récente – sanitaire, sociale et politique –, un livre du géographe Guy Burgel souligne les ressources et l’adaptabilité des grandes villes. Ce nouvel essai du géographe Guy Burgel constitue le prolongement de deux tribunes : la première, publiée dans Le Monde du 26 novembre 2021, à propos de l’élaboration du nouveau plan local d’urbanisme (PLU) de Paris ; la seconde, dans le magazine Marianne en février 2022, sur l’appréciation des politiques de #Commentaires

    / #environnement, densité, #crise_urbaine, durabilité

    #densité #durabilité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_montigny.pdf

    • La ville connaît une crise profonde, peut-être inédite. Défi climatique, crises économiques et sociales, menaces du terrorisme et de nouvelles pandémies, auxquels s’ajoute aujourd’hui la guerre en Europe que l’on croyait révolue, les périls mondiaux ne manquent pas. Cette actualité réveille un vieux fond d’hostilité à l’urbanisation, à la grande ville notamment, sources de tous les maux, moraux et matériels, des groupes sociaux et des individus.

      Cet essai fait suite à un mouvement d’humeur devant la confusion des réalités et des représentations, des opinions et des savoirs, de la mesure des processus et de la relation anecdotique d’événements isolés. La défiance devant la parole experte ou l’autorité instituée, remplace le doute légitime et créatif. Le rejet de la ville en est l’illustration immédiate.

      Guy Burgel développe ici un argumentaire avec la volonté de rétablir des faits, de faire tomber les fausses bonnes idées, de défendre un mode de vie qui représente l’essentiel de la population mondiale, et d’en valoriser les qualités intrinsèques. Les villes, en particulier françaises et européennes, sont millénaires. Ne sont-elles pas toujours parvenues à faire preuve de créativité et de résilience ?

      En urbain convaincu et engagé, le géographe nous livre un nouvel ouvrage sur la ville contre les sceptiques et les idées reçues : un plaidoyer qui propose des solutions pour restaurer l’envie de vivre en ville, un plaidoyer pour une ville durable et désirable.

      https://archicity.fr/sauver-la-planete-ville

      #livre

  • Albert Speer Jr fils de l’architecte d’Hitler a conçu les plans de la Coupe du monde au Qatar Claudine Douillet

    Comment le fils de "l’architecte d’Hitler" a aidé à amener la Coupe du monde au Qatar.
    Albert Speer Jr. a tenté de fuir l’héritage de son père, mais malgré son style ostensiblement humanitaire et respectueux de l’environnement, il a souvent travaillé pour des régimes autoritaires.

    Il est peut-être normal que l’homme qui a aidé à organiser la Coupe du monde au Qatar - l’un des événements sportifs les plus controversés depuis les Jeux olympiques de Berlin en 1936 - soit le fils de "l’architecte préféré d’Hitler".
    Ce n’est cependant pas une comparaison qu’Albert Speer Jr., aujourd’hui décédé, aurait appréciée.


    Des membres du groupe d’inspection de la FIFA se tenant à côté d’officiels de l’équipe de la candidature de Qatar 2022 alors qu’ils visitent une maquette de stade pendant la visite d’inspection de la FIFA pour la candidature de Qatar 2022 à la Coupe du monde à Doha, Qatar, le 14 septembre 2010. (Crédit : AP Osama Faisal)

    Speer, l’un des urbanistes et architectes d’après-guerre les plus prospères d’Allemagne, a passé une grande partie de sa vie à tenter d’échapper à l’ombre sombre du rôle de son père à la cour d’Hitler et à la machine de guerre du Troisième Reich.

    "J’ai essayé toute ma vie de me séparer de mon père, de prendre mes distances", a-t- il déclaré à Süddeutsche Zeitung en 2010. "Je n’y peux rien", a-t- il déclaré à une autre occasion lorsqu’on l’a interrogé sur son nom notoire et sa famille. "C’est comme ça."

    Mais il y avait un paradoxe particulier au cœur de la vie de Speer.
Son architecture respectueuse de l’environnement - qui, selon lui, doit avoir une "dimension humaine" - a consciemment rejeté le monumentalisme mégalomane et autoritaire de l’œuvre de son père nazi. Speer Jr. mais, s’est néanmoins fréquemment mis au service de régimes brutaux et autocratiques, dont le #Qatar , l’ #Arabie_saoudite et la #Chine .

    Comme le magazine The New Yorker l’a dit avec amertume dans une exploration détaillée de son « architecture compliquée » il y a cinq ans : « Son sens de la rectitude morale ne l’a pas empêché de travailler avec des gouvernements autoritaires ».

    Speer, décédé en 2017 à l’âge de 83 ans, ne peut ignorer ce paradoxe.  Après avoir conçu le « plan directeur » avec lequel les Qataris ont convaincu la FIFA de lui permettre d’organiser la Coupe du monde, il s’est ensuite retenu d’être associé au bilan humain croissant de sa grande conception du désert et a cessé de parler à la presse.
    Au total, on soupçonne que des centaines de travailleurs migrants sont morts en travaillant sur un projet qui a également été entravé par des inquiétudes concernant le bilan catastrophique du Qatar en matière de droits de l’homme, des allégations de corruption endémique et le coût environnemental stupéfiant de l’organisation d’un tournoi de football dans "un sweltering petrostate » avec les émissions de carbone par habitant les plus élevées au monde.

    Né avec un sombre héritage
    Au moment de la naissance de Speer Jr. fin juillet 1934, son père, qui avait rejoint le parti nazi trois ans auparavant, était déjà une étoile montante. Grâce à son travail sur le rassemblement de Nuremberg de 1933 et la reconstruction de la chancellerie du Reich, Speer père avait attiré l’attention d’Hitler et, en janvier 1934, avait été nommé architecte en chef du parti.

    Les deux hommes sont devenus de plus en plus proches, comme Speer Sr. l’a concédé lors de son procès à Nuremberg en 1946. "S’il avait été capable [d’amitié], j’aurais sans aucun doute été l’un de ses amis les plus proches", a-t-il déclaré.

    En réalité, la relation était beaucoup plus complexe.

    "Je l’admirais sans réserve, je ne pouvais voir aucune faute en lui et honnêtement, je pouvais à peine croire à ma chance", a déclaré plus tard Speer à l’historienne Gita Sereny, qui l’a interviewé à plusieurs reprises sur une période de trois ans pour son livre de 1995 "Albert Speer : Sa bataille avec Vérité."

    En effet, l’historienne décrit un « amour tacite » entre Hitler et son architecte en chef. « Pour Hitler, Speer était le fils qu’il n’avait jamais eu ; pour Speer, au moins au début, Hitler était le père qu’il aurait souhaité avoir »

    Certes, la foi d’Hitler dans les capacités de Speer l’a vu s’élever rapidement, amassant une richesse et un pouvoir énormes en cours de route.

    En 1937, Hitler nomma Speer inspecteur en chef des bâtiments de Berlin avec des pouvoirs étendus et un mandat pour repenser la capitale du Reich.
    Leur vision commune pour "Germania", n’a finalement pas été réalisée, mais les efforts de Speer ont coûté très cher. Des milliers de Juifs ont été chassés de force de leurs maisons alors que les Berlinois étaient chassés des quartiers de la ville qui devaient être démolis.

    D’innombrables autres ont péri dans les camps alors qu’ils travaillaient pour fournir les briques et extraire la pierre nécessaire à la reconstruction de la ville.
    Au cœur du plan se trouvait une grande avenue nord-sud de sept kilomètres (4,3 milles) avec une salle du peuple, qui pourrait contenir 180 000 personnes et dont le dôme s’élèverait plus de deux fois plus haut que Saint-Pierre à Rome. Également sur la grande avenue se trouverait une grande arche trois fois plus grande que l’Arc de Triomphe de Paris, commémorant le triomphe de l’Allemagne sur ses ennemis et ses glorieux morts à la guerre.


    Les visiteurs inspectent un modèle d’un stade olympique prévu pour Nuremberg, en Allemagne, conçu par Albert Speer, à Berlin, en septembre 1937. Le stade, qui devait mesurer 1 700 pieds sur 1 400 pieds de large, aurait accueilli 405 000 personnes, mais comme de nombreux nazis similaires projets, n’a jamais été achevé. (AP Photo)

    "Bien que l’échelle soit encore difficile à imaginer, ce qui est clair, c’est que Berlin aurait remplacé un espace de vie attrayant pour ses citoyens par une étendue théâtrale intimidante, dont le but principal aurait été de permettre à l’État de montrer sa puissance », précise Kate Connolly dans The Guardian .

    " Les architectes et urbanistes qui ont analysé la ville ces dernières années affirment qu’elle aurait probablement été cauchemardesque à vivre : hostile aux piétons, qui auraient été régulièrement envoyés sous terre pour traverser les rues, et avec une voirie chaotique… Les citoyens auraient été fait pour se sentir diversement impressionné et inhibé par les structures imposantes qui les entourent."

    Une "enfance normale" avec l’oncle Hitler
    Le déclenchement de la guerre a ralenti puis stoppé les plans de Speer pour la « Germania », mais il a rapidement acquis d’énormes nouvelles responsabilités. En 1942, Hitler nomma Speer ministre de l’armement et chef de l’énorme géant de la construction nazi, l’Organisation Todt. L’empire grandissant de Speer l’a vu superviser l’utilisation du travail des esclaves et travailler à l’expansion des camps nazis.

    « Quelle chance d’avoir Speer ; nous travaillons magnifiquement ensemble – enfin un esprit similaire », se réjouit le ministre de la propagande Josef Goebbels dans son journal.

    En 1943, Speer était devenu, selon les termes du successeur de courte durée d’Hitler, l’amiral Karl Donitz, « le dictateur économique de l’Europe », car il assumait le contrôle d’une grande partie du ministère de l’Économie. Plus tard cette année-là, Hitler le nomma ministre du Reich chargé de l’armement et de la production de guerre.

    Sans surprise, le jeune Albert Jr. a passé une grande partie de son enfance à Berchtesgaden, près de la retraite alpine d’Hitler. Alors que Speer a affirmé plus tard qu’il s’agissait d’une "enfance totalement normale", en réalité, c’était tout sauf ça. Son père était un bourreau de travail, distant et souvent absent.
    "Ce n’était pas le genre de père qui revoyait vos devoirs", a déclaré Speer au magazine Architecture en 2000.

    Sa sœur, Hilde, a rappelé que leur père venait « rarement au domicile familial de Berchtesgaden. Pas plus d’une fois par mois. Je suppose que c’était seulement quand Hitler était là-bas. La mère de Speer, Margret, a également déclaré que "les enfants le connaissaient à peine... À toutes fins utiles, les enfants n’avaient pas de père". En effet, lorsqu’il partait en ski ou prenait de rares vacances Speer Sr. partait avec son « équipe » et des amis comme Eva Braun et Magda Goebbels, pas sa famille.

    Pendant de nombreuses années, Speer a patiemment répondu à contrecœur aux questions des journalistes sur ses souvenirs d’Hitler.

    "J’avais 9 ou 10 ans, et de ce point de vue, je l’imaginais comme un oncle. Pour un enfant, c’était un homme comme tout le monde », a-t-il affirmé plus tard . Le Führer passait occasionnellement chez eux pour une tasse de cacao, tandis que Speer et ses frères portaient des lederhosen lorsqu’ils visitaient l’Obersalzberg pour célébrer l’anniversaire d’Hitler avec Eva Braun. « Être appelé à rendre visite à Hitler était presque une occasion heureuse. J’avais le droit de jouer avec les chiens. j’avais des bonbons », a-t- il déclaré à Süddeutsche Zeitung.

    Cette « enfance normale » a commencé à se défaire alors que la marée de la guerre se retournait contre le Troisième Reich et que la défaite approchait. Contrairement à la plupart de ses collègues seniors, Speer Sr. a échappé au nœud coulant du bourreau à Nuremberg, après avoir offert des remords et accepté la responsabilité des crimes des nazis, tout en affirmant soigneusement qu’il ne savait rien de l’Holocauste tel qu’il s’est produit.

