• Semences de liberté. Préparer le terrain pour l’abolition à #Durham, #Caroline_du_Nord

    Ce texte passe en revue les caractéristiques principales d’une expérience de jardins ouvriers menée à Durham, en Caroline du Nord pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes. Le jardin, l’acte de #jardiner sont envisagés comme des techniques de justice transformatrice : se rassembler, entrer en contact les unes avec les autres, cultiver de quoi se nourrir, sentir la terre et les histoires de violence qui la précèdent, se donner les moyens d’y faire pousser autres choses. Toutes ces pratiques interrelient l’histoire, la communauté et les conditions matérielles d’existence pour faire exister la #justice sous la forme de plantes qui poussent, là même où, selon les mots d’Audre Lorde, « nous n’étions pas censées survivre ».

    https://www.cairn.info/revue-multitudes-2022-3-page-121.htm
    #justice_transformatrice #jardinage #jardins_ouvriers #jardins_partagés #violence

  • Quand la terre se fait entendre en ville
    https://metropolitiques.eu/Quand-la-terre-se-fait-entendre-en-ville.html

    Donner la parole à la terre, voilà ce que propose Flaminia Paddeu dans un ouvrage passionnant. Elle part à la rencontre de celles et ceux qui cultivent en ville et redonnent au vivant une place centrale dans nos environnements urbains. Sous les pavés, la terre propose de nouveaux récits d’agricultures urbaines à travers un voyage transatlantique passionnant. À coups de bêche, de grelinette, de matières grises, de collectifs, de vivants humains et non humains, le livre dessine de nouveaux sillons #Commentaires

    / #agriculture_urbaine, #métabolisme, #foncier, #communs, #droit_à_la_ville, #habitants, #résistance

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-bertrais.pdf

  • Une enquête sur les usages populaires du Jardin Levat
    https://www.primitivi.org/Une-enquete-radiophonique-sur-les-usages-populaires-du-jardin-Levat

    Depuis plusieurs années, à la faveur de l’ouverture du Jardin Levat, les habitants du quartier de la Belle de Mai à Marseille ont renoué un dialogue avec la terre, et sont venus y enraciner une part d’eux-mêmes. Ce documentaire sonore de Gaël Marsaud et Joachim Gatti est une immersion dans l’intimité de ce jardin. Durée : 55 min. Source : Primitivi

    https://www.mixcloud.com/Jardin_Levat/jardin-levat

  • Une enquête sur les usages populaires du Jardin Levat, Gaël Marsaud et Joachim Gatti | Mixcloud
    https://www.mixcloud.com/Jardin_Levat/jardin-levat


    Depuis plusieurs années, à la faveur de l’ouverture du Jardin Levat, les habitants du quartier de la Belle de Mai à #Marseille ont renoué un dialogue avec la terre, et sont venus y enraciner une part d’eux-mêmes.

  • A Bagnolet, la bergerie qui ne voulait pas transhumer | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/bagnolet-la-bergerie-qui-ne-voulait-pas-transhumer-711859

    Rien n’y fait : entre refus de se laisser apprivoiser et crainte de donner du ressort à la gentrification qui pèse sur la ville, les protagonistes s’accrochent à leur carré de ferme. « En dix ans notre sens critique sur la rénovation urbaine s’est aiguisé », reprend Gilles Amar. « Les projets de jardins partagés tels que les voient les villes visent tous le même modèle, productif, propret, squatté par quelques-uns », poursuit le jardinier. « Nous n’avons pas voulu de cela, mais d’un bordel constructif. Ici, c’est le jardin des habitants. Ici, c’est la branche jardinage du hip-hop. »

    Surtout, les plans de la nouvelle école, un bâtiment tout en verre et béton prévu sur trois étages, ne siéent ni au berger, ni aux parents d’élèves. « Rien n’est à la dimension d’une école maternelle », assure Sabrina, leur représentante. « L’infrastructure va coûter cher à entretenir et l’encadrement va manquer pour couvrir une telle surface. »

    Épaulée d’une architecte, Sors de Terre avance aujourd’hui un projet alternatif. Moins lourd et tout en bois, il serait plus ouvert sur la rue et jouerait avec l’existant plutôt que contre lui.

  • Comment l’écologie se vit dans les quartiers populaires - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/220221/comment-l-ecologie-se-vit-dans-les-quartiers-populaires

    L’écologie est un thème trop souvent associé aux classes aisées ou fortement diplômées. Pourtant, leur empreinte écologique se révèle plus élevée que celle d’autres groupes sociaux moins dotés. De plus, dans les quartiers populaires, des pratiques écologiques existent bel et bien. Elles peuvent être la conséquence d’un héritage ouvrier et paysan, d’une situation de précarité ou d’une volonté politique réelle.

    Pour en savoir plus, Mediapart et le Bondy Blog ont reçu la chercheuse Léa Billen : doctorante à l’université de Nanterre, elle travaille sur les mobilisations écologistes dans les quartiers. Elle échange avec Linda Bouifrou, militante écologiste à Créteil.

    #jardins_ouvriers #jardins_familiaux #jardins_partagés #agriculture_urbaine #précarité #écologie

  • On n’a pas signalé ces deux captations d’interventions d’Aude Vidal sur son livre sur Égologie, dont une très longue par @latelierpaysan ici présent !

    Aude VIDAL - ÉGOLOGIE : écologie, individualisme et course au bonheur
    https://www.youtube.com/watch?v=ouEdpD9w5x0

    L’Atelier paysan s’attaque à l’autonomie technique des paysan-nes en leur proposant une alternative concrète : les former à autoconstruire leur matériel agricole.
    Est-ce suffisant pour enrayer l’industrie de la machine, qui impose de remplacer les paysan- nes par des robots, des drones, des capteurs informatiques ?
    Quelles sont les conséquences de ces « solutions technologiques » pour les communautés paysannes, pour l’environnement, pour le modèle alimentaire ?

    Aude Vidal nous parle ici des « alternatives », dans la suite de son ouvrage Egologie : les
    expérimentations écologistes sont-elles le laboratoire d’innovations sociales plus
    respectueuses de l’être humain et de son milieu ? ou accompagnent-elle un recul sur soi et ce sur quoi il est encore possible d’avoir prise dans un contexte de dépossession démocratique et économique ?

    Une belle manière pour l’Atelier paysan de questionner la limite des alternatives : l’expansion de pratiques alternatives peut-elle provoquer de la transformation sociale ? Les pratiques sociales parviennent-elles à infléchir les rapports sociaux ?
    A l’Atelier paysan, dont l’activité centrale est de proposer des alternatives concrètes et immédiates aux paysannes et paysans, nous pensons que non. Nous avons l’intuition qu’il nous faut dans le même temps tenter d’exercer un rapport de force avec les dominants (pour nous l’industrie de la machine et la techno-science).

    Et une autre plus récente :
    https://www.youtube.com/watch?v=lxqPsK2mkAY

    #Aude_Vidal #écologie #politique #écologie_politique #individualisme #libéralisme #bien-être #développement_personnel

    • Égologie. Écologie, individualisme et course au bonheur

      #Développement_personnel, habitats groupés, jardins partagés... : face au désastre capitaliste, l’écologie se présente comme une réponse globale et positive, un changement de rapport au monde appuyé par des gestes au quotidien. Comme dans la fable du colibri, « chacun fait sa part ».
      Mais en considérant la société comme un agrégat d’individus, et le changement social comme une somme de gestes individuels, cette vision de l’écologie ne succombe-t-elle pas à la logique libérale dominante, signant le triomphe de l’individualisme ?

      http://www.lemondealenvers.lautre.net/livres/egologie.html

      #livre

      #souveraineté_alimentaire #liberté_individuelle #alternatives #Nicolas_Marquis #capitalisme #jardins_partagés #classes_sociales #jardinage #justice_environnementale #dépolitisation #égologie

    • Du bien-être au marché du malaise. La société du développement personnel

      Des ouvrages qui prétendent nous aider dans notre développement personnel, à « être nous-mêmes » ou à « bien communiquer », et des individus qui déclarent que ces lectures ont « changé leur vie » : voilà la source de l’étonnement dont ce livre est le résultat. Comment comprendre ce phénomène ? Comment est-il possible que tant de personnes puissent trouver du sens au monde si particulier du « développement personnel », au point d’en ressentir des effets concrets ?

