#grigny

  • « C’est pourri, mais je n’ai pas le choix » : à Grigny, le paradis des marchands de sommeil, l’enfer pour les locataires... - Basta !

    Il m’avait promis une salle de bains pour moi et mes enfants, mais en fait je devais la partager avec les autres personnes qui vivaient dans l’appartement. Pareil pour la cuisine. L’air passait par les fenêtres, je devais mettre du scotch. C’était très dur pour ma fille de 16 ans, qui est asthmatique. » À la barre de la Cour d’appel de Paris, Ramata Sagara* répond d’une voix timide aux questions de la présidente.
    Aux côtés de quatre anciens habitants de Grigny 2, dans l’Essonne, elle est venue témoigner au procès en appel de son marchand de sommeil. L’homme, d’une cinquantaine d’années, possède 40 appartements dans l’une des plus grandes copropriétés d’Europe – 14 000 habitants – à une trentaine de kilomètres de Paris. La copropriété est en déliquescence depuis les années 1980 (...)

    #Grigny #scandale #logements #marchandsdesommeil #DroitauLogement

    https://basta.media/C-est-pourri-mais-je-n-ai-pas-le-choix-a-Grigny-le-paradis-des-marchands-de

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    « Parmi les marchands de sommeil, on ne retrouve que des catégories sociales supérieures »...
    https://basta.media/Habitat-insalubre-Parmi-les-marchands-de-sommeil-on-ne-retrouve-que-des-cat

  • #Banlieues françaises / La cité des enfants (perdus) : La #Grande_Borne ou les #dérives d’une #utopie_urbaine

    En 1967, l’architecte #Émile_Aillaud dévoile les plans de la Grande Borne, un #grand_ensemble de près de 4000 logements à #Grigny, commune semi-rurale à 25 kilomètres de Paris1. Résolument utopiste, Aillaud imagine une #architecture insolite qui rompt avec la verticalité et la grisaille des banlieues d’alors. Surnommée « la #Cité_des_Enfants », la Grande Borne est un assortiment élaboré de bâtiments bas et colorés qui serpentent entre des cours et coursives aux formes fantasques. #Aillaud crée une suite d’îlots et d’impasses aux noms évocateurs : Dédale, Minotaure, Astrolabe etc. Les nombreux passages et replis de l’espace sont conçus comme des lieux qui encouragent le jeu, la déambulation et l’exploration de la mélancolie. Pour l’architecte, les circonvolutions de la cité créent des #niches propices à l’introspection et au développement de relations de voisinages « à l’échelle d’affinités humaines »2.

    Cinquante ans plus tard, le rêve d’Émile Aillaud semble s’être effrité, et la cité de la Grande Borne s’est embourbée dans la mythologie urbaine française3. Elle y rejoint des territoires tels que le Mas du Taureau à Vaulx-en-Velin, ou la Cité des 4000 à La Courneuve, territoires dont la seule évocation mobilise un réseau d’images allant de la violence endémique à l’invasion religieuse. La cité est rivée au centre d’une géographie de la #peur nourrie par les #représentations médiatiques et l’échec à répétition des #politiques_de_la_ville. Ces représentations atteignent leur apogée en janvier 2015, lorsqu’une France sous le choc découvre le visage de l’un de ces « #enfants_d’Aillaud », #Amedy_Coulibaly, né à la Grande Borne et auteur des tueries des 8 et 9 janvier à Montrouge et Paris.

    Cet article se propose de sonder l’#identité et les réalités de la Grande Borne aujourd’hui, en analysant l’action des mouvements « #Élan_Citoyen » et « #Reporter_Citoyen », deux collectifs qui se sont manifestés au lendemain des attaques de janvier 2015. Loin des rêves d’Aillaud, du prisme médiatique et des représentations extérieures, il s’agira d’analyser, au travers des actions de ces groupes d’habitants, l’empreinte que des Grignois veulent apposer sur la définition de leur environnement. Dans l’#imaginaire_collectif, la Grande Borne aura été tour à tour la « Cité pas comme les autres, » « la Cité des Enfants », un haut-lieu de règlements de compte entre gangs, le temple du trafic de stupéfiants en Île–de–France, et aujourd’hui, le berceau du « tueur de l’Hyper Casher ». Comment les habitants peuvent-ils redéfinir l’#image d’un espace tenaillé entre cette multitude de définitions et de représentations ? Quels sont les échos de telles initiatives citoyennes dans les perceptions de la Grande Borne ? En quoi ces initiatives permettent-elles à des Grignois de se réapproprier le #discours sur leur espace, et de devenir enfin producteurs de sens, artisans de leurs identités ?

