city:caire

  • Egypte : une #révolte pour le #pain – CONTRETEMPS
    http://www.contretemps.eu/egypte-revolte-pain

    Le 6 mars 2017, des centaines d’habitant·e·s sont descendus dans les rues de diverses localités et villes en Haute-Egypte et dans le delta du Nil, après que le ministère de l’Approvisionnement a réduit leur ration subventionnée de pain baladi (connu sous le nom de pita, base de l’alimentation en Egypte). Le lendemain, des milliers de personnes protestaient dans 17 districts dans tout le pays. A Alexandrie, des manifestant·e·s ont bloqué pendant plus de quatre heures une route principale à l’entrée d’un port important, alors que les résidents populaires de la banlieue d’Imbaba à Gizeh [sur la rive gauche du Nil, face à la vieille ville du Caire] bloquaient la route de l’aéroport. Ailleurs, des femmes de la ville de Dissouk, dans le delta du Nil, ont organisé un sit-in bruyant sur les rails de la gare local, en scandant « Un, deux, où est le pain ? » et en appelant au renversement du gouvernement du président [ex-maréchal] Abdel Fattah El-Sissi. [1] Le hashtag arabe #Supply_Intifada n’a pas tardé à se répandre sur le Twitter égyptien. Pour tenter de couper court à d’autres mobilisations, le gouvernement égyptien – qui prend appui sur l’armée – s’est dépêché de rétablir l’accès au pain des habitants. Il a promis d’augmenter la ration dans les régions où il y avait eu des protestations.

  • Egyptian Facebook User Sentenced to Three Years in Prison for Putting Mickey Mouse Ears on Sisi · Global Voices
    https://globalvoices.org/2015/10/14/egyptian-facebook-user-sentenced-to-three-years-in-prison-for-putting-

    Vous avez aimé Bachar ? Vous allez adorer Sissi ! Apparemment, mettre en ligne cette image vous vaut trois ans de prison au Caire, capitale de l’humour arabe...

    #égypte #tic_arabes #humour

  • Premier jour au Caire, par @osezkarl
    http://www.vacarme.org/article2659.html

    Le taxi démarre. Nous quittons l’aéroport en direction du centre-ville du Caire. L’air tiède de la soirée s’engouffre par la fenêtre. Le chauffeur me tend une de ses Cléopâtra, sortie de son paquet mou, ces cigarettes brunes qui ajoutent à la brûlure de la gorge déjà irritée par la familière pollution de la ville. Effluves de pots d’échappement et poussière du désert. Nous discutons tranquillement, et l’arabe oublié refait surface. Il me demande d’où je viens. Allemagne ? Italie ? Je viens de France. A7san nas, dit-il. Ce qui signifie « le meilleur peuple ». « Tu es mariée ? » Je réfléchis rapidement à l’histoire que je vais inventer. Oui je suis mariée. « Ton mari est avec toi ? » Il va me rejoindre. On entre dans Heliopolis, quartier chic aux abords de l’aéroport. « Tu vas où ? » Chez des amis, ils m’attendent. Et, non, je ne suis pas seule.

    #7_jours_au_Caire

  • Egypte : trois ans de prison pour manifestation illégale
    http://www.bastamag.net/Breve-Egypte-Lala-Hakuma-Dadci

    Jeudi 19 décembre 2013, 23h30. La police égyptienne s’introduit dans les locaux du Centre égyptien pour les droits économiques et sociaux (ECESR) dans le centre-ville du Caire. Elle menace l’un des membres de l’équipe en lui introduisant une arme dans la bouche, frappe un autre, ravage les locaux de l’association et détruit tout son matériel. Six membres de l’association sont arrêtés sans mandat, puis emmenés dans différents centres de détention tenus secrets. Le Centre égyptien pour les droits (...)

    #En_bref

    / Démocratie !, #Afrique, #Atteintes_aux_libertés

    #Démocratie_ !

