#iww

  • Sur les traces de l’anarchisme au Québec - 3. Une tendance diffuse (1910-1920)
    https://www.partage-noir.fr/sur-les-traces-de-l-anarchisme-au-quebec-3-une-tendance-diffuse

    A l’opposé des courants politiques sociaux-démocrates ou marxistes-léninistes, les idées anarchistes ont complètement été ignorées par les historiens québécois. Pourtant, cette tradition révolutionnaire a traversé le vingtième siècle et demeure à ce jour l’une des plus dynamiques qui soit. Dans le troisième d’une série d’articles, nous essaierons de mieux faire connaître certains moments, certains groupes qui ont permis aux idées et à la pratique révolutionnaire anarchiste et libertaire de prendre racine au #Québec entre 1910 et 1920. #Ruptures_n°3_-_printemps_2003

    / Québec, #IWW

    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/ruptures_3.pdf

  • Sur les traces de l’anarchisme au Québec - 2. L’essor d’un mouvement ? (1900-1910)
    https://www.partage-noir.fr/sur-les-traces-de-l-anarchisme-au-quebec-2-l-essor-d-un

    La fin du XIXe siècle est marquée par l’apparition de nombreux groupes social­istes au #Québec. Portés par une nouvelle génération de militants ouvriers, la plu­part des différents courants révolutionnaires de l’époque trouvent un écho dans la région de Montréal. Ce foisonnement commence en 1890 avec l’apparition d’une cel­lule du Socialist Labor Party (SLP), un parti révolutionnaire créé en 1877 aux États-Unis grâce aux efforts d’un intellectuel marxiste originaire des Antilles, Daniel De (...) #Ruptures_n°2_-_printemps_2001

    / #IWW, Québec

    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/ruptures_2.pdf

  • Luttes syndicales aux USA : la bataille de Homestead (1892)
    https://www.partage-noir.fr/luttes-syndicales-aux-usa-la-bataille-de-homestead-1892

    #Homestead #IWW #AFL #Pinkerton #Grève

    la guerre de Sécession des années 1860-65 aux États-Unis, l’abolition de l’esclavage sur les plantations du Sud est acquise. Durant les décennies qui suivent, l’industrialisation des États du Nord se poursuit à un rythme vertigineux grâce aux avancées techniques de la révolution industrielle, mais surtout, en raison de la surexploitation d’une main-d’œuvre corvéable travaillant généralement douze heures par jour, sept jours par semaine. Tandis qu’une poignée de millionnai­res, tels Rockefeller, Morgan et Carnegie, règnent sur des empires industriels et financiers, les ouvriers qualifiés s’organisent en syndicats. Voici le récit d’un de ces grands combats de la fin du XIXe siècle. Il se déroule dans un petit bourg, non loin de Pittsburgh, en Pennsylvanie. (...)

    #Gavroche_n°4/5_-_Juin-Septembre_1982 #Gavroche_-_Revue_d'histoire_populaire #[Source :_Fragments_d’Histoire_de_la_gauche_radicale] #IWW #Etats-Unis
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/gavroche-n004-005.pdf

  • [BD] Lucy Parsons - PARTAGE NOIR
    https://www.partage-noir.fr/bd-lucy-parsons

    Pus dangereuse qu’un millier d’émeutiers (Chicago Police Department)

    Lucia Carter naît en 1853 au Texas, d’un père indien Creek et d’une mère mexicaine aux origines afro-américaines. Elle épouse illégalement #AlbertParsons, un militant socialiste, en 1871. Les lois du Texas interdisent le mariage interracial depuis 1837. Les mariés s’enfuient de Waco, elle se fait appeler #LucyParsons quand ils arrivent à Chicago en 1873.

    #lucy_parsons #iww #Albert_Parsons

  • La situation aux États-Unis

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/02/25/etats-unis-apres-les-elections-de-mi-mandat_521783.html

    Les élections (de mi-mandat) de 2022 marquent une nouvelle forte poussée vers la droite

    Parler de «  gauche  » et de «  droite  » à propos des #démocrates et des républicains n’est pas approprié. Ces deux grands partis ont été les seuls à alterner au pouvoir pour diriger l’appareil d’État de la bourgeoisie au cours des 166 dernières années. En effet le système électoral américain favorise le #bipartisme. Les termes «  gauche  » et «  droite  » sont devenus des étiquettes utilisées pour distinguer les discours et les électorats des deux #partis_bourgeois. Ainsi, les travailleurs se sont rangés dans le camp des démocrates pendant une bonne partie du 20e siècle et les couches plus aisées dans celui des républicains.

    Quoi qu’il en soit, le soutien de la classe ouvrière aux démocrates ne cesse de diminuer depuis des années et, à l’approche des élections, cette tendance s’est confirmée  : le vote ouvrier pour les démocrates a baissé de près de 15 % en 2022.

    Le glissement des travailleurs blancs vers le camp républicain n’est pas nouveau. Il remonte au moins à l’élection de #Reagan en 1980, voire plus loin encore. Mais, en 2022, l’écart en faveur des républicains a été de 33 points, soit 8 points de plus qu’en 2020.

    Le recul des démocrates dans les électorats noir, latino et asiatique a été beaucoup moins important mais, à bien des égards, il pèse encore plus lourd. En grande majorité issus de la classe ouvrière, ces électeurs constituent depuis longtemps une sorte de socle sur lequel les démocrates comptent. En 2022, 80 % de l’#électorat_noir votait démocrate – ce qui reste considérable – mais ce résultat représente une baisse de sept points depuis les dernières élections de mi-mandat et s’inscrit dans la continuité de l’érosion qui a suivi la période 2008-2016, durant laquelle entre 90 et 97 % des Noirs votaient démocrate. Quant au vote hispanique, il s’est porté à environ 60 % sur les démocrates, soit une baisse de 10 points en quatre ans. Enfin, les électeurs d’origine asiatique ont voté démocrate à 64 %, soit une baisse de 7 points.

    Les Démocrates  : un parti «  progressiste  » qui a longtemps ratissé large

    […] Le #Parti_démocrate s’est attribué le mérite des réformes et des avancées que ces mouvements ont arrachées à la bourgeoisie pendant la longue période où l’hégémonie de l’#impérialisme américain, générant un surplus de richesses, permettait cette redistribution. Quels qu’aient été les tensions et les antagonismes – et ils étaient nombreux – entre les différents groupes composant le monde du travail, leur regroupement au sein du Parti démocrate semblait offrir une voie sur laquelle chacun pouvait poursuivre la lutte pour «  le progrès  ». De 1932 à 1980, le Parti démocrate domina la scène politique, les républicains ne jouant un rôle significatif que pendant l’intervalle de la période du #maccarthysme, la chasse aux sorcières contre les communistes, au début des années 1950.

    Avec le début de la crise économique en 1971, puis son aggravation à la fin des années 1970, la situation des travailleurs commença à se dégrader. Pour l’État de la bourgeoisie, l’heure n’était plus à distribuer des miettes pour maintenir la paix sociale. Frappée par la crise, la classe capitaliste attendait d’abord de l’État qu’il l’aide à maintenir ses profits, et cela impliquait d’abaisser le niveau de vie des travailleurs. Il fallait donc démanteler les #programmes_sociaux et les services publics créés pendant la longue expansion de l’après-guerre. Le Parti démocrate, en loyal serviteur de la bourgeoisie, fut en première ligne pour mener ces attaques.

