Édith Maruéjouls est chargée de mission « égalité » au sein de la mairie de #Floirac, commune girondine de 16 000 habitant.es. Elle contribue à définir et à mettre en œuvre une politique d’égalité dans les pratiques de #loisirs entre #hommes et #femmes. Elle a soutenu en 2014 une thèse en géographie du genre intitulée « Mixité, égalité et genre dans les espaces du loisir des jeunes. Pertinence d’un paradigme féministe ». Elle évoque dans cet entretien son travail sur les #inégalités réelles entre les sexes et aborde plus particulièrement le cas des espaces de loisir des #jeunes, terreau de ces processus.
►http://labrique.net/index.php/thematiques/feminismes/862-mixite-l-egalite-dechante
#genre #espace_public #géographie #ressources_pédagogiques
Lien vers la thèse :
Mixité, égalité et genre dans les espaces du loisir des jeunes : pertinence d’un paradigme féministe
Les discours scientifiques et politiques sur la #jeunesse s’attachent généralement aux problématiques de déviance, comportements à risque, délinquance et décrochage scolaire et oublient le plus souvent l’aspect heuristique de la variable #genre. L’analyse de la répartition des filles et des garçons dans les espaces, équipements et temps de loisirs de trois communes périphériques de l’agglomération bordelaise montre l’hégémonie des garçons sur les loisirs organisés et le décrochage massif des filles à l’entrée au collège. Tout se passe comme si les garçons investissaient les espaces publics lorsqu’ils ne trouvent plus de réponses dans des pratiques encadrées, alors que les filles disparaissent de ces espaces et se replient vers la sphère privée. S’inscrivant dans une approche de #géographie_sociale, la thèse développe la pertinence d’une approche féministe comme paradigme scientifique dans la compréhension d’une territorialité différenciée femmes/hommes dans l’espace public. A travers une enquête de terrain comparative de la fréquentation des espaces et équipements des loisirs des jeunes, la recherche interroge les politiques publiques sur les notions de mixité et d’égalité réelle entre les filles et les garçons dans notre société. L’étude met en avant quatre constats forts : l’inégalité, l’offre de loisirs subventionnée s’adresse en moyenne à deux fois plus de garçons que de filles. La #non_mixité et le renforcement des inégalités, les activités non mixtes masculines sont beaucoup plus importantes que les activités non mixtes féminines. L’#invisibilité et le décrochage des filles : Les filles décrochent à partir de l’entrée en sixième, elles disparaissent des équipements et espaces publics destinés aux loisirs des jeunes. La performativité du genre : La constitution d’espaces de loisir spécifiquement masculin et la valorisation des « cultures masculines » représentent l’essentiel de la pratique jeunesse autonome et en accès libre.
▻https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01131575
#féminisme #espace_privé