      Nicolas Marquis prend au sérieux cette expérience de lecture, en cherchant à comprendre ce qui se passe très concrètement entre un lecteur qui veut que quelque chose change dans son existence et un ouvrage qui prétend l’aider en lui parlant de ce qu’il vit personnellement. En procédant à la première enquête sur les lecteurs, il montre en quoi le développement personnel est l’une des institutions les plus frappantes des sociétés individualistes : son succès permet de comprendre les façons dont nous donnons, au quotidien, du sens à notre existence.


      https://www.cairn.info/du-bien-etre-au-marche-du-malaise--9782130628262.htm

    • Le Syndrome du bien-être

      Vous êtes accro à la salle de sport ? Vous ne comptez plus les moutons mais vos calories pour vous endormir ? Vous vous sentez coupable de ne pas être suffisamment heureux, et ce malgré tous vos efforts ? Alors vous souffrez sûrement du #syndrome_du_bien-être. Tel est le diagnostic établi par Carl Cederström et André Spicer.
      Ils montrent dans ce livre comment la recherche du #bien-être_optimal, loin de produire les effets bénéfiques vantés tous azimuts, provoque un sentiment de #mal-être et participe du #repli_sur_soi. Ils analysent de multiples cas symptomatiques, comme ceux des fanatiques de la santé en quête du régime alimentaire idéal, des employés qui débutent leur journée par un footing ou par une séance de fitness, des adeptes du quantified self qui mesurent – gadgets et applis à l’appui – chacun de leurs faits et gestes, y compris les plus intimes... Dans ce monde inquiétant, la bonne santé devient un impératif moral, le désir de transformation de soi remplace la volonté de changement social, la culpabilisation des récalcitrants est un des grands axes des politiques publiques, et la pensée positive empêche tout véritable discours critique d’exister.
      Résolument à contre-courant, ce livre démonte avec une grande lucidité les fondements du culte du corps et de cette quête désespérée du bien-être et de la santé parfaite.

      https://www.lechappee.org/collections/pour-en-finir-avec/le-syndrome-du-bien-etre

      #André_Spicer
      #Carl_Cederström

    • Rigolez, vous êtes exploité

      « Vous êtes éreinté ? Votre activité professionnelle vous plonge dans la #dépression ? Vous songez à mettre fin à vos jours ? Nous avons la solution : ri-go-lez ! » Voilà en substance le message de la direction des #ressources_humaines (DRH) du centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse au personnel de l’établissement. La solution arrive à point nommé, car la situation menaçait de devenir dramatique…

      Un peu comme France Télécom hier ou la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) aujourd’hui, le #CHU toulousain est confronté à une recrudescence de #suicides de salariés. Le rapport d’un cabinet de conseil établi en 2016 est formel : les quatre personnes ayant mis fin à leurs jours en quelques semaines la même année (dont une dans les locaux du CHU) l’ont fait à cause de leurs #conditions_de_travail. L’année suivante, dans un des 26 000 documents internes révélés par la presse (1), une infirmière en gynécologie décrit ainsi son quotidien : « Mise en danger de la vie des patientes, mauvaise prise en charge de la douleur, dégradation de l’image des patientes (patientes laissées plusieurs minutes souillées de vomis) (…) mauvaise prise en charge psychologique (annonce de cancer faite récemment, pas le temps de discuter). (…) Une équipe épuisée physiquement (même pas cinq minutes de pause entre 13 h 30 et 23 heures) et moralement (sentiment de travail mal fait et de mettre en danger la vie des patients). »

      Les choses n’ont guère progressé depuis. En février 2019, un patient meurt d’une crise cardiaque dans le sas des urgences. L’infirmier de garde cette nuit-là, en poste depuis 10 heures du matin, avait la charge de plus de quinze patients. Il n’a pas eu le temps de faire les gestes de premiers secours (2). Début mai 2019, rebelote au service de soins intensifs digestifs, en pleine restructuration, où un problème informatique a mené à la mort d’un patient.

      Depuis 2015, une soixantaine de préavis de grève ont été envoyés à la direction par les syndicats. Au moins quatorze grèves ont eu lieu (cinq rien qu’en 2019), sans compter les quelque vingt mobilisations collectives, la douzaine d’actions d’envergure et les chorégraphies parodiques de soignants vues six millions de fois sur les réseaux sociaux. « À l’hôpital des enfants, le nombre d’arrêts-maladie des quatre premiers mois de 2019 est de 20 % supérieur à celui de la même période en 2018, nous explique Mme Sandra C., vingt ans d’hôpital public à son actif, dont dix-sept à l’hôpital des enfants de Toulouse. Nous avons l’impression d’être traités comme des numéros par une direction dont le seul but est de faire appliquer les réductions de coûts et la baisse du personnel. Nous avons besoin d’au moins six cents embauches dans tout le CHU, et vite. »

      Embaucher ? Impossible !, rétorque la direction, largement convertie au lean management, le « management sans gras », une doctrine d’optimisation du rendement élaborée par les ingénieurs japonais du groupe Toyota après la seconde guerre mondiale et peaufinée ensuite dans les éprouvettes néolibérales du Massachusetts Institute of Technology (MIT). L’objectif ? Faire produire plus avec moins de gens, quitte à pousser les équipes à bout.

      Des conditions de travail déplorables, des contraintes de rentabilité qui interdisent d’améliorer le sort du personnel, des salariés qui préfèrent mettre fin à leurs jours plutôt que d’endurer leur activité professionnelle ? Il fallait réagir. C’est chose faite grâce à une initiative de la DRH : des séances de rigologie, cette « approche globale permettant une harmonie entre le corps, l’esprit et les émotions », comme on peut le lire dans le « Plan d’actions 2018 pour la prévention des risques psychosociaux et la qualité de vie au travail » du pôle hôpital des enfants du CHU de Toulouse.

      Yoga du rire, méditation de pleine conscience, techniques variées de relaxation et de respiration, sophrologie ludique… la rigologie vise à « cultiver les sentiments positifs et sa joie de vivre ». Sur la page d’accueil du site de l’École internationale du rire (« Bonheur, joie de vivre, créativité »), l’internaute tombe sur la photographie d’un groupe de salariés hilares faisant le symbole de la victoire. S’ils sont heureux, suggère l’image, c’est qu’ils ont tous décroché leur diplôme de « rigologue » à la suite d’une formation de sept jours en psychologie positive, yoga du rire et autres techniques de « libération des émotions », facturée 1 400 euros. Un rigologue estampillé École du rire, le leader du marché, se fera rémunérer entre 1 000 et 3 000 euros la journée. Il pourra éventuellement devenir chief happiness officer, ces responsables du service bonheur dont les entreprises du CAC 40 raffolent (3).

      La souffrance au travail est devenue un marché, et le service public apparaît comme un nouveau terrain de jeu du développement personnel. Ainsi des policiers confrontés à une vague de suicides (vingt-huit en 2019), auxquels le directeur général de la police nationale a envoyé, fin mai, une circulaire incitant les encadrants à favoriser « les moments de convivialité et de partage » comme les barbecues, les sorties sportives ou les pique-niques en famille (4). Ainsi des agents de la SNCF, une entreprise qui compte depuis le début de l’année 2019 un suicide de salarié par semaine. La direction lilloise de la société ferroviaire en pleine restructuration a fait appel au cabinet Great Place to Work (« super endroit pour travailler »), qui lui a conseillé de… distribuer des bonbons aux agents en souffrance, de mettre en place des goûters-surprises ou encore des ateliers de maquillage (5).

      « Au départ, nous explique Mme Corinne Cosseron, directrice de l’École internationale du rire et importatrice du concept de rigologie en France, je me suis formée pour plaisanter, comme un gag, au yoga du rire, une technique mise au point par un médecin indien, qui s’est rendu compte que ses patients joyeux guérissaient mieux que les sinistres. Le rire permet de libérer des hormones euphorisantes qui luttent contre la douleur », explique cette ancienne psychanalyste qui évoque les endorphines (« un antidouleur naturel qui agit comme une morphine naturelle »), la sérotonine (« la molécule du bonheur »), la dopamine (celle de la motivation) ou encore l’ocytocine (« l’hormone de l’amour »). « C’est un grand shoot gratuit. Beaucoup de grandes entreprises ont commencé à faire appel à nous (SNCF, Total, Suez, Royal Canin, Danone, etc.), car le rire répare point par point tout ce que les effets du stress détruisent. Non seulement le salarié va aller mieux (il ne va pas se suicider, il n’ira pas voir chez le concurrent), mais, en plus, l’entreprise va gagner en productivité. Donc c’est du gagnant-gagnant. »

      Novateur, le CHU de Toulouse a vu se mettre en place des séances de « libération émotionnelle » et de « lâcher-prise » dans le service des soins palliatifs dès 2017. Dans le cadre de ses propositions d’actions 2018-2019 pour prévenir les risques psychosociaux et pour la qualité de vie au travail, la DRH propose désormais d’élargir son offre à d’autres unités sous tension, comme l’hôpital des enfants, où, au mois de mars dernier, deux grèves ont éclaté pour protester contre le projet de réduction du nombre de lits et d’intensification du travail des soignants.