    https://www.revue-urbanites.fr/la-cite-des-enfants-perdus-la-grande-borne-ou-les-derives-dune-utopi

    –-> A (re)lire, un article scientifique dans la revue Urbanités paru en 2015

  • Émeutes après la blessure de Villeneuve la Garenne : Les gouttes policières font déborder le vase populaire
    https://desarmons.net/2020/04/21/emeutes-apres-la-blessure-de-villeneuve-la-garenne-les-gouttes-policieres

    #Villeneuve-la-Garenne s’est enflammée depuis ce dimanche soir. La révolte a éclaté après qu’un habitant de la ville, Mouldi, a percuté la portière d’une voiture Passat banalisée de #police, arrêtée au niveau d’un feu, samedi soir vers 22 heures sur l’avenue de Verdun.

    Dans la voiture de police se trouvaient quatre agents de la #BAC des Hauts-de-Seine, qui avaient remarqué Mouldi alors qu’il circulait sans casque sur une moto-cross. Lorsque Mouldi est arrivé à hauteur du véhicule pour la dépasser par la droite en emprunter la piste cyclable, l’un des passagers, qui l’observaient pourtant dans leur rétroviseur et ne pouvaient avoir manqué son arrivée à pleine vitesse, a ouvert la portière, projetant Mouldi sur un poteau du trottoir. Précisons que la voiture n’était pas sérigraphiée, Mouldi ne pouvant pas savoir qu’il s’agissait d’un véhicule de police.

    Des témoins directs présents sur les lieux ont filmé les minutes suivantes et publié les vidéos (deux angles différents) sur Snapchat. On y voit Mouldi crier de douleur, tandis qu’un policier lui fait un bandage à un mètre du poteau sur lequel il a atterri. Sa moto est quelques mètres plus loin sur le trottoir, tandis que trois autres policiers font des allers-retours entre Mouldi et leur véhicule. L’un des témoins affirmera que l’un des policiers était alcoolisé, affirmant que la portière a été ouverte volontairement à l’arrivée de la moto. Les témoins pensent dans un premier temps que Mouldi a perdu sa jambe. Pris en charge à l’hôpital, il souffre d’une fracture ouverte de la jambe gauche, mais n’a heureusement pas été amputé.

    Le lendemain matin, une autre vidéo prise depuis la station essence qui jouxte le lieu de l’accident, montre des policiers emporter le poteau sur lequel Mouldi a été projeté la veille. Le parquet affirme qu’aucune enquête #IGPN n’a été pour l’heure diligentée, mais la presse prétend qu’une enquête a été ouverte contre Mouldi pour « rodéo urbain » et « mise en danger d’autrui ». L’enquête est menée par le SAIP local, c’est à dire les collègues directs des policiers de la BAC impliqués dans l’accident.

    On s’en fout bien de savoir si Mouldi avait un casier judiciaire. Avec cet Etat répressif, nous sommes des dizaines de milliers à avoir un casier judiciaire, pour des raisons diverses. Cela ne justifiera jamais que des policiers frappent, mutilent et tuent un-e seul-e d’entre nous.

    Dans la nuit de dimanche à lundi, ce ne sont pas seulement les quartiers de Villeneuve-la-Garenne qui ont explosé de colère, mais aussi certains quartiers de #Nanterre, #Suresnes, #Aulnay-sous-Bois, #Egly, #Gennevilliers, #Epinay, #Grigny, #Fontenay, #Saint-Ouen, #Villepinte, #Neuilly-sur-Marne, #Amiens Nord, #Rueil-Malmaison, #Noisiel, #Mulhouse, #Sevran, #Evry, #Strasbourg, #La_Courneuve, #Chanteloup, #Bordeaux, #Toulouse : feux de poubelles, artifices et barricades contre gaz lacrymogènes, balles de caoutchouc et grenades. Et arrestations violentes de journalistes indépendants, pratique devenue coutume chez des policier-es qui ont très clairement quelque chose à se reprocher…

    Ces explosions de colère ne sont pas seulement le résultat de l’accident de Mouldi, mais font suite aux contrôles, humiliations et violences incessantes subies par les habitant-es des quartiers populaires, notamment depuis le début du confinement. Cette colère est politique.

