• La Fille de Brest

    En 2009, la pneumologue Irène Frachon alerte contre les dangers du Mediator… Servie par Sidse Babett Knudsen ("Borgen") et Benoît Magimel, Emmanuelle Bercot dénonce le #lobby_pharmaceutique et rend hommage au courage d’une femme exemplaire.

    Pneumologue au #CHU de #Brest, Irène Frachon soupçonne le Mediator, un #antidiabétique détourné comme #coupe-faim, d’avoir causé les sévères lésions de valves cardiaques observées sur plusieurs de ses patients en #surpoids, dont Corinne. Parvenant à mobiliser l’équipe des études cliniques de l’hôpital, pilotée par le professeur #Antoine_Le_Bihan, elle se lance dans le recensement de cas similaires afin d’alerter les #autorités_sanitaires. Un éprouvant bras de fer s’engage alors pour obtenir le retrait du marché du médicament, commercialisé depuis trente ans par le laboratoire Servier…

    Combat titanesque
    Au départ, une intuition. En faisant le lien, à la fin des années 2000, entre la prise de Mediator et certaines #affections_cardiaques et pulmonaires mortelles, Irène Frachon n’imaginait pas qu’elle s’engageait alors dans un combat titanesque contre les institutions de santé publique et le groupe pharmaceutique français – expérience qu’elle retracera dans son livre Mediator 150 mg (éd. Dialogues, 2010). Pour évoquer cette affaire qui fit scandale, et dont le chapitre judiciaire n’est toujours pas clos aujourd’hui, Emmanuelle Bercot, sur une suggestion de Catherine Deneuve, avec laquelle elle venait de tourner Elle s’en va, a confié à la Danoise Sidse Babett Knudsen (Borgen) le rôle de la lanceuse d’alerte : « On n’a jamais cherché l’imitation stricte. La ressemblance entre Sidse et Irène réside dans l’énergie qu’elles sont capables toutes les deux de déployer, et leur nature très ‘clownesque’. Ça a pris un peu de temps à Sidse avant de se glisser dans la peau de cette femme inépuisable, qui peut être aussi épuisante. Son bagout, sa vitalité, sa fantaisie verbale, sa joie de vivre à toute épreuve... » Avec, également, le concours de Benoît Magimel (Antoine Le Bihan), qu’elle avait dirigé dans La tête haute et qui sera en novembre 2021 à l’affiche de son prochain film (De son vivant), Emmanuelle Bercot dénonce le pouvoir du lobby pharmaceutique et rend hommage au courage d’une femme médecin exemplaire.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Fille_de_Brest
    #film #film_documentaire #documentaire
    #AFSSAPS #Mediator #médecine #laboratoires_pharmaceutiques #industrie_pharmaceutique #big-pharma #Irène_Frachon #benfluorex #valvulopathie #servier #médicament #toxicité #pharmacovigilance #santé_publique

    • Mediator 150 mg, combien de morts

      « Le 25 novembre 2009, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé - Afssaps - annonce la suspension de l’autorisation de mise sur le marché d’un médicament. Il s’agit du Mediator, commercialisé depuis plus de trente ans par le laboratoire Servier, alors consommé quotidiennement par près de 300 000 Français. Cette décision fait suite à la révélation d’une toxicité grave directement liée au médicament : une atteinte des valves du coeur, aux conséquences parfois mortelles. Les premiers éléments laissant suspecter la possibilité d’une telle toxicité remontent à 1997, date à laquelle un médicament proche et commercialisé par le même laboratoire, le coupe-faim Isoméride, est interdit pour les mêmes raisons. Médecin, j’ai été pendant vingt ans témoin puis acteur de cet épisode dramatique. La transparence est une condition de la qualité de la politique de santé des populations. C’est pourquoi je témoigne dans ce livre de ce que j’ai vécu, de la manière la plus factuelle possible. Mon objectif est de permettre à chacun de comprendre comment sont prises certaines décisions de santé publique en France et de contribuer ainsi au débat public, constitutif de l’exercice de la démocratie. »

      https://www.editions-dialogues.fr/livre/mediator-150-mg
      #livre

  • Pfizer, Moderna… : expropriation des trusts pharmaceutiques ! |
    éditorial de LO
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/pfizer-moderna-expropriation-des-trusts-pharmaceutiques-168628.html

    Selon le quotidien britannique Financial Times, qui a pu consulter le contrat conclu avec l’#Union_européenne, le vaccin #Pfizer va passer de 15,5 à 19,5 euros et celui de #Moderna de 19 à 21,5 euros. Vu le nombre de doses vendues, cela représentera des milliards de profits en plus.

    Ces deux groupes viennent d’annoncer des profits record, mais le rebond épidémique dû au variant Delta leur permet d’imposer des augmentations, alors ils ne se gênent pas ! Protégés par le système de brevets, une poignée de grands #laboratoires_pharmaceutiques peuvent fixer librement leurs prix et priver ainsi les pays les plus pauvres de l’accès aux vaccins.

    La #vaccination est un progrès sur le plan scientifique, mais, dans le système capitaliste, elle est d’abord et avant tout une source d’enrichissement pour une poignée d’actionnaires se moquant totalement de l’intérêt général des populations et de leur santé.

    Biden, Macron et leurs semblables se gargarisent de grandes déclarations hypocrites sur la nécessité de faire du vaccin « un bien commun de l’humanité », mais, en dociles défenseurs des intérêts des capitalistes, ils se gardent bien de remettre en cause le droit de ces grands trusts de détourner à leur profit le travail de tous ceux qui ont concouru à la découverte et à la production des #vaccins. Par contre, vis-à-vis de leur population, ces mêmes dirigeants n’hésitent pas à multiplier les interdictions, les obligations avec menaces de sanctions à l’appui, comme Macron vient de le faire avec la loi sanitaire qu’il entend faire appliquer dès le 9 août.

    À compter de cette date, il faudra donc présenter un #passe_sanitaire pour rentrer dans un hôpital ou un Ehpad, pour prendre le train ou aller au restaurant, et cette obligation concernera aussi les travailleurs de nombreux secteurs. Les soignants auront l’obligation de se faire vacciner, faute de quoi, après le 15 septembre, leur contrat de travail serait suspendu et ils ne toucheraient plus de salaire, à moins de poser des jours de congés. La ministre du Travail a tenu à préciser que les employeurs pourraient aussi procéder à des licenciements. Sous prétexte d’imposer la vaccination, Macron fait passer une loi anti ouvrière qui renforce l’arbitraire patronal.

    Les annonces du ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, sont tout aussi choquantes. Ainsi, à la prochaine rentrée, des élèves non vaccinés pourraient être « évincés » de leur classe. Au même moment, Blanquer refuse de dégager des moyens pour permettre à tous d’étudier dans des conditions correctes et sûres du point de vue sanitaire. Il prévoit même de supprimer 1 800 postes d’enseignants en septembre.

    Ces mesures vont compliquer énormément la vie de bien des gens, et en particulier des travailleurs. Mais Macron s’en moque éperdument ! En digne représentant de la classe patronale, il use des mêmes méthodes autoritaires qui ont cours quotidiennement dans les entreprises.

    Pour se justifier, il invoque l’urgence de réagir à la quatrième vague épidémique. C’est du cynisme, car cette menace était prévisible et, depuis un an, les moyens matériels et humains des #hôpitaux, des #Ehpad et de l’ensemble du système de santé n’ont nullement été augmentés.

    Alors, oui, il y a bien de quoi être en colère contre Macron et Castex qui multiplient les leçons de morale à destination de la population, alors que, depuis le début de l’épidémie, l’État n’a cessé de montrer son incurie. Sa seule préoccupation a été de permettre aux entreprises, en particulier les plus grandes, de maintenir leurs profits.

    Comme ses prédécesseurs, Macron a été l’exécuteur des volontés des grands patrons, des financiers, de la minorité de riches privilégiés qui fait passer ses affaires avant tout. La société paye aujourd’hui les conséquences désastreuses de la domination de cette classe capitaliste totalement irresponsable et exclusivement préoccupée de s’enrichir toujours plus.

    Les manifestations contre la loi sanitaire de Macron se sont poursuivies dans toute la France. Protester contre ces mesures est légitime. Pas au nom de la défense des libertés individuelles, mais pour affirmer la nécessité, au nom de l’intérêt collectif, d’exproprier sans indemnité ni rachat les grands trusts de l’industrie pharmaceutique et de les mettre sous le contrôle de la population. Les agissements de ces groupes montrent que c’est la seule façon d’empêcher que la santé publique dépende des décisions d’actionnaires guidés uniquement par la recherche du profit.

