• Drogue. La Silicon Valley carbure aux substances psychédéliques… y compris au boulot
    https://www.courrierinternational.com/article/drogue-la-silicon-valley-carbure-aux-substances-psychedelique

    Le milieu de la tech aux États-Unis carbure aux drogues psychédéliques, raconte “The Wall Street Journal”. Des entrepreneurs vantent les bienfaits des “microdoses” pour la santé et la créativité, allant parfois jusqu’à encourager tacitement leurs employés. Un mouvement qui n’est pas sans lien avec les perspectives mirobolantes qu’offre le développement des substances hallucinogènes à des fins médicales.

    The Wall Street Journal
    Traduit de l’anglais
    Dessin de Willis, Tunisie.
    [...]
    Tim Sae Koo avait créé une start-up de marketing numérique à San Francisco lorsqu’il a découvert les substances psychédéliques à Coachella, en 2014. Il raconte avoir compris par ce moyen qu’il avait créé son entreprise pour que sa mère soit fière de lui et qu’il était temps de la revendre. “Beaucoup de ces explorations pendant mes voyages psychédéliques m’ont aidé à voir plus clairement que j’avais créé l’entreprise en raison de traumatismes”, témoigne-t-il.

    Depuis cinq ans, il organise des cérémonies d’ayahuasca au Costa Rica pour des entrepreneurs et PDG de la tech. Il compte à ce jour plus de 500 participants, y compris quelques fondateurs de start-up qui pèsent plus d’un milliard de dollars, précise-t-il.

    https://jpst.it/3lcI0

    • https://www.arte.tv/fr/videos/113512-034-A/28-minutes (à partir de 42’25’’) :
      Transcription de l’exposé de Marie Bonnisseau :

      Jean Mathieu Pernin : Marie, vous, ce soir vous allez nous parler de la fin d’un tabou en entreprise, hein, dans les start up de la Silicon Valley, il est désormais courant de cosommer et de parler de drogues.
      Marie Bonnisseau : oui et c’est très sérieux, c’est une tendance qui fait l’objet d’un long article dans le très sérieux Wall Street Journal, la bible des milieux d’affaires américains, et qui racontent comment un demi siècle, plus d’un demi-siècle après le « summer of love », les drogues psychédéliques sont en train de faire leur retour main dans la main avec le capitalisme. Et de citer Elon Musk qui prendrait de la kétamine, Sergey Brin, le cofondateur de Google qui s’autorise parfois quelques champignons hallucinogènes, et plus largement des milliers de cadres de ces start up (j’ai pas le chiffre exact évidemment car c’est illégal) qui, le matin avec leur thé vert, s’administreraient une micro-dose, toute petite dose de LSD, de MDMA, de psylocibe, ce champignon qu’on dit magique, juste avant de se mettre au travail. Ou alors le vendredi avec ce qu’on appelle les « microdosing fridays », oui ça existe.
      Alors pourquoi ? Oui ces substances, nous disent-ils, prises en très très petites quantités régulièrement ne donnent non pas des hallucinations mais seraient sensées aider à se concentrer, à être plus présent sur le moment et à penser « out of the box », hors du cadre, vous savez, cette expression chérie de la tech qui survalorise les idées nouvelles, les innovations constantes. L’i-phone n’aurait jamais existé sans LSD, une phrase qu’on attribue à Steve Jobs, et qui est reprise en boucle par ces adeptes, euh ... de la drogue. Renaissance psychédélique qui est beaucoup plus cadrée professionnelle que dans les années 70, et qui est paradoxalement poussée par une méfiance de la jeune génération envers toute l’industrie pharmaceutique accusée de zombifier les patients, l’expression est d’Elon Musk, à coups d’antidépresseurs. Et comme on est dans la Silicon Valley, ce projet s’accompagne de millions de $ d’investissements dans la recherche et les essais cliniques privés sur ces psychotropes qu’on dit à fin thérapeutique. Même si pour le moment beaucoup sont en train de s’auto-administrer ces drogues sans aucun suivi médical et ignorent délibérément cette réalité que je vous rappelle : « l’usage des produits stupéfiants est dangereux pour la santé et strictement interdit par la loi ». Qu’importe, il y a de gros investisseurs qui sont déjà en train de parier sur une prochaine légalisation, ils y croient, de la MDMA, des champignons, et ils prévoient même un marché de 12 millions de $ d’ci la fin de la décennie. En attendant, ils ne craignent pas grand chose :
      - La FDA (qui est le régulateur américain) se fiche complétement de nous - ça c’est un adepte du micro-dosing qui explique ça avec beaucoup de cynisme au journal les Échos.
      – C’est une industrie, dit-il, qui ne draine pas beaucoup d’argent pour l’instant, qui ne génère pas de violence. Pourquoi aller embêter des Blancs éduqués qui peuvent se payer un avocat ?

