• De très intéressantes analyses de la crise actuelle des démocraties occidentales sont en train d’être produites.

    Parmi elles, celle du sociologue de l’économie Wolfgang Streeck :

    Du temps acheté. La crise sans cesse ajournée du capitalisme démocratique
    [Gekaufte Zeit]

    Trad. de l’allemand par Frédéric Joly ;
    Collection NRF Essais, Gallimard. Parution : 09-10-2014

    Wolfgang Streeck analyse la crise financière et fiscale de 2008 non pas comme un événement singulier, mais comme une séquence de l’évolution du capitalisme depuis 1945.

    Plus particulièrement de ce que l’auteur appelle le « capitalisme démocratique » – ce régime économique qui, jusqu’aux années 1970, achetait l’adhésion des populations occidentales grâce à la promesse d’un constant progrès de leur condition sociale et par les possibilités d’emprunt et de crédit. Il fallait gagner du temps sur la crise éventuellement à venir.

    Dès les années 1980, suite à la résistance à l’impôt des producteurs de richesses financières et à leur lutte pour les allègements fiscaux, un nouveau régime se met en place, marqué par l’inflation et les déficits budgétaires nationaux. Le financement de la dette publique passe à des institutions privées qui exigent en retour la consolidation par la dérégulation des marchés financiers, puis la compensation de leur faillite par les États.

    Plus que jamais, l’économie ne relève pas d’une gestion technicienne, mais d’une instabilité constante dans les rapports de force entre producteurs de biens et producteurs de profits : aujourd’hui les marchés entendent s’internationaliser sans plus rencontrer d’obstacles politiques du fait des Parlements nationaux ni de leur législation.

    La globalisation est un leurre qui masque la réalité : à l’État fiscal classique a succédé dans les années 1970 l’État débiteur, qui entendit, par les emprunts publics et les crédits privés, désamorcer les antagonismes sociaux et maintenir une forme de croissance.

    Aujourd’hui, nous vivons dans l’État de consolidation – celui qui fait payer aux citoyens le service de la dette par des réformes de structure visant à se délester de ses fonctions régaliennes et de certaines missions de service public au profit d’institutions hors de portée des représentations démocratiques nationales : l’euro et la Banque centrale européenne en sont deux exemples avérés.

    http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/NRF-Essais/Du-temps-achete

  • Les aides massives des banques centrales aux grandes banques privées | Le Blog de la Résistance
    http://resistanceauthentique.wordpress.com/2014/08/27/les-aides-massives-des-banques-centrales-aux-grande

    Mais banques centrales et grandes banques privées ne sont qu’une seule et même entité , une seule et même banque, au final ; Ceux qui possèdent la FED par exemple (ses actionnaires), sont ceux qui possèdent les grandes banques privées qui la composent : c’est un faux paradigme, dans ce qui est un immense jeu de vases communicants ; dans lequel une poignée d’élus jouissent du privilège suprême : celui de la création monétaire ; Revue de presse 2013-2014 Z@laresistance (spécial été )

    Résumé : Depuis l’éclatement de la crise bancaire en 2007, les banques centrales des pays les plus industrialisés prêtent massivement aux banques à des taux d’intérêt très bas afin d’éviter des faillites, permettant aux grandes banques qui en bénéficient d’économiser des sommes considérables en termes de remboursement des intérêts.

    La Fed achète massivement aux banques des États-Unis des produits structuréshypothécaires, la BCE n’achète pas jusqu’ici de produits structurés mais elle accepte que les banques les déposent comme collatéraux, autrement dit comme garantie, des prêts qu’elle leur octroie.

    Les gouvernements, quant à eux, apportent leurs garanties et injectent massivement des capitaux afin de recapitaliser les banques.

    Les banques systémiques savent qu’en cas de problème, du fait de leur taille et du risque que représenterait la faillite de l’une d’elles (« too big to fail »), elles pourront compter sur le soutien des États qui les renfloueront sans sourciller.

    Les gouvernements empruntent sur les marchés financiers en émettant des titres de la dettepublique souveraine. Ils confient la vente de ces titres aux grandes banques privées. Les banques bénéficient par ailleurs de baisse d’impôts sur les bénéfices.

    De plus, au sein de la zone euro, les banques jouissent du monopole du crédit destiné au secteur public........

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    Les prêts massifs des banques centrales aux banques privées

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  • Espagne : la dette publique dépasse le seuil des 1,000 milliards - Le Blog Finance
    http://www.leblogfinance.com/2014/08/espagne-la-dette-publique-depasse-le-seuil-des-1000-milliards.html

    Information assez peu relayée par les medias … et pourtant, elle a son importance.
    La Banque d’Espagne vient ‘annoncer la semaine dernière que la dette publique de l’Espagne avait augmenté de 10,3 milliards d’euros en juin, dépassant tout juste les 1.000 milliards d’euros.