    Les historiens ont plus tard contesté ces affirmations, mais les juges les ont crues et il a été condamné à 20 ans de prison à Spandau. Comme l’a écrit Roger Moore, auteur de « L’alliance des diables : le pacte d’Hitler avec Staline » , "Speer a séduit les juges de Nuremberg avec sa démonstration douteuse de contrition et sa civilité bourgeoise mesurée ".

    À sa libération de Spandau en 1966, il "s’est alors mis à courtiser une génération de journalistes et d’historiens, se présentant comme" le bon nazi ", un témoin oculaire urbain des événements qui ont changé le monde".
    ’Avec un tel nom, vous faites vraiment de votre mieux’

    L’aîné de six enfants, Speer Jr., 10 ans, a été naturellement profondément affecté par la défaite de l’Allemagne nazie et l’arrestation de son père et a commencé à développer un bégaiement sévère. "Je ne pouvais pas enchaîner une phrase", se souvient -il . "La raison était probablement mon enfance. Le bégaiement est la raison pour laquelle j’ai quitté l’école. J’ai fait un apprentissage de menuisier, si vous construisez, vous n’avez pas besoin de beaucoup parler."

    Les visites en prison étaient rares – Speer n’a pas vu son père entre 11 et 19 ans – et leur relation était distante. « L’homme à qui je rendais visite une fois par an à Spandau et qui en ait ressorti m’était aussi étranger qu’un de mes professeurs. Pas de lien émotionnel . », a-t- il raconté dans une interview au magazine Architecture.

    Malgré l’échec de ses examens et le début d’un apprentissage, l’architecture était dans le sang de Speer. Son père, son grand-père et son arrière-grand-père étaient tous architectes. Il était cependant déterminé à dissiper toute idée que son père aurait pu jouer un rôle dans son choix de carrière.
    "Je pouvais bien dessiner, je pouvais bien m’exprimer, j’avais des idées", a-t- il déclaré à la chaîne de télévision allemande ZDF en 2005. "Mon père n’a joué presque aucun rôle."

    Speer est allé à l’école du soir et a commencé un cours d’architecture à l’université technique de Munich en 1955. Il a également lutté contre son bégaiement , prendre la parole en public et un voyage en bus aux États-Unis en 1964 l’ont aidé à le surmonter.
    Speer a affirmé plus tard qu’il n’avait jamais envisagé de changer de nom. "Je suis le fils aîné de ce père et je ne vois aucune raison de prendre un autre nom", a-t- il déclaré à Reuters . "Mais le nom ne m’a certainement pas aidé."

    En effet, il se souviendra plus tard du choc du jury lorsqu’il a remporté un prix d’architecture au début de sa carrière. "Quand ils ont ouvert l’enveloppe, tout le monde était déconcerté. ’Quoi ?’ dit l’un des membres du jury. « Albert Speer ? Je pensais qu’il était en prison ! C’est comme ça que j’ai commencé ma carrière.

    Après sa première grande commission pour concevoir un plan directeur pour les villes de l’ouest de la Libye, la carrière de Speer a décollé. Dans les années 1970, il façonnait l’apparence de Francfort, la ville à partir de laquelle son cabinet en plein essor opérait. En tant que conseiller du gouvernement de la ville, il a conçu les plans de la Skytower de la Banque centrale européenne, ainsi que du nouveau quartier Europaviertel.

    Seule Berlin – « pour des raisons évidentes », a-t- il soutenu – lui a largement échappé. "J’ai entendu parler de cas où nous étions aussi forts que d’autres en compétition, mais ensuite on s’est dit : ’Est-ce que ça doit être Speer ? Nous préférerions prendre un autre », a-t-il déclaré au magazine Architecture.

    Mais Speer a tout à fait consciemment tenté de différencier son travail de celui de son père.
    "Avec un tel nom, vous faites vraiment de votre mieux", a-t-il déclaré dans une interview à Reuters. "C’est peut-être pour cette raison que ce bureau s’est développé en mettant l’accent sur l’#écologie, la #durabilité et l’architecture compatible, plutôt que sur des structures architecturales préconçues."


    Sheikh Mohammed bin Hamad Al Thani, prince héritier du Qatar et président de la candidature du Qatar à la Coupe du monde 2022, deuxième à partir de la droite, parle aux journalistes des systèmes de refroidissement des stades dans les climats chauds lors de la convention Sportaccord à Dubaï, aux Émirats arabes unis, le 28 avril 2010. (Crédit : AP Photo/Kamran Jebreili)

    « Peut-être se sent-on particulièrement obligé de produire une architecture et un urbanisme humains quand on a eu un tel père. Mon ambition de faire quelque chose pour les autres est quelque chose à voir avec le nom », a déclaré Speer.
    En effet, dans une réplique implicite à l’œuvre de son père, Speer a déclaré en 2010 : "Je considère les dimensions au-delà de 400 mètres [1 300 pieds] de hauteur comme une folie absolue - de tels bâtiments sont inefficaces et superflus."

    Comme l’a noté le magazine The New Yorker : « Si le travail de Speer, Sr. était le reflet des valeurs du Troisième Reich, celui de Speer, Jr. est une manifestation de l’identité allemande d’après-guerre : un pays qui a tenté d’expier son passé en devenir un défenseur international des droits de l’homme et de la durabilité environnementale, un pays qui tente de rattraper ses erreurs en devenant plus réfléchi et humain (tout en faisant souvent avancer ses propres intérêts financiers).

    Faire du bon travail pour les méchants
    Que ce soit pour l’argent ou la gloire, tout au long de sa carrière, Speer a accepté des commandes de régimes aux bilans épouvantables en matière de droits de l’homme. Au Nigeria, alors sous régime militaire, sa firme conçoit les plans de la nouvelle capitale d’Abuja.

    En Arabie saoudite, il a travaillé sur les plans de la capitale d’été de Ta’if et d’un quartier diplomatique à Riyad. Plus tard, Speer est allé au-delà des louanges du "développement à usage mixte" et du "système de gestion de l’eau sans précédent dans le monde arabe.

    Et en Chine, il a remporté une commande pour concevoir la « ville allemande » de Shanghai, ouvrant un bureau dans la ville en 1999. Il a décrit son travail en Chine comme un « transfert de connaissances » tout en admettant que le nom de son père aurait pu l’aider dans ses nombreuses incursions dans le monde arabe.

    Bizarrement, lorsqu’on lui a demandé s’il avait des hésitations sur le fait de travailler dans des pays aux régimes autocratiques ?

    "Je n’y ai jamais pensé. En tout cas, nous n’avons jamais travaillé pour une dictature." a-t-il répondu

    Plus tard, il a développé des justifications plus créatives. "D’une manière générale, les Allemands devraient pouvoir travailler dans des pays avec une ambassade d’Allemagne", a-t-il déclaré à Der Spiegel en 2012. "Nous faisons quelque chose pour les gens lorsque nous élaborons un plan directeur pour 4 à 6 millions d’habitants à Alexandrie" , a-t-il déclaré. a continué. "Cela n’a pas grand-chose à voir avec la politique."


    Albert Speer Jr., fils aîné d’Albert Speer, l’ancien architecte de Hitler et ancien ministre des armements du Reich, le 11 mai 1987. (Crédit : AP Photo/Kurt Strumpf/Dossier)

    L’élasticité morale de Speer n’était cependant pas infinie. "Nous n’aurions pas travaillé pour Kadhafi", a-t-il ajouté.
    Les comparaisons avec le travail de son père étaient peut-être parfois injustes. Son travail sur l’Expo 2000 de Hanovre était, par exemple, comparé à celui de Speer Sr. sur le pavillon allemand de l’Exposition universelle de 1937 à Paris.

    De même, ses plans pour la candidature olympique infructueuse de Leipzig en 2012 et ceux de son père pour les terrains de parade à Nuremberg ont été comparés. "Dans les deux cas, les liens étaient largement superficiels et pourraient être considérés comme une propension apparente de la famille Speer à la conception d’espaces d’exposition mondiaux", a déclaré une nécrologie de Speer dans le Washington Post.

    Mais, à d’autres occasions, les critiques étaient plus justifiées. La controverse et une grande attention médiatique, par exemple, ont entouré le travail de Speer sur les Jeux olympiques de Pékin en 2008, où ses plans pour un grand boulevard reliant la Cité interdite et le stade avaient des échos inconfortables de Germania.

    "Son axe de Pékin réveille de vieux souvenirs", affirmait un article de Die Welt lors de la soumission des plans en 2003. "N’y avait-il pas un axe nord-sud légendaire prévu par le père Speer pour le nouveau Berlin d’Hitler, qui devait s’appeler ’capitale mondiale Germania ?’ Son fils essaie-t-il de le copier, ou plutôt de le surpasser ?

    Le fait que des centaines de milliers d’habitants de Pékin allaient perdre leurs maisons à cause d’un plan commandé par un régime auto-agrandissant n’a fait qu’approfondir la ressemblance étrange avec le plan directeur de Berlin de son père.

    Speer, cependant, a surmonté les critiques. Ses projets étaient « plus grands, beaucoup plus grands » que ceux de son père pour Berlin. "Les comparaisons avec mon père sont malheureusement inévitables", a-t- il déclaré . « Ce que j’essaie de faire à Pékin, c’est de transporter une ville vieille de 2 000 ans dans le futur. Berlin dans les années 1930, ce n’était que de la mégalomanie."

    Les tentatives de Speer pour se justifier ont été violemment interrompues par Nina Khrushcheva de la New School University de New York à la veille de la cérémonie d’ouverture des jeux.

    "Il n’est pas surprenant que les jeux de Pékin ressemblent aux jeux orgueilleux qui ont séduit Hitler et captivé les masses allemandes en 1936. Comme les jeux de Pékin, les Jeux olympiques de Berlin ont été conçus comme une fête de sortie", a-t- elle écrit .

    « Comme son père, Speer Jr.… a cherché à créer une métropole mondiale futuriste. Bien sûr, le langage qu’il a utilisé pour vendre son plan aux Chinois était très différent des mots que son père a utilisés pour présenter ses plans à Hitler. Au lieu de mettre l’accent sur la pomposité de son design, le fils Speer a insisté sur son respect de l’environnement.

    Elle a poursuivi : « Bien sûr, les péchés du père ne doivent jamais être infligés au fils. Mais, dans ce cas, lorsque le fils emprunte des éléments essentiels des principes architecturaux de son père et sert un régime qui cherche à utiliser les jeux pour les mêmes raisons qui animaient Hitler, ne reflète-t-il pas volontairement ces péchés ?

    Gagner une candidature pour la Coupe du monde
    Malgré la controverse, il ne semble pas que Speer ait pensé à rejeter les supplications des Qataris lorsqu’ils sont venus appeler juste un an plus tard avec une longue discussion sur l’organisation de la Coupe du monde 2022.

    "Le défi consistait à répondre à toutes les exigences de la FIFA et offrir les meilleurs cahiers d’applications que les gens de la FIFA aient jamais eu entre les mains", se vantait Speer en 2012 . "Et c’est ce que nous avons fait."

    Comme il l’a expliqué à Der Spiegel , le plan directeur de Speer a travaillé dur sur l’aspect de durabilité - une faiblesse cruciale pour les Qataris auxquels il a proposé des solutions apparentes. Les stades "éléphants blancs" qui pourraient accueillir la moitié de la population du pays, par exemple, devaient être modulables et démontés après le tournoi pour fournir des sites sportifs aux "pays les plus pauvres".

    Et un stade modèle a été construit pour prouver à la délégation de la FIFA qu’un système de refroidissement solaire neutre en carbone pouvait être déployé contre les températures féroces du désert.

    Pendant un certain temps après la décision choc de la FIFA d’aller avec le Qatar, Speer a semblé se délecter du projet. "J’aime les Arabes", a-t- il déclaré , tout en révélant qu’après l’annonce, le frère de l’émir et moteur de la candidature, le cheikh Mohammed, "m’a appelé et m’a dit : "J’aime mes Allemands".

