person:césar

  • LETTRE OUVERTE À HUGUES JALLON, PRÉSIDENT DES EDITIONS DU SEUIL, À PROPOS DE CESARE BATTISTI
    Serge #Quadruppani
    paru dans lundimatin#185

    ... je suis sûr que je ne t’apprendrai rien, cher Hugues, en rappelant que la défense de #Battisti et de tous les exilés menacés d’#extradition (à propos, on compte toujours sur toi pour signer en faveur de ceux qui pourraient être menacés aujourd’hui), entrait et entre toujours dans une bataille contre le #révisionnisme historique dominant en Italie, qui refuse d’admettre que dans les années 60-70, une partie minoritaire mais conséquente de la population de la péninsule est entrée en sécession contre la vieille société. Pour ces centaines de milliers, ces millions d’ouvriers, étudiants, paysans, habitants de quartiers populaires, femmes et homosexuels en lutte, le fait qu’on veuille s’en prendre physiquement à des gros commerçants qui jouaient au shérif en tirant sur des petits voyous braqueurs et qui s’en vantaient, ou à des matons tortionnaires, n’était discutable que d’un point de vue stratégique, pas éthique. Il faut dire que ces Italiens-là savaient que les auteurs des attentats massacres, les penseurs de la #stratégie_de_la_tension, les assassins d’ouvriers dans les usines, de paysans dans les champs et de détenus dans les prisons, étaient à chercher du côté de l’Etat et de ses forces de l’ordre. Faire porter le chapeau d’une violence sociale généralisée à Battisti et à quelques centaines d’individus ensevelis sous les peines de prison et contraints souvent à des rétractations honteuses, est le tour de passe-passe auquel l’#Italie officielle, celle du PC et de la démocratie chrétienne regroupés aujourd’hui dans le PD ont réussi jusqu’ici, y compris à présent avec l’appui des fascistes de la #Ligue et des sinistres bouffons xénophobes #5_étoiles. Le Seuil n’était pas obligé d’apporter sa caution de vieille maison d’édition à cette vérité officielle-là.

    #innocentisme #édition #gauche #strage_di_stato #prison #isolement #écriture #littérature

    https://lundi.am/Lettre-ouverte-a-Hugues-Jallon-President-des-Editions-du-Seuil-a-propos-de

    • Note d’Irène Bonnaud sur FB sur l’écriture, "ceux qui ont la culture" (et ceux qui "ne l’ont pas"), en complément au texte de Serge Quadruppani : "Merci à Serge Quadruppani qui dit ici l’essentiel. J’ajouterais que la prison coûte cher (cantiner, faire venir la famille au fin fond de la Sardaigne, payer les avocats, etc), et qu’un écrivain enfermé dans des conditions carcérales pareilles (isolement, surveillance visuelle 24h/24), sous le feu d’une campagne de propagande massive, quel recours a-t-il sinon écrire et publier pour faire entendre sa voix ? Dans ce contexte, on peut trouver la décision du Seuil encore un peu plus infâme. "L’heure pour Cesare Battisti n’est pas à la littérature" : mais quelle dose de stupidité peut-on avoir dans la cervelle pour prononcer cette phrase ? À moins que cela ne fasse au fond partie du problème.

      Car cette focalisation délirante des autorités italiennes sur le cas Battisti, alors qu’il n’était qu’un parmi des milliers dans les années 70, et qu’un parmi des dizaines d’autres réfugiés en France, est liée à son refus des deux attitudes qu’on lui offrait : se taire, et accepter d’être objet silencieux du discours des autres, tant la production culturelle sur les « années de plomb » était florissante à l’orée des années 2000, ou se repentir, expier en public les erreurs passées, endosser le rôle d’épouvantail aux oiseaux et d’organisateur de l’autocritique des autres, repenti perpétuel et juge du repentir d’autrui, bref servir l’ordre social existant.

      Ce refus était un scandale, et la provocation immense, d’être devenu écrivain sans y avoir été convié. Pour l’Etat italien, il devenait alors urgent de le remettre à sa place, que tout le monde oublie ses livres et qu’il ne soit plus que « le terroriste », « l’assassin », ou au mieux « l’ex terroriste », « l’ex militant d’extrême-gauche », etc. La négation de Cesare Battisti comme écrivain, le fait que ses livres depuis 2002, et les meilleurs et parmi les plus nettement autobiographiques, Cargo Sentimental, Face au mur, ne soient pas publiés en Italie, n’est pas un hasard d’édition. Sans cesse les articles de presse haineux au Brésil comme en Italie insistaient sur le même thème : ce type est mégalomane, il fait le malin, il crâne, il nous nargue, il fanfaronne, il se prétend écrivain, il "joue à l’écrivain" - sous-entendu : il n’est pas un vrai écrivain, sérieux, respectable, bourgeois, c’est un voyou mal élevé et, comme on dirait dans un mauvais polar, « on va lui montrer où est sa place ». Cesare Battisti a le malheur de ne pas être issu de la bourgeoisie intellectuelle. Fils de paysans pauvres, il fait décidément mauvais genre, ragazzo di vita à la Pasolini, squatteur, chômeur, autodidacte, pas idéologue ni théoricien pour un sou, bref pas sérieux, pas présentable.

      Et comment accepter que ces « années de plomb » dont il paraît si important de faire une décennie de tragédies et de désolation aient pu transformer un enfant de prolo en écrivain ? Ce serait laisser voir qu’elles ont été aussi, pour des dizaines de milliers de jeunes gens, un chemin d’émancipation, un air de liberté. Refuser d’aller travailler aux champs ou à l’usine, rompre avec un Parti Communiste qui chantait la dignité du travail et s’alliait avec la droite réactionnaire la plus corrompue, quitter sa famille, son lycée, vivre dans des squats, braquer des magasins pour « se réapproprier les richesses », mais surtout pour refuser l’obéissance aux contremaîtres, aux patrons, aux syndicats - toute cette politique au jour le jour qui a marqué la décennie de l’après 68 et qui a été une formidable source de créativité et de culture, en Italie plus que partout ailleurs dans le monde, est la matrice des romans de Cesare Battisti, leur sujet parfois, mais surtout ce qui les a rendus possibles.

      "J’ai toujours cru que je n’avais pas le droit d’écrire. Je n’en ai pris conscience qu’après février 2004, dans cette situation extrême. Mon arrestation et toutes les infamies qui s’ensuivirent m’avaient rejeté trente-cinq ans en arrière. A l’époque où mon père, qui n’avait jamais terminé l’école primaire, me disait : « On n’écrit que lorsqu’on a une chose importante à dire, et pas n’importe comment. On peut faire beaucoup de dégâts avec un écrit. Il faut laisser cela à ceux qui ont la culture et les responsabilités." (Cesare Battisti, Ma Cavale)

      Du stalinisme paternel à cette décision du Seuil aujourd’hui, on peut dire qu’il y a une certaine continuité, une façon de dire aux "classes dangereuses" et autres subalternes : "la littérature ne vous appartient pas, la littérature est l’affaire des gens respectables, la littérature est notre affaire". Inutile de dire que c’est tout l’inverse, et que ces gens du Seuil viennent de prouver qu’ils ne comprennent, mais alors rien à la littérature."

    • Selon son avocat, Davide Steccanella, les aveux de Cesare Battisti sont avant tout motivés par sa volonté de soulager sa conscience : « Pendant quarante ans, il a été décrit, en Italie, comme le pire des monstres. Avec ce geste, il veut se réapproprier son histoire. » Agé de 64 ans et sans perspective autre que celle de « pourrir en prison » – selon la promesse faite par Matteo Salvini le jour de son retour en Italie –, l’ancien fugitif n’a en effet plus rien à perdre, et pas grand-chose à gagner.

      La demande, présentée par son avocat, de considérer comme prescrite sa condamnation à six mois d’isolement a été rejetée par la justice italienne. Depuis janvier, l’ancien activiste est emprisonné à Oristano, dans une des prisons les plus difficiles du pays, dans une cellule de 3 mètres par 3, où il fait l’objet d’un traitement « sur mesure », surveillé 24 heures sur 24 par les gardiens, il n’a pas grand-chose de plus à espérer qu’un geste de clémence.