    #capitalisme #expropriation #brevet #parasitisme #collectivisation

  • Pour un « non » écologiste à une vaccination systématique Grégoire Gonin, citoyen solidaire
    https://www.letemps.ch/opinions/un-non-ecologiste-une-vaccination-systematique

    Dans une société obnubilée par les solutions à court terme, la réflexion sur les causes de la pandémie demeure marginale depuis sa survenue. Les politiques publiques tireront-elles les leçons environnementales et sanitaires qui s’imposent ? Le pessimisme reste hélas de mise, et l’altruisme de façade. Miroir d’un été annonciateur du désastre planétaire en cours et à venir, les injonctions à la piqûre pleuvent tous azimuts. Dans son éditorial du 6 juillet, Le Temps invite la population à agir par « civisme ». Huit jours plus tard, le quotidien se demande « pourquoi reporter ou refuser une telle aide », écartant à juste titre l’argumentaire des réfractaires, mais en omettant – ô stupeur – l’objection écologiste.

    Pour tester leur bonne foi
    Il est permis de se montrer agacé par les personnes jurant la main sur le cœur se faire inoculer par souci du collectif. Pour tester leur bonne foi, il faut et il suffit de leur demander si elles agiraient de même si l’administration du précieux liquide était conditionnée au renoncement à prendre l’avion et à manger de viande. Au royaume du Moi-Je (l’iPhone, l’i-tout) néolibéral, ces personnes ont-elles le même soudain intérêt du bien commun au point de renoncer à la voiture et à ses gaz ultra-nocifs, à manger trop gras, trop sucré ou à boire de l’alcool et à fumer, et ne plus ainsi peser si lourd sur les coûts de la santé publique, à ne plus consommer via Amazon ou Uber et leurs armées de néo-misérables et prolétaires ? Les masques de nombreux tartuffes tomberaient aussi rapidement que leur empressement à sauter à bord du premier avion venu.

    La suite payante.
    #écologie #vaccination #test_pcr #covid-19 #isolement #cas_contact #coronavirus #santé #surveillance #confinement #covid #sars-cov-2 #pandémie #contacttracing

    • Un virus pas si dangereux que ça, puisqu’on ne commence que maintenant à vacciner les marins, et encore, dans un seul pays

      Les marins internationaux peuvent désormais se faire vacciner dans les ports belges, une première
      https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_les-marins-internationaux-peuvent-desormais-se-faire-vacciner-dans-les-p

      À partir de ce lundi, les marins venus des quatre coins du monde peuvent se faire vacciner dans les ports belges. La Belgique est le premier pays où, en plus de ses propres marins, les équipages des navires internationaux seront également vaccinés. Ils recevront le vaccin Johnson & Johnson, une seule injection étant nécessaire. 

      Depuis plusieurs mois, les marins belges qui accostent dans nos ports reçoivent leur vaccin. Mais à partir de ce matin, les membres d’équipage des navires du monde entier qui accostent à Anvers, Gand ou Zeebrugge seront également vaccinés. Le capitaine du navire doit signaler 24 heures avant l’arrivée dans le port combien de membres d’équipage doivent être vaccinés.

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      #guignolade

    • Mais puisqu’on vous dit que tout est de votre faute !
      Coronavirus à Lille : Un comité ministériel retarde des essais cliniques sur un médicament anti-Covid prometteur
      Un comité ministériel refuse à l’Institut Pasteur de Lille le droit d’accélérer les recherches sur un traitement anti-Covid qui a fait ses preuves in vitro.

      • L’Institut Pasteur de Lille avait annoncé, en octobre, avoir peut-être trouvé un médicament anti-Covid.
      • Restait à effectuer les essais cliniques pour lever les incertitudes car ce médicament avait déjà une autorisation de mise sur le marché dans une autre indication.
      • Un comité du ministère de la Santé a décidé, mardi, de refuser la demande d’accélération des essais cliniques pour cette molécule prometteuse.

      Mise à jour : Cinq jours après notre demande, la direction générale de la santé a répondu à 20 Minutes : « Les discussions collégiales qui s’exercent au sein du Capnet, et qui aboutissent à des décisions n’ont pas vocation à être rendues publiques. (...) Si les raisons aboutissant à ne pas attribuer le label de priorité nationale sont naturellement communiquées aux promoteurs, elles n’ont pas vocation à être communiquées au-delà ».

      Un blocage incompréhensible. En octobre, l’Institut Pasteur de Lille (IPL) annonçait avoir peut-être trouvé un médicament anti-Covid. Restait à effectuer les essais cliniques pour lever les dernières incertitudes. Or, un comité du ministère de la Santé a décidé, mardi, de ralentir considérablement le processus d’homologation de ce médicament contre le Covid, comme le révèle La Voix du Nord. Pourquoi ?

      « Visiblement, ce comité ne comprend pas ce qu’est un repositionnement », regrette, dans le quotidien régional, Terence Beghyn, président d’Apteeus, une start-up qui collabore avec Pasteur sur ce projet. Ce comité, c’est le Capnet, comité de pilotage national des essais thérapeutiques, une instance chargée de prioriser la recherche clinique autour du Covid-19.

      Molécule prometteuse
      Et le Capnet vient de refuser d’accélérer les essais cliniques mis en place par Pasteur dès le mois d’octobre. A l’époque, l’Institut estimait qu’une molécule était prometteuse dans la lutte contre le coronavirus. Il s’agissait d’un vieil anti-infectieux qui avait montré son efficacité lors des différents tests in vitro « pour inhiber la réplication du virus », mentionne Pasteur dans un communiqué.

      « Il s’agit d’un médicament commercialisé en Europe et ayant déjà eu une autorisation de mise sur le marché en France dans une autre indication. Il pourrait donc être repositionné comme traitement du Covid-19 », ajoute l’Institut.

      La suite : https://www.20minutes.fr/lille/2974879-20210211-coronavirus-lille-ministere-retarde-essais-cliniques-medi
      #Institut_Pasteur #médicaments #molécules #laboratoires_pharmaceutiques #capnet #ministère_de_la_Santé #EnMarche

  • L’Arizona relance son programme de peine de mort avec le « Zyklon B » des nazis
    Confronté à une pénurie de produits pour les injections létales, l’État a rénové sa chambre à gaz et acheté des produits chimiques pour fabriquer le gaz qu’utilisaient les nazis


    La prison d’État de Florence, en Arizona, qui abrite la chambre à gaz de l’État, le 23 juillet 2014. (Crédit : AP)

    Afin de relancer son programme d’exécutions gelé depuis longtemps, l’État de l’Arizona, dans le sud-ouest des États-Unis, a rénové sa chambre à gaz et acheté les ingrédients nécessaires à la fabrication de cyanure d’hydrogène, plus connu sous le nom de « Zyklon B », le produit chimique utilisé par les nazis dans les camps de la mort d’Auschwitz-Birkenau et de Majdanek, entre autres.

    Ces détails ont été rapportés ce week-end par le site d’information britannique The Guardian , sur la base de documents obtenus par le biais de demandes d’archives publiques.

    Ils montrent que les autorités de l’Arizona ont dépensé près de 2 000 dollars pour acheter une brique solide de cyanure de potassium en décembre, ainsi que des pastilles d’hydroxyde de sodium et de l’acide sulfurique, qui servent à produire le gaz mortel.

    Les documents révèlent également qu’ils ont « remis à neuf » la chambre à gaz de l’État, construite en 1949 et mise en sommeil en 1999 après l’exécution ratée d’un détenu, Walter LaGrand.


    L’intérieur de la chambre à gaz de la prison de San Quentin en Californie, le 14 janvier 1972. (Crédit : AP)

    Selon le récit d’un témoin oculaire publié dans le Tucson Citizen , Walter LaGrand est mort « étouffé et asphyxié » pendant 18 minutes, entre le moment où le gaz est entré dans la chambre et celui où il est mort, « enveloppé de gaz toxique ».

    Selon The Guardian , les autorités ont utilisé des moyens « primitifs » pour tester le caisson de la prison d’État de Florence, notamment en utilisant une bougie allumée pour vérifier si les joints d’étanchéité étaient intacts. Elles ont également effectué un test en faisant couler de l’eau dans le système et en lançant une grenade fumigène à l’intérieur.

