Contre l’allocation universelle
Daniel Zamora, Jean-Marie Harribey, Mateo Alaluf, Seth Ackerman
Depuis la crise de 2008, l’idée d’une allocation universelle suscite un engouement renouvelé, tant en Europe qu’en Amérique. Le projet trouve des appuis à gauche comme à droite et, de l’avis de bien des spécialistes, il pourrait être le fondement des politiques sociales de l’avenir. Plus d’un penseur critique l’a prôné, Philippe Van Parijs, Toni Negri, José Bové ou André Gorz, mais que signifie vraiment cet étonnant consensus ?
Selon les auteurs de cet essai, l’allocation universelle, sous couvert d’une bienveillante redistribution de la richesse, consacre l’abandon de l’enjeu politique central des cent cinquante dernières années : le conflit entre le capital et le travail. Chacun des textes composant ce livre œuvre au rappel de l’importance décisive de cette question, pour justifier qu’il faille impérativement être contre l’allocation universelle.
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L’allocation universelle contre la protection sociale
▻https://www.rtbf.be/info/opinions/detail_l-allocation-universelle-contre-la-protection-sociale?id=8018227
L’allocation universelle. Nouveau label de précarité
Alaluf Matéo, Couleur Livres, 2014, 88 pages
▻http://www.ulb.ac.be/wserv2_oratio/oratio?f_context=unibooks¬eid=847&f_type=view&data-file=bib1
L’allocation universelle serait-elle une alternative au néo-libéralisme à même d’abolir le chômage et la pauvreté ? Pourrait-elle libérer le travail des contraintes qui l’enserrent au profit d’activités autonomes librement choisies par chacun ?
Ce scénario refait surface, périodiquement, depuis plus de trente ans, en se parant des couleurs de la nouveauté.
Au contraire, pour Mateo Alaluf, cette idée inscrite dans les rapports de force qui structurent la société est une machine de guerre contre la sécurité sociale qui entraînerait l’institutionnalisation de la précarité.
En reconstituant les controverses qui ont accompagné la réception de l’allocation universelle, ce livre tente d’analyser de manière critique les principes qui soutiennent la proposition d’octroyer à chacun, sans condition, aux riches comme aux pauvres, un revenu de base.
Il pose à la Gauche la question de savoir si l’émancipation est tributaire des individus, supposés responsables dans leurs choix par l’octroi d’une somme d’argent - même modeste -, ou si elle procède des droits sociaux qui trouvent leur origine dans le travail ?
le conflit entre le capital et le travail
Il y a aussi des courants qui critiquent le revenu de base, universel ou autre nom, mais sous un autre angle, tout en critiquant cette approche de conflit entre le capital et le travail, qui n’est qu’un conflit « de surface », le travail faisant intégralement partie, et même étant au cœur, du mode de vie capitaliste.
cc @ktche
#Benoît_Hamon : « Le revenu universel est une invitation à s’épanouir » - Libération
▻http://www.liberation.fr/elections-presidentielle-legislatives-2017/2017/01/05/benoit-hamon-le-revenu-universel-est-une-invitation-a-s-epanouir_1539421
Face à la rédaction de « Libération » et à ses « agitateurs », le candidat PS à la primaire explicite ses propositions sur le rapport au travail, le cannabis, la crise migratoire, l’Europe ou encore un nouveau modèle de développement.
Le revenu universel, un piège libéral ? - regards.fr
►http://www.regards.fr/web/article/le-revenu-universel-un-piege-liberal
Le « revenu universel », défendu par plusieurs candidats de gauche, a fait une entrée tonitruante dans la campagne présidentielle. Mais malgré les bonnes intentions et faute d’une vraie ambition, la mesure risque d’achever la liquidation de la protection sociale.
#revenu_universel #piège_libéral
►http://www.monde-diplomatique.fr/2013/05/CHOLLET/49054
►http://www.monde-diplomatique.fr/2016/07/CHOLLET/55965
S’épanouir, pour quelques uns, dans le suppression de la Sécurité Sociale, de l’Ecole gratuite ( enfin, pas trop couteuse en France), et du système de retraite par répartition.
