• Police warn Ukrainian against throwing politicians into garbage containers
    http://zik.ua/en/news/2014/09/27/police_warn_ukrainian_against_throwing_politicians_into_garbage_containers_52720

    The interior ministry has called on all participants of the pre-election campaign to stick to civilized behavior and stop throwing officials and politicians into garbage containers.

    A wave of incidents involving officials and politicians has snowballed in Ukraine recently, with protesters forcefully throwing them into garbage containers. In several cases, the protesters delivered the containers close to offices.

    Some officials were kept in evil-smelling containers for up to 20 minutes.

    Decrying police inaction, protesters call their actions ‘people’s lustration’ of corrupt officials or those who collaborated with the Yanukovych regime.

    The police warned Ukrainians that any such actions will be classified as law violations and are inadmissible during election campaigning.

    Le succès médiatique de ces actions, notamment auprès de la presse occidentale, a un effet boule de neige. Bizarre…

    • Un des derniers en date,…

      Frustrated over lack of justice, Ukrainians throw officials in trash (VIDEO)
      http://www.kyivpost.com/content/ukraine/frustrated-over-lack-of-justice-ukrainians-throw-officials-to-trash-video-

      Covered in red paint and sitting in the middle of a pile of rubbish on a cold pavement in the darkness, Viktor Pylypyshyn endured insults instead of celebrating his registration as a candidate for parliamentary election as he intended on the night of Sept. 25.
      (…)
      The assault on Pylypyshyn took place as he tried to register as a parliamentary candidate. An angry mob attacked him close to the Central Election Commission and threw him in a trash bin.

      Le Kyiv Post a une lecture plutôt partiale (et « pro-lustration ») des faits qu’on peut percevoir sur la vidéo.

      La angry mob a l’air de désigner quelques nervis d’extrême-droite, jamais filmés d’ailleurs,…

      Quant à Pylypyshyn qui est venu, seul, s’inscrire à la Commission électorale comme candidat dans une circonscription, c’est un député non-inscrit, élu le 15/12/13 à Kiev en battant un adversaire de… Svoboda

      Pylypyshyn wins a set in the Rada
      http://www.kyivpost.com/content/politics/pylypyshyn-wins-a-set-in-the-rada-333793.html

      With 100% of the ballots of precinct election commissions counted, self-nominee, head of Kyiv Residents Above All organization Viktor Pylypyshyn won the repeat parliamentary elections in Ukraine at constituency No. 223 in Shevchenkivsky district in Kyiv.

      According to the figures published on the Web site of the Central Election Commission, he scored 44.89% of the vote, whereas his closest rival – nominee of the Svoboda All-Ukrainian Union Yuriy Levchenko received 40.58% of the vote.

      La lustration a bon dos : méthodes #fascistes.

    • Et d’abord, c’est lui, enfin son garde du corps, qui avait commencé,…

      Latest from OSCE Special Monitoring Mission (SMM) to Ukraine based on information received as of 18:00 (Kyiv time), 1 October 2014 | OSCE
      http://www.osce.org/ukraine-smm/124979

      The SMM attended in Odessa a press conference of the Euromaidan co-ordination council. Representatives of self-defence groups, #Right_Sector and the #Lustration Committee gave their views on the incident involving the former Minister of Emergency and Member of Parliament who had come to the city to hold a press briefing, as part of his election campaign (see Daily Report 1 October). The man was beaten up by a small crowd outside the Odessa regional administration building on 30 September. Two of the speakers stated that the fight outside the administration building had started because the former Minister of Emergency’s bodyguard had hit a Euromaidan activist. Odessa self-defence leader said that if the police attempt to arrest the activists who had hit the man, the security situation may deteriorate. He also said that the self-defence activists will march on Kulikovo Pole square this Sunday and advised the anti-Maidan activists, who regularly gather there, to stay away from the square.

  • Manifestation de Nantes : des casseurs, mais aussi des tracteurs
    http://www.reporterre.net/spip.php?article5458

    La manifestation de Nantes samedi contre le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes a été marquée par des affrontements entre des ("antifas" et la police. Une réalité qui fait oublier la forte présence des paysans et le nombre des manifestants. (...) Source : Reporterre

    • C’est le plus souvent au nom de l’"image", de la "respectabilité" que ce type de séparations sont légitimées. Faut pas être complaisant avec les "éléments" (comme les nomme l’article, empruntant au style policier).
      D’ailleurs, au vu par exemple du peu d’arrestations, ce qui dénote d’un certain rapport de forces, pourquoi ne pas croire plutôt qu’« Il y a eu un espèce de laisser-aller, quasiment de la complaisance » comme le déclare le Maire PS de Nantes qui porte plainte ?http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/02/23/notre-dame-des-landes-le-maire-de-nantes-porte-plainte_4371883_3244.html

    • Ayrault le dit, faut _« sortir de l’ambiguïté ».
      « Tous ceux qui exercent des responsabilités publiques doivent condamner les squatteurs de la ZAD [zone d’aménagement différé réservée à l’aéroport], organisateurs délibérés de ces violences », a déclaré le premier ministre dimanche au quotidien Presse-Océan.

    • ouais, l’opposition entre « casseurs », « fauteurs de troubles », etc. et « gentils manifestants non-violents » est franchement crade. d’autant que des milliers de gentils manifestants non-violents sont restés à proximité des affrontements, et se replaçaient une fois le gaz lacrymogène dissipé. me semble que ça témoigne de leur volonté de ne pas prendre leurs distances avec ceux qui étaient en première ligne.