    Les accusations selon lesquelles l’énergie serait gaspillée étaient "sectaires", a-t- il dit , notant (à tort) que les sièges des stades allemands étaient chauffés en hiver. "Il faut la même quantité d’énergie pour refroidir les sièges que pour les chauffer."

    Speer a présenté la taille du Qatar comme « pratiquement idéale » ; contrairement à l’époque où l’Afrique du Sud a accueilli la Coupe du monde, les supporters n’auraient pas besoin de prendre l’avion, ils utiliseraient le métro. "C’est écologique et beaucoup moins cher." Et il a accusé les journalistes d’être injustes dans leur traitement du Qatar : "Ce qui me dérange", a-t-il déclaré au Spiegel en 2015, "c’est que les normes ne sont pas appliquées tout le temps et partout, et pourtant c’est le Qatar que l’on attaque".

    Plus tard, alors que les controverses entourant le manque de démocratie et de syndicats au Qatar et la mort de travailleurs migrants augmentaient,

    Speer a affirmé qu’il était « fantastique » que « les gens regardent de si près. Citant ses « bonnes relations commerciales » avec les Saoudiens, il a déclaré : « Il y a de la confiance là-bas, et les gens là-bas nous écoutent aussi. Nous avons vraiment le sentiment que nous faisons quelque chose de positif pour le pays. C’est notre référence. Pour le Qatar aussi."


    Capture d’écran d’une vidéo de l’architecte Albert Speer Jr. (Crédit : YouTube/ wissenschaftsjahr)

    Mais sous les justifications et les excuses reposait un sentiment plus sombre, et plus pessimiste quant à la valeur et à l’importance de la liberté et de la
    démocratie.
    "Notre tradition démocratique a 100 ans", a-t- il déclaré à Der Spiegel . "Nous ne pouvons pas le traiter comme la seule chose qui compte pour rendre les gens heureux partout."
    Sources : https://www1.alliancefr.com/tag/albert-speer-jr-fils-de-larchitecte-dhitler-a-concu-les-plans-de-la
    & https://fr.timesofisrael.com/comment-le-fils-de-larchitecte-dhitler-a-contribue-a-la-coupe-du-m

    #Football #Quatar #coupe_du_monde #architecture #architecte #albert_speer #fifa

  • Xbox Elite Series 2 Core : Microsoft baisse le prix de sa meilleure manette
    https://www.frandroid.com/marques/microsoft/1461648_xbox-elite-series-2-core-microsoft-baisse-le-prix-de-sa-meilleure

    Microsoft a décidé de lever le voile sur une manette faisant l’objet de rumeurs. Une nouvelle manette Xbox Elite Series 2 en coloris blanc, avec des fonctions revue à la baisse pour un prix plus doux.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #ergonomie #console #pc #microsoft #xbox #xbox_elite_series_2 #console_xbox_series_s #console_xbox_series_one_s #durabilité #accessoires

  • La fièvre du lithium gagne le Portugal
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/02/04/la-fievre-du-lithium-gagne-le-portugal_6112250_3234.html

    « Nous n’avons rien d’autre que cette nature et, en même temps, nous avons tout ce dont nous avons besoin, souffle cette agricultrice de 43 ans, qui élève, avec son mari, vingt-six vaches de la race autochtone barrosa, dont la viande est réputée dans tout le pays. Il n’y a pas de boutiques, pas de cinéma, mais ce paysage n’a pas de prix, de même que la qualité des produits de la terre et la pureté de l’eau des rivières. Avec 500 euros, nous vivons mieux que ceux qui, en ville, en gagnent 1 500. Mais si la mine vient, nous perdrons tout et nous devrons partir… »

    #paywall 😶

    • Sur le promontoire rocheux qui domine « sa » vallée, Aida Fernandes ouvre les bras en grand, comme pour embrasser les collines verdoyantes qui lui font face, où serpentent des chemins de campagne. Rien ne vient troubler le silence qui règne sur ce paysage idyllique de bocages. Pas même le bruit des vaches à longues cornes, que l’on croise, plus souvent que les hommes, sur les routes en lacet qui mènent à #Covas_do_Barroso, hameau de 180 âmes du nord du Portugal.

      « Nous n’avons rien d’autre que cette nature et, en même temps, nous avons tout ce dont nous avons besoin, souffle cette agricultrice de 43 ans, qui élève, avec son mari, vingt-six vaches de la race autochtone barrosa, dont la viande est réputée dans tout le pays. Il n’y a pas de boutiques, pas de cinéma, mais ce paysage n’a pas de prix, de même que la qualité des produits de la terre et la pureté de l’eau des rivières. Avec 500 euros, nous vivons mieux que ceux qui, en ville, en gagnent 1 500. Mais si la mine vient, nous perdrons tout et nous devrons partir... »

      Alors que la #Serbie a annoncé par surprise, le 20 janvier, qu’elle mettait un terme au projet d’exploitation de mines de lithium le long de la rivière #Jadar, dans l’ouest du pays, par l’entreprise anglo-australienne #Rio_Tinto, après des mois de manifestations massives, le Portugal est sur le point de faire l’inverse. Lisbonne pourrait débloquer dans les prochaines semaines le projet de la plus grande mine à ciel ouvert d’Europe de l’Ouest de ce minerai stratégique, utilisé dans la fabrication des batteries des voitures électriques, sur les terres peu habitées de la région de #Barroso, classée au #Patrimoine_agricole_mondial, à 150 kilomètres au nord-est de Porto.

      Six nouvelles zones

      La société #Savannah_Resources, implantée à Londres, travaille sur le projet depuis 2017. Elle a obtenu le permis d’exploration et déjà réalisé les prospections qui lui ont permis d’identifier des gisements de #spodumène, des #minéraux très riches en lithium, renfermant près de 287 000 tonnes du précieux #métal. De quoi produire les #batteries de 500 000 #véhicules_électriques par an pendant une dizaine d’années, grâce à un projet de #mine_à_ciel ouvert de 542 hectares, comprenant quatre cratères profonds et un immense terril.

      Il reste encore à cette société d’investissement britannique à rédiger la version définitive de l’étude de faisabilité, qui doit déterminer la #rentabilité du projet, le #coût de la production étant considérablement plus élevé que celui des bassins d’évaporation des saumures dont est extrait le lithium d’Amérique latine, où se trouvent les principales réserves mondiales. Et elle n’attend plus que l’avis des autorités portugaises sur l’étude d’#impact_environnemental. Les conclusions, imminentes, ont été repoussées après les élections législatives anticipées, qui ont eu lieu dimanche 30 janvier au Portugal.

      S’il n’y a pas de contretemps, #Savannah espère commencer à produire du lithium dans deux ans, et promet pour cela 110 millions d’euros d’investissement. Elle n’est pas la seule à avoir flairé le filon. Les réserves de lithium ont éveillé l’appétit de nombreuses compagnies nationales et internationales, en particulier australiennes, qui ont déposé des demandes de prospections, ces dernières années. Et ce mercredi 2 février, le ministère de l’environnement portugais a donné son accord pour que des prospections soient lancées dans six nouvelles zones du pays. Leurs droits seront attribués grâce à un appel d’offres international dans les deux prochains mois.

      Non seulement le gouvernement portugais du premier ministre socialiste, Antonio Costa, qui vient d’être reconduit au pouvoir avec une majorité absolue à l’Assemblée, est favorable à la production de lithium, considéré comme essentiel à la #transition_énergétique. Mais, assis sur des réserves confirmées de 60 millions de tonnes, les plus importantes de l’Union européenne, il souhaite qu’une #industrie_métallurgique de pointe se développe autour des mines. « Le pays a une grande opportunité économique et industrielle de se positionner sur la chaîne de valeur d’un élément crucial pour la #décarbonation », a encore déclaré, en décembre 2021, le ministre de l’environnement, Joao Pedro Matos Fernandes, qui espère qu’ « aucun gramme de lithium ne s’exportera .

      L’enjeu est prioritaire pour le Portugal. Et pour l’Union européenne, qui s’est fixé comme objectif d’atteindre 25 % de la production mondiale de batteries d’ici à 2030, contre 3 % en 2020, alors que le marché est actuellement dominé par la Chine. Et les #fonds_de_relance européens #post-Covid-19, qui, pour le Portugal, s’élèvent à 16,6 milliards d’euros, pourraient permettre de soutenir des projets innovants. C’est, en tout cas, ce qu’espère la compagnie d’énergie portugaise #Galp, qui, en décembre 2021, s’est unie au géant de la fabrication de batterie électrique suédois #Northvolt pour créer un joint-venture, baptisé #Aurora, pour la construction, d’ici à 2026, de « la plus importante usine de transformation du lithium d’Europe », à #Sines ou à #Matosinhos.

      Avec une capacité de production annuelle de 35 000 tonnes d’hydroxyde de lithium, cette usine de #raffinage pourrait produire 50 gigawattheures (GWh) de batteries : de quoi fournir 700 000 #voitures_électriques par an. Le projet, qui espère bénéficier des fonds de relance européens et aboutir en 2026, prévoit un investissement de 700 millions d’euros et la création de 1 500 #emplois directs et indirects. « C’est une occasion unique de repositionner l’Europe comme leader d’une industrie qui sera vitale pour réduire les émissions globales de CO2 », a souligné le président de Galp, Andy Brown, lors de la présentation. « Cette initiative vient compléter une stratégie globale basée sur des critères élevés de #durabilité, de #diversification des sources et de réductions de l’exposition des #risques_géopolitiques », a ajouté le cofondateur de #Northvolt, Paolo Cerruti. La proximité de mines serait un atout.

      Résistance

      D’autres projets de #raffinerie sont en cours de développement, comme celui de l’entreprise chimique portugaise #Bondalti, à #Estarreja, au sud de Porto, qui a annoncé en décembre 2021 s’être associée à la compagnie australienne #Reed_Advanced_Materials (#RAM). Mais, dans les régions convoitées, la #résistance s’organise et les élus se divisent sur la question. Le maire de la commune de #Boticas, à laquelle est rattachée Covas de Barroso, du Parti social-démocrate (PSD, centre droit), doute publiquement de sa capacité à créer de la richesse localement, et craint qu’elle ne détruise le #tourisme rural, la #gastronomie et l’#agriculture. Tandis qu’à 25 kilomètres de là, à #Montalegre, où la compagnie portugaise #Lusorecursos entend construire une mine à ciel ouvert sur une surface de 825 hectares avec une raffinerie, le maire socialiste, Orlando Alves, y est a priori favorable, à condition qu’elle obtienne la validation de son étude d’impact environnemental .

      « C’est une occasion de combattre le #dépeuplement, explique-t-il. La réalité actuelle du territoire, c’est que les gens émigrent ou s’en vont dans les grandes villes, que les jeunes partent pour faire leurs études et ne reviennent pas. Sans habitant, il n’y aura plus de #tourisme_rural ni d’agriculture... » Au gouvernement, on essaie aussi de rassurer en rappelant que le pays compte déjà vingt-six mines de #feldspath « semblables à celle du lithium » .

      « Près de 125 exploitations agricoles et la réserve de biosphère transfrontalière #Gerês-Xures se trouvent dans un rayon de 5 kilomètres autour du projet de #Montalegre. Et, ces derniers temps, des jeunes reviennent pour devenir apiculteurs ou produire des châtaignes... », rétorque Armando Pinto, 46 ans, professeur et coordinateur de la plate-forme #Montalegre_com_Vida (« Montalegre vivante »). Le 22 janvier, près de 200 personnes ont manifesté dans les rues de cette commune dominée par les ruines d’un château médiéval.

      Conscient de l’importance de rallier l’opinion publique, lors d’une conférence sur les « #mines_vertes » , organisée en mai 2021, le ministre Matos Fernandes a insisté sur l’importance « d’aligner les intérêts de l’#économie et de l’#industrie en général avec ceux des communautés locales », pour qu’elles perçoivent des « bénéfices mutuels . Pour y remédier, le directeur général de Savannah, #David_Archer, a assuré qu’il tâchera de recycler l’#eau utilisée sur place, qu’il investira près de 6 millions d’euros pour construire une #route de contournement du village, qu’il créera 200 #emplois_directs, ou qu’il versera des #fonds_de_compensation de 600 000 euros par an pour les communautés affectées par la mine. Sans parvenir à convaincre les habitants de Covas, dont le village est parsemé de graffitis clamant « #Nao_a_minas » (« non aux mines »).

