Donc il s’agit des #signalements comptabilisés par le CNAPR (Centre national d’assistance et de prévention contre la radicalisation). J’imagine qu’il s’agit pour l’essentiel des éléments portés à la connaissance du CNAPR soit par le numéro vert 0800, soit par le site stop-djihadisme.gouv.fr et éventuellement d’autres sources.
Qu’en est-il de la réalité de la « dénonciation » ainsi effectuée ?
D’autre part le rapport parlementaire de P. Mennucci d’où proviennent ces données (puisqu’apparemment, il n’existe pas - ou, je n’ai pas trouvé - de rapport public de l’UCLAT, mentionné comme source) est très prudent (c’est suffisamment rare pour le souligner).
Il convient cependant d’interpréter ces chiffres avec prudence, dans la mesure où ils ne concernent que les cas de radicalisation ayant fait l’objet d’un signalement, émanant en règle générale de la famille, et comportent donc différents biais. Ainsi, la part des convertis s’y trouve surreprésentée car les familles de culture arabo-musulmane utilisent moins le dispositif de signalement, ce qui peut être lié à des différences de perception sociale de la radicalisation. La proportion importante de signalements concernant des femmes peut, quant à elle, s’expliquer par une attention plus importante des familles à leur égard.
▻http://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-enq/r2828.asp
Comme l’indique R. Garcier dans son billet la carte originale du rapport (qu’il reproduit) a des choix de couleurs désastreux… mais celle de VisActu n’est pas beaucoup mieux.
Pour être complet, on en trouve également une version réalisée par Idé Infographie pour le Figaro en juin.