    Dans la semaine précédent l’accident de #Mouldi, le 15 avril, #Malik_Zar_Mohammad, 25 ans, a été tué de trois balles dans la tête par les policiers d’une brigades cycliste dans le parc de la Courneuve. Les policiers ont été appelés en renfort par une brigade équestre durant sa ronde, après que Malik aurait refusé de quitter les lieux et se serait rué sur les chevaux avec un couteau. Repoussé à l’aide de gaz lacrymogène, les policiers affirment qu’il serait revenu à la charge avant d’être abbatu (NB : Malik était demandeur d’asile et non francophone).

    Dans la nuit du 14 au 15 avril, un homme de 60 ans est mort dans une cellule du commissariat de #Rouen, après avoir été arrêté pour conduite sous l’emprise d’alcool. Le médecin l’ayant vu au moment de son placement en cellule l’avait jugé apte à la garde-à-vue.

    Le 10 avril, la police de #Bruxelles a tué Adil, 19 ans, pour avoir enfreint le confinement, en percutant son scooter en voiture dans le quartier d’Anderlecht.

    Dans la nuit du 9 au 10 avril vers 1 heures, Boris, 28 ans, est mort noyé dans la Charente à #Angoulême, après avoir tenté d’échapper à un contrôle de la BAC. Pris en chasse par la police, il se serait trouvé bloqué à contre-sens sur le pont Saint Antoine et serait descendu de son véhicule avant d’enjamber la balustrade et de se jeter dans l’eau.

    La même nuit vers 4h30, un automobiliste de 28 ans est mort dans un accident de voiture sur la route départementale 643 à hauteur d’#Estournel, après avoir esquivé un contrôle à #Cambrai et été poursuivi par la police. Son passager, âgé de 20 ans, a été hospitalisé entre la vie et la mort et placé en coma artificiel.

    Toujours la même nuit, un homme de 49 ans est mort dans sa cellule de dégrisement à #Sorgues, après avoir été interpellé en raison d’une rixe avec son colocataire. Il est constaté mort dans sa cellule lors de la reprise de service par les gendarmes le matin.

    Le 8 avril, la police municipale de #Béziers a tué #Mohamed_Gabsi, 33 ans, lors d’une arrestation violente pour avoir enfreint le confinement (alors que Mohamed dormait à la rue).

    Le 4 avril, la police de #Chanteloup-les-Vignes a tiré au LBD dans la tête d’une fillette de 5 ans, en marge d’échauffourées faisant suite à un contrôle de scooter. 14 tirs de LBD et 9 grenades lacrymogènes ont été recensés. Elle a été plongée dans un coma artificiel à l’hôpital Necker, souffrant d’une fracture et d’un important traumatisme crânien.

    De nombreuses images de contrôles violents ont également circulé dés le début du confinement, dont l’agression de Sofiane, 21 ans, le 24 mars aux #Ullis ou celle de #Ramatoulaye, 19 ans, le 19 mars.

    Six morts entre les mains de la police française en deux semaines !!

    Nous nous associons à la colère des émeutiers, qui ne font que réagir à cette #violence systémique et raciste qui inonde notre paysage quotidien, les réseaux sociaux permettant aux témoins de diffuser instantanément les preuves en images des agissements policiers dans les quartiers populaires. Ces images ne rendront pas #justice, mais elles permettent au moins d’établir la vérité et de prendre une distance critique par rapport à la version officielle servie par les auteurs de ces actes et les procureurs qui organisent systématiquement leur impunité.

  • DNLC/Assa Traore : « Quand je vois ce portrait d’Adama sur Grigny conçu par Vince ça me touche... » - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=N_hsmlKxfNU

    Ce samedi 22 juillet 2017 à partir de 14h à Beaumont-sur-Oise aura lieu la première commémoration de la mort d’Adama Traoré JUSTICE POUR ADAMA TRAORE - 1 AN DÉJÀ organisé par le comité La vérité pour Adama. En attendant voici les témoignages d’Assa Assa Traore, de Denis Schiefelbein, d’Almamy Mam Kanouté et de Djigui Diarra à l’occasion de graffs réalisés par Denis Schiefelbein au Parc des Côteaux Vlaminck (Grigny). Le premier représentant le défunt Adama Traoré (conçu sur une banderolle) servira à la manifestation de vendred. Les autres peintures (accomplis sur un des blocs du parc) reflètent 4 personnalités : Ambroise Croizat (fondateur de la Sécurité sociale, la CAF...), Patrice Émery Lumumba ("Héros national" et figure de l’indépendance du Congo belge), Sampat Pal Devî (militante indienne qui se bat contre la pauvreté, la corruption et pour les droits des femmes) et Lalla Fatma N’Soumer (résistante algérienne Kabyle contre la colonisation française au 19ème siècle).