      On soumet ce projet de lâcher-prise à M. Florent Fabre, 31 ans, infirmier au service des urgences psychiatriques. Sa première réaction est de laisser éclater un long rire, générant probablement un apport non négligeable en bêta-endorphines — ce qui lui permet de dire avec une voix parfaitement détendue : « C’est grotesque et indécent. » Pour ce soignant, qui a participé à la lutte victorieuse des salariés de son service, lesquels ont arraché deux postes supplémentaires d’infirmier à l’issue de deux mois de grève durant le printemps 2019, « le niveau du mépris social affiché par la direction du CHU ainsi que par les cadres régionaux de l’agence régionale de santé est totalement aberrant. Dès lors qu’il s’agit d’entendre qu’il y a un vrai manque de soignants, le dialogue se rompt. La santé des agents hospitaliers est le moindre de leurs soucis ». Contactée, la direction du CHU a refusé de répondre à cet appel à embaucher, qu’elle qualifie de « théories de la CGT [Confédération générale du travail] ». « On assume totalement ce document de proposition de rigologie », nous a précisé le directeur de la communication avant de nous raccrocher au nez. On ne rigole plus.

      « Mais, s’agace Mme Maguy Mettais, la pharmacienne chargée de la prévention des risques psychosociaux, avez-vous déjà testé la rigologie ? Ça serait peut-être intéressant que vous essayiez une séance, non ? C’est génial, vous verrez. » Adeptes du journalisme total, nous acceptons la proposition. « Alors, vous mettez les mains droit devant vous et vous expirez en faisant “chah” ! On le fait ensemble ? C’est parti ! Après on met les bras sur le côté et on fait “chou” ! Et un dernier, les bras levés vers le ciel et on va faire un grand “chiii” sur le temps d’expiration. » Docile, nous nous exécutons, pour la bonne cause. « Au final, ce qui est rigolo, c’est que ça fait chah-chou-chi… Comme si ça faisait “salsifis” [elle éclate de rire]. Voilà, j’avais envie de vous le faire découvrir, ça peut être bien avant d’écrire votre article. »

      https://www.monde-diplomatique.fr/2019/07/BRYGO/60014

      #rire #thérapie_du_rire

      –—

      Pour rappel, les #formations dédiées au personnel de l’#Université_Grenoble_Alpes :
      1. Gestion de #conflits (formation mise sous le thème « #efficacité_professionnelle »)
      2. Mieux vivre ses #émotions dans ses #relations_professionnelles (aussi mise sous le même thème : #efficacité_professionnelle)
      https://seenthis.net/messages/882135

      #QVT #qualité_de_vie_au_travail

    • La démocratie aux champs. Du jardin d’Éden aux jardins partagés, comment l’agriculture cultive les valeurs

      On a l’habitude de penser que la démocratie moderne vient des Lumières, de l’usine, du commerce, de la ville. Opposé au citadin et même au citoyen, le paysan serait au mieux primitif et proche de la nature, au pire arriéré et réactionnaire.
      À l’opposé de cette vision, ce livre examine ce qui, dans les relations entre les cultivateurs et la terre cultivée, favorise l’essor des valeurs démocratiques et la formation de la citoyenneté. Défi le alors sous nos yeux un cortège étonnant d’expériences agricoles, les unes antiques, les autres actuelles ; du jardin d’Éden qu’Adam doit « cultiver » et aussi « garder » à la « petite république » que fut la ferme pour Jefferson ; des chambrées et foyers médiévaux au lopin de terre russe ; du jardin ouvrier au jardin thérapeutique ; des « guérillas vertes » aux jardins partagés australiens.
      Cultiver la terre n’est pas un travail comme un autre. Ce n’est pas suer, souffrir ni arracher, arraisonner. C’est dialoguer, être attentif, prendre une initiative et écouter la réponse, anticiper, sachant qu’on ne peut calculer à coup sûr, et aussi participer, apprendre des autres, coopérer, partager. L’agriculture peut donc, sous certaines conditions, représenter une puissance de changement considérable et un véritable espoir pour l’écologie démocratique.

      https://www.editionsladecouverte.fr/la_democratie_aux_champs-9782359251012démocratiques

    • La #durabilité en pratique(s) : gestion et appropriation des #principes_durabilistes véhiculés par les #écoquartiers

      Dans cette contribution, il est question de la durabilité comme objet, dans sa dimension heuristique, en tant que moyen de compréhension voire d’explication des initiatives individuelles, collectives et politiques ainsi que des dynamiques. Il s’agit tout d’abord de se pencher sur la manière dont la durabilité est mobilisée et signifiée, aussi bien sur l’horizon du pensable qui l’accompagne que sur les « manières de faire » qu’elle véhicule, parmi des acteurs divers, pris dans des jeux d’échelles, d’intérêts et dans des engagements parfois contradictoires. Politiquement, la mise en œuvre de la durabilité se décline dans des contextes, pour des raisons et à des finalités diverses que peuvent être la transformation des comportements individuels, la modification de la législation et des cadres réglementaires nationaux et locaux, la redéfinition des stratégies communautaires, etc. Entre pratiques, éthique, fiscalité individuelle d’un côté et enjeux techniques, politiques et sociétaux de l’autre, ces multiples mobilisations de la durabilité rendent cette notion évasive, voire équivoque. Au-delà d’un recensement et d’une classification de cette multiplicité d’usage et de traduction « en pratiques » de la durabilité, c’est sur la base des multiples tensions qui caractérisent ces manières de voir, comprendre, mobiliser et opérationnaliser la durabilité que nous cherchons à venir éclairer les pratiques leurs implications mais aussi leurs conséquences. Pour ce faire nous nous appuyons sur les 37 entretiens (15 avec les concepteurs, 22 avec les habitants) réalisés lors d’une enquête menée en 2012 et 2013 sur l’écoquartier de Lyon Confluence dans le cadre de la thèse de doctorat de Matthieu Adam. Nous analysons les discours portant sur la durabilité. Ceux-ci ont toujours une portée normative et performative mais peuvent aussi être considérés en tant qu’embrayeur de sens permettant de saisir les modalités de réactions, passives (acceptation) et/ou actives (refus, adaptation, contre-proposition, etc.) face à cette quête de durabilité. En analysant les pratiques, les manières d’être, les attitudes ainsi que les représentations d’une part liées à l’injonction de durabilité et d’autre part à sa mise en pratique, nous mettrons au débat des éléments portant tant sur les décalages entre intentions et actions que sur les moyens utilisés pour tenter de les lever. De plus, en changeant de focale, l’analyse fine des discours permet de tirer des enseignements sur le développement durable en tant que valeur et idéologie dominante du projet urbain mais aussi en tant que modalités pratiques quotidiennes.

      https://books.openedition.org/cse/124

      #Georges-Henry_Laffont #Matthieu_Adam

  • « Citoyens, citoyennes, résistons, semons des graines » : une révolution potagère à Tours
    https://www.lemonde.fr/series-d-ete/article/2020/07/24/citoyens-citoyennes-resistons-semons-des-graines-une-revolution-potagere-a-t

    PortraitJardins secrets (1/5). Un collectif de jardiniers tourangeaux réinvestit les parcelles délaissées de la ville pour y faire du maraîchage sauvage et solidaire. Portrait de Pauline Jallais, l’une de ses militantes pro-autonomie alimentaire.

    Elle arrive au lieu de rendez-vous sur son vélo hollandais équipé de deux porte-bébés, yeux verts et large sourire. La « jardinière masquée » circule donc à visage découvert. A 34 ans, la Tourangelle Pauline Jallais est l’un des membres de ce collectif de maraîchers improvisés qui, chaque semaine, se retrouvent pour planter et entretenir des fruits et légumes dans les espaces délaissés de la ville de Tours.

    L’idée est née pendant le confinement. Mélanie Bresson, une couturière professionnelle de la région, s’est lancée dans la fabrication de protections en tissu. Très vite, une armée de petites mains la rejoint pour coudre et distribuer gratuitement plus de 60 000 exemplaires en Touraine. « A cette occasion, on a vu qu’il y avait aussi une urgence alimentaire car beaucoup de bénévoles rencontraient des difficultés pour se nourrir », explique Pauline Jallais, proche des « couturières masquées du Centre-Val de Loire ».