    Le rapport indique également que le personnel pénitentiaire s’est livré à des jeux de rôle pendant les tests. Les gardiens jouaient le rôle de détenus qui simulaient une résistance à leur mise à mort en criant : « C’est un meurtre », « Je suis innocent », « Vous m’abattez comme un animal » et « C’est contre tout ce que l’Amérique représente ».

    L’État a cherché des moyens de relancer ses exécutions, qui ont été mises en suspens après une exécution ratée en 2014.

    Ces dernières années, les états américains ont eu du mal à procéder à des exécutions par injection létale, les laboratoires pharmaceutiques refusant de leur vendre les médicaments nécessaires pour endormir les détenus, détendre leurs muscles et arrêter leur cœur.

    L’Arizona avait expérimenté un mélange indéterminé de deux médicaments, mais cette expérience a également été suspendue après l’exécution ratée, en 2014, de Joseph Rudolph Wood, qui avait reçu 15 doses d’un mélange de deux médicaments sur une période de deux heures avant de mourir.

    D’autres états ont réintroduit l’exécution par peloton d’exécution et la chaise électrique.

    L’Arizona a annoncé en 2019 qu’il allait reprendre les exécutions, sans préciser comment. Il compte actuellement 115 détenus dans le couloir de la mort.

    « Justice doit être rendue aux victimes de ces crimes odieux et à leurs familles. Ceux qui commettent le crime ultime méritent le châtiment ultime », avait alors déclaré le procureur général Mark Brnovich.


    Photo d’archive non datée fournie par le département correctionnel de l’Arizona – Joseph Rudolph Wood, son exécution 2014, a été, selon son avocat, » horriblement bâclé « . (Crédit : Département correctionnel de l’Arizona via AP)
    Les nazis ont utilisé le Zyklon B pour tuer des millions de personnes dans les chambres à gaz des camps de la mort, qui étaient aménagées pour ressembler à des douches pour les détenus qui arrivaient.


    Le crématorium près de la première chambre à gaz de l’ancien camp de la mort nazi d’Auschwitz I à Oswiecim, en Pologne, le 8 décembre 2019. (Markus Schreiber/AP)
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    La suite : https://fr.timesofisrael.com/larizona-relance-son-programme-de-peine-de-mort-avec-le-zyklon-b-d

    #Zyklon #fachosphere #justice #USA #nazisme #arizona #chambre_à_gaz #jeux_de_rôle Un bon point pour les #laboratoires_pharmaceutiques

  • What Does It Mean If a Vaccine Is ‘Successful’ ? | WIRED
    https://www.wired.com/story/what-does-it-mean-if-a-vaccine-is-successful

    Aux #états-unis, alors même que de l’#argent_public à été massivement injecté, la #FDA a laissé les #laboratoires_pharmaceutiques définir les critères d’efficacité de leur(s) propre(s) #vaccin(s) contre le #SARS_Cov2 ; par exemple chez Pfizer il suffira d’avoir significativement moins de #COVID-19 non graves que dans le bras placebo pour conclure à l’efficacité du vaccin ..., avec, de plus, comme corollaire la possibilité de pouvoir arrêter leur essai lors des résultats intérimaires et d’homologuer le vaccin. quitte à voir apparaître des effets secondaires graves par la suite.

    Par ailleurs il n’existe aucun essai comparant les candidats vaccins entre eux, pour le plus grand bonheur des labos bien sûr..

    L’#OMS a bien prévu des essais rigoureux en #Europe avec des comparaisons entre produits, mais les choses ont à peine démarré..

    It’s worth it to do these things [comparaison entre vaccins]. And the companies don’t want us to do it. They’d much prefer being oligopolists than to compete,” Bach says. Head-to-head tests would let the market compare their products, and the companies would have no way of spinning the results. (He pitched the idea in an op-ed in Stat.) “They don’t want binary events that would cause their market to evaporate,” Bach says. “Here we have a situation where we have financed a lot of the development, there’s a lot of government IP, we’ve given advance marketing commitments—which are guarantees of revenue—and we’re paying for the distribution. We’ve run the table on reasons why the government should have an interest in managing and guiding the science.”

    Yet that only happened in one case—the government-run trial of the antiviral drug remdesivir. It didn’t happen with any other therapeutics, and hasn’t happened with vaccines. Instead, the regulatory agencies let the pharmaceutical companies define the terms of their own trials. “It makes me bonkers that we think we should let the companies decide on the study designs, because their incentives are off,” Bach says. “When we know definitively that X or Y are not what we want, and we want something slightly different, that’s where the government is supposed to step in and modify the market’s behavior.”

    #vaccins #santé #santé_publique #pharma #big_pharma #marché #dérégulation #délétère

  • Les sacrifiés de la sucrerie de Toury, Florence Aubenas
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/06/03/les-sacrifies-de-la-sucrerie-de-toury_6041561_3224.html


    MALIK NEJMI / VU POUR « LE MONDE »

    Les 128 salariés de cette usine d’Eure-et-Loir ont beaucoup travaillé pendant le confinement, notamment en produisant de l’alcool pour les gels hydroalcooliques. Mais cela n’empêchera pas la fermeture du site et leur licenciement le 30 juin.

    Ça commence comme Le Déserteur , l’hymne antimilitariste de Boris Vian : « Monsieur le président, je vous fais une lettre… » Kévin Rabouin, 31 ans, ne le connaissait pas quand il a écrit à Emmanuel Macron, en rentrant de l’usine, une nuit d’avril, à l’heure des séries sur Netflix. D’ailleurs, M. Rabouin ne s’insurge pas contre « l’effort de guerre » : il la jouerait plutôt à l’inverse, une cantate – sans rime ni musique – pour ceux qui ont œuvré jusqu’au bout, en plein coronavirus. « Monsieur le président, (…) Dans cette conjoncture exceptionnelle de pandémie, mes collègues et moi travaillons. Nous travaillons car, comme mentionné sur l’attestation de notre employeur, nous sommes “indispensables”. Nous fabriquons du sucre pour donner à manger aux Français et de l’alcool pour les produits d’entretien et le gel hydroalcoolique. Nous travaillons le jour, la nuit, dimanche et fériés, nous participons à cet “effort de guerre” en prenant des risques pour notre santé. »

    La phrase suivante tombe comme un couperet, mais sans une plainte : « Nous sommes dévoués malgré notre licenciement le 30 juin. » A cette date, et tandis qu’Emmanuel Macron multiplie les déclarations sur la nécessité de reconstruire « l’indépendance agricole, sanitaire, industrielle et technologique française », le glas sonnera pour la sucrerie de Toury, en Eure-et-Loir. Et Kévin, Flèche, Mathieu, Benjamin, Julien, Nénesse et les 128 salariés rejoindront cette nouvelle catégorie de Français, tout juste nés de la crise sanitaire : les travailleurs à la fois « indispensables » et « virés ».

    « Combien de temps il nous reste avant la fermeture ? » , lance Flèche. Ils sont une poignée d’ouvriers à boire des bières chez Kévin Rabouin, petit rite de déconfinement dans l’ombre verte des grands arbres. Aucun n’a le courage de répondre. On entend juste M. Rabouin lui-même batailler avec les saucisses et le barbecue. Marché mondial, restructuration, fusion. L’histoire est banale, eux-mêmes le disent, ils ont vu fermer tant d’usines, y compris des sucreries. Mais pour être sincères, ils ne pensaient pas que ça leur arriverait, à eux. L’autre jour, dans un bureau de l’usine, Mathieu, 30 ans, est tombé par hasard « sur le numéro de téléphone d’un gros ponte » . Une question lui brûlait les lèvres, il aurait voulu appeler : « Pourquoi nous ? On est des bons, pourtant. »

    Sucrerie petite mais performante

    Mathieu revoit l’émotion de sa mère le jour où il a été embauché : « Ça y est, tu as réussi ta vie. » A Toury, 2 900 habitants, il fallait voir le respect quand un employé de la sucrerie venait demander un emprunt à l’agence du Crédit mutuel. « Pour toi, pas la peine de prendre l’assurance perte d’emploi » , glissait le conseiller. L’usine fumait depuis cent quarante-cinq ans. Elle fumerait encore après eux. Une institution. Tous les jeunes voulaient y entrer, même ceux qui jouaient les caïds.

