• @arno c’est pas plutôt les « géants de l’histoire avec une grande H » ?

      (j’évite l’écriture inclusive de peur de poursuites en justice)

    • Mort d’Henry Kissinger : les zones d’ombre d’une éminence grise
      https://archive.ph/2023.11.30-115507/https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2023/11/30/mort-d-henry-kissinger-les-zones-d-ombre-d-une-eminence-grise_6203046_3382.h

      Dès 1975, la commission du Sénat américain, présidée par Frank Church, avait révélé son rôle dans la chute du régime de Salvador Allende au profit de la dictature Pinochet, au Chili, en 1973. En 2000, la déclassification des archives sur ces événements a étayé ces accusations. Dans son livre publié en 2001, Les Crimes de Monsieur Kissinger (The Trial of Henry Kissinger, Ed. Saint-Simon), le journaliste Christopher Hitchens accuse celui-ci de crimes de guerre, non seulement en Amérique latine, mais aussi au Cambodge (pour les bombardements de 1969 à 1973).

      Plusieurs magistrats, au Chili, en Argentine et en France, ont cherché – en vain – à entendre l’ancien secrétaire d’Etat qui, de ce fait, a été contraint de rayer certains pays de ses tournées de conférences. Il quitta ainsi précipitamment la France en mai 2001 après s’être vu remettre une convocation du juge Roger Le Loire, qui enquêtait sur le plan « Condor » d’élimination des opposants aux dictatures latino-américaines.

      Des conversations enregistrées à la Maison Blanche et révélées en 2013 ne laissent aucun doute. « Nous ne laisserons pas le Chili partir à l’égout », y menace ainsi Henry Kissinger en 1970, après l’élection d’Allende. De la Grèce à la Thaïlande et des Philippines à l’Argentine, la crainte du communisme et la défense des intérêts économiques américains mobilisait davantage le chef de la diplomatie américaine que la démocratie. Fidèle à lui-même, il n’eût de cesse de défendre la Chine contre les partisans de sanctions visant ses atteintes aux droits de l’homme.

      Le phénix de la diplomatie

      Cela ne l’empêcha nullement de poursuivre sa carrière universitaire, éditoriale et politique. Enseignant à l’université de Georgetown dès 1977, il fonda en 1982, à New York, un très lucratif cabinet de consultant au service de grandes sociétés privées (Exxon Mobil, American Express) et de gouvernements. Un temps conseiller du gouvernement vénézuélien (1990), de la Metro-Goldwyn-Mayer et du Crédit lyonnais (1994) et de Walt Disney (1997), Henry Kissinger n’a jamais perdu pour autant son accès privilégié à la Maison Blanche. Jusqu’au bout, il est resté un « insider ». Chaque président l’a consulté, tant pour valider ses orientations que pour neutraliser un personnage à la langue acérée, raffolant des médias.

      Ronald Reagan lui confia une commission sur l’Amérique centrale ; le démocrate Clinton lui demanda conseil avant d’abandonner tout lien entre avantages commerciaux et droits de l’homme en Chine. La proximité fut maximale avec George W. Bush, qui le nomma président de la commission d’enquête sur le 11-Septembre. Dès décembre 2002, M. Kissinger en démissionna après que la presse, soupçonnant des conflits d’intérêts, lui eût réclamé en vain la liste de ses clients. En 2006, Bob Woodward, journaliste vedette du Washington Post, rend compte en détail des conversations répétées du président Bush avec « dear Henry », qui encourageait la guerre en Irak. « La victoire sur l’insurrection est la seule stratégie de sortie sérieuse », proclamait-il alors. Trois décennies plus tôt, il avait conseillé Nixon de bombarder massivement le nord du Vietnam.

  • Former PM Tony Blair ’finds it hard to be hated’
    https://stv.tv/news/politics/1387195-former-pm-tony-blair-finds-it-hard-to-be-hated

    Tony Blair, brillant acteur dans la destruction de l’Irak, se sent justifié par cette expérience à donner des leçons sur le Moyen-Orient actuel, et en particulier sur la Syrie. Il est vrai que l’article a pour titre une de ses déclarations, selon laquelle il vit mal le fait d’être haï (et encore, il pense aux Britanniques, mais il devrait aller faire un tour dans les rues de Bagdad...)

    Blair, who has been widely criticised over the Anglo-American invasion of Iraq in 2003, described the current situation in Syria as a “hideous blot” on Western foreign policy.

    "When the Arab Spring began, what I said to people was be very careful because you have been through a situation in Iraq and Afghanistan where you have removed a dictatorship but then the problems begin.

    "So, if you can evolve a transition, do that. My view on Syria and Libya was it would have been better to have agreed a process of transition, so if you could cut a deal, which I think you could have, with Gaddafi, or Assad, for transition, that would be better.