    Grâce aux réseaux sociaux, et au relais de militants, comme l’aventurier écolo tourangeau Baptiste Dubanchet (qui s’est fait connaître en traversant l’Atlantique en pédalo en se nourrissant de restes et d’invendus), un petit groupe de jardiniers décide sans autorisation municipale d’investir un bout de parcelle en friche dans le quartier Lakanal-Strasbourg, à proximité du centre de Tours. « Planter des comestibles dans la ville était une façon de faire prendre conscience de la nécessité de se réapproprier notre alimentation en produisant là où les gens vivent. » Le masque est l’accessoire de l’époque : après les couturières, va pour les jardinières ainsi nommées.
    Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Des potagers bio et solidaires pour ceux que la crise ne manquera pas de toucher »
    Néophytes et passionnés

    Quelques semis de radis plus tard, le mouvement a essaimé dans cinq quartiers de la ville et plus d’une soixantaine de femmes et d’hommes se retrouvent régulièrement pour manier la bêche et le râteau.

    « Tout le monde peut participer. Il y a des gens qui se connaissent et d’autres qui viennent par hasard ou par curiosité. Cela crée du lien », assure Pauline Jallais. Les plants et graines proviennent de dons de maraîchers ou de particuliers. « Nous savons bien que l’on ne va pas nourrir une ville avec nos plantations, mais c’est une manière de montrer que l’on peut faire différemment, en mettant à disposition de tous une nourriture plus locale. »

    #Communs #Jardins_partagés #Agriculture_urbaine #Tours

    • @hlc, il commence à y avoir une petite littérature sociologique sur la lutte des classes au jardin, des études sur les usages différenciés que les gens font des jardins partagés selon leur statut économique (et leur accès à de la bouffe bio), dans lesquelles on apprend que oui, la petite bourgeoisie s’amuse. D’autre part, l’engouement des classes dirigeantes pour l’agriculture urbaine permet de jeter un voile pudique sur l’artificialisation des sols en cours dans les périphéries des métropoles. Comme tu dis, c’est compliqué.

      Les jardins partagés franciliens
      https://journals.openedition.org/gc/4916

      Alors que la plupart des travaux s’appuient sur l’idée que les lieux d’agri­culture urbaine contribuent à la justice sociale en tant qu’espaces d’éman­­cipation et de remise en cause des rapports de domination (Eizenberg, 2012 ; Purcell & Tyman, 2015), d’aucuns les analysent comme vecteurs d’injustices sociales prenant part à ce titre au modèle néolibéral de la fabrique urbaine (Allen & Guthman, 2006 ; Ernwein, 2015, Reynolds, 2015).

      Le terme de « justice environne­mentale » est d’ail­leurs absent des discours politi­ques français. Certains auteurs évoquent à ce propos la volonté d’une dépolitisation de l’environ­nement, envisagé comme forcément positif et donc consensuel (Blanchon, Moreau & Veyret, 2009). Si l’on s’intéresse ensuite à la diversité des participants ; les collectifs d’usagers des jardins partagés franciliens appa­rais­sent relativement mixtes malgré la domi­nation des classes moyennes et supérieures ainsi que la surrepré­sentation de la tranche d’âge 40-59 ans, des femmes et des blancs (Demailly, 2014a). Les dimensions ethnico-culturelles n’ont toutefois pas fait l’objet d’investi­gations approfondies en France. Le dernier point est relatif à la participation au processus politique, que Marion Young qualifie de « justice inclusive » (Young, 1990). Si les usagers participent à la gestion au quoti­dien des jardins partagés, ce qui favorise une autonomie certaine des associations, leur rôle en termes de décision reste modeste ; les municipalités en tant que propriétaires du foncier en conservent l’attribut (Demailly, 2014b). Au vu de ces constats, compte tenu de la faible mobilisation de ce terme et du fait que certaines dimensions aient fait l’objet de travaux anté­rieurs, nous avons choisi d’interroger dans cet article les jardins partagés comme de potentiels éléments d’une transition environne­men­tale plutôt que comme des compo­sants d’une justice environnementale.

  • « 7 giorni con i curdi » : il mio diario dal campo profughi di #Makhmour

    Una settimana nell’Iraq settentrionale per toccare con mano un modello di democrazia partecipata messo in piedi da 13mila profughi. Che sperano in un futuro diverso.

    Questi non sono appunti di viaggio, ma di un’esperienza in un campo profughi che in questi mesi è diventato un campo di prigionia. Il campo di Makhmour è sorto nel 1998, su un terreno arido assegnato dall’Iraq all’ONU per ospitare i profughi di un viaggio infinito attraverso sette esodi, dopo l’incendio dei villaggi curdi sulle alture del Botan nel 1994 da parte della Turchia.

    Niente di nuovo sotto il sole, con Erdogan.

    Quei profughi hanno trasformato quel fazzoletto di terra senza un filo d’erba in un’esperienza di vita comune che è diventata un modello di democrazia partecipata del confederalismo democratico, l’idea di un nuovo socialismo elaborata da Apo Ocalan nelle prigioni turche, attorno al pensiero del giovane Marx e di Murray Bookchin.

    Il campo di Makhmour non è un laboratorio, è una storia intensa di vita.

    Da vent’anni questi tredicimila profughi stanno provando a realizzare un sogno, dopo aver pagato un prezzo molto, troppo elevato, in termini di vite umane. Nel campo vi sono tremilacinquecento bambini e il 70% della popolazione ha meno di 32 anni. La loro determinazione a vivere una vita migliore e condivisa ha superato finora tutti gli ostacoli. Anche l’assalto da parte dell’ISIS, respinto in pochi giorni con la riconquista del campo. Il loro campo.

    Da alcuni mesi sono sottoposti a un’altra dura prova. Il governo regionale del Kurdistan iracheno ha imposto, su istigazione del regime turco, un embargo sempre più restrittivo nei loro confronti. Nessuno può più uscire, né per lavoro né per altri motivi.

    Siamo stati con loro alcuni giorni, in un gruppo di compagni e compagne dell’Associazione Verso il Kurdistan, condividendo la loro situazione: dalla scarsità di cibo, che si basa ormai solo sull’autoproduzione, alla difficoltà di muoversi al di fuori del perimetro delimitato e dimenticato anche dall’ONU, sotto la cui tutela il campo dovrebbe ancora trovarsi.

    Le scritte dell’UNHCR sono sempre più sbiadite. In compenso, le scritte e gli stampi sui muri del volto e dello sguardo di Apo Ocalan sono diffusi ovunque.

    Anche nella Casa del Popolo in cui siamo stati ospiti, dormendo per terra e condividendo lo scarso cibo preparato con cura dagli uomini e dalle donne che ci ospitavano.

    Ma per noi ovviamente questo non è nulla, vista la breve temporaneità della nostra presenza. Per loro è tutto.

    In questi anni hanno provato a trasformare il campo nella loro scelta di vita, passando dalle tende alla costruzione di piccole unità in mattoni grigi, quasi tutte con un piccolo orto strappato al deserto. E, in ogni quartiere, con l’orto e il frutteto comune.

    Ci sono le scuole fino alle superiori, con un un indirizzo tecnico e uno umanistico, suddivise in due turni per l’alto numero degli alunni. Fino a tre mesi fa, terminate le superiori, potevano andare all’università a Erbil, il capoluogo del Kurdistan iracheno.

    Al mattino li vedi andare a scuola, a partire dalle elementari, con la camicia bianca sempre pulita e i pantaloni neri. E uno zaino, quando c’è, con pochi libri essenziali. Ragazzi e ragazze insieme: non è per niente scontato, in Medio Oriente.

    Durante le lezioni non si sente volare una mosca: non per disciplina, ma per attenzione. Non vanno a scuola, per decisione dell’assemblea del popolo, per più di quattro ore al giorno, proprio per evitare che il livello di attenzione scenda fino a sparire. Dovrebbe essere una cosa logica ovunque, ma sappiamo bene che non è così, dove si pensa che l’unico obiettivo sia accumulare nozioni. Le altre ore della giornata sono impegnate in diverse attività di gruppo: dalla cultura al teatro, dalla musica allo sport, autoorganizzate o seguite, in base all’età, da giovani adulti che hanno studiato e che non possono vedere riconosciuto il loro titolo. Perché sono persone senza alcun documento, da quando sono state cacciate dalla loro terra.

    Tenacemente, soprattutto le donne svolgono queste attività, lavorando alla formazione continua per ogni età, dai bambini agli anziani.

    Difficile è capire, se non si tocca con mano, il livello di protagonismo delle donne nell’Accademia, nella Fondazione, nell’Assemblea del popolo, nella municipalità e nelle altre associazioni.

    Si sono liberate dai matrimoni combinati e hanno eliminato il fenomeno delle spose bambine: non ci si può sposare prima dei 18 anni.