Ce qui fait dire au sociologue Daniel Zamora, codirecteur de l’essai Contre l’allocation universelle, paru chez Lux, que la mesure n’est pas « l’aboutissement de nombreuses conquêtes sociales passées, mais, au contraire, l’alternative logique à leur abandon. Derrière cette mesure se dessine plus généralement un projet intellectuel et politique qui vise à liquider une certaine conception de la justice sociale ainsi que l’héritage institutionnel de l’après-guerre. » Et de conclure : « Ce projet, loin d’être une étape vers le progrès social, n’est qu’une des aberrations engendrées par le néolibéralisme dans notre imaginaire social. L’allocation universelle est, en ce sens, l’expression la plus aboutie de l’utopie du libre marché ».
►https://www.luxediteur.com/catalogue/contre-lallocation-universelle
Clément Cadoret, Revenu universel : halte à la pensée magique, La Vie des idées. ►http://www.laviedesidees.fr/Revenu-universel-halte-a-la-pensee-magique.html
Le revenu garanti, une mesure productiviste ? - Mon blog sur l’écologie politique
▻http://blog.ecologie-politique.eu/post/RG-une-mesure-p
▻https://seenthis.net/messages/555643
Dans l’Humanité, une tribune pour et la recension d’un livre :
▻http://www.humanite.fr/le-revenu-de-base-est-il-un-outil-efficace-pour-lutter-contre-le-chomage-et
▻http://www.humanite.fr/le-revenu-de-base-une-clarification-indispensable-619617
Revenu universel : débat entre Stéphanie Treillet et Baptiste Mylondo
►http://www.fondation-copernic.org/index.php/2017/01/05/revenu-universel-debat-entre-stephanie-treillet-et-baptiste-mylo
Le revenu universel, un piège libéral ?
Ce qui fait dire au sociologue Daniel Zamora, codirecteur de l’essai Contre l’allocation universelle , paru chez Lux, que la mesure n’est pas « l’aboutissement de nombreuses conquêtes sociales passées, mais, au contraire, l’alternative logique à leur abandon. Derrière cette mesure se dessine plus généralement un projet intellectuel et politique qui vise à liquider une certaine conception de la justice sociale ainsi que l’héritage institutionnel de l’après-guerre. » Et de conclure : « Ce projet, loin d’être une étape vers le progrès social, n’est qu’une des aberrations engendrées par le néolibéralisme dans notre imaginaire social. L’allocation universelle est, en ce sens, l’expression la plus aboutie de l’utopie du libre marché ».
►http://www.regards.fr/web/article/le-revenu-universel-un-piege-liberal
#revenu_de_base #rdb #revenu_universel #revenu_garanti
Tigre de papier par Mathieu Léonard
►http://cqfd-journal.org/Tigres-de-papier
C’est toujours avec beaucoup de curiosité qu’on soustrait des kiosques des gares La Revue des Livres, définie comme une « grande entreprise intellectuelle et politique économiquement précaire ». Le sixième numéro de la RdL est encore une fois riche et dense de grandes questions critiques qui rendent beaux-belles et intelligent-e-s ceux et celles qui s’y penchent : Chomsky et ses « interrogations fondamentales » sur le pouvoir et la liberté, Bourdieu et la sociologie de l’État, Angela Davis et la France, également un entretien foisonnant de Charlotte Nordmann avec les jeunes Aïcha, Ilhem, Nawel et Saloua sur leur rapport à l’école et à la culture, etc. Et puis, un article de Daniel Zamora qui nous invite à découvrir « un des philosophes italiens les plus importants de son pays » injustement méconnu en France : Domenico Losurdo. Ce penseur en appelle à une contre-histoire du libéralisme fort à-propos et, de fait, à repenser l’expérience du socialisme au XXe siècle. « Les bolchéviques [auraient] ainsi échoué à “établir une forme relativement stable de gestion du pouvoir” », avance-t-il en toute décontraction. Plus loin, on nous confirme très sérieusement que le socialisme politique était bien un « système inachevé » qui n’a malheureusement pas réussi « à penser l’importance de la limitation du pouvoir au sein de la nouvelle classe dominante » (doux euphémisme !). Fichtre, c’était donc ça ! Alors plutôt que de revenir à l’utopie et au messianisme des origines, il faudrait, selon Losurdo, revenir à l’éboration des « contenus concrets de ce qu’a été réellement l’expérience révolutionnaire ». C’est d’ailleurs à ce « socialisme réel » que s’est probablement référé Losurdo en commettant un calamiteux essai historique de réhabilition du petit fusilleur des peuples (cf. Staline : histoire et critique d’une légende noire, Aden, 2011), ouvrage sur lequel l’obligeant article omet d’insister.