    • (…) Cela veut dire diffusion d’une pratique radicale dans un espace démocratique. Toute la question est celle de l’admissibilité de certaines pratiques illégales. Les luttes politiques et sociales ont toujours supposé un espace de jeu entre légalité et légitimité. C’est cet espace de jeu que bloque le concept de terrorisme. Il faut voir sa nouveauté. Autour de 68, on incriminait les « #casseurs » auprès de l’opinion en dépolitisant ainsi leurs actions et, d’un autre côté, on utilisait contre les militants une législation interdisant la reconstitution des ligues dissoutes qui avait été établie par la gauche en 1936 contre les ligues d’extrême-droite. Mais on ne parlait pas alors de « terrorisme ». Ce qui s’opère avant tout aujourd’hui, c’est une criminalisation des #illégalismes, qui était impensable dans ces années-là. L’occupation de locaux ou la séquestration des cadres étaient à l’époque considérés comme éléments du rapport de force, et le sabotage était poursuivi comme action criminelle ordinaire.

      Un entretien avec Jacques Rancière, Le sabot, outil de liaison locale sur Rennes et ses environs, n° 4, mars 2009
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4442

    • NOUS SOMMES TOUS DES CASSEURS

      une majorité d’interventions dans la sens d’une indistinction/solidarité grévistes/casseurs. ont été votés, un communiqué (qu’on devrait voir ici tôt ou tard) et deux banderolles en tête de manif. la première « nous sommes tous des casseurs », la seconde, un truc du genre « casseurs, grévistes, nous sommes tous des insoumis ».

      20 mars 2006, AG de plusieurs milliers de personnes à la fac de Rennes
      http://nantes.indymedia.org/articles/8175

    • #Emmanuelle_Cosse, (…). « On a toujours dénoncé les actes de violence donc les choses sont très simples » a-t-elle déclaré avant de souligner que son parti avait condamné dès samedi soir les violences à Nantes dues à des « éléments perturbateurs ».

      le préfet de Loire-Atlantique, Christian de Lavernée, a déclaré que « l’opposition institutionnelle à l’aéroport d[eva]it cesser d’être la vitrine légale d’un #mouvement_armé »

      Le même article du Monde, journal officiel de tous les pouvoirs, « actualisé » à plusieurs reprises.
      http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/02/23/notre-dame-des-landes-le-maire-de-nantes-porte-plainte_4371883_3244.html

    • Quentin, gravement blessé à l’oeil le 22 février à Nantes
      http://nantes.indymedia.org/articles/28990

      Et ils visaient, au flash ball, ils étaient cachés, on les voyait viser, suivre des gens qui marchaient ou qui couraient en face pour aller se mettre à l’abri. Ils les visaient, les suivaient et shootaient, quoi. et ils visaient pas les pieds. On a vu la façon dont ils tiraient, c’était très... c’était ciblé.

      #bouchers #flashball

      il y aurait au moins 4 blessés graves suite à la manif d’hier à Nantes (mel)

    • #Hervé_Kempf, ah wéééé, je prends note…
      Pour la #culture_politique des rapports de force, des principes de perturbations de la société (peut-elle bouger autrement que par des affrontements ?) on relira avec plaisir Francis Dupuis-Déri http://www.atelierdecreationlibertaire.com/article.php3?id_article=382

      Du politicien au policier, en passant par l’idéologue capitaliste, le bon manifestant, la « porte-parole » du mouvement altermondialiste, l’éditorialiste, le journaliste et même l’analyste communiste, tous partagent ici les mêmes sentiments et les mêmes conclusions. À ce discours unanime ne manque pourtant qu’une voix, celle des personnes ayant participé à des Black Blocs. La réalité devient à la fois plus complexe et plus intéressante lorsqu’on accepte de prêter l’oreille à leurs discours, un effort qui permet de mieux comprendre ce phénomène, ses origines, sa dynamique, ses objectifs, ses faiblesses et ses succès.

    • Cassons la figure du « casseur » !
      http://nantes.indymedia.org/articles/29041

      J’ose espérer également que les « casseurs » étaient aussi des « casseuses », et que lancer des projectiles ne renvoie pas juste à un comportement de mec viril. Les femmes aussi ont le droit de l’être [le faire, ndc] non ? Et si on parlait de « casseures » ?

      J’ose espérer enfin que les centaines de personnes qui assistaient et soutenaient les « casseures » avaient envie d’en faire autant mais n’osaient pas se lancer tant la violence symbolique imposée par ce dispositif militaire et les risques d’interpellations et de blessures physiques étaient forts.

      Moi même, j’étais pris dans ce sentiment d’ « attraction-répulsion » vis à vis des zones d’ « émeutes ». Impossible de fuir ces zones et de laisser ces gens qui dépassaient leur peur pour résister et nous protéger tou-te-s, car oui, face à un tel dispositif policier, il est difficile de se sentir en sécurité. L’envie était forte de lancer moi aussi des projectiles. Mes quelques œufs de peinture préparés pour l’occasion commençaient à faire pale figure à côté des pavés qui commençaient à pleuvoir en tous sens. Mon dernier œuf rose lancé derrière les grilles anti-émeutes pour rendre visible la couleur socialiste de tout cet armement m’a valu de belles critiques de la part d’un ’manifestant pacificiste’ : « faux-révolutionnaire », « bouffon », « petit bourgeois ». Ma réponse fut instantanée : « si tu veux garder ta rage dans ta tête, c’est ton problème, mais ne m’empêche pas d’exprimer la mienne ! ». Son attaque méprisante fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase de ma colère. Ras le bol de leur stratégie politique bidon où il faudrait jouer l’unité et attendre le soutien de BFM pour que l’aéroport ne se fasse pas.