    L’une des premières attaques importantes fut la faillite de la ville de #New_York en 1975, qui frappa durement les employés, les programmes sociaux et les services municipaux. Cette attaque fut supervisée par deux maires démocrates successifs. En 1978-1979 puis dans les années 1980, des pressions furent exercées sur les travailleurs de l’automobile pour qu’ils acceptent toute une série de concessions lors du renouvellement de leurs contrats. D’abord présentées comme temporaires, ces concessions furent ensuite rendues permanentes, et rapidement étendues au reste de la classe ouvrière. Et, là encore, l’attaque fut conduite par des politiciens démocrates, qui justifiaient les nouveaux contrats au nom de la sauvegarde des emplois dans l’#industrie_automobile.

    Pour décourager les travailleurs de faire valoir leurs revendications salariales au travers de grèves, les deux grands partis bourgeois se relayèrent. En 1981, les démocrates passèrent la main aux républicains, et #Ronald_Reagan mit tout le poids de l’État pour briser la grève des #contrôleurs_aériens. Les caciques du Parti démocrate et des syndicats prétendent que Reagan fut à l’origine du déclin constant qui s’est poursuivi jusqu’à aujourd’hui. En fait, la porte fut ouverte dès 1978, lorsque le président démocrate #Jimmy_Carter tenta d’utiliser la #loi_antisyndicale_Taft-Hartley, adoptée à l’ère McCarthy, pour briser une grève dans les mines de charbon qui dura 110 jours. Le dégoût des travailleurs envers Carter, après ce qui apparaissait comme une trahison, ne fut pas pour rien dans la victoire éclatante de Reagan en 1980.

    Entre les travailleurs et la bourgeoisie, un fossé en passe de devenir un gouffre

    La crise dans laquelle l’économie américaine est plongée depuis un demi-siècle a entraîné un effondrement du niveau de vie de la classe ouvrière.

    En 2022, le salaire horaire minimum au niveau fédéral était de 7,25 dollars. S’il avait suivi le rythme officiel de l’inflation depuis le pic de sa valeur réelle en 1968, il aurait été de 12 dollars. Et s’il avait suivi le rythme de la croissance de la productivité depuis 1968, comme entre 1938 et 1968, il aurait été de près de 26 dollars en 2022.

    L’évolution du #salaire_minimum illustre le fossé qui s’est creusé entre la #classe_ouvrière et les couches aisées au cours du dernier demi-siècle. Presque tous les gains de la croissance économique depuis le début de la crise ont été absorbés par la plus-value et les mille et une manières dont cette plus-value est répartie au sein des classes riches de cette société.

    Cette évolution s’est poursuivie jusqu’aux élections de 2022. En 2021, dernière année pour laquelle on dispose de données, la marge bénéficiaire nette des entreprises a été de 9,5 %, soit la valeur la plus élevée jamais enregistrée. Cette même année, la rémunération moyenne des PDG des 350 plus grandes entreprises a été 399 fois plus élevée que celle des salariés. En 1965, elle n’était «  que  » 20 fois plus élevée.

    La condition des travailleurs se détériore non seulement par rapport à celle des classes aisées, dont la situation s’améliore nettement, mais aussi en termes absolus

    L’inflation a grignoté la valeur réelle des salaires. Selon le département américain du Travail, le salaire horaire médian réel est au même niveau qu’en 1973. Lorsqu’il y a eu des augmentations, elles ont presque toutes bénéficié au décile supérieur de l’échelle des revenus. Ceux qui se situent dans les 40 % inférieurs ont vu leurs salaires baisser. De plus, les chiffres de l’inflation sont trafiqués et donnent une image déformée de la situation. Qui plus est, ces chiffres ignorent tous les autres facteurs qui ont réduit le revenu réel des travailleurs, à commencer par l’élimination des pensions et d’autres avantages sociaux autrefois considérés comme faisant partie de la masse salariale, ainsi que l’énorme augmentation des frais médicaux, qui constituent une ponction sur les revenus.

    Les statistiques gouvernementales masquent la réalité

    En témoigne le taux de chômage officiel avant les élections de 2022, de 3,5 % de la population active. Or, 37 % de la population en âge de travailler est exclue de ce que le gouvernement considère comme la population active. De nombreuses personnes sont exclues de ce comptage  : celles qui s’occupent d’enfants en bas âge, dans un pays où il n’existe pas de structures d’accueil publiques  ; celles dont les compétences et diplômes sont insuffisants pour occuper les emplois disponibles, dans un pays où le système scolaire public est incapable d’apprendre à lire à 40 % des enfants des écoles des grandes villes  ; ou encore les personnes handicapées à la suite d’accidents du travail, en raison de maladies professionnelles, voire par le Covid long qui a touché des millions de personnes, les empêchant de travailler, dans le pays affichant le pire taux de décès par Covid de tous les pays développés. Sont également exclues de la population active les personnes trop âgées pour être embauchées, mais qui n’ont pas encore atteint l’âge pour toucher les maigres aides sociales versées aux seniors. Les entreprises de la high-tech, en particulier le commerce en ligne et ses entrepôts, recherchent des travailleurs jeunes, forts, agiles et rapides, dont une grande partie sont relégués à des emplois temporaires ou à temps partiel, à des contrats ou à des emplois de type Uber.

    Les difficultés immédiates des travailleurs ont été aggravées par la dégradation sur le long terme des services publics et l’élimination ou la privatisation des services sociaux

    Lors des élections de 2022, les services publics comptaient près d’un million de travailleurs de moins que juste avant la pandémie. La classe capitaliste, avide d’aspirer une part croissante des richesses produites, cherche à s’approprier une portion croissante des sommes que le gouvernement dépensait jusqu’alors pour les infrastructures, les programmes sociaux et les services publics. Derrière la vitrine de cette grande et riche démocratie américaine, il y a peu de lois qui limitent le temps de travail, il y en a encore moins qui prévoient le paiement des arrêts maladie, et il n’y en a aucune garantissant des congés payés. Autrement dit, tout cela dépend de la bonne volonté de chaque patron. On a pu voir comment cela se traduit concrètement en 2020, aux pires moments de la pandémie, lorsque la moitié des travailleurs des industries dites essentielles n’ont pas eu droit à un seul jour de congé payé. Voici donc un pays où le système de santé est de plus en plus contrôlé par des entreprises privées, qui peuvent refuser des soins médicaux à qui ne peut pas payer.