    Chiffre sans précédent …

    Pire encore, la dette représente dorénavant l’équivalent de 98,5% du PIB de 2013, si l’on en croit les calculs de Reuters.

    Madrid table sur un rapport dette/PIB de 99,5% pour fin 2014, et 101,7% en 2015.

    Un niveau bien supérieur au seuil limite de 60 % fixé par l’Union européenne.

    Et on ose nous dire que la reprise est au rendez-vous en Espagne ? Voire même que tout va mieux dans le meilleur des mondes ?

    #Espagne
    #dette_publique
    #BCE

    • Suite....

      Toujours plus … tel semble être le maître mot des agences de notation, enfonçant un clou déjà planté par la troïka européenne.

      Alors que la plupart des Espagnols doivent faire face à une situation particulièrement exsangue, Moody’s a critiqué jeudi la réforme fiscale dévoilée il y a quelques jours par Madrid. Selon la célèbre agence de notation US, les nouvelles mesures envisagées manquent d’ambitions. Moody’s estime même que le gouvernement espagnol accroît le risque de ne pas pouvoir atteindre son objectif de déficit public pour 2015 et 2016.

      « Les changements fiscaux ne suivent pas les ambitions initiales d’une réforme fiscale plus large, telle que l’avait recommandée la commission d’experts du gouvernement lui-même », déclare ainsi Moody’s dans un communiqué.

      Rappelons que la réforme, approuvée la semaine dernière en Conseil des ministres, prévoit une baisse des impôts sur le revenu et sur les sociétés à partir de 2015, sans toutefois inclure de hausse de la TVA, contrairement aux préconisations du Fonds monétaire international et de l’Union européenne.....

  • 292 – A-J Holbecq : interview | Plus loin que Jorion
    http://postjorion.wordpress.com/2014/06/30/292-a-j-holbecq-interview

    Croissance et dette : le retour nécessaire des Banques Centrales

    Par La Voix de la Russie | Quelle est l’origine de la dette des Etats ? A qui appartiennent la dette et la création monétaire ? Comment se sortir de la spirale de l’endettement des Etats et se réapproprier la création monétaire, permettant de financer l’avenir et les investissements ? Éléments de réponse avec André-Jacques Holbecq, économiste et auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet de la dette et de la monnaie.

    La Voix de la Russie : André-Jacques Holbecq, bonjour. Vous êtes l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés aux questions monétaires et de dette des États. Pourquoi l’ancien pilote de Concorde que vous êtes a-t-il été amené à se spécialiser sur ces questions ? En quoi ces thématiques sont-elles importantes ?

    André-Jacques Holbecq : Les hasards de la vie ont fait qu’après deux années d’économie en fac et quelques autres activités, j’ai choisi de vivre professionnellement ma passion, l’aviation. J’ai eu la chance de gravir les échelons qui m’ont amené à piloter le Concorde. Un petit problème de santé, en 1993 m’a imposé une retraite anticipée après 25 ans à Air France. J’ai repris en autodidacte des études en économie ce qui m’a amené à poser un regard critique sur certains points de vue. Ils ont été développés dans mon premier livre
    « Un regard citoyen sur l’économie » et ensuite dans
    « Les 10 plus gros mensonges sur l’économie »
    , co-écrit avec Philippe Derudder. La thématique de la dette publique est venue ensuite avec
    « La dette publique, une affaire rentable ».
    Nous avons aussi écrit d’autres livres ensemble ou chacun de notre côté.

    La création de la monnaie et sa circulation ainsi que la dette publique qui en est une des conséquences directes sont des thématiques importantes car elles déterminent « l’économie » de la société et donc le bien vivre ou le mal vivre de la population.

    LVdlR : A quel moment et pour quelle raison le pouvoir de création monétaire est-il passé de la Banque de France (de l’État) aux banques privées ?

    A.-J. H. : Vers 1650, à Londres et à Amsterdam, les orfèvres comprennent qu’ils peuvent émettre plus de « certificats de dépôts » que les valeurs métalliques (or, argent) déposées par les marchands et les aristocrates dans leurs coffres, en faisant le pari que tous les déposants ne reviendront pas échanger en même temps ces bons au porteur. Ceux-ci circulent donc en règlement de dette entre les individus sans imposer l’obligation de venir retirer les valeurs métalliques pour assurer les paiements. Les orfèvres deviennent donc banquiers modernes par l’invention de la monnaie de crédit et des réserves fractionnaires que sont les valeurs métalliques qui ne représentaient plus la totalité de l’émission de « papier ».....