  • L’Egypte détruit l’un des murs du centre-ville du Caire - Aswat Masriya

    http://en.aswatmasriya.com/news/view.aspx?id=34e3aea5-8255-4849-adc2-df903aa7b5a1

    Ce geste a son importance. En 2011 et 2012, l’armée au pouvoir a construit un peu partout dans le centre du Caire des murs pour bloquer l’accès à certaines rues. Ces murs rendent très difficile la circulation en ville, que ce soit à pied ou en voiture. On se retrouve piégé, à tourner en rond pour aller d’un endroit à un autre, même s’ils sont proches. Le temps de trajet est donc allongé.
    Des révolutionnaires ont dessiné sur des murs et en ont détruit, parfois. Après l’accession au pouvoir de Mohamed Morsi, la question a été posée, comme un reproche : « Pourquoi ne détruisait-il pas tous les murs ? » Il en a au contraire fait construire de nouveaux. Ce qui a été très mal perçu.
    En détruisant ce mur, l’armée se montre plus proche du peuple, c’est un symbole fort.

    The Egyptian authorities removed on Wednesday one of the security walls, located in Qasr al-Aini street, which had been built by the military in downtown Cairo to prevent recurring confrontations from reaching state buildings.

    #murs #walls #séparation #distance #trajet #entrave #sécurité

  • L’Egypte, une prison à ciel ouvert pour des dizaines de milliers de réfugiés

    Version éditée et allègée des témoignages de réfugiés subsahariens réunis par Nassab et diffusés sur la liste migreurop@rezo.net par Nicanor Haon (Gisti).

    30 avril 2012

    A plus de 30 Km du centre-ville du Caire, les locaux du HCR sont difficilement accessibles pour les réfugiés et les demandeurs d’asile. En ce matin d’avril, certains se sont levés à l’aube pour arriver les premiers sur les lieux et patientent devant les guichets d’accueil. Un peu plus loin, des groupes se sont formés et discutent sur un carré d’herbe. Des vendeurs de thé, de café et de sandwichs ont trouvés leur clientèle.

    A quelques mètres de là, des sacs sont entassés et laissent entrevoir des ustensiles de cuisine, un petit matelas en mousse et des couvertures. Leur propriétaire tente d’alerter le personnel du HCR en brandissant un panneau sur lequel est inscrit « I’m living in this street since 2 months, where is the UNHCR ? » Un réfugié sub-Sahariens parmi tant d’autres pris au piège en Egypte.

    La plupart des personnes présentent ce matin sont venues prendre des nouvelles de l’avancée de leur procédure de réinstallation. Une fois le statut de réfugiés délivré à un demandeur d’asile, celui-ci se voit remettre par le HCR une « carte bleue ». Il est alors en mesure de demander une réinstallation dans un autre pays. Si ce bout de papier de couleur assure à son propriétaire une liberté de mouvement à l’intérieur du territoire égyptien, à partir du moment où une personne est placée sous la protection du HCR, elle ne peut plus quitter le pays car la validité de son passeport prend automatiquement fin. L’unique solution pour partir d’Egypte est de se voir proposer une place de réinstallation, qui ouvre de fait la possibilité de déposer une demande de naturalisation dans le pays d’accueil.

    J. est un réfugié Erythréen de 28 ans. Il a quitté son pays après avoir déserté le service militaire, où il était retenu de force depuis plus de 3 ans. Arrivé au Caire il y 5 ans, il n’a jamais quitté l’Egypte depuis. Le plus dur pour lui reste la séparation d’avec ses proches. « Le seul contact que j’ai avec ma famille se fait par téléphone. Seule ma sœur habite au Caire. Mon frère est réfugié au Soudan et quant à mes parents restés à Asmara, tout comme mon frère, je n’ai aucune chance de les revoir avant d’obtenir une réinstallation dans un autre pays, ce qui me permettrait de voyager. Même si d’une certaine façon l’Egypte m’a permis de retrouver ma liberté, ce pays reste pour tous les réfugiés qui y résident une immense prison à ciel ouvert. »