    Tutto viene deciso assemblearmente, tutto viene diviso equamente.

    Uno slancio di vitalità comune, in un dramma che dura da vent’anni e in un sogno di futuro che richiede anche di essere difeso, quando necessario, con le armi.

    I giovani armati vegliano sul campo dalle montagne.

    Questo esperimento di democrazia partecipata negli ultimi anni è stato adottato in Rojava, la parte di Siria abitata prevalentemente dal popolo curdo e liberata con il contributo determinante delle donne: un’esperienza da seguire e da aiutare a rimanere in vita, soprattutto in questo momento in cui la Turchia vuole distruggerla.

    Lì abitano tre milioni di persone, le etnie e le religioni sono diverse. Eppure il modello del confederalismo democratico sta funzionando: per questo rappresenta un esempio pericoloso di lotta al capitalismo per i regimi autoritari ma anche per le cosiddette democrazie senza contenuto.

    Nel caos e nel cuore del Medio Oriente è fiorito di nuovo un sogno di socialismo. Attuale, praticato e condiviso.

    Dobbiamo aiutarlo tutti non solo a sopravvivere e a resistere all’invasione da parte della Turchia, ma a radicarsi come forma di partecipazione attiva ai beni comuni dell’uguaglianza e dell’ecologia sociale e ambientale.

    L’obiettivo della missione era l’acquisto a Erbil e la consegna di un’ambulanza per il campo. Non è stato facile, vista la situazione di prigionia in cui vivono gli abitanti, ma alla fine ce l’abbiamo fatta. Il giorno dopo la nostra partenza è stato impedito dal governo regionale l’ingresso a un gruppo di tedeschi, con alcuni parlamentari, che doveva sostituirci.

    Di seguito trovate gli appunti sugli incontri, dal mio punto di vista, più significativi.

    Mercoledì 2 ottobre: il protagonismo delle donne

    Al mattino partecipiamo all’incontro delle madri al Sacrario dei caduti. Sala piena, chiamata a convalidare i risultati dell’assemblea di sabato scorso. Interviene Feliz, una giovane donna copresidente dell’assemblea del popolo, che ci sta accompagnando negli incontri in questi giorni. Il suo è un intervento forte, da leader politico. Questa ragazza è sempre in movimento, instancabile. Attorno, sulle pareti, spiccano le fotografie di almeno millecinquecento uomini e donne, spesso giovani, morti nelle varie lotte di difesa del campo. Millecinquecento su dodicimila abitanti: praticamente non esiste una famiglia che non sia stata coinvolta nella difesa drammatica dei valori comuni. Anche da qui si capisce l’identità forte dei sentimenti condivisi di una comunità.

    Le donne elette per rappresentare l’Associazione si impegnano a rispettarne i principi, tra cui difendere i valori della memoria e non portare avanti interessi personali o familiari.

    Sempre in mattinata, andiamo alla sede della Fondazione delle donne. Gestiscono cinque asili, una sartoria e l’atelier di pittura. La loro sede è stata rimessa a nuovo dopo la distruzione avvenuta nei giorni di occupazione dell’ISIS. Sulla parte bianca, spicca una frase di Apo Ocalan: “Con le nostre speranze e il nostro impegno, coltiviamo i nostri sogni”. L’impegno principale della Fondazione è per il lavoro e la dignità di donne e bambini. Nei loro laboratori sono impegnate sessanta persone. Seguono poi duecento giovani, bambini e ragazzi, dai sei ai diciassette anni, al di fuori dell’orario scolastico, che si autoorganizzano autonomamente: decidono insieme giochi, regole, organizzano teatri e feste.

    La Fondazione è gestita collettivamente, da un coordinamento, che si trova una volta alla settimana; una volta all’anno l’assemblea generale fa il punto sui risultati, i problemi, le prospettive.

    Vengono seguite anche le famiglie con problemi e si affrontano anche le situazioni di violenza domestica, ricomponibili anche con il loro intervento. Per le situazioni più drammatiche e complesse si porta il problema all’assemblea delle donne, che decide in merito. Ma il loro lavoro sul riconoscimento, il rispetto e il protagonismo delle donne avviene con tutti, anche con gli uomini, e si svolge ovunque, anche con l’educativa di strada.

    La promotrice della Fondazione, Sentin Garzan, è morta combattendo in Rojava. A mezzogiorno siamo ospiti di un pranzo preparato da chi lavora al presidio ospedaliero.

    Nel tardo pomeriggio, in un clima dolce e ventilato con vista sulla pianura e la cittadina di Makhmour, incontriamo l’Accademia delle donne. Tutto, o quasi, al campo di Makhmour, parla al femminile. Bambini e bambine giocano insieme. Le ragazze e le donne giovani non portano nessun velo, se non, a volte, durante le ore più calde della giornata. Ma è un fatto di clima, non di costume o di storia o di costrizione. Le donne più anziane portano semplici foulards.

    All’Accademia le ragazze molto giovani, in particolare psicologhe, sociologhe, insegnanti. Ma soprattutto militanti.

    Per comprendere una storia così intensa, bisogna partire dalle origini del campo, costituito, dopo sette peregrinazioni imposte a partire dal 1995, nel 1998 da rifugiati politici della stessa regione montuosa del Kurdistan in Turchia, il Botan.

    Dopo, si sono aggiunti altri rifugiati. La loro è la storia intensa dell’esodo, con i suoi passaggi drammatici. Ma anche con l’orgoglio dell’autoorganizzazione.

    Le donne dell’Accademia ci parlano del lungo e faticoso percorso svolto dall’inizio dell’esodo fino a oggi. Una delle figure di riferimento più importanti rimane Yiyan Sîvas, una ragazza volontaria uccisa nel 1995 nel campo di Atrux, uno dei passaggi verso Makhmour.

    Era molto attiva nella lotta per i diritti civili e sociali. Soprattutto delle donne. E nella difesa della natura: anticipava i tempi.

    Yiyan Sîvas è stata uccisa, colpita al cuore in una manifestazione contro un embargo simile a quello attuale. Il vestito che indossava, con il buco del proiettile e la macchia di sangue rappreso, è custodito gelosamente nella sede dell’Accademia, aperta nel 2003.

    All’Accademia si occupano di formazione: dall’alfabetizzazione delle persone anziane che non sanno leggere e scrivere, all’aiuto nei confronti di chi incontra difficoltà a scuola, lavorando direttamente nei quartieri.

    Ma il loro scopo principale è la formazione attraverso i corsi di gineologia (jin in curdo significa donna), sulla storia e i diritti di genere; e sulla geografia, che parla da sola delle loro origini. Si confrontano con le differenze, per far scaturire il cambiamento. Che consiste in decisioni concrete, prese dall’assemblea del popolo, come l’abolizione dei matrimoni combinati, il rifiuto del pagamento per gli stessi, il divieto del matrimonio prima dei diciotto anni.

    Per una vita libera, l’autodifesa delle donne è dal maschio, ma anche dallo Stato. Sono passaggi epocali nel cuore del Medio Oriente.

    «Se c’è il problema della fame», dice una di loro, «cerchi il pane. Il pane, per le donne in Medio Oriente, si chiama educazione, protagonismo, formazione. Che è politica, culturale, ideologica. Con tutti, donne e uomini».

    L’Accademia forma, l’Assemblea decide: è un organismo politico. Che si muove secondo i principi del confederalismo democratico, il modello di partecipazione ideato da Apo Ocalan, con riferimento al giovane Marx da una parte e a Murray Bookchin, da “L’Ecologia della Libertà”, a “Democrazia diretta” e a “Per una società ecologica. Tesi sul municipalismo libertario”.

    Ma il confederalismo democratico conosce una storia millenaria. Appartiene alla tradizione presumerica, che si caratterizzava come società aperta: con la costruzione sociale sumerica è iniziata invece la struttura piramidale, con la relativa suddivisione in caste.

    Si parla di Mesopotamia, non di momenti raggrinziti in tempi senza storia.
    Giovedì 3 ottobre: il confederalismo democratico

    Questa mattina incontriamo i rappresentanti dell’Assemblea del popolo. Ci sono la copresidente, Feliz, e alcuni consiglieri. Verso la fine della riunione arriva anche l’altro copresidente, reduce dal suo lavoro di pastore. Di capre e, adesso, anche di popolo.