    Autour, la terre de Beauce dévore l’horizon jusqu’au ciel, un paradis agricole, avec des éoliennes plus hautes que les cathédrales, et l’A 19, surnommée « l’autoroute à betteraves », qui défile devant les cinq sucreries au sud de Paris. Trois d’entre elles appartiennent à Cristal Union, numéro 2 français, dont celle de Toury, acquise en 2011. A l’époque, la stratégie du groupe est de devenir le plus gros possible : les quotas européens pour la betterave doivent être supprimés en 2017 et ouvrir la concurrence sur le marché international. Evidemment, Toury n’est pas le Brésil, maître du monde sucrier avec ses plantations de canne. Mais Cristal Union, jusque-là basée dans l’est de la France, compte faire baisser ses prix de revient en multipliant les sites et en allongeant la durée d’exploitation.

    Au moment de son rachat, la sucrerie de Toury est « en bon état et avec des bénéfices » , se souvient Marcel Jolu, alors directeur général. Ici, on broie 10 000 tonnes de betteraves par jour, une petite structure même à l’échelle nationale, où certaines en font deux fois plus. Mais ses performances la classent parmi les meilleures du pays. En plus de la fabrication du sucre, Toury distille du bioéthanol et de l’alcool, recherché par les laboratoires pharmaceutiques et les parfumeurs de la « Cosmetic Valley », de Chartres à Orléans.

    Tous les salariés se souviennent du premier geste de Cristal Union : faire disparaître le buste d’Arthur Lambert, le fondateur. Le symbole ne trompe pas : la sucrerie vient de basculer d’un fonctionnement resté familial à celui d’un groupe agro-industriel, à la tête d’une dizaine d’usines. Voitures de fonction, va-et-vient de cadres parachutés. Un nouveau management est mis en place. « C’était notre usine et ils voulaient nous apprendre à faire du sucre » , dit Kévin Rabouin. Lui, c’est un garçon du coin, cool, pas le genre à s’exciter et qui vote du bout des doigts, surtout pour faire plaisir à ses parents.

    Les cours plongent

    En général, appartenir à un groupe permet des économies de fonctionnement. Ici, ça semble marcher à l’inverse. Les travaux et l’entretien ne sont plus réalisés en interne, mais facturés par des entreprises extérieures. Tout achat doit désormais transiter par la centrale de Cristal Union. Avec stupeur, Kamal, magasinier, voit les prix des fournitures bondir. Le manche à balai passe de 3 à 32 euros, le raccord d’eau de 4,60 à 65 euros. « Quand on disait : “C’est trop cher”, on nous répondait : “Qu’est-ce que ça peut te faire ? C’est toi qui paies ? On va vous booster, vous serez une usine pilote.” » Une déviation routière à 600 000 euros est financée par le département et la commune quand Cristal Union décide de remodeler son site.

    Mais lors de la suppression des quotas européens, rien ne se passe comme prévu : le cours du sucre s’effondre face à une surproduction mondiale. En France, la sécheresse puis de nouvelles règles sur les insecticides ont, en plus, plombé la récolte. Le 19 avril 2019, à Toury, les salariés sont appelés à se rassembler sur le parking. Il est 9 heures, un peu plus peut-être. L’annonce tombe dans la stupeur générale : fermeture définitive dans un an. L’usine est cataloguée « vieillissante » , notamment après une panne qui l’a handicapée quinze jours en 2018.

    Représentant CGT, Frédéric Rebyffé prévient le syndicat. Personne ne réagit vraiment au siège, à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Aucun permanent national ne se déplace non plus lors de la manifestation à travers la ville, pas même « la Commerciale », comme on surnomme celle qui descend chaque année collecter les cotisations, une cinquantaine en tout. « On n’est peut être pas assez nombreux pour eux » , rigole Stéphane, un syndiqué. A l’automne, une délégation de parlementaires et d’élus locaux monte plaider la cause de l’usine auprès du ministre de l’agriculture et de l’alimentation, Didier Guillaume. « Ce qui intéresse Cristal Union ? Le fric, le fric, le fric » , martèle Philippe Vigier, député (UDI) d’Eure-et-Loir. En sortant de la réunion, Jean-Louis Baudron, président de la communauté de communes Cœur de Beauce, demande au ministre : « Vous croyez que ça va changer quelque chose ? » . Et l’autre : « Non. »

    A contre-courant de l’histoire

    La décision serait-elle la même, aujourd’hui, à Toury ? « Beaucoup ne le pensent pas, l’usine aurait toute sa place maintenant » , dit Laurent Leclercq, maire de la ville, lui aussi salarié de Cristal Union sur un autre site. La fermeture semble même aller à contre-courant de l’histoire. La crise sanitaire a fait exploser le chômage, révélé les fragilités et les dépendances françaises dans des secteurs essentiels. Partout, la demande d’alcool pharmaceutique bat des records, elle progresse en bioéthanol : une station-service est d’ailleurs en train de se monter à Toury. Ici comme ailleurs, on s’est enflammé pour le « made in France » et les circuits courts. Un fabricant local de pâtes fait un malheur, les asperges se sont arrachées chez les producteurs. Dans la cour de sa ferme, Eric Delorme, 50 ans, a installé un drive pour vendre ses pommes de terre. Ses champs sont à 6 km de la sucrerie, où la famille livre ses betteraves depuis trois générations. Mais au moment du rachat par Cristal Union, Eric Delorme a dû débourser 100 000 euros pour rester fournisseur : le groupe fonctionne en effet sur un modèle coopératif, auquel les planteurs doivent adhérer moyennant un droit d’entrée et une prise de participation. En échange, des garanties leur avaient été données pour la période redoutée d’après la suppression des quotas. Le groupe s’engageait à acheter les récoltes à un prix-pivot fixé d’avance : 27 euros la tonne sur trois ans, à partir de 2017.

    « Au début, on ne savait pas trop, mais on avait confiance : un agriculteur de la Marne est à la tête du groupe » , dit M. Delorme. Avec l’effondrement du cours mondial, la tonne sera, en réalité, payée 22 euros en 2018 et 2019. « Je suis beauceron : j’avais donné ma parole, eux la leur. Ils nous ont menés en bateau. On aime la betterave, la passion nous sauve. Sinon, toute la culture serait déjà partie à l’étranger. » En France, premier producteur européen, quatre sucreries viennent de fermer sur un total de 26. Trois groupes internationaux se les partagent, à l’exception de deux indépendants. Aujourd’hui, ce sont eux qui rémunèrent le mieux les agriculteurs, jusqu’à 25 % de plus.

    En apprenant la fermeture, les ouvriers ont d’abord pensé bloquer Toury. Kévin Rabouin se souvient des discussions dans les bâtiments, dans une ambiance électrique, au milieu des dirigeants qui répétaient : « Votre boîte est pourrie, la retaper coûterait trop cher. » La grève ? Les équipes n’arrivent pas à s’y résoudre. Elles veulent « vivre à fond » la dernière « campagne » , des mois de travail intense, jour et nuit, hors du temps, où les betteraves fraîches sont écrasées, à mesure du ramassage. Regarder encore une fois la fumée de l’usine remplacer les nuages. Respirer son odeur avec délice, si redoutée pourtant des visiteurs. « On s’est dit : “Notre sucrerie, elle est belle. C’est eux qui ne savent pas la faire tourner. On va leur montrer de quoi on est capable.” » , raconte Kévin Rabouin. Aux chefs qui donnent un ordre, Albin, 30 ans, s’entend soudain répondre : « Retourne dans ton bureau. L’usine, elle est à nous. » Bientôt, les ouvriers travaillent en roue libre, maîtres à bord. « On est redevenu ce qu’on était avant, on a retrouvé notre fierté. »

    « Travailleurs indispensables »

    L’année précédente, il avait fallu treize jours pour sortir le premier kilo de sucre. Cette fois, trente-six heures ont suffi. Record battu, objectifs dépassés. « On a demandé le palmarès du rendement, boîte par boîte : ils ont refusé de nous le donner » , assure Stéphane, syndiqué CGT. A la fin, tous les téléphones se sont levés dans la cour pour filmer les cheminées qui s’éteignaient une à une. Les yeux se brouillent, les mains tremblent. « Cette histoire, ça va encore finir en “gilets jaunes” » , lâche quelqu’un.