    Telle est la réalité à laquelle est confrontée la population laborieuse aujourd’hui

    Telle est la réalité à laquelle est confrontée la population laborieuse aujourd’hui. Ses conséquences sont dramatiques. L’espérance de vie moyenne a diminué de près de deux ans et demi depuis 2019, après une baisse de deux ans en 2015-2016. Cela est imputable au Covid, certes, mais seulement en partie. Il y a tous les autres décès, dont beaucoup sont appelés par les médias «  morts par désespoir  »  : suicides, homicides, overdoses, abus d’alcool… Au premier rang des victimes, les anciens combattants des guerres – déclarées ou non – menées par l’impérialisme américain, et leurs proches. Mais il y a aussi les jeunes gens abattus dans la rue après avoir intégré, faute de la moindre perspective d’avenir, tel ou tel gang de quartier. Il y a les quelque cinq mille personnes tuées chaque année dans des accidents du travail, et les milliers d’autres qui meurent de la mort lente causée par les fumées, les produits chimiques et les Un encouragement pour l’extrême droite

    Faute d’une autre possibilité pour exprimer son mécontentement, la population s’est longtemps contentée de voter contre tous ceux qui semblaient diriger l’État. Dans un contexte où les démocrates étaient au premier plan pour imposer une détérioration des conditions de vie, et en l’absence d’un parti représentant la classe ouvrière, la porte était ouverte à un démagogue comme Trump.

    Donald Trump a su jouer sur le ressentiment éprouvé par beaucoup de gens du fait qu’ils étaient de plus en plus pauvres, marginalisés et méprisés par ceux d’en haut. Il a su toucher une population en plein désarroi, plongée dans une crise économique grandissante. Il a instrumentalisé la colère et la frustration des travailleurs, en tournant en dérision les institutions prétendument civilisées qui leur donnent des leçons et les regardent d’en haut  : les chefs des deux grands partis politiques, les médias, les universités et leurs experts, les agences gouvernementales et leurs hauts fonctionnaires, voire les stars de Hollywood, etc. Il s’en est pris à tout le monde, sauf à ceux dont le contrôle sur la société a mené à la crise, c’est-à-dire à la classe capitaliste. substances toxiques présentes sur leur lieu de travail. Il y a les tragédies des violences domestiques, qui sont la conséquence et le signe des pressions indicibles qui s’exercent au quotidien sur la vie des travailleurs.

    Un encouragement pour l’extrême droite

    Faute d’une autre possibilité pour exprimer son mécontentement, la population s’est longtemps contentée de voter contre tous ceux qui semblaient diriger l’État. Dans un contexte où les démocrates étaient au premier plan pour imposer une détérioration des conditions de vie, et en l’absence d’un parti représentant la classe ouvrière, la porte était ouverte à un démagogue comme Trump.

    #Donald_Trump a su jouer sur le ressentiment éprouvé par beaucoup de gens du fait qu’ils étaient de plus en plus pauvres, marginalisés et méprisés par ceux d’en haut. Il a su toucher une population en plein désarroi, plongée dans une crise économique grandissante. Il a instrumentalisé la colère et la frustration des travailleurs, en tournant en dérision les institutions prétendument civilisées qui leur donnent des leçons et les regardent d’en haut  : les chefs des deux grands partis politiques, les médias, les universités et leurs experts, les agences gouvernementales et leurs hauts fonctionnaires, voire les stars de Hollywood, etc. Il s’en est pris à tout le monde, sauf à ceux dont le contrôle sur la société a mené à la crise, c’est-à-dire à la classe capitaliste.

    Trump a servi les capitalistes en mettant au grand jour toutes les idées violentes et dévalorisantes que renferme l’idéologie dans laquelle baigne la société  : suprématie blanche, nativisme anti-immigrants, misogynie, intolérance envers la manière dont les gens vivent leur intimité, machisme et violence. Autrement dit, il a incité implicitement les gens à s’en prendre les uns aux autres. Et il a emballé tout cela dans le drapeau américain, le serment d’allégeance et la croix chrétienne qui décoraient ses réunions publiques.

    Rien de tout cela n’a commencé avec Trump. Il suffit de penser au rituel des réunions syndicales dans des salles ornées du drapeau américain

    Ces réunions commencent par la prière d’un prêtre local, souvent chrétien, et par le serment d’allégeance, ce verbiage patriotard pondu lors de la période McCarthy pour renforcer les attaques contre les militants communistes et syndicalistes. Chaque réunion syndicale qui commence ainsi entretient la soumission des travailleurs et leur loyauté à l’égard des dominants, et renforce les attaques contre eux-mêmes et toute leur classe.

    Trump a-t-il transformé le #Parti_républicain de manière temporaire ou permanente  ?

    Les républicains eux-mêmes n’en savent rien. Mais la question va bien au-delà du Parti républicain. Trump a donné à ses partisans une sorte de programme  : se défendre en attaquant tous les «  autres  ». Ce faisant, il a courtisé consciemment l’extrême droite. Quand, après la série de rassemblements d’extrême droite à Charlottesville en 2018, il a dit qu’il y avait des «  gens bien  » dans cette foule (ce qu’il a répété plusieurs fois par la suite), il déroulait le tapis rouge au Ku Klux Klan, aux nazis et aux Proud Boys.

    Le problème dépasse la personne de Trump

    Dans un nombre croissant de pays, des démagogues de son espèce jouent un rôle très similaire. Cela signifie que quelque chose, dans la situation internationale actuelle, sur les plans politique et économique, favorise ce mouvement vers la droite, renforçant les formations d’#extrême_droite existantes.

    Aux États-Unis, des organisations comme le #KKK, les nazis, la #Black_Legion, les Know Nothing, les mafias et les gangs font partie du paysage depuis longtemps. La plupart du temps marginales mais toujours là, elles ont périodiquement joué un rôle de supplétifs pour renforcer la violence étatique  : dans le Sud, pour réimposer l’esclavage pendant les décennies qui ont suivi la guerre de Sécession  ; dans les quartiers d’immigrants, pour maintenir un ordre que la police était incapable d’imposer  ; à #Chicago, où le gang #Black_P_Stone_Nation, de concert avec le maire démocrate Richard J. Daley, expulsa l’équipe SCLC de #Martin_Luther_King du ghetto du West Side  ; dans les régions minières, où les Pinkerton massacrèrent des mineurs comme les #Molly_Maguires  ; ou à Centralia dans l’État de Washington, où l’American Legion exécuta des militants de l’#IWW en 1919, et à #Minneapolis où elle assassina des grévistes  ; ou dans le Michigan en 1934, où la #Black Legion tua des militants du syndicat #UAW. Et puis tous ceux, de Jimmy Hoffa à Dow Wilson, qui furent tués par la mafia.

    Ces forces marginales ont toujours existé aux États-Unis, mais #Trump leur a permis de gagner en crédibilité aux yeux de certains travailleurs. Si le climat devait à nouveau se détériorer, cette crédibilité pourrait leur donner un poids leur permettant d’amener une partie de la classe ouvrière à attaquer l’autre.

    L’absence aux États-Unis d’un parti ouvrier, qui représenterait les intérêts tant immédiats qu’à long terme de la classe ouvrière, a constitué une opportunité pour un démagogue comme Trump, mais pourrait aussi jouer un rôle dans un développement de l’extrême droite au sein même de la classe ouvrière.