      Drogues de riches, drogues de privilégiés, que certains d’ailleurs comparent à la cocaïne qui a ravagée Wall Street dans les années 80, et qui transforment aujourd’hui cette « expérience psychédélique » des hippies d’antan en dopage de bureau.

  • Le trafic de meth et ses violences se répandent en Suisse romande François Ruchti/boi
    https://www.rts.ch/info/suisse/11980800-le-trafic-de-meth-et-ses-violences-se-repandent-en-suisse-romande.html

    Pendant de nombreuses années, la consommation de méthamphétamine s’est limitée à quelques rares villes de Suisse romande. Mais la situation a changé et le milieu marginal et violent de la meth se développe. Les cantons de Berne, Fribourg et Vaud sont maintenant touchés par cette drogue.

    Début janvier, la police neuchâteloise perquisitionne une série d’appartements dans le canton, une opération de plus dans le milieu de la méthamphétamine. L’objectif est simple : maintenir la pression sur les trafiquants et freiner le développement du marché de la meth.


    Cette drogue de synthèse, qui ressemble à des morceaux de cristaux, est fumée sur de l’alu ou dans des pipes. Les toxicomanes la décrivent comme dix fois plus puissante et addictive que la cocaïne.

    Pas de deal de rue
    Le sergent Yann Perrot est la personne de référence à Neuchâtel pour cette drogue de synthèse. Cela fait plus de dix ans qu’il travaille contre le marché de la meth. « Le milieu compte plusieurs centaines de toxicomanes à Neuchâtel. A force, je connais presque tous les dealers de la région », confie-t-il dimanche dans Mise au Point.

    Actuellement, le marché de la meth reste marginal en comparaison à d’autres drogues comme la cocaïne et l’héroïne. Mais il est également très différent. « Il n’y a pas de deal de rue. Tous les vendeurs sont consommateurs en Suisse. C’est un trafic peu structuré, mais très violent », détaille Yann Perrot.

    Agressions, violences sexuelles, passages à tabac et coups de feu, le milieu de la meth est très brutal. « On m’a frappé à coups de marteau », explique par exemple un consommateur qui souhaite rester anonyme. « C’est un milieu ultra-violent. Certains consommateurs-dealers deviennent fou avec cette drogue de synthèse. Elle est tellement addictive. » Cette violence est toutefois invisible et rares sont les consommateurs-dealers qui portent plainte.

    Agir rapidement
    Pour le procureur fribourgeois Philippe Barboni, la situation est sous contrôle, mais il faut agir maintenant : « Il ne faut pas laisser se développer cette drogue en Suisse. Il y a un vrai problème de violence et de délinquance lié à ce trafic. Nous sommes face à milieu comme celui du Platzspitz dans les années 90 à Zurich. »

    « La différence est que ce milieu est très discret, ajoute Philippe Barboni. Tout se passe dans des appartements, dans des groupes d’amis, tout est invisible. La violence et la détresse des toxicomanes sont pourtant bien réelles. »

    Neuchâtel et Fribourg ont dédié des policiers pour lutter contre ce problème, alors que d’autres cantons sont plus laxistes. Pourtant, le trafic de meth se répand partout en Suisse et presque aucun canton n’est épargné.

    #drogues #drogue #méthamphétamine #pervitine #captagon #opioides #héroïne #overdose #crystal #mdma #Suisse #violence

    • https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/02/25/laurent-bigorgne-directeur-de-l-institut-montaigne-en-garde-a-vue-soupconne-

      Le directeur de l’Institut Montaigne, un think-tank libéral, Laurent Bigorgne, a été placé en garde à vue vendredi 25 février, soupçonné d’avoir drogué à son insu une collaboratrice lors d’une soirée, a appris Le Monde auprès du parquet de Paris, confirmant une information du Parisien.