      « Pas de #sulfure »

      « Il y a toujours des impacts, mais si le projet est bien bâti, en utilisant les dernières technologies pour le traitement et l’#exploitation_minière, elles peuvent être très acceptables, estime l’ingénieur Antonio Fiuza, professeur émérite à l’université de Porto. L’avantage est que les roches qui renferment le lithium sont des #pegmatites qui ne contiennent pas de sulfures, ce qui rend le risque de #contamination de l’eau très limité. » Selon ses calculs, si l’intégralité des réserves connues de lithium du Portugal est exploitée, elles pourraient permettre la construction de batteries pour 7,5 millions de véhicules électriques.

      « Pour nous, un projet si grand pour un si petit territoire, c’est inconcevable. Nous sommes tous des petits fermiers et il n’y a pas d’argent qui compense la destruction des montagnes », résume Aida Fernandes. Ses deux jeunes enfants sont scolarisés à Boticas, à une vingtaine de kilomètres de là. Il n’y a que quatre autres enfants à Covas do Barroso, un hameau sans école, ni médecin. « Il y a bien sûr des problèmes dans les villages de l’intérieur du pays, mais les mines ne peuvent pas être une solution, dit Nelson Gomes, porte-parole de la plate-forme Unis en défense de Covas do Barroso. On n’est pas des milliers ici et personne ne voudra travailler dans des mines. Des gens viendront d’ailleurs et nous, on devra partir. Quand les cours d’eau seront déviés et pollués, les terres agricoles détruites et que la mine fermera, douze ans plus tard, que se passera-t-il ? Ils veulent nous arracher un bras pour nous mettre une prothèse... »

      https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/02/04/la-fievre-du-lithium-gagne-le-portugal_6112250_3234.html

      #lithium #Portugal #mines #extractivisme
      #green-washing #Europe

  • #Développement_humain (2020)

    - L´#indice_de_développement_humain et ses composantes
    – L´évolution de l´indice de développement humain
    – L´indice de développement humain ajusté aux #inégalités
    – L´indice de développement de #genre
    – L´indice d´#inégalités_de_genre
    – Indice de #pauvreté multidimensionnelle : pays en développement
    – Tendances démographiques
    #Santé
    – Niveaux d´#instruction
    #Revenu_national et composition des ressources
    #Travail et #emploi
    #Sécurité_humaine
    #Mobilité humaine et flux de capitaux
    – Qualité du développement humain
    – Inégalités femmes-hommes sur le cycle de vie
    – Autonomisation des #femmes
    #Durabilité_environnementale
    – Viabilité socio-économique

    http://www.cartostat.eu/dr=2020_developpement_humain/F/TABLEAU.html

    #cartothèque #cartes #visualisations #développement_humain
    #ressources_pédagogiques #statistiques #chiffres #monde
    #inégalités #démographie #éducation #mobilité_humaine #dette #tourisme #migrations #téléphone #téléphone_mobile #mortalité_infantile #paludisme #tuberculeuse #VIH #HIV #scolarisation #alphabétisation #PIB #chômage #réfugiés #IDPs #déplacés_internes #suicide #suicides #violence_domestique #violence_conjugale #alimentation #déficit_alimentaire #espérance_de_vie #lits_d'hôpitaux #soins #médecin #PISA #électricité #eau_potable #assainissement #travail_domestique #accouchement #contraception #congé_maternité #combustibles_fossiles #CO2 #émissions_de_CO2 #forêt #engrais #industrie_agro-alimentaire #pollution #pollution_atmosphérique #hygiène #dépenses_militaires #armée #pauvreté

    ping @reka

  • On n’a pas signalé ces deux captations d’interventions d’Aude Vidal sur son livre sur Égologie, dont une très longue par @latelierpaysan ici présent !

    Aude VIDAL - ÉGOLOGIE : écologie, individualisme et course au bonheur
    https://www.youtube.com/watch?v=ouEdpD9w5x0

    L’Atelier paysan s’attaque à l’autonomie technique des paysan-nes en leur proposant une alternative concrète : les former à autoconstruire leur matériel agricole.
    Est-ce suffisant pour enrayer l’industrie de la machine, qui impose de remplacer les paysan- nes par des robots, des drones, des capteurs informatiques ?
    Quelles sont les conséquences de ces « solutions technologiques » pour les communautés paysannes, pour l’environnement, pour le modèle alimentaire ?

    Aude Vidal nous parle ici des « alternatives », dans la suite de son ouvrage Egologie : les
    expérimentations écologistes sont-elles le laboratoire d’innovations sociales plus
    respectueuses de l’être humain et de son milieu ? ou accompagnent-elle un recul sur soi et ce sur quoi il est encore possible d’avoir prise dans un contexte de dépossession démocratique et économique ?

    Une belle manière pour l’Atelier paysan de questionner la limite des alternatives : l’expansion de pratiques alternatives peut-elle provoquer de la transformation sociale ? Les pratiques sociales parviennent-elles à infléchir les rapports sociaux ?
    A l’Atelier paysan, dont l’activité centrale est de proposer des alternatives concrètes et immédiates aux paysannes et paysans, nous pensons que non. Nous avons l’intuition qu’il nous faut dans le même temps tenter d’exercer un rapport de force avec les dominants (pour nous l’industrie de la machine et la techno-science).

    Et une autre plus récente :
    https://www.youtube.com/watch?v=lxqPsK2mkAY

    #Aude_Vidal #écologie #politique #écologie_politique #individualisme #libéralisme #bien-être #développement_personnel

    • Égologie. Écologie, individualisme et course au bonheur

      #Développement_personnel, habitats groupés, jardins partagés... : face au désastre capitaliste, l’écologie se présente comme une réponse globale et positive, un changement de rapport au monde appuyé par des gestes au quotidien. Comme dans la fable du colibri, « chacun fait sa part ».
      Mais en considérant la société comme un agrégat d’individus, et le changement social comme une somme de gestes individuels, cette vision de l’écologie ne succombe-t-elle pas à la logique libérale dominante, signant le triomphe de l’individualisme ?

      http://www.lemondealenvers.lautre.net/livres/egologie.html

      #livre

      #souveraineté_alimentaire #liberté_individuelle #alternatives #Nicolas_Marquis #capitalisme #jardins_partagés #classes_sociales #jardinage #justice_environnementale #dépolitisation #égologie

    • Du bien-être au marché du malaise. La société du développement personnel

      Des ouvrages qui prétendent nous aider dans notre développement personnel, à « être nous-mêmes » ou à « bien communiquer », et des individus qui déclarent que ces lectures ont « changé leur vie » : voilà la source de l’étonnement dont ce livre est le résultat. Comment comprendre ce phénomène ? Comment est-il possible que tant de personnes puissent trouver du sens au monde si particulier du « développement personnel », au point d’en ressentir des effets concrets ?

      Nicolas Marquis prend au sérieux cette expérience de lecture, en cherchant à comprendre ce qui se passe très concrètement entre un lecteur qui veut que quelque chose change dans son existence et un ouvrage qui prétend l’aider en lui parlant de ce qu’il vit personnellement. En procédant à la première enquête sur les lecteurs, il montre en quoi le développement personnel est l’une des institutions les plus frappantes des sociétés individualistes : son succès permet de comprendre les façons dont nous donnons, au quotidien, du sens à notre existence.


      https://www.cairn.info/du-bien-etre-au-marche-du-malaise--9782130628262.htm

    • Le Syndrome du bien-être

      Vous êtes accro à la salle de sport ? Vous ne comptez plus les moutons mais vos calories pour vous endormir ? Vous vous sentez coupable de ne pas être suffisamment heureux, et ce malgré tous vos efforts ? Alors vous souffrez sûrement du #syndrome_du_bien-être. Tel est le diagnostic établi par Carl Cederström et André Spicer.
      Ils montrent dans ce livre comment la recherche du #bien-être_optimal, loin de produire les effets bénéfiques vantés tous azimuts, provoque un sentiment de #mal-être et participe du #repli_sur_soi. Ils analysent de multiples cas symptomatiques, comme ceux des fanatiques de la santé en quête du régime alimentaire idéal, des employés qui débutent leur journée par un footing ou par une séance de fitness, des adeptes du quantified self qui mesurent – gadgets et applis à l’appui – chacun de leurs faits et gestes, y compris les plus intimes... Dans ce monde inquiétant, la bonne santé devient un impératif moral, le désir de transformation de soi remplace la volonté de changement social, la culpabilisation des récalcitrants est un des grands axes des politiques publiques, et la pensée positive empêche tout véritable discours critique d’exister.
      Résolument à contre-courant, ce livre démonte avec une grande lucidité les fondements du culte du corps et de cette quête désespérée du bien-être et de la santé parfaite.

      https://www.lechappee.org/collections/pour-en-finir-avec/le-syndrome-du-bien-etre

      #André_Spicer
      #Carl_Cederström

    • Rigolez, vous êtes exploité

      « Vous êtes éreinté ? Votre activité professionnelle vous plonge dans la #dépression ? Vous songez à mettre fin à vos jours ? Nous avons la solution : ri-go-lez ! » Voilà en substance le message de la direction des #ressources_humaines (DRH) du centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse au personnel de l’établissement. La solution arrive à point nommé, car la situation menaçait de devenir dramatique…

      Un peu comme France Télécom hier ou la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) aujourd’hui, le #CHU toulousain est confronté à une recrudescence de #suicides de salariés. Le rapport d’un cabinet de conseil établi en 2016 est formel : les quatre personnes ayant mis fin à leurs jours en quelques semaines la même année (dont une dans les locaux du CHU) l’ont fait à cause de leurs #conditions_de_travail. L’année suivante, dans un des 26 000 documents internes révélés par la presse (1), une infirmière en gynécologie décrit ainsi son quotidien : « Mise en danger de la vie des patientes, mauvaise prise en charge de la douleur, dégradation de l’image des patientes (patientes laissées plusieurs minutes souillées de vomis) (…) mauvaise prise en charge psychologique (annonce de cancer faite récemment, pas le temps de discuter). (…) Une équipe épuisée physiquement (même pas cinq minutes de pause entre 13 h 30 et 23 heures) et moralement (sentiment de travail mal fait et de mettre en danger la vie des patients). »

      Les choses n’ont guère progressé depuis. En février 2019, un patient meurt d’une crise cardiaque dans le sas des urgences. L’infirmier de garde cette nuit-là, en poste depuis 10 heures du matin, avait la charge de plus de quinze patients. Il n’a pas eu le temps de faire les gestes de premiers secours (2). Début mai 2019, rebelote au service de soins intensifs digestifs, en pleine restructuration, où un problème informatique a mené à la mort d’un patient.

      Depuis 2015, une soixantaine de préavis de grève ont été envoyés à la direction par les syndicats. Au moins quatorze grèves ont eu lieu (cinq rien qu’en 2019), sans compter les quelque vingt mobilisations collectives, la douzaine d’actions d’envergure et les chorégraphies parodiques de soignants vues six millions de fois sur les réseaux sociaux. « À l’hôpital des enfants, le nombre d’arrêts-maladie des quatre premiers mois de 2019 est de 20 % supérieur à celui de la même période en 2018, nous explique Mme Sandra C., vingt ans d’hôpital public à son actif, dont dix-sept à l’hôpital des enfants de Toulouse. Nous avons l’impression d’être traités comme des numéros par une direction dont le seul but est de faire appliquer les réductions de coûts et la baisse du personnel. Nous avons besoin d’au moins six cents embauches dans tout le CHU, et vite. »

      Embaucher ? Impossible !, rétorque la direction, largement convertie au lean management, le « management sans gras », une doctrine d’optimisation du rendement élaborée par les ingénieurs japonais du groupe Toyota après la seconde guerre mondiale et peaufinée ensuite dans les éprouvettes néolibérales du Massachusetts Institute of Technology (MIT). L’objectif ? Faire produire plus avec moins de gens, quitte à pousser les équipes à bout.