    #économie
    #finance
    #banques
    #dette_publique « La dette publique, une affaire rentable »
    #création_monétaire
    #Banques_Centrales

  • Blog gaulliste libre : Le débat sur la légitimité de la dette publique arrive en Italie
    http://www.gaullistelibre.com/2013/10/le-debat-sur-la-legitimite-de-la-dette.html

    Le débat sur la légitimité de la dette publique arrive en Italie

    Grâce, entre autres, au travail d’André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder, le débat sur la légitimité de la dette publique et la création de la monnaie a pris en France. Il semble qu’il arrive en Italie, où il a été calculé que le montant des intérêts payés depuis 1980 équivaut à deux fois le PIB !
    Les intérêts boules de neige

    Le cas italien est encore plus spectaculaire que notre cas. Le PIB du pays était de 1 566 milliards d’euros fin 2012, et dont la dette était de 1 988 milliards, soit 127% du PIB, une hausse de 10 points en seulement deux ans, malgré des déficits plus faibles qu’en France. Ceci montre que les politiques austéritaires sont aussi responsables de la hausse de la dette. Mais le chiffre qui interpelle, c’est le montant des intérêts payés par le pays depuis 1980 : 3 100 milliards, deux fois le PIB, plus d’une fois et demi le montant de la dette. Cela fait 20 ans que le pays a un excédent primaire en vain.

    Le problème du pays, ce sont les déficits colossaux des années 1980, qui ont fait explosé le poids de la dette, au-delà de 100% du PIB à partir de 1992. Il faut noter que les intérêts ont englouti jusqu’à 12% du PIB du PIB en 1993. Pour mémoire, cela représenterait 240 milliards d’euros dans la France de 2013… Ce qui est intéressant avec l’Italie, c’est que ce pays montre qu’il est extrêmement difficile de réduire le poids de la dette une fois qu’elle atteint un certain niveau, même en accumulant 740 milliards d’excédents primaires (hors intérêts) depuis 1992. Inquiétant pour la zone euro...

    #André-Jacques_Holbecq
    #dette_publique
    #Italie
    #monétisation

  • Dassault : cent ans de subventions - Page 1 | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/france/200913/dassault-cent-ans-de-subventions?page_article=1

    L’embarras est manifeste. À l’exception de quelques élus de l’Essonne, la classe politique – droite et gauche confondues – garde un silence prudent sur les dernières révélations du système mis en place par Serge Dassault à Corbeil-Essonnes, sa convocation ce mercredi 2 octobre par les juges d’Évry (finalement reportée), qui enquêtent sur le volet “règlement de comptes” et tentative d’homicide, ou encore la perquisition chez son notaire.

    L’homme est riche – 5e fortune de France estimée à 12,8 milliards d’euros selon le dernier classement de Challenges –, et puissant. Dirigeant du groupe Dassault, Serge est aussi propriétaire du Figaro. Mais la gêne va bien au-delà. Car Dassault incarne le capitalisme français poussé à son paroxysme, d’une fortune privée bâtie sur un concubinage notoire avec l’État.

    Depuis près de cent ans maintenant, la famille Dassault est nichée comme un coucou au cœur de l’appareil étatique. De la défense à la politique, elle pèse depuis des décennies sur les choix régaliens de la nation. Vivant de la commande publique, la famille se veut pourtant l’exemple de l’entreprise privée. Nationalisé par deux fois – en 1937 et en 1981 –, le groupe familial est toujours parvenu à conserver son indépendance, dictant ses choix aux gouvernements successifs au gré de ses intérêts, sans rencontrer la moindre résistance.

    #dassault
    #subventions
    #dette_publique
    #perquisition
    #politique

  • Comprendre la dette publique (en quelques minutes)

    http://youtu.be/jxhW_Ru1ke0

    Simple mais loin d’être simpliste, cette vidéo explique en quelques minutes le système financier mis en place par les banksters à l’échelle mondiale afin de commettre le plus gigantesque hold-up de l’histoire de l’humanité. Les éléments qui constituent ce film sont authentiques et facilement vérifiables.

    Il est fortement conseillé de copier ou d’intégrer cette vidéo afin d’informer un maximum de citoyens et de citoyennes...