      Pour l’ancien membre des Brigades rouges Enrico Porsia (dont la condamnation à quatorze années de prison est prescrite depuis 2013), qui a bien connu Battisti lors de ses années parisiennes, l’ancien membre des PAC a surtout cédé à la pression à laquelle il est soumis depuis son retour en Italie : « Il a été exhibé lors de son arrestation, il est enfermé dans un “aquarium” et soumis à un traitement inhumain, très proche du “41 bis” réservé aux mafieux… En fait, avec ces aveux, l’Etat italien dit : il nous a suffi de trois mois pour le briser. »

      Jérôme Gautheret (Rome, correspondant)

      https://www.lemonde.fr/international/article/2019/03/25/italie-cesare-battisti-reconnait-sa-responsabilite-dans-quatre-meurtres_5441

    • L’AUTODAFÉ DE CESARE BATTISTI, Paolo Persichetti
      https://lundi.am/L-autodafe-de-Cesare-Battisti

      (...) Présentée comme un changement radical après sa libération en mars 2004, la décision soudaine et brutale de faire recours à la catégorie de l’innocence fut assumée dès le début aux dépens de ses compagnons de destin, comme pour souligner que la distance intervenue avec sa vieille communauté serait devenue une valeur ajoutée. Les autres réfugiés furent accusés de l’avoir mis sous pression, carrément bâillonné, le tout sans épargner les jugements dénigrants à l’égard des autres formations politiques armées des années 70 différentes de celles de son petit groupe d’appartenance. Tandis que ses vieux avocats et compagnons d’exil le mettaient en garde, devant le risque que représentait ce choix, en lui rappelant que la procédure d’extradition n’était pas une anticipation du jugement du procès, ni un dernier degré du procès, mais une instance juridique où les requêtes provenant d’Italie étaient évaluées en fonction de leur conformité aux normes internationales et internes, certains de ses soutiens laissaient entendre que la défense nécessaire n’avait pas été développée auparavant parce qu’elle aurait pu « nuire à la protection collective accordée sans distinction des actes commis », à la « petite communauté des réfugiés italiens, protégée pendant plus de 20 ans par la parole de la France » (Le Monde du 23 novembre 2004). En plus d’insinuer, devant l’opinion publique, que la communauté des exilés était une communauté de « coupables » qui empêchaient l’unique « innocent » de se défendre, on leur attribuait un rôle de censeurs jusqu’à dépeindre les exilés comme une bande de cyniques inquisiteurs qui lançaient des excommunications. (...)

      LES AVEUX

      Dans le système judiciaire italien, la notion de culpabilité a été renversée par l’imposant arsenal législatif des récompenses. Le discriminant essentiel est devenu de fait le comportement du prévenu, la démonstration de sa soumission, le degré de repentir ou de collaboration. A égalité de délit et de responsabilité pénale, sont rendus des jugements et des traitements pénitentiaires très différents. La logique des récompenses a modifié les frontières de la culpabilité et de l’innocence. On peut être coupable et récompensé, innocent et puni. Ce que l’on est compte plus que ce qui a été fait. Battisti, malheureusement, n’a pas eu la force de se battre contre cette situation.

  • Hello Seenthis, rien sur Battisti ? Je dois avouer que les événements récents m’ont échappé, bicoz comme tu sais deuil du rezo, mais j’aimerais bien avoir tes idées là-dessus.

    Y a-t-il eu un retournement de situation, ou bien considère-t-on ces aveux comme la marque (suggéré en dernier paragraphe d’un article du Monde) de la violence carcérale qui a finit par briser un homme usé qui n’a plus rien à espérer qu’un allègement de ses conditions de détention ? Et si les aveux sont tenus pour valables, que penser des prises de positions politiques de ces derniers années (encore il y a quelques semaines) ?

    Si le pronostic est celui d’un aveuglement de la gauche sur base politique, y a-t-il de sérieuses remises en question (une rapide recherche semble limiter les « dénonciations » des soutiens à l’anecdotique BHL, ce que je trouve assez minable pour le coup), dans des milieux qui sont autrement prompts à sauter sur leur chaise pour traquer le confusionnisme, le complotisme, l’antisionisme-qui-glisse-vers-l’antisémitisme et plus généralement un anti-impérialisme dénoncé comme un campisme zombie. Si ce n’est pas le cas, j’aimerais savoir quelle est la posture morale dans ces cas et la justification qui expliquerait l’absence de « on ne doit rien laisser passer » dans l’autre.

    • IL N’Y A [toujours] PAS D’“AFFAIRE BATTISTI” ! | Claude Guillon
      https://lignesdeforce.wordpress.com/2019/03/31/il-ny-a-toujours-pas-daffaire-battisti

      J’imagine, sans avoir tenté une recherche particulière dans ce sens, que ses « soutiens » d’alors ne se précipitent pas pour tirer le bilan d’une telle expérience. Si ces personnes se sentent à postériori trahies, elles n’auront guère envie d’en faire état. C’est compréhensible, mais c’est dommageable. Parce que Battisti n’était pas le seul Italien réfugié en France et parce que l’« innocentisme » qui a animé beaucoup de ses soutiens constituait déjà une erreur politique et stratégique avant qu’il soit ainsi démenti de manière tragi-comique.

    • La lettre ci-dessus rappelle des éléments essentiels. En guise d’ajouts : la ligne dite « innocentiste » n’est apparue qu’en 2004, après la décision d’extradition prononcée par la cour d’appel puis par la cour de cassation, et alors que Cesare Battisti était déjà en fuite, juste avant le dernier recours et dernier niveau de juridiction, le Conseil d’Etat.
      Fred Vergas a autrefois elle-même raconté que c’est ses soutiens français qui l’ont conjuré d’adopter cette ligne, se heurtant à sa forte résistance (les portes claquaient, dit-elle). Contrairement à ce que racontent les gazettes, sa ligne antérieure était d’assumer la responsabilité collective des actions du groupe auquel il appartenait, les Prolétaires Armées pour le Communisme. Son récit des événements dans son roman autobiographique, « Dernières cartouches », qui date de 1998, et que je vous recommande vivement (c’est un excellent livre), est assez proche de ce qu’il raconte dans la transcription des interrogatoires récents.
      Par ailleurs, l’émotion et la mobilisation contre l’extradition en 2004 était surtout liées au fait qu’elle reniait la parole de l’Etat français, qui avait accueilli les anciens militants italiens en échange d’un arrêt total de leurs activités illégales. Après avoir été tolérés, ils avaient reçu des cartes de séjour en règle, et Cesare Battisti avait même reçu en février 2004 un courrier du ministère des Affaires sociales l’informant de son imminente naturalisation, après deux ans d’enquête des renseignements généraux qui concluait à une réinsertion exemplaire. C’est la duplicité du gouvernement Raffarin et du ministre de la justice Dominique Perben, qui avait passé un accord en 2002 avec son homologue italien d’extrême-droite, le politicien raciste de la Ligue du Nord, R.Castelli, qui ont provoqué l’abandon de la parole donnée, le kidnapping de Paolo Persichetti en 2002 et l’affaire Battisti en 2004. La procédure a donc surtout porté à l’époque sur l’aberration de la position française, reniant l’asile offert 25 ans après les faits, alors que Battisti avait deux filles françaises, de 20 et 9 ans, etc, et que les demandes d’extradition italiennes avaient déjà été déboutées par les tribunaux français en 1991. Tout ça n’est pas moins scandaleux aujourd’hui qu’alors.
      Ceci dit, et pour nuancer les jugements négatifs sur les affirmations « innocentistes » qu’a pu propager Fred Vargas par exemple (et qu’elle continue de défendre aujourd’hui), ces thèses ont joué un rôle considérable dans la procédure brésilienne. Le ministre de la justice de Lula qui a concédé l’asile l’a fait sur la foi de la démolition par Fred Vargas du procès par contumace qui s’était déroulé en Italie et qui montrait de très nombreuses irrégularités (témoignages de repentis, gagnant de fortes réductions de peine, voire leur libération, comme preuves pratiquement uniques, documents falsifiés par la magistrature milanaise, etc). Le fait qu’on puisse en Italie être condamné à la perpétuité par contumace, sans pouvoir bénéficier d’un nouveau procès au moment de l’arrestation, et que Battisti ait donc été condamné à perpétuité à l’époque en son absence, sans jamais avoir été interrogé sur les faits ni confronté à ses accusateurs, a été déterminant dans l’imbroglio juridique brésilien, qui s’est transformé en bras de fer, de 2006 à 2010, entre le Parti des Travailleurs au pouvoir et le président et le rapporteur très droitiers du Tribunal Suprême Fédéral. Après quatre ans d’incarcération dans des conditions plus ou moins dantesques (mais où il a écrit un autre beau livre, « Face au mur »), Battisti a obtenu l’asile sur décision du président Lula. On peut dire que la ligne « innocentiste » lui a valu 11 ans de liberté au Brésil, ce qui n’est pas rien.
      La récente « confession », motivée sans doute par le régime de l’isolement qu’il subit dans sa prison sarde, a surtout pour défaut de donner raison sur toute la ligne aux allégations des magistrats milanais dont le dossier d’instruction était très fragile. Même si, d’un autre point de vue, cette confirmation totale la rend suspecte.

  • La confession de Cesare Battisti face aux juges italiens
    28 mars 2019 Par Karl Laske | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/280319/la-confession-de-cesare-battisti-face-aux-juges-italiens?onglet=full

    Lors de ses auditions des 23 et 24 mars au centre pénitentiaire d’Oristano, l’ancien membre des Prolétaires armés pour le communisme est précisément revenu sur les attentats et les assassinats qu’il a commis à la fin des années 1970. « Les faits qui me concernent, reconstitués dans les sentences, et les noms des responsables correspondent à la vérité », a déclaré Cesare Battisti.

  • Au pays de l’ïle de paques et de l’ïle de Malte
    http://www.radiopanik.org/emissions/le-couloir-sans-fin/au-pays-de-l-ile-de-paques-et-de-l-ile-de-malte

    CSF Au pays de l’ïle de paques et au pourtour de l’île de Malte.