      RETOUR À NANTES (RÉFLEXIONS AUTOUR DE LA MANIFESTATION DU 22 FÉVRIER ET SES SUITES)
      http://www.article11.info/?Retour-a-Nantes-Reflexions-autour#pagination_page

      Fabrice Nicolino a fort bien répondu sur son site dans un texte adressé à Hervé Kempf : « Crois-tu sérieusement qu’on parlerait encore de Notre-Dame-des-Landes sans eux ? [les « violents »] Penses-tu - mais dans ce cas, écris-le ! - que les traditionnelles protestations auraient permis à elles seules de bloquer ce foutu chantier ? Moi, je suis certain que la détermination sans faille des zadistes - dont un nombre x sont aussi jeunes et violents que je l’ai été - a permis la création d’un rapport de forces favorable à notre combat commun. Attention ! Je ne prétends pas qu’ils auraient suffi, car je suis sûr du contraire. Il fallait aussi, bien entendu, la mobilisation des habitants, des paysans de la Conf’, de la gauche non inféodée… »

  • une analyse posée et approfondie, par le blog socialisme critique, sur le lourd problème de ce qui est appelé #confusionnisme

    http://socialismecritique.wordpress.com/2013/07/21/confusionnisme-et-deviationnisme

    Depuis le début des années 1980, l’idée même de changement de société a progressivement disparu de l’ensemble des pays occidentaux, remplacée par une acceptation maussade de l’ordre social existant et par une immense perte de foi dans le politique. Les affaires de #corruption dans les années 1960 et 1970 étaient pourtant légion, mais elles n’avaient pas le même impact qu’aujourd’hui. De nos jours, la classe politique n’est plus vue que comme une #oligarchie incontournable, qui décide pour le peuple sans que celui-ci ait vraiment les moyens de l’influencer. Partant, cette déception vis-à-vis du politique a conduit une bonne partie de l’électorat à ne plus s’intéresser aux affaires de l’#État, restant simplement dans le champ des préoccupations quotidiennes : pouvoir d’achat, impôts, #chômage. La bourgeoisie a très bien compris le parti qu’elle pouvait en tirer, et a fait tonner sa propagande individualiste, relayée par les gouvernements Reagan, Thatcher… et même Fabius. D’une manière très simple, les gens ont été encouragés à s’occuper de leurs affaires, et seulement de leurs affaires. On leur faisait miroiter qu’en agissant ainsi, la société irait bien mieux. De bonne ou de mauvaise grâce, le peuple a obtempéré, et s’est occupé de ses affaires, d’où un désintérêt quasi-total pour les organisations de masse, les partis, les syndicats, les associations (qu’elles soient cultuelles ou laïques). La conscience de classe a ainsi totalement disparu, sauf pour une seule classe : la #bourgeoisie, comme le montrent amplement les ouvrages du couple Pinçon-Charlot.

    A partir du moment où une bonne partie de la population ne s’intéresse plus à la politique, où les organisations de masse se sont effondrées, la #dépolitisation est devenue l’une des caractéristiques de l’époque. Le mouvement s’est accéléré depuis la chute du Mur. Depuis, la formation politique n’existe plus que dans certains partis politiques, et encore, celle du PS et de l’UMP laissant franchement à désirer. Donc, pour ceux qui veulent se pencher sur les affaires du monde, il ne reste plus que l’autodidactisme, et plus précisément l’autodidactisme par Internet. Or, si Internet est sans doute ce que l’on peut trouver de meilleur du point de vue culturel dans le monde moderne, cet outil est extrêmement dangereux pour le novice. Et pour cause : impossible de savoir qui sont réellement les auteurs du discours politique que l’on trouve sur le Web. L’#extrême-droite l’a bien compris, et depuis longtemps. L’anonymat leur permet de frapper et frapper encore, d’occuper l’espace. Le néophyte, dans ces conditions, croise beaucoup plus les opinions d’extrême-droite que celles de #gauche sur le net. Il est souvent incapable de les reconnaître au premier abord. C’est dans un second temps qu’il rencontre les auteurs confusionnistes. Ils apportent des arguments précis, ont des démonstrations convaincantes, ont des solutions semble-t-il viables ; il ne lui en faut pas plus.
    [...]
    Comment lutter contre le problème ? Comme pour tout le reste, je pense que la seule solution réside dans le long terme. On me dira que l’urgence est là. Je répondrai qu’il est trop tard pour réagir. Il y a deux types de confusionnistes sur le Net : des gens sincères, mais aux opinions désaxées, et des fascistes déguisés. Seuls les premiers nous intéressent. Ils sont récupérables, à condition d’être séduits par notre discours. Et pour ce faire, il faut bâtir un véritable espace internet de la gauche radicale, multimédia et séduisant ; tirer les leçons de ce qu’a fait le Bloc identitaire ou le Front national par le passé, avec des myriades de sites ergonomiques et esthétiques au service exclusif de leurs idées, abordant tous les thèmes qui les intéressent. Utiliser les vidéos en ligne et le streaming avec intelligence (c’est-à-dire ne pas se contenter de balancer une conférence d’1h30, pour s’étonner après que personne ne la regarde), et surtout être présent sur tous les supports. Il faut enfin faire porter l’accent sur la cohérence du discours. Le néophyte en politique n’est pas un idiot, il manque juste de références. Il comprendra de lui-même si sa position est cohérente ou non s’il dispose des clés nécessaires. Voilà, je pense le travail à faire. Ce sera long et difficile, et nous n’avons pas le temps. Seulement, les ripostes ponctuelles ne nous ont jamais réussies. Il est temps d’essayer autre chose.

    Plus bas, un commentaire intéressant

    Je me suis interessé vers 2010 au discours de #Chouard sans y regarder de trop près. Jusqu’au jour où à la faveur d’une période d’inactivité, je me suis mis à remonter le fil de ses écrits et de sa parole. Force fut de constater que plus j’y regardais, plus le malaise montait, sans trop que j’arrive à mettre précisément le doigt sur ce qui me gênait. Le déclic qui m’a fait sortir de son impasse fut l’émission qu’il a fait avec Maja Neskovic chez Arrêt sur Images, où j’ai compris quel était fondamentalement son problème à mes yeux : il ne sait tout simplement pas hiérarchiser ou remettre en contexte l’information qu’il accumule, ce qui fait que pour lui tout se vaut en terme de sources, avec les conséquences très fâcheuses que je comprends maintenant.