    "Then having said you wanted them to go, you had to get them out. And the problem with what we have done in Syria is that we have insisted he go, but then not made him go. And the inevitability therefore of a civil war as a result of that was, I’m afraid, very clear.

  • Au Vietnam, un criminel de guerre à la tête d’une université américaine

    http://www.lemonde.fr/international/article/2016/06/26/au-vietnam-un-criminel-de-guerre-a-la-tete-d-une-universite-americaine_49583

    Lors de sa visite au Vietnam, en mai, Barack Obama a annoncé l’ouverture prochaine à Ho Chi Minh-Ville de la première université privée américaine, l’université Fulbright-Vietnam. Une décision qui s’inscrit dans le processus de réconciliation pleine et entière entre les Etats-Unis et le Vietnam.

    M. Obama a aussi annoncé qui serait l’homme appelé à diriger cette institution. Il s’appelle Bob Kerrey et ce n’est pas un inconnu : il a été gouverneur du Nebraska, sénateur, et candidat à la primaire démocrate de 1992, durant laquelle il dût s’effacer au profit de Bill Clinton.

    M. Kerrey est également un criminel de guerre. L’histoire se passe au Vietnam, pendant la guerre, alors qu’il y était lieutenant, attaché à la prestigieuse unité de commando « Navy Seals », celle-là même qui a eu la peau de Ben Laden au Pakistan en 2010.

    Si Barack Obama a omis de mentionner ce « détail » de la biographie du futur directeur de l’université, tout le monde est au courant aux Etats-Unis de ses crimes, révélés par le New York Times et CBS au début des années 2000.

    Solution radicale

    Dans la nuit du 25 février 1969, le commando dirigé par le lieutenant Bob Kerrey débarque à Thanh Phong, village du delta du Mékong, avec pour but de s’emparer d’un responsable local de la guérilla communiste.

    Dans ce village de sympathisants « Vietcong », les Américains vont choisir une solution radicale pour éviter que les civils puissent signaler leur présence aux chefs locaux de l’insurrection : la mise à mort.

    Bob Kerrey a admis lui-même dans des interviews avoir ordonné à ses hommes de tuer une famille de villageois réveillés par l’intrusion du commando. Les soldats sous ses ordres ont ainsi poignardé et égorgé un vieil homme, deux autres villageois, deux femmes et trois enfants. Kerrey affirme cependant, contrairement à ce que dira plus tard Gerhard Klann, un des membres du commando, avoir « seulement » donné l’ordre de tuer et ne pas avoir participé directement au massacre.

    Mais selon Klann, qui avait du mal à achever le vieil homme, Kerry a enfoncé son genou dans son estomac pour faciliter la pénétration du couteau de Klann dans le ventre du Vietnamien… Klann dira aussi devant un reporter : « le dernier survivant, c’était un bébé ». Sous-entendu : lui aussi fut égorgé.

    L’histoire ne s’arrête pas là : un peu plus tard dans la nuit, le commando va tuer une quinzaine d’autres civils, principalement des enfants et des femmes, dont l’une est enceinte.

    Faibles réactions aux Etats-Unis

    Les versions diffèrent : Kerrey affirme que ce fut là une malheureuse erreur, que la nuit était noire, que les soldats américains avaient répliqué à des tirs ennemis et se sont aperçus qu’ils avaient tué des civils seulement après l’arrêt des tirs. Le même Klann a cependant affirmé que Kerrey avait donné l’ordre de rassembler ces gens et de les exécuter afin qu’ils ne donnent pas l’alerte. Cette version a été corroborée il y a des années par une survivante du massacre.

    Bob Kerrey a certes fini par admettre les faits, après avoir longtemps passé l’affaire sous silence − il aurait été un peu délicat de se présenter à l’investiture démocrate en vue de la présidentielle si sa biographie non expurgée avait été connue.

    En avril 2001, après les révélations du New York Times et de CBS, il avoua, lors d’un discours prononcé devant l’Institut militaire de Virginie : « Je ne pourrai jamais être en paix avec moi-même au souvenir de cette nuit [du massacre de Thanh Phong]. »

    La controverse autour de sa nomination comme directeur d’une université associée à Harvard n’a curieusement déclenché que de faibles réactions aux Etats-Unis, si l’on excepte quelques articles et commentaires, çà et là. Il est pourtant ahurissant de penser que Barack Obama et son secrétaire d’Etat, John Kerry, aient tous deux pu adouber le sulfureux M. Kerrey pour un tel poste.