    #dette_publique, #crise économique, #dette, #bankster, #libéral, #faillite, #bourse, #spéculation, #les_marchés, #investissement_financier, #banque, #argent, #fiduciaire, #grèce, #italie, #espagne, #france, #euro, #€, #dollar, #wall, #street, #nasdaq, #économie, #spéculateurs, #actions, #obligations, #banque_centrale, #bce, #banque_centrale_européenne

  • L’Eurogroupe renvoie la Grèce négocier avec ses créanciers privés

    http://www.rtbf.be/info/economie/detail_l-eurogroupe-le-dit-et-le-redit-la-grece-doit-trouver-des-sous?id=744406

    Les créanciers privés ont accepté de laisser tomber la moitié de ce que leur doit la Grèce mais sous certaines conditions. Pour une dette de 100, le créancier privé ne recevra plus qu’une reconnaissance de dettes de 50. Mais les banques, compagnies d’assurances etc veulent un taux d’intérêt de 4% sur cette nouvelle reconnaissance de dette de 50. Pour les Européens, les banques ont prêté sans toujours réfléchir à la Grèce, à des taux d’intérêt parfois très élevés. Aujourd’hui le privé doit prendre sa part de l’effort pour sortir les Grecs de leur dette, le taux d’intérêt doit être inférieur à 4%

    #Grèce, #créanciers_privés, #dette_publique

  • La #dette expliquée aux nuls | Stanislas Jourdan
    http://owni.fr/2011/08/29/pourquoi-il-ne-faut-pas-rembourser-la-dette-de-letat

    La gestion de la dette conditionnera les débats de la présidentielle, comme l’a montré l’Université d’été du PS. Un sujet complexe, pollué par les idées reçues et les croyances. Pour y voir plus clair, OWNI reprend les bases.

    #Economie #Pouvoirs #Reportage #bce #création_monétaire #Crise_de_la_dette #dette_publique #françois_hollande

  • La dette publique brute [libanaise] à 52,5 milliards de dollars, fin juin
    http://www.lecommercedulevant.com/node/19389

    La dette publique brute a totalisé 52,5 milliards de dollars en juin 2011, en hausse de 3% sur un an, mais stable depuis fin 2010. La dette interne a augmenté de 5,5% à 31,8 milliards de dollars, tandis que la dette externe a reculé de 0,7% en rythme annuel à 20,7 milliards de dollars.

    La dette en livres a représenté 60,6% du total contre 59,1% l’année passée, tandis que la dette en devise a constitué 39,4% du total.

    Le taux d’intérêt pondéré sur les bons du Trésor s’est élevé à 7,27%. L’échéance moyenne des eurobonds fin juin était de 5 ans et celle des bons du Trésor de 841 jours.

    #dette_publique #liban

  • La dégradation de la note américaine tient-elle au régime politique des États Unis ? | Diner’s Room
    http://dinersroom.eu/6278/la-degradation-de-la-note-americaine-tient-elle-au-regime-politique-des-e

    Certains observeront que Standard & Poors s’invite indûment dans le débat démocratique américain en dictant à un État souverain sa politique. Rien n’est plus faux. L’agence de notation ne se préoccupe pas de la politique à conduire. Que les États Unis réduisent leur déficit par la diminution des dépenses ou l’augmentation des recettes fiscales les indiffèrent, et pas davantage n’exigent-ils des États Unis qu’ils optent pour une réduction des déficits publics. Ils constatent cependant que leur évolution rend la dette plus risquée pour les prêteurs.

    D’autres estimeront que les élites politiques démontrent leur dédain pour l’intérêt général au profit de considérations mesquines. Mais il n’est pas interdit de juger, pour les uns, que l’accroissement de l’impôt constitue un risque plus grand que celui du renchérissement de la dette, et qu’il suffit du reste de couper parmi les dépenses publiques pour aplanir le déficit ; pour les autres, que l’accroissement de la charge de la dette est un prix à payer raisonnable pour ne pas laisser mourir les pauvres de maladie dans la première économie du Monde.

    D’autre, enfin, jugeront que le régime présidentiel américain montre ici ses failles et qu’un équilibre des pouvoirs est bien plus à même de répondre aux exigences de l’urgence. Il est certain qu’un tel système réclame un très haut degré de consensus sur certaines valeurs politiques primordiales. La démocratie, la défense nationale, les droits fondamentaux et l’économie de marché semblent être de ceux-ci. Mais il est certain que le défaut de consensus peut avoir un coût politique lourd. Il en va ainsi de la protection sociale et du financement des politiques publiques, dont on voit qu’ils creusent des sillons profonds. Autrement dit, les conséquences de moyen terme liées à la dégradation des finances publiques peuvent apparaître politiquement moins dangereuse que les enjeux de court terme. La question est politique et non pas morale7.

    #Dette_publique #institutions