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  • La cléricalisation des pays de l’Est Nina Sankari - 24 Mar 2018 - Investig’Action
    https://www.investigaction.net/fr/la-clericalisation-des-pays-de-lest

    Il y a bientôt 30 ans, en 1989, un grand bouleversement est intervenu en Europe de l’Est. Les régimes dits communistes des pays de l’Europe de l’Est sont tombés comme des dominos et la fameuse transition a commencé. Les peuples de ces pays avaient réclamé la liberté, la démocratie et l’amélioration des conditions de la vie. Ils ont obtenu des élections libres et le pluralisme politique. En promo-bonus, ils ont reçu le capitalisme le plus rapace, qui limite l’accès pratique aux libertés démocratiques. Un autre facteur aggravant la vie des gens de la région, c’est le renversement des relations entre les Églises et l’État.
    Remarques préliminaires
    J’utilise des informations trouvées dans des publications diverses comme : articles, rapports et analyses en provenance aussi bien de centres académiques comme Research Gate ou Academia et de différents sites gouvernementaux ou spécialisés dans ces thématiques que de sites des ONG etc. L’information ne manque pas. Mais si on regarde de plus près, on peut noter certains déficits :
    1. La plupart des informations sont fournies par les institutions et centres religieux représentant un intérêt religieux.
    2. Même les sources qui se disent neutres ou objectives sont souvent financées par des institutions favorisant la religion (ex. PEW Research Centre) et par conséquent l’objectivité de leurs publications est discutable.
    3. Les deux groupes de sources analysent volontiers la religiosité des populations (quelle que soit la fiabilité des statistiques présentées), mais les politiques concrètes des États qui sont à l’origine du processus de cléricalisation sont absentes de l’analyse.
    4. Il est extrêmement difficile de trouver des chiffres sur le financement des Églises par des États.

    Dans cette situation, pour présenter le processus de cléricalisation des pays de l’Est, j’ai choisi des critères d’analyse suivants :
    1. Le passé clérical « pré-communiste » comme facteur facilitant la cléricalisation.
    2. Les relations Église – État actuelles dans les lois : Constitution, Concordat, loi sur l’éducation, sur le financement de l’Église par l’État et loi blasphème.
    3. Les droits reproductifs des femmes.
    En face d’un nombre écrasant de publications représentant la voix religieuse, je salue l’œuvre de l’IRELP qui apparaît comme une rare organisation à mener la recherche dans le camp opposé à la cléricalisation des pays de l’Europe et du monde.

    Les Églises – les vrais vainqueurs de la transition qu’on a appelée « démocratique »
    Il y a bientôt 30 ans, en 1989, un grand bouleversement est intervenu en Europe de l’Est. Les régimes dits communistes des pays de l’Europe de l’Est sont tombés comme des dominos et la fameuse transition a commencé. Les peuples de ces pays avaient réclamé la liberté, la démocratie et l’amélioration des conditions de la vie. Ils ont obtenu des élections libres et le pluralisme politique. En promo-bonus, ils ont reçu le capitalisme le plus rapace, qui limite l’accès pratique aux libertés démocratiques.

    Un autre facteur aggravant la vie des gens de la région, c’est le renversement des relations entre les Églises et l’État. Les pays déclarés athées, avec des institutions religieuses dominées autrefois par l’État, sont entrés sur la voie de la cléricalisation de la vie politique, socio-économique et culturelle. Cette cléricalisation se réalise dans tous ces pays par l’alliance du trône et de l’autel, une alliance entre l’institution religieuse dominante du pays et la droite (aussi bien conservatrice que populiste). Ce n’était pas ce que beaucoup d’habitants de la région avaient espéré. Le rôle accru de l’Église détruisant dès le début les libertés démocratiques (liberté de conscience, de parole, d’expression dans les medias, l’art et la science) et les droits humains, les droits des femmes en première place.

