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  • Décryptages antagonistes du dérapage de la crise des déchets à Beyrouth dans l’Orient-Le Jour

    La manifestation de dimanche soir a de nouveau dérapé, des affrontements entre des groupes manifestement distincts dans leurs motivations des manifestants et en tout cas désavoués par les organisateurs, ont affronté les forces de l’ordre.

    La majorité des journalistes du journal analysent ces violences de samedi et de dimanche soir comme le signe d’une manoeuvre du 8 mars (ou du Hezbollah) et de l’Iran (non sans contradiction dans les détails). Ainsi l’article de Sandra Noujeim. De son côté, Scarlett Haddad, dont les analyses reflètent en général plutôt le point de vue du 8 mars, analyse la colère populaire comme débordant les partis et minimise les violences, pour lesquelles on trouvera bien des "boucs émissaires"...

    Sous couverture civile, une volonté politique de déstabilisation - Sandra NOUJEIM - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/940656/sous-couverture-civile-une-volonte-politique-de-destabilisation.html

    Sur fonds d’accusation du 14 mars contre le 8 mars, on se prépare à remettre les déchets à Naamé !?

    Une réunion de la commission ministérielle chargée de la gestion de la crise des déchets doit se tenir au siège du Conseil du développement et de la reconstruction, à l’appel du ministre de l’Environnement, Mohammad Machnouk. Il est prévu que les plis financiers seront ouverts. En dépit de la crise de fin de semaine, une entente continue de faire son chemin pour rouvrir temporairement, pour six mois, la décharge de Naamé et accueillir au Akkar une part des déchets de Beyrouth, le temps pour les nouvelles sociétés de prendre en charge la gestion des ordures. Pour ce qui est enfin du Conseil des ministres, convoqué jeudi par Tammam Salam, il est fort probable que sa réunion soit avancée dans l’urgence, selon une source ministérielle.

    Pour la première fois, le « Liban des braves gens » dans la rue
    Décryptage
    Scarlett HADDAD
    http://www.lorientlejour.com/article/940642/pour-la-premiere-fois-le-liban-des-braves-gens-dans-la-rue.html

    C’est sans doute la première fois que la coupure paraît si franche entre la population et les responsables à quelque bord qu’ils appartiennent. Ce ne sont d’ailleurs pas les partisans qui sont descendus dans la rue samedi et dimanche, mais bien cette large majorité silencieuse qui n’aspire qu’à une chose, un minimum de dignité. Les plus rêveurs espèrent déjà que ce mouvement sera le prélude à un vaste changement dans le système actuel qui aboutira à l’instauration d’une véritable citoyenneté. Les optimistes pensent que ce mouvement ne peut pas ne pas avoir de conséquence sur la situation politique et qu’il aboutira à la démission du gouvernement, qui ne changera peut-être pas grand-chose dans l’immédiat mais qui sera l’incitateur à rechercher de véritables solutions, dans le cadre du système mais sur des bases nouvelles de dialogue réel et de participation. Les plus pragmatiques, de leur côté, sont convaincus que rien ne changera et qu’au bout de deux jours, les gens se lasseront et le gouvernement reprendra ses réunions chaotiques... en attendant des développements régionaux qui apporteront les clés manquantes aux solutions internes. En attendant, un bouc émissaire sera trouvé pour porter sur ses épaules la responsabilité des actes de violence contre les manifestants et une nouvelle crise fera oublier celle des deux derniers jours.

    #déchets #Liban