    Qui a dit que les quartiers populaires étaient un désert politique ?
    #quartiers_populaires #adama_traoré #violences_policières #police #beaumont_sur_oise #grigny

  • Quatre policiers ont été attaqués aux cocktails Molotov ce samedi 8 octobre à la Grande Borne, une vaste cité d’habitat social située au sud de Paris. Deux d’entre eux ont été gravement brûlés. Le président François Hollande a dénoncé une attaque « intolérable ».

    Il était environ 15h ce samedi lorsqu’une dizaine de personnes ont foncé avec des #cocktails_Molotov et des barres de fer sur un véhicule de police chargé de protéger une caméra de surveillance installée près d’un feu rouge dans la cité de la Grande Borne, sur à cheval sur les communes de #Grigny et #Viry-Châtillon, dans l’Essonne. Les deux fonctionnaires ont été grièvement brûlés. Deux autres policiers venus leur porter secours ont à leur tour été légèrement blessés après avoir été également visés.

    L’attaque n’a pas étonné les habitants. De toute évidence, cette caméra déplaisait. Elle était installée à un carrefour qui avait été longtemps le théâtre de vols à la portière avec violences, et dont la mairie tente depuis plus d’un an de reprendre le contrôle. Le dispositif avait déjà été visé par une attaque à la voiture-bélier.

    Qualifiant cette agression d’« intolérable », le président François Hollande a promis dans un communiqué que « tout sera fait pour retrouver les auteurs de cette attaque et les traduire devant la justice pour qu’ils soient condamnés à une peine à la mesure de la gravité de leur acte ». Le Premier ministre Manuel Valls a quant à lui appelé à des « sanctions exemplaires ».

    Plusieurs camions de CRS étaient toujours positionnés ce samedi soir à l’entrée de la cité. Les deux véhicules attaqués, entièrement calcinés, ont été remorqués. Le parquet d’Evry a ouvert une enquête qui a été confiée à la sûreté départementale de l’Essonne.
    http://www.rfi.fr/france/20161008-france-quatre-policiers-attaques-cocktails-molotov-grande-borne-grigny-

  • Comment l’argot de Grigny a envahi la France | StreetPress
    http://www.streetpress.com/sujet/1459251456-comment-argot-grigny-envahi-france#

    De Fleury-Mérogis aux plateaux de Canal+, l’argot de Grigny a conquis la France. L’expression « baye » ou « zer », le suffixe favori de Booba, viendraient de cette petite ville de l’Essonne. Rencontre avec les linguistes du 9-1.

    Grigny, collège Pablo Neruda – C’est l’heure de la sortie des classes. Des cartables posés sur un coin de trottoir font office de but dans une partie de foot improvisée. Deux Grignois, la trentaine, se croisent devant le préau de l’établissement. Check de l’épaule et discussion ciné :

    « - Alors t’as vu Batman VS Superman ? »

    « - Ouais, il est wo ! »

    Grice, jean clair et casquette noire, veut dire que le film est mauvais. Ici, personne n’a besoin de la traduction. Les habitants de la petite ville de la banlieue sud revendiquent la paternité d’un véritable argot. Un vocabulaire repris bien au-delà des tours de Grigny 2 ou du dédale de la Grande Borne.

    #streetpress #grigny #culture #langue

  • « Nous refusons que l’on prenne la parole de quelques collégiens immatures pour l’opinion de tous »
    http://www.bastamag.net/Video-Jeunes-reporters-citoyens

    Choqués par un article paru dans le Figaro le 15 février 2015, intitulé « À Grigny, la ville de Coulibaly, la théorie du complot va bon train », des jeunes en formation de journalistes dans le cadre du projet Reporter Citoyen , ont voulu de réagir. « Nous refusons que l’on parle à notre place. Nous refusons les préjugés et l’idéologie colportés par cet article », expliquent dans une vidéo ces jeunes de Grigny (Essonne), de Créteil (Val-de-Marne) ou de Seine-Saint-Denis. « Nous refusons que l’on prenne la (...)