On trouvera par contre une recension dudit ouvrage de Losurdo dans À contretemps – à ne pas confondre avec la revue théorique Contretemps –, mais cette fois pour déplorer « l’existence d’un courant néo-stalinien qui cherche […] un écho dans les milieux dits radicaux au nom d’un anti-impérialisme de pacotille, prêt à justifier les pires dictateurs de notre époque. » Le Bulletin (libertaire) de critique bibliographique, qui « paraît au gré des lectures, des envies et des circonstances », revient par ailleurs sur un certain nombre de bouquins parus récemment. C’est de grande qualité, même si ici on aurait apprécié voir appuyer la critique à l’égard du dernier livre de Jean-Claude Michéa, dont la nostalgie aux contours parfois incertains et les cibles répétitives rejoignent si souvent les idées fixes des réactionnaires pontifiants.
Autre revue précieuse et confidentielle, Nous autres (peut-être en référence à Zamiatine, qu’on lira favorablement pour se prémunir des « grands philosophes » du type de celui cité plus haut) reparaît après deux ans d’absence avec en débat les stratégies de l’insurrectionnalisme et ses impasses, ainsi qu’un témoignage poignant sur le séisme de L’Aquila. (nousautres@ptitcanardnoir.org)
Toujours une impeccable tenue graphique et des contenus roboratifs pour le trimestriel Offensive. Une thématique au centre de ce numéro : l’Info en lutte(s). « Contrairement aux petits soldats du journalisme qui affichent une neutralité de façade et se tiennent à distance de leurs sujets, nous assumons et revendiquons notre subjectivité et notre appartenance au camp des minorités, des opprimé-e-s et des résistant-e-s. » Et de revenir sur les pratiques plurielles des médias auto-organisés, tels que CQFD… Ah oui, tiens, CQFD ! Dégotable en kiosque.
Grève en Belgique : Haro sur les grévistes et les syndicats | Daniel Zamora (Acrimed)
►http://www.acrimed.org/article3741.html
Le 6 décembre 2011, après 540 jours de négociations, la Belgique disposait enfin d’un gouvernement. Mais dès le 2 décembre, le mouvement syndical, qui n’avait guère été enthousiasmé par la publication de l’accord de gouvernement, les mesures concernant les pensions, le chômage et les coupes dans les services publics, avait organisé une manifestation contre l’austérité ayant rassemblé entre 60 000 et 80 000 personnes : la plus grande mobilisation sociale en Belgique depuis le « pacte des générations » (réforme du système de pensions) en 2005. Puis vint la grève du 22 décembre… Source : Acrimed
Le journalisme subversif selon Jean Quatremer, de « Libération » | Daniel Zamora (Acrimed)
►http://www.acrimed.org/article3654.html
Jean Quatremer, correspondant de Libération en Belgique, tient un blog - « Les coulisses de Bruxelles » - sur lequel il livre ses commentaires. Pour avoir évoqué en 2007 le problème posé par les rapports de DSK avec les femmes, il est devenu une figure de la contestation de certaines pratiques journalistiques. Une figure médiatique, bien sûr, que l’on a vue, lue, entendue sur divers supports. On s’arrêtera ici sur l’entretien qu’il a accordé au quotidien belge Le Soir (16 et 17 juillet). Au menu : briser les tabous, subvertir le pouvoir, repenser le journalisme et sauver l’économie grecque ! Rien de moins… Or notre contestataire est, somme toute, un très conformiste briseur de tabous….
La crise belge vue par les médias | Daniel Zamora (Acrimed)
►http://www.acrimed.org/article3586.html