    La reconstruction du modèle clérico-national ou #national-fasciste
    Dans tous les pays de la région, les attaques des institutions religieuses contre le modèle laïque se multiplient, quelle que soit la religion imposée. L’Église catholique, très active dans la de-sécularisation de la région, est le vrai vainqueur de ce changement et on pourrait lui attribuer un rôle dans la modification de la carte de l’#Europe. Il faut noter aussi un effort constant de la part des autorités religieuses de lier la religion au nationalisme (appelé #patriotisme).
    L’Église catholique y excelle particulièrement bien. Un bon Polonais (Slovaque, Croate, Hongrois ou Slovène) c’est un bon catholique. Par contre, un #athée est un traître à la patrie. « Un Polonais c’est un catholique, l’exception, c’est un juif », disait déjà au début des années 90 le #cardinal_Glemp. La deuxième partie de cette constatation semble d’ailleurs ne plus être d’actualité. Ne parlons pas des athées, mais que sont alors les #protestants, les #orthodoxes, les #musulmans (descendants des Tartars vivant en Pologne depuis des siècles) ? En cherchant leur identité dans le passé de « l’indépendance » de l’ère pré-communiste, les pays de la région la trouvent souvent dans le passé fasciste. Par exemple dans la Slovaquie du Père Tiso, en Roumanie sous la Garde de fer, dans la Croatie de Pavelic ou dans la Hongrie d’Horthy.

    Pour illustrer cette thèse, prenons l’exemple de la Slovaquie et de son divorce « de velours » avec la Tchéquie. Pendant sa visite, un an avant l’accession de la Slovaquie à l’Union européenne, le pape Jean-Paul II a dit : « Dans un proche avenir, votre pays deviendra membre à part entière de la Communauté européenne. Chers et bien aimés, apportez à la construction de la nouvelle identité de l’Europe la contribution de votre riche tradition chrétienne ! » Appelant les Slovaques à être les soldats de la « bataille pour l’âme de l’Europe », il les a invités à aider à « ré-évangéliser un continent laïc à partir de l’Est ». Mais pour cela, le Vatican avait besoin de séparer la #Slovaquie de son partenaire moins favorable à la cléricalisation – la #Tchéquie fortement athéisée. Après la « révolution de velours » à la fin de 1989, la Slovaquie était à la recherche de son passé en tant que nation indépendante. Elle l’a trouvé : l’État slovaque fasciste de 1939-1945 du Père Tiso. 

    De même en #Croatie, où la mobilisation nationale-catholique tout au long des années 90 était énorme et continue à l’être aujourd’hui, même si elle se concentre sur d’autres sujets (lutte contre les droits des femmes, droits des personnes #LGBTQ, éducation laïque etc.), cette mobilisation supposait l’écriture d’une nouvelle version de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale (comme d’ailleurs dans d’autres pays de la région), réhabilitant les #oustachis comme des « patriotes » anticommunistes. De nouveau, ce phénomène trouvera l’appui de #Jean-Paul-II dont les voyages apostoliques en Croatie provoqueront une euphorie catholico-patriotique, surtout son voyage de 1988, marqué par la béatification de Mgr Alojzije Stepinac, l’Archevêque de Zagreb durant la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, le processus de sa canonisation a été arrêté suite à de nombreuses protestations, dont celle des intellectuels et celle de l’Église orthodoxe serbe qui s’est opposée avec virulence à la canonisation de #Stepinac considéré par les Serbes comme un criminel de guerre impliqué dans le régime fasciste des Oustachis.

    En Pologne, la situation historique est différente, étant donné que les autorités pendant la période de la Sanacja (gouvernement d’« assainissement » national de Pilsudski) ont réussi à délégaliser le Camp national radical fasciste en 1934 et à le détruire avant la Seconde Guerre mondiale. Néanmoins, la Pologne réécrit son histoire aussi, en glorifiant les « soldats maudits » comme des héros nationaux (soldats d’extrême droite qui vont combattre les Allemands et les Soviétiques). À partir de l’année 2011, le 1er mars est devenu une fête nationale en #Pologne, pour célébrer le souvenir des soldats de cette résistance clandestine anticommuniste. Cependant, ce souvenir oublie la brutalité inouïe avec laquelle ils ont tué des milliers d’hommes et de femmes, et des centaines d’enfants. Beaucoup d’entre eux ont eu le seul malheur d’être juifs, biélorussiens, ukrainiens ou slovaques. L’Église polonaise participe aux messes célébrées à leur intention. Et le bras de fer du nationalisme catholique polonais, le Camp national radical, délégalisé en 1934 par Pilsudski, a été à nouveau légalisé au nom de la démocratie en 2002.

