Pas d’accord, @monolecte, il y a dérapage. Ce qui se passe n’a aucun sens d’un point de vue tactique. Pour se dégager d’une telle situation de face à face qui risque de dégénérer, la doctrine (et donc la hiérarchie) n’a pas 36 possibilités, il faut procéder à un bond offensif avec un objectif fixé.
Dans le cas présent, ce n’est même pas pensable étant donné les barrières qui séparent les manifestants des FdO (!) De mon point de vue, il y a un geste débile - le coup de matraque sur le parapluie - et la réaction du porteur de parapluie qui déverrouillent la tension qui s’est installée brutalement quand les papys et leurs casques à vélo ont été remplacés par les robocops.
L’effet d’entraînement est instantané, c’est ce qui me frappe le plus, et totalement incontrôlable. On en a eu un exemple dans l’autre sens avec l’infirmière jeteuse de cailloux.
La responsabilité de la hiérarchie dans cette affaire, et, à mon sens là où la « doctrine » est totalement défaillante, est de ne pas considérer d’emblée la séquence comme un échec total. Et donc, de chercher le responsable de cette perte de contrôle et de le sanctionner. Et, en amont, lors de la formation, d’insister sur la maîtrise de soi et la sanction individuelle si on la perd.
En gros, tout fonctionne comme si un « Mais, M’sieu, c’est pas moi qu’ai commencé », implicite, exonérait la police de toute responsabilité et dispensait la hiérarchie d’analyser la séquence et de remonter les ceinturons des agents (le déclencheur et les déclenchés).
Ajoutons là-dessus, « les FdO sont toujours et partout irréprochables » couvrant politiquement tous les agissements. Mais là on est plutôt en France, où la remise en cause de la police est un interdit politique majeur, alors qu’aux É.-U. commence à percer un discours politique d’irréformabilité de la police (#Defund_the_police).