    En bref

    / #Discriminations, #Classes_populaires, #Médias_libres

  • Malek Boutih : « Restaurer un ordre politique et social strict »
    http://www.leparisien.fr/politique/malek-boutih-restaurer-un-ordre-politique-et-social-strict-13-01-2015-444

    Je participais hier soir avec Manuel Valls à un séminaire avec les députés PS. Je suis militant depuis trente ans. C’est la première fois que j’assiste à une réunion d’une telle vérité où il n’y a plus de courants, plus de postures. Tout a été dit, y compris des choses que jamais un socialiste n’aurait pu dire : le non-respect de la minute de silence dans les écoles de certains quartiers, des ghettos devenus un problème très grave, la libération de la parole raciste... Personne n’a cherché à cacher ou atténuer la réalité. Cet exercice de vérité doit devenir national. Avec les musulmans, les juifs, les chrétiens. Et, au-delà, Marine Le Pen, l’UMP, etc. L’ouverture de la parole, c’est le début de la reconnaissance de nos problèmes.

    Est-ce un débat qui protégera davantage les Français face à une menace terroriste ?
    Il faut aussi se préparer à un long combat contre les islamo-nazis qui n’ont pas d’autre objectif que de nous détruire. Amedy Coulibaly est le premier jihadiste qui n’est pas parti se former à l’étranger. Il y a urgence à éviter que les jihadistes utilisent les ghettos comme armée de réserve à travers la décomposition qui s’y est instaurée.

    Comment ?
    Je propose que certains quartiers et certaines villes soient placés sous la tutelle de l’Etat chargé de restaurer un ordre politique et social strict. Concrètement, ça veut dire : fini les enfants qui traînent dans la rue, fini l’absentéisme scolaire, et une lutte implacable contre des voyous qui veulent prendre en main ces territoires. A Grigny, ce sont eux qui contrôlent les entrées et sorties d’immeubles. Deuxième proposition, la répartition des populations : si les musulmans vivent entre eux, alors les intégristes les retourneront. S’il y a eu peu d’habitants des quartiers dans les manifs, c’est qu’ils sont pris en otages par les extrémistes. Je n’accepte pas que des salafistes aient droit à des HLM d’où ils mènent la conquête de territoires en interdisant la vente de porc ou le non-respect du ramadan.

    #attentats #réaction #ps #oppression

  • Le jour où la #police a tiré à balles réelles sur des émeutiers
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/04/25/le-jour-ou-la-police-a-tire-a-balles-reelles-sur-les-emeutiers_1038549_3224.

    Le 8 mai 2007, contre toutes les règles d’engagement des forces de l’ordre en banlieue, les policiers ont utilisé leur 357 Magnum contre des émeutiers à la Grande Borne, un quartier de #Grigny (Essonne). Au moins 7 coups de feu, peut-être 9, ont été tirés en direction de jeunes qui lançaient des pierres et des cocktails Molotov. Un incident que les autorités judiciaires locales ont cherché à minimiser en limitant les investigations.

    http://seenthis.net/messages/330196#message331563

  • L’auteur, lui-même (jeune) ancien habitant de Courcouronnes, revient dans sa ville pour rencontrer des jeunes pour qui la fraternité du groupe est sans doute l’un des derniers repères dans un monde qui les accuse, et les plonge les uns contre les autres. Contre-enquête pleine de doutes sur cette nouvelle cible des politiques sécuritaires. Enfin un documentaire qui jette un regard « de l’intérieur » sur un phénomène sujet à tous les phantasmes. http://www.dailymotion.com/video/xiveyz_les-bandes-le-quartier-et-moi-arte_travel

  • Grigny : destruction du bidonville de la Folie
    http://lahorde.samizdat.net/2014/07/11/grigny-destruction-du-bidonville-de-la-folie

    Vu sur l’insatiable.org Cette semaine, les pelleteuses vont détruire le bidonville de la Folie à Grigny. Une fois de plus l’irrationalité et la bêtise tremblante devant le populisme ambiant ont raison du travail sans relâche des associations, et notamment du PEROU, avec les familles. En avril 2013, les pelleteuses détruisaient le bidonville de Ris-Orangis, défendu [&hellip