    Playlist mix vinyls

    New Hollywood Orchestra - Exodus Theme

    Autechre

    AFX – Falling Free

    Underground Resistance - Nannytown

    Phylyps Trak

    Robin Hirte – truth tracks

    Yo Majesty –Club Action

    Construct Rythm- the entity

    Bohdan - Overflöd

    Oni Hayun –Aaros

    Drexciya- the plankton organization

    Unknown- Jazz Rythm

    Sleeparchive – A man dies in the street B2

    Damon Wild- Exposure

    Dj Worris Baphomet feat voodoo-man

    Kirlian-No you can’t have it

    Slam- Crowded Room

    Moody -california

    Cesar Merveille - Mayancholi

    Guts Want it Back (feat Patrice & the studio school of NYC)

    Joe Cocker – Its all over but the shouting

    The Ghetto Project – world a ghetto (war reprise)

    Secret Chiefs 3 – the exodus theme.

    campagne pour les dons contre les tweet de (...)

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/le-couloir-sans-fin/au-pays-de-l-ile-de-paques-et-de-l-ile-de-malte_06411__1.mp3

  • Don Juanito, le blog : LA VIE SECRÈTE DE CARLOS CASTANEDA
    http://magick-instinct.blogspot.com/2019/02/la-vie-secrete-de-carlos-castaneda.html

    Il s’agit de la première biographie en espagnol de Castaneda, la plus complète réalisée à ce jour. Biographie d’une esquive où abondent chausse-trapes et fausses pistes, contraignant souvent Carballal à rebrousser chemin, déçu et découragé. L’auteur reconstitue un puzzle d’une incroyable complexité et n’affirme rien qui ne soit très solidement étayé, minutieusement corroboré. De son propre aveu, cette recherche a été la plus difficile et la plus pénible de sa carrière d’enquêteur. Sans le triste souvenir de son amie Concha Labarta, Manuel Carballal aurait abandonné ce travail harassant au terme de la deuxième année. L’enquête a finalement duré 5 ans et coûté à son auteur jusqu’au dernier centime de ses économies. Elle l’a conduit à travers six pays et mené à des entretiens inédits : les familles des disparues, la sœur de Castaneda, ses amis d’enfance, Byron de Ford son colocataire lorsqu’arrivé à Los Angeles, celui que ses proches surnommaient Cesar el negro ou Fashturito, devenu Carlos, vivait de petits boulots et partageait son appartement où l’on débattait déjà de choses mystérieuses. Le document se lit comme un roman policier, avec la hâte constante de lire la suite. Un début laborieux résume l’ensemble des livres de Castaneda et de ses disciples directs, mais j’ai dévoré le tout en trois jours, c’est dire ! J’ai pris contact avec Manuel Carballal pour lui signaler une petite erreur ethnographique - la seule, un exploit vu la masse d’informations qu’il lui fallait coordonner - et lui demander l’autorisation d’utiliser les documents illustrant le présent article.

    En français, nous disposons du travail de Christophe Bourseiller, Carlos Castaneda, la vérité du mensonge, ouvrage bien construit ayant fort déplu aux adeptes mais que je trouvais pour ma part encore trop complaisant et enclin à l’excuse culturelle, à l’indulgence abstraite, traits communs à de nombreux artistes commentant l’oeuvre tels le cinéaste Jodorowsky ou le prix Nobel Octavio Paz. C’est que nous avions tellement envie d’y croire, de sauver ça et là quelque bout d’authentique. Toutefois, peut-on encore relativiser après tous ces morts, toutes ces vies brisées sans pitié aucune ? C’est que le livre de Bourseiller date de 2005 et ne tient pas compte des révélations et documents mis au jour entre-temps. Afin de mieux comprendre ce qui fait l’originalité du travail de Carballal, il est indispensable de souligner quels sont les atouts forts de l’auteur et pourquoi il fallait que ce fût lui et nul autre qui étudiât la question.

    #Carlos_Castaneda #manipulation_mentale #mystification #fakelore #psychedélisme #new_age

  • « Terroristes » : Paris est prêt à les rendre à l’Italie — L’AUTRE QUOTIDIEN
    https://www.lautrequotidien.fr/articles/2019/1/28/terroristes-paris-est-prt-les-rendre-litalie

    Le pas formel n’a pas encore été franchi mais c’est maintenant une question de jours. Les techniciens du ministère de la Justice français et leurs homologues italiens sont déjà en contact pour se mettre d’accord sur le parcours que suivra le gouvernement pour demander l’#extradition de certains #Italiens condamnés pour crimes de terrorisme et #réfugiés en France. La procédure devrait démarrer en février, après que se sera tenue la réunion de travail prévue dans les bureaux de la place Vendôme, avec les conseillers techniques envoyés par le ministre Alfonso Bonafede. Malgré la crise diplomatique entre la France et l’Italie, la ministre Nicole Belloubet continue à se dire disponible pour examiner « au cas par cas » les demandes de l’actuel gouvernement.

    Cette ouverture est confirmée par les discussions préliminaires en cours entre Rome et Paris. Les fréquents échanges ont déjà produit quelques résultats. Dans la liste des quinze noms, communiqués par l’Italie tout de suite après l’arrestation de Cesare Battisti, les magistrats du ministère français ont par exemple suggéré d’ôter le nom de Marina Petrella, l’ex-brigadiste arrêtée en 2008 dont le décret d’extradition a été finalement annulé pour raisons humanitaires. La liste dont on discute est désormais réduite à 14 noms : Giovanni Alimonti, Luigi Bergamin, Roberta Cappelli, Enzo Calvitti, Paolo Ceriani Sebregondi, Salvatore Cirincione, Maurizio Di Marzio, Paola Filippi, Gino Giunti, Giorgio Pietrostefani, Ermenegildo Marinelli, Sergio Tornaghi, Raffaele Ventura, Enrico Villimburgo. Les techniciens français doivent avant tout s’occuper d’évaluer dans une phase préliminaire l’admissibilité des demandes d’extradition présentées par Rome. Comme l’explique Youssef Badr, magistrat et porte-parole du ministère de la Justice, « il faudra vérifier la régularité juridique » des demandes. Pour la majeure partie des cas, il existe déjà des dossiers judiciaires sur lesquels avaient été lancées des discussions avec Paris au début des années 2000. A l’époque c’était le membre de la Ligue (ex du Nord) Roberto Castelli, qui était ministre de la Justice et son homologue français était Dominique Perben.

    #asile #droit_d'asile

  • Extradition de Cesare Battisti : le « cadeau » d’Evo à Salvini… et au « frère » Bolsonaro – CONTRETEMPS
    https://www.contretemps.eu/extradition-battisti-morales-salvini-bolsonaro

    Evo Morales a livré Battisti en 24 heures. Non seulement le gouvernement bolivien lui a refusé sa demande d’asile politique en un temps record, mais le militant italien n’a même pas eu le droit fondamental à un procès d’extradition qui aurait permis d’analyser le dossier.

    Commençons par la fin : le dimanche 13 Janvier, un avion transportant des policiers et des agents des services de renseignement italiens a atterri à l’aéroport de Viru Viru, à Santa Cruz de la Sierra, capitale de l’« orient » bolivien. Il en est reparti avec à son bord Cesare Battisti. Cet auteur de romans policiers est aussi un ancien membre du groupe armé d’extrême gauche Prolétaires armés pour le Communisme (PAC), actif pendant les « années de plomb » italiennes. Battisti a été condamné en Italie à la prison à perpétuité pour quatre homicides, deux en tant qu’auteur matériel, et deux autres en tant que complice. Le militant d’extrême-gauche, qui se proclame innocent de ces crimes, est arrivé à l’aéroport militaire italien de Ciampino le lundi 14 à 11h36. Le Ministre de l’Intérieur et leader de fait du gouvernement italien, Matteo Salvini, un néofasciste qui fait partie de l’axe xénophobe trumpien, si souvent critiqué par la Bolivie d’Evo Morales, l’y attendait. Battisti s’était enfui au Brésil, où il avait trouvé refuge du temps des gouvernements du Parti des Travailleurs (PT). Pendant sa campagne électorale, Bolsonaro avait promis d’extrader en Italie ce “bandit”.

    C’est ainsi qu’à la surprise générale, Evo Morales a livré Battisti en 24 heures. Non seulement le gouvernement bolivien lui a refusé sa demande d’asile politique en un temps record, mais le militant italien n’a même pas eu le droit fondamental à un procès d’extradition qui aurait permis d’analyser le dossier. En agissant de la sorte, le président bolivien s’est retrouvée partie prenante d’une opération montée par le nouvel axe italo-brésilien, dont les deux dirigeants s’efforcent de mettre en place une internationale d’extrême droite à l’échelle mondiale.

  • CESARE BATTISTI, L’EXTRÊME DROITE IMPUNIE
    https://la-bas.org/5402

    Après 37 ans de cavale, Cesare Battisti vient d’être arrêté et extradé vers la prison italienne où il va finir ses jours. C’est le « petit cadeau » offert par le nouveau président d’extrême droite brésilien Jair Bolsonaro à son ami le ministre de l’Intérieur d’extrême droite italien, Matteo Salvini. Importante, l’extrême droite, dans cette histoire qui remonte aux années 1970 : une longue histoire et une occasion de revenir sur les « années de plomb » en #Italie, avec cette émission de 2002 avec Cesare Battisti. Cesare Battisti a été condamné par contumace en 1993 à la prison à vie en Italie pour des attentats liés aux années de plomb dans les années 1970, alors qu’il militait dans un groupe d’extrême gauche. De ces années violentes, on se souvient des Brigades rouges et des attentats de l’extrême gauche, mais on (...)