      Dans le cadre d’une enquête ouverte pour administration de substance nuisible, il a été placé en garde à vue vendredi matin dans les locaux du 3e district de la police judiciaire. Une source proche de l’enquête a également confirmé son interpellation à l’Agence France-Presse.

      Invitée au domicile de Laurent Bigorgne, l’une de ses collaboratrices, âgée d’une quarantaine d’années, a déposé plainte dans la nuit de mardi à mercredi, après un début de soirée passé en sa compagnie.
      Une drogue qui entraîne la baisse de la vigilance

      Selon Le Parisien, elle aurait raconté à la police s’être sentie subitement mal après avoir bu une coupe de champagne et se serait rendue immédiatement dans un hôpital où on lui aurait dit qu’elle présentait des symptômes d’intoxication à de la drogue.

      Selon une expertise toxicologique de la plaignante, toujours selon le quotidien régional, son test s’est révélé positif à la MDMA, une drogue de synthèse de la famille des amphétamines, aussi appelée « ecstasy ».

      La #MDMA, qui peut notamment être diluée dans une boisson, est consommée pour la sensation d’énergie et d’euphorie qu’elle procure et pour son effet désinhibiteur. Elle provoque notamment l’augmentation du rythme cardiaque, des palpitations et des bouffées de chaleur, et abaisse la vigilance.

      Selon Le Parisien, dans sa plainte, la plaignante explique que Laurent Bigorgne lui envoyait des messages réguliers à caractère sexuel et se prêtait à une « drague insistante »
      Laurent Bigorgne, 47 ans, dirige l’Institut Montaigne depuis 2011. Créé en 2000, ce centre de réflexion d’inspiration libéral, qui réunit des chefs d’entreprise, des hauts fonctionnaires, des universitaires, rend régulièrement des études et rapports, notamment adressés aux pouvoirs publics.

    • Ce n’est pas seulement sexiste, c’est un empoisonnement en vue d’un viol. Je ne suis pas juriste mais je ne trouve pas ce crime dans legifrance, l’empoisonnement est seulement relié à un meurtre. (https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006417573) Pourtant, c’est utilisé depuis longtemps pour abuser des personnes (pousser à l’usage de l’alcool ou de drogues ou lui en administrer à son insu en vue de violer la personne).
      Du coup, je repense à cette saloperie de GHB, la « drogue du viol ».

      Les mélanges MDMA et autres substances psychoactives | MAAD DIGITAL
      https://www.maad-digital.fr/articles/les-melanges-mdma-et-autres-substances-psychoactives

      Un peu de chimie

      La MDMA, appelée aussi Ecstasy ou MD est une petite molécule purement synthétique, le 3,4-méthylène-dioxy-méthylamphétamine, qui pénètre dans le cerveau en franchissant facilement la barrière hémato-méningée, notamment du fait de sa nature hydrophobique (=repoussée par l’eau). Sa structure chimique comporte un noyau central de phényléthylamine, qui est également présent dans de nombreux autres psychostimulants comme la méthamphétamine ou le méthylphénidate (RitalineⓇ). La mescaline et le LSD ont une structure proche de celle de la MDMA, ce qui explique que celle-ci puisse produire des effets stimulants mais aussi hallucinogènes. Ces propriétés sont dues en particulier à l’augmentation massive de sérotonine, et à un moindre degré de dopamine, dans le cerveau.
      La particularité de la structure chimique de la MDMA est qu’un des atomes de carbone du noyau est asymétrique, d’où l’existence de 2 formes en miroir, R et S (pour les chimistes, ce sont des énantiomères comme le THC et le CBD, voir article Cannabis et Bad Trip). Présentant une disposition différente des atomes, les 2 formes peuvent avoir des propriétés différentes. De fait, des travaux menés sur des modèles animaux ont montré que la forme R engendrerait les effets hallucinogènes, alors que la S serait responsable des effets stimulants.
      En général, la MDMA contenue dans les comprimés comporte les 2 formes R et S en proportion similaire. Cela peut toutefois varier, ce qui pourrait expliquer les différences d’effets ressenties par les consommateurs.