    #Racisme #antitsiganisme #expulsion #racisme #Rrom

  • #Grigny, commune lésée pour compte des #statistiques - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2013/02/05/grigny-commune-lesee-pour-compte-des-statistiques_879631

    Dans le Libé d’hier un « mini-dossier » sur le recensement, en particulier à Grigny (pas forcément très lu puisqu’il était derrière le paywall temporaire de 24 heures destiné à protéger la version papier — qui n’a pas été disponible en kiosque…)

    De l’article principal (lien ci-dessus) :

    Le maire de Grigny estime perdre chaque année environ 1,5 million d’euros de dotations, à cause de ce qu’il n’hésite pas à nommer « une erreur manifeste de l’#Insee ».
    (…)
    Philippe Rio dit ne pas connaître les raisons exactes du différentiel. Une des hypothèses les plus probables (lire l’interview ci-contre) serait la présence importante à Grigny de personnes sans-papiers, mais surtout d’hébergements illégaux. Notamment dans la gigantesque copropriété de Grigny 2, une ville dans la ville conçue à la fin des années 60. Elle compte 5 000 logements sur les 8 800 recensés à Grigny. Dans cette copropriété dégradée, le nombre d’habitants varie de 12 000 à… 17 000, selon les estimations.

    (…)

    Pour autant, « le mythe des sans-papiers hébergés illégalement » ne suffit pas, d’après le maire, à expliquer une aussi forte proportion d’« invisibles » sur sa commune. Selon lui, la nouvelle méthode de #recensement de l’Insee n’est pas étrangère à ces mauvais comptes. Depuis 2004, cette dernière ne procède plus au recensement exhaustif décennal mais réalise des sondages à partir d’un recensement réalisé chaque année sur 8% de la population.

    L’interview ci-contre est sans doute (pas d’autre interview)

    Interview de Laurent Chalard, géographe (qui) conteste les méthodes de l’Insee et dénonce un tabou sur la population étrangère http://www.liberation.fr/societe/2013/02/05/la-france-ne-connait-pas-son-solde-migratoire_879632

    Aussi curieux que cela puisse paraître, la France ne connaît pas son solde migratoire. Derrière tout cela, il y a le grand tabou des chiffres de l’immigration, un vieux tabou politique français.

    Et, pour finir (?), les repères (sans doute un encadré dans la version papier) : http://www.liberation.fr/societe/2013/02/05/reperes_879633

    26 860

    C’est la population légale de la ville de Grigny. Mais elle serait, selon le maire, plus proche de 30 000. L’administration fiscale l’estime pour sa part à 29 393, et l’assurance maladie à 29 500.

    Beaucoup de choses dans cet/ces article(s), pas que du bon… l’impact final risquant bien de se résumer à erreur manifeste et, pour ceux qui ont tout lu, beurk, sondage (et donc n-ième variante du lies, big lies and statistics…)

    Ce qu’il faut retenir sur le fond finalement, c’est :

    Philippe Rio (le maire de Grigny) a annoncé à Libération qu’il allait engager un recours contre l’Insee.

    ce qui, je crois, doit être une première, le recensement ne donnant traditionnellement pas lieu, en France, matière à contentieux juridique.

    Mes commentaires à suivre en … commentaires…

    • Sur le fond, je ne pense pas que le recours de M. Rio ait de grandes chances de prospérer.

      1. comme le fait remarquer l’Insee (disclaimer : je ne suis pas de la maison…) contacté par la journaliste :

      L’Insee Ile-de-France, très sceptique sur ces critiques, explique que « tout le monde a intérêt à avoir des chiffres justes ». Elle renvoie la balle dans le camp du maire, rappelant que le recensement est réalisé sur le terrain par les services municipaux et sur la base des répertoires d’immeubles établis par les mairies. « Il existe des outils de discussion en cas de désaccord. Entre l’envoi de la population légale en décembre et sa publication au Journal officiel en janvier, le maire a un mois pour faire connaître ses éventuelles remarques. Grigny ne l’a pas fait », souligne un responsable de l’Institut.

      cf. leur page institutionnelle destinée aux collectivités locales : http://www.insee.fr/fr/publics/default.asp?page=collectivites/recensement.htm

      La loi [de 2002, dans sa partie sur la rénovation du recensement] clarifie la répartition des rôles entre l’Insee et les communes et instaure de fait un partenariat plus étroit pour la mise en oeuvre des enquêtes de recensement.
      La collecte des informations est organisée et contrôlée par l’Insee.
      Les enquêtes de recensement sont préparées et réalisées par les communes ou les établissements publics de coopération intercommunale qui reçoivent, à ce titre, une dotation forfaitaire de l’État.

