person:pierre fabre

  • Marketing pharmaceutique et innovation : interview C. Lajoux sur mercator.fr
    http://www.mercator-publicitor.fr/le-medicament-n-est-pas-un-produit-comme-les-autres

    Pour répondre à votre question, signalons qu’il n’y a pas une industrie pharmaceutique française mais une industrie pharmaceutique en France – ce qui est différent. Les groupes pharmaceutiques, quelle que soit leur taille, sont tous de dimension internationale . S’il peut avoir des centres de décision dans les pays – comme c’est le cas pour Sanofi ou pour Pierre Fabre – nous sommes toujours confrontés à une industrie de dimension internationale.
    En France, si les conditions d’exercice de l’industrie pharmaceutique sont très administrées, celle-ci dépend aussi énormément des directives européennes.

    Dans le contexte européen, quel modèle de vente en ligne des médicaments la pharmacie française peut-elle envisager ?
    Doit-on, ou pas, autoriser la vente des médicaments sur Internet ? Le débat est ouvert et va devoir évoluer dans son approche. En France, il n’y a pas de nécessité d’acheter des médicaments sur Internet car nous disposons de 23 000 officines, jusque dans les plus petites bourgades. On n’a donc pas besoin d’aller sur Internet pour acheter un médicament aujourd’hui, d’autant que le risque d’obtenir un médicament contrefait y est très important. Il s’agit donc, dans une stratégie de services, d’envisager des solutions permettant demain au patient d’utiliser Internet pour établir une connexion avec les pharmaciens d’officines.

    Mercator : Quels sont les principaux postes de la structure de coût d’un médicament ? (princeps et générique)

    Christian Lajoux : La R&D représente entre 15 et 20 % de la structure de coût d’un médicament mais va parfois jusqu’à 30 % pour certaines entreprises.
    Les postes de marketing, vente, communication, distribution se situent plutôt aux alentours de 10 % mais peuvent monter jusqu’à 13 %. Ils étaient beaucoup plus importants avant l’arrivée des génériques.
    Le coût de production est très variable mais se situe en moyenne autour de 30 %.
    Le reste correspond aux taxes et à la marge des acteurs de la distribution.

    Une fois que le médicament sort de notre usine, il va chez un grossiste-répartiteur qui commercialise le médicament à un pharmacien en prenant une marge de l’ordre de 10 %. Le pharmacien prend ensuite une marge de l’ordre de 30 %.

    Étrange, ces chiffres ne correspondent pas à la moyenne en France (9,8% en R&D en moyenne... si certains font 30%, que font les autres ?)

    #Pharmacie #R&D #Marketing

  • Levothyrox : et maintenant, une plainte pour « trafic d’influence »
    https://lesjours.fr/obsessions/levothyrox/ep10-etude-ansm

    Depuis quelques mois, le professeur Philippe Lechat ne doit pas dormir tranquille. En février dernier, Les Jours révélaient que l’ancien directeur de l’évaluation du médicament de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) qui a commandé la nouvelle formule du #Levothyrox à Merck… avait auparavant travaillé pour ce même laboratoire. Un conflit d’intérêts particulièrement gênant alors que la nouvelle formule du médicament est responsable d’un record de déclarations d’effets secondaires – officiellement 23 000 – depuis sa mise en circulation, en mars 2017 (lire l’épisode 1, « Levothyrox, la crise sanitaire qui ne dit pas son nom ») : chutes de cheveux, crampes musculaires, grande fatigue, idées noires… Philippe Lechat est maintenant visé par une plainte contre X, pour « trafic d’influence », que Gauthier Lefèvre, avocat au barreau de Reims, s’apprête à déposer au tribunal de grande instance de Marseille, où une instruction judiciaire a été ouverte à la suite de nos révélations. Cette plainte s’appuie sur l’enquête des Jours et ajoute un élément supplémentaire.
    Plainte


    Extrait de la plainte contre X qui va être déposée par l’avocat Gauthier Lefèvre devant le tribunal de grande instance de Marseille — Photo DR.

    #Big_pharma

  • Toulouse
    Un complexe dual, mi-civil, militaire
    par Claudette Richard, illustré par Plonk et Replonk
    paru dans CQFD n°139 (janvier 2016)
    http://cqfd-journal.org/Un-complexe-dual-mi-civil

    Engrais, pesticides et médocs
    Quand AZF a pété, ça a sauté à la figure de tout le monde : l’engrais (ici du nitrate d’ammonium), c’est hautement explosif. Impossible d’invoquer un effet secondaire accidentel. L’usine de Toulouse a toujours produit pour la guerre et l’agriculture. De fait, AZF était directement reliée à l’usine voisine, la SNPE, Société nationale des poudres et explosifs, au nom explicite même si beaucoup de Toulousains croyaient que n’en sortait « que du carburant pour la fusée Ariane ». Comme si on mobilisait des centaines d’ouvriers en 3x8 pour envoyer en l’air une fusée par an… AZF, la SNPE et sa filiale Tolochimie censée être spécialisée en vernis, pesticides et fongicides, constituent alors un complexe imbriqué où circule ammonitrate, azote, phosgène et méthanol. Ce qui continue sur le site de la SNPE, aujourd’hui Herakles-Safran. Imperturbable, le maire raconte, en 2013, que les risques sont strictement confinés « au territoire de l’usine ». Les riverains dorment beaucoup mieux, depuis… Et si les missiles balistiques produits par la boîte explosent partout dans le monde, après tout, c’est loin tout ça. Mieux vaut déblatérer sur les médicaments produits sur le site qu’au sujet du carburant d’« engins stratégiques de la force de dissuasion » ou des missiles Exocet qui ont tué 32 marins anglais pendant la guerre des Malouines en 1982. Associé à un labo pharmaceutique comme Pierre Fabre, le groupe Herakles-Safran fait aussi dans la « filière chimie verte », dite « propre », respectueuse de l’environnement. Défense de rire.

    #Toulouse #AZF #Guerre #Armement #CQFD