    Feliz spiega i nove punti cardine del confederalismo democratico:

    La cultura. Si può dire che nel campo di Makhmour da mattina fino a notte si respira cultura in tutte le sue espressioni e a tutte le età;
    La stampa, per diffondere le idee, i progetti e le iniziative che il campo esprime;
    La salute: da qui l’importanza del presidio ospedaliero e dell’attività di informazione e prevenzione;
    La formazione, considerata fondamentale per condividere principi, valori e stili di vita comuni;
    La sicurezza della popolazione: la sicurezza collettiva garantisce quella individuale, non viceversa;
    I comitati sociali ed economici per un’economia comune e anticapitalista;
    La giustizia sociale;
    La municipalità, quindi il Comune, con sindaca, cosindaco o viceversa, con il compito di rendere esecutivi i progetti decisi dall’Assemblea; e, insieme, alla municipalità, l’ecologia sociale, considerata come un carattere essenziale della municipalità.
    L’ecologia sociale va oltre l’ecologia ambientale: è condizione essenziale per il benessere collettivo;
    La politica.

    Ognuno di questi punti viene declinato nelle cinque zone del campo, ognuna composta da quattro quartieri. Il confederalismo democratico parte da lì, dai comitati di quartiere, che si riuniscono una volta alla settimana e ogni due mesi scrivono un rapporto su problemi e proposte, scegliendo alcune persone come portavoce per l’Assemblea del popolo.

    L’Assemblea del popolo è composta dalla presidente, dal copresidente e da 131 consiglieri. Presidente e copresidente sono presenti tutti i giorni, a tempo pieno.

    Le cariche durano due anni, rinnovabili per un mandato. La municipalità viene eletta dal popolo. Non sempre è facile arrivare alle decisioni, perché tutto deve essere condiviso.

    L’incontro non è formale: si discute infatti di come utilizzare il luogo individuato per l’ospedale, a partire dall’ampliamento del poliambulatorio. Si tratta di coprire la struttura e, allo stesso tempo, di decidere come utilizzare gli spazi, visto che sono troppo grandi per un ospedale di comunità. Viene esclusa l’ipotesi della scuola per la dimensione dei locali; vengono prese in considerazione altre ipotesi, come la nuova sede per le attività dell’Associazione che si prende cura dei bambini down, che ha elaborato un proprio progetto, e il laboratorio di fisioterapia. Ma il primo passo, concreto, è l’avvio dei lavori per la copertura della struttura.

    Il confederalismo democratico ritiene che le comunità, per poter coinvolgere tutti, debbano avere una dimensione ottimale di diecimila persone. Il campo è abitato da tredicimila persone e il modello, con le sue fatiche, funziona.

    Il modello in questi anni è stato adottato in Rojava, dove vi sono oltre tre milioni di persone di etnie diverse e lì il banco di prova è decisivo. Se la Turchia non riuscirà a distruggerlo.

    Ma chi lo ha proposto e lo vive non solo ci crede, lo pratica con la grande convinzione che sia il modo per cambiare dalla base la struttura sociale del Medio Oriente.

    Venerdì 4 ottobre: Incontro con “M”

    Incontriamo una rappresentante che ci parla delle donne che hanno combattuto a Kobane. Nel suo racconto, nell’analisi della situazione e nella valutazione delle prospettive, alterna passaggi piani a momenti di forte impatto emotivo.

    Si parla del protagonismo delle donne nella liberazione del Rojava. «La guerra non è mai una bella cosa», racconta, «ma la nostra è stata, è una guerra per l’umanità. Per la difesa della dignità umana. Le donne sono partite in poche: quattro o cinque di nazionalità diverse, ma unite dall’idea che fosse necessario armarsi, addestrarsi e combattere l’oppressione e il fondamentalismo per affermare la possibilità di una vita migliore. Per le donne, ma anche per gli uomini». Per tutti.

    «A Kobane la popolazione aveva bisogno di essere difesa dall’attacco dell’ISIS: da un problema di sicurezza è scaturita una rivoluzione vera. Una rivoluzione che non è solo curda, o araba, ma è una rivoluzione popolare, che sta costruendo un nuovo modello di democrazia partecipata».

    In Medio Oriente, cuore della Terza Guerra Mondiale scatenata dai conflitti interni e orchestrata dalle potenze mondiali.

    «Quando ci si crede, si può arrivare a risultati impensabili. Non importava essere in poche. All’inizio non è stato facile, nel rapporto con le altre donne: per la prima volta si trovavano davanti alla scelta della lotta armata in prima persona, dal punto di vista femminile. Poi hanno compreso, quando hanno visto le loro figlie venire con noi, crescere nella consapevolezza e nella determinazione per organizzare la resistenza popolare. L’organizzazione popolare è diventata determinante, non solo a Kobane, ma in tutto il Rojava.

    Le donne, quando vogliono raggiungere un obiettivo, sono molto determinate. E sono molto più creative degli uomini.

    Così hanno trasformato una guerra di difesa in una possibilità di cambiamento rivoluzionario, in cui tutti possono partecipare alla costruzione di un destino comune, provando a superare anche le divisioni imposte nei secoli dalle diverse religioni». Nel caos del Medio Oriente, dove in questo momento l’Iraq è di nuovo in fiamme.

    «Oggi il nemico per noi rimane l’ISIS: l’YPG (la nostra formazione guerrigliera maschile) e l’YPJ (la nostra formazione guerrigliera femminile) lo hanno sconfitto, ma rimangono sacche sparse dell’ISIS e cellule dormienti all’interno dei territori liberati. Il nemico però è soprattutto la Turchia, la cui strategia sullo scacchiere del Medio Oriente, dove tutte le potenze mondiali vogliono dare scacco al re, è l’occupazione della striscia di terra che corre sotto il confine con la Siria e che collega storicamente l’Occidente e l’Oriente.

    Questo territorio è il Rojava: per questo il regime di Erdogan vuole distruggerci. Sostiene, come ad Afrin, di volersi presentare con il ramoscello d’ulivo: in realtà, ad Afrin ha portato forme di repressione sempre più aspre, nuove forme di violenza etnica, una nuova diffusione dei sequestri di persona. Per arrivare al suo obiettivo, la Turchia sta costruendo un altro ISIS, come ha fatto con l’originale. Solo una parte delle tre milioni di persone presenti in Turchia è costituita da profughi: sono quelli che il regime vuole cacciare e spinge a viaggi disperati e rischiosi verso l’Europa. Gli altri sono integralisti, diretti o potenziali, che il regime di Erdogan intende tenere, avviandoli a scuole di formazione religiosa e militare, fino a quando li manderà di nuovo in giro a seminare il terrore.

    La Turchia utilizza i miliardi di dollari forniti dall’Europa per ricostituire un nuovo ISIS da utilizzare nello scenario della Terza Guerra mondiale». La vecchia strategia di destabilizzare per stabilizzare con il terrore.

    «La Turchia utilizza la Russia, la Russia la Turchia, la Turchia gli Europei. L’Europa, aiutando la Turchia, sta diffondendo dei nuovi veicoli di infezione.

    La vittima designata è il popolo curdo, ma il popolo curdo ha la testa dura.

    La minaccia principale incombe sul territorio libero del Rojava, dove è in corso un esperimento concreto di confederalismo democratico, con la partecipazione di tutte le etnie. Lo stiamo facendo con un forte impegno e una grande fatica, ma questa è la via per portare una vita migliore in una regione devastata dai conflitti etnici e religiosi, interni e scatenati dall’esterno».

    Particolarmente importante, in questa situazione, è la condizione della donna. «Quando le condizioni della donna migliorano, migliora la situazione per tutti, perché vincono i principi e l’ideologia della vita contro i nazionalismi e le strumentalizzazioni del capitalismo internazionale.

    Prima tutti dicevano di volerci dare una mano. Ma la memoria di molti è troppo corta. Le organizzazioni umanitarie ufficiali si schierano sempre con gli Stati, non con i movimenti di liberazione.

    Il nostro obiettivo è mantenere il Rojava libero di fronte alla minaccia dell’occupazione. Dobbiamo sensibilizzare l’opinione pubblica mondiale attorno a questa nuova speranza per il Medio Oriente e costruire un ponte tra il Kurdistan e l’Europa.

    Il potere della società è come un fiume che, scorrendo, cresce in maniera sempre più ampia. Noi vogliamo resistere per creare una vita migliore.

    Voi, delle associazioni non legate al potere degli Stati, potete aiutarci contribuendo a diffondere le nostre idee, la nostra esperienza, la nostra storia».

    Sabato 5 ottobre: incontro con i giovani che difendono il campo

    Nel tardo pomeriggio incontriamo la Guardia Armata del Campo. Ci raccontano che dopo il bombardamento con i droni dell’aprile scorso, non ci sono state altre incursioni da parte dei turchi. La tensione però rimane alta anche perché nelle vicinanze ci sono ancora gruppi sparsi dell’Isis. Facciamo qualche domanda a proposito della loro vita. Ci dicono che chi si dedica alla causa curda può arruolarsi dai 18 anni in poi, anche per sempre. Se si vuol lasciare un impegno così pieno si può farlo senza problemi, anche se i casi sono rari.