    Je dirais que la principale arme du confusionnisme, c’est de noyer le néophyte ayant soif d’une #culture_politique différente de celle servie à la télé sous un déluge d’information hétéroclite, du genre qui ne se digère pas dans le temps que celui-ci est à même de consacrer à démêler l’écheveau pour y trouver ce qui cloche. En cela il est très efficace, car quand bien même le lecteur non averti tomberait sur un discours critique vis-à-vis de son nouveau prescripteur, son premier réflexe sera de rejeter celui-ci sans nuance dans la supposée pensée dominante…
    [...]
    Je ne mettrais pas Chouard sur le même plan que les autres cités, car pour se planter gaiement, lui le fait je pense de bonne foi. Je continue d’ailleurs à jeter un œil sur son site, mais c’est plus pour aller y piocher une lecture (dont j’aurais croisé au préalable les réceptions) dans la bibliothèque dont il se gargarise que pour regarder comment il l’intègre à ses tentatives…

    • Il y a deux types de confusionnistes sur le Net : des gens sincères, mais aux opinions désaxées, et des fascistes déguisés. Seuls les premiers nous intéressent. Ils sont récupérables, à condition d’être séduits par notre discours.

      Pour paraphraser méchamment, mais c’est le fond de l’affaire :
      « il y a deux types de cons sur le Net : les super cons qu’on va baiser et les fachos, avec eux on peut rien faire. »

    • votre paraphrase n’est elle pas un peu caricaturale ?
      le terme « séduits » est peut-être mal choisi, mais je pense que ce que l’auteur souhaite distinguer c’est d’une part des gens d’extrême-droite qui mettent en avant un discours antilibéral, écolo voire décroissant pour ensuite faire passer des idées d’extrême-droite (autoritarisme, antiféminisme, racisme, aristocratie, militarisme etc.) ; d’autre part des gens ayant plus ou moins clairement une sensibilité antilibérale ou questionnant l’idéologie du progrès, désireux d’approfondir certaines questions, tombant en premier lieu sur les écrits des premiers, et pouvant, par manque de culture politique, adopter finalement un discours d’extrême-droite à défaut de pouvoir imaginer une autre alternative au néolibéralisme.

      Exemple parmi d’autres, le label « au bon sens », lié à l’association « égalité et réconciliation ». A première vue, ce label ressemble à un label d’agriculture biologique comme il y en a d’autres (AB, Nature et Progrès, Demeter). Dans un texte, issu de aubonsens.fr et publié sur le site E&R, donnant moult conseils pratiques sur l’élevage domestique de volailles, on tombe dans les deux derniers paragraphes sur ceci :

      Mesdames, même si le poulet meurt instantanément à l’égorgement, il est préférable de laisser cette tache aux hommes pour nous éviter quelques larmes...
      [...]
      Deux mots sur le végétarisme : il nous paraît plus sensé et moins bêtement puriste de proposer aux Français une alternative efficace à la souffrance animale moderne avec l’élevage familial, sans supprimer totalement les produits animaux de nos alimentations par respect amoureux pour nos cultures et nos habitudes ; nous laissons ce sujet aux végétaliens urbains et autres anti-fascistes

      On a là un assemblage de machisme (insinuant l’idée que les femmes sont trop émotives pour tuer un poulet mais pas les hommes), de dénigrement gratuit des antifas (placé là alors que le thème n’a rien à voir), et de dénigrement des végétaliens, laissant entendre que ces derniers sont majoritairement urbains et n’ont de ce fait pas d’avis recevable sur les questions d’agriculture et d’alimentation non industrielles. Le tout arrivant en fin d’exposé.

      Qui cherche à produire/consommer de façon plus autonome et s’instruit à partir de telles sources pourra en retenir une certaine hostilité vis à vis du féminisme, de l’antifascisme et du véganisme, qui seront rejetés hors de l’idée d’une alimentation plus autoproduite, et possiblement assimilés au modèle industriel et néolibéral. On est là clairement dans du confusionnisme.

    • votre paraphrase n’est elle pas un peu caricaturale ?

      Le ton de cette paraphrase ainsi que la façon dont son auteur participe aux débats sur seenthis peut nous faire croire qu’il ne s’agit pas de caricature mais d’ironie provocatrice et pas forcément constructive. A lui de nous rassurer..

      Je trouve l’article intéressant. Pour ma part, la meilleure stratégie pour combattre le confusionnisme n’est pas vraiment technique, ce n’est pas tant une question d’attractivité de web de gauche ni de marketing idéologique, mais une question d’éthique intellectuelle.

      C’est un travail difficile car il faut se réhabituer à l’humilité. La supériorité intellectuelle de la gauche depuis plusieurs décennies en France (qui nous rendait assez arrogants avouons-le) s’est érodée. Avant on n’avait pas besoin de convaincre, il suffisait de dénoncer, et les réacs faisaient profil bas, ils se planquaient. Aujourd’hui les complexes ont changé de camp, il faut réapprendre à s’affirmer et à convaincre.

      Ayons confiance dans nos valeurs, affirmons-les de façon positive et BIENVEILLANTE (le mot est important pour moi) et mettant le doigt sur nos principes quand le débat veut nous entraîner vers les zones troubles et ambiguës.

      En d’autres terme, évitons absolument ce que l’on voit trop fréquemment ici en particulier (cf dernières discussions sur l’islamophobie et sur Darwin) : les procès d’intention, les jugements personnels, les insultes, les coups bas, les querelles de clocher, la diabolisation et la mauvaise foi.
      On peut être en désaccord et constater un désaccord sans en faire un cas personnel et des questions de postures orgueilleuses.

      Et disons qu’entre se défouler ou se mettre au service de ses idées, faut choisir.

      Ce concept même de cons irrécupérables sur lesquels on peut se défouler, c’est la vision de ceux d’en face.
      La pensée de gauche doit avoir une confiance forte dans l’individu quel qu’il soit, elle doit appliquer la présomption de bienveillance, sans quoi elle tombera vite dans le nihilisme social, et se fera vite absorber par la pensée réactionnaire.