      MDMA + GHB

      Le GHB a pour rôle de moduler l’activité des neurones inhibiteurs, c’est un dépresseur du système nerveux central qui ralentit les fonctions cérébrales. A faible dose, ses effets sont semblables à ceux de la MDMA. La prise de GHB majore les effets de la MDMA et permet d’atténuer le mal-être ressenti après sa disparition.
      Chez le rat sous MDMA, le GHB peut provoquer une augmentation de l’hyperthermie. De même, l’activité locomotrice est exacerbée après une prise aiguë. En cas de prise répétée de GHB, l’hypermotricité se réduit, probablement en rapport avec le développement d’une accoutumance neurobiologique.
      Des analyses de l’hippocampe, structure fondamentale de la mémoire, ont été réalisées chez le rat 8 semaines après administration conjointe de MDMA et de GHB pendant 10 jours. Des modifications nettes de l’expression des protéines impliquées dans la neuroplasticité, la neuroprotection et la signalisation cellulaire ont été observées.

    • le Monsieur inspire #Blanquer
      Laurent Bigorgne : Les enseignants ne sont pas mal payés : il y en a trop...
      http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2021/09/21092021Article637678051019939434.aspx

      Qui est vraiment Laurent Bigorgne, le dirigeant de l’Institut Montaigne qui veut réduire le temps des vacances ?
      https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/05/18/qui-est-vraiment-laurent-bigorgne-l-homme-qui-veut-alleger-le-temps-des-vaca

      Jean-Michel Blanquer, ministre longue durée à l’Education
      https://enseignants.se-unsa.org/IMG/UserFiles/Files/presse/2021/2021S37/blanquer_ministre_longue_duree_portrait.pdf

      En avril 2016, au lendemain du lancement d’En marche !, Mediapart publie cette information : l’adresse légale du mouvement macroniste est celle de son domicile privé, car sa compagne est directrice de la publication du site enmarche.fr. Bigorgne et Macron sont amis de longue date.

      #empoisonnement #viol

    • Henri de Castries, président de l’institut Montaigne, époux de Anne Millin de Grandmaison, fille d’un cousin issu de germain et petite-fille de René de La Croix de Castries, dit le duc de Castries. Mr le Comte Henri de La Croix de Castries ou « Riton » pour les intimes est aussi descendant du marquis de Sade.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_de_Castries
      Riton est aussi :

      Administrateur de l’Association pour l’aide aux jeunes infirmes
      Président d’Axa Atout Cœur
      Administrateur de Nestlé (Suisse)
      Administrateur de HSBC (Royaume-Uni)
      Membre de l’International Advisory Board de l’université de Tsinghua (Pékin)
      Administrateur indépendant de Stellantis

      Sur le site de l’institut tut-tut https://www.institutmontaigne.org/presidentielle-2022


      Henri de Castries, au siège d’Axa à Paris, en 2013. LEA CRESPI/PASCO

  • Spatio‐temporal assessment of illicit drug use at large scale: evidence from 7 years of international wastewater monitoring - González‐Mariño - - Addiction - Wiley Online Library
    https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/add.14767


    Figure 6: 2011–17 total average number of doses/1000 people/day

    Abstract

    Background and aims
    Wastewater‐based epidemiology is an additional indicator of drug use that is gaining reliability to complement the current established panel of indicators. The aims of this study were to: (i) assess spatial and temporal trends of population‐normalized mass loads of benzoylecgonine, amphetamine, methamphetamine and 3,4‐methylenedioxymethamphetamine (MDMA) in raw wastewater over 7 years (2011–17); (ii) address overall drug use by estimating the average number of combined doses consumed per day in each city; and (iii) compare these with existing prevalence and seizure data.

    Design
    Analysis of daily raw wastewater composite samples collected over 1 week per year from 2011 to 2017.

    Setting and Participants
    Catchment areas of 143 wastewater treatment plants in 120 cities in 37 countries.

    Measurements
    Parent substances (amphetamine, methamphetamine and MDMA) and the metabolites of cocaine (benzoylecgonine) and of Δ9‐tetrahydrocannabinol (11‐nor‐9‐carboxy‐Δ9‐tetrahydrocannabinol) were measured in wastewater using liquid chromatography–tandem mass spectrometry. Daily mass loads (mg/day) were normalized to catchment population (mg/1000 people/day) and converted to the number of combined doses consumed per day. Spatial differences were assessed world‐wide, and temporal trends were discerned at European level by comparing 2011–13 drug loads versus 2014–17 loads.