    Le « monde d’après », Frédéric Rebyffé, le représentant CGT, en a surtout entendu parler à la télé. Il n’est pas sûr d’y croire, « un discours d’homme politique » , selon lui. L’élection présidentielle de 2002 lui revient à l’esprit, le FN au second tour et les banderoles qui proclamaient « Plus jamais ça ». Avec le recul, il trouve que « rien n’a bougé, sauf en pire. Pas un gouvernant ne changera nos vies : chacun doit le faire soi-même ».

    Les dernières semaines, seule la distillerie travaillait encore pendant le confinement, tout entière tournée vers la fabrication du gel hydroalcoolique. « On est fier d’avoir décroché l’agrément “travailleurs indispensables” » , poursuit Kévin Rabouin. Un matin, sur la table du petit déjeuner, sa compagne a trouvé la lettre adressée à Emmanuel Macron. Il a fallu qu’elle arrive au bout pour réaliser que c’est Kévin qui la signait, lui qui n’écrit jamais. Le président, lui, n’a pas répondu.

    #travail #ouvriers

  • Les marges spectaculaires des pharmas sur le cancer en Suisse Tybalt Félix et Valentin Tombez. Collaboration François Ruchti - 17 Février 2019 - RTS
    https://www.rts.ch/info/economie/10221246-les-marges-spectaculaires-des-pharmas-sur-le-cancer-en-suisse.html

    Les médicaments contre le cancer ont coûté en 2018 près d’un milliard de francs aux assurés suisses. Des traitements sont facturés plus de 80 fois leurs coûts de fabrication, révèle dimanche la RTS dans Mise au Point.

    Le cancer, c’est le marché de l’avenir pour la pharma. Chaque année en Suisse, 40’000 personnes apprennent qu’elles ont un cancer. Conséquence, les pharmas se battent pour lancer de nouveaux traitements. Les sommes en jeu sont considérables.

    En cinq ans, les remboursements LAMal pour les anti-cancéreux ont bondi de 54%, passant de 603 à 931 millions de francs par an, selon des chiffres inédits obtenus par la RTS auprès de l’association faîtière des assureurs maladie Curafutura. L’oncologie est le domaine qui pèse le plus au niveau des remboursements de médicaments, dont le total atteint 6,8 milliards de francs.

    Remboursements des médicaments contre le cancer (en francs)
    GRAPHIQUE SUR LE SITE DE LA RTS

    Les remboursements pour un seul anti-cancéreux ont dépassé 74 millions de francs. Parmi les 15 traitements qui pèsent le plus sur l’assurance de base, quatre anti-cancéreux sont commercialisés par le groupe bâlois Roche, l’un des leaders mondiaux du marché.

    Anti-cancéreux les plus remboursés entre 2014 et 2018
    GRAPHIQUE SUR LE SITE DE LA RTS

    Prix déconnectés des coûts
    Si la facture finale est si élevée, c’est parce que le coût annuel des traitements par patient dépasse en général plusieurs milliers de francs. Il excède même fréquemment la centaine de milliers de francs. Or, ces prix sont totalement déconnectés des coûts de production, comme le montre notre enquête.

    Examinons l’Herceptin, le traitement phare de Roche contre le cancer du sein. Disponible depuis 20 ans, ce blockbuster a rapporté au géant suisse 82,8 milliards de francs à l’échelle mondiale. En Suisse, les remboursements LAMal pour ce médicament, parmi les plus élevés, ont totalisé 257 millions de francs entre 2014 et 2018, d’après les données de Curafutura.

    Quelle partie de cette somme sert à fabriquer et développer le médicament ? Quelle partie constitue les profits de l’entreprise ?

    85% de marges
    Très secrètes, les pharmas ne dévoilent pas ces chiffres. Sur la base d’études scientifiques, de rapports d’analystes financiers et d’experts, la RTS a estimé les marges réalisées sur cet anti-cancéreux (voir la méthodologie en encadré).

    Selon des spécialistes en biotechnologies, un flacon d’Herceptin sous sa forme la plus répandue coûterait environ 50 francs à produire. En 2018, il était vendu 2095 francs en Suisse, soit 42 fois son coût de fabrication.

    Même en prenant en compte les coûts de recherche et de distribution, la marge sur un flacon d’Herceptin atteint au moins 85% du prix public, en dépit d’une baisse du prix en 2018. Autrement dit, sur les 257 millions payés entre 2014 et 2018 par les assurés suisses, au moins 221 millions ont atterri dans les caisses de Roche.

    L’Herceptin n’est pas une exception. Pour le Mabthera, l’un des autres anti-cancéreux à succès de Roche, les gains en 2018 se sont élevés à au moins 81% du prix public.

    Estimation des marges de deux anti-cancéreux de Roche
    GRAPHIQUE SUR LE SITE DE LA RTS

    Prix basés sur « les bénéfices à la société »
    Interrogé sur ces marges, Roche refuse de les commenter. Une porte-parole répond toutefois que « les prix des traitements ne sont pas basés sur les investissements pour un traitement en particulier ». Elle précise que les prix des médicaments « sont basés sur les bénéfices qu’ils procurent aux patients et à la société dans son ensemble ».

    Comment ces « bénéfices aux patients et à la société » sont-ils mesurés ? Soulignant que l’Herceptin a permis de traiter en vingt ans plus de deux millions de personnes à travers le monde, Roche met en avant des études qui mesurent le prix d’un médicament en fonction des années de vie supplémentaires et de la qualité de vie qu’il procure. En d’autres termes, plus un traitement est efficace, plus son tarif est élevé, même s’il coûte peu à produire.

    « Les pharmas doivent gagner quelque chose mais c’est ridicule d’avoir des gains pareils, il n’y aurait jamais cela dans un marché concurrentiel », dénonce le professeur Thomas Cerny, président de la recherche suisse contre le cancer. Pour lui, ces prix basés sur la monétisation des années de vie posent problème et amènent à des comparaisons aberrantes : « Est-ce qu’un anti-cancéreux a plus de valeur qu’un téléphone qui profite à l’ensemble de la population et qui peut aussi sauver des vies ? »

    Le Glivec, vendu 86 fois son coût de fabrication
    Autre cas édifiant, le Glivec de Novartis. Vendue il y a 10 ans 3940 francs, la boîte de 30 pilules au dosage le plus utilisé coûte aujourd’hui environ 2600 francs. Pourtant, selon le pharmacologue du CHUV, Thierry Buclin, le Glivec n’est pas plus cher à produire qu’un anti-inflammatoire standard, rarement vendu plus de 50 francs.

    Selon une étude de l’université de Liverpool, une boîte de Glivec coûterait au maximum 30 francs à fabriquer. C’est 86 fois moins que les 2592 francs facturés par Novartis. En prenant en compte les coûts de recherche et la part de la distribution, le gain de Novartis sur une boîte vendue 2592 s’établit entre 2181 et 2251 francs. Soit une marge de près de 85%.

    Estimation des marges sur le Glivec (Novartis)
    GRAPHIQUE SUR LE SITE DE LA RTS

    « Financer la prochaine génération de traitements »
    Novartis refuse également de commenter ces chiffres. L’autre géant bâlois indique que « ses investissements dans la recherche sur Glivec ont été maintenus au cours des 15 dernières années » et que « les ventes ont également permis de financer la prochaine génération de traitements innovants, notamment des essais cliniques portant sur de nouvelles molécules expérimentales ». La firme ne communique pas dans le détail les montants réinvestis dans la recherche sur le Glivec, mais rappelle ses dépenses annuelles de 9 milliards de dollars en recherche et développement.

    Cet argumentaire de la pharma est contesté par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon elle, « les prix élevés des médicaments contre le cancer ont généré des gains largement supérieurs aux possibles coûts de recherche ». Dans un rapport publié en janvier, l’organisation constate que pour chaque dollar investi dans la recherche contre le cancer, les entreprises pharmaceutique ont obtenu en moyenne des revenus de 14,5 dollars. L’organisation conclut qu’"une diminution des prix est indispensable pour l’accès aux médicaments, la pérennité financière des systèmes de santé et l’innovation future".

    Des prix fixés à l’aveugle
    En Suisse, les tarifs des médicaments sont négociés et validés à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Comment le gendarme du système justifie-t-il ces prix ? « Si on se base sur le coût de recherche et développement, le prix de l’Herceptin n’est pas justifié », reconnaît un porte-parole de l’OFSP. « En revanche, si on s’appuie sur notre base légale, ce prix correspond à nos critères d’économicité », assure-t-il.