    #Radio #Luttes

  • Cesare Battisti : ce que les médias ne disent pas | Wu Ming
    https://lundi.am/Cesare-Battisti-ce-que-les-medias-ne-disent-pas

    Après 37 années de cavale, l’ancien activiste italien a finalement été arrêté en Bolivie et est en cours d’extradition vers l’Italie. Le cas de Cesare Battisti est emblématique à de nombreux égards. Condamné en 1993 pour deux meurtres et complicité de deux autres assassinats commis en 1979 pendant les années de plomb, l’ancien militant des Prolétaires Armés pour le Communisme a toujours clamé son innocence. Jugé par contumace sur la base d’aveux de repentis et à partir de lois antiterroristes ahurissantes, il avait bénéficié jusqu’en 2004 de la « doctrine Mitterrand » qui offrait l’asile à tous les italiens ayant renoncé à la lutte armée et ne pouvant espérer bénéficier de procès équitables dans leur pays d’origine. En 2004, donc, et alors qu’il est devenu un écrivain reconnu à Paris, le gouvernement (...)

  • Vibrant éloge de Jair Bolsonaro.

    Je n’avais vu passer cet "article" de @lescrises...
    https://seenthis.net/messages/735054

    Chronique d’un succès annoncé : le succès du peuple
    Jamais un candidat n’a été pilonné grâce à un tel tir de barrage par la presse de la bienpensance internationale – celle qui s’autorise à définir le bien et le mal – dans les semaines ayant précédé le premier tour d’une élection présidentielle, mais surtout le second au Brésil. Grâce à sa boule de cristal et à son de clairvoyance, elle voit déjà « l’extrême droite au pouvoir, un illusionniste sans scrupule »5. Jair Messias Bolsonaro, puisque c’est de lui dont il s’agit est traité de tous les qualificatifs les plus injurieux : « populiste », fachiste », « sexiste », « homophobe », « raciste », de Donald Trump version tropicale, de « fasciste aux portes du pouvoir », « Jair Bolsonaro ou la haine de la démocratie », de « petit frère sud-américain de Donald Trump »6 … En voilà un qui est habillé pour l’hiver. Mais, rien n’y fait ! Lors du second tour des élections présidentielles du 28 octobre 2018, il l’emporte avec 55% des suffrages contre son adversaire du parti des travailleurs (P.T.), Fernando Haddad7. Comment aurait-il peu en être autrement, et quoi qu’en puisse penser du nouvel élu, le Brésil est confronté à une très grave crise : corruption généralisée des politiques, insécurité insupportable et situation économique particulièrement dégradée ? De quel crédit de confiance disposait, le candidat du parti des travailleurs lorsque l’on se souvient de la destitution de Dilma Rousseff en août 2016, la condamnation de son prédécesseur Lula, en juillet 2017, puis son emprisonnement en avril 2018 et son interdiction de briguer un nouveau mandat ?

    "Pour ce qui est du programme du futur président de la République brésilienne, voici ce que nous en savons à ce jour11.
    Sur le plan économique, il se situe dans une approche typiquement libérale en administrant un remède de cheval pour réduire les déficits et redonner du dynamisme à une économie qui tourne au ralenti12.
    Sur le plan de la sécurité, il entend donner un sérieux tour de vis et faire donner l’armée, le cas échéant, pour remettre de l’ordre dans les favelas et autres lieux de haute criminalité. On peut lui faire confiance.
    Sur le plan de la justice, il choisit comme ministre le juge Sergio Moro, magistrat à l’origine de l’incarcération du charismatique Lula. Un fonctionnaire dont on dit qu’il s’est sacrifié pour combattre la corruption"

    "Dans la même veine, il a promis d’extrader l’Italien Cesare Battisti, condamné en Italie pour quatre assassinats dans les années 1970. L’asile politique de ce militant d’extrême gauche avait été obtenu sous le règne de la corruption du chef des « pettistes »"

  • Italy: After Cosa Nostra, Nigerian Black Axe New Foe for Police
    https://www.occrp.org/en/27-ccwatch/cc-watch-briefs/8095-aly-after-cosa-nostra-nigerian-black-axe-new-foe-for-police

    Published: Thursday, 17 May 2018 13:37
    WRITTEN BY JELTER MEERS

    Sicilian authorities that have been fighting the Cosa Nostra for decades are facing a new type of organized crime: a Nigerian sex and drug trafficking gang called Black Axe, NPR reported Wednesday.

    Black Axe members are arrested (Polizia di Stato)
    After the Cosa Nostra in Palermo had been weakened by police, the Black Axe swooped in. A bloody war between authorities and mafia in the 1990s followed by a crackdown on its leading figures created an opening for new criminal groups to take over.

    “The Nigerian organizations have settled in places where mafia groups don’t have complete control,” said Cesare Sirignano, a magistrate at the National Anti-Mafia Directorate.

    As long as they give the original gangsters a cut or “pizzo” of their drug and prostitution profits and don’t encroach on the mafia’s businesses, “the presence of the Nigerian gangs isn’t a problem for the Italian mafia groups," Sirignano said.

    In Palermo, Black Axe operate from the Ballaro neighborhood, home to the city’s oldest market where the air is filled with vendors screaming in thick Sicilian accents and the smells of fresh produce, meat, fish, olives and cheese.

    But that is not the only place where you can get a taste, or “un assaggio.”

    The Nigerian gang uses the neighborhood’s historic but rundown houses to hold the women, and sometimes underage girls, whom they force to prostitute themselves on the city streets.

    “We have shut down several houses ... most of them rundown, some of them entire old buildings in bad shape in Ballaro ... where these girls would be forced into prostitution,” said former Palermo police officer Carmine Mosca.

    On promises of good jobs, Nigerian women have been trafficked to Italy since the 1980s but there has been a spike in recent years.

    The International Organization for Migration said that in 2016 and 2017, the main nationality of people arriving by sea was Nigeria.

    They estimate that 80 percent of Nigerian women arriving in Italy are potential trafficking victims and said the number of minors is increasing.

    While authorities have the tools, such as anti-mafia laws, to combat new crime groups from their fights against local mafia, the same long struggle has made some cities more susceptible to organized crime newcomers, Sirignano said.

    #Nigeria #Black_Axe #Italie #Mafia #Prostitution

  • Du côté des communs

    Bonjour,

    Comme vous le savez si vous suivez depuis longtemps le travail de C&F éditions, la question des communs est un des fondamentaux de notre politique éditoriale.

    Le livre « Pouvoir Savoir » de 2005, est un des premiers à mentionner les communs dans leur relation à la propriété intellectuelle (https://cfeditions.com/pouvoirSavoir). Et en 2011, "Libres Savoirs : les communs de la connaissance "permettait de faire le point avec un regard mondial en convoquant des auteurs des cinq continents (https://cfeditions.com/libresSavoirs ). Les articles de ces deux ouvrages sont en accès libre sur le site de l’association Vecam qui nous a accompagné dans ce travail (https://vecam.org/-Publications-).

    J’ai moi-même commis un ouvrage qui est un recueil d’articles : « En communs : une introduction aux communs de la connaissance » (https://cfeditions.com/en-communs) dont il ne reste que quelques dizaines d’exemplaires (dépêchez-vous, comme il s’agit d’un recueil d’articles disponibles par ailleurs sur le web, il ne sera pas ré-imprimé).

    Depuis, le sujet a pris une grande ampleur, à la fois dans le discours politique public, et dans les recherches en sciences humaines et sociales. Nous avons donc d’autres livres en préparation sur ce sujet, dont un ouvrage traduit de l’espagnol « Des communs au municipalisme » à paraître début 2019. Les deux auteurs, César Rendueles et Joan Subirats, sont à la fois des chercheurs et des personnes engagées dans la gestion des « villes en communs », notamment Barcelone et Madrid.

    Mais nous ne sommes pas les seuls à publier en ce domaine, et heureusement. Aussi voici quelques pistes pour des livres et des revues récents qui vont compléter les travaux que nous avons engagé depuis les années 2000.

    Tout d’abord deux revues scientifiques en accès libre que j’ai eu le plaisir et l’honneur de coordonner :

    – Numéro spécial de la revue TIC & Société : « Communs numériques et communs de la connaissance »
    https://journals.openedition.org/ticetsociete/2347

    – Numéro spécial de la revue NETCOM : « Commns urbains et équipements numériques »
    https://journals.openedition.org/netcom/2593
    (en collaboration avec Philippe Vidal, géographe et aménageur qui va proposer bientôt un ouvrage sur « la convention internet » que nous publierons au printemps 2019).

    Puis un ouvrage essentiel pour celles et ceux qui s’intéressent aux communs, qui regroupe ce que l’on pourrait appeler « l’école française des communs » :
    – dictionnaire des biens communs, ous la direction de Marie Cornu, Fabienne Orsi et Judith Rochfeld, publié aux PUF.

    Enfin, le bilan d’un colloque de Cerisy « Vers une république des biens communs ? », dans lequel interviennent des auteurs avec lesquels nous avons aussi l’habitude de travailler (Frédéric Sultan, Valérie Peugeot,...) a été publié aux Éditions Les liens qui libèrent (qui fait aussi un gros travail sur les communs, en publiant notamment Benjamin Coriat ou Michel Bauwens).