      De toutes façons, ce qui tue la pensée de gauche, c’est la peur.
      Pas étonnant que la gauche soit au plus mal. La peur règne sur le monde..
      Quand un gauchiste dit « on ne doit pas parler à un tel ou un tel », il perd son âme. Quand l’humain a peur de ses congénères, il ne peut plus être de gauche. On le voit avec les gauchistes islamophobes, et on pourrait désormais parler de gauchistes confusiophobes.

      La clé c’est la confiance. En soi, et dans son prochain.. Y a pas de hasard, cette confiance, c’est ce que le néolibéralisme a le mieux réussi à détruire...

    • La peur, c’est vraiment la clé, @petit_ecran_de_fumee (et les attaques personnelles, itou). C’est parce que je me suis rendue compte que j’étais devenue peureuse et méfiante dans mes rapports aux autres que j’ai pilé devant l’auto-stoppeur de mon dernier récit. La pensée libérale actuelle nous fait toujours percevoir les autres comme des ennemis potentiels, animés d’intention égoïstes et nuisibles. Du coup, on devient incapables de penser la rencontre avec l’autre, l’échange, le partage ou la solidarité.

      De la même manière, je pensais sain et normal de prévenir ma fille sur les questions de harcèlement ou d’abus de pouvoir des adultes sur les enfants, mais du coup, je me rends compte qu’au lieu d’être éduquée et vigilante, elle est devenue méfiante et peureuse des autres, ce qui n’était pas le but recherché.

    • Pour l’éducation, c’est vrai que c’est super difficile (même problème avec mes enfants :-).
      La confiance ne se décrète pas, elle se construit. La situation par défaut, l’état « naturel » du monde en version « jungle », c’est la méfiance... Et là force est de constater qu’on est tombé bien bas..

      J’ai l’impression qu’on doit tous repartir à zéro, conformément à la prédiction de J.Généreux, sur l’avènement de la « dissociété ».

      C’est pour ça aussi que je n’adhère pas vraiment aux discours sur la #critique_de_la_valeur : ce n’est pas une divergence morale, puisque mon idéal converge avec cette théorie, c’est juste un divergence stratégique à court terme. Avant de pouvoir vivre dans un monde où on pourrait dire « quand on n’aime, on ne compte pas », je crois qu’on ne peut pas court-circuiter l’étape « les bons comptes font les bons amis » durant laquelle on évaluera nos vrais besoin et la capacité de notre entourage social à pouvoir les satisfaire via les échanges..

    • @petit_ecran_de_fumee intéressante analyse, notamment

      C’est un travail difficile car il faut se réhabituer à l’humilité. La supériorité intellectuelle de la gauche depuis plusieurs décennies en France (qui nous rendait assez arrogants avouons-le) s’est érodée. Avant on n’avait pas besoin de convaincre, il suffisait de dénoncer, et les réacs faisaient profil bas, ils se planquaient. Aujourd’hui les complexes ont changé de camp, il faut réapprendre à s’affirmer et à convaincre.
      Ayons confiance dans nos valeurs, affirmons-les de façon positive et BIENVEILLANTE (le mot est important pour moi) et mettant le doigt sur nos principes quand le débat veut nous entraîner vers les zones troubles et ambiguës.

      Je pense que c’est effectivement une des clés.
      Je pense qu’une autre clé tout aussi importante (et liée à la première) est de recréer ou revitaliser un imaginaire de gauche, ancré dans notre époque et capable de faire contrepoids à l’individualisme et à la valeur pognon http://www.peripheries.net/article323.html

    • En fait, j’ai l’impression qu’on a changé de paradigme de gauche. Aujourd’hui, la gauche se fait et ne se raconte pas. Bien sûr, il faudra mettre en mots, mais je vois autour de moi des gens qui refusent instinctivement la dictature de la consommation, du matérialisme, de l’individualisme et qui bricolent directement des alternatives dans leur vie quotidienne.
      Bien sûr, il y a toujours la tentation autarcique, derrière, l’entre soi, mais je pense que l’émergence d’une nouvelle pensée de gauche ne sera pas le fait de théoriciens qui font ruisseler la bonne parole depuis le haut, mais plutôt une sorte de jaillissement (forcément un peu confus au départ) de lignes directrices et de tendances nées de pratiques de terrain de résistance au conservatisme, une sorte de dynamique de la base qu’il va être extrêmement difficile de collecter, de rassembler, de comprendre et de rendre le tout articulé, construit, s’inscrivant dans une nouvelle dynamique sociale et culturel, une nouvelle cosmologie où, très probablement, l’être humain cesserait d’être le centre du monde au profit d’un réseau d’interactions étroites entre les gens, les systèmes et le biotope.

    • Ben... je sais pas. Je pense effectivement que plus la crise s’approfondit, plus des échanges parallèles se mettent en place à côté de ceux qui périclitent, mais on peut très bien imaginer qu’une partie de ces formes émergentes prennent une forme droitière, voulant revenir à une sorte de ruralité pré-industrielle avec femmes au foyer, non-dits familiaux, réapparition de seigneurs/mafiosos locaux dynastiques, racisme sous prétexte de localisme, patriarcat et virilisme masqué sous l’exaltation de la force de travail physique, etc. C’est à dire en gros ce qu’était la droite réactionnaire (le parti des « blancs ») au XIXème siècle. Ou dans une autre version ce qu’étaient les sudistes pendant la guerre de sécession, par opposition aux nordistes plus industrialisés et plus libéraux.
      Je ne suis pas certain que ce sont les pratiques de terrain qui en elles-mêmes peuvent résister au conservatisme, elles peuvent très bien s’envisager elles-mêmes comme conservatrices et s’opposant au libéralisme, au mondialisme, à la soi-disant « décadence » qui vient des villes.

      C’est pour ça que je crois qu’en parallèle à la construction de ces pratiques, il est important d’être également attentif à la culture qui s’y insuffle.