    L’OFSP se base sur deux critères : les prix pratiqués dans 9 pays européens et la comparaison thérapeutique, c’est-à-dire les prix d’autres médicaments utilisés dans le traitement de la maladie.

    Pour l’Herceptin, le Mabthera et le Glivec, comme il n’existe pas de substance équivalente, seule la comparaison internationale est prise en compte. Pourtant, l’OFSP admet ne pas connaître les prix réels à l’étranger. « La plupart des Etats ne paient pas le prix qu’ils affichent. C’est comme l’achat d’un produit de grande consommation. Tout le monde bénéficie d’un rabais, tout le monde rentre à la maison avec le sentiment d’avoir obtenu le meilleur prix, mais au final personne n’est vraiment sûr », image son porte-parole.

    On ne va pas pouvoir continuer comme ça. On n’y arrivera pas au niveau financier, même en Suisse
    Derrière ces réponses alambiquées se cache l’impuissance de l’OFSP. D’une part, les pharmas utilisent ces prix élevés pour fixer leurs tarifs à l’étranger. « La Suisse a avantage à ce que les médicaments sur le marché intérieur soient relativement chers pour justifier des prix élevés à l’étranger qui vont rapporter à l’industrie suisse », explique le pharmacologue du CHUV, Thierry Buclin.

    D’autre part, l’industrie tient le couteau par le manche à l’heure de déterminer les tarifs. L’émission Rundschau de SRF a récemment révélé comment Roche a fait valider le prix d’un autre anti-cancéreux, le Perjeta, à 3450 francs, alors que l’OFSP voulait le fixer à 1850 francs. La clé de cette négociation : la menace de voir un médicament vital demeurer inaccessible en Suisse.

    Solange Peters, la cheffe du service d’oncologie médicale au CHUV, demande plus de transparence afin d’obtenir des prix plus raisonnables. « On ne va pas pouvoir continuer comme ça. On n’y arrivera pas au niveau financier, même en Suisse », explique-t-elle. A terme, le risque est de ne plus pouvoir payer certains médicaments. Si le système ne change pas, « on va soit vers une médecine à deux vitesses, soit on va exclure du panel de traitements certains médicaments pour tous. »

    #big_pharma #industrie_pharmaceutique #profits #laboratoires_pharmaceutiques #assurances_maladies #cancer #ruissellement #prix #Roche #Perjeta #Herceptin #Femmes #prix-vitrine

    • Méthodologie
      Pour calculer les marges des entreprises pharmaceutiques, nous avons soustrait des remboursements les coûts de fabrication, de distribution et les coûts de recherche ventilés sur les ventes des médicaments. Les quantités de vente en Suisse ont été déduites des remboursements divisés par les prix unitaires. Les dépenses marketing n’ont pas été prises en compte.
      Cette méthodologie et les estimations qui en découlent ont été soumises à plusieurs experts du domaine.
      Les données utilisées sont les suivantes :

      HERCEPTIN
      Coûts de recherche : 802 millions de francs, selon le rapport de Roche « Développement de nouveaux médicaments anticancéreux & Pipeline Roche Oncologie »
      Ventes mondiales totales : 82.8 milliards de francs, selon les rapports annuels de Roche
      Coûts de fabrication : 50.56 francs, selon le rapport « Biosimilars : Commercial Perspective » du cabinet spécialisé Alliance Bernstein, cité par la Commission fédérale du commerce des Etats-Unis
      Remboursement LAMal 2014-2018 : 257.7 millions de francs, selon Curafutura
      Prix fabricant (flacon de 20 ml) : 1854.24 francs, selon l’ OFSP
      Coûts de distribution : 240.91 francs, selon l’OFSP
      Coûts de production maximaux estimés (fabrication et recherche) : 68.50 francs

      MABTHERA
      Coûts de recherche : 802 millions de francs, selon le rapport de Roche « Développement de nouveaux médicaments anticancéreux & Pipeline Roche Oncologie »
      Ventes mondiales totales : 91 milliards de francs, selon les rapports annuels de Roche
      Coûts de fabrication : 91.08 francs, selon le rapport « Biosimilars : Commercial Perspective » du cabinet spécialisé Alliance Bernstein, cité par la Commission fédérale du commerce des Etats-Unis
      Remboursement LAMal 2014-2018 : 224.5 millions de francs, selon Curafutura
      Prix fabricant (flacon de 50 ml) : 1415.32 francs, selon l’ OFSP
      Coûts de distribution : 198.43 francs, selon l’OFSP
      Coûts de productions maximaux estimés (fabrication et recherche) : 103.55 francs

      GLIVEC
      Coûts de recherche : fourchette entre 623 millions (selon Research and Development Spending to Bring a Single Cancer Drug to Market and Revenues After Approval) et 2.3 milliards de francs (selon Innovation in the pharmaceutical industry : New estimates of R&D costs)
      Ventes mondiales totales : 55.4 milliards de francs, selon les rapports annuels de Novartis
      Coûts de fabrication : 30.35 francs, selon l’étude Estimated costs of production and potential prices for the WHO Essential Medicines List
      Remboursement LAMal 2014-2018 : 114.8 millions de francs, selon Curafutura
      Prix fabricant (400 mg sécables, 30 tablettes) : 2308.04 francs, selon l’ OFSP
      Coûts de distribution : 284.81 francs selon l’OFSP
      Coûts de production maximaux estimés (fabrication et recherche) : entre 56.28 francs et 126.10 francs

  • 1000 milliards d’euros de profits en vingt ans : comment les labos sont devenus des monstres financiers
    https://www.bastamag.net/1000-milliards-d-euros-de-profits-en-vingt-ans-comment-les-labos-sont-deve

    Les laboratoires pharmaceutiques n’ont plus grand chose à voir avec ce qu’ils étaient il y a vingt ans. De plus en plus gros et de plus en plus financiarisés, ils sont devenus des machines à siphonner des milliards d’euros ou de dollars pour les redistribuer aux actionnaires, notamment les grands fonds de Wall Street. Une prospérité privée financée en grande partie par l’argent public : les systèmes d’assurance maladie et le soutien gouvernemental à la recherche En 1955, Jonas Salk, père du premier (...)

    #Décrypter

    / #Enquêtes, #Multinationales, Santé , #Finance

    #Santé_

  • Anticor dépose plainte contre des médecins experts du cholestérol
    https://www.lemonde.fr/sante/article/2018/10/21/anticor-depose-plainte-contre-des-medecins-experts-du-cholesterol_5372531_16

    L’association accuse six des neuf membres d’un groupe d’expertise de la Haute Autorité de #santé (HAS) d’avoir négligé de déclarer les liens financiers qu’ils entretenaient avec des #laboratoires_pharmaceutiques. Une omission d’autant plus équivoque qu’ils ont rédigé, en tant qu’#experts, une recommandation sur la prise en charge des dyslipidémies (cholestérol, excès de triglycérides…) et que celle-ci « accroît notablement le nombre de patients chez qui un traitement est indiqué », affirme Anticor dans sa plainte.

    Question : la déclaration de liens financiers avec les laboratoires pharmaceutiques empêche-t-elle de siéger à la HAS, ou au moins de participer à l’elaboration des recommandations ayant un lien avec lesdits liens financiers ?

  • L’ostéoporose au coeur d’un scandale découvert à Lausanne RTS - Christophe Ungar - Juliette Galeazzi - 25 Janvier 2018
    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/medecine/9271208-l-osteoporose-au-coeur-d-un-scandale-decouvert-a-lausanne.html

    Des médecins lausannois se sont battus pour faire reconnaître un effet secondaire grave du Prolia, un traitement contre l’ostéoporose, révèle mercredi une enquête de l’émission 36,9. Face à eux, le géant pharmaceutique Amgen.

    Tous les matins, Pierrette doit prendre de puissants antidouleurs pour tenir le coup. A 58 ans, sa colonne vertébrale est brisée. La faute au Prolia, un médicament qu’elle a commencé à prendre début 2011 pour lutter contre l’ostéoporose sévère dont elle souffrait, comme une femme sur deux après 50 ans.


    _ La vidéo est lisible depuis la France sur le site de la RTS _

    Les problèmes ont plus précisément commencé au moment où - sa masse osseuse s’étant amélioré - elle a arrêté le traitement. Sont alors apparues des douleurs de plus en plus handicapantes, jusqu’au diagnostic final : onze fractures de vertèbres.