    Li vediamo al tramonto. Appartengono alla formazione che ha liberato Makhmour e soprattutto Kirkuk, dove i peshmerga, l’organizzazione armata del governo regionale del Kurdistan iracheno, si trovavano in difficoltà e stavano per essere sopraffatti dall’avanzata dell’ISIS.

    A Makhmour hanno liberato sia il campo che la città, sede del più grande deposito di grano dell’Iraq. Poi sono tornati sulle montagne.

    Con noi parla con grande convinzione uno dei ragazzi, il portavoce: gli altri condividono con gesti misurati le sue parole. Nessuno di loro ha più di venticinque anni, ma tutti e tre ne dimostrano meno.

    Il ragazzo dice che la loro scelta è stata spontanea, e che li guida l’idea della difesa del popolo dall’oppressione degli Stati: non solo quelli che incombono sul popolo curdo (Turchia, Siria, Iraq, Iran), ma sul popolo in generale. In questi giorni stanno dalla parte delle proteste popolari contro il governo che sono in atto a Bagdad: la loro lotta è contro il capitalismo e durerà fino all’affermazione del socialismo che, nella loro visione, oggi si esprime attraverso il confederalismo democratico.

    L’atmosfera è coinvolgente. Sotto, nella pianura, le prime luci si diffondono sul campo. Sopra, sulla montagna, loro proteggono e tutelano la serenità di bambini, donne e uomini.

    I bambini del campo sono tanti e cantano insieme con un’allegria contagiosa, a ripetere giochi antichi e sempre attuali: insieme, bambini e bambine.

    Loro si alzano alle quattro, poi dedicano il mattino alla formazione politica e all’addestramento fisico per chiudere la giornata con l’addestramento militare. Militanti a tempo pieno.

    Sono convinti che o il futuro del mondo è il socialismo come forma di democrazia diretta e partecipata, o sarà solo morte e distruzione, come da troppi anni è in Medio Oriente, in mano alle oligarchie di potere manovrate dagli interessi del capitalismo internazionale.

    Alla domanda se non li ferisce il fatto che la propaganda turca e di altri Paesi occidentali li chiama terroristi, la loro risposta è: «A noi interessa quello che pensa il popolo, non quello che dicono questi signori».

    Nella quotidianità questi ragazzi non conoscono giorni di riposo o di vacanza, hanno sporadici rapporti con le famiglie per motivi di sicurezza, non sono sposati.

    Proprio adesso, nel momento dell’incontro, dalla pianura salgono le musiche popolari di un matrimonio, alla cui festa vanno tutti quelli che vogliono partecipare, con le danze tradizionali e i costumi rivisitati in chiave attuale.

    Ieri, a un altro matrimonio, ci siamo stati anche noi. Si respirava un’aria autentica, come erano queste feste anche in Occidente prima di diventare un’espressione inautentica di lusso ostentato e volgare.

    I giovani guerriglieri intendono continuare fino a quando momenti come questo, di partecipazione popolare, saranno la regola di pace e non l’eccezione in un clima di guerra.

    Nelle parole e nei gesti sono sobri e austeri, quasi oltre la loro età.

    Dopo un’ora si alzano dalle rocce su cui ci siamo trovati e, dopo averci salutato con un abbraccio intenso, si avviano verso la montagna, veloci e leggeri.

    Non esibiscono le armi; appartengono loro come uno strumento di difesa e di protezione. Come il bastone del pastore, che vigila sul suo gregge.

    Non sono ombre, ma appaiono solari nel tramonto che scende lentamente verso la Siria.
    Domenica 6 ottobre: l’uscita dal campo

    Oggi tocchiamo con mano che cosa vuol dire l’embargo per il campo di Makhmour imposto dal governo regionale del Kurdistan iracheno, in accordo con la Turchia. Il popolo del campo da tre mesi non può uscire, né per lavoro, né per altri motivi. Il rappresentante delle relazioni esterne ha chiesto il permesso per poterci accompagnare fino a Erbil, ma il permesso è stato negato. Potranno accompagnarci solo fino al primo check point, dove ci aspettano dei tassisti della città di Makhmour. Da lì in avanti è una sequenza di controlli: sbrigativi quelli ai due posti di controllo iracheni, sempre più lunghi e insistenti ai tre posti di controllo del governo regionale.

    Tra il campo e l’esterno è stata posta una serie di barriere a ostacoli.

    Ci vogliono oltre due ore per arrivare ad Erbil, dove arriviamo in un normale albergo dopo dieci notti sul pavimento della casa del popolo. Non mi piace per nulla questo passaggio: ho già nostalgia di quei giorni, con il poco cibo curato con grande attenzione, e di quelle notti in sette per stanza, su dei tappeti stesi a terra.

    Lucia e altri compagni del gruppo vanno a chiudere la pratica di acquisto dell’autoambulanza. Finalmente, dopo giorni estenuanti per la difficoltà di comunicare con l’esterno dal campo. La pratica viene risolta subito e inaspettatamente, anche con l’aiuto di alcuni compagni dell’HDP, il partito di sinistra nel Kurdistan iracheno. L’ambulanza, nuovissima, viene portata dallo stesso concessionario, una persona sensibile alla questione curda, al campo (lui, essendo un cittadino di Erbil, può muoversi), dove un video registra l’ingresso al presidio ospedaliero. Missione compiuta.

    Con gli altri del gruppo andiamo a fare un giro in città, verso la cittadella. Ma Erbil mi ricorda troppo il nostro mondo, tra l’inquinamento dei pozzi petroliferi alla periferia, le centinaia di autocisterne in fila per il rifornimento, un traffico caotico. Unica differenza con le città occidentali, il suk mischiato alle firme della moda che hanno infettato le città di tutti i continenti. Torno in albergo e guardo lo scorrere delle code dalle vetrate: ho bisogno ancora di una barriera per affrontare questo mondo. Se è ancora un mondo.
    Lunedì 7 ottobre: la differenza

    Saliamo in gruppo alla cittadella di Erbil, patrimonio mondiale dell’Unesco. La più antica cittadella fortificata del mondo, costruita su undici strati successivi. Incontriamo il direttore del sito, che ci accoglie come dei vecchi amici e ci porta a visitare i luoghi ancora chiusi al pubblico per i lavori di scavo.

    Parla fluentemente tedesco e inglese, ha abitato in Germania; poi, in piena guerra, nel 2002 è stato chiamato a ricoprire il ruolo di sindaco della città.

    Lo ha fatto fino al 2016. Erbil ha più di un milione di abitanti, il Kurdistan iracheno non supera i quattro milioni di abitanti. Eppure negli anni scorsi sono stati accolti oltre due milioni di profughi fuggiti di fronte all’avanzata dell’ISIS. E loro li hanno ospitati senza alcun problema. E chi ha voluto rimanere, è rimasto. Mi viene in mente che da noi, noi?, si parla indecentemente di invasione di fronte a poche migliaia di migranti che rischiano la vita attraversando il mare. C’è chi guarda avanti, e forse ha un futuro; e c’ è chi non sa guardare da nessuna parte, e non ha passato, presente e futuro.

    Nella notte tra il 7 e l’8 ottobre si parte. Verso la notte dell’Occidente.

    https://valori.it/curdi-diario-viaggio-campo-profughi
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  • La cité du futur sera végétale ou ne sera pas !

    #Hugo_Meunier, fondateur de la startup #Merci_Raymond (http://merciraymond.fr), signe ici une tribune pour nous inviter à réintégrer le végétal dans nos villes. Une évolution nécessaire pour nos villes et qui présente de nombreux avantages sociaux et environnementaux.

    En 2050, 70% des 9 milliards d’habitants que comptera la population mondiale vivra en milieu urbain. Effritement des liens sociaux, conséquences néfastes sur le bien-être et la santé des habitants, réchauffement climatique, pollution atmosphérique… ce phénomène de concentration urbaine va inévitablement s’accompagner de problématiques importantes auxquelles les agglomérations devront faire face.

    Si changer le visage des villes est une démarche longue et complexe, notamment en France en raison de notre patrimoine historique et des traditions architecturales, on constate déjà l’apparition de nombreuses innovations centrées sur le végétal. Des innovations qui devront, pour rendre la vie quotidienne des urbains moins anxiogène, dessiner le visage de nos quartiers dans les prochaines années.