      Des conditions de travail déplorables, des contraintes de rentabilité qui interdisent d’améliorer le sort du personnel, des salariés qui préfèrent mettre fin à leurs jours plutôt que d’endurer leur activité professionnelle ? Il fallait réagir. C’est chose faite grâce à une initiative de la DRH : des séances de rigologie, cette « approche globale permettant une harmonie entre le corps, l’esprit et les émotions », comme on peut le lire dans le « Plan d’actions 2018 pour la prévention des risques psychosociaux et la qualité de vie au travail » du pôle hôpital des enfants du CHU de Toulouse.

      Yoga du rire, méditation de pleine conscience, techniques variées de relaxation et de respiration, sophrologie ludique… la rigologie vise à « cultiver les sentiments positifs et sa joie de vivre ». Sur la page d’accueil du site de l’École internationale du rire (« Bonheur, joie de vivre, créativité »), l’internaute tombe sur la photographie d’un groupe de salariés hilares faisant le symbole de la victoire. S’ils sont heureux, suggère l’image, c’est qu’ils ont tous décroché leur diplôme de « rigologue » à la suite d’une formation de sept jours en psychologie positive, yoga du rire et autres techniques de « libération des émotions », facturée 1 400 euros. Un rigologue estampillé École du rire, le leader du marché, se fera rémunérer entre 1 000 et 3 000 euros la journée. Il pourra éventuellement devenir chief happiness officer, ces responsables du service bonheur dont les entreprises du CAC 40 raffolent (3).

      La souffrance au travail est devenue un marché, et le service public apparaît comme un nouveau terrain de jeu du développement personnel. Ainsi des policiers confrontés à une vague de suicides (vingt-huit en 2019), auxquels le directeur général de la police nationale a envoyé, fin mai, une circulaire incitant les encadrants à favoriser « les moments de convivialité et de partage » comme les barbecues, les sorties sportives ou les pique-niques en famille (4). Ainsi des agents de la SNCF, une entreprise qui compte depuis le début de l’année 2019 un suicide de salarié par semaine. La direction lilloise de la société ferroviaire en pleine restructuration a fait appel au cabinet Great Place to Work (« super endroit pour travailler »), qui lui a conseillé de… distribuer des bonbons aux agents en souffrance, de mettre en place des goûters-surprises ou encore des ateliers de maquillage (5).

      « Au départ, nous explique Mme Corinne Cosseron, directrice de l’École internationale du rire et importatrice du concept de rigologie en France, je me suis formée pour plaisanter, comme un gag, au yoga du rire, une technique mise au point par un médecin indien, qui s’est rendu compte que ses patients joyeux guérissaient mieux que les sinistres. Le rire permet de libérer des hormones euphorisantes qui luttent contre la douleur », explique cette ancienne psychanalyste qui évoque les endorphines (« un antidouleur naturel qui agit comme une morphine naturelle »), la sérotonine (« la molécule du bonheur »), la dopamine (celle de la motivation) ou encore l’ocytocine (« l’hormone de l’amour »). « C’est un grand shoot gratuit. Beaucoup de grandes entreprises ont commencé à faire appel à nous (SNCF, Total, Suez, Royal Canin, Danone, etc.), car le rire répare point par point tout ce que les effets du stress détruisent. Non seulement le salarié va aller mieux (il ne va pas se suicider, il n’ira pas voir chez le concurrent), mais, en plus, l’entreprise va gagner en productivité. Donc c’est du gagnant-gagnant. »

      Novateur, le CHU de Toulouse a vu se mettre en place des séances de « libération émotionnelle » et de « lâcher-prise » dans le service des soins palliatifs dès 2017. Dans le cadre de ses propositions d’actions 2018-2019 pour prévenir les risques psychosociaux et pour la qualité de vie au travail, la DRH propose désormais d’élargir son offre à d’autres unités sous tension, comme l’hôpital des enfants, où, au mois de mars dernier, deux grèves ont éclaté pour protester contre le projet de réduction du nombre de lits et d’intensification du travail des soignants.

      On soumet ce projet de lâcher-prise à M. Florent Fabre, 31 ans, infirmier au service des urgences psychiatriques. Sa première réaction est de laisser éclater un long rire, générant probablement un apport non négligeable en bêta-endorphines — ce qui lui permet de dire avec une voix parfaitement détendue : « C’est grotesque et indécent. » Pour ce soignant, qui a participé à la lutte victorieuse des salariés de son service, lesquels ont arraché deux postes supplémentaires d’infirmier à l’issue de deux mois de grève durant le printemps 2019, « le niveau du mépris social affiché par la direction du CHU ainsi que par les cadres régionaux de l’agence régionale de santé est totalement aberrant. Dès lors qu’il s’agit d’entendre qu’il y a un vrai manque de soignants, le dialogue se rompt. La santé des agents hospitaliers est le moindre de leurs soucis ». Contactée, la direction du CHU a refusé de répondre à cet appel à embaucher, qu’elle qualifie de « théories de la CGT [Confédération générale du travail] ». « On assume totalement ce document de proposition de rigologie », nous a précisé le directeur de la communication avant de nous raccrocher au nez. On ne rigole plus.

      « Mais, s’agace Mme Maguy Mettais, la pharmacienne chargée de la prévention des risques psychosociaux, avez-vous déjà testé la rigologie ? Ça serait peut-être intéressant que vous essayiez une séance, non ? C’est génial, vous verrez. » Adeptes du journalisme total, nous acceptons la proposition. « Alors, vous mettez les mains droit devant vous et vous expirez en faisant “chah” ! On le fait ensemble ? C’est parti ! Après on met les bras sur le côté et on fait “chou” ! Et un dernier, les bras levés vers le ciel et on va faire un grand “chiii” sur le temps d’expiration. » Docile, nous nous exécutons, pour la bonne cause. « Au final, ce qui est rigolo, c’est que ça fait chah-chou-chi… Comme si ça faisait “salsifis” [elle éclate de rire]. Voilà, j’avais envie de vous le faire découvrir, ça peut être bien avant d’écrire votre article. »

      https://www.monde-diplomatique.fr/2019/07/BRYGO/60014

      #rire #thérapie_du_rire

      –—

      Pour rappel, les #formations dédiées au personnel de l’#Université_Grenoble_Alpes :
      1. Gestion de #conflits (formation mise sous le thème « #efficacité_professionnelle »)
      2. Mieux vivre ses #émotions dans ses #relations_professionnelles (aussi mise sous le même thème : #efficacité_professionnelle)
      https://seenthis.net/messages/882135

      #QVT #qualité_de_vie_au_travail

    • La démocratie aux champs. Du jardin d’Éden aux jardins partagés, comment l’agriculture cultive les valeurs

      On a l’habitude de penser que la démocratie moderne vient des Lumières, de l’usine, du commerce, de la ville. Opposé au citadin et même au citoyen, le paysan serait au mieux primitif et proche de la nature, au pire arriéré et réactionnaire.
      À l’opposé de cette vision, ce livre examine ce qui, dans les relations entre les cultivateurs et la terre cultivée, favorise l’essor des valeurs démocratiques et la formation de la citoyenneté. Défi le alors sous nos yeux un cortège étonnant d’expériences agricoles, les unes antiques, les autres actuelles ; du jardin d’Éden qu’Adam doit « cultiver » et aussi « garder » à la « petite république » que fut la ferme pour Jefferson ; des chambrées et foyers médiévaux au lopin de terre russe ; du jardin ouvrier au jardin thérapeutique ; des « guérillas vertes » aux jardins partagés australiens.
      Cultiver la terre n’est pas un travail comme un autre. Ce n’est pas suer, souffrir ni arracher, arraisonner. C’est dialoguer, être attentif, prendre une initiative et écouter la réponse, anticiper, sachant qu’on ne peut calculer à coup sûr, et aussi participer, apprendre des autres, coopérer, partager. L’agriculture peut donc, sous certaines conditions, représenter une puissance de changement considérable et un véritable espoir pour l’écologie démocratique.

      https://www.editionsladecouverte.fr/la_democratie_aux_champs-9782359251012démocratiques

    • La #durabilité en pratique(s) : gestion et appropriation des #principes_durabilistes véhiculés par les #écoquartiers

      Dans cette contribution, il est question de la durabilité comme objet, dans sa dimension heuristique, en tant que moyen de compréhension voire d’explication des initiatives individuelles, collectives et politiques ainsi que des dynamiques. Il s’agit tout d’abord de se pencher sur la manière dont la durabilité est mobilisée et signifiée, aussi bien sur l’horizon du pensable qui l’accompagne que sur les « manières de faire » qu’elle véhicule, parmi des acteurs divers, pris dans des jeux d’échelles, d’intérêts et dans des engagements parfois contradictoires. Politiquement, la mise en œuvre de la durabilité se décline dans des contextes, pour des raisons et à des finalités diverses que peuvent être la transformation des comportements individuels, la modification de la législation et des cadres réglementaires nationaux et locaux, la redéfinition des stratégies communautaires, etc. Entre pratiques, éthique, fiscalité individuelle d’un côté et enjeux techniques, politiques et sociétaux de l’autre, ces multiples mobilisations de la durabilité rendent cette notion évasive, voire équivoque. Au-delà d’un recensement et d’une classification de cette multiplicité d’usage et de traduction « en pratiques » de la durabilité, c’est sur la base des multiples tensions qui caractérisent ces manières de voir, comprendre, mobiliser et opérationnaliser la durabilité que nous cherchons à venir éclairer les pratiques leurs implications mais aussi leurs conséquences. Pour ce faire nous nous appuyons sur les 37 entretiens (15 avec les concepteurs, 22 avec les habitants) réalisés lors d’une enquête menée en 2012 et 2013 sur l’écoquartier de Lyon Confluence dans le cadre de la thèse de doctorat de Matthieu Adam. Nous analysons les discours portant sur la durabilité. Ceux-ci ont toujours une portée normative et performative mais peuvent aussi être considérés en tant qu’embrayeur de sens permettant de saisir les modalités de réactions, passives (acceptation) et/ou actives (refus, adaptation, contre-proposition, etc.) face à cette quête de durabilité. En analysant les pratiques, les manières d’être, les attitudes ainsi que les représentations d’une part liées à l’injonction de durabilité et d’autre part à sa mise en pratique, nous mettrons au débat des éléments portant tant sur les décalages entre intentions et actions que sur les moyens utilisés pour tenter de les lever. De plus, en changeant de focale, l’analyse fine des discours permet de tirer des enseignements sur le développement durable en tant que valeur et idéologie dominante du projet urbain mais aussi en tant que modalités pratiques quotidiennes.

      https://books.openedition.org/cse/124

      #Georges-Henry_Laffont #Matthieu_Adam

  • Les agricultures urbaines se développent rapidement et agissent sur la construction d’une ville jardinée, durable, résiliente
    #agriculture #environnement #écologie #ville #jardins #durabilité

    https://sms.hypotheses.org/20744

    Ces dernières années, les villes sont soumises à de nouveaux défis. Elles doivent combattre les épisodes de canicule, les risques d’inondation et rechercher une autosuffisance alimentaire : c’est ce que l’on nomme la ville durable. Pour y parvenir, les municipalités prennent en considération les différents enjeux, qu’ils soient sociaux, économiques ou environnementaux et les intègrent dans leur urbanité. Dans ce contexte, les agricultures urbaines se développent et agissent sur la fabrication d’une ville jardinée, durable voire résiliente. Elles réactivent ainsi l’utopie d’une autosuffisance alimentaire en se saisissant des terres fertiles épargnées par l’artificialisation des sols ou en s’emparant de nouveaux espaces comme les sous-sols ou sur les toits.