    Amis des communs, vos lectures de rentrée sont avancées. Et pour les bibliothèques qui veulent constituer un fonds sur ce thème, voici une liste de départ, évidemment incomplète.

    Bonne lecture,

    Hervé Le Crosnier

    #Communs #C&Féditions #Vecam

  • Opinion | When Migrants Are Treated Like Slaves

    People awaiting deportation are being forced to work for little or no pay. We have a name for that.

    We’re familiar with grim stories about black-shirted federal agents barging into apartment complexes, convenience stores and school pickup sites to round up and deport immigrants. We’ve heard far less about the forced labor — some call it slavery — inside detention facilities. But new legal challenges to these practices are succeeding and may stymie the government’s deportation agenda by taking profits out of the detention business.
    Yes, detention is a business. In 2010, private prisons and their lenders and investors lobbied Congress to pass a law ordering Immigration and Customs Enforcement to maintain contracts for no fewer than 34,000 beds per night. This means that when detention counts are low, people who would otherwise be released because they pose no danger or flight risk and are likely to win their cases in immigration court remain locked up, at a cost to the government of about $125 a day.
    The people detained at these facilities do almost all of the work that keeps them running, outside of guard duty. That includes cooking, serving and cleaning up food, janitorial services, laundry, haircutting, painting, floor buffing and even vehicle maintenance. Most jobs pay $1 a day; some work they are required to do pays nothing.
    Workers in immigration custody have suffered injuries and even died. In 2007, Cesar Gonzalez was killed in a facility in Los Angeles County when his jackhammer hit an electrical cable, sending 10,000 volts of direct current through his body. He was on a crew digging holes for posts to extend the camp’s perimeter.
    Crucially, California’s Division of Occupational Safety and Health ruled that regardless of his status as a detainee, Mr. Gonzalez was also an employee, and his employer was found to have violated state laws on occupational safety and health.
    Two of the country’s biggest detention companies — #GEO and #CoreCivic, known as #CCA — are now under attack by five lawsuits. They allege that the obligatory work and eight-hour shifts for no or little pay are unlawful. They also accuse the companies of violating state minimum wage laws, the Trafficking Victims Protection Act and laws prohibiting unjust enrichment.
    The plaintiffs have a strong case. Forced labor is constitutional so long as it is a condition of punishment, a carve-out in the slavery prohibitions of the 13th Amendment. But in 1896, the Supreme Court held that “the order of deportation is not a punishment for crime.” Thus, while private prisons may require work to “punish” or “correct” criminal inmates, judges in three cases have ruled that immigration detention facilities may not. It’s as legal for GEO to force its facilities’ residents to work as it would be to make seniors in government-funded nursing homes scrub their neighbors’ showers.
    GEO’s own defense provides insights into just how much its profits depend on labor coerced from the people it locks up. In 2017, after Federal District Judge John Kane certified a class-action lawsuit on behalf of GEO residents in Aurora, Colo., the company filed an appeal claiming the suit “poses a potentially catastrophic risk to GEO’s ability to honor its contracts with the federal government.”
    Court records suggest that GEO may be paying just 1.25 percent to 6 percent of minimum wage, and as little as half of 1 percent of what federal contractors are supposed to pay under the Service Contract Act. If the plaintiffs win, that’s tens of millions of dollars GEO would be obligated to pay in back wages to up to 62,000 people, not to mention additional payments going forward. And that’s just at one facility.

    GEO’s appeal tanked. During oral arguments last summer, the company’s lawyer defended the work program by explaining that those held in Aurora “make a decision each time whether they’re going to consent to work or not.” A judge interjected, “Or eat, or be put in isolation, right? I mean, slaves had a choice, right?” The 10th Circuit panel in February unanimously ruled that the case could proceed.
    On top of that, last year GEO was sued for labor violations in its Tacoma, Wash., facility. In October, United States District Judge Robert Bryan, a Reagan appointee (!), denied GEO’s motions to dismiss these cases and for the first time allowed claims under the state minimum wage laws to proceed, as well as those for forced labor and unjust enrichment.
    On March 7, 18 Republican members of the House, 12 of whom have private prisons in or adjacent to their districts, sent a letter to the leaders of the departments of Labor, Justice and Homeland Security complaining about the lawsuits. They warned that if the agencies don’t intervene to protect the companies, “immigration enforcement efforts will be thwarted.”
    Those who cheer this outcome should feel encouraged. The measures the representatives asked for — including a statement by the government that those who work while locked up are “not employees” and that federal minimum wage laws do not apply to them — won’t stop the litigation. Agency pronouncements cannot overturn statutes. As long as judges follow the laws, more of the true costs of deportation will be put into the ledgers.
    If the price of human suffering does not deter the barbarism of rounding people up based on the happenstance of birth, then maybe pinched taxpayer wallets will.

    https://www.nytimes.com/2018/04/04/opinion/migrants-detention-forced-labor.html?action=click&pgtype=Homepage&clickSour
    #néo-esclavage #esclavage_moderne #USA #sans-papiers #Etats-Unis #exploitation #travail #migrations #détention_administrative #rétention #privatisation

  • Seeing Red: Can a Brand Trademark a Signature Color? - Knowledge Wharton
    http://knowledge.wharton.upenn.edu/article/louboutin-red-soles

    “Every time we think about trademarking, we start with the brand name and the logo. Those are the things that companies want to protect first,” Cesareo said. “But, especially in luxury, there are other things that consumers come to recognize as a symbol or a signature for the brand that need to be protected. For Christian Louboutin, the red sole is the signature of the shoe. It makes sense that he wants to protect it in every jurisdiction in the world. You need to understand that for a consumer, the red sole means something. It signals luxury, it signals quality, it’s a status symbol. It signals sexiness in general.”

    Cesareo referenced the hit song “Bodak Yellow” by Cardi B., who raps about buying “red bottoms” as a benchmark of her own success.

    Gerhardt, who is working on an article about color ownership, said color works so well in branding, yet few companies try to protect that commercial distinctiveness.

    “Even though color is so expressive, 80% of the marks that have been registered in the last 25-year period are words; they’re text. Another 20% are designs,” she said. “If you try to make a pie chart of all the brands that claim color in terms of trying to register them as a trademark, it is .02% It is such a small sliver in my pie chart, you can barely see it.”

    Copying a design is a form of piracy. In this case, Van Haren is trying to steal the status and appeal of the original, according to Cesareo. “Even though they weren’t knockoffs legally speaking, they were still pirating a design that Louboutin felt needed to be protected.”

    Losing the case could be disastrous for Louboutin because it’s already one of the most counterfeited brands in the world, according to Cesareo. A few years ago, a shipment seized at the port in Los Angeles yielded more than 20,000 pairs of knock-off Louboutins, which would have been worth about $18 million if they were real.

    “This could cause a real dilution of the brand,” she said. “Not just knock-offs of the brand itself, but the second that this becomes very widespread and everybody starts wearing red-soled shoes, they lose that scarcity, that status symbol. They’re going to lose their distinctive power. It doesn’t just mean that knock-off sales are going to go up, but sales of the original, authentic brand are going to go down.”

    But Karol said the European court’s decision reflects a mindfulness of countervailing concerns. “You don’t want later designers to be worried about putting red on their shoes. We want red to be free for everybody to use. We want to keep that freedom and not chill these designers into worrying about how they are going to use it exactly.”

    #Marques_déposées #Propriété_intellectuelle

  • Engins incendiaires contre un campement de (…, migrants, réfugiés, … ?) vénézuéliens (tout court…) dans la ville frontière colombienne.

    Atacaron con bombas el campamento de venezolanos en #Cúcuta
    http://www.el-nacional.com/noticias/latinoamerica/atacaron-con-bombas-campamento-venezolanos-cucuta_220010

    La policía colombiana confirmó este martes que un grupo de jóvenes lanzó en la noche del lunes bombas incendiarias en contra de un grupo de 900 venezolanos que permanece en la cancha de baloncesto en Cúcuta (Colombia). 

    Tres jóvenes residentes del barrio Sevilla fueron capturados como presuntos responsables del ataque que no dejó víctimas mortales ni heridos.

    «Esto debe ser una convivencia entre comunidades. Somos dos países hermanos y no podemos dar este espectáculo a nivel internacional de agredir a los venezolanos», indicó en Twitter el alcalde de Cúcuta, César Rojas.

    Los habitantes del barrio Sevilla iniciaron este lunes una protesta masiva, que incluye el bloqueo de vías, por la llegada de aproximadamente 900 venezolanos a esa parte de la ciudad.

    De acuerdo con los pobladores, los venezolanos instalaron campamentos en el polideportivo de la zona al que bautizaron como Hotel Caracas.

    Al respecto, al mandatario local precisó que «el que está ilegal en Colombia tiene que salir del país, pero el que está legal le vamos a ayudar a buscar la manera de desplazarse hacia otra parte del país. El plazo para salir del barrio Sevilla se vence este miércoles 24 de enero».

    Según un estudio, más de 35.000 venezolanos entran a Colombia diariamente para huir de la crisis política, económica y social de #Venezuela.