    Findings
    Benzoylecgonine was the stimulant metabolite detected at higher loads in southern and western Europe, and amphetamine, MDMA and methamphetamine in East and North–Central Europe. In other continents, methamphetamine showed the highest levels in the United States and Australia and benzoylecgonine in South America. During the reporting period, benzoylecgonine loads increased in general across Europe, amphetamine and methamphetamine levels fluctuated and MDMA underwent an intermittent upsurge.

    Conclusions
    The analysis of wastewater to quantify drug loads provides near real‐time drug use estimates that globally correspond to prevalence and seizure data.

    article en libre accès

  • Mapping international drug use through the world’s largest wastewater study — ScienceDaily

    https://www.sciencedaily.com/releases/2019/10/191023093445.htm

    A seven-year project monitoring illicit drug use in 37 countries via wastewater samples shows that cocaine use was skyrocketing in Europe in 2017 and Australia had a serious problem with methamphetamine.

    In a paper released today in Addiction, researchers from 41 international institutions released their findings after analysing sewage samples from 60 million people between 2011 and 2017, the largest wastewater-based study undertaken in the world.

    University of South Australia chemist Dr Richard Bade — one of the lead authors — says Adelaide, Canberra and Toowoomba were the three Australian cities monitored among 120 cities worldwide.

    In 2017, Adelaide’s wastewater was monitored for a week, revealing between 507 and 659 milligrams of methamphetamine per 1000 people each day. In contrast, both Canberra and Toowoomba recorded levels of between 271-331 milligrams of methamphetamine.

    #drogue #cartographie

    • Voir aussi:
      https://seenthis.net/messages/773781
      https://seenthis.net/messages/807126

      #cocaine #MDMA #methamphetamine #ecstasy #drogues #Mass_spectrometry #Science

      Article original:

      Spatio‐temporal assessment of illicit drug use at large scale: evidence from 7 years of international wastewater monitoring.
      Iria González‐Mariño, Jose Antonio Baz‐Lomba, Nikiforos A. Alygizakis, Maria Jesús Andrés‐Costa, Richard Bade, Leon P. Barron, Frederic Been, Jean‐Daniel Berset, Lubertus Bijlsma, Igor Bodík, Asher Brenner, Andreas L. Brock, Daniel A. Burgard, Erika Castrignanò, Christophoros E. Christophoridis, Adrian Covaci, Pim Voogt, Damien A. Devault, Mário J. Dias, Erik Emke, Despo Fatta‐Kassinos, Ganna Fedorova, Konstantinos Fytianos, Cobus Gerber, Roman Grabic, Stefan Grüner, Teemu Gunnar, Evroula Hapeshi, Ester Heath, Björn Helm, Félix Hernández, Aino Kankaanpaa, Sara Karolak, Barbara Kasprzyk‐Hordern, Ivona Krizman‐Matasic, Foon Yin Lai, Wojciech Lechowicz, Alvaro Lopes, Miren López de Alda, Ester López‐García, Arndís S. C. Löve, Nicola Mastroianni, Gillian L. McEneff, Rosa Montes, Kelly Munro, Thomas Nefau, Herbert Oberacher, Jake W. O’Brien, Kristin Olafsdottir, Yolanda Picó, Benedek G. Plósz, Fabio Polesel, Cristina Postigo, José Benito Quintana, Pedram Ramin, Malcolm J. Reid, Jack Rice, Rosario Rodil, Ivan Senta, Susana M. Simões, Maja M. Sremacki, Katarzyna Styszko, Senka Terzic, Nikolaos S. Thomaidis, Kevin V. Thomas, Ben J. Tscharke, Alexander L. N. Nuijs, Viviane Yargeau, Ettore Zuccato, Sara Castiglioni, Christoph Ort
      Addiction, 2019
      https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/add.14767

  • Science décalée : l’eau des WC révèle le niveau de vie
    https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/sante-science-decalee-eau-wc-revele-niveau-vie-78006


    Les riches, ces gros pochtrons !