    Fermes maraîchères, #toits_potagers, cultures en sous-sol… le quartier sera productif

    Il est primordial d’améliorer l’usage de nos #espaces_publics à travers l’installation de lieux productifs partout où cela est possible. Friches, toitures, sous-sols… les innovations en termes de productions maraichères permettent déjà la mise en place de potagers dans ces différents endroits, qui restent encore souvent inoccupés.

    Il est ainsi possible de développer de véritables fermes productives urbaines intégrant des innovations comme les panneaux verticaux. Ce type de ferme verticale ne consomme que le strict minimum des ressources naturelles nécessaires à son bon fonctionnement grâce à un système intelligent et permet ainsi une production locale d’herbes aromatiques et de petits fruits et légumes sur nos toits.

    D’autres formes de cultures innovantes comme l’#aquaponie (culture de végétaux en symbiose avec des poissons) ou l’#hydroponie (culture hors-sol via un substrat inerte) offrent la possibilité de produire micro-pousses et légumes dans des endroits clos comme les sous-sols !

    Autant de méthodes permettant de développer l’agriculture urbaine et par la même occasion une consommation en circuit-courts de produits ultra-frais. Un écosystème de quartier qui entraînera de fait une meilleure connaissance des habitants sur la localité des fruits et légumes et leur saisonnalité (lorsqu’ils sont produits en extérieur), essentielle au mieux-consommer.

    Espaces verts et #jardins_partagés, la nature au service du bien-être et du lien social

    Ces dernières années, de nombreuses études ont constaté que la présence de végétaux en ville a un impact considérable sur le bien-être des individus : diminution du stress ressenti, amélioration des capacités de concentration et de patience, source de motivation à la pratique d’activités physiques (vélo, course à pieds)… Il a même été prouvé que commencer par regarder une plante en se levant permet de passer une meilleure journée.

    Or, nos villes manquent aujourd’hui cruellement d’espaces verts : Paris compte seulement 8% d’espaces végétalisés, après Londres (12%) et Montréal (25%). Il est donc essentiel de redonner une place de choix à la nature dans le milieu urbain, via la création de nouveaux espaces verts d’une part, mais également à travers la mise en place de jardins partagés.

    Ces lieux d’échange et de partage, au-delà des actions pédagogiques qui peuvent y être menées, permettent de recréer du lien social ainsi qu’une forme de solidarité entre les habitants d’un même quartier (qui souvent se croisent sans se connaître) à travers une action positive : le jardinage. La multiplication de ces potagers communs pourrait même à terme créer de nombreuses vocations de jardiniers urbains, notamment parmi la jeune génération de plus en plus en quête de sens dans son travail.
    Lutte contre la pollution et agrothérapie, le vert comme outil de santé publique

    Si les plantes possèdent d’innombrables vertus, la réintégration massive des végétaux au sein de nos villes pourrait notamment lutter efficacement contre deux des principaux enjeux environnementaux de notre époque : la pollution atmosphérique et le réchauffement climatique.

    Via la photosynthèse, les végétaux ont la capacité d’absorber les gaz polluants de manière très efficace : une seule plante suffit pour dépolluer 10m2 ! Mais le végétal pourrait également être un frein efficace à l’augmentation exponentielle des températures en ville.

    Outre l’ombre des arbres, l’évapotranspiration des végétaux permet de rafraîchir l’air en l’humidifiant et évite ainsi la création d’îlots de chaleur. Une augmentation de la surface végétalisée parisienne de 34 % permettrait par exemple de perdre jusqu’à 2 °C lors d’une canicule semblable à celle de 2003[1], et par là même de diminuer la mortalité en ces périodes de fortes chaleurs.

    Les espaces verts sont donc un véritable outil de santé publique, améliorant aussi bien l’état de santé autodéclaré des habitants que leur état diagnostiqué par un médecin. Une hausse de 10 % de la densité d’espaces verts ferait même économiser à la Sécurité Sociale près de 100 millions d’€ par an du fait de la réduction de l’asthme et de l’hypertension.

    De nouvelles méthodes de soins telles que l’agrothérapie – qui consiste à traiter les patients à travers la nature et les plantes – pourraient également être mis en place dans les hôpitaux de nos villes.

    Un quartier vert serait donc synonyme d’habitants bien portants - aussi bien physiquement que mentalement – qui s’entraident davantage, redonnent du sens à leur vie quotidienne et consomment local. Un paysage qui peut certes paraître utopique et qui ne sera rendu possible qu’à la condition que chacun agisse à son échelle et que nos pouvoirs publics prennent réellement conscience de l’étendue des bienfaits de la nature en ville.

    Une chose est sûre : nous disposons, aujourd’hui déjà, de tous les moyens techniques pour créer les villes et quartiers de demain !

    http://www.socialter.fr/fr/module/99999672/738/tribune_la_cit_du_futur_sera_vgtale_ou_ne_sera_pas_
    #agriculture_urbaine #villes #urban_matter #production_alimentaire #espace_public #quartiers #nature_en_ville #alimentation #Recherche-action_participative

  • Chèr·es utilisateurs et utilisatrices de seenthis,

    je commence à préparer un cours universitaire (Licence 3) un peu particulier. Un cours de recherche-action participative, où on demande aux étudiant·es de co-construire un savoir avec les habitant·es concerné·es.

    J’ai décidé de axer le cours sur la thématique de l’ alimentation dans les quartiers populaires .

    Toutes idées de doc, livres, films, musique, en ce moment de défrichage du thèmes sont bienvenues.

    Les sous-thèmes auxquels je pense :
    – alimentation et #pauvreté (et comme #indicateur le taux d’#obésité)
    #justice_alimentaire
    #mal_bouffe
    #déserts_alimentaires
    #fast-food et #slow_food
    #AMAP et #agriculture_de_proximité (#agriculture_urbaine) dans les quartiers populaires
    – alimentation dans les #cantines
    #prix et #accessibilité d’une nourriture (#buget_alimentaire, #budget_alimentation)
    – la question culturelle de l’alimentation (y compris #identité)... dans des quartiers où la diversité culturelle est importante. #cultures_culinaires
    – alimentation et #lien_social
    #récupérations_des_invendus
    #Incroyables_comestibles : http://lesincroyablescomestibles.fr
    #distribution_de_repas aux plus démunis
    #spécialités_locales -vs- #spécialités_exotiques #spécialités_ethniques (oh les gros mots)
    #marchés
    #origine_des_approvisionnements
    #repas_associatifs #fêtes #convivialité
    #bio (ou pas)
    – ...

    cc @franz42, qui maintenant qu’il est à la retraite aura certainement beaucoup de temps pour bouquiner !
    Liste à laquelle a aussi grandement contribué @odilon

    #ressources_pédagogiques #RAP2019

  • Everything gardens : les villes en transition. Entretien avec #Rob_Hopkins

    Rob Hopkins a initié un mouvement peu connu en France, mais qui a essaimé partout dans le monde. Celui des villes en transition, ou plus simplement de « la Transition ». Le but est de vivre dès maintenant comme s’il n’y avait déjà plus de pétrole. Anticiper la crise climatique pour mieux la stopper. Inventer une société #post-pétrole, une #économie #post-croissance. Pour ce professeur de #permaculture britannique, cela a commencé un jour de 2005 en allant frapper à la porte de ses voisins, à #Totnes, pour qu’ensemble ils construisent cette nouvelle ville. Une réinterprétation de la philosophie punk qu’il a faite sienne : #DIY (do it yourself) ou en français « Si tu n’aimes pas une chose, fais-la toi-même ». Rob Hopkins aime alors citer le souvenir de ce tract #punk trouvé en 1976 : « Voilà trois accords, maintenant tu peux montrer un groupe ». En 2010, il a publié le Manuel de #transition, avec non pas trois accords, mais douze marches pour accéder à la Transition. Aujourd’hui, le réseau comprend 1 170 groupes de Transition au fonctionnement horizontal. Chacun transitionne comme il l’entend : création de #jardins_partagés, #monnaies_locales, #logements accessibles, brasseries, #éco-quartier, lutte contre les #discriminations… Seule exigence : que toutes ces initiatives locales transmettent aux autres leur histoire. Aujourd’hui, Rob Hopkins répand partout cette envie de faire — sans trop se déplacer car il a décidé de ne plus prendre l’avion et il se tient à cet engagement écologique. Il sait adapter son discours pour qu’il touche ses interlocuteurs quels qu’ils soient, à grand renfort d’anecdotes bien choisies, d’un choix des mots pragmatique, mais avec une sincérité et une volonté qui ne peuvent laisser indifférent. S’il veut tant convaincre, c’est que c’est sa seule façon de changer le futur et d’enrayer le changement climatique et la crise sociale.


    http://www.vacarme.org/article3065.html