    Une voix pour les travailleurs

    Depuis l’époque d’#Eugène_Debs, il y a plus d’un siècle, il n’a pas existé d’organisation politique capable de s’adresser à tous les travailleurs, sur la base de leurs intérêts de classe immédiats et à long terme. Le Parti socialiste du temps de Debs ne le faisait pas, mais il constituait pour Debs une tribune qui lui permettait de s’adresser à la classe ouvrière à travers tout le pays, et il le fit avec un langage correspondant aux problèmes auxquels elle faisait face et aux possibilités dont elle disposait. Il affirmait qu’il avait confiance dans la capacité de la classe ouvrière à «  détruire toutes les institutions capitalistes qui asservissent et avilissent et à rebâtir des institutions libres et humaines  ». En pleine Première Guerre mondiale, lors du procès qui le conduisit en prison pour s’être opposé à l’entrée en guerre des États-Unis, il déclara  : «  Je ne suis pas un soldat capitaliste  ; je suis un révolutionnaire prolétarien… Je suis opposé à toutes les guerres, à une seule exception… et, dans cette guerre-là, je m’engagerai corps et âme… je parle de la guerre mondiale de la révolution sociale. Dans cette guerre, je suis prêt à combattre de toutes les manières que la classe dominante rendra nécessaires, même sur les barricades.  »

    Aujourd’hui, il n’y a toujours pas de parti de la classe ouvrière. C’est même pire qu’à l’époque de Debs

    Mais le but reste le même  : ceux qui veulent mettre en place une nouvelle société et ont confiance dans la capacité de la classe ouvrière à le faire doivent trouver les moyens de s’adresser à elle, en parlant des problèmes actuels des travailleurs, mais en le faisant à partir de la perspective du combat que la classe ouvrière devra mener pour diriger la construction d’une société socialiste.

    C’est exactement ce que des militants ont tenté de faire en utilisant les élections de 2022 dans le #Michigan, le #Maryland et l’#Illinois pour parler au nom du #WCP (#Working_Class_Party – Parti de la classe ouvrière). Cette poignée de militants ne prétendent pas être le #parti_révolutionnaire dont on a besoin et qui n’existe pas encore. Ils ne peuvent certainement pas prétendre faire ce que Debs a pu faire grâce à sa propre expérience de la lutte des travailleurs et à l’activité de toute une génération de militants.

    Mais ceux qui ont mené, dans ces trois États, la campagne pour un Parti de la classe ouvrière se sont au moins donné les moyens de dire ce qui devait l’être sur la dégradation de la condition ouvrière, sur la croissance des forces de droite et sur les possibilités dont dispose la classe ouvrière du fait de son rôle clé au cœur même du système de production et de tout ce qui lui est lié.

    Il n’y aura pas de solution à la misère croissante tant que la classe ouvrière ne se préparera pas à la bataille

    #capitalisme #États-Unis

  • Lucy Parsons : « Les principes de l’anarchisme » - PARTAGE NOIR
    https://www.partage-noir.fr/lucy-parsons-les-principes-de-l-anarchisme
    Lucy Ella Parsons, née Lucia Carter en 1853 et morte à Chicago le 7 mars 1942, est une syndicaliste, socialiste radicale et anarcho-communiste connue surtout pour ses discours. Née esclave au Texas, elle s’implique en politique après son mariage avec Albert Parsons. Le couple déménage à Chicago, où elle écrit régulièrement dans le journal de son mari, The Alarm.
    En 1887, #Albert_Parsons est exécuté en raison de son implication dans le massacre de #Haymarket Square. Elle continue à s’impliquer dans la politique américaine, participant entre autres à la fondation d’Industrial Workers of the World et organisant plusieurs grèves des couturières ; elle est en conflit ouvert avec Emma Goldman, en particulier en raison de leurs désaccords sur l’amour libre. Elle meurt le 7 mars 1942 dans l’incendie de sa maison et est enterrée près d’Albert Parsons. (Wikipédia)
    #lucy_parsons #IWW

  • WOBBLIES (BD) - recension

    On sait que les USA, leader auto-proclamé du « monde libre » et champion toutes catégories de la « démocratie » est un pays qui s’est construit sur le colonialisme, l’esclavagisme et le développement effréné d’une révolution industrielle capitaliste incontrôlable dont il reste encore le modèle d’une dégénérescence planétaire qui n’en finit plus de s’aggraver.

    N’en rester qu’à cette vision (déprimante) pourrait inciter à passer sous silence les différentes formes de résistance qui se sont construites pour s’opposer au pouvoir démesuré des gouvernants du pays de l’oncle Sam.

    Avec Wobblies (éditions Nada), récit historique en BD, on (re)découvre comment cette résistance s’est constituée sous la forme du syndicalisme d’action directe, au cœur même de l’empire. Même si l’ouvrage présente la continuité sur un siècle des Industrial Wokers of the World (IWW), force est de reconnaître que ce sont les 15 premières années de cette histoire sociale qui représentent le principal intérêt de cet ouvrage.

    IWW s’est créé en 1905 en tant qu’union de syndicats d’industries (organisations par branches entières), sans aucune discrimination - femmes, afro-américains ou autres « minorités » accueilli·es à bras ouverts- sur les principes de lutte de classe (antagonisme d’intérêts entre les travailleurs et les patrons), de l’action directe (indépendance vis à vis des partis et d’autres formes de délégation) et de l’internationalisme (contrairement aux syndicats européen – dont la CGT – les Wobblies se sont opposés à la boucherie de 14-18). Autant de points qui représentaient une opposition frontale vis à vis des autres syndicats corporatistes et réformistes existant alors aux USA.
    Ce livre retrace bien comment les patrons, aidés par les autorités locales ou fédérales, se sont opposés de la façon la plus brutale à cette force révolutionnaire mais aussi comment celle-ci s’est constituée pour organiser la résistance, la solidarité et parfois la victoire.

    Plusieurs personnalités marquantes des premiers Wobblies (nom donné aux syndicalistes des IWW) sont présentés : William Haywood, Lucy Parsons, Mary Harris Jones, Carlo Tesca, Joe Hill, Ben Fletcher, Frank H. Little, les frères Magón, etc.

    Plusieurs artistes ont contribué à la réalisation de ce recueil de bandes dessinées en noir et blanc. L’ouvrage est découpé en 6 principaux chapitres, chacun débutant avec une introduction purement textuelle. On est parfois désarçonné par quelques transitions difficiles entre les récits, à cause des différences stylistiques des bédéistes mais la lecture est passionnante, pour les esprits curieux en histoire sociale et la qualité graphique ne gâche rien au plaisir.

    https://www.nada-editions.fr/produit/wobblies

    #IWW #Wobblies #Industrial_workers_of_the_world #syndicalisme_révolutionnaire #syndicalisme_d_action_directe #anarcho_syndicalisme #recension #BD #bande_dessinée

  • Les « Industrial Workers of the World » face au mythe américain
    https://www.partage-noir.fr/les-industrial-workers-of-the-world-face-au-mythe-americain

    « Dieu n’a pas pendant un millénaire préparé les peuples teutoniques et de langue anglaise pour rien d’autre qu’une vaine et paresseuse admiration d’eux-mêmes. Il a fait de nous les maîtres organisateurs du monde pour que nous établissions l’ordre où régnait le chaos. Il nous a rendus aptes à gouverner pour que nous puissions administrer les peuples barbares et séniles. Sans une telle force, ce monde retomberait dans la barbarie et la nuit. Entre toutes les races, il a désigné le peuple américain comme la (...) #Partages_noirs #IWW #Syndicalisme #Sacco #Vanzetti

    / [Source : @narlivres], #IWW, #Etats-Unis, #Itinéraire_-_Une_vie,_une_pensée, #Nicola_Sacco, Bartolomeo (...)