    • Prenons un cas concret et totalement français. En 1758 paraissent les œuvres complètes de Bernard de Fontenelle, un an après sa mort. On y trouve la pièce Brutus. Problème : cette pièce a été créée en 1690 et elle a toujours eu pour auteur Catherine Bernard. Catherine Bernard a été la première femme dramaturge jouée à la Comédie française. Elle est morte en 1712. Comment quelques dizaines d’années plus tard peut-elle avoir déjà disparu au point qu’on attribue sa pièce à un homme ?

      On sait très peu de choses de sa vie, ce qui va bien sûr la desservir. On pense qu’elle est née en 1662 à Rouen dans une famille protestante. À l’âge de 17 ans, elle serait montée à Paris et se serait convertie au catholicisme. Elle publie d’abord des romans puis des poèmes, des contes (elle est l’auteur du premier Riquet à la Houppe) et deux tragédies, Laodamie et Brutus, jouées à la Comédie française et qui connaissent de gros succès. Elle remporte trois fois le prix de poésie de l’Académie française et trois fois celui de l’Académie de Jeux Floraux de Toulouse. À partir de 1691, elle reçoit une pension de Louis XIV. Après 1698, elle ne publie plus rien. Jamais mariée, sans enfant, elle meurt dans l’indifférence générale en 1712. Ce qu’elle ne saura jamais, c’est que ses ennuis ont commencé après...

      Exactement en 1730, l’année où Voltaire fait jouer son propre Brutus. À l’époque, pour être un grand auteur, il faut être un grand dramaturge. Et Voltaire, qui est un peu dans la mouise à ce moment-là, veut être immense. Problème : des critiques notent de fortes ressemblances entre son Brutus et celui de Catherine Bernard, non seulement dans la structure mais également dans les vers. Pire, certains estiment que la pièce de Voltaire est inférieure à l’originale. Ces accusations déplaisent fortement à Voltaire qui décide de se défendre en attaquant. Il affirme que de toute façon ce n’est pas Catherine Bernard qui a écrit Brutus, l’œuvre serait en réalité de Fontenelle (quitte à être accusé de plagiat, mieux vaut être le plagiaire d’un homme que d’une femme...).

      L’accusation est courante contre les femmes qui osent écrire. Elle pose une question : pourquoi un homme de lettres du XVIIIe siècle laisserait-il la paternité de son œuvre à une femme ? Comme le disait Marie-Anne Barbier, autre femme dramaturge de l’époque dont on trouvait les pièces trop bien écrites pour être vraiment d’elle :

      « Comment les hommes nous céderaient-ils une gloire qui n’est pas à nous, puisqu’ils nous disputent même celle qui nous appartient ? »

      (Pause anecdote : en 1709, Marie-Anne Barbier avait écrit une pièce intitulée La mort de César. En 1736, Voltaire écrit une pièce La mort de César et à cette occasion glisse que celle de Barbier n’est pas terrible, même si elle a été écrite avec… Fontenelle. Ce qui était évidemment faux. C’est quand même marrant cette manie chez Voltaire d’attribuer à Fontenelle les pièces écrites et publiées par des femmes, pièces dont lui-même s’inspire.)

      En 1751, quand il rédige la notice de Catherine Bernard pour son Siècle de Louis XIV qui fera référence, Voltaire enfonce le clou en la décrivant comme « auteur de quelques pièces de théâtre, conjointement avec le célèbre Bernard de Fontenelle, qui a fait presque tout le Brutus ». L’affirmation non étayée de Voltaire concernant Bernard a connu une postérité incroyable. Les historiens n’ont jamais trouvé aucune preuve de lien entre Bernard et Fontenelle. Fontenelle a certes écrit un article élogieux sur son travail, mais comme la plupart des critiques de l’époque. Ils ont sans doute dû se croiser mais en réalité on ne sait même pas s’ils se connaissaient.

      Après la mort de Fontenelle, un de ses biographes affirme pourtant qu’il lui a avoué avoir écrit les œuvres de Bernard. Enfin, toutes celles qui traitent de sujets « virils ». La pièce Laodamie par exemple, qui s’intéresse aux problèmes de la souveraineté féminine, n’a étrangement jamais été attribuée à un homme.
      Ensuite, ils sont tous passés en mode yolo. De très chère amie de Fontenelle, elle devient carrément sa cousine. Au XIXe siècle, dans un dictionnaire on trouve :

      « Les liens de l’amitié, plus encore que ceux du sang, lui attachaient Fontenelle, et il contribua par ses conseils au succès de sa fortune littéraire ; mais l’intérêt qu’il prenait à ses ouvrages, fit présumer qu’il y avait beaucoup de part. »

      Et voici la fiche Wikipédia actuelle de Catherine Bernard :

      Comme Fontenelle était le neveu de Corneille et qu’on a décidé que Bernard était sa cousine, allez hop, elle est aussi la nièce de Corneille. Comprendre : c’est une autrice mineure qui a eu la chance que ses liens de sang lui permettent de bénéficier d’une certaine fortune.

      Ainsi, sur le site de la BNF, on présente Brutus.


      « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose. » On aboutit à une situation absurde où si l’on ne peut pas prouver que Fontenelle n’a pas écrit Brutus alors le doute est permis. Peu importe que l’on n’ait absolument aucune preuve de l’inverse. La précaution réside maintenant dans le fait de dire que Fontenelle est son coauteur.

      Voltaire a gagné son titre de #grand_homme mais il l’avait déjà pour sa participation au commerce d’esclaves. #invisibilité des #femmes
      #historicisation #féminisme #histoire

      Le sujet me touche particulièrement en tant que femme artiste. C’est pas rare qu’on me dise que je ne dessine pas comme une femme en croyant me faire un compliment. Il arrive aussi souvent qu’on parle de mon travail comme étant d’un artiste masculin, même en anglais ou le nom « meg » est pas spécialement masculin ni épicène. Comme j’ai un frère artiste, c’est bien possible qu’à ma mort mon travail lui soit attribué et que « mad meg » devienne un de ses pseudonymes. Quant les gens me disent que je dessine comme un homme, illes détruisent tout ce que j’ai toujours voulu dire et faire. Au XXIeme on me dit encore ca et la dernière personne qui me l’a dit était un prof de dessin qui va donc dire de la merde à plein de jeunes comme il m’en a dit à moi.

  • Une intelligence artificielle révèle les préjugés anti-LGBT (et anti-plein d’autres gens) des chercheurs de Stanford | Antonio A. Casilli
    https://www.casilli.fr/2017/09/09/une-intelligence-artificielle-revele-les-prejuges-des-chercheurs-de-stanford

    Dès les premières lignes de l’étude (avec un lignage revendiqué de la physiognomonie et de Cesare Lombroso) jusqu’aux derniers paragraphes (“la fin de la vie privée est inévitable est c’est la faute aux usagers qui s’affichent tout le temps sur les réseaux”), en passant par l’explication du fonctionnement de l’IA par un lien ténu avec l’hypothèse—qualifiée ici de théorie—des “prenatal hormones”, on a vite épuisé son stock de médicaments antireflux.

    #homophobie #science #sexisme #physiogonomie

  • Why Even the Hyperloop Probably Wouldn’t Change Your Commute Time - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2017/08/10/upshot/why-even-the-hyperloop-probably-wouldnt-change-your-commute-time.html

    The general law of the 30-minute commute is known as Marchetti’s constant, named for the Italian physicist Cesare Marchetti, a mentor to Mr. Ausubel. Mr. Marchetti picked up the work of Yacov Zahavi, a transportation engineer who theorized in the 1970s and ’80s that people have a fixed travel-time budget. We allocate part of our day to getting around. And that amount, about an hour, Mr. Zahavi argued, holds steady no matter where we live or how we travel.

    (…)

    “What we’re going to see with some of these new proposals is not necessarily that cities will grow much bigger,” Mr. Ratti said. “But we’re going to see two cities become one, in terms of culture, in terms of the labor market, in terms of universities.”

    #urban_matter #transport #cartographie #accessibilité

  • Gauging urban change with Google Street View | Harvard Gazette
    http://news.harvard.edu/gazette/story/2017/07/gauging-urban-change-with-google-street-view

    Nikhil Naik, Scott Duke Kominers, and their collaborators are hoping to transform the way scientists study urban environments, with an assist from Google.

    In joint work with Edward L. Glaeser, the Fred and Eleanor Glimp Professor of Economics at Harvard, and César A. Hidalgo and Ramesh Raskar, associate professors at the MIT Media Lab, Kominers, an associate professor in the entrepreneurial management unit at Harvard Business School (HBS) and the department of economics, and Naik, a Prize Fellow in economics, history, and politics, authored a study that uses computer vision algorithms to examine millions of Google Street View images to measure how urban areas are changing.