    Un lien établi dès 2015
    « A partir de l’été 2015, on a commencé à suspecter un effet secondaire dramatique », se souvient Olivier Lamy, médecin-chef au Centre des maladies osseuses du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Aussi appelé effet rebond, ce type d’effet secondaire longtemps insoupçonné concernerait une centaine de personnes en Suisse.
    Dans l’émission 36,9 de la RTS mercredi, le spécialiste lausannois revient sur les différentes étapes qui l’ont mené à un bras de fer contre le géant américain Amgen pour faire reconnaître cet effet rebond.

    J’avais l’impression d’être au tribunal dans la peau d’un accusé. C’est apparemment leur stratégie
    Olivier Lamy, médecin-chef au CHUV

    Car, même s’il est du devoir des médecins de signaler de possibles effets secondaires d’un médicament, au nom de la pharmacovigilance, la firme a très mal pris cette démarche. Après avoir mis sur le marché en 2010 un médicament prometteur, l’entreprise semble avoir tout fait pour décourager l’équipe lausannoise d’en parler librement.

    Alerte entendue par Swissmedic
    La compagnie, dont le siège européen est situé à Zoug, a également refusé de répondre, même par écrit, aux questions de la RTS, se bornant à dire sa « grande surprise » d’apprendre l’existence de telles fractures à l’arrêt du traitement dont un des avantages est d’être injecté une seule fois tous les six mois.

    On est de nouveau face à une affaire qui rappelle celle du Mediator, ces affaires où on a essayé de dissimuler des problèmes et de mettre la poussière sous le tapis
    Thierry Buclin, responsable du service de pharmacovigilance au CHUV

    L’alerte lancée par Olivier Lamy et ses collègues a toutefois été entendue par Swissmedic, l’autorité suisse de surveillance des médicaments. En 2017, la notice du Prolia change enfin. Les dangers liés à l’arrêt du Prolia sont clairement indiqués et l’usage à titre préventif du médicament déconseillé, selon le professeur Lamy.
    « Le Prolia reste un médicament efficace ; ce qui est délicat, c’est l’arrêt du traitement », résume Olivier Lamy, qui souligne que celui-ci doit absolument être pris en charge par un spécialiste pour parer la survenue de fractures.
    Pour Pierrette, et la centaine de cas similaires recensés en Suisse, il est déjà trop tard.

    #santé #médicaments #femmes #ostéoporose #Prolia #Amgen #pharma #big_pharma #Suisse #Mediator #laboratoires_pharmaceutiques

    Le Prolia était déja évoqué par Grommeleur et Fil en 2013
    https://seenthis.net/messages/111492

  • « Un objet politique singulier peut soulever le monde »
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/220817/un-objet-politique-singulier-peut-soulever-le-monde

    Une expérience comme #Act_Up serait-elle encore possible aujourd’hui ? Quel usage peut-on faire de l’histoire de l’activisme contre le #SIDA ? Entretien avec #Philippe_Mangeot, ancien président d’Act Up et co-scénariste de #120_BPM.

    #Culture-Idées #Didier_Lestrade #laboratoires_pharmaceutiques #lutte_contre_le_sida #Robin_Campillo

  • La pénurie de vaccins atteint des proportions inédites en Suisse RTS - Natalie Bougeard - 26 Juillet 2017
    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/medecine/8801309-la-penurie-de-vaccins-atteint-des-proportions-inedites-en-suisse.html

    Les vaccins de routine sont en rupture de stock depuis plusieurs mois en Suisse. Médecins, pharmaciens et patients s’adaptent avec les moyens du bord et se retrouvent à devoir faire des choix.

    Diphtérie, tétanos, poliomyélite ou coqueluche. Au total, seize vaccins sont actuellement en rupture de stock en Suisse, selon le dernier bulletin de l’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays (OFAE). Et pour certains, cela dure depuis plusieurs mois.

    Ces dernières années, les pénuries sont devenues récurrentes et l’inquiétude se fait sentir au sein du corps médical.

    « Nous avons des pénuries chaque année », explique à la RTS Blaise Genton, chef du centre de vaccination de la Policlinique médicale universitaire (PMU) de Lausanne. « Mais celle de cette année est plus importante, car elle touche les vaccinations de routine du plan national. Elle concerne notamment les petits enfants et les femmes enceintes. »

    Des stratégies d’adaptation mises en place
    Procéder à des achats à l’étranger, faire davantage de stocks, anticiper les pénuries et choisir les patients prioritaires : diverses stratégies d’adaptation existent. Mais face à une situation qui n’évolue pas, l’incompréhension domine.
    « Nous avons parfois l’impression d’être relégués à un statut de pays du tiers-monde », confie dépité Cyril Stucki, responsable du secteur achat-distribution aux Hôpitaux universitaires genevois (HUG).

    Parmi les raisons évoquées pour expliquer la pénurie : une demande de vaccins en hausse et un marché constitué d’un petit nombre de producteurs. Contacté par la RTS, GlaxoSmithKline (GSK), l’un des principaux fournisseurs de vaccins en Suisse, cite également le nombre croissant de tests de qualité qui doivent être effectués.
    Le groupe espère combler le manque dans les années à venir, sans pouvoir donner de prévisions plus exactes.

    Vers une centrale d’achats fédérale ?
    Autre élément d’explication, les cabinets médicaux et les hôpitaux suisses gèrent eux-mêmes leurs commandes et stocks de vaccins. Contrairement à d’autres pays européens, la Confédération n’a pas mis en place de centrale d’achats au niveau national.

    La mesure permettrait notamment d’amender les groupes pharmaceutiques qui s’avèrent incapables de livrer les doses promises. Une solution qui intéresse l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).

    Depuis les pénuries de 2015, la Confédération a toutefois pris deux mesures : la publication de toute pénurie de vaccins qui durera probablement plus de 14 jours et l’obligation pour les producteurs de soumettre les vaccins nécessaires au plan de vaccination suisse à un stockage. Une obligation qui n’a pas encore pu être respectée pour les vaccins en rupture de stock, explique GSK.

    #Suisse #vaccins #Enfants #femmes_enceintes #diphtérie #tétanos #poliomyélite #coqueluche #GSK #hôpitaux #Laboratoires_Pharmaceutiques

  • La Suisse plus approvisionnée en pénicilline, l’ancêtre des antibiotiques RTS - Yves-Alain Cornu/kkub -26 Juin 2017
    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/8732729-la-suisse-plus-approvisionnee-en-penicilline-l-ancetre-des-antibiotiques

    La Suisse n’est plus approvisionnée en pénicilline, l’ancêtre des antibiotiques. Au micro de l’émission On en parle de la RTS, un médecin spécialiste en maladies infectieuses du CHUV tire la sonnette d’alarme.

    Alors que les annonces de pénuries de médicaments ne cessent d’augmenter depuis dix ans, la Suisse n’est pas approvisionnée en pénicilline, utilisé pour le traitement de la syphilis, a appris la RTS lundi.

    Berceau de l’industrie pharmaceutique, notre pays serait-il trop petit pour être un marché intéressant ? Matthias Cavassini, médecin spécialiste en maladies infectieuses au CHUV, dénonce un système favorisant la recherche de bénéfices au détriment de la santé publique.

    Calcul coût-bénéfice
    « Pour la pénicilline G, utilisée pour le traitement de la syphilis, la Suisse se fournit en France, en Allemagne, en Autriche. Peu de firmes pharmaceutiques sont intéressées à la produire, et en Suisse personne ne la fabrique. On doit la quémander », déplore le spécialiste.

    Le calcul coût-bénéfice - pour un vieil antibiotique ne pouvant pas être vendu cher - est déterminant dans la situation du marché : « Aucune pharma n’est intéressée, malgré les demandes répétées de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) », explique-t-il.
    Matthias Cavassini se dit frappé également de voir que les mêmes alertes existent en Chine, aux Etats-Unis, en Afrique du Sud.