    Relations Église – État dans les pays “post-communistes”
    Aujourd’hui, le niveau d’ingérence religieuse dans la sphère publique diffère selon le pays, la Pologne étant le leader indiscutable de la cléricalisation, un pays où l’Eglise catholique domine l’État. Par contre, la République tchèque est un vrai « cancre » car la population y reste majoritairement athée (Tableau 1)
    Tableau 1 : Relations Église – État dans les pays “post-communistes” membres de l’UE


    Slovaquie : Traité sur la clause de conscience rejeté

    Si on regarde la première colonne, tous les pays « ex-communistes » (à l’exception de la Pologne) ont la séparation de(s) Église(s) et de l’État ou la « laïcité » (le sécularisme) ou la neutralité qui sont inscrites dans la Constitution. En ce qui concerne la Pologne, les évêques polonais se sont opposés à ce que le terme “séparation” ou “laïcité” ou “neutralité de l’État” soient inscrits dans la #Constitution de 1997. Il a été remplacé par le terme d’autonomie mutuelle, ce qui ne peut être interprété autrement que la perte par l’État de sa souveraineté, réduite désormais à l’autonomie. Mais il serait faux de penser que dans tous les autres cas, la Constitution garantit le caractère laïque ou neutre de l’État. Par exemple, en Lituanie, la Constitution parle du caractère laïc de l’éducation publique uniquement (ce qui n’empêche pas d’avoir des cours de religion à l’école). La Slovaquie ou la Slovénie ont le sécularisme inscrit dans la Constitution, mais cela ne les empêche pas non plus d’organiser des cours de religion à l’école publique ou de financer les Églises.

    Ce qui compte le plus, c’est la colonne 4 sur le concordat. Parce que si le concordat (ou les concordats ou autres accords avec le Vatican) est signé, le caractère laïque de l’État, même formellement déclaré dans la Constitution, devient une constatation dépourvue de sens. Et parmi tous les États « ex-communistes » membres de l’UE, seule la Tchéquie n’a pas signé un tel accord et n’a toujours pas réglé la question des restitutions de nombreux biens ecclésiastiques confisqués par le régime précédent. En 2002, Prague a signé un tel accord avec le Vatican mais cet accord a été rejeté par le Parlement, la pomme de discorde reste toujours le problème des restitutions des biens de l’Église. L’ex-dissident et président à l’époque, Vaclav Havel, s’en est plaint : quarante ans de communisme et vingt ans de consumérisme ultralibéral ont fait de ce pays “la première société réellement athée sans ancrage moral”.

    Et c’est là en partie que réside le problème de la cléricalisation galopante dans les pays de l’Est. Elle se fait avec le consentement des élites politiques et intellectuelles, le plus souvent de droite mais de gauche aussi. Dans les années 90, on voyait tous les jours le Premier Ministre polonais Oleksy, dirigeant de l’Alliance de la Gauche Démocratique, agenouillé inlassablement à l’église et le Président Aleksander Kwaśniewski légitimait son pouvoir en se promenant avec Jean Paul II dans sa papamobile. L’icône de l’opposition démocratique en Pologne, Adam Michnik, affirmait à plusieurs reprises dans ses longs articles qu’il n’y a pas d’autre morale pour un Polonais que la morale catholique. Une autre icône, le professeur Karol Modzelewski a refusé de signer la liste des athées et #agnostiques en Pologne (montrer le support à un coming out est difficile) par obligation de « défendre la substance de la science en Pologne ». Les intellectuels polonais n’ont pas eu ce réflexe de leurs collègues croates de protester contre la glorification de bourreaux des Soldats Maudits. Ce n’est que maintenant que les élites polonaises se réveillent quand le pouvoir autocratique pour lequel ils ont pavé le chemin menace leur position.