    #[Source :_@narlivres] #Bartolomeo_Vanzetti
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/itineraire_saccovanzetti2.pdf

  • Une histoire de réseau

    Wobblies of the World, Unite

    True to its name, the Industrial Workers of the World spanned the globe — an international history that has long been forgotten.
    Even Americans familiar with labor history might be surprised by the slogan of the Congress of South African Trade Unions: “An injury to one is an injury to all.” More commonly associated with the Industrial Workers of the World (IWW), the motto was likely brought to South Africa by IWW members (“Wobblies”) shortly after the revolutionary union’s founding in 1905.

    That the IWW was global enough to spread its phraseology across the Atlantic Ocean belies its popular conception, which tends to focus exclusively on the union’s organizing in the US. But the IWW’s revolutionary ideals found purchase among workers throughout the world, eventually gaining members in at least twenty countries on all six of the inhabited continents.

    The IWW inspired activists in the Ghadr movement, which sought Indian independence from the British Empire. Its members interacted with Chinese republican revolutionaries led by Sun Yat-sen and the anarchists of the Partido Liberal Mexicano as well as its hero, Emiliano Zapata. Its ranks included everyone from socialist tribune Eugene Debs to Ghadr movement leader Pandurang Khankhoje to border-hopping migrant laborers in the American Southwest.

    A new anthology, Wobblies of the World, explores the IWW’s rich international history for the first time. I recently spoke with coeditor Peter Cole about how the IWW fits into global labor history, what attracted disparate workers to the Wobblies, and why this aspect of the IWW has been overlooked for so long. Our discussion has been edited for clarity and brevity.

    https://www.jacobinmag.com/2017/12/wobblies-of-the-world-peter-cole-iww

    #IWW #industrial_workers_of_world #wobblies #syndicat #socialisme #histoire #Peter_Cole

  • [24] BD Regeneración - Le PLM combat le gouvernement putschiste de Huerta
    https://www.partage-noir.fr/24-bd-regeneracion-le-plm-combat-le-gouvernement-putschiste-de

    Francisco Madero est assassiné à Mexico le 21 février 1913 sur ordre du général Victoriano Huerta. Le PLM combat le gouvernement putschiste de Huerta. #[BD]Regeneración-_Journal_indépendant_de_combat !_Les_anarchistes_dans_la_révolution_mexicaine

    / Jesús María Rangel , #IWW, Révolution mexicaine (1910)

    #Jesús_María_Rangel_ #Révolution_mexicaine_1910_

  • [20] #BD #Regeneración - « Terre et Liberté »
    https://www.partage-noir.fr/20-bd-regeneracion-terre-et-liberte

    Le 23 septembre 1911, la Junte publie un manifeste contre le clergé, l’autorité, le capital, qui est destiné à remplacer le programme du PLM de 1906. #[BD]Regeneración-_Journal_indépendant_de_combat !_Les_anarchistes_dans_la_révolution_mexicaine

    / #IWW, Anselmo L. Figueroa , #Enrique_Flores_Magón, #Ricardo_Flores_Magón, #Librado_Rivera

    #Anselmo_L._Figueroa_

  • [10] BD Regeneración - Arrestations, procès et emprisonnements
    https://www.partage-noir.fr/10-bd-regeneracion-arrestations-proces-et-emprisonnements

    Malgré les arrestations, les emprisonnements, les procès, les militants du PLM continuent de publier Revolución. #[BD]Regeneración-_Journal_indépendant_de_combat !_Les_anarchistes_dans_la_révolution_mexicaine

    / #IWW, #Librado_Rivera, #Ricardo_Flores_Magón, #Emma_Goldman, Fernando Palomarez

    #Fernando_Palomarez_

  • [04] #BD #Regeneración - Aux Etats-Unis - Partage Noir
    https://www.partage-noir.fr/04-bd-regeneracion-aux-etats-unis

    Grâce aux militants du syndicat révolutionnaire des #IWW des milliers d’exemplaires de Regeneración défient Porfiro Díaz en circulant clandestinement au Mexique.
    Pour échapper aux tueurs envoyés par Díaz, en février 1905, Regeneración se déplace à Saint Louis (Missouri), où la parution reprend. Librado rejoint la rédaction.

    #Mexique #Anarchisme

  • [04] #BD #Regeneración - Aux Etats-Unis
    https://www.partage-noir.fr/04-bd-regeneracion-aux-etats-unis

    De nombreux militants ont suivit Ricardo et Enrique aux États-Unis. Aidés par Juan et Manuel Sarabia, le journal Regeneración (2e époque) paraît le 5 novembre 1904 à San Antonio (Texas). #[BD]Regeneración-_Journal_indépendant_de_combat !_Les_anarchistes_dans_la_révolution_mexicaine

    / #Ricardo_Flores_Magón, Révolution mexicaine (1910), #IWW, #Enrique_Flores_Magón, #Librado_Rivera

    #Révolution_mexicaine_1910_

  • Die Hobos von heute - Peter Nowak
    https://peter-nowak-journalist.de/2019/08/24/die-hobos-von-heut

    Gabriel Kuhn: Wob­blies. Politik und Geschichte der IWW, Unrast-Verlag, 152 S., 13 €. Torsten Bewernitz: Syn­di­ka­lismus und neue Klas­sen­po­litik. Eine Streit­schrift. Die Buch­ma­cherei, 70 Seiten, 7 €.

    Vor allem die Hippie-Bardin Joan Baez hat mit ihrem vor 50 Jahren auf dem Wood­stock-Fes­tival vor­ge­tra­genen Song »Joe Hill« dazu bei­getragen, dass der Name des 1915 hin­ge­rich­teten Sängers noch heute bekannt ist. Hill war für den Mord an einem Laden­be­sitzer hin­ge­richtet worden, den er wohl nicht begangen hatte. Doch Polizei und Justiz war er als Künstler, der der Gewerk­schaft »Indus­trial Workers of the World« (IWW) nahe stand, ein Dorn im Auge. Schließlich unter­stützte er…

    .…die Streiks und Aktionen dieser 1905 in den USA gegrün­deten Gewerk­schaft – die mehr als zwei Jahr­zehnte für eine heute fast ver­gessene Geschichte von oft mili­tanten ame­ri­ka­ni­schen Arbeits­kämpfen stand.