    Alors que les biomarqueurs du tabac sont répartis de façon équitable dans la population, ceux de l’alcool sont fortement corrélés à trois indicateurs : les personnes ayant un haut niveau de revenu, celles occupant un poste de manager et celles habitant un logement à loyer élevé. Autrement dit, les personnes aisées boivent plus, « la consommation d’alcool étant un marqueur de statut social », affirment les auteurs. De même, « la consommation de café semble fortement associée à un niveau d’éducation élevé et à une bonne aisance financière ». Une conclusion en contradiction avec le stéréotype qui veut que les personnes défavorisées se saoulent davantage.

    • Pour une étude publiée dans la revue PNAS, des chercheurs de l’université du Queensland et de l’Institut de recherche norvégien de l’eau ont prélevé quotidiennement durant une semaine des échantillons d’eau usée provenant de 22 stations d’épuration australiennes représentant 21 % de la population, puis ils ont croisé les données avec celles d’un recensement concomitant. Les chercheurs ont ainsi pu comparer la composition de l’eau avec les données socio-économiques issues du recensement, comme l’âge, le niveau d’éducation et de revenu, le taux d’emploi ou la qualité du logement. Quelque 43 biomarqueurs ont ainsi été passés au crible et les chercheurs ont découvert des corrélations parfois étonnantes, mais aussi des constatations assez logiques.
      Alimentation

      Davantage de biomarqueurs de vitamine B se trouvent dans les urines des personnes aisées, ce qui atteste d’une alimentation plus diversifiée, notent les chercheurs. Les auteurs ont également constaté une forte corrélation entre la consommation de fibres et le niveau d’éducation

      Médicaments

      La consommation d’opioïdes est à peu près équitablement répartie selon le niveau de vie et l’âge. Avec deux exceptions : la morphine, dont la consommation augmente significativement quand on vieillit (révélant une plus forte fréquence de maladies chroniques), et le tramadol, très courant chez les ouvriers (sans doute plus exposés aux douleurs au travail). L’analyse des biomarqueurs d’antidépresseurs est elle aussi très révélatrice. De manière générale, ces derniers sont davantage présents chez les populations défavorisées, mais chaque antidépresseur semble avoir sa cible privilégiée

      #pauvreté #richesse #inégalités #addictions

    • Ca me rappelle cet article :

      Estimation of illicit drugs consumption by wastewater analysis in Paris area (France).
      Karolak S, Nefau T, Bailly E, Solgadi A, Levi Y. Forensic. Sci. Int. 200:153-160 (2010)
      https://seenthis.net/messages/773781

      Cocaine and its major metabolite benzoylecgonine (BZE), amphetamine, 3,4-methylenedioxymethamphetamine (MDMA) and buprenorphine were measured in raw water and WWTP effluent using HPLC-MS/MS after SPE extraction. Amphetamine was rarely detected. Cocaine and BZE were quantified at levels from 5 to 282 ng L(-1) and 15 to 849 ng L(-1), respectively. MDMA and buprenorphine concentrations remained under 20 ng L(-1). Cocaine consumption was estimated from cocaine or BZE concentrations measured in raw water and the results showed significant difference in drug taking during week or weekend. The estimated doses observed in this study are lower than those reported for others countries, especially Spain and Italy. MDMA consumption was estimated at lower levels than cocaine.

      #cocaine #MDMA #drogues #France #Mass_spectrometry #Science

  • #Eels in #Thames ’left hyperactive due to high levels of #cocaine in water’ | #London Evening Standard
    https://www.standard.co.uk/news/london/eels-in-thames-left-hyperactive-due-to-high-levels-of-cocaine-in-water-a

    London’s water treatment plants are failing to filter out the class A drug, while downpours are overwhelming waste plants and carry sewage into the river.

    "Increases in #caffeine, cocaine and #benzoylecgonine were observed 24 hours after #sewer #overflow events,” the reseachers said.

    "Concentrations of cocaine and benzoylecgonine remained high in wastewater across the week with only a minor increase over the weekend, which is not consistent with other cities, “ the reseachers said in a paper.

    “London is known as one of the highest consumers of cocaine.”