    Polémique mesurée au Vietnam

    Il n’est apparemment pas venu à l’idée de l’hôte de la Maison Blanche ni de son chef de la diplomatie, tous deux prompts à critiquer le gouvernement vietnamien pour ses manquements en matière de droits de l’homme, que la nomination d’un tel individu puisse être ressentie comme une insulte par les Vietnamiens.

    La polémique est également mesurée au Vietnam. Le secrétaire du Parti communiste vietnamien (PCV) pour Ho Chi Minh-Ville, Dinh La Thang, a prévenu ses concitoyens dans une lettre publiée sur les réseaux sociaux que lorsqu’il s’agit de faits historiques, « il faut les interpréter à la lumière du présent car il est insuffisant de réagir de manière purement émotionnelle »…

    Cet avis n’est pas partagé par tout le monde : Mme Ton Nu Thi Ninh, ancienne ambassadrice du Vietnam auprès de l’Union européenne, a vivement réagi dans une tribune publiée par le New York Times : « Même si M. Kerrey a exprimé des remords pour le massacre de Thanh Phong, a-t-elle écrit, une telle nomination ne doit pas servir à expier les méfaits du passé. L’université doit être une institution soucieuse de ne pas heurter les sentiments des Vietnamiens, pas une institution où les Américains se montreraient dédaigneux de notre dignité. »

    Comme l’a ajouté plus tard, avec une imparable logique, l’avocat Bao Anh Thai sur Facebook : « Existe-t-il une université prestigieuse sur la planète dont le président puisse être un tueur de femmes et d’enfants et qui, de surcroît, a admis des faits pour lesquels il n’a jamais été inculpé ?… » Et de conclure : « Tout cela n’a pas seulement à voir avec la guerre du Vietnam, ni même avec la réconciliation entre deux pays, c’est juste une question de bon sens : qui enverrait ses enfants étudier dans une pareille université ? »

    • http://www.vntinnhanh.vn/tin-24h/loi-ke-lanh-nguoi-cua-nhan-chung-vu-tham-sat-thanh-phong-4-thap-ky-truoc-

      Bà Lãnh, nay đã 77 tuổi, trong lần trả lời phỏng vấn mới đây nhất (Ảnh : Soha)

      Bên cạnh việc tập trung khai thác nhân vật chính - Thượng nghị sỹ Bob Kerrey, sỹ quan chỉ huy trực tiếp ra lệnh trong vụ thảm sát, nhiều phóng viên, báo đài Mỹ đã trực tiếp sang tận Việt Nam tìm gặp nhân chứng người Việt để hỏi về đêm kinh hoàng đó.

      Nổi bật trong số họ có bà Phạm Thị Lãnh, 62 tuổi (thời điểm năm 2001), một trong những người sống sót sau vụ thảm sát đêm 25/2/1969.

      Đã qua hơn 3 thập kỷ nhưng ký ức kinh hoàng ngày ấy vẫn còn nguyên với bà Lãnh. Trả lời phỏng vấn chương trình 60 Minutes II của đài truyền hình CBS, bà Lãnh cho biết đêm đó bà chứng kiến toán lính Mỹ dùng dao và súng sát hại dã man phụ nữ, trẻ em và người già trong làng.

      Sau này khi trả lời phỏng vấn tờ Time, bà Lãnh đưa ra lời khai tương tự, sau đó lại nói thêm rằng bà thực ra không trực tiếp nhìn thấy cảnh sát hại mà « chỉ nghe thấy những tiếng la hét (của những người bị giết) và sau đó nhìn thấy thi thể của họ ».

      « Tôi nghe thấy những tiếng hét, ’cứu với !, họ giết chúng tôi rồi !’, vì vậy tôi nhẹ nhàng bò ra bên ngoài, và tôi thấy rất nhiều xác người nằm chết, đầu họ gần như bị cắt lìa khỏi cổ », tờ Time dẫn lời bà Lãnh.

      Trong số những nạn nhân bị lĩnh Mỹ sát hại đêm đó, có 3 người chị em của bà Lãnh, một người chị dâu và 4 đứa cháu nhỏ. Một ngày sau vụ thảm sát, bà Lãnh cùng một vài người dân làng khác đã cùng nhau đào một huyệt mộ tập thể làm nơi yên nghỉ chung chọ người thân của họ và những dân làng vô tội khác.

      Lời kể có phần không rõ ràng của bà Lãnh, cộng thêm lời khai của Gerhard Klann, rằng Bob Kerrey đã ra lệnh thực hiện một vụ thảm sát theo kiểu « hành quyết tập thể », là những chứng cứ rất bất lợi cho Bob Kerrey và nhóm đồng đội của mình.