    Kürzlich hat Gabriel Kuhn eine kleine Geschichte der IWW her­aus­ge­geben. Das 152-seitige Buch trägt den Titel »Wob­blies«. Unter diesem Namen wurde die IWW vor einem Jahr­hundert weltweit bekannt und in gewisser Weise zum Schrecken der Kapi­ta­listen. Den Ursprung des Namens »Wob­blies« kann zwar auch Kuhn nicht klären, doch zeigt er in seinem gut les­baren Buch, dass es sich lohnt, sich mit der IWW zu befassen – und nicht nur zu geschicht­lichen Zwecken. Denn was sich diese Gewerk­schaft damals zur Aufgabe machte, klingt in vie­lerlei Hin­sicht sehr aktuell: Eine »Kon­zen­tration auf die Orga­ni­sierung der Unor­ga­ni­sier­baren: Arbeitslose, Teilzeitarbeiter*innen und Wanderarbeiter*innen« arbeitet Kuhn als den poli­ti­schen Fokus IWW heraus.

    Dies war eine Reaktion auf neue Tech­no­logien, die zu dieser Zeit Arbeits­ver­hält­nisse umwälzten – Par­al­lelen zur Gegenwart liegen auf der Hand: War es damals die Ein­führung der Fließ­bänder, für die der Auto­konzern Ford zum Sinnbild wurde, ist heute eine grund­le­gende Umwälzung der Arbeits­ver­hält­nisse mit der Digi­ta­li­sierung ver­bunden. Wie vor einem Jahr­hundert stellt sich aktuell wieder die Frage, wie sich Men­schen orga­ni­sieren können, die in pre­kären Beschäf­ti­gungs­ver­hält­nissen indi­vi­dua­li­siert und fle­xi­bi­li­siert leben und arbeiten – etwa jene Heer­scharen an Lie­fer­per­sonal, das neu­er­dings durch die Städte fährt und radelt.

    Die Basis der IWW waren die Hobos – aus­sor­tierte Beschäf­tigte, die auf der Suche nach Arbeit und Aus­kommen kreuz und quer durch die Ver­ei­nigten Staaten irrten. Von der bür­ger­lichen Gesell­schaft wurden diese Wan­der­ar­beiter ver­achtet und ver­leumdet. Doch ent­wi­ckelten sie auch eine Art Hobo-Stolz, der sie auf Distanz zu allen Obrig­keiten hielt: »Ein Hobo war weder ein Land­streicher, ein Tramp, noch ein Penner, ein Bum«, defi­niert Kuhn die feinen Unter­schiede. »Der Hobo zieht umher und arbeitet, der Tramp zieht umher und träumt und der Bum zieht umher und säuft«, zitiert er den damals als »Hobo-Doktor« bekannt gewor­denen Arzt Ben Reitmann, der in Chicago Tau­sende Wan­der­ar­beiter kos­tenlos behan­delte.

    Die Polizei sowie private Sicher­heits­dienste mochten zwar Jagd auf die Hobos machen – zumal dann, wenn sie sich bei den Wob­blies orga­ni­sieren wollten, doch die Repression führte nicht zur Ein­schüch­terung, sondern zu Ent­schlos­senheit, der Her­aus­bildung eines kol­lek­tiven Bewusst­seins dieser Klas­sen­fraktion. Eine wichtige Rolle dabei spielten die Treff­punkte, die von der IWW überall dort ein­ge­richtet wurden, wo viele Hobos vor­bei­kamen: Zuerst fanden diese Treffen in den »Hobo-Dschungeln« entlang der Eisen­bahn­linien statt. Zum Inventar gehörten Koch­ge­schirr, Feu­er­stellen und Decken für eine bessere Über­nachtung. Hier konnten sich die ver­streuten Hobos ken­nen­lernen, hier wurden Streiks beschlossen und auch Kampf­erfolge gefeiert. Später errichtete man regel­rechte IWW-Häuser, vor 100 Jahren gab es sie in allen Indus­trie­städten der USA: »Das typische IWW-Haus war Büroraum, Bibliothek, Ver­samm­lungsort und Her­berge zugleich«, fasst Kuhn zusammen. Dort ent­stand eine Wobblie-Kultur, getragen von Sängern wie eben Joe Hill – ein gesel­liges Leben jen­seits von Kirche, Spiel­hölle und auch Bor­dellen. Die IWW-Häuser wurden auf diese Weise zu förm­lichen Schulen des Klas­sen­kampfs.

    Die Wob­blies sind, obwohl die Orga­ni­sation mit heute weltweit etwa 3000 Mit­gliedern weiter besteht, in ihrer Wirk­macht weit­gehend Geschichte. In Deutschland ist die bedeu­tendste IWW-Grup­pierung – die »Inter­na­tionale See­manns-Union«, die in den 1920er Jahren schwer­punkt­mäßig in den Häfen von Danzig und Stettin ver­ankert war und Berufs­gruppen wie Schau­er­leute und Maschi­nisten zu einigen Aktionen orga­ni­sierte – heute ein Fall für die Geschichts­ex­perten. In den USA aber scheinen die Orga­ni­sa­ti­ons­formen der Wob­blies mit ihren Treffs und Häusern als »Working-Center« eine gewisse Renais­sance zu erleben. Denn durch die Digi­ta­li­sierung sind indi­vi­dua­li­sierte Arbeits­ver­hält­nisse abermals auf der Tages­ordnung, so dass mit­unter schon von »modernen Hobos« gesprochen wird.

    Was vor 100 Jahren die Hobo-Dschungel an den Bahn­linien waren, könnten heute die Treff­punkte in Parks sein, wo das Per­sonal von Fahr­rad­ku­rier­diensten und ähn­lichen Dienst­leistern auf Auf­träge wartet. Dort tau­schen sie ihre Erfah­rungen mit ihrer Arbeit aus. Dort können sie Pläne schmieden – auch für einen Kampf für mehr Lohn und bessere Arbeits­be­din­gungen, wie das Bei­spiel der »Deli­ver­union« zeigt, einer basis­ge­werk­schaft­lichen Orga­ni­sierung bei den Lie­fer­diensten.

    Auch in Deutschland sind in der letzten Zeit in meh­reren Städten der­artige Zentren ent­standen, in denen sich Beschäf­tigte teils auch mit Stadt­teil­gruppen koor­di­nieren. So wurde im Sommer 2018 im Ber­liner Stadtteil Wedding das »Kiezhaus Agnes Reinhold« eröffnet. In dem nach einer Ber­liner Anar­chistin benannten Treff­punkt begegnen sich Beschäf­tigte des hin­sichtlich der Arbeits­be­din­gungen umkämpften Hostels »Wombats« aus Berlin-Mitte sowie zum Bei­spiel auch Mit­glieder der »AG Taxi« des Ber­liner Lan­des­ver­bands der Dienst­leis­tungs­ge­werk­schaft ver.di. Der Poli­tologe und Gewerk­schafts­for­scher Torsten Bewernitz bezeichnet in seiner kürzlich im Verlag »Die Buch­ma­cherei« her­aus­ge­ge­benen Streit­schrift »Syn­di­ka­lismus und neue Klas­sen­po­litik« die Gründung von Working-Centern in Deutschland nicht zuletzt als »bit­ter­nö­tiges Gegen­ge­wicht zu AfD, Pegida und Co.«

    Und ob an solchen Orten auch Joan Baez’ Song über Joe Hill gespielt wird – oder gar die Musik des Pro­test­sängers selbst ange­stimmt –, müsste man konkret vor Ort ermitteln.