    • Ta remarque est très juste. Je dois t’avouer qu’en ce moment, je suis plus spectatrice qu’actrice dans les changements en cours, parce que tout cela manque cruellement de perspective et de grilles de lecture et que je ne vois rien émerger réellement comme construction de cette profusion d’initiatives. Quelque part, l’altermondialisme du début du siècle était mieux étayé et moins bordélique qu’il n’y paraissait au premier abord.
      Je crois que l’intérêt collectif est un bon angle d’attaque, mais pas le seul, parce qu’il a vite fait s’essuyer les pompes sur les nécessaires sacrifiés qui sont, le plus souvent, les classes dominées, comme les femmes ou les étrangers.

      En fait, difficile de penser le monde sans la grille de la guerre des classes.

    • Je pense que la question du bien collectif est effectivement indissociable de la question de la justice sociale. Je pense aussi que la pensée de gauche a tout à gagner à se réintéresser à l’imaginaire. Ainsi qu’à l’#écoumène, qui peut être une clé d’articulation entre le local et le global. Le global est trop souvent présenté comme des abstractions chiffrées qui n’ont rien de très perceptible et de très enchanteur, et beaucoup de gens ont tendance à y préférer un local plus palpable, plus charnel. Repasser du « penser local » au « penser global » peut se faire d’après moi par la prise de conscience de ce que l’#écoumène, palpable, est également universelle.
      « L’universel c’est le local moins les murs », dit Miguel Torga.

      En lien avec la question des valeurs qu’on insuffle aux pratiques qu’on construit, je suis tombé il y a peu sur ce petit bouquin plutôt bien fait http://www.librairie-quilombo.org/Construire-l-autonomie

    • @petit_écran_de_fumee

      J’approuve et respecte profondément votre attitude
      caractérisée par exemple dans :
      http://seenthis.net/messages/167153#message168005

      On peut être en désaccord et constater un désaccord sans en faire un cas personnel et des questions de postures orgueilleuses.
      Et disons qu’entre se défouler ou se mettre au service de ses idées, faut choisir.

      J’avais salué @monolecte dans http://seenthis.net/messages/156183#message164506
      au sujet d’un injuste procès dont elle avait été victime.

      A mon avis, la liberté d’expression
      a pour condition absolue que l’expression libre doit porter sur des opinions, des actes, des images, des concepts mais JAMAIS sur des personnes.
      On ne juge pas une personne, on ne peut juger que ses actes, ses paroles, bref son expression.
      La seule chose que l’on puisse faire avec une personne, c’est la respecter.

      Ce respect de la personne est la source de la confiance, vous le dites :

      La clé c’est la confiance. En soi, et dans son prochain...

    • Pour ce qui concerne le fond, c’est à dire le confusionnisme, et bien on a ici non pas l’expression d’une opinion, mais la description d’une tactique.
      On se croirait dans les vestiaires d’un club de foot avant un match : on met au point une stratégie, on se motive en poussant des hurlements.
      Il est un peu gênant d’assister à un tel conclave, on se sent
      comme Tintin dans les cigares du pharaon.
      La gauche, la gauche : le combat, la guerre...

      En fait, difficile de penser le monde sans la grille de la guerre des classes.

      Vraiment ?

    • On se croirait dans les vestiaires d’un club de foot avant un match : on met au point une stratégie, on se motive en poussant des hurlements.

      C’est gentil de nous faire part de vos observations en temps réel de sous marin immergé observant les milieux gauchistes. Toutefois contrairement à Tintin, on n’a pas de masque style Klu Klux Klan sur la tête et malgré quelques engueulades de temps en temps, je n’ai pas vu de hurlements.

      Pour le reste, oui il y a une bagarre idéologique à mener.
      Il me semble difficile de démonter des schémas de domination sans confrontation engagée et rapport de force à assumer. Mais si vous trouvez d’autres méthodes je suis preneur.
      Toute la difficulté consiste à s’attaquer aux idées qu’on veut combattre, pas aux gens qui les colportent...

    • bagarre idéologique, schémas de domination, confrontation engagée, rapport de force.
      C’est bien ça : à Tintin, j’ajouterais Astérix : « nous allons maintenant adopter la tactique de la tortue ! ».

      Dans quelle armée combattez vous ? Qui vous donne vos ordres ? Qui paie votre solde ? Quel chef d’Etat a nommé votre général ? A moins que vous ne soyez une société secrète, une armée de l’ombre ? Un groupe d’étrangleurs ?

      A moins que vous ne manipuliez dans le cadre du débat démocratique un vocabulaire bizarre, daté, connoté, en fait obscène, relent de ce qui fut bien pire avant je vous l’accorde, mais qui sent quand même son époque.

      Croyez vous vraiment à cette histoire de « schéma de domination » ?

    • Si les termes « bagarre idéologique, schémas de domination, confrontation engagée, rapport de force » sont pour vous un vocabulaire
      « bizarre, daté, connoté, en fait obscène, relent de ce qui fut bien pire avant je vous l’accorde, mais qui sent quand même son époque », je ne sais plus quel mot employer pour ne pas vous effrayer.. Il faut croire qu’on vit dans une époque désormais extrêmement harmonieuse et pacifiée pour que ce champ sémantique vous évoque le passé et non le présent...

      Si je m’aventure à expliciter ce que vous insinuez, vous me contredirez mais pour vous les luttes sociales sont ringardes (ce sont éventuellement même des symptômes de nostalgie du nazisme et de stalinisme), il n’existe plus de schémas de domination sociale (à part bien entendu chez les musulmans qui veulent nous convertir à leur obscurantisme médiéval, on l’a bien compris), et enfin l’Occident capitalo-libéral constitue l’aboutissement de la civilisation depuis la chute du mur, mais depuis la chute des tours il se retrouve menacé par la barbarie islamique alliés à quelques nostalgiques du goulag.