    Les femmes – les grandes perdantes de la transformation
    En général, dans les pays de l’Est au début de la transformation démocratique, les femmes disposaient librement de leur corps. L’IVG, à l’exception de la Roumanie, était légal et gratuit. Due à un niveau technologique bas, la contraception a été succincte mais accessible. Dans certains pays il y avait des cours d’éducation sexuelle à l’école. Sous pression des institutions religieuses, leurs droits se trouvent attaqués ou détruits. Le droit à l’IVG étant un critère symbolique du droit de la femme à l’autodétermination, le tableau 2 montre la situation de l’IVG dans les pays « #ex-communistes ». 

    Si dans la plupart de pays de l’Est membres de l’UE, à l’exception de Pologne, l’IVG reste légale, les tentatives d’y restreindre l’accès se multiplient dans tous les pays. Cela concerne même la Roumanie, le seul pays de ce groupe où les femmes ont gagné les droits reproductifs après la chute du régime de Ceaușescu. Des restrictions se font souvent par la barrière économique (ex. Estonie) ou l’IVG, donc l’avortement à la demande, de la femme est légal mais coûte cher. Dans la plupart des pays il y des restrictions pour les mineures qui doivent se présenter avec leurs parents. Un autre problème concerne l’instauration de consultations médicales obligatoires pour recevoir l’autorisation. Les tentatives les plus graves visant à restreindre ou détruire ce droit viennent de l’Église catholique (Slovaquie, Lituanie, Croatie, Slovénie). La Pologne constitue un exemple #morbide d’un pays où l’Église traite les droits des femmes comme son #butin_de_guerre et où l’IVG est interdit. Mais même dans les cas prévus par la loi (danger pour la vie et la santé de la mère, du #fœtus et en cas d’un rapport sexuel criminel), on refuse dans les faits aux femmes la possibilité de pratiquer l’avortement. Seuls les projets visant à restreindre encore plus ou à interdire complètement l’avortement sont pris en considération par le Parlement actuel. Le leader du parti Droit et Justice est allé jusqu’à exiger qu’une femme porte une grossesse avec l’enfant non-viable juste pour pouvoir le baptiser.

    Table 2. L’avortement dans les pays “post-communistes” membres de l’UE

    Conclusions
    La chute du mur de Berlin a eu de multiples conséquences, entre autre, la disparition du monde bipolaire. Comme le camp « ex-communiste » était, du moins en théorie, basé sur la philosophie matérialiste et formellement dirigé par des athées qui voyaient – à juste titre – les institutions religieuses comme des ennemis du système, celles-là ont pris leur revanche après le changement dit démocratique. Mais les institutions religieuses, par définition antidémocratiques et alliées à la droite conservatrice, n’ont pu que cheminer vers la destruction des libertés civiles, des droits humains et le démontage de la démocratie. L’intelligentsia de la région, désireuse de devenir la classe moyenne, a abandonné les peuples et trahi les femmes, en pavant le chemin aux régimes non démocratiques ou d’une démocratie “illibérale” (terme inventé par Orban). Le processus de la désécularisation et de cléricalisation successive menace non seulement cette région mais en fait l’Europe entière. L’éducation soumise à la pression religieuse vise à produire des citoyens et citoyennes incapables de développer une pensée critique. Une solidarité internationale des libres penseurs s’impose plus que jamais pour pouvoir contrer les politiques liberticides. Nous avons aussi besoin de renforcer notre efficacité concernant l’augmentation de nos capacités à mener des recherches, produire des analyses et les promouvoir.
     
    Conférence de Nina Sankari à l’IRELP (Institut de Recherche La Libre Pensée) http://www.irelp.fr

    #église #Athéïsme #état #liberté #Démocratie #capitalisme #religiosité #statistiques #cléricalisation #pré-communisme #post-communisme #Education #Constitution #Concordat #blasphème
    #femmes #féminisme #sexisme #racisme #culture_du_viol #travail #viol #violence #histoire #droits_des_femmes #avortement #ivg #misogynie #union_européenne #pape #mur_de_berlin

  • Revealed: the gap between what you know about your country and the reality | Society | The Guardian
    http://www.theguardian.com/society/datablog/2015/dec/02/revealed-gap-between-your-knowledge-reality

    Immigration

    What percentage of your country’s population do you

    think are immigrants (i.e. not born in your country)?