    Un exemple à analyser : en 2013 la Clinique Pasteur de Toulouse installe sur son toit le plus grand jardin potager suspendu français. 200 jardinières occupent ainsi une surface potagère de 500 m2 et recouvrent la toiture de cet établissement de santé. Ce jardin potager permet de récolter chaque année plus de 400 kilos de légumes et de fruits dont profitent les personnels et les patients. Mais la production n’est pas l’unique objectif de l’action potagère : les objectifs sont aussi sociaux, thérapeutiques, environnementaux et paysagers (...)

    • Raaa, je me suis fadée cette #communication_institutionnelle et ce #green_washing pour voir un film ennuyeux qui ne fait rien avancer et ne comporte aucune critique. Mais c’est tout le problème de ces films publicitaires.

      J’ai été durant plus de 6 mois dans cette clinique Pasteur, avec 2 opérations chirurgicales en juillet et aout 2017 donc en plein été avec 12 jours allités, puis un traitement quotidien de 6 semaines de radiothérapie à l’automne et quelques jours de kiné (j’ai abandonné vu le manque de considération) dans ses batiments.
      Pourtant, malgré la plaquette prometteuse qui m’a été donnée et mon intérêt comme mes demandes pour ce potager si bien vanté, je n’ai jamais mangé un seul légume poussé là-haut.
      Le toit sur lequel est fait le potager n’est pas l’hôpital qui est à côté mais l’Atrium, batiment qui accueille les patient·es pour leur traitement anti cancéreux, chimio ou radiothérapie. L’accueil y est glacial, je ne vais pas m’étendre sur les maltraitances perçues mais il convient de savoir que les patients passent à la chaine pour que le traitement de tous puisse être assuré. Pour accéder à l’Atrium en voiture, il faut payer pour y stationner, même si c’est le temps d’un soin, sinon les chauffeurs de taxis se garent en bas. La clinique Pasteur est en pleine ville, avec une avenue en bas qui est une entrée dans Toulouse et donc assez polluée par les bagnoles.

      A 40:00 le film montre la préparation de 8 entrées par 2 personnes avec quelques tomates poussées sur le toit. Je me demandais quel genre de tirage au sort ils font pour attribuer ces assiettes à 8 heureux patients.

      Bon, c’est gentil tout plein de faire des potagers pollués sur le toit du service d’oncologie, mais je me demande à qui et à quoi ça sert, à part pour lustrer le blason de la clinique.

    • #greenwashing et pendant ce temps rien pour sauver les ceintures maraîchères et empêcher les métropoles de s’étendre sur les terres agricoles (sachant que les bassins de population urbains sont sur les terres les plus fertiles du monde, il n’y a pas de mystère). Moi aussi, ça me gonfle, cet enthousiasme pour l’agriculture urbaine et je ne sauve que la culture de champignons sur déchets urbains (le marc de café).

    • Pour appuyer ce que tu dis @antonin1 à Toulouse le quartier du Mirail et ses tours HLM, comme la fac du Mirail, ont été implantés sur les terres limoneuses de la Garonne.
      Il y a 60 ans, des paysans maraichers y vivaient et fournissaient aux citadins les meilleurs fruits et légumes.
      Dixit le père Noël (véridique), papy du Mirail chez qui je faisais le potager dans l’ancienne ferme de ses parents et qui disait atterré : « Mes parents et tous les paysans d’ici ont tamisé cette terre pour en retirer les petits galets et ils ont construits des tours dessus. »

      @mondes ce serait sympa de répondre à la critique qu’ouvre @vraiment sur ce problème

  • Une première canadienne : une loi québécoise protégeant les #consommateurs contre l’#obsolescence_programmée
    http://www.rcinet.ca/fr/2019/04/10/une-premiere-canadienne-une-loi-quebecoise-protegeant-les-consommateurs-contr

    Les élus de l’Assemblée nationale seront invités à voter sur ce projet de loi qui entend modifier la Loi de protection du consommateur pour y faire valoir le droit du client à la réparation des biens et lui donner plus de recours pour lutter contre l’obsolescence programmée par les fabricants d’#appareils_électroniques ou d’électroménagers, notamment.

    Si cette loi est adoptée dans sa forme actuelle, elle ferait en sorte qu’une « cote de #durabilité » serait inscrite sur chaque appareil, précisant sa « durée moyenne » de fonctionnement normal.

  • linux-ssd [Wiki de sebsauvage.net]
    https://sebsauvage.net/wiki/doku.php?id=linux-ssd

    Linux et SSD

    Les SSD sont beaucoup plus rapide que les disques durs, mais ce sont des mémoires et elles ne supportent qu’un nombre limité d’écritures. Ils ont aussi tendance à mourir sans prévenir, donc autant essayer d’allonger leur durée de vie en évitant des écritures inutiles. Cette page contient des recommandations de configuration pour Linux. (☛ Par effet de bord, ces conseils sont également parfaitement valables pour les disques durs traditionnels et vous feront gagner en performances.)

    Il existe bien des systèmes de fichier spécifiques aux SSD, mais ils ne sont pas forcément stables ou intégrés au noyau de Linux. ext4 reste un bon choix, et avec quelques réglages on peut grandement améliorer les choses.

    N’ayez pas peur ! Cette page paraît longue, mais c’est pour expliquer ce qui est modifié et pourquoi. Les manipulations elles-mêmes tiennent en une ligne chacunes et sont réversibles si le résultat ne vous plaît pas.

    A priori d’autant plus intéressant que la page propose notamment des « caches » en Ram (zram, tmpfs,...) et que chez moi les machines qui ont 8Gb en emploient la plupart du temps un tiers...

    #todo #linux #ssd #durabilité

    • Le conseil « commit à 60 secondes » est potentiellement dangereux, si vous employez des logiciels anciens ou mal programmés (qui n’emploient pas ou mal fsync(2)/fdatasync(2)/fflush(3) et consorts), car cela implique que vous pouvez perdre jusqu’à 60 secondes de données considérées par eux comme écrites sur le « disque ». Le conseil portant sur ramlog peut conduire à une situation inconfortable si un crash survient avant écriture du log pertinent, car après redémarrage il n’est pas possible de consulter le log afin de déterminer la cause du problème.

  • Allongez la durée de vie de vos appareils grâce au Logiciel Libre

    Ce soir dans la face B de l’Écho des Gnous (@echodesgnous), l’émission de radio qui vous explique l’informatique libre, on cause durabilité des téléphones et ordinateurs.

    En effet, le Logiciel Libre est un outil écologique, car avec des distributions Linux adaptées il est possible de donner une seconde vie à un PC vieillissant, et les ROM libres pour smartphone vous permettent de bénéficier de mises à jour quand votre fabricant n’en propose plus.

    Écoutez l’émission :

    • en direct de 19h à 20h sur Radio Campus, 106,6 FM dans la région lilloise, ou via https://campuslille.com sur Internet
    • en différé via le podcast sur https://podcast.grossard.fr

    Pendant le direct, vous pouvez poser vos questions à l’équipe :

    • au téléphone : 03 20 91 24 00 pendant les pauses musicales
    • via IRC sur le salon #chtinux du réseau Freenode (https://webchat.freenode.net/?channels=chtinux)

    Envie de consulter nos sources et les titres des morceaux diffusés ? Retrouvez les notes de l’émission sur notre wiki : http://wiki.chtinux.org/doku.php?id=echo_des_gnous:emission_181b

    #durabilité #obsolescence #distributions #smartphone
    #Écho-Des-Gnous #Echo-Des-Gnous #Radio-Campus #Radio-Campus-Lille #Logiciel-Libre #LogicielLibre #podcast #Lille

  • Si vous allez à San Francisco, vous y verrez des seringues et de la merde (par Nicolas Casaux)
    http://partage-le.com/2018/07/si-vous-allez-a-san-francisco-vous-y-verrez-des-seringues-et-de-la-merde

    (Revue de presse Les Crises : https://www.les-crises.fr/revue-de-presse-du-12-08-2018 )

    La ville de San Francisco est régulièrement promue dans les médias de masse comme un modèle de gestion écologique des déchets pour son taux de recyclage de 80%. En France, le film documentaire #Demain, réalisé par #Mélanie_Laurent et #Cyril_Dion, a beaucoup participé à la diffusion de cette idée. Partout où il passe, Cyril Dion brandit le cas de San Francisco comme une preuve de ce qu’il est possible de rendre une ville écolo-durable (« L’exemple le plus impressionnant, que nous présentons dans le film, est celui de la ville de San Francisco qui recycle 80 % de ses déchets »). Si seulement.

    Affirmer que San Francisco est un modèle de ville durable est une sacrée performance. Ou peut-être est-ce au contraire d’une simplicité confondante : il suffit de répéter cette affirmation sans l’étudier, sans aucun esprit critique. En creusant un peu, on réalise rapidement qu’elle se base sur un certain nombre d’absurdités. À commencer par le fait que le taux de 80% est une arnaque comptable[1]. La ville comptabilise en effet dans son calcul du taux de déchets recyclés, entre autres bizarreries, les déchets du bâtiment et des travaux publics. Ce qu’aucune ville ne fait[2]. Sans ce tour de passe-passe, le taux de recyclage de la ville serait plutôt de l’ordre de 60%. Au passage, on notera que Recology, l’entreprise chargée de la gestion des déchets de la ville, a été condamnée à payer 1,3 million de dollars en 2014 pour des pratiques frauduleuses. Mais cette arnaque comptable n’est rien au regard de ce qui suit.

    La ville de San Francisco (870 000 habitants) produit chaque année toujours plus de déchets, en 2013 elle en a produit plus de 2 millions de tonnes, quand la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (plus d’un million d’habitants) n’en produisait que 653 226 tonnes. Un modèle. La ville de San Francisco génère chaque jour environ 1 200 tonnes[3] de déchets non recyclables et non compostables qui sont enfouies sous terre. Un modèle.

    En outre, ce qu’ils (les gouvernements, les entreprises et les médias de masse) qualifient de #recyclage n’a rien d’écologique. Le traitement des déchets se fait toujours loin hors de la ville, dans des usines énergivores (sauf pour le bois/papier qu’ils brûlent en usine de biomasse, une autre catastrophe écologique). Dans le film Demain, on ne voit que la part des déchets qui est compostée, et c’est tout. Sachant que les déchets compostés constituent la part la moins importante des déchets collectés dans la ville. Ce qu’ils n’expliquent pas dans le documentaire, c’est qu’une grande partie des déchets (métaux, plastiques, etc.), uniquement triée, est exportée et disséminée à travers le globe, jusqu’en Chine, aux Philippines et au Vietnam — d’ailleurs, depuis que la Chine a restreint ses importations de déchets en 2017, #Recology se retrouve face à un problème relativement gênant, celui de trouver comment écouler les tonnes d’ordures qu’elle expédiait habituellement vers l’empire du Milieu. C’est-à-dire que ces déchets produits par les San-Franciscains sont compressés en balles en usine puis expédiés à l’autre bout du monde pour être recyclés — sachant que le recyclage n’est pas une véritable solution, d’abord parce que le recyclage infini est un mythe[4], ensuite parce que le recyclage du plastique est particulièrement inefficace[5], et enfin et surtout parce que le recyclage, dans le cadre d’une société industrielle capitaliste de croissance, ne résout aucun des problèmes fondamentaux qu’elle implique (de #surconsommation de ressources, y compris énergétiques, de pollutions en tous genres, d’étalement urbain, de croissance démographique, etc., etc.).

    Récapitulons. Ce qu’ils nous présentent comme un #modèle de vertu écologique, de durabilité, c’est une ville dont la production de déchets par personne, relativement élevée, ne cesse de croître, et dont la gestion de ces #déchets consiste à en enfouir une partie, à en expédier une autre en Chine et ailleurs, et à en brûler une partie en incinérateur  ; c’est aussi une ville qui trafique ses calculs de taux de recyclage. Un modèle.