      Permettez-moi de ne pas avoir votre point de vue, et désolé de l’ironie de mon propos, mais elle répond à la votre. Nous sommes idéologiquement trop éloignés pour un échange constructif. Ce n’est pas que j’aime pas Tintin et Astérix, mais plutôt que de continuer dans le registre BD, je crois que nous pouvons avoir la sagesse de clore cette discussion, elle a déjà rempli tous les critères du dialogue de Trolls déjà listés ailleurs il y a peu.

    • Comme il n’y a de points de vue ici que celui du combat mythologique pratiquement sans objet (à part les quelques mots clés qui vous semblent si évident) , et votre description du mien que je trouve caricaturale, je voudrais donc le préciser :

      – la gauche et l’ensemble des opinions qui s’y rattachent est morcelée au point qu’identifier des camps organisés comme au bon vieux temps est parfaitement impossible (à mon avis).

      – le politique en général consiste (selon moi) non pas à choisir son camp dans une guerre mais à identifier des objectifs et négocier leurs réalisations dans un environnement complexe.

      – Il y a énormément de théories générales sur la marche du monde entre lutte des classes, schémas de domination, conceptions sacrificielles, communautarismes variés, oubli de l’être, honte prométhéenne etc. Pourquoi toujours tout ramener à quelques vieux concepts non explicités ?

      – il n’y a pas « les musulmans » mais (apparemment) une volonté communautariste latente de certains liée à des conceptions présentes dans des pays musulmans où se déroulent des luttes politiques navrantes. Et il n’y a pas que moi qui le dit.

  • Owni : “L’invention d’une culture politique”
    http://owni.fr/2012/05/16/parti-pirate-linvention-dune-culture-politique

    Comme les Verts à leurs débuts, le Parti Pirate crée une nouvelle culture politique, celle de l’ère Internet. Pierre Mounier, candidat dans le 20ème, suppléé par le journaliste David Dufresne, revient sur son expérience de « candidat citoyen », vingt ans après son premier engagement chez les écologistes.

    #parti_pirate #parti_pirate_Paris_20e #minirezo #histoire #internet

    • Merci pour le lien vers cette interview sympatique. Malheureusement l’image que Pierre Mounier dessine de l’allemagne est une illusion - pour simplifier on pourrait dire que chaque point qu’il critique en France pose autant de problèmes en Allemagne.

      Concernant le développement du parti pirate allemand on constate qu’à peine élu il est en train de d’être récupéré par une sorte de hacking mise en place par le pouvoir et les groupes d’influence. Les même processus qui ont duré trente ans chez les verts allemands vont se faire en trois ans au sein du parti pirate.

      Il est simple de comprendre pourquoi : Au pirates il manque la solide expérience des militants de gauche qui ont fondé les verts allemands. Ils ont su résister assez longtemps aux tentatives de prise du pouvoir par les verts de droite. C’est un combat qu’on ne peut que perdre et à court terme si on ne devient pas uns pro de la politique.

      Peut-être les militants pirates amateurs en France auront plus de succès grâce à la plus grande aptitude au débat et à l’engagement individuel que j’ai pu observer chez les français.

    • @Klauss++ Bonjour. L’herbe est sans doute en effet toujours plus verte chez les autres. Je veux bien croire que la situation n’est pas idéale en Allemagne mais croyez-moi : elle est vraiment désespérante en France !! Oui, il y a une grande aptitude au débat et à l’engagement individuel en France, mais cette aptitude est étouffée depuis longtemps et nos institutions n’aident pas vraiment.
      Les phénomènes de récupération sont universels et c’est effectivement à chaque génération militante d’apprendre à s’en prémunir. Je ne saurais trop conseiller aux pirates de regarder très attentivement ce qui s’est passé chez les Verts. Connaître l’histoire est le meilleur moyen d’éviter qu’elle bégaie. /-)

    • Dans mon commentaire j’ai essayé d’attirer l’attention au nouveau rôle et la nouvelle #culture_politique dont les pirates se déclarent partisans. Ils proposent une ouverture des milieux politiques en déplacant une grande partie des discussions et prises de décision sur la toile. C’est leur plus grande contribution dans l’intérêt de nous tous. Je ne suis pourtant pas très optimiste quant à la possibilité de changer dans ce sens et d’une manière durable les habitudes et les lois qui gouvernent les processus politiques - autant en France qu’en Allemagne.

      Les derniers évènements concernant les pirates allemands montrent, où se situent les fronts dans ce combat pour un renouvellement de la vie politique :
      http://seenthis.net/messages/69118

      Si on considère qu’il ne s’agit pas tellement d’une questions de culture politique mais de pouvoir politique, il faut se poser une question supplémentaire : la présence des pirates risque-t-elle d’empêcher l’entrée de candidats de gauche dans les assemblées diverses ? Ce risque existe simplement parce que les pirates vont attirer une partie des électeurs du #Parti_de_gauche. Vu sous cet angle on comprend pourquoi le parti pirate est une cible préférée des tentatives de récupération par les forces de droite. D’ailleurs, dans le passé le discours ni-de-gauche-ni-de-droite tenu par beaucoup de militants pirates a souvent fini par se transformer dans un discours purement #fasciste.

      C’est pour cette raison que je compte sur l’indépendance d’esprit des citoyens actifs quand j’espère un meilleur développement des #pirates en France qu’en Allemagne.

    • Heu... « D’ailleurs, dans le passé le discours ni-de-gauche-ni-de-droite tenu par beaucoup de militants pirates a souvent fini par se transformer dans un discours purement #fasciste »

      Vraiment ? Où ?

      Personnellement, faites moi confiance... Si tel devait être le cas, je claquerai la porte (en la défonçant).

      Quant au jeu des alliances/récupérations, j’ai passé l’âge de m’y intéresser. Que chacun fasse son boulot, et défende ses convictions. Ne rien faire sous prétexte que ça desservirait tel ou tel #Parti_de_gauche, vous en conviendrez, c’est un peu court.

      Bien à vous !