    • Ca me rappelle cet article :

      Estimation of illicit drugs consumption by wastewater analysis in Paris area (France).
      Karolak S, Nefau T, Bailly E, Solgadi A, Levi Y. Forensic. Sci. Int. 200:153-160 (2010)
      https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20447786

      Cocaine and its major metabolite benzoylecgonine (BZE), amphetamine, 3,4-methylenedioxymethamphetamine (MDMA) and buprenorphine were measured in raw water and WWTP effluent using HPLC-MS/MS after SPE extraction. Amphetamine was rarely detected. Cocaine and BZE were quantified at levels from 5 to 282 ng L(-1) and 15 to 849 ng L(-1), respectively. MDMA and buprenorphine concentrations remained under 20 ng L(-1). Cocaine consumption was estimated from cocaine or BZE concentrations measured in raw water and the results showed significant difference in drug taking during week or weekend. The estimated doses observed in this study are lower than those reported for others countries, especially Spain and Italy. MDMA consumption was estimated at lower levels than cocaine.

      #cocaine #MDMA #drogues #France #Mass_spectrometry

  • #Surdose

    Ce livre est un polar, et pourtant tout est vrai. À Paris, en 2016, un dentiste, une étudiante et un informaticien sont morts d’une #overdose. Le premier après avoir consommé de la #cocaïne, la deuxième de la #MDMA et le troisième une #drogue aphrodisiaque prisée de certains milieux gays. Le groupe Surdoses, unité spéciale de la brigade des stupéfiants, enquête sur les trois affaires. À partir d’indices récoltés sur les corps et les téléphones des défunts, les policiers remontent jusqu’à un “cocaïne call-center” de la capitale, un bar à chicha de #Sevran et un site internet fantôme d’#Amsterdam. Après un an d’immersion au sein de l’unité Surdoses, le journaliste Alexandre Kauffmann nous embarque pour une plongée en apnée dans l’intimité des victimes, des enquêteurs et des dealers.


    https://www.editionsgouttedor.com/single-post/2018/01/01/Surdose

  • Aux Etats-Unis, l’ecstasy bientôt en pharmacie ?
    http://www.lemonde.fr/m-moyen-format/article/2016/12/16/aux-etats-unis-l-ecstasy-bientot-en-pharmacie_5050233_4497271.html

    Tony Macie avait tout essayé, au point de devenir dépendant aux médicaments que lui prescrivait son médecin pour se défaire du syndrome de stress post-traumatique (PTSD) rapporté de ses missions en Irak. Jusqu’au jour où ce vétéran américain découvrit l’ecstasy. Cette drogue plus répandue dans les soirées débridées que dans les cabinets médicaux a changé sa vie. Comme celle de la centaine de patients, qui, comme lui, ont participé à un programme expérimental utilisant la MDMA (méthylènedioxyméthamphétamine), son nom scientifique.

    Couplé à des séances de psychothérapie, le traitement mis en place par la Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies, une organisation à but non lucratif qui promeut l’utilisation médicale des drogues comme le LSD ou la marijuana, a visiblement convaincu les autorités sanitaires américaines. La puissante Food and drug administration (FDA) vient d’autoriser l’association à lancer une nouvelle phase d’expérimentation. Destinée cette fois à plusieurs centaines de patients, elle démarrera en 2017. Ce feu vert constitue la dernière étape avant la mise sur le marché de l’ecstasy pour le traitement des PTSD et d’autres types de dépressions. Cette amphétamine, qui agit comme un stimulant sur le système nerveux, pourrait alors rejoindre dès 2021 les rayons des pharmacies. Aux États-Unis, elle a été déclarée illégale au milieu des années 1980, alors qu’elle commençait sa percée dans les boîtes de nuit.
    « Si ces résultats se confirment, ce sera une avancée. Car nos meilleures thérapies ne sont d’aucun secours pour 30 à 40 % des patients. » Charles R. Marmar, psychiatre

    Selon les résultats de l’étude qui a convaincu la FDA, après douze semaines de psychothérapie et trois prises d’ecstasy sous contrôle médical, plus de deux tiers des patients ne présentaient plus aucun signe de PTSD, y compris sur le long terme. Dans les entretiens donnés aux médecins, les patients – des vétérans mais aussi d’anciens pompiers, policiers et victimes d’abus sexuels – expliquent que non seulement la drogue les a aidés à surmonter des souvenirs douloureux, mais qu’elle a contribué à soigner leur addiction à l’alcool ou à d’autres médicaments. Le traitement devrait être développé pour traiter les cas d’autisme ou la dépression liée aux maladies incurables.

    #drogue #big_pharma #victimes #psycho-traumatologie #MDMA #ecstasy