    In 30 of 32 countries where this question was asked, participants believe there are more immigrants living in the country than there are. The greatest differences in public perception and reality are in Argentina, Brazil and South Africa, where the proportion of migrants was overstated by at least 25 percentage points.

    In the US, public perception is that one-third of the population were born elsewhere, whereas only 14% actually are. In France, Germany, the Netherlands and the UK, people assume the proportion of immigrants is about twice the actual level. In Italy, where according to the UN 9% of the population were born elsewhere, participants estimate it to be almost three times that.

    When it comes to household wealth held by the wealthiest 1%, the figures show that perceptions vary hugely depending on the country where the question is asked.

    Britons are most likely to overstate the amount of wealth held by the wealthiest in society: they believe that 59% of the total household wealth is held by the top percentile, but Credit Suisse estimates it is 23%.

    Conversely, Russians are most likely to underestimate the proportion of total household wealth in the hands of the country’s richest. Russians estimate that 53% of household wealth is held by the richest 1%, while the true figure is 70%.

    People in most countries overestimate the proportion of people who are atheist, agnostic or do not identify with a religion. Indians think one-third of the population fit into this category, but Pew Research Centre puts the actual level at less than 0.1%.

    There is a similar gap in perception among Mexicans, who estimate that 35% of the population are unaffiliated to any religion, when the real figure is 5%.

    Britons think almost half of people (45%) consider themselves atheist, agnostic or unaffiliated to any religion. In reality, just a quarter of people identify as such.

    Only two countries – Japan and South Korea – underestimate the proportion of people unaffiliated to a religion.

    People in a smaller group of countries were asked to estimate to what scale young people aged 25 to 34 were still living with their parents. The mean answer given by Britons is 43%, which compares with the actual 14% who lived with their parents in 2013. This is the biggest perception gap in any of the 14 countries where this question was posed.

    In Spain, where 40% of 25- to 34-year-olds still lived with their parents in 2014, the public believe almost two-thirds remain at home. Similarly, French people’s estimate is 36%, which is far higher than the actual 11%.

    Participants were asked about the level of female representation in national parliaments. Countries with a relatively high proportion of female politicians tend to underestimate how many women are in their respective parliaments. In Sweden, where 44% of parliamentarians are women, the public put the figure at 38%. The perception gap is even wider in Mexico, where 42% are female but the public perception is 26%.

    Russians, on the other hand, significantly overestimate the proportion of women in parliament: the public perception is 31%, whereas the true figure is 14%.

    Overall, the country that was most accurate in its perceptions across the issues raised was South Korea, followed by Ireland and Poland. Mexico, India and Brazil were the most inaccurate nations. Britain ranked mid-table in 16th place, while the US was fifth.

    Methodology: Ipsos Mori conducted 25,556 online interviews between 1-16 October in 33 countries: Argentina, Australia, Belgium, Brazil, Canada, Chile, China, Colombia, France, Germany, Great Britain, Hungary, India, Ireland, Israel, Italy, Japan, Mexico, Montenegro, the Netherlands, New Zealand, Norway, Peru, Poland, Russia, Saudi Arabia, Serbia, South Africa, South Korea, Spain, Sweden, Turkey and the US. About 1,000-plus individuals were surveyed in Australia, Brazil, Canada, China, France, Germany, Great Britain, Ireland, Italy, Japan, Serbia, Spain, Montenegro, the Netherlands, Norway, Sweden, and the US. About 500-plus individuals were surveyed in the remaining countries. Data is weighted to match the profile of the population. The “actual” data for each question is taken from a variety of verified sources for each question and country – a full list of sources/links can be found here.
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    Obesity Immigration and asylum Religion Women British identity and society

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  • Isis : Muslim-majority countries across the world overwhelmingly detest terrorist group | Middle East | News | The Independent
    http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/isis-muslim-majority-countries-across-the-world-overwhelmingly-detest

    Isis is almost universally detested across the Middle East, Asia and Africa, even in Muslim-majority countries, a new poll has shown.

    Despite rhetoric about supposed “sympathy” for the terrorist group among Muslims in the UK and around the world, research by the Pew Research Centre indicated almost non-existent support in 11 surveyed countries and territories.