    • Oui, d’accord avec Davduf ; on n’en peut plus du billard à trois bandes. Parce que cela aboutit à ça : http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/05/18/pas-d-accord-entre-le-ps-eelv-et-le-front-de-gauche-pour-les-legislatives_17

      Que penser de phrases aussi magnifiques que : « Les écologistes, réticents, avaient compris qu’il leur fallait rogner leur acquis de 63 circonscriptions réservées : ils étaient prêts à en céder cinq au PG. Les différentes composantes du Front de gauche n’allaient cependant pas avec les mêmes attentes rue de Solférino, le PCF tentait d’obtenir des sièges supplémentaires pour s’assurer de constituer un groupe à l’Assemblée, à lui tout seul ; le PG voulait obtenir trois députés au minimum. » Est-ce que les gens qui se livrent à ce jeu comprennent que c’est le suffrage universel qu’ils utilisent comme monnaie d’échange entre eux ?

      Quand la tactique finit par l’emporter sur tout, il faut savoir s’arrêter, repartir des fondamentaux et demander à chacun d’avancer ses propositions de fond. C’est ce que tentent de faire les candidats citoyens qui se présentent sous les couleurs du Parti Pirate. C’est ce mouvement de retour aux racines de la démocratie qui nous motive tous, je pense.

    • @davduf Je m’excuse, j’ai oublié de (non pas supprimer le mot « pirates » mais) dire encore plus clairement que je ne parlais pas de pirates transformés en fachos dans la phrase citée plus bas. Il était question des dangers du discours « ni-de-gauche-ni-de-droite ». Le reste est pourtant et malheureusement vrai. Il était déjà la prétendue volonté des nazis des années vingt d’aller au-delà du conflit capital-travail. D’où son nom de « parti national-socialiste ouvrier allemand ». Au fil du vingtième siècle il y eu des exemples de mouvances politiques sur tous les continents (sauf en Antarctique, il ne sert vraisemblablement pas à grand chose de faire de la propagande orientée ours polaire ) dont les « leaders » on attiré les foules en leur promettant de resoudre leurs problèmes en se débarassant du clivage gauche-droite.

      D’ailleurs, dans le passé le discours ni-de-gauche-ni-de-droite tenu par beaucoup de militants pirates a souvent fini par se transformer dans un discours purement #fasciste »

      ...

      Vraiment ? Où ?

      Quand j’aurai le temps je ferai une liste des mouvements fascistes se cachant derrère ce discours « on est ni de gauche ni de droite ». Elle sera longue et régulièrement renouvelable.
      ...

      Personnellement, faites moi confiance... Si tel devait être le cas, je claquerai la porte (en la défonçant).

      Oui, pas de problème, jen’en doute pas.

      Quant au jeu des alliances/récupérations, j’ai passé l’âge de m’y intéresser. Que chacun fasse son boulot, et défende ses convictions. Ne rien faire sous prétexte que ça desservirait tel ou tel #Parti_de_gauche, vous en conviendrez, c’est un peu court.

      Là aussi je vous fait confiance. A la majorité des militants du parti naissant aussi. D’ailleurs je l’exprime à la fin de mon commentaire.

      Où je vois un problème c’est quand l’argent va commencer couler à grands flots après les premièrs succès aux élections. Les postes bien rénumérés auquels les élus auront droit et qu’ils seront habilités à attribuer à leurs proches feront une partie du travail de récupération. Alors le personnel du parti va commencer à changer. Bye bye le militant engagé, bonjour au spécialiste de ceci et celà sans conviction profonde. Il y aura également l’argent des groupes d’influence et industriels qui va arriver sous forme de pots de vin et de sponsoring des activités du parti. Quand Microsoft (par exemple) aura payé pour la première fois la location d’une salle de réunion le tour sera joué. Il sera difficile d’y résister à moins d’avoir un programme qui interdit ce type de collaboration.

      Je sais que vous n’allez pas vous laissez séduire si facilement, mais je suis sûr que ces processus auront lieu et qu’il faudra les parer d’avance sous peine de perdre de vue la voie de liberté engagée.

    • @piotrr La démocratie représentative parlémentaire est une affaire, un business où l’influence des participantes se décide aussi par la quantité de capital qu’ils peuvent aquérir en gagnant des sièges dans les assemblées diverses. Chauque siège vaut une certaine somme d’Euros que l’élu peut dépenser pour ses propres besoins, pour faire avancer sa carrière et ses idées. Chaque voix obtenu au suffrage donne encore droit à des fonds supplémentaires permettant de construire son organisation. C’est normal et en parfait accord avec l’esprit de l’inventeur de cette structure politique. Il faut se battre pour des postes et lutter pour rafler une belle part du gateau.

      Vu sous cet angle la campagne à zéro frais représente un investissement des militants dans leur propre avancement qui leur apportera une dividende une fois qu’ils siègeront dans une asssemblée.

      Je ne me trouve pas spécialement cynique en donnant cette déscription de la démocratie représentative. Je pense qu’il faut simplement prendre en compte cet aspect des choses afin de ne pas se faire avoir parce qu’on est le seul petit nouveau qui a encore de vraies convictions pures qui ne sont pas encore passées par le filtre des processus parlémentaires.

      L’histoire des verts en Allemagne en est un beau contre-exemple. Au début ses membres on essayé d’y échapper en interdisant de cumuler des sièges d’élus et des postes dans les gouvernements et administrations. Ils ont également postulé que leur activités parlémentaires devaient toujours servir la cause du mouvement dans la rue et ils ont introduit plein d’éléments de démocratie directe là où c’était possible.

      Ces positions étaient le résultat d’une analyse réalisée par la nouvelle gauche des années 60 et 70. Ils avaient compris qu’il ne fallait plus tomber dans le piège du stalinisme et du bureaucatisme.
      Mais après maintenant trente ans d’exercice du pouvoir par les verts il n’en reste plus rien et le parti est prêt à entrer en coalition avec tous ses ennemis d’antan, à condition d’obtenir un nombre assez grand de sièges.