      Về phần mình, Bob Kerrey thừa nhận đã ra lệnh cho binh sỹ nổ súng về phía ngôi làng Thạnh Phong, nhưng phủ nhận mọi cáo buộc về một cuộc hành hình. Ông này nhắc đi nhắc lại rằng tội ác đêm đó là một « tai nạn », là một « nỗi xấu hổ » sẽ ám ảnh mình đến cuối đời.

      Tuấn Ngọc (Tổng hợp)


      Kerrey décoré par Nixon

      #vietnam #Bob_Kerrey #criminel_de_guerre

  • L’Espagne « lance un mandat d’arrêt » contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour l’agression contre la flottille de Gaza en 2010
    Loulla-Mae Eleftheriou-Smith, The Independent, le 18 Novembre 2015
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2015/11/19/lespagne-lance-un-mandat-darret-contre-le-premier-ministre-isra

    #Palestine #Espagne #Justice #Extraterritorialité #Sanctions #Criminel_de_guerre #Flottille

  • Tony #Blair Iraq war apology: Families of dead soldiers describe ’#revulsion' at former PM’s ’spin operation’
    http://www.independent.co.uk/news/uk/politics/families-of-dead-soldiers-describe-revulsion-at-tony-blair-s-spin-ope

    Families of soldiers killed in the Iraq war have described their “revulsion” towards Tony Blair’s televised apology and warned his comments are part of a “spin operation” ahead of the publication of the Chilcot report.

    #criminel_de_guerre #manipulation

    • Douze ans après, Tony Blair « s’excuse » pour l’invasion de l’Irak
      http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/tony-blair-s-excuse-pour-l-invasion-de-l-irak_1729167.html

      L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair a présenté des « excuses » pour l’invasion de l’Irak en 2003 par une coalition internationale, dont le Royaume-Uni était le fer de lance aux côtés des Etats-Unis.

      Dans un entretien à CNN diffusé le lundi 26 octobre, Tony Blair reconnaît plusieurs erreurs dans cette guerre menée sous le prétexte, erronée, que l’Irak de Saddam Hussein détenait des armes de destruction massive.

      « Je m’excuse pour le fait que les renseignements étaient faux. Je m’excuse également, au passage, pour des erreurs de planification et pour notre erreur dans la compréhension de ce qu’il se passerait une fois le régime renversé », affirme Tony Blair, selon le Telegraph. Et l’ancien Premier ministre de tempérer son propos : « Mais il m’est difficile de présenter mes excuses pour avoir renversé Saddam ».

      Monsieur, mais ce n’est pas à vous de juger du bien-fondé de vos excuses mais à un tribunal international .

  • Sous pression de la Campagne BDS Maroc et de menaces d’arrestation pour complicité de crimes de guerre, Shimon Peres a du annuler son voyage prévu au Maroc à l’invitation de Bill Clinton :

    http://oumma.com/220306/face-aux-protestations-shimon-perez-annule-visite-mar

    http://www.huffpostmaghreb.com/2015/05/01/shimon-peres_n_7188808.html

    #Palestine #BDS #criminel_de_guerre #Shimon_Peres #Maroc

  • Ariel SHARON : une vie comme une traînée de sang
    11 janvier 2014 | Par RAOUL MARC JENNAR

    http://blogs.mediapart.fr/blog/raoul-marc-jennar/110114/ariel-sharon-une-vie-comme-une-trainee-de-sang

    Les propos de François Hollande suite à la mort d’Ariel Sharon sont conformes au parti-pris du PS en faveur des politiques menées par le gouvernement d’Israël. Les commentaires d’un grand nombre de médias gomment bien entendu ce qui fut pourtant la réalité de la vie de cet homme qui aurait dû être jugé pour crimes contre l’humanité. Mais qui, comme tout Isrélien responsable de ce crime de masse, bénéficie scandaleusement de l’impunité la plus totale et de la complaisance d’un très grand nombre de journalistes.

    C’est bien pour échapper à la Justice et protéger Sharon que les USA et Israël ont exercé des pressions intenses sur la Belgique afin qu’elle vide de son sens sa loi dite de compétence universelle qui aurait permis à des survivants des massacres de Sabra et Chatile d’obtenir justice devant les tribunaux belges. C’est bien pour que les crimes commis par l’armée israélienne au Liban et dans les territoires palestiniens occupés échappent à toute justice que les USA ont exigé que la Cour Pénale Internationale ne puisse être compétente que pour des faits commis après sa création alors que le droit pénal international consacre l’imprescritpibilité des crimes de génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Des USA qui, comme Israël, ont finalement refusé de ratifier le traité créant la CPI.
    (...)

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    Carlos Latuff :


    https://twitter.com/LatuffCartoons/status/422012976489439234/photo/1
    #criminel_de_guerre #criminel_contre_l'humanité