#pourquoi_faudrait_il_punir

  • [...] Ce qu’on néglige de souligner c’est que les auteurs des meurtres, sont systématiquement des hommes, qu’ils soient policiers, talibans, ou voyou – pour ce qu’on en sait. Ensuite, dans les deux premiers cas, l’intégralité des victimes sont également des hommes ou des garçons. Et dans le troisième cas, comment connaître la composition du commando qui a mis fin à la prise d’otages et a finalement abattu le « forcené » et sans doute deux personnes au passage ? N’étaient-ils pas des hommes ? Ou si cette unité d’intervention est mixte n’a-t-elle pas des modalités d’intervention calquées sur un modèle masculin : la force, l’obéissance, la hiérarchie ? Enfin, pour chaque acte, les armes à feu sont de rigueur. Elles occupent le terrain de façon manifeste. Souligne-t-on pour autant de quel côté on les trouve – assassin et/ou victime – et avec quelle facilité elles circulent ? Un peu. Du point de vue du business disons. Peu du point de vue des rapports sociaux que cette libre circulation engendre. Et pour finir, la tendance généralisée à l’individualisation me sidère. Elle est arrogante. Tous les récits des faits renvoient aux auteurs des crimes violents en tant qu’individus. À enfermer, à juger, à punir. Or, est-il encore besoin de le rappeler, c’est le système, policier, judiciaire, guerrier, social qui est violent, raciste, sans compter qu’il est sexiste et homophobe. C’est l’État lui-même qui est violent. Alors je pose la question : comment juger, éventuellement punir, les crimes de ces États racistes, sexistes, homophobes et j’ajoute militaristes ? Je laisse la réponse à votre réflexion. Joelle Palmieri 18 décembre 2014

    http://joellepalmieri.wordpress.com/2014/12/18/des-etats-violents

    #violence_masculine
    #état
    #pourquoi_faudrait_il_punir

  • Oh ! Le vilain cochon ! | Raconte-moi l’#Histoire
    http://www.racontemoilhistoire.com/2014/12/10/oh-vilain-cochon
    Comme quoi, la #peine_de_mort, ce n’est pas pour ses vertus « pédagogiques » qu’elle est le plus souvent utilisée.

    Il existe entre le XIIIème et le XVIème siècle de nombreux exemples de ce genre de pratique judiciaire. En 1266, un pourceau est brûlé à Fontenay-aux-Roses pour avoir dévoré un enfant, pareil en 1404, mais il y a trois coupables. En 1414, un cochon est traîné dans toute la ville puis pendu par les jambes arrières pour meurtre d’un enfant à Abbeville. En 1497 une truie qui a été vue entrain de manger un enfant est assommée. Puis on la coupe en morceaux et on la donne aux chiens, mais en plus, les propriétaires de l’animal doivent faire le pèlerinage de Notre-Dame de Pontoise.

    Toujours les exécutions étaient publiques et solennelles. C’était jamais des blagues. De temps en temps, les animaux portaient des vêtements d’homme ou femme. C’est le cas en 1386, la truie a attaqué un enfant à la tête et au bas avant de le tuer. La #justice a été claire. La #loi du Talion. On a blessé l’animal à la patte et à la tête avant de de la pendre. Le jour de l’exécution, elle portait des habits. Des notes de frais étaient également faites aux propriétaires, les dépenses de geôles, 6 sols parisis, celles du déplacement du maître des hautes œuvres, 54 sols parisis. Ou encore le prix du transport en voiture, des cordes et des gants pour le bourreau.