    Via Angry Arab. Dommage, on n’a pas de sondage pour l’Arabie saoudite, c’est pourtant là que ce serait intéressant d’abserver ce qui est annoncé...

    #EI

  • Poll highlights divisions among public on tackling Ukraine crisis - FT.com
    http://www.ft.com/intl/cms/s/0/b28f38ae-0ec3-11e5-848e-00144feabdc0.html

    Barely half of voters in Nato states would support a military response to an attack on an alliance member, according to a 10-country survey that highlights divisions on how to respond to Russia and the Ukraine crisis.
    The outbreak of war in Ukraine last year has brought mistrust between Russia and the west to cold-war levels, with the public in Nato countries blaming Moscow for the violence and the Russian public rallying behind Vladimir Putin, their president.

    Yet the poll, based on more than 11,000 interviews in 10 countries and conducted by the Pew Research Centre, showed the limits of European public tolerance for an escalation in military support for Ukraine, or indeed for standing by the Nato commitment to mutual defence.
    Fewer than half of respondents in the UK, Poland, Spain, France, Italy and Germany would back using force to help defend a Nato ally that was under military threat from Russia.
    But in most countries more than two-thirds thought the US would use military force in such an event, although in Poland just 49 per cent thought Washington would intervene.

    Sondage Pew Research Center déjà présenté hier, vu par le NYT http://seenthis.net/messages/379352

    Repris ici, pour les graphiques. Du bon (bien que les choix de couleurs soient effectués hors de toute sémantique) comme le graphique ci-dessus qui illustre bien le split.

    Ou celui-ci sur la perception de la menace


    (là encore : sémantique ! le rouge = pas de menace…)

    Et de l’illisible absolu

  • Americans and evolution: And God created... | The Economist

    http://www.economist.com/blogs/graphicdetail/2014/01/americans-and-evolution

    AMERICANS have long warred over whether humans evolved; a full one-third believe in creationism. Yet a survey released this week by the Pew Research Centre reveals the extraordinary extent of these divides. Religion is a huge determinant: 67% of white evangelical protestants and half of black protestants are creationists, compared with only 15% among white, mainstream protestants. And like so many things, the issue polarises along party lines.

    In 2013 some 43% of Republicans accepted evolution (a drop from 54% in 2009), while two-thirds of Democrats and independent voters do. The difference between the sexes is also striking: 65% of men compared with 55% of women accept natural selection. Interestingly, the beliefs themselves are evolving: younger people are far more likely than old folks to hold a scientific view of how we got here. But the trait that accounts for the widest spread between evolution’s adherents and doubters is not age, nor sex, nor even level of education—it is religion.

    #religions #croyance #et_dieu_créa_le_crédule

  • Vous pouvez désormais très officiellement vomir en lisant the #Economist. Sa conversion à la théorie nazifiante de l’« #Eurabia » n’a pas semblé poser trop de difficultés.

    Islam and demography : A waxing crescent | The Economist
    http://www.economist.com/node/18008022?story_id=18008022

    ARE Muslims taking over the world, or at a minimum, transforming Europe into Eurabia? Whatever your hopes or fears for the future of the world’s religions, a report published this week has plenty to stoke them. “The Future of the Global Muslim Population”, produced by the Pew Research Centre, a non-profit outfit based in Washington, DC, reckons Muslim numbers will soar from 1.6 billion in 2010 to 2.2 billion by 2030. In other words, from 23.4% to 26.4% of the global total.

    Imagine-t-on une seconde un article qui commencerait par cette question : « Est-ce que les juifs sont en train de prendre le contrôle de la planète, ou au minimum, de transformer l’Europe en Juifland ? » Oui, ce serait du nazisme pur jus, et c’est très exactement ce que vient de publier the Economist au sujet des musulmans.

    • Je l’avais lu, et vu qu’ils répondent que non, qu’il n’y a pas de « danger », je pensais qu’ils pastichaient la rhétorique des islamophobes.

    • Je doute de l’aspect humoristique de l’article, malheureusement (malgré son intertitre « Eurabian nights », que j’ai du mal à trouver aussi désopilant que « Alors monsieur Le Pen, on braconne ? ») .