    #mondialisation #laboratoires_pharmaceutiques #médicaments #antibiotiques #pénicilline #Suisse #pénuries #syphilis

  • Le #docetaxel, traitement de #chimiothérapie : chronique d’une catastrophe annoncée | Rose Magazine
    http://www.rosemagazine.fr/magazine/sante/article/docetaxel-generique


    Et un scandale sanitaire de plus ! L’inaction de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) est criminelle ! Combien de temps et de morts faudra t’il pour que les firmes pharmaceutiques soient plus contrôlées et que les pouvoirs publics soient au minimum réactifs quand ils sont alertés.
    #médicaments #médecine #cancer #ANSM #laboratoires_pharmaceutiques #génériques

    • En 2010, le Taxotere-Sanofi vit les derniers jours de son très juteux brevet. La molécule va dans quelques mois tomber dans le domaine public. Cette année-là, Sanofi change la présentation de son médicament et simplifie la préparation des perfusions en un unique flacon prêt à diluer. Cette nouvelle présentation est approuvée par l’Agence européenne du médicament (EMA). Un changement anodin ? Non. Rien n’est anodin lorsqu’on parle d’un cytotoxique avec une « marge thérapeutique » si étroite.

      D’ailleurs, les soignants observent vite une différence.

      (...)

      En 2012, [le] #brevet de Sanofi tombe dans le domaine public et la molécule docétaxel devient libre de droit. Les premiers génériques arrivent sur le marché.

      Au vu de l’augmentation des effets secondaires pour une variation de 1% dans le Taxotere, comment personne n’a pu anticiper, même imaginer, que le passage au générique allait être problématique ? Une équipe de l’ESCPCI de Paris avait pourtant, en 2008, étudié la qualité des 31 génériques du docétaxel déjà sur le marché international. Résultats de l’étude : « 90% des génériques étudiés contiennent insuffisamment de médicament, un haut niveau d’impuretés ou les deux à la fois. Cela peut à la fois affecter l’efficacité et la sécurité du médicament ». (...)

      C’est à ce moment précis que le train de la #pharmacovigilance déraille.

  • #Cholestérol le grand bluff

    Comment le cholestérol a été érigé en coupable idéal des maladies cardio-vasculaires par une série d’approximations scientifiques. Un dogme dont un nombre croissant de chercheurs dénoncent les dangers. Une enquête exceptionnelle.

    Le cholestérol, que tout un chacun se représente comme un excès de mauvaise #graisse dans l’organisme, est désigné à la vindicte médicale et populaire depuis les années 1950 comme responsable des #maladies_cardio-vasculaires qui terrassent jeunes et vieux avant l’heure. Or, un nombre croissant de chercheurs en médecine dénoncent ce qu’ils considèrent comme un vaste #mensonge, façonné à la fois par une série d’approximations scientifiques et par de puissants intérêts économiques, de l’#industrie_agroalimentaire d’abord, des #laboratoires_pharmaceutiques ensuite. Les facteurs avérés de risque, affirment ces recherches convergentes, sont en réalité le #tabac, l’#hypertension, l’#obésité et le manque d’exercice. Mais depuis la mise sur le marché, en 1993, de nouveaux traitements anticholestérol, les #statines, une écrasante majorité de médecins mise sur leur prescription avant toute autre mesure préventive. Consommées par 220 millions de patients à travers le monde, les statines sont devenues en quelques années le médicament le plus vendu dans l’histoire de la médecine. Or, les fabricants eux-mêmes commencent à reconnaître qu’elles peuvent entraîner des effets secondaires graves, tels que des #douleurs_musculaires, des #problèmes_hormonaux, des #pertes_de_mémoire, des #dépressions et aussi, selon des études récentes, le déclenchement d’un #diabète. Une reconnaissance tardive qui, étrangement, intervient alors que les derniers brevets en la matière tombent dans le domaine public et qu’une nouvelle molécule anticholestérol s’annonce.

    Pour démonter ce qui a constitué pendant plus d’un demi-siècle un dogme inattaquable, Anne Georget donne la parole à une quinzaine de spécialistes - chercheurs en médecine, cardiologues, journalistes médicaux, nutritionnistes... - qui expliquent à la fois ce que l’on sait du cholestérol et réfutent, études à l’appui, ce qu’ils estiment être des conclusions scientifiques biaisées. Ainsi le physiologiste américain Ancel Keys, qui, le premier, avait attribué à la surconsommation de graisses saturées la stupéfiante épidémie d’accidents cardio-vasculaires survenue dans les années 1950 dans certains pays occidentaux, a-t-il délibérément passé sous silence les contre-exemples statistiques. Tandis que les études cliniques des statines ont été financées à 80 % par les laboratoires qui avaient le plus intérêt à ce qu’elles s’avèrent positives.

    http://future.arte.tv/fr/cholesterol

    #documentaire #enquête #science #Alzheimer #industrie_pharmaceutique #big_pharma #cholesterol

  • Cholestérol : le grand bluff ? | Sciences, environnement, technologies | ARTE Future
    http://future.arte.tv/fr/cholesterol?language=fr
    Diffusion le 18.10.2016 à 20h50

    Le #cholestérol, que tout un chacun se représente comme un excès de mauvaise graisse dans l’organisme, est désigné à la vindicte médicale et populaire depuis les années 1950 comme responsable des #maladies_cardio-vasculaires qui terrassent jeunes et vieux avant l’heure. Or, un nombre croissant de chercheurs en médecine dénoncent ce qu’ils considèrent comme un vaste #mensonge, façonné à la fois par une série d’#approximations_scientifiques et par de puissants #intérêts_économiques, de l’#industrie_agroalimentaire d’abord, des #laboratoires_pharmaceutiques ensuite. Les facteurs avérés de risque, affirment ces recherches convergentes, sont en réalité le #tabac, l’#hypertension, l’#obésité et le #manque_d'exercice. Mais depuis la mise sur le marché, en 1993, de nouveaux traitements #anticholestérol, les #statines, une écrasante majorité de médecins mise sur leur prescription avant toute autre mesure préventive. Consommées par 220 millions de patients à travers le monde, les statines sont devenues en quelques années le #médicament le plus vendu dans l’histoire de la #médecine. Or, les fabricants eux-mêmes commencent à reconnaître qu’elles peuvent entraîner des #effets_secondaires graves, tels que des douleurs musculaires, des problèmes hormonaux, des pertes de #mémoire, des #dépressions et aussi, selon des études récentes, le déclenchement d’un #diabète. Une reconnaissance tardive qui, étrangement, intervient alors que les derniers #brevets en la matière tombent dans le domaine public et qu’une nouvelle molécule anticholestérol s’annonce.

    #big_pharma #santé

    • Cholestérol, les statines sont-elles dangereuses ?
      http://www.lejdd.fr/Societe/Sante/Cholesterol-les-statines-sont-elles-dangereuses-752851

      À partir des années 2000, plusieurs essais cliniques démontrent une efficacité. Censée orienter les prescriptions médicales, la Haute Autorité de santé estimait ainsi en 2010 que « le traitement par statines diminue le risque de mortalité de 10 % [celui] d’événements cardio-vasculaires de 15 à 23% ». Mais ce travail a été contesté à cause des liens d’intérêt des experts avec l’industrie. Plus indépendantes, les conclusions de la collaboration #Cochrane et celles de la revue #Prescrire reconnaissent l’efficacité des statines. « Elle est modeste », nuance le Dr Bruno Toussaint. Et le patron de ­Prescrire de ­rappeler que « toutes les statines ne se valent pas ».

      « Les statines préviennent les récidives d’infarctus. Le scandale, c’est de les prescrire à des gens bien portants », martèle le Dr Dupagne. En France, les médecins ont longtemps eu la main lourde sur les médicaments anti-cholestérol. « Nous avons prescrit trop de nouvelles drogues, en particulier le Crestor, le plus cher, qui n’a pas d’effet sur la mortalité. Il vaut mieux utiliser des génériques moins chers et efficaces », reconnaît un ponte de la cardiologie. « La structure de consommation des statines demeure en décalage avec les recommandations sanitaires et très éloignée de celle des autres pays européens », reconnaissait l’Assurance maladie en 2013. « Aujourd’hui, dans ma spécialité, on donne des statines après un infarctus et plus avant », témoigne le cardiologue marseillais et blogueur ­Jean-Marie Vailloud. Faut-il également traiter les personnes à très haut risque, sans antécédents, comme le conseillent les recommandations américaines et la Haute Autorité de santé ? « Il faut regarder au cas par cas », estime Bruno Toussaint, qui rappelle que le meilleur moyen de diminuer son risque cardio-vasculaire est de se mettre au régime méditerranéen. Double avantage du changement de mode de vie : son absence d’effets secondaires quand les statines peuvent causer des atteintes musculaires, voire déclencher un diabète.