    #urban_matter via Renaud Epstein sur Twitter

  • Record Numbers Of Venezuelans Seek Asylum In The U.S. Amid Political Chaos

    Some 8,300 Venezuelans applied for U.S. asylum in the first three months of 2017, which, as the Associated Press points out, puts the country on track to nearly double its record 18,155 requests last year. Around one in every five U.S. applicants this fiscal year is Venezuelan, making Venezuela America’s leading source of asylum claimants for the first time, surpassing countries like China and Mexico.

    http://www.huffingtonpost.com/entry/political-chaos-sends-record-number-of-venezuelans-fleeing-to-us_us_
    #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_vénézuéliens #USA #Etats-Unis #Venezuela

    • Colombie : violence et afflux de réfugiés vénézuéliens préoccupent l’UE

      La Colombie est confrontée à deux « situations humanitaires », en raison de l’afflux de réfugiés fuyant « la crise au Venezuela » et d’"un nouveau cycle de violence" de divers groupes armés, a dénoncé le commissaire européen Christos Stylianides.

      https://www.courrierinternational.com/depeche/colombie-violence-et-afflux-de-refugies-venezueliens-preoccup
      #Colombie

    • Half a million and counting: Venezuelan exodus puts new strains on Colombian border town

      The sun is burning at the Colombian border town of Cúcuta. Red Cross workers attend to people with dehydration and fatigue as hundreds of Venezuelans line up to have their passports stamped, covering their heads with clothing and cardboard to fashion what shade they can.

      https://www.irinnews.org/feature/2018/03/07/half-million-and-counting-venezuelan-exodus-puts-new-strains-colombian-bor

    • Venezuelans flee to Colombia to escape economic meltdown

      The Simon Bolivar bridge has become symbolic of the mass exodus of migrants from Venezuela. The crossing is also just one piece in the complex puzzle facing Colombia, as it struggles to absorb the increasing number of migrants prompted by its neighbour’s economic and social meltdown.

      Up to 45,000 migrants cross on foot from Venezuela to Cúcuta every day. The Colombian city has become the last hope for many fleeing Venezuela’s crumbling economy. Already four million people, out of a population of 30 million, have fled Venezuela due to chronic shortages of food and medicine.

      http://www.euronews.com/2018/03/26/colombia-s-venezuelan-migrant-influx

    • Venezolanos en Colombia: una situación que se sale de las manos

      La crisis venezolana se transformó en un éxodo masivo sin precedentes, con un impacto hemisférico que apenas comienza. Brasil y Colombia, donde recae el mayor impacto, afrontan un año electoral en medio de la polarización política, que distrae la necesidad de enfrentarla con una visión conjunta, estratégica e integral.


      http://pacifista.co/venezolanos-en-colombia-crisis-opinion

      via @stesummi

    • Hungry, sick and increasingly desperate, thousands of Venezuelans are pouring into Colombia

      For evidence that the Venezuelan migrant crisis is overwhelming this Colombian border city, look no further than its largest hospital.

      The emergency room designed to serve 75 patients is likely to be crammed with 125 or more. Typically, two-thirds are impoverished Venezuelans with broken bones, infections, trauma injuries — and no insurance and little cash.

      “I’m here for medicine I take every three months or I die,” said Cesar Andrade, a 51-year-old retired army sergeant from Caracas. He had come to Cucuta’s Erasmo Meoz University Hospital for anti-malaria medication he can’t get in Venezuela. “I’m starting a new life in Colombia. The crisis back home has forced me to do it.”

      The huge increase in Venezuelan migrants fleeing their country’s economic crisis, failing healthcare system and repressive government is affecting the Cucuta metropolitan area more than any other in Colombia. It’s where 80% of all exiting Venezuelans headed for Colombia enter as foreigners.

      Despite turning away Venezuelans with cancer or chronic diseases, the hospital treated 1,200 migrant emergency patients last month, up from the handful of patients, mostly traffic collision victims, in March 2015, before the Venezuelan exodus started gathering steam.

      The hospital’s red ink is rising along with its caseload. The facility has run up debts of $5 million over the last three years to accommodate Venezuelans because the Colombian government is unable to reimburse it, said Juan Agustin Ramirez, director of the 500-bed hospital.

      “The government has ordered us to attend to Venezuelan patients but is not giving us the resources to pay for them,” Ramirez said. “The truth is, we feel abandoned. The moment could arrive when we will collapse.”

      An average of 35,000 people cross the Simon Bolivar International Bridge linking the two countries every day. About half return to the Venezuelan side after making purchases, conducting business or visiting family. But the rest stay in Cucuta at least temporarily or move on to the Colombian interior or other countries.

      For many Venezuelans, the first stop after crossing is the Divine Providence Cafeteria, an open-air soup kitchen a stone’s throw from the bridge. A Roman Catholic priest, Father Leonardo Mendoza, and volunteer staff serve some 1,500 meals daily. But it’s not enough.

      One recent day, lines stretched halfway around the block with Venezuelans, desperation and hunger etched on their faces. But some didn’t have the tickets that were handed out earlier in the day and were turned away.

      “Children come up to me and say, ’Father, I’m hungry.’ It’s heartbreaking. It’s the children’s testimony that inspires the charitable actions of all of us here,” Mendoza said.

      The precise number of Venezuelan migrants who are staying in Colombia is difficult to calculate because of the porousness of the 1,400-mile border, which has seven formal crossings. But estimates range as high as 800,000 arrivals over the last two years. At least 500,000 have gone on to the U.S., Spain, Brazil and other Latin American countries, officials here say.

      “Every day 40 buses each filled with 40 or more Venezuelans leave Cucuta, cross Colombia and go directly to Ecuador,” said Huber Plaza, a local delegate of the National Disasters Risk Management Agency. “They stay there or go on to Chile, Argentina or Peru, which seems to be the preferred destination these days.”

      Many arrive broke, hungry and in need of immediate medical attention. Over the last two years, North Santander province, where Cucuta is located, has vaccinated 58,000 Venezuelans for measles, diphtheria and other infectious diseases because only half of the arriving children have had the shots, said Nohora Barreto, a nurse with the provincial health department.

      On the day Andrade, the retired army sergeant, sought treatment, gurneys left little space in the crowded ward and hospital corridors, creating an obstacle course for nurses and doctors who shouted orders, handed out forms and began examinations.

      Andrade and many other patients stood amid the gurneys because all the chairs and beds were taken. Nearby, a pregnant woman in the early stages of labor groaned as she walked haltingly among the urgent care patients, supported by a male companion.

      Dionisio Sanchez, a 20-year-old Venezuelan laborer, sat on a gurney awaiting treatment for a severe cut he suffered on his hand at a Cucuta construction site. Amid the bustle, shouting and medical staff squeezing by, he stared ahead quietly, holding his hand wrapped in gauze and resigned to a long wait.

      “I’m lucky this didn’t happen to me back home,” Sanchez said. “Everyone is suffering a lot there. I didn’t want to leave, but hunger and other circumstances forced me to make the decision.”

      Signs of stress caused by the flood of migrants are abundant elsewhere in this city of 650,000. Schools are overcrowded, charitable organizations running kitchens and shelters are overwhelmed and police who chase vagrants and illegal street vendors from public spaces are outmanned.

      “We’ll clear 30 people from the park, but as soon as we leave, 60 more come to replace them,” said a helmeted policeman on night patrol with four comrades at downtown’s Santander Plaza. He expressed sympathy for the migrants and shook his head as he described the multitudes of homeless, saying it was impossible to control the tide.

      Sitting on a park bench nearby was Jesus Mora, a 21-year-old mechanic who arrived from Venezuela in March. He avoids sleeping in the park, he said, and looks for an alleyway or “someplace in the shadows where police won’t bother me.”

      “As long as they don’t think I’m selling drugs, I’m OK,” Mora said. “Tonight, I’m here to wait for a truck that brings around free food at this hour.” Mora said he is hoping to get a work permit. Meanwhile, he is hustling as best he can, recycling bottles, plastic and cardboard he scavenges on the street and in trash cans.

      Metropolitan Cucuta’s school system is bursting at the seams with migrant kids, who are given six-month renewable passes to attend school. Eduardo Berbesi, principal of the 1,400-student Frontera Educational Institute, a public K-12 school in Villa de Rosario that’s located a short distance from the Simon Bolivar International Bridge, says he has funds to give lunches to only 60% of his students. He blames the government for not coming through with money to finance the school’s 40% growth in enrollment since the crisis began in 2015.

      “The government tells us to receive the Venezuelan students but gives us nothing to pay for them,” Berbesi said.

      Having to refuse lunches to hungry students bothers him. “And it’s me the kids and their parents blame, not the state.”


      #Cucuta

      On a recent afternoon, every street corner in Cucuta seemed occupied with vendors selling bananas, candy, coffee, even rolls of aluminum foil.

      “If I sell 40 little cups of coffee, I earn enough to buy a kilo of rice and a little meat,” said Jesus Torres, 35, a Venezuelan who arrived last month. He was toting a shoulder bag of thermoses he had filled with coffee that morning to sell in plastic cups. “The situation is complicated here but still better than in Venezuela.”

      That evening, Leonardo Albornoz, 33, begged for coins at downtown stoplight as his wife and three children, ages 6 months to 8 years, looked on. He said he had been out of work in his native Merida for months but decided to leave for Colombia in April because his kids “were going to sleep hungry every night.”

      When the light turned red, Albornoz approached cars and buses stopped at the intersection to offer lollipops in exchange for handouts. About half of the drivers responded with a smile and some change. Several bus passengers passed him coins through open windows.

      From the sidewalk, his 8-year-old son, Kleiver, watched despondently. It was 9:30 pm — he had school the next morning and should have been sleeping, but Albornoz and his wife said they had no one to watch him or their other kids at the abandoned building where they were staying.

      “My story is a sad one like many others, but the drop that made my glass overflow was when the [Venezuelan] government confiscated my little plot of land where we could grow things,” Albornoz said.