      L’article consiste à balancer des paragraphes de pourcentages de nombre de « musulmans » en 2030 :
      – à partir de « imperfect data », ils te publient des tendances au dixième de pour cent près d’ici 2030, ça me semble plus débile que drôle ;
      – quand on commence à pinailler les populations au dixième de poil de cul près, ça me semble particulièrement douteux (tu te rends compte qu’il y aura quinze VIRGULE neuf pour cent de Musulmans en Inde en 2030, contre quatorze VIRGULE six aujourd’hui !).

      Un paragraphe complet sur des « bleak findings » au Nigéria, qui permet de mettre en avant de subtiles comparaisons entre les femmes musulmanes et les autres (« Illiteracy among Nigerian women of child-bearing age is three times as high among Muslims (71.9%) as among others (23.9%). ») Chiffres totalement décontextualisés ; je ne suis pas un spécialiste du Nigéria, mais je suspecte que de nombreux facteurs peuvent influer sur l’accès à l’éducation des femmes en dehors de leur seule religion. Par exemple :
      http://www.commongroundnews.org/article.php?id=22982&lan=fr&sid=1&sp=0

      Le nord est majoritairement musulman tandis que le sud est surtout peuplé de chrétiens. Cependant le problème n’est pas une question de religion. La diversité de religions et d’ethnies à elle seule n’aurait pas abouti à l’éclatement de la violence. Mais l’occidentalisation du sud a engendré des inégalités socio-économiques, renforçant les liens ethniques et même les sentiments d’appartenance religieuse. D’autres tensions ont commencé à s’exprimer et à s’articuler en termes de religion, et les principaux acteurs du conflit se sont mis à utiliser la religion pour gagner un soutien politique.

      Le sud est plus riche en ressources naturelles, particulièrement en pétrole, alors que le nord est plus orienté vers l’agriculture. Le pétrole constitue plus de quatre-vingt pour cent des revenus du gouvernement, d’où une concurrence de tout temps, entre les différents groupes, pour accéder à ces ressources. La violence et les rapts de 2006 dans la région du delta du fleuve Niger riche en pétrole (les activistes avaient réclamé alors une part plus grande des revenus fédéraux et des retombées des projets de développement locaux) prouvent bien que le problème de la répartition des ressources naturelles est loin d’être résolu et causera probablement plus de violence dans l’avenir.

      Quand tu lis ce genre de chose et le paragraphe du Economist, je crois que le texte du Economist est parfaitement indigne.

      Quant au dernier paragraphe, il relance d’autres questions à la con, cite au passage un universitaire « Islam-watcher » et se termine par la bonne grosse question qui tâche :

      But with nativism on the march, it is also highly possible that Muslims will come to feel they have less in common with their fellow citizens than with their growing band of co-religionists elsewhere.

      (Le musulman cosmopolite et apatride, quoi.)

    • L’article parle d’une recherche du Pew Research Centre — je ne veux pas dire par là que c’est une excuse pour dire des conneries mais qu’ils se basent sur un rapport qui vient de sortir, comme la presse fait ’souvent de manière nulle. D’où la légèreté sur le Nigeria dont ils disent quand même que « It is hard to prove that these factors are related, but they do seem to form a pattern. » Par ailleurs, l’Islam Watcher a pas l’air féroce : http://www.jonathanlaurence.net/?p=67

      Mais bon, je veux pas défendre cet article qui n’a pas grand intérêt. C’est juste qu’il me parait pas nazi.

    • Sur l’aspect nazi, bien sûr qu’il s’agit d’une exagération rhétorique (je pense tout de même que la notion d’Eurabia est réellement nazifiante : espace vital et racisme). Mais prend cet article, remplace toutes les occurrences de « musulman » par « juif », et je t’assure que ça te donne des préoccupations, des questions et des explications qui pueraient l’antisémitisme à l’ancienne.

      Par ailleurs, J. Laurence ne se présente pas comme « Islam Watcher » sur son propre site :
      http://www.jonathanlaurence.net/?page_id=7
      D’où sort donc une expression aussi merdique ? Encore une fois : imagine-ton écrire une horreur telle que « Judaism Watcher » ?