• Data Mining Reveals How Smiling Evolved During a Century of Yearbook Photos | MIT Technology Review
    http://www.technologyreview.com/view/543871/data-mining-reveals-how-smiling-evolved-during-a-century-of-yearbo

    By mining a vast database of high-school yearbook photos, a machine-vision algorithm reveals the change in hairstyles, clothing, and even smiles over the last century.

    #machine_learning #sourire #smile

    • @monolecte, finalement on en revient à l’attitude qui prévalait au début de la photographie : une expression neutre voire sérieuse , le sujet de 1910 se calquant sur la référence que constituait encore la peinture à l’époque : la production d’un visuel attestant de la position sociale.
      Ce n’est que progressivement avec la diffusion généralisée de la photographie que le sujet prend une attitude spécifique (à rapprocher du « cheese » popularisé par les stars qui ont été les premières sensibilisées au « résultat de l’instantané », si j’ose dire) exprimant cette « injonction au bonheur » (@aude_v).
      Quant au genre, effectivement l’apparition du sourire est plus tardive et moins marquée chez les hommes (30 à 40 ans de décalage postural).
      Pour ma part tant que les dents sont rapprochées je ne considère pas que la bouche soit ouverte (la bouche ouverte c’est le rire).
      Ceci dit ce glissement expressif n’est pas le premier, puisque ce comportement inné est passé de la crainte (sourire d’apaisement face au dominant chez les primates) à la sympathie ,puis à cette expression d’épanouissement social censée être attractive.

    • Bien entendu, je suis d’accord sur cet aspect suggestif de la mimique labiale, indéniable.Egalement sur le constat de l’injonction faite aux femmes d’être désirables.
      Et cela commence dès la petite enfance par des stimuli différenciés pour les filles et les garçons (B. Cyrulnik).
      Pour l’anecdote : quand mes voisins voyant ma fille de 10 mois leur adresser cet ingénu sourire de bébé sans dent, caractéristique de cet age, se penchaient vers elle très affectueusement en disant : « elle est coquine » (a-t-on jamais dit à un bébé garçon souriant qu’il est coquin ? Non il est juste mignon.) J’ai mis un moment à comprendre pourquoi cette attitude pourtant bienveillante me mettait mal à l’aise, jusqu’à ce que je réalise que derrière le « coquine » j’entendais déjà le « salope » qui viendrait plus tard... tout naturellement.
      Bref, y’a du boulot.