      The increase in informal Venezuelan workers has pushed Cucuta’s unemployment rate to 16% compared with the 9% rate nationwide, Mayor Cesar Rojas said in an interview at City Hall. Although Colombians generally have welcomed their neighbors, he said, signs of resentment among jobless local residents is growing.

      “The national government isn’t sending us the resources to settle the debts, and now we have this economic crisis,” Rojas said. “With the situation in Venezuela worsening, the exodus can only increase.”

      The Colombian government admits it has been caught off guard by the dimensions — and costs — of the Venezuelan exodus, one of the largest of its kind in recent history, said Felipe Muñoz, who was named Venezuelan border manager by President Juan Manuel Santos in February.

      “This is a critical, complex and massive problem,” Muñoz said. “No country could have been prepared to receive the volume of migrants that we are receiving. In Latin America, it’s unheard of. We’re dealing with 10 times more people than those who left the Middle East for Europe last year.”

      In agreement is Jozef Merkx, Colombia representative of the United Nations High Commissioner for Refugees, which is taking an active role in helping Colombia deal with the influx. Central America saw large migrant flows in the 1980s, but they were caused by armed conflicts, he said.

      “Venezuelans are leaving for different reasons, and the mixed nature of the displaced crisis is what makes it a unique exodus,” Merkx said during an interview in his Bogota office.

      Muñoz said Colombia feels a special obligation to help Venezuelans in need. In past decades, when the neighboring country’s oil-fueled economy needed more manpower than the local population could provide, hundreds of thousands of Colombians flooded in to work. Now the tables are turned.

      Colombia’s president has appealed to the international community for help. The U.S. government recently stepped up: The State Department announced Tuesday it was contributing $18.5 million “to support displaced Venezuelans in Colombia who have fled the crisis in their country.”

      Manuel Antolinez, director of the International Committee of the Red Cross’ 240-bed shelter for Venezuelans near the border in Villa de Rosario, said he expects the crisis to get worse before easing.

      “Our reading is that after the May 20 presidential election in Venezuela and the probable victory of President [Nicolas] Maduro, there will be increased dissatisfaction with the regime and more oppression against the opposition,” he said. “Living conditions will worsen.”

      Whatever its duration, the crisis is leading Ramirez, director of the Erasmo Meoz University Hospital, to stretch out payments to his suppliers from an average of 30 days to 90 days after billing. He hopes the government will come through with financial aid.

      “The collapse will happen when we can’t pay our employees,” he said. He fears that could happen soon.

      http://www.latimes.com/world/la-fg-venezuela-colombia-20180513-story.html

    • The Venezuelan Refugee Crisis : The View from Brazil

      Shadowing the Maduro regime’s widely condemned May 20 presidential election, Venezuela’s man-made humanitarian crisis continues to metastasize, forcing hundreds of thousands of families to flee to neighboring countries. While Colombia is bearing the brunt of the mass exodus of Venezuelans, Brazil is also facing an unprecedented influx. More than 40,000 refugees, including indigenous peoples, have crossed the border into Brazil since early 2017. The majority of these refugees have crossed into and remain in Roraima, Brazil’s poorest and most isolated state. While the Brazilian government is doing what it can to address the influx of refugees and mitigate the humanitarian risks for both the Venezuelans and local residents, much more needs to be done.


      As part of its continuing focus on the Venezuelan crisis, CSIS sent two researchers on a week-long visit to Brasilia and Roraima in early May. The team met with Brazilian federal government officials, international organizations, and civil society, in addition to assessing the situation on-the-ground at the Venezuela-Brazil border.

      https://www.csis.org/analysis/venezuelan-refugee-crisis-view-brazil
      #Boa_Vista #camps_de_réfugiés

    • Le Brésil mobilise son #armée à la frontière du Venezuela

      Le président brésilien Michel Temer a ordonné mardi soir par décret l’utilisation des forces armées pour « garantir la sécurité » dans l’Etat septentrional de Roraima, à la frontière avec le Venezuela.

      Depuis des mois, des milliers de réfugiés ont afflué dans cet Etat. « Je décrète l’envoi des forces armées pour garantir la loi et l’ordre dans l’Etat de Roraima du 29 août au 12 septembre », a annoncé le chef de l’Etat.

      Le but de la mesure est de « garantir la sécurité des citoyens mais aussi des immigrants vénézuéliens qui fuient leur pays ».
      Afflux trop important

      Plusieurs dizaines de milliers d’entre eux fuyant les troubles économiques et politiques de leur pays ont afflué ces dernières années dans l’Etat de Roraima, où les services sociaux sont submergés.

      Michel Temer a ajouté que la situation était « tragique ». Et le président brésilien de blâmer son homologue vénézuélien Nicolas Maduro : « La situation au Venezuela n’est plus un problème politique interne. C’est une menace pour l’harmonie de tout le continent », a déclaré le chef d’Etat dans un discours télévisé.

      https://www.rts.ch/info/monde/9806458-le-bresil-mobilise-son-armee-a-la-frontiere-du-venezuela.html

      #frontières #militarisation_des_frontières

    • The Exiles. A Trip to the Border Highlights Venezuela’s Devastating Humanitarian Crisis

      Never have I seen this more clearly than when I witnessed first-hand Venezuelans fleeing the devastating human rights, humanitarian, political, and economic crisis their government has created.

      Last July, I stood on the Simon Bolivar bridge that connects Cúcuta in Colombia with Táchira state in Venezuela and watched hundreds of people walk by in both directions all day long, under the blazing sun. A suitcase or two, the clothes on their back — other than that, many of those pouring over the border had nothing but memories of a life left behind.

      https://www.hrw.org/video-photos/interactive/2018/11/14/exiles-trip-border-highlights-venezuelas-devastating

    • Crises Colliding: The Mass Influx of Venezuelans into the Dangerous Fragility of Post-Peace Agreement Colombia

      Living under the government of President Nicolás Maduro, Venezuelans face political repression, extreme shortages of food and medicine, lack of social services, and economic collapse. Three million of them – or about 10 percent of the population – have fled the country.[1] The vast majority have sought refuge in the Americas, where host states are struggling with the unprecedented influx.
      Various actors have sought to respond to this rapidly emerging crisis. The UN set up the Regional Inter-Agency Coordination Platform for Refugees and Migrants from Venezuela, introducing a new model for agency coordination across the region. This Regional Platform, co-led by the United Nations Refugee Agency (UNHCR) and the International Organization for Migration (IOM), has established a network of subsidiary National Platforms in the major host countries to coordinate the response on the ground. At the regional level, the Organization of American States (OAS) established a Working Group to Address the Regional Crisis of Venezuelan Migrants and Refugees. Latin American states have come together through the Quito Process – a series of diplomatic meetings designed to help coordinate the response of countries in the region to the crisis. Donors, including the United States, have provided bilateral assistance.


      https://www.refugeesinternational.org/reports/2019/1/10/crises-colliding-the-mass-influx-of-venezuelans-into-the-dang

      #rapport

  • Square Idée - Meeting Snowden | ARTE+7
    http://www.arte.tv/fr/videos/072258-000-A/square-idee-meeting-snowden

    Députée islandaise depuis 2009, Birgitta Jónsdóttir se mobilise pour redonner le pouvoir au peuple. Professeur de droit à Harvard et pionnier de l’Internet libre, l’Américain Lawrence « Larry » Lessig dénonce sans relâche l’influence délétère de l’argent sur la politique et la collusion des élites, qui mine l’intérêt général. Quant à son compatriote Edward Snowden, ancien collaborateur de la CIA et de la NSA, il a révélé la surveillance généralisée de la population et des alliés des États-Unis, et vit désormais en Russie, où il a obtenu un asile politique d’autant plus précaire que les relations entre les deux pays apparaissent aujourd’hui illisibles. Tandis que, depuis Moscou, Vladimir Poutine règne en maître sur la scène internationale, son homologue américain Donald Trump, pur produit de la société du spectacle, s’installe aux commandes de la première puissance nucléaire avec autoritarisme… Cette nouvelle page de l’histoire signera-t-elle la fin de la démocratie ?

    Conversation secrète

    Figures de proue d’un mouvement mondial de défense des libertés, ces trois compagnons de lutte, qui s’estiment et s’entraident à distance sur Internet, se sont rencontrés pour la première fois en secret à Moscou, à la veille de Noël. Ils ont autorisé les caméras de Flore Vasseur à capter cette conversation hors norme, au fil de laquelle émergent des questionnements essentiels : comment sauver la démocratie ? Qu’est-ce que l’échec ? Qui écrit l’histoire ?

    • En fait je trouve cette conversation très décevante, un peu comme il arrive que l’on fasse jouer ensemble trois très bons musiciens d’improvisation et qu’il n’y a rien qui sorte vraiment de cette réunion, ils ne sont tout bonnement pas faits pour jouer ensemble. Sans compter qu’il y a quand même quelques très gros seffets pas très bien masqués de scratch my back I’ll scratch yours , du cabotinage, et Lessig et Snowden, qui ont tous les deux des mérites immenses, ont de plus en plus tendance à parler d’eux-mêmes presque à la troisième personne du singulier, encore un peu de mise en scène et ils seront comme César et Alain Delon, écrivant leurs propres éloges.