    A quelques mètres de là, Y. patiente en attendant d’être appelé par un des employés du HCR chargé de sa demande de réinstallation. Père de 2 enfants, il est arrivé en Egypte avec sa famille il y a deux ans. Aussitôt après avoir obtenu le statut de réfugiés, ils ont déposé une demande de réinstallation. Depuis, la famille vit dans l’attente. Lorsqu’on lui demande de parler de sa vie quotidienne au Caire, il ne s’arrête plus. « Je ne supporte plus d’habiter ici, ça me rend fou ! Je dois élever deux enfants avec le seul salaire de ma femme qui est obligée de travailler 6 jours sur 7 pour qu’on ait de quoi manger. Le HCR ne nous donne que 400 EGP par mois. Mon loyer m’en coûte déjà 800, alors comment vivre avec ça ? D’ailleurs, en parlant de mon loyer, quand nous avons emménagé dans cet appartement, son prix était de 600 EGP/mois. L’année dernière, après la révolution, le propriétaire est arrivé en m’annonçant que désormais, ce serait 800EGP/mois. J’ai essayé de protester, mais il m’a dit que si ça ne me convenait pas, j’étais libre de partir. On n’a aucun droit ici. Que ce soit avec les chauffeurs de taxi, dans les jardins , les restaurants. Partout où je vais, c’est la même chose, on essaie de me prendre de l’argent parce que je suis étranger. C’est très humiliant pour nous les hommes de vivre grâce au seul travail de nos femmes. Ce sont les seules à pouvoir espérer trouver un travail ici. D’après la loi, on n’a pas le droit de travailler. Mais quoi qu’il en soit, il n’y a déjà pas de travail pour les Egyptiens, alors pour nous… Dans ces conditions, un homme seul peut difficilement survivre ici. La personne que tu vois là-bas avec son panneau, ça fait 2 mois qu’il vit devant le HCR. Il ne trouve pas de travail, et avec les 400 EGP que lui donne l’agence, cela ne lui suffit pas pour se payer un appartement et de quoi manger tous les jours »

    Comme le rappelait récemment Jean Yves Moisseron, chercheur à l’IRD, plus de la moitié de la population égyptienne vit avec moins de 2$/jour. L’inflation dépasse largement les 10% et le prix des produits alimentaires de base explose. Trouver de quoi se nourrir est donc devenu au cours de ces dernières années la préoccupation essentielle d’une majorité d’Egyptiens.

    Dans un tel contexte, les réfugiés sont perçus comme des concurrents aux nationaux sur le marché de l’emploi. L’ONG Tadamon s’efforce justement de lutter contre cette vision, hélas souvent relayée par la presse égyptienne, en créant des projets pour améliorer à la fois les conditions de vie des Egyptiens et celle des réfugiés, qui cohabitent dans les quartiers populaires de la banlieue du Caire.

    Les réfugiés se raccrochent à l’espoir d’un départ à l’étranger. Mais les élus sont rarissimes dans un pays où le taux de réinstallation dépasse à peine les 1%, avec des procédures qui durent parfois plus de 10 ans. Ainsi, lorsque des personnes ont appris que le nombre de places accordées serait plus élevé pour les réfugiés de Saloum, certains se sont rués au poste frontière pour essayer d’obtenir ce précieux sésame.

    Dans ces conditions, on peut très bien comprendre que le HCR - qui subit les politiques restrictives en matière d’asile imposées par les gouvernements occidentaux - cristallise sur lui toutes les rancœurs des réfugiés. Comme en un triste écho, J et Y ont tous les deux conclus notre discussion sur une phrase qui était, à quelques mots près, exactement la même :

    « Le HCR ne cesse de nous répéter que la réinstallation n’est pas un droit, mais un privilège qui nous est accordé. Ce n’est peut-être pas un droit, mais après les souffrances que nous avons vécu pour arriver jusqu’ici, c’est au moins notre droit de tout faire pour obtenir des conditions de vie décentes. »