      Conséquence pratique, les agents recenseurs sont recrutés et rémunérés par la commune.

      2. La sous-déclaration aux enquêtes de recensement est un phénomène très général et pas spécifique à Grigny (dont plus de 95% de la population est située en ZUS (Zone Urbaine Sensible) — record de France.
      Ainsi, aux États-Unis pour le recensement de l’an 2000, le projet du Bureau du recensement de redresser les résultats des centres ville en estimant la sous-déclaration par des enquêtes post-censitaires (oui, oui, le projet était bien de redresser l’exhaustif à l’aide de sondages…) a donné lieu à des batailles homériques, pas vraiment justifiées sur des arguments méthodologiques mais plutôt par les conséquences politiques, qui ont terminé devant la Cour suprême. Laquelle, par une décision serrée (5 contre 4), a affirmé le principe du « head count ».
      cf. (en très résumé) le paragraphe sur le sujet dans ledit recensement :
      http://en.wikipedia.org/wiki/Census_2000#Adjustment_controversy
      ou, un article de l’époque (plus circonstancié) :
      http://lubbockonline.com/stories/012699/LG3054.shtml

      3. le coup de patte à la méthodologie par sondage (ça ne peut pas faire de mal) n’est pas pertinent ici (il l’est beaucoup plus dans l’interview de L. Chalard).
      Exhaustif ou par sondage, le recensement est basé sur le répertoire exhaustif des logements. La difficulté, dans les deux méthodes, est le passage des logements (ménages) aux personnes. Et là, la seule source d’information est la personne qui renseigne les documents du recensement qui lui sont remis :
      Feuille de logement : http://www.insee.fr/fr/methodes/sources/pdf/questionnaire_RP_feuille_logement.pdf
      Bulletin individuel (un par personne) : http://www.insee.fr/fr/methodes/sources/pdf/questionnaire_RP_bulletin_individuel.pdf
      L’agent recenseur (employé par la mairie, petit boulot temporaire bien connu) est chargé de récupérer les documents.
      http://territorial.over-blog.fr/article-27550499.html

      Et on sait parfaitement que les personnes qui ne remplissent pas les questionnaires sont très loin d’être toutes des personnes en situation irrégulière.

    • Pour l’interview, comme il est bien gentil Laurent Chalard, il va peut-être nous dire comment on fait pour connaître le solde migratoire ?…

      Ah oui, c’est facile :

      Pour le calculer, il faudrait avoir le nombre d’entrées sur le territoire et celui des sorties.

      Ah flûte, il y a un conditionnel (faudrait). Ben oui, c’est un des cas d’emploi du conditionnel : l’irréel du présent. Si, en plus, on se dit que ce solde migratoire on cherche à le connaître non seulement au niveau du territoire national mais au niveau de chaque entité géographique, on voit bien qu’on a aussi affaire à un irréel du futur

      Ce qui fait que pour estimer le solde migratoire et bien on se contente de déterminer le solde (tout court) d’ajustement pour expliquer la variation de la population entre deux recensement compte tenu de l’accroissement naturel. D’ailleurs pour Grigny, le solde migratoire est négatif depuis pas mal de temps.

      L. Chalard a bien sûr raison quand il parle de l’impact de l’introduction de sondage dans la méthode du recensement. En particulier, elle introduit une incertitude liée à l’échantillonnage — incertitude d’ailleurs estimée puisqu’aléatoire. Contrairement à l’incertitude non aléatoire (et le biais éventuel, cf. commentaire précédent…) qui entache des dénombrements par recensement exhaustif. Là où le problème est le plus aigu (et c’est d’ailleurs l’exemple qu’il prend) c’est dans les calculs d’évolution et les comparaisons d’une année sur l’autre, puisque, rappelons-le, l’enquête est annuelle mais n’interroge qu’un cinquième de l’échantillon chaque année (groupes de rotation) et donc les estimations portent chaque année sur des logements différents.