    #Solidarität #Gewerkschaft #Geschichte #USA #IWW #AG-Taxi

  • Contre le travail, tout contre... bibliographie

    https://rverbration.wordpress.com
    https://editionsasymetrie.org
    source : lignes de force/Claude Guillon
    https://lignesdeforce.wordpress.com/2019/06/03/les-editions-de-lasymetrie-a-lhonneur-mercredi-20h-a-la-lib

    Je me suis fait embaucher dans une équipe,
    Là haut dans les montagnes
    J’ai payé une commission au requin
    Et j’ai bientôt senti mes chaînes

    Le patron m’a mis au cloutage
    Et je suais tant que j’en étais aveugle
    Il n’avait pas l’air d’apprécier ma cadence,
    Alors j’ai laissé ce boulot derrière moi

    Et j’ai sauté dans un vieux train de marchandises
    Et je me suis mis à voyager dans le pays ;
    Les mystères de la vie d’un hobo
    M’ont vite été dévoilés.

    J’ai brulé le dur d’est en ouest
    Et les chefs de train ne me sont jamais tombé dessus.
    Le lendemain j’étais déjà très loin
    Du boulot que j’avais laissé derrière moi.

    Et je suis tombé sur une bande de prolos errants
    Qu’on appelait les IWW...
    Ils m’ont appris à me conduire en homme
    Et comment lutter contre les tauliers.

    J’ai versé ma cotise et je me suis joint à eux
    Et maintenant je suis dans l’organisation.
    Hourra pour la cause, et puis merde aux patrons...
    Et au boulot que j’ai laissé derrière moi !

    T-Bone Slim les mystères de la vie d’un hobo chanson tiré de Wobblies & hobos
    http://www.insomniaqueediteur.com/publications/hobos-wobblies
    https://www.youtube.com/watch?v=Rn_Wfydg61c


    #critique_du_travail #IWW #Asymétrie_éditions

  • De la géologie à l’anarchie
    En mémoire de Dieter Gebauer (1944-2018)

    Lou Marin

    https://lavoiedujaguar.net/De-la-geologie-a-l-anarchie-En-memoire-de-Dieter-Gebauer-1944-2018

    Dieter Gebauer, géologue, anarchiste, défenseur de la non-violence et d’une école qui ne dépend plus de l’État, est mort du cancer le 7 décembre 2018 au petit matin. Il avait soixante-quatorze ans. Son urne a été déposée le 12 décembre au cimetière Fluntern de Zurich. À la suite de la cérémonie, toutes les personnes présentes provenant de son cercle d’amis se sont rassemblées en grand nombre pour un échange très fructueux. Dans ce texte, nous nous souviendrons des points les plus marquants de son action hors normes (note de la rédaction du journal Graswurzelrevolution, mensuel anarchiste non violent de langue allemande).

    Dieter a découvert des idées anarchistes en tant que trentenaire. Il était fasciné par ce modèle de société et a été persuadé jusqu’à la fin de sa vie que ce modèle était en harmonie avec la nature humaine. Pour lui, c‘était la seule alternative aux systèmes capitaliste et communiste défectueux. Il a approfondi ses connaissances au sujet de ces idées. C’est principalement les connaissances sur la guerre d’Espagne et particulièrement l’histoire de la révolution espagnole qui l’intéressaient : comment des millions d’hommes et de femmes ont-ils pu vivre sans chef, sans État et même sans argent dans des collectifs anarchistes (...)

    #Allemagne #Suisse #Espagne #géologie #anarchie #éducation #non-violence #Dieter_Gebauer #Abel_Paz #Durruti #Michael_Seidman #Anatole_Dolgoff #IWW #Heleno_Saña #Albert_Camus

  • http://offensivesonore.blogspot.com/2018/11/emma-goldman-vivre-ma-vie.html

    Emma Goldman - Vivre ma vie

    Emission du 23 novembre 2018, enregistrement fait à la libraire Quilombo, qui organisait un débat à l’occasion de la traduction intégrale de son autobiographie magistrale « Vivre ma vie. Une anarchiste au temps des révolutions » (L’échappée) avec Laure Batier et Jacqueline Reuss, les deux traductrices. Née en 1869 dans l’Empire russe, Emma Goldman s’exile aux États-Unis à 16 ans. Pauvreté, exploitation et désillusions l’y attendent. Elle plonge alors à corps perdu dans le chaudron politique et intellectuel. Activiste et conférencière anarchiste aussi célèbre que redoutée, elle sillonne au gré des luttes une Amérique en pleine ébullition. Expulsée en 1919 vers la Russie, accueillie chaleureusement par Lénine, elle découvre une réalité qu’elle ne cessera de dénoncer avec courage tout en poursuivant son inlassable combat pour l’émancipation.

    #audio #radio #offensive_sonore #radio_libertaire #audio #Emma_Goldman #anarchisme #anarchiste #iww #féminisme #histoire #mouvement_ouvrier #antimilitarisme #féministe

  • This was not an academic issue in San Pedro in 1912. Local newspapers were reporting the impending arrival of European immigrants recruited by the stevedore companies to, in essence, depress the wages of existing dockworkers. With IWW members severely underemployed, it is easy to imagine that the local union might have expressed concern—might even have agreed with the AF of L’s exclusionary immigrant policy. That was not the case. [...] Then Hill took the soapbox [...] “Now boys, the reactionary subsidized press is telling us that they will soon be bringing shiploads of four thousand at forty dollars a head from Europe. Now the question is, what are you going to do: are you going to the dock and sneer at them and say, ’here is another load of damn ignorant foreigners to take our jobs’, or are you going to try and make friends with them and invite them to our IWW hall?”

    #Joe_Hill #IWW

  • Un militant des #IWW blessé par balle d’un coup de revolver à #Seattle
    http://lahorde.samizdat.net/2017/01/25/un-militant-des-iww-blesse-par-balle-dun-coup-de-revolver-a-seattl

    Le 20 janvier un militant antifasciste de l’IWW de Seattle est blessé par balle lors d’un rassemblement contre l’investiture de Trump à l’Université de Washington à Seattle. Blessé à l’abdomen, il est actuellement hospitalisé, ses jours ne sont pas en danger mais il a besoin de soutien. Nous publions une première traduction de l’appel à solidarité paru dans [&hellip

    #International #Anti_Trump #slide

  • This week, on the 45th Anniversary of the Attica Prison Uprising, prisoners across the US will go out on #strike on September 9th against #prison slavery while in North #Dakota, the National Guard is being called in as a court decision approaches on the same day regarding the Dakota Access Pipeline. In both cases, the State attempts to present itself as neutral; merely a third party mitigating between corporate bodies, local governments, and concerned groups of citizens. But in all cases, the State instead is an apparatus of domination and control that protects these systems of industrial neo-colonialism and slavery. It does this to ensure that both the class-rule that is inherent within this system is preserved and ensure the passivity of the poor and working population. How does it do this? Simply: through massive amounts of violence, #surveillance, #police, and above all, prisons.

    http://itsgoingdown.org/prisonstrike-huge-continuing

    La plus importante gréve de prisonniers travailleurs depuis de nombreuses années (peut être la plus grosse)est en cours depuis le 9 septembre. Elle est menée en lien avec les #IWW.