    Mais nous ne devrions pas avoir besoin de discuter ainsi de la soi-disant #durabilité d’une ville comme San Francisco. Comme toutes les grandes métropoles du monde, San Francisco dépend directement de l’ensemble des infrastructures et des pratiques toutes plus insoutenables les unes que les autres de la civilisation industrielle. Il faut une sacrée dose d’ignorance historique et écologique pour ne pas comprendre que l’urbanisation de la baie de San Francisco a dramatiquement ravagé ce qui était jusqu’à il y a moins de 300 ans un écosystème sain (non pollué) et plein de vie. Où sont passés les condors de Californie, les wapitis, les ours, les loups et ainsi de suite, qui pullulaient dans la baie  ? Les conséquences du développement de la civilisation industrielle dans la baie de San Francisco rappellent les conséquences de son développement partout sur la planète : extermination et disparition de nombreuses espèces vivantes, pollution des eaux (aujourd’hui, on retrouve un peu de tout dans les eaux de San Francisco, du mercure, des résidus de médicaments en tous genres, des huiles de moteur usagées, des déchets plastiques, et ainsi de suite  ; cinq des plages les plus polluées de Californie se trouvent dans la baie, qui ne cesse de s’acidifier), pollution de l’air (en ce moment, la qualité de l’air dans la baie n’est pas loin d’être la pire de tous les États-Unis[6]), etc.

    Leur manière de mesurer la qualité écologique de la ville — et d’une ville en générale — est grotesque. Comme si on pouvait se contenter de statistiques concernant le « recyclage » des déchets produits par une ville pour l’estimer. Comme si on pouvait occulter les nombreux impacts environnementaux (sans parler des impacts sociaux), entre autres choses, de la production mondialisée des appareils électroniques les plus couramment utilisés par les San-Franciscains — iPods, iPads, iPhones, Google Glass… — ou de leurs voitures, réfrigérateurs, téléviseurs, ou de leur nourriture, ou de la construction des infrastructures qu’ils utilisent et des bâtiments dans lesquels ils vivent, et ainsi de suite. Si toutes ces choses étaient prises en compte, on s’apercevrait immédiatement de l’insoutenabilité totale de la civilisation industrielle et de son mode de vie. Mais elles ne le sont pas, évidemment, propagande oblige.

    Et comment ne pas parler des inégalités sociales  ? San Francisco est une des villes les plus chères des USA. La gentrification en cours n’a pour cesse d’épurer la ville de ses habitants les plus pauvres[7] :

    « La ville de San Francisco connaît un processus de #gentrification d’une violence sans commune mesure avec ce que l’on peut constater en France. On l’a longtemps appelé embourgeoisement, ou changement urbain dans le contexte de la recherche académique française, sans pour autant y mettre les significations que contient le terme anglo-saxon. Il faut pourtant être clair : il est bien question ici de processus similaires dans leurs conséquences, bien que la rapidité à laquelle ils se produisent diffère, ou que leur visibilité ne permette pas de les identifier aussi facilement. »

    Et comment ne pas voir toute la folie et l’inhumanité de la civilisation industrielle dans le fait que la ville ne parvient toujours pas à gérer les problèmes qui découlent de la présence des nombreux #sans-abri, souvent atteints de troubles psychiatriques, qui errent dans ses rues, résultat des politiques calamiteuses des gouvernements qui se sont succédé et symptôme du mal-être qui ronge la modernité  ? On estime qu’ils sont 7 500 à vivre dehors sur une population totale de 870 000 habitants (presque 1% de la population). Très récemment, la nouvelle maire de San Francisco, London Breed, dans une des premières interviews[8] qu’elle a accordées depuis son entrée en fonction, a expliqué qu’il y avait « plus d’excréments sur les trottoirs » que jamais, et qu’on « ne parle pas que de crottes de chiens, mais de matières fécales humaines ». Au cours des six premiers mois de l’année 2018, plus de 16 000 plaintes concernant des « excréments » ont été déposées auprès des autorités de la ville. La présence de déchets en tous genres, y compris de seringues, est actuellement un véritable problème pour la municipalité. Ainsi que l’explique le San Francisco Chronicle dans un article[9] intitulé « Pourquoi San Francisco fait face à un déluge de seringues » : « La ville de San Francisco distribue plus de seringues gratuites aux toxicomanes — 400 000 par mois, un chiffre qui ne cesse de croître — que la ville de New York, dix fois plus peuplée ». La consommation de drogue en public est un problème croissant dans toute la ville. Des habitants se plaignent, entre autres, de « devoir enjamber des gens qui s’injectent de l’héroïne dans les stations de métro ».

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=HWdurZWys4I

    Ainsi que l’a récemment titré[10] le Business Insider, « Le centre-ville de San Francisco est davantage jonché de seringues, de déchets et d’excréments que certains des plus pauvres bidonvilles du monde ». Dans l’article, on apprend notamment que « la contamination de certains quartiers de San Francisco est pire que celle de certains endroits du Brésil, du Kenya ou de l’Inde ». Un modèle.

    Je me suis promené dans les rues de San Francisco. Je ne connaissais pas grand-chose de l’histoire de la ville. J’ai été stupéfait par le nombre de #clochards, de #toxicomanes et de malades mentaux qu’on y rencontre. Parfois au pied d’immeubles de luxe réservés aux super-riches, ou devant les bureaux d’#Uber, de #Microsoft, ou de #Twitter. J’ai vu les gratte-ciels, ces manifestations délirantes de l’hubris de la société industrielle, dont les constructions sont autant de désastres écologiques. Les travaux incessants qui font de toutes les villes d’interminables chantiers. Les magasins de luxe de l’#hypercapitalisme actuel. Les businessmen pressés — de faire du profit, toujours plus, en exploitant les hommes et en détruisant la planète, toujours plus — qui ignorent machinalement tous les clochards qu’ils croisent lors de leur jogging matinal. Je n’ai pas vu « des gens doux et gentils, le long des rues de San Francisco », me parler de fleurs et devenir mes amis. Je n’ai pas vu de fleurs dans les cheveux mais des oreillettes Bluetooth et des smartphones dans les mains. Bref, j’y ai vu la démence commune de la modernité.

    Il n’y a rien de #durable à #San_Francisco. Comme beaucoup d’autres, cette ville incarne précisément l’insoutenabilité, l’iniquité et la folie qui gangrènent la civilisation industrielle. Ceux qui se servent de son cas pour suggérer qu’on pourrait la rendre durable ou écologique sont les idiots utiles du #capitalisme_vert. C’est l’évidence même. Ceux qui ne le comprennent (toujours) pas aujourd’hui ne manqueront pas de le constater d’ici quelques années.

  • Nuits et montagnes

    Luc Gwiazdzinski et Will Straw
    Nuits et montagnes. Premières explorations d’une double frontière [Texte intégral]
    Nights and Mountains. Preliminary Explorations of a Double Frontier [Texte intégral | traduction]
    Bruno Charlier
    « Vous connaissez les #Pyrénées le jour, découvrez-les la nuit... ». Réflexions autour de l’artialisation in visu des paysages célestes nocturnes pyrénéens [Texte intégral]
    "You Know the Pyrenees by Day - Come See Them by Night..." Reflections on in visu Artialisation of Nocturnal Skyscapes in the Pyrenees [Texte intégral | traduction]
    Roberto Dini et Stefano Girodo
    Rifugiarsi nella notte. Il ruolo dell’architettura nel processo di conoscenza dell’alta quota [Texte intégral]
    Shelters in the Night. The Role of #Architecture in the Process of Understanding High-Altitude Areas [Texte intégral | traduction]
    Vincent Grèzes, Rafael Matos-Wasem et Sandra Grèzes
    Co-création de valeurs partagées pour redynamiser une région de montagne à travers le #tourisme_nocturne : étude de cas en #Suisse romande [Texte intégral]
    Co-creation of Shared Values in the Aim of Reinvigorating a Mountain Region Through Night Tourism : Case Study in French-speaking Switzerland [Texte intégral | traduction]
    Samuel Challéat, Dany Lapostolle et Johan Milian
    L’#environnement_nocturne dans les territoires de montagne français, ressource et opérateur de transition vers la #durabilité [Texte intégral]
    The Night-time Environment in French Mountain Areas. A Resource and a Transition Operator Towards Sustainability [Texte intégral | traduction]
    Wei Xiang et Philippe Bachimon
    La mise en scène nocturne de la montagne en #Chine. Enquêtes sur le spectacle son et lumière Impressions de #Liusanjie (Guilin, Province du #Guangxi) [Texte intégral]
    The Chinese Mountains as a Night-time Stage : a Study of the Sound and Light Show Impressions of Liu Sanjie (Guilin, Guangxi Region) [Texte intégral | traduction]
    Jean-Baptiste Bing
    Nuit javanaise. Réflexions sur le #Merapi, la #verticalité et le #paganisme [Texte intégral]
    Night-time in Java. Thoughts on Merapi, Verticality and Paganism [Texte intégral | traduction]
    Christophe Baticle et Philippe Hanus
    Les nuits contestataires des néo-charbonniers du #Vercors : un chronotope forestier au service d’une #hétérotopie [Texte intégral]
    The Dissenting Nights of the Neo-Wood Colliers of the Vercors : A Forest Chronotope for a Heterotopia [Texte intégral | traduction]

    https://journals.openedition.org/rga/3871
    #Java

    #revue #nuit #montagne #Alpes

  • #Villes et quartiers durables : la place des habitants. La participation habitante dans la mise en #durabilité urbaine : discours, effets, expérimentations et mises à l’épreuve

    1ère partie : Mises en perspectives et contextualisations de la problématique
    Paul Claval
    Étudier la ville à travers son fonctionnement ou à travers l’art d’habiter
    Jean-Pierre Augustin
    La #ville_durable : #écologie et #urbanisme en question
    Augustin Berque
    La ville insoutenable
    2ème partie : Prégnance et effets d’un gouvernement de la participation
    Annick Monseigne
    Le discours participatif de remédiation. Les maux des mots
    Florence Rudolf
    Les #éco-quartiers, une innovation sociotechnique au service d’une culture de la #soutenabilité_urbaine ou de nouveaux marchés ?
    Georges-Henry Laffont et Matthieu Adam
    La durabilité en pratique(s) : gestion et appropriation des principes durabilistes véhiculés par les écoquartiers
    Richard Morin, Anne Latendresse et Nicolas Lozier
    « #Quartiers_verts » et programmation de la participation publique : de l’ordonnancement à la légitimation
    Didier Laugaa et Grégoire Le Campion
    Comportements écologiques responsables et #participation_citoyenne dans les écoquartiers : entre discours et réalité
    Nicolas D’Andrea et Luc Greffier
    Le Centre social et socioculturel activateur de participation dans le projet urbain durable : les conditions d’une intégration opérante
    Sarah Montero
    Durabilité culturelle et enjeux participatifs : penser la coopération entre élus et citoyens dans le cadre des #agendas_21 de la #culture
    3ème partie : Opportunités d’appropriations et de « résistances » citoyennes/habitantes
    Édith Hallauer
    Résidence principale : de l’architecte habitant
    Guy Mercier, Francis Roy et Etienne Berthold
    Les écoquartiers de #Québec ou la fortune d’une idée aussi engageante que malléable
    Hassina Imerzoukene-Driad, Philippe Hamman et Tim Freytag
    Participation et engagement citoyen : l’exemple des éco-quartiers de #Rieselfeld et #Vauban à #Fribourg
    Abdourahmane Ndiaye
    Écoquartiers, circuits courts alimentaires de proximité et modes d’habiter : vers une typologie du consommateur responsable
    Guillaume Faburel et Mathilde Girault
    Les éco-quartiers : vers une infrapolitique par les modes de vie et leurs communs ?
    Élisa Goudin-Steinmann
    Particularités et ambiguïtés de la notion de #participation à l’exemple d’espaces collectifs dédiés à la culture en #Allemagne
    Guy Di Méo et Karen Foussette
    Les représentations sociales des écoquartiers. Leurs interactions avec les enjeux de la concertation, de la participation et de la #consommation_responsable
    Pierre Cabrol et Joseane Silva
    Participation et durabilité urbaine : la propriété en débat
    Ridha Abdmouleh
    La gestion communale des #déchets en #Tunisie. De la transition à la durabilité : le cas de la commune de #Sfax
    4ème partie : Focus sur des technologies « impliquantes », leviers et freins dans la participation
    Patrick Faucher, Margot Pousseur, Grégoire Le Campion et al.
    Eco-quartiers : vers une nouvelle forme de relation entre l’usager et l’équipement
    Guillaume Christen et Philippe Hamman
    Quelle participation habitante dans les projets locaux d’#énergie_renouvelable ? Retour sur un dispositif d’énergie « citoyenne » dans une commune alsacienne
    Marie Mangold
    L’habitant, acteur du logement « durable » ? Le cas de constructions individuelles écologiques et à haute performance énergétique en #Alsace
    Elisabeth Lehec
    La participation habitante, un objet de recherche pour la mise en durabilité de la gestion urbaine. Le cas du compostage des déchets
    Benoit Granier
    La participation des habitants comme préalable au changement de leurs comportements ? Réflexions à partir des #Smart_Communities japonaises

    http://books.openedition.org/cse/102
    #urban_matter #livre #habitants #participation #écoquartiers #aménagement_du_territoire #géographie_urbaine #Japon