      Ces dernières années, le solde migratoire est officiellement d’environ + 50 000. Mais on ne voit pas bien à quoi cela correspond. Pas forcément à la réalité en tout cas.

      Que le solde migratoire estimé ne corresponde pas forcément à la réalité est une évidence (cf. début de ce commentaire).

      Le grand tabou des chiffres de l’immigration ?
      Ok, comment on fait pour connaitre les vrais chiffres de l’immigration ? (Au passage, dit comme ça, ça a tout de suite une autre connotation…)

      Si tabou il y a, en revanche, c’est celui de l’indépendance de l’Insee. Le Code de bonnes pratiques de la statistique européenne d’Eurostat http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_OFFPUB/KS-32-11-955/FR/KS-32-11-955-FR.PDF mentionne dans son premier principe :

      L’indépendance professionnelle des autorités statistiques à l’égard aussi bien des autres instances et services politiques, réglementaires ou administratifs, que des opérateurs du secteur privé, assure la crédibilité des statistiques européennes.

      (j’adore son frontispice, gravé dans le marbre en capitales romaines…)

      En France, il y a un petit souci c’est que

      L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) est une direction générale du ministère de l’Économie et des Finances.
      Il s’agit donc d’une administration publique, dont les salariés sont des agents de l’État, qu’ils aient ou non le statut de fonctionnaire. L’Insee est soumis aux règles de la comptabilité publique ; les crédits dont il dispose figurent au budget général de l’État.

      source : http://www.insee.fr/fr/insee-statistique-publique/default.asp

      Mais, comme on est entre gens bien, le Rapport de l’évaluation par les pairs de l’Institut de statistique français sur la mise en oeuvre du Code de bonnes pratiques effectué en 2007 sous l’égide d’Eurostat conclue sur ce premier principe :

      Évaluation d’ensemble : par opposition à la situation généralement observée dans d’autres pays, l’indépendance de l’Institut National Statistique français en matière statistique n’est pas inscrite dans le droit. Néanmoins, notre opinion est que, en pratique, l’indépendance professionnelle est une composante importante de la culture Insee et une valeur forte parmi le personnel. En dépit de son manque d’indépendance inscrite dans le droit, l’Insee est généralement considéré comme un institut statistique de grande qualité.

      source : http://www.insee.fr/fr/insee-statistique-publique/connaitre/rapport_fr.pdf

      C’est donc une affaire de culture et d’opinion générale…

    • Enfin, pour les Repères (et les différents chiffres de population), plusieurs remarques.

      1. C’est quand même assez bizarre de voir que le chiffre retenu pour la population de Grigny est celui de 26 860. D’une part, c’est celui de l’année dernière (population légale 2012, date de référence 1/01/09).
      Mais c’est surtout celui de la population municipale (ex-population sans double compte) et donc justement pas celui qui est utilisé pour calculer les différentes dotations. La base des dotations est la population totale : au chiffre précédent, il faut ajouter la population comptée à part. En général, ça ne fait pas une grande différence, dans le cas de Grigny, on passerait de 26 860 à 27 026 (pop. légale 2012) et pour les chiffres 2013 (date de référence 1/01/10, disponibles depuis fin décembre 2012 et sujets traditionnels d’un marronnier…) on a
      – population municipale : 26 638
      – population totale (légale) : 26 796

      2. la population fiscale 29 393 (que l’on trouve dans la fiche de la commune de Grigny (tableau REV T2, p. 11) http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES%5CDL%5CDEP%5C91%5CCOM%5CDL_COM91286.pdf ) correspond au nombre de personnes dans les ménages fiscaux est bien connue de l’Insee. En effet, dans les travaux préparatoires des opérations de recensement figure un rapprochement avec le fichier (fiscal) de la taxe d’habitation (puisque la base de comptage sont les logements).

      3. Enfin, pour la population de l’assurance maladie, je ne localise pas la source (ni la date de référence) du chiffre de 29 500. En fouillant directement dans le site de l’Insee je tombe bien sur un fichier Excel qui contient un chiffre, mais n’étant pas passé par les pages d’accès, je ne connais pas le contexte ou les références. Je trouve (sous le chapeau CNAM 2011)
      – allocataires : 15 557
      – population couverte : 27 453
      sachant que toute la population n’est pas couverte par la CNAM.