    Toute personne écoutant les médias traditionnels ne peut pas le savoir, mais le système carcéral américain est secoué en ce moment.
    Personne encore ne sait l’ampleur initiale de la grève , mais l’information fuit lentement entre les fissures de l’obscurité et l’isolement de la machinerie des prisons. Voici quelques chiffres spéculatifs que nous pouvons partager avec confiance en ce moment :
    Au moins 29 prisons ont été touchés. Ce sont des lieux où les
    prisonniers ont put le signaler aux partisans à l’extérieur, ou lorsque
    les autorités ont fermé l’institution sans doute à cause des
    protestations. Nous nous attendons à ce que ce nombre augmente de façon spectaculaire tant que nous recueillons des rapports des prisonniers et continuons à appeler les prisons dans les jours et les semaines à venir.
    Plus de 24.000 prisonniers se sont absentés du travail. Les
    installations en situation d’arrêt complet que nous connaissons
    détiennent environ 24.000 prisonniers. Il y a probablement des milliers d’autres qui ne travaillent pas sans que nous ne sachions encore. Beaucoup ne sont encore ne sont pas retournés travailler aujourd’hui et ont l’intention de poursuivre la grève jusqu’à ce que leurs demandes soient satisfaites ou les prisons se brisent sous la pression économique ne pouvant fonctionner sans leurs esclaves.


    http://libcom.org/history/1971-the-attica-prison-uprising

  • Les âmes d’Atala » Archive » DYNAMITE ! un siècle de #violence de #classe en Amérique, par #Louis_Adamic
    http://zamdatala.net/2016/05/17/dynamite-un-siecle-de-violence-de-classe-en-amerique-par-louis-adamic

    Louis Adamic, immigré yougoslave ayant pris part, au début du vingtième siècle, à tous les combats de classe du prolétariat nord-américain, raconte de l’intérieur les stratégies de violence du patronat, et de riposte des ouvriers, syndiqués ou non, qui lui firent face à différentes époques. Des Molly Maguires irlandais à la fondation de l’#IWW, du martyre des anarchistes de Chicago au règne des gangsters de l’AFL, #Dynamite ! raconte comment, à la répression capitaliste impitoyable de toutes les tentatives d’améliorer – un tant soit peu – une condition de misère, le prolétariat finit par opposer une brutalité conséquente, à la fois spontanée et consciente, cristallisant parfois en terrorisme, et aboutissant notamment à la naissance du crime organisé (le « syndicat du crime ») aux #États_Unis. Sorti aux #USA pour la première fois en 1931, jamais publié intégralement en France, ce classique des classiques de l’#Histoire_sociale américaine, encensé en son temps par Manchette – après bien d’autres – fait ici l’objet d’une traduction inédite, agrémentée d’un abondant corpus de notes, d’indications biographiques et chronologiques de première utilité.

    • un commentaire de Patsy :

      A la lecture de ce livre, on se rend compte à quel point aux Etats-Unis, la répression brutale, féroce des mouvements revendicatifs, catégoriels, n’était pas conjoncturelle mais structurelle et, pour reprendre le mot du préfacier, « décomplexée ». Rares sont les mouvements sociaux d’ampleur qui ne se terminent pas dans le sang. A chaque grève, le patron répond par le lock-out, par l’embauche massive de jaunes, par l’emploi de milices privées armées, par l’appel à la police ou à la Garde nationale. Et à l’occasion, l’Etat, via sa Justice, se charge d’éliminer les militants les plus en vue.

      C’est pourquoi, à cette brutalité patronale et étatique, le mouvement ouvrier américain, radical ou modéré dans ses aspirations idéologiques, ne pouvait que répondre par la violence. Ce fut le cas dès les années 1850 avec les Molly Macguires, une société secrète de migrants irlandais travaillant dans les mines qui liquidaient ou tabassaient les patrons qui les exploitaient, et au début du 20e siècle avec l’IWW qui voulait organiser toute la classe ouvrière, alors que l’AFL (American federation of labor) ne portait d’attention qu’aux ouvriers qualifiés. Venant d’ouvriers révolutionnaires, ce recours à la violence et à l’action directe ne peut étonner. Mais les dirigeants syndicaux modérés, anti-socialistes, composaient également avec cette violence, s’en accommodaient car ils avaient conscience que leurs appels au dialogue social restaient lettre morte et que seule la pression physique était de nature à contraindre le patronat américain à la conciliation. Ainsi le recours rituel à la dynamite devînt l’une des marques de fabrique du syndicalisme américain, comme le fut le racket. Il fallut le procès des frères MacNamara, reconnus coupables du dynamitage d’un journal réactionnaire de Los Angelès en 1910 pour que l’AFL prenne ses distances avec le dynamitage, comme pratique syndicale.

      Mais cette contre-violence ouvrière a eu des effets pervers. Si, pendant longtemps, ce sont des militants radicaux qui se chargeaient de faire entendre raison aux patrons les plus récalcitrants, bien vite, une fraction du syndicalisme américain confia ce genre de missions (dynamitage, cassage de gueule...) à des criminels sans conscience politique, rémunérés à la tâche. C’est ainsi que certains syndicats tombèrent entre les mains de la mafia. En se soumettant au racket, les patrons achetaient la paix sociale ; en s’y refusant, ils risquaient de voir leur entreprise partir en fumée ou s’exposaient physiquement aux représailles. Pour Adamic, « le syndicalisme permit, davantage peut-être que toute autre activité économique, aux plus célèbres des criminels professionnels d’entamer leurs phénoménales carrières ». Comme lui confia un « gros bras », ex-gauchiste devenu gangster : « Des hommes d’affaires utilisant l’action directe, voilà au fond ce que nous sommes (’). Mais est-ce pire que de réduire des travailleurs et leurs familles à la famine, ou de flinguer des ouvriers sans défense, en grève pour de meilleures conditions de travail ou autre chose ? Je ne pense pas que les soi-disant racketteurs font la moitié du mal causé par les patrons. »

  • HYPERZONE 003 I « CHAOS, DISCIPLINE ET ARTS MARTIAUX » Laurent Courau . : LaSpirale.org :.
    http://laspirale.org/texte.php?id=453

    Troisième épisode de la rubrique « Hyperzone » de Laurent Courau dans le magazine Chro (ex. Chronic’Art). Où il est question de chaos et d’anarchie. De l’entraînement martial, à la fois physique et mental, comme une forme particulière d’éveil, un début d’équilibre entre l’ordre et le désordre. Ce que les Grecs anciens nommaient « kalokagathie », la condition de celui qui entretient l’idéal de la conduite personnelle.

    Une de ses photos, très connue :

    #MMA #lutte #grappling #arts-martiaux #Jeff-Monson #IWW #anarchisme :)