  • Dire la #ville c’est faire la ville. La #performativité des #discours sur l’#espace urbain

    L’urbanisme se nourrit de discours, de récits, d’idéologies, de théories et de doctrines. Les discours officiels, les argumentaires marchands et civiques affectent la production et la transformation de l’#espace_urbain.
    Introduit par Sharon Zukin, cet ouvrage collectif essaye de montrer comment les discours des usagers, des décideurs et des concepteurs de la ville mettent en scène l’urbanisme au quotidien. Ils fabriquent le passé et le futur des villes, notamment des #stéréotypes spatiaux inspirant la #gentrification des quartiers anciens ; des #archétypes_architecturaux accompagnant la #rénovation des ensembles de #logements_sociaux ; des #modèles idéaux d’#habiter durables et écologiques. Dans une perspective interdisciplinaire, des sociologues, des géographes, des anthropologues, des linguistes et des architectes urbanistes montrent par des exemples de terrain comment le #récit_urbanistique se structure aujourd’hui.


    http://www.septentrion.com/fr/livre/?GCOI=27574100641880
    #urbanisme #urban_matter #livre #durabilité #écologie

  • Une veste sans couture, polyvalente, garantie 5 ans et made in France
    http://www.socialter.fr/fr/module/99999672/301/aouro_la_marque_de_vtement_du_futur_sans_couture

    Pourquoi créer un #vêtement sans couture ? “On évite les surépaisseurs”, explique Hugo Viallon. Plus confortable pour l’usager car plus souple. L’imperméabilité est aussi assurée par le matériau, 100% de polyester : un textile extérieur tissé, une membrane imper-respirante et une matière intérieure. Sans couture, la déchirure est moins probable, même s’il existe tout de même un risque de décollement. “C’est plus facile de réparer un vêtement décollé qu’un vêtement déchiré”, justifie Hugo Viallon. Conçu pour durer dans le temps, le vêtement est garanti cinq ans et peut être réparé dans les ateliers de fabrication de l’entreprise. La dernière raison du sans couture est esthétique : la veste du futur imaginée par Aouro est un vêtement au design moderne, plus épuré.

    #durabilité

  • Les modes d’habiter à l’épreuve de la #durabilité

    Annabelle Morel-Brochet et Nathalie Ortar
    Les modes d’habiter à l’épreuve de la durabilité [Texte intégral]
    Lifestyles facing Sustainability
    Nathalie Ortar
    Le quotidien peut-il être durable ? Routines dans la baie de #San_Francisco [Texte intégral]
    Can daily life be sustainable ? Thinking about routines from a fieldwork conducted in the San Francisco Bay area
    Agathe Euzen et Barbara Morehouse
    De l’abondance à la raison [Texte intégral]
    Manières d’habiter à travers l’usage de l’#eau dans une région semi-aride, l’exemple de #Tucson en #Arizona
    Ways of living through the use of water in a semi-arid region, the example of Tucson Arizona
    Xavier Michel
    Habiter l’espace touristique et porter attention à la ressource en #eau_potable. Analyse qualitative des positions des touristes dans le #Morbihan (#France) [Texte intégral]
    Inhabiting a tourist space and caring for drinking water resources. Qualitative analysis of tourist positions in Morbihan area (France)
    Nicolas D’Andrea et Pascal Tozzi
    #Jardins_collectifs et #écoquartiers bordelais : De l’espace cultivé à un habiter durable ? [Texte intégral]
    Collective gardens and ecodistricts of Bordeaux : From cultivated space to a sustainable way of living ?
    Laurent Cailly
    Les habitants du #périurbain tourangeau à l’épreuve d’un changement de modèle : vers une recomposition des modes d’habiter ? L’exemple des habitants de la ZAC des Terrasses de Bodets à Montlouis-sur-Loire [Texte intégral]
    Peri-urban inhabitants facing up to a new model : towards a reorganization of ways of living ? The example of inhabitants of “Les Terrasses de Bodets” a joint development zone in Montlouis-sur-Loire (France)
    Annabelle Morel-Brochet
    La #densification : un tabou dans l’univers pavillonnaire ? [Texte intégral]
    Is suburban densification a taboo ?
    Stéphanie Vincent-Geslin
    Les #altermobilités : une mise en pratique des valeurs écologiques ? [Texte intégral]
    Are altermobilities an application of ecological values ?
    Denis Martouzet
    Systèmes de valeurs vs pragmatisme dans les choix de pratiques spatiales : la place de la durabilité [Texte intégral]
    Systems of values vs pragmatism in the choice of spatial practices : the role of sustainability

    https://norois.revues.org/5060
    #habitat #revue #tourisme #USA #Etats-Unis #Bordeaux
    via @ville_en

  • Situation des Forêts du monde 2016
    http://www.fao.org/documents/card/en/c/b7632255-54bb-478c-bd2c-7a70129565de

    Stabilisateurs des #sols et du #climat, régulateurs des cours d’#eau, dispensateurs d’ombrage et d’abris ainsi que d’un habitat pour les #pollinisateurs et les ennemis naturels des ravageurs d’importance agricole, les #forêts et les #arbres sous-tendent la #durabilité de l’#agriculture. Source appréciable de #nourriture, d’#énergie et de revenu, ils contribuent également à la #sécurité_alimentaire de centaines de millions de personnes. L’#agriculture demeure cependant le principal moteur de la #déforestation dans le monde, et les politiques agricoles, forestières et foncières sont souvent en conflit les unes avec les autres. La Situation des forêts du monde 2016 montre, exemples à l’appui (Costa Rica, Chili, Gambie, Géorgie, Ghana, Tunisie et Viet Nam), qu’il est possible tout à la fois d’accroître la productivité agricole, de renforcer la sécurité alimentaire et d’arrêter – voire de faire reculer – la déforestation. L’équilibre à trouver entre les utilisations des terres passe par une planification intégrée, s’appuyant sur des outils d’intervention appropriés de nature à favoriser la durabilité des forêts comme celle de l’agriculture.

  • Bienvenue dans EuropaCity, future cathédrale de la consommation à quelques kilomètres de Paris
    http://multinationales.org/Bienvenue-dans-EuropaCity-future-cathedrale-de-la-consommation-a-qu

    Le dernier grenier à blé de Paris va t-il être englouti par un énième temple de la consommation ? A Gonesse dans le Val-d’Oise, le géant de la distribution #Auchan envisage d’ouvrir en 2024 un méga-centre de 80 hectares mêlant commerces, loisirs et « offre culturelle ». Si le projet aboutit, les dernières terres agricoles de la Plaine de #France feront place à des pistes de ski et de luge... Mais dans le débat public, qui se déroule jusqu’au 30 juin, ce n’est pas l’autonomie alimentaire ou la (...)

    #Enquêtes

    / #Tourisme_et_loisirs, #Grande_distribution, France, Auchan, #emploi, #communautés_locales, #influence, #utilité_sociale, #agriculture, #impact_social, #impact_sur_l'environnement, (...)

    #durabilité
    « http://nonaeuropacity.com/non-classe/grand-paris-quand-jean-francois-carenco-fait-un-deni-de-democratie »
    « http://nonaeuropacity.com »
    « http://nonaeuropacity.com/wp-content/uploads/2016/05/MAG-CPTG_VERSION_DEF.pdf »
    « http://corporate.disneylandparis.fr/notre-societe/la-magie-en-chiffres/index.xhtml »
    « https://europacity.debatpublic.fr »
    « http://www.leparisien.fr/aulnay-sous-bois-93600/europacity-une-etude-remet-en-cause-la-creation-des-11-500-emplois-promis »
    « http://uy8h.mjt.lu/nl2/uy8h/9jr.html?a=1xoEQTa74U&b=a238e3fe&c=uy8h&d=d49eacb8&e=00c50cfe&email=sophiec »
    « http://www.europacity.com/Public/Files/pdf/europacity_dossier_du_maitre_d_ouvrage.pdf »
    « http://www.immochan.fr/fr/actualite-groupe-auchan/immochan-et-wanda-sassocient-pour-developper-europacity-la-future »
    « http://www.aulnaylibre.com/2016/03/les-8-maires-de-paris-terres-d-envol-denoncent-le-soutien-du-gouverneme »

  • Le Salvador abandonne le #RoundUp et connaît des récoltes records

    En Amérique centrale, le Salvador a boycotté une cinquantaine de #produits_phytosanitaires à usage agricole, dont le RoundUp pour se recentrer sur le culture de #graines_locales. Depuis, le système agricole du pays aurait gagné en #durabilité et en #productivité.

    http://www.consoglobe.com/salvador-roundup-cg
    #El_Salvador #agriculture

  • #FairPhone : un téléphone équitable, modulable et recyclable comme alternative à Apple et Samsung ?
    http://multinationales.org/Fairphone-un-telephone-equitable-modulable-et-recyclable-comme-alte

    Un smartphone fabriqué dans des conditions acceptables est-il possible ? Plusieurs scandales ont entaché les grandes marques de l’industrie électronique : métaux extraits dans des zones de conflits en Afrique, conditions de travail indignes sous-traitantes en Asie, pollutions environnementales, obsolescence des produits… Face à cette situation, une entreprise néerlandaise a lancé le Fairphone, un smartphone qui se veut « responsable » et « durable ». Une avancée louable malgré les limites de (...)

    #Enquêtes

    / #France, #Industries_électroniques, FairPhone, #commerce_équitable, #Industries_extractives, #chaîne_d'approvisionnement, #industries_extractives, #consommateurs, (...)

    #durabilité
    « https://www.youtube.com/watch?v=vzgdDlBaGuE

     »
    « https://www.fairphone.com/projects/cost-breakdown »
    « http://www.amnesty.fr/Nos-campagnes/Entreprises-et-droits-humains/Actualites/Minerais-en-provenance-de-zones-de-conflits-ces-entreprises-americaines-qui- »
    « http://www.fairgold.org/producers/sotramiperu »
    « http://www.fairtrade.net/standards/our-standards/small-producer-standards.html »
    « http://english.closingtheloop.eu »
    « http://solutions-network.org/site-cfti »
    « http://solutions-network.org/site-solutionsforhope »
    « https://www.fairphone.com/wp-content/uploads/2016/01/Fairphone-factsheet-EN.pdf »
    http://www.lebasic.com
    « http://www.lesnumeriques.com/telephone-portable/fairphone-fairphone-2-p26923/test.html »
    « http://www.theguardian.com/environment/2014/oct/15/the-phone-co-op-offers-uks-first-ethical-smartphone »
    « https://mobiel.kpn.com/fairphone/fairphone-2-zwart/zorgeloos-instap/2-jaar »
    http://code.fairphone.com
    « https://www.amnesty.org/fr/documents/afr62/3183/2016/fr »
    « http://www.mineralinfo.fr/sites/default/files/upload/documents/Panoramas_Metaux_Strateg/rp-65330